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No way out

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Jacob Hume
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Arpenteur des cauchemars
Jacob Hume
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MessageSujet: No way out No way out EmptyVen 23 Jan 2015 - 15:01
Sans aucun doute n’y avait-il pas pire endroit pour un rendez-vous, à moins que le royaume Obscur puisse faire office de lieu de rencontre. Le labyrinthe cauchemar était l’un des royaumes les plus dangereux de tout Dreamland, l’enclave la plus célèbre et la plus importante du royaume de la Claustrophobie. Il était absurde de vouloir s’y rendre volontairement, nul ne ferait une chose pareille. Même pour quelqu’un qui était soi-disant « allié » aux claustrophobes – Jacob l’avait encore un peu en travers de la gorge s’il avait eu son mot à dire il aurait envoyé des lettres d’insulte à Maze pour déclarer des choses pareilles – ce n’était pas un lieu où il était bon de se rendre. Le royaume de la claustrophobie lui-même, malgré ses aspects évidemment oppressant était plus accueillant que le labyrinthe. Et pour cause, les claustrophobes vivaient dans leur royaume, mais c’était ici qu’ils chassaient. Pourtant, oui, ce soir-là, l’intouchable n’avait pas le choix, il devrait y passer la nuit.

Tout avait commencé deux jours plus tôt lorsqu’Ann l’avait appelée pour lui confier une mission un peu plus délicate que les autres. Elle était sur une mission qu’elle ne parvenait pas à accomplir ce qui était à la fois rare et inquiétant. Miss Darrow avait en effet été recrutée par un responsable politique dont Jacob avait oublié le pays d’origine, qui était persuadé d’être la proie d’espions dans ses rêves. Chaque nuit, il lui semblait rêver d’être poursuivi par quelqu’un ou quelque chose à qui il devait sans cesse échapper. Simple paranoïa ? Peut-être. Mais pour plusieurs raisons, Ann avait accepté la mission. Il allait sans dire que si quelqu’un usait effectivement de Dreamland pour éliminer l’un de ses concurrents politiques, c’était une grave atteinte qui devait être arrêtée. Ce genre de pratique était à ce point ignoble et déloyal qu’Ann et Jacob auraient probablement enquêté sur la situation même s’il n’y avait pas eu d’argent à la clé. Quoi qu’il en soit, la voyageuse pensait pouvoir s’en tirer seule grâce à ses incroyables talents lorsqu’elle s’était rendue compte que, la plupart du temps, l’homme se faisait poursuivre au cœur même du labyrinthe cauchemar, une zone qui, pour plusieurs raisons, lui était inaccessible.

Ann n’était pas en bon terme avec tous les royaumes de Dreamland et la claustrophobie faisait partie de ces entités qui ne la voyaient pas d’un bon œil. Il fallait dire que, par le passé, elle avait plus d’une fois contribué à faire échouer leurs plans pour le compte de clients suffisamment riche pour s’offrir ses services. Sans être une ennemie – elle restait une simple mercenaire – on n’aurait sûrement pas hésité à l’attaquer si elle osait entrer sur leur territoire. Elle avait beau être puissante, au cœur du labyrinthe, on atteignait très vite ses limites. Jacob, qui était un puissant employé, faisait donc un remplaçant de choix pour cette mission. Il disposait de capacité qui le rendait plus ou moins immortel et en tant qu’allié plus ou moins officiel des claustrophobes par l’intermédiaire de Ed, s’il était pris, il y avait des chances qu’on le laisse tranquille. Cependant, avant de lui confier ce rôle, Ann avait pu établir que les craintes de son client n’étaient pas infondées. Quelqu’un le poursuivait bel et bien à Dreamland pour une raison inconnue. Et l’idée que les claustrophobes soient impliqués pouvait paraître absurde, mais dans cette affaire, Jacob commençait à croire que tout était possible.

Pour n’être jamais vraiment venue ici auparavant, l’intouchable pouvait assurément dire qu’il ne connaissait pas cette partie du labyrinthe. Le fait était qu’Ed ne lui en avait jamais parlé en tout cas. Mais le labyrinthe était immense, gigantesque, on ignorait combien de régions il contenait et nul n’était assez fou pour aller en dresser un carte. Maze lui-même ignorait peut-être qu’il existait autant de régions différentes sur son propre territoire. Tout autour du voyageur à la bulle se dressaient des murs de marbre bleu-gris qui avaient tout d’imposant. Ces murs ressemblaient à des colonnes immenses juxtaposées les unes aux autres, hautes de plusieurs centaines de mètres chacun, autour de couloirs qui eux-mêmes ne devaient pas dépasser les six ou sept mètres de large. La disproportion entre la hauteur des parois et l’étroitesse des allées, combinée à cette fâcheuse impression que la disposition des murs changeait au fur et à mesure qu’ils avançaient, rendait l’endroit étrangement plus oppressant que tout ce que Jacob aurait pu imaginer. Et pourtant, cette partie du labyrinthe était à ciel ouvert…

A côté de lui, un homme d’une cinquantaine d’année, légèrement plus petit que lui, noir de peau et portant de grosse lunette à l’armature sombre, ainsi qu’un costume de ville probablement taillé sur mesure marchait nerveusement. Il était engoncé dans une cravate grise à rayure qu’il avait légèrement défaite pour qu’elle ne l’étouffe pas lorsqu’il se mettrait à courir. L’homme avait de l’embonpoint, mais n’était pas vraiment gros. Son crâne chauve suintait déjà la sueur et la peur. Il regardait sans-cesse derrière eux, persuadé de voir surgir un ennemi à tout moment. Jacob lui-même n’était guère différent. Quoi que bien plus jeune, de peau blanche et avec plus de cheveux, il portait lui aussi un costume, un peu moins élégant cependant, qui le faisait presque passer pour un garde du corps. Silencieux et plus endurant que son protégé, il n’en jetait pas moins des regards vers l’arrière en permanence. Par deux fois déjà, il lui semblait avoir vu quelque chose, comme si on les suivait effectivement.

*Il faut qu’on sorte de là.* estima l’intouchable en tournant à nouveau à droite.

Il savait bien que les murs, même changeants, et cet étrange ennemi dont il devait trouver l’origine, n’étaient pas les seuls dangers que l’on pouvait trouver dans ce labyrinthe. Il y avait des monstres ici et des voyageurs qui n’hésiteraient pas à faire d’eux leur casse-croûte. Plus encore, ici, l’ennemi du rêveur n’aurait pas le moindre mal à se cacher, à l’extérieur du labyrinthe, ce serait déjà plus difficile pour lui. Hélas, impossible de faire venir Agathe ici pour les tirer de ce mauvais pas, la SDC ne prendrait pas un tel risque : c’était une agoraphobe, on l’aurait tuée à vue.

Continuant à trotter, il mena le client vers une nouvelle allée, jetant de temps à autres des regards aux parois sombres et oppressantes qui l’entourait… Même avec sa bulle, il les entendait presque grincer…
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Tommy Fawl
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MessageSujet: Re: No way out No way out EmptyVen 23 Jan 2015 - 17:16
Des jeux-vidéos j'en ai fait quelques un mais là je suis tombé sur une pépite. Vendredi soir je rentre de cours, je prend une bouteille de coca, un paquet de chips et des gâteaux. Je me pose devant mon pc et lance le jeu, porte fermé, lumière éteinte. Les volets sont vite fermés pour être dans l'ambiance. Le menu passé je configure les paramètre et commence une partie. Un jeu d'énigme horrifique basé sur un vieux jeux que je n'avais fait qu'entre voir par-dessus l'épaule de cousins à moi étant plus jeune. De l'intrigue, des mutants, quelques psychopathes et d'autres choses très attrayantes, le tout saupoudré d'énigmes et de casses têtes. Les heures passent devant l'écran, je ne vois plus le temps défiler. Aucun screamers ni de réel monstre dans cet opus. Un asile psychiatrique et ses patients suffisent à vous mettre mal à l'aise, déambulant dans cette espace clos à la recherche dont ne sais quoi, plongeant dans des délires qui en auraient fait enfermer plus d'un.

Mal heureusement je tombe à cours de vivre lorsque ma mains tombe en contact avec la surface plane du bureau sur lequel le sachet était posé. Plus de gâteaux et encore moins de cola, mais qu'importe je ne me lèverais pas. Trop peur de sortir ne serait-ce qu'un instant de cette ambiance malsaine qui fait tout l'intérêt du jeux et qui rend chaque énigme plus compliqué, la fatigue n'arrangeant rien. Les divagation du jeux, au fil des chapitres, avait finit par  transporter le héro à la première personne au cœur d'une boite, pas de moyen de sortir, une nouvelle énigme. Des paroles et des chuchotements provenaient de tous côtés, au plaisir du système stéréo. Je ne sais combien de temps j'ai passé dans cette boite de pixels qui me garde prisonnier et m'attaque les nerfs. Pas de solution à mon problème, la caboche en feux, je met le jeux en pause et me lève de mon siège.

En travers de mon lit où je viens de prendre place en me laissant tomber, je sombre dans le sommeil avec cette impression d'être à l'étroit dans mon propre crâne…

~~~~~~~~~~~~~~~~

Et me voilà à dreamland, plus libre dans ma tête, mais beaucoup moins physiquement. Devant moi se dresse un mur dont je ne vois pas le sommet, semblable aux murs blancs de l'hôpital psychiatrique que je viens de quitter. Derrière moi un mur similaire et entre les deux un espace qui me permet tout juste de passer, les épaules à quelques centimètres des murs qui m'encadrent. J'ai l'impression d'être un fou embarqué par les infirmiers gorilles que l'on voit dans les films sans jamais les entendre. Un pas après l'autre, j'avance et fini par tomber sur des intersections aux couloirs identiques. Le temps passe de ici et plus je me sens mal, ces murs m'agressent l'œil et me mettent mal à l'aise. De plus, il me semble entendre des murmures… Travail de mon cerveaux et retransmission du jeux que je viens de quitter ou réalité ? Je n'arrive pas à le dire...

Qu'importe la direction que je prennes, je n'ai pas l'impression que cela m'avance à quelque chose. Bloqué comme un rat dans un laboratoire de recherche, je me sens épié et coincé. En m'arrêtant pour me reposer l'esprit, je m'attarde sur mes habits de la nuit : un pantalon blanc et une veste de la même couleur. Les manches sont bien trop longues et possèdent des attachent pour m'empêcher de bouger et m'attacher en cas de démence. Ce qui pourrait bien arriver...
Qui a dit que les jeux vidéos ne faisait pas travailler les méninges ?...
Sort de ma manche, à l'intérieur de laquelle il était caché, Cloud, tout de rouge teinté.

- Pour une fois que je suis en blanc, on est même pas assortie…

Tentant une blague pour moi-même qui n'a pas fonctionné, je reprend mon chemin entre les parois blanchâtres.
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Flavien Madelar
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MessageSujet: Re: No way out No way out EmptyVen 23 Jan 2015 - 18:41
Qu'est-ce qu'il fichait ici? Quel est cet endroit? Telles étaient les interrogations de Flavien. On aurait dit un jardin royal. En effet, des haies d'un vert presque surréaliste se trouvaient de part et d'autre de notre jeune voyageur, ce qui allait être un avantage pour lui. Mais avant de bouger ne serais-ce qu'un peu, il lui fallait d'abord tenter de comprendre pourquoi il était dans un jardin qui visiblement avait des aspects de labyrinthe. Oh mais oui ! Il se souvenu pourquoi. C'était encore à cause de sa manie du soir : alors qu'il regardait l'animation "Alice au pays des merveilles", il s'était endormi devant le film, sous sa couverture, pendant la scène ou Alice découvrait le jardin de la reine des cartes..

Eh bien, c'est malin. En plus il n'aime pas la reine des cartes. Il soupira avant de se glisser dans l'un des murs de verdure et de le parcourir avec discrétion. C'était un grand avantage pour lui, car il pouvait ainsi se déplacer un peu plus rapidement et avec le plus grand des silences. Le seul problème était qu'il ne savait absolument pas quelles étaient les limites de ces plantations et pensa à ce problème que très vaguement, et il allait fortement le regretter.

En tout cas, l'endroit était très vert, la route entre les murs très étroite, et le ciel était plutôt agréable à regarder. Mais cela semblait trop tranquille pour un univers tel que dreamland. Chaque nuit qu'il avait passé depuis son arrivé ont été mouvementées, et il faut bien avouer que sauver sa peau à de multiples reprises n'est pas une mince affaire. Voila pourquoi Flavien était méfiant. D'ailleurs, même les lieux étaient trop calmes pour être un lieu aussi innocent qu'il n'y parait. Et si Flavien avait bien apprit quelque chose pendant chacune de ses nuits, c'est de considérer tout comme étant un danger potentiel. Après tout, il n'avait vu que combats et violence inutile depuis le début, entre les voyageurs killeurs et les royaumes cauchemars qui, même de loin, paraissaient un peu trop dangereux pour être visité comme si de rien était.

Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte de ce qui allait lui arriver. Au début, il se déplaçait lentement de plante en plante, puis il commença sans trop faire attention à accélérer. Autant dire que la collision arrivait à grande vitesse.

"Qu'est-ce que..?!"
prononca légèrement Flavien en sentant une vive douleur à la tête.

Il tomba à la renverse en couinant de douleur en dehors de la haie et se roula par terre sous la douleur en lachant une petite larme.

Une fois calmé une trentaine de secondes plus tard, il releva la tête pour regarder l'objet de sa douleur. Un mur, un vrai. En marbre des rêves ou je ne sais quelle matière et tout. Le couloir continuait mais Flavien n'allait plus pouvoir se cacher. Il continua donc prudemment sa marche tout en se tenant la tête.

"...Con de mur..." grogna-t-il tout en marchant d'un pas plus pressé que d'habitude, oppressé par sa vulnérabilité..
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Jacob Hume
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MessageSujet: Re: No way out No way out EmptyDim 25 Jan 2015 - 18:03
Ces murs devenaient de plus en plus oppressants à mesure qu’ils avançaient au sein du labyrinthe. Poussant toujours le rêveur à continuer malgré l’épouvante qui l’étreignait, Jacob cherchait une issue en essayant d’aller le plus droit possible. Lorsque l’on était perdu en forêt, la meilleure solution n’était pas d’attendre quelqu’un vous trouve, mais de choisir une direction de la suivre coûte que coûte jusqu’à n’en plus pouvoir ou jusqu’à tomber sur une route, ou même un panneau d’indication fiable assurant que la sortie était d’un côté ou d’un autre. Surtout, ne jamais dévier et toujours continuer aussi droit que possible. De cette manière, on finissait toujours par atteindre une lisière ou une autre. Hélas, dans le cas présent, ce n’était pas exactement comme s’il était entouré d’arbres épars. Les murs qu’il avait souvent en face de lui étaient solides et présentaient toujours des obstacles insurmontables. Suivre une direction particulière demandait en réalité de nombreux allers et venues, des recherches plus ou moins intenses d’un chemin ou d’un autre.

Son sens de l’orientation aiguisé lui indiquait qu’il parvenait plus ou moins à maintenir le cap qu’il s’était fixé. Hélas, cette information aurait tout aussi bien être parfaitement erronée. La magie de Dreamland avait le chic pour doubler ce genre de lieu d’impossibilités physiques qui ne ressemblaient ni de près ni de loin à des aides. Peut-être qu’ici, les lignes droites étaient courbes, où qu’ils se trouvaient sur une immense sphère dont l’optique avait été si bien travaillé qu’on la voyait plane. Dans les deux cas, suivre un cap particulier aurait été le meilleur moyen de tourner en rond éternellement. Enfin, Jacob pouvait très bien se tromper et avoir depuis longtemps perdu le fil conducteur qu’il essayait de suivre. De plus, il n’était pas dit que la sortie se trouvait du côté dans lequel il allait. Bref, une infinité de raisons faisait qu’ils allaient probablement passer la nuit à trotter entre ces monstrueuses colonnes de marbre, trop hautes pour être « plausibles ». Hélas, à Dreamland, une nuit de cauchemar n’était pas toujours logique.

Il songea un instant à s’envoler jusqu’en haut avec le client, mais abandonna vite l’idée. S’élever à plusieurs centaines de mètres n’était déjà pas une mince affaire pour lui, sans parler qu’il devrait porter un homme plutôt lourd. Même avec son contrôle plus affiné de la bulle qu’auparavant et sa capacité à ignorer le poids de l’autre, cela aurait tout de même demandé une concentration longue et éprouvante. Sans parler du fait qu’il n’était pas certain que tous ces murs aient la même hauteur. Et il était hors de question de songer à sauter de l’un à l’autre en brûlant toutes ses réserves. Sans parler du fait que les murs bougeaient sûrement. Grimper là-haut n’aurait pu être qu’une façon de s’immiscer dans une nouvelle partie du labyrinthe, quelque chose qu’il ne préférait pas tester. Ils étaient dans un monde de cauchemar et il fallait en accepter l’horreur fondamentale. Sortir d’ici était une priorité, mais pas nécessairement une solution qu’ils pourraient atteindre. Survivre à cette nuit était sa mission pour l’instant, s’il parvenait à faire ça, ce serait déjà bien. Son second objectif était de trouver qui les suivait.

Car oui, il l’avait vu à présent, au détour d’un long couloir, une silhouette trop lointaine pour être discernée s’était rapidement éclipsée. Il y avait quelque chose par ici, quelque chose qui les surveillait et il fallait savoir quoi. Jacob ne pouvait pas vraiment quitter le côté du rêveur qu’il était censé protéger, aussi l’identification du coupable risquait d’être difficile. Poursuivant inlassablement dans la même direction – du moins espérait-il – deux phénomènes se manifestèrent. Déjà, les couloirs s’étrécissaient, comme s’il n’était pas déjà assez oppressant d’avoir des murs de cette taille autour de soi. Quant aux murs en question, ils s’éclaircissaient au fur et à mesure qu’il avançait. Le marbre sombre était peu à peu remplacé par une roche plus claire, plus proche du blanc à chaque pas qu’il faisait. Hélas, les parois étaient toujours aussi hautes, aussi lisses et aussi plongées dans l’ombre qu’auparavant, ce qui ne rendait pas ce changement particulièrement significatif. On aurait dit que quelqu’un avait maqué de pierres sombres pour achever la construction du labyrinthe et avait dû se débrouiller avec du matériel plus clair. Jacob estima cependant qu’il s’agissait d’une amélioration. Ce changement de décor signifiait plus ou moins qu’il était entré dans une partie différente du labyrinthe et donc qu’il avançait effectivement.

Un mouvement un peu plus loin l’alerta. Une silhouette approchait. S’imaginant qu’il s’agissait de l’ennemi qu’il cherchait, Jacob laissa son rêveur continuer dans cette direction et alla dans un couloir à droite, tout en s’élevant rapidement de quelques mètres. Se cachant derrière l’angle du mur, il passa doucement sa tête pour observer la rencontre, se préparant à intervenir et à maîtriser ce suspect. Il s’était placé là car de haut, sa vue était meilleure, mais aussi parce qu’il estimait que l’autre n’aurait probablement pas l’idée de regarder dans cette direction. Le rêveur, toujours nerveux d’être poursuivi et à présent effrayé de ne plus voir son protecteur, s’approcha de la silhouette sans la remarquer dans un premier temps…

L’intouchable plissa les yeux, il était prêt à frapper. Qui était donc ce mystérieux ennemi ?
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Tommy Fawl
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MessageSujet: Re: No way out No way out EmptyMer 28 Jan 2015 - 13:07
Le sentiment de ne pas savoir ce qui va se passer dans un lieu inconnu et oppressant est plus que désagréable… Il est dérangé, presque malsain cela met déjà insupportable alors que je ne suis ici que depuis 10 minutes. Et cette désagréable impression que quelque chose (ou quelque) dirige l'endroit et vous guide on ne sait où, pour au final vous garder enfermé, n'arrange rien. De façon aléatoire et plus où moins lointains, les murs de ce labyrinthe me font parvenir les échos de cris aussi variés que stressant. Parfois des cris d'horreur aiguës et cinglants, alors que d'autres sont ceux de bêtes, rauques et affamés qui ont trouvés leurs repas de la nuit.

Je ne cherche pas à m'orienter plus que ça, ne sachant pas réellement si il y a une sortie à ce labyrinthe ou si je ne fais que tourner en rond. L'important est de passer la nuit pour pouvoir vivre la suivante sans rencontrer trop d'embuches, chose qui pour l'instant est bien partit je dois le dire. Après tout, vue la zone dans laquelle je me trouve, ce n'est pas une monstruosité qui pourrait se balader. Se déplacer dans des couloirs de soixante centimètres de large n'est pas donné à toutes les bêtes assoiffées de sang de Dreamland. La plupart du temps celles-ci font des tailles absolument effrayantes, nourris par les fantasmes et les peurs des rêveurs du monde entier. Mais tout est possible et je reste donc sur mes gardes lorsque l'une des intersections qui apparaissent fréquemment se présente à moi.

C'est en arrivant à l'une d'elle que je fais ma première réelle rencontre de la nuit. En passant la tête au coin du mur, je regarde d'abord à gauche ; rien, puis à droite ; une silhouette à moins de quarante mètres. Il me faut deux secondes de réflexions pour me décider à choisir entre les deux directions. Finalement je me dit qu'il ne sert à rien de rester seul à Dreamland il veut souvent mieux se regrouper pour survivre. Si c'est un rêveur, peut-être pourrais-je l'empêcher de cauchemarder dans un lieu aussi oppressant, si c'est un voyageur, il y'a surement des chances pour qu'on s'entraident pour trouver une sortie. Mais ce qui me dérange c'est que cela peut-être aussi bien être un habitant des rêves et là… ami ou ennemi ? Difficile de le déterminer au premier regard. Une boule de poil rose pouvait vous sauter à la gorge à tout moment pour vous croquer un bras. Toujours est-il que je prend le risque et choisis donc d'aller à droite.

Face à moi s'avance un personnage qui parait bien à l'étroit dans ces couloirs restreints et trop serré dans son costume. Il souffle comme un buffle qui aurait passé trop de temps au soleil ou peut à courir dans les couloirs d'un labyrinthe. Je ne sais pas encore. En nous rapprochant je peux me rendre compte du masque de peur et de stress qui recouvre son visage tandis qu'il ne cesse de jeter des regards par-dessus son épaule. Sans réellement me regarder alors qu'il reste bien vingt mètres entre nous il m'adresse la parole d'un voix rapide, symptôme de peur.

-   Faites demi-tour ! Il faut s'en aller et trouver une sortie !

C'est pas vrai ? Tu me fais une farce ? Je me retiens bien évidement de lui sortir ces répliques qui me brulent les lèvres. Empirer les cauchemars d'un rêveur n'est pas dans mes habitudes. Je me contente donc d'une réponse simple, mais pas forcement rassurante.

- Il n'y a pas de sortie de là d'où je viens.

Alors que nous sommes à dix mètres l'un de l'autre, c'est le mur derrière lui qui m'attire l'œil. Plus loin le couloir semble s'écarter et devenir plus spacieux, les murs semblent fait différemment et leur couleur change petit à petit.
Mais mon regard revient entre l'homme en costard et moi. Un autre couloir fait une intersection en forme de  X. Les mur sont taillés de façon à donner l'illusion que les deux murs ne font qu'un tant qu'on était pas assez près. L'angle de ce carrefour n'est pas un angle droit et me laisse voir le chemin à ma gauche, alors que celui que l'homme qui me fait face  doit voir le couloir sur ma droite.
A gauche il me semble voir quelqu'un avancer tranquillement, un fond verdoyant derrière lui. Le rêveur semble lui ne plus me porter attention trop occuper à regarder l'autre direction de l'enfourchure. Ses yeux exorbitées ne présagent rien de bon. Arrivé à bonne hauteur je passe la tête pour découvrir le passage inconnu. Rien en vue, mais le petit homme fait demi tour et se met à courir en sens inverse comme si il avait vue un fantôme.
En le regardant fuir, je ne sais pas si je dois le suivre ou bien rester calme et attendre de voir quelque chose bouger dans ce couloir "hanté". Cloud grossis à côté de moi. Je regarde tour à tour, les voies de gauche et de droite, l'une pour voir la personne qui arrive et l'autre pour m'assurer qu'il n'y a aucun spectre.
"C'est l'inconnu qui fait peur, autant chercher à savoir au lieu de fuir." Cette phrase que je sors de je ne sais qu'elle film ou bouquin et je tente de me convaincre de sa véracité alors que mon cœur s'accélère.
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Flavien Madelar
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MessageSujet: Re: No way out No way out EmptyMer 15 Avr 2015 - 11:54
Je marchais à vive allure en regardant le sol. Dans ma tête naissait de multiples réfléxions concernant l'endroit dans lequel je me trouvais.

Ce labyrinthe avait quelqu'un chose d'oppressant. A chacun de mes pas, il me semblait entendre un écho, comme si quelqu'un ou quelque chose se tapissait dans mon ombre, calquant le rythme de mes pas sur le sol qui semblait passer d'une herbe fraiche et verte à une terre graveleuse, et murmurant des paroles obscènes rien qu'en la regardant, comme si cette dernière était vivante. Jonchée de cailloux, de gravier et s'alliant avec une perfection presque inquiétante aux murs délabrés, c'était comme si ces derniers s'effritaient sous l'ambiance qui pesait et menaçaient de s'effondrer violemment sur moi sans crier gare.

Quel est le but de cet endroit? Ou me trouvais-je exactement dans le monde de dreamland? Des questions sans réponses et pourtant tiraillant mon estomac. Etait-ce un royaume cauchemar? Allais-je enfin passer une nuit paisible, ne serais-ce que pour une fois dans ce monde qui, il faut bien le dire, est régit par beaucoup de violence? Bon, j'avoue, cette dernière question est un peu stupide. C'est vrai quoi, à peine j'avais posé un pied de l'autre côté du chemin que j'ai ressenti un vent de malveillance m'assaillir comme un arbre plie sous les vents violents d'une tempête. J'en aurais titubé si le "coup de mur" que je m'étais pris peu avant n'était pas arrivé.

En fait, est-ce que c'était vraiment un vent mauvais? Au final, mon imagination pouvait travailler avec véhémence quand il le fallait le moins, et une décoration aussi froide pouvait être la cause de cette impression d'hostilité. Après tout, juste avant, je me trouvait dans un jardin et mon pouvoir me permettait la sécurité. Enfin, sécurité, j'avais quand même réussi à me faire une sale bosse juste à cause d'un moment d'inattention.

Fin de la période de réflexion, je relève la tête, puis subitement je m'arrête. J'étais agacé. Vraiment agacé. Pas de plantes pour un voyage rapide, et si je m'amusais à faire pousser des ronces jusqu'au bout du c-... mais attends... On s'en fiche ! Pourquoi je me prendrais la tête à résister à l'oppression plutôt que d'invoquer mes plantes pour avancer plus vite? Ah mais oui c'est vrai, la discrétion d'abord... putain.

Au bout du couloir se trouvait une intersection. J'aime pas choisir mon chemin... Alors d'avance, j'ai décidé de prendre à gauche. D'habitude je prends la droite mais je sais pas, mon intuition me disait : "Prends à gauche ! Prends à gauche !". Je pressais encore un peu le pas pour arriver à destination, quand me vint une idée géniale ! Puisque j'allais arriver à un carrefour, je pouvais éventuellement m'autoriser à faire pousser un arbre et donc prendre de la hauteur pour vérifier ma destination. Personne ne saura par ou je vais passer de toute façon.

Alors que je n'étais même pas sorti du couloir, je me suis agenouillé tranquillement pour poser une main sur le sol. Une lueur verte apparut entre ma main et le sol, et quelques secondes plus tard, un arbre plus grand que les murs sorti du sol. De toute façon, je ne pouvais pas faire plus grand.

L'arbre que j'avais choisi est sorti tout droit de mon imagination. C'était un arbre sans attribut particulier, si ce n'est que ses fruits ressemblaient à des yeux, comme si j'avais mis en valeur mon objectif. C'était marrant, on aurait dit un arbre extra-terrestre. Dommage que lorsque je me suis décidé à rentrer dedans sans la prudence de vérifier les autres couloir, je ne pouvais pas utiliser ces "fruits" comme des radars, cela aurait pu m'être bien utile.

Une fois en haut, je me mis a observer scrupuleusement les environs en quête d'une éventuelle sortie...
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No way out

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