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Event 6 : Une fête inoubliable !

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MessageSujet: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyLun 8 Déc 2014 - 13:54

Cela se passait dans la proche banlieue de Bruxelles, dans une vieille usine de métallurgie qu’on avait depuis longtemps réaménagé en boîte de nuit. Le bâtiment en lui-même, depuis l’extérieur, ne présentait rien de particulier. Un simple carré de béton et de taules, à peine creusé de quelques épaisses fenêtres qui ne laissaient plus passer la lumière depuis longtemps et auquel on avait greffé une imposante cheminée pour évacuer la fumée, évidemment condamnée aujourd’hui. Des lettres lumineuses bleues pâles annonçaient fièrement le nom de l’endroit en flamand, « La Fonte de Nuit », pour ceux qui pouvaient comprendre cette inscription. De par sa position quelque peu excentrée, son nom peu vendeur et son apparence d’usine désaffectée, l’endroit n’avait jamais connu de succès fou et jamais les foules ne s’y étaient précipitées, malgré l’immense parking qui l’entourait. Ne survivant pratiquement que grâce à la réutilisation de la salle par certaines associations en journée, la boîte avait tenu une vingtaine d’années ici, sans jamais percer dans le milieu.

Pourtant, ce soir-là précisément, le parking était déjà presque complet. De nombreux taxis avides de profits mais ne comprenant pas les raisons de cette agitations faisaient des allers et retours depuis le centre-ville pour amener des dizaines et des dizaines de personnes, venues de toute l’Europe et parfois même d’au-delà, se réunir dans cette discothèque ringarde. Une véritable foule, sans âge et sans nationalité apparente semblait se rassembler là pour fêter un événement particulier, pour une soirée hors du commun. Ces gens étaient loin de tous se connaître, la plupart parlaient anglais avec des accents colorés et une grammaire approximative, mais il en était beaucoup pour ne s’exprimer que dans d’autres idiomes moins internationaux. Certains venaient seuls et observaient les autres avec une curiosité étrange, une suspicion à peine voilée. D’autres arrivaient par paquets, parfois en duo, parfois par dizaines entières, riant entre eux comme s’ils se côtoyaient régulièrement alors même qu’ils venaient de pays différents. Et naturellement une bonne dizaine de vigils triés sur le volet surveillaient les entrées et sorties de tout ce monde. Plusieurs pancartes disséminées à des endroits stratégiques du parking indiquaient aux visiteurs occasionnels que la soirée était privée. Malgré le monde, une invitation pour entrer était nécessaire. Et pour chaque arrivant, les gorilles à l’entrée demandaient le nom, ainsi qu’un mot de passe chiffré et suivi d’une lettre, S, M ou B, selon les cas. Et toujours, après une petite vérification dans une liste enregistrée sur un Ipad, on laissait passer les invités venus de tous les coins du continent avec le sourire.

Ceux qui avaient ainsi l’occasion d’y entrer découvraient alors un décor tout à fait étonnant. Contrairement à l’extérieur, qui ne payait pas de mine, l’intérieur avait été complètement réaménagé pour le plaisir des clients. Après avoir passé un vague vestibule où plusieurs employés souriants leur proposaient de prendre leurs sacs et leurs manteaux, on entrait dans une salle immense, qui couvrait l’ensemble du bâtiment. Deux bars, l’un à gauche près de l’entrée et l’autre à droite, près du fond proposaient leurs boissons – payantes, elles – à tous les participants. Quelques tabourets hauts, déjà tous occupés, permettaient de s’y asseoir. Il s’agissait de deux larges comptoirs de bois qui semblaient avoir vécus bien plus d’une fête de cette ampleur. Au fond de la salle, une estrade avait été aménagée pour permettre aux éventuels musiciens et danseurs de s’exprimer face au public. C’était aussi là qu’on avait placé la console du DJ. Les enceintes elles-mêmes étaient disposées tout le long des murs pour renvoyer le son équitablement dans toute la salle. Sur les côtés, plusieurs tables, parfois aussi hautes que les bars, parfois non, systématiquement entourées de sièges à peine confortables permettaient à ceux qui le souhaitaient de s’installer pour boire leurs verres ou discuter entre eux en évitant de rester debout. Quelques alcôves, que l’on pouvait fermer aux moyens de rideaux, une dizaine en tout, offraient des banquettes agréables et des tables plus privées, cinq d’entre elles avaient déjà été réservées par différents groupes. Quant au centre de cette salle, il s’agissait d’une immense piste de danse où des projecteurs faisaient jouer des lumières aux couleurs assourdissantes en suivant le rythme endiablé de la musique.

Il y avait aussi deux escaliers de métal, en colimaçon, qui menait vers une autre salle. C’était notamment à cet étage qu’on trouvait les toilettes, ou encore la plupart des tables pour s’asseoir. Un autre bar, plus petit et mieux entretenu avait été placé là, ainsi qu’une salle de jeu comptant plusieurs tables de billards, quelques babyfoots et mêmes des flippers ou jeux d’arcades pour les amateurs. Là, la musique était beaucoup moins prenante, mais perçait tout de même à travers ce plancher frileux. La lumière, en revanche, était d’un jaune constant et reposant.

Et déjà, la boîte de nuit était bondée. Plus d’un millier de personnes s’y étaient déjà pressées pour venir participer à cette « soirée privées », venus de lieux si éloignés qu’on ne pouvait que s’interroger sur le lien qui existait entre eux. Certains auraient parié sur Internet, mais quel site brassait un public aussi hétérogène à part les quelques réseaux sociaux qui dominaient le marché ? Un seul en réalité, avait permis à tout ce monde de se connaître, de se rassembler et de se réunir ici. Car tous les invités partageaient une qualité essentielle, un secret qui aurait étonné les riverains s’ils l’avaient su. Tous ces gens venus de loin étaient des voyageurs. Ils ne s’étaient pas connus sur la toile, mais dans un autre monde appelé Dreamland, où ils étaient capables d’arpenter les rêves.

En effet, malgré tous ses défauts, cette boîte de nuit avait au moins le mérite d’être la propriété d’un voyageur qui avait pu mettre l’endroit à la disposition de ses homologues. Et cette fête ouverte à tous les voyageurs du monde qui pouvaient se permettre de venir, avait été organisée par nul autre que le très célèbre Geyr Wynn, numéro 1 de la Ligue Major. Et bien que celui-ci n’ait pas encore fait son apparition, l’ambiance que son staff mettait en place était déjà incroyablement réussie.

La musique transcendait la piste de danse, les gens dansaient, souriaient, buvaient et discutaient aux quatre coins de la salle. Jamais cet endroit n’avait connu pareille soirée.


[HRP : Je vous laisse décrire votre arrivée à la fête pour commencer !
L'ordre de posts est le suivant :
PNJ du Staff, Alan Stain, Kala Kourou, Khildar Blacksilver, Lithium Elfensen, Ed Free.
Dès que la personne vous précédent a posté, vous disposez de quatre jours pour répondre, ou votre tour est sauté ! /HRP]
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Alan Stain
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyVen 12 Déc 2014 - 0:06
Je posais enfin un pied hors de ce car. Putain ça avait été long et ça m'avait un poil engourdi de rien faire à part écouter de la musique et lire en attendant d'arriver à Bruxelle. Je sautillais légèrement sur place pour refaire circuler le sang à vitesse normale.

« Bon ! C'est par où ? »

J'avais préparé un trajet à partir de là gare routière jusqu'à la boite en transports en communs. Si jamais je me trompais vraiment de trajet je prendrais un taxi. Je me demandais quand même combien de gens il y aurai. J'avais entendu parler de cette fête dans Dreamland même, des mecs en parlaient en ville et semblaient hyper emballés par une soit-disant fête du siècle en Belgique. Je leurs demandais alors les détails et les gars me mettaient au courant que le numéro 1 de la Major organisait une soirée de fou sur Bruxelles et que c'était open pour tous ceux qui pouvaient venir. Comment résister ? Une méga teuf, l'occasion de parler avec des mecs de la M voir de la S... Ça aguichait grave, et puis parler Dreamland avec le premier venu, c'est plutôt cool ! Par contre, il allait falloir que je sois plutôt sociable car Kerlian était parti à l'étranger pendant un an pour ses études et Adam était déjà retenu quelque part et il pouvait absolument pas venir. Je me retrouvais seul. Surtout qu'à Dreamland on avait pas franchement brillé putain, j'étais un sombre inconnu noyé dans la masse de voyageurs plus puissants les uns que les autres. Je m'étais même fait rétamer au premier tour du tournoi des jeunes talents par l'autre pouffiasse de Megan Cole avant qu'elle ne passe dans le top 3 de ligue B. Au moins je m'étais pas fait éliminer par n'importe qui.

Du coup, il allait falloir assurer, car si pas mal de voyageurs pesants des kilos de croquettes étaient réunis, en se faisant remarquer je pouvais me faire connaître et gagner un peu en renommée à défaut d'être plus puissant. Et puis si il y avait des embrouilles je savais qu'ici au moins, j'étais pas impuissant. On avait aucun pouvoir et je savais me battre bien que je n’eus que peu à le faire dans ma vie. Ça m'étais pas arrivé depuis que j'étais devenu voyageur, une sorte de thérapie contre la colère et le dégoût de soi. J'avais vaincu ma peur.

Tiens, il commençait a y avoir de plus en plus de monde dans les transports, on était pourtant plus vraiment dans le centre-ville pourtant, il y aurait dut avoir moins de monde. J'allais d'ailleurs pas tarder à descendre. Je me rendais compte qu'autour de moi, une grande majorité des personnes descendaient aussi. Dans la rue des gens affluaient dans la même direction, celle dans laquelle j'allais aussi. On marchait quelques minutes à peine avant d'arriver à la boite, La fonte de Nuit était devant nous. Ça parlait dans plusieurs langues autour de moi, la plus part européennes. Voilà donc combien nous, voyageurs, étions disséminés à travers le monde. Tous réunis par la même naissance onirique, celle d'avoir vaincu notre peur en rêve.

J'avançais vers l'imposant édifice, une sorte d'usine désaffectée vu de l'extérieur, à la différence qu'une devanture luminescente indiquait que nous entrions dans une boite plutôt que dans un bâtiment délabré. J'avais quand même l'impression d'aller plutôt en free partie là. Après avoir donné mon invitation et mon mot de passe je donnais mon sac et ma veste à la consigne et entrais dans ce lieu qui m'avait fait parcourir quelques 700 km.

Une énorme salle s'étendait devant moi. Une bonne masse de monde avait déjà répondu présente à l'invitation, on en attendait combien encore ? Je me déplaçait vers le fond de la pièce et allait me chercher une bière avant de monter voir comment c'était en haut. Parmi la foule je distinguais quelques têtes qui m'étaient familières. Certains avaient dut faire leur apparition dans le Dream Mag et être plutôt célèbres. Je montais les marches en direction de l'étage et y découvrais un coin jeu avec billards et jeux arcades. Ainsi qu'un autre bar un peu moins remplis qu'en bas. Je m'y asseyais et mis à boire quelques gorgées. Bon ça m'a l'air pas mal tout ça. Et maintenant, quelle est la suite...  Des événements ?
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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyVen 19 Déc 2014 - 19:02
One more time

Il était arrivé depuis quatre jours. Il avait pris connaissance de l’événement deux semaines avant son début. Ces deux semaines et une discussion déplaisante lui avaient permis de se préparer.
Son majordome Jasper avait commandé un vol en première classe et un hôtel de renom situé en centre-ville. Le majordome savait pertinemment qu’il était hors de question que son maître s’enfermât dans une carlingue d’acier pour traverser la mer, que ce soit sur l’eau ou sous l’eau. Un tel être ne désirait que s’élever au dessus du peuple.

L’aristocrate avait atterri sans encombre et avait récupéré la voiture de sport que son majordome avait loué. Après avoir testé la puissance du moteur et les limites de vitesse, le Lord anglais s’était tranquillement rendu à son hôtel, dont la vue lui plut assez. Il avait confirmé le rendez-vous chez le garagiste conseillé par une relation et rassuré son majordome sur l’absence de délits commis.
Le deuxième jour, il avait visité la ville, les musées et quelques bars branchés chaudement recommandés par des fréquentations qui avaient eu vent de son voyage. Leur nom lui échappait et peu lui importait, puisqu’il profita pleinement des boissons alcoolisées ainsi que d’une femme, alcoolisée elle aussi.
Le troisième jour, après avoir découvert pour son plus grand bonheur son lit vide, il s’était rendu à une exposition qui l’intéressait et avait terminé par une tournée de nouveaux débits de boissons, accompagné du groupe d’étudiants qu’il avait croisé. Il avait sympathisé avec l’un d’entre eux mais lorsqu’il voulut le connaître un peu plus, essuya un refus. Il s’était couché fort dépité, mais pourvu de renseignements utiles sur le lieu de la soirée.
Le quatrième jour, celui de l’événement attendu par toute la plèbe de voyageurs où la présence de grands noms l’indifférait, il s’était rendu au garage comme convenu. Tout avait été préparé, mais les modifications avaient pris la journée entière, le laissant sans véhicule. Il en avait profité pour se préparer lui-même, choisissant une tenue adéquate. Il avait opté pour un pantalon de lin blanc, des chaussures noires, une chemise de lin blanche, un gilet rouge aux boutons dorés, noir à l’envers et aux motifs d’arabesques bordeaux, une veste prune et un haut de forme rouge. Il avait hésité pour un jabot et des dentelles, mais cela ne lui avait pas paru convenable. Toutefois, il avait accroché à sa veste un papillon aux ailes argentées, reproduction fidèle de son compagnon de nuit.

Lorsque le soir s’annonça de formidables nuances orangées dans le ciel, il entreprit d’appliquer son teint laiteux sur le visage, le cou et les oreilles, s’assura que ses cheveux s’accordaient à merveille, vérifia la teinture rouge de son bouc et de ses sourcils et termina par enfiler ses gants blancs. Il prit sa canne au pommeau de corbeau et descendit pour trouver sa voiture modifiée.
Des jantes tape à l’œil, des néons changeant de couleur, une peinture enflammée, un pot d’échappement démesuré, des prises d’air loufoques. Un véritable feu d’artifice, et il en allait de même sous le capot. Il savoura la mécanique tout en se dirigeant vers le point de rencontre d’une multitude de personnes.

Le parking se remplissait à une vitesse folle, mais il parvint tout de même à se garer suffisamment proche du bâtiment. Lieu d’une pauvreté ostentatoire, retapé avec la faiblesse des moyens employés. Lieu où se réunissait déjà un nombre élevé d’hommes et de femmes (et autres), tous voyageurs ou connaissant le monde des rêves. Lieu où les personnes qui l’intéressaient se trouveraient, l’information ayant été confirmé par plusieurs membres de son réseau.
Il sortit de son véhicule et expulsa l’air de ses narines. Un masque d’impassibilité se forma sur son visage. Il claqua la portière et se dirigea vers l’entrée, écartant de sa canne les audacieux qui osaient se rapprocher de lui. Il salua avec chaleur le personnel de la sécurité, quittant un instant son masque. Le ridicule mot de passe énoncé, il s’engouffra dans le bâtiment et ferma son esprit aux nuisances qui l’agressèrent. L’absence de ses démons en ces instants lui pesait.

Après avoir déposé son haut de forme au vestiaire, il repéra les toilettes, y marcha tranquillement et en ressortit quelques moments plus tard. Il porta son regard sur la salle principale, tout en tenant fermement sa canne, ses doigts se refermant sur le pommeau. La musique lui chatouillait les oreilles, les vives lumières grattaient ses pupilles, l’odeur d’humains concentrée démangeaient ses narines. Afin de ne pas attirer l’attention, il se mit à sourire doucement et se mit à arpenter l’espace. Une fois de plus.
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Lithium Elfensen
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyMar 23 Déc 2014 - 16:25


"Je n'arrive pas à croire que je fais du covoiturage avec mon psy..", soupira la jeune femme.

"Et donc ?", fit celui-ci.

"Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.."

"Consoles-toi en te disant que les prochains jours, ses séances te seront offertes.", renchérit Daniel, le meilleur ami de Lithium.

"Ah ah, super drôle.
T'es vraiment censé être mon bro toi ?"
, cracha amèrement la blonde.

Le garçon rigola de bon cœur, suivit du docteur Chapelle.
Son docteur était un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux grisonnants et des yeux verts qui ne cessaient de réfléchir. C'était à se demander si il lui arrivait de ne penser à rien. Quant à Danny, c'était un jeune homme en très bonne santé, bien bâti, les cheveux bruns et les yeux marrons. Un très joli garçon au final. Le plus âgé était vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon foncé, ses lunettes sur le nez. Le second, un tee-shirt bleu-vert et un jean. Quant à la demoiselle, un débardeur affublé du logo de l'Inquisition dans Dragon Age, des spartiates grimpant seulement jusqu'aux mollets, et un short arrivant mi-cuisses. Ses cheveux étaient relevés en un chignon faussement négligé, à son cou, une longue chaînette avec les plaques militaires siglés N7, commandant Lithium Shepard, puis des boucles d'oreilles triangles.


"Ne t'inquiètes pas, je n'analyserais aucun de tes mouvements ce soir, je ne suis pas en service. Et puis, je suis censé rejoindre un groupe de "vieux" comme tu les appellerais sur les lieux. Ce qui ne m'empêchera pas de garder un œil sur toi."

"Idem pour moi.
Les gars avec qui je fais équipe, ceux que j'ai rencontré lors de mon voyage au Royaume-Uni."


"Et moi je serais seule, à noyer mon chagrin au bar.."

"Hé mais sérieux, pourquoi tu viendrais pas avec nous ?
Je suis sûre qu'une fille dans le groupe ne poserait aucun problème !"
, fit un Daniel ravi.

"Naaan, je travaille mieux seule.
Et je t'assure que c'est mieux pour tout le monde que je ne me cantonne personne avec moi. On sait jamais comment pourrait réagir l'autre tarée."


"Je ne l'ai encore jamais rencontré d'ailleurs..", soupira le garçon.

"Tu ne veux pas, crois-moi !"

Le reste du voyage se déroula sans encombre.
Ils débarquèrent dans Bruxelles, une ville dans laquelle elle n'était jamais allée.
Non mais quelle idée de faire ça aussi loin aussi. Eux qui vivaient dans le sud devaient traverser l'intégralité de la France pour y aller. Pourquoi n'avaient-ils pas pris le train ou l'avion ? Parce que Chapelle est malade en avion, et que Danny a la flippe qu'une bombe explose sur les voies, sous prétexte que "ça arrive !" rah. Et genre ça arrive pas sur les routes, non ? Ils passèrent d'abord à leur hôtel, déposer les affaires pour les prochains jours (qu'ils passeraient sûrement à visiter ou à faire plus ample connaissance avec certains) et repartirent en temps et en heure en quête de la salle. Ils eurent du mal à trouver les lieux de la fête. Ils tournèrent longtemps, longtemps, looongtemps, pour finalement tomber sur des voitures composés de passagers très hétéroclites, c'est ainsi qu'ils comprirent qu'ils étaient sur la bonne voie. Ils les suivirent et arrivèrent sur le parking, bondé.
Ils prirent d'autant plus de temps à chercher une fichue place, et lorsque cela fut fait, ils marchèrent enfin en direction de la soirée. Lorsqu'ils firent leur entrée, les lieux étaient pleins de chez pleins. Comment autant de personnes pouvaient se ratatiner dans un tel endroit ? Mine de rien, compte tenant du passé de cet endroit, c'était plutôt bien aménagé. Des bars, des salles privées, des tables, des escaliers à la Montecito, on aurait dit une boîte de série télévisée. Jamais elle n'avait vu une telle boîte. Vint donc le moment de se séparer. Chapelle leur fit un signe, leur souhaitant bonne soirée et sûrement à plus tard dans la nuit, ou à l'hôtel, laissant Daniel et Lithium seuls.


"Ah tiens, je vois un de mes camarades.
Tu veux te joindre à nous alors ?"


"Non, t'inquiètes pas pour moi.
Je vais trouver le chemin du bar le plus proche, bah tiens je le vois là, et je vais y rester.
Si tu veux me retrouver, cherche la boisson, les toilettes ou la piste. Ce seront les lieux les plus probables où me trouver.."


"N'oublies pas de t'amuser quand même.
Je viendrais te voir de toute manière, lorsque j'arriverai à t'avoir."
, sourit Daniel.

"Mais ouiiii !
Allez file, va voir tes potes, on se verra plus tard."
, soupira la jeune fille.

Il lui sourit une dernière fois et courut rejoindre son ami.
La demoiselle resta donc en plein milieu, planté comme un piquet.
Quitte à rester là toute la soirée le temps que l'ambiance grimpe, autant visiter, et accessoirement prendre un verre. Elle partit donc directement vers le bar demander un Mojito léger, puis traversa la pièce, cherchant des têtes connues. C'est marrant comment personne lui disait strictement rien, même sa vague notion du DreamMag ne l'aidait pas. Pourquoi était-elle venue déjà ? Lithium grimpa les escaliers pour découvrir ce qu'il s'y cachait, lorsqu'elle vit les bornes d'arcades, elle comprit qu'ici serait sa place. Elle chercha un jeu qui l'occuperait au moins pour l'heure et rencontra Guitar Hero. Yeah, allez on va se faire un DragonForce pour commencer en trombe. Voilà en tout cas pour le début de sa soirée.



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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyVen 26 Déc 2014 - 21:09
Le TGV endormait bien, hein, monotone véhicule. C’était le second que je prenais : Montpellier-Paris puis Paris-Bruxelles, et c’est à la capitale que j’y ai retrouvé Kala Kourou, le Contrôleur d’Eau. J’avais un sac, oui, disons plutôt une sacoche noire qui accueillait un minimum de vêtements : je ne prévoyais pas de faire du tourisme, je ne prévoyais pas de m’attarder par ici ou par là pour le retour, juste un aller-retour bête et méchant afin de faire mon travail.

L’albinos était en-face de moi dans le train, en train de s’occuper de ses trucs, tandis que je lisais une version imprimée du DreamMag sur les divers événements qui avaient légèrement secoué Dreamland ces derniers temps. J’aimerais bien dire que c’était une note positive, que les tensions étaient en train (elles commençaient en tout cas) à dépérir par lassitude, mais bon, s’avait-on jamais. Si vous pensiez que c’était étrange que je voyage avec Kala jusqu’à Bruxelles pour participer à cette grande fête entre Voyageurs, vous auriez en fait raison. C’était étrange. Parce que je n’aimais pas Kala et que la réciproque était certainement encore plus vraie. Il était de base l’ami de Clem, et Clem ne m’aimant pas, par le jeu des ennemis de mes amis, l’albinos me voyait d’un sale œil actuellement, et ce n’étaient pas les récents évènements (j’avais été l’annonciateur de la guerre qui allait s’opérer et qui allait bouffer Kala en même temps que moi, par le jeu des alliances entre l’Eau et la Claustrophobie) qui allaient lui faire changer d’avis. Je m’étirais dans le train alors que la gare de Bruxelles commençait à apparaître dans les fenêtres du véhicule.

J’étais en Belgique, youhou… Rien à foutre. Je récupérais mes affaires et fourrai le tout dans ma sacoche, je remis mes lunettes de soleil sur mon nez même si le soleil était pas au beau fixe, et on descendit du train. J’avais pris mes lunettes de soleil, histoire que même en boîte, on remarque bien qui j’étais ; j’avais peut-être un classement honorable dans la Ligue M, je voulais être sûr qu’on me capte. Non pas que je m’attendais à être la star de la soirée, vous imaginez bien que c’était pas un type même pas dans les 20 premiers de la Major (actuellement 21ème) qui allait briller dans cette énorme salle rempli de célébrités oniriques. Cependant, si on me repérait, c’était bien.

Tandis que Kala et moi sortions bon an mal an de la garde, on arriva rapidement à un grand parking avec des taxis qui attendaient ça et là. On prit le premier qui semblait libre, on se casa dedans, et après avoir donné l’adresse, le véhicule démarra rapidement et on quitta la gare en laissant derrière nous une foule de gens pressés. Heureusement, ce n’était pas si loin, la destination, et on n’allait pas mettre trop de temps. Je regardais par la vitre encore une fois tandis que le chauffeur de taxi commençait la discussion avec un accent belge si typique qu’il lui devait certainement son poste actuel. Je n’avais jamais voulu aller à Bruxelles, et je ne voulais pas de Kala comme compagnon, en plus de faire une tâche pénible mais essentielle durant la soirée : j’étais pas aux anges, loin de là.

« Vous savez, vous êtes pas les premiers à demander à aller là, hein ? Y a une grande fête qui se prépare ?
_ Ouais… Le festival underground des rêveurs lucides.
_ Ah. »
Et tu n’étais pas invité, effectivement, et maintenant, tu savais pourquoi. Je retournais à la fenêtre, et je faisais la moue.

A la fin de la course, il y avait effectivement du monde sur le parking, des bagnoles à plus savoir quoi en faire ; je fus en même temps ravi de savoir que Kala et moi n’étions pas venus pour rien, et en même temps, c’était intimidant. Je savais que certains Voyageurs les plus connus n’hésitaient pas à cacher leur patronyme sur Dreamland pour éviter qu’on ne les y repère ; il était peut-être temps que je fasse pareil de mon côté, même si mon surnom sur Dreamland me permettait de camoufler habilement ma véritable identité. Ce qui était un poil marrant, c’était de me dire que j’allais rencontrer certains Voyageurs que je devrais affronter dans le futur afin de voler leur place, mais que finalement, j’aurais bien plus de prédateurs qui me fixeraient que moi je ne chercherais de proies. La course au sommet demandait des yeux des deux côtés de la tête.

Je réglais le taximan, et je fis une allusion à Kala comme quoi on était arrivés ; une parole extrêmement utile. La Fonte de Nuit… Ça allait être une sacrée soirée ; se bouffer mille kilomètres de voyages, y avait intérêt à ce que ça serve à quelque chose. J’étais loin d’être jouasse à me dire qu’il fallait voir si des Voyageurs, voire des groupes entiers, seraient prêts à nous aider dans notre entreprise d’assassiner Pijn en pleine guerre obscure. Vu qu’on allait être le minimum syndical, on ne serait pas contre un peu de renforts. On se dirigea tous les deux vers l’entrée principale, et je donnais le mot de passe avec une voix plus ferme et presque héroïque :

« 21M, Ed Free. »

Le gars m’adressa pas de regard, m’ignorant totalement, et me laissa rentrer après vérifications sur la liste. On entra tous les deux avec Kala dans l’immense salle après avoir laissé nos affaires encombrantes derrière nous, et fallait dire, la sono nous écrasa les tympans direct. Tous les gens qui se trouvaient ici, toutes les personnes qui buvaient au bar, toutes celles qui jouaient à l’étage, toutes celles qui dansaient, tous ceux-là, c’étaient des putains de Voyageurs. J’avouais, c’était un peu excitant. La musique était écrasante, les gens semblaient s’amuser, des groupes se formaient déjà. Mes lunettes de soleil étaient posées sur la chemise blanche, une branche à l’intérieur, je rectifiai mon veston de mes deux mains tandis que mon pantalon noir arrivait pile poil à la bonne hauteur par rapport à mes grosses chaussures, et je dis à mon acolyte :

« Je reste en bas, voir s’il y a des pro-Voyageurs qui seraient outrés par les actes de Pijn. Si tu veux, tu peux aller à l’étage. »
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyLun 29 Déc 2014 - 22:39
« Arriver en retard à sa propre soirée, c’est pas un peu surfait ? »

« Tu aurais préféré accueillir chaque voyageur à l’entrée et trouver un petit truc sympa à dire à chacun d’entre eux ? »

Geyr Wynn lança à Carol un regard désabusé. Elle avait parfaitement compris ce qu’il avait voulu dire, elle avait simplement décidé de ne pas en tenir. Beaucoup l’ignoraient, bien qu’il ne l’ait jamais vraiment caché, mais Carol n’était pas son acolyte onirique, c’était plus que cela : c’était son employée. Il l’avait engagée pour qu’elle devienne, avec le reste de son équipe de professionnels, sa conseillère en communication. C’était elle qui se chargeait d’organiser ces événements pour lui, de déterminer à quelle fréquence ils étaient nécessaires, de contrôler ses interventions sur la toile et de lui recommander les exploits et duels qui étaient dignes de lui. Son rôle était simple : elle et les autres membres du groupe faisaient tout pour s’assurer qu’il reste au top et que personne, jamais ne lui vole la place de numéro 1 de Dreamland. Ils veillaient sur ses rivaux et s’assuraient que Geyr Wynn les surpassent toujours, ils récoltaient les informations et lui permettaient de ne pas s’impliquer dans des affaires trop sensibles qui auraient pu ternir sa réputation. Grâce à eux, le voyageur allemand était l’homme le plus aimé et le plus admiré de Dreamland.

Mais être numéro 1 n’était pas de tout repos. Bien qu’il adore cela, Geyr Wynn avait finalement très peu de temps pour lui, tant dans le monde réel qu’à Dreamland et cette situation, parfois lui pesait. D’autant que Carol, quoi que très efficace dans son domaine, était un véritable tyran et avait depuis longtemps fait de lui sa marionnette médiatique, son jouet. Il lui faisait confiance, car elle était entièrement dévouée à sa cause, mais si quiconque avait cherché à gratter un tant soit peu sous la surface du leader de la ligue M, on se serait vite rendu compte de qui tirait vraiment les ficelles. Le plus souvent, il aimait se reposer sur elle et suivre ses conseils, d’autres fois, elle l’agaçait par son tempérament. Dans ces moments là, il aurait voulu lui rappeler qui était l’employé et qui était l’employeur. Cependant, il ne le faisait jamais. Malgré tous les talents de Carol, il avait quelque chose qu’elle n’avait pas, il était le numéro 1 de Dreamland et un don unique faisait de lui le meilleur pour assurer ce rôle. Car derrière tous les détails techniques dont il avait fallu et dont il faudrait s’occuper pour que cette soirée ait lieu dans la bonne humeur : il saurait s’éclater ici.

La voiture elle-même ne payait pas de mine, une simple Toyota grise cinq portes que Carol consuidait. C’était ses passagers qui vendaient du rêve, littéralement. Il y avait Geyr Wynn, bien sûr, ainsi que deux autres trois autres membres de son équipe, tous sous les ordres de Carol. Ce soir, leur mission serait quelque peu ingrate, mais ils ne rechigneraient pas à la tâche. Chacun avait son rôle à jouer, c’était un boulot comme un autre. La conseillère arrêta le véhicule au milieu du parking.


« Il y a du monde. » commenta-t-elle en voyant la petite file d’attente qui s’était formée à l’entrée. « Tu es prêt ? »

Geyr Wynn répondit par un immense sourire, il sentait déjà son cœur battre d’excitation.

***


« Oh ! Regardez, c’est le Ed Free ! » lança une voix, non loin de l’intéressé, dans un anglais approximatif.

Et aussitôt, un groupe de cinq jeunes, issus de trois pays différents se précipitèrent vers lui pour le saluer et pour lui demander des autographes. Est-ce que c’était vrai qu’il était un roi des rêves ? Est-ce qu’il comptait défier des gens ce soir ? Et le petit phoque, il est où ? Et l’intouchable ? Plusieurs têtes se tournèrent vers eux et un certain nombre de personne reconnurent l’une des étoiles montantes de Dreamland, un héros qui avait encore de l’avenir, qui n’avait pas encore cessé de monter. Il y eut effectivement une bonne quizaine de personnes, surtout parmi les plus jeunes voyageurs, pour venir le voir et lui dire que c’était super de pouvoir le rencontrer et qu’on l’encourageait pour la suite des événements, qu’on croyait en lui, qu’il pouvait le faire. Pouvait faire quoi ? On ne savait pas. Quoi qu’il en soit, le 21 ème de la Major sut attirer quelques regards. Mais peu étaient de véritables fans, on l’aimait bien, on venait vers lui parce qu’il était célèbre et qu’il était toujours plaisant de rencontrer quelqu’un de célèbre, même pour un bref instant, pas parce qu’on l’avait attendu toute la soirée. Il n’était d’ailleurs pas le seul dans ce cas-là, au moins trois autres personnes, ayant des classements à peu près similaires avaient été alpaguées de la même manière dans la salle. Les plus malins ou les moins expansifs du top 50 se montraient discrets et faisaient en sorte qu’on ne les reconnaisse pas. Ed, de son côté, reçu au moins trois invitations à danser, par trois filles excitées comme des puces qui ne s’attendaient pas vraiment à recevoir une réponse positive non plus et qui auraient probablement crié à en couvrir l’assourdissante musique si ça avait été le cas. L’une d’elle au moins, était jolie, quoi qu’un peu jeune… et définitivement polonaise.

***

A l’étage, sur le siège qui se trouvait juste à côté d’Alan, se trouvait un homme qui semblait avoir déjà un certain âge, avec des cheveux plutôt longs et mal coiffés, recouvert d’un blouson de cuir marron qu’il n’avait pas voulu quitter. Il avait un verre à la main et observaient les différentes personnes qui s’étaient réfugiés ici avec une expression dure et critique. Il posa son regard sur Lithium quand elle entra, comme il l’avait fait sur tous les autres et se désintéressa d’elle lorsqu’il comprit qu’elle allait s’adonner aux jeux d’arcade. Les épaules voûtées, les yeux sombres, il reporta une fois de plus son regard quelque peu glaçant vers son jeune voisin.

Puis, soudain, quelqu’un se précipita dans les escaliers et vint leur annoncer à s’en arracher les poumons qu’un événement allait se produire :


« Il est là ! Il arrive ! C’est lui ! Geyr Wynn est là ! Le numéro 1 est là ! » héla-t-il en montrant un enthousiasme presque déplacé, mais communicatif, avant de redescendre en trombe.

Aussitôt, la salle s’agita tout entière. Le numéro 1, vraiment ? Geyr Wynn ? Il fallait qu’ils aillent voir ça. Un grand mouvement de foule fondit sur les escaliers pour aller observer cette arrivée. Seul l’homme au blouson de cuir se contenta de pousser un vague grognement indescriptible et de continuer à siroter son verre.

***

Max Andrews et Li Ichimaru se trouvaient dans les « coulisses », non loin de la scène. Respectivement numéro 3 et numéro 2 de la ligue M, ils feraient eux aussi partie du spectacle de Geyr Wynn. Chacun était entouré de quelques amis proches venus les soutenir et s’assurer aussi, mine de rien, qu’on ne les fasse pas trop chier en attendant. Eux étaient arrivés en avance. Max Andrews, l’américain, n’aimait pas vraiment Li Ichimaru. Bien qu’ils se soient souvent croisés, les deux hommes n’avaient finalement qu’une chose en commun : être dans l’ombre de l’allemand, juste une marche au-dessous de lui. Cela leur permettait néanmoins, de temps à autre, de partager quelques commentaires ou regards pour s’étonner de la conduite de leur rival. Au-delà de ça, ils étaient plus ennemis que rivaux à Dreamland et suivaient des chemins si différents qu’on attendait impatiemment le jour où ils s’affronteraient pour autre chose que pour la seconde ou la première place.

Max était nerveux. Il voyait Li rire avec ses amis non loin et faire semblant de danser. Il ne parlait pas japonais, mais il était plus ou moins certain qu’ils lâchaient des commentaires sur les filles qui se trouvaient le moins loin de la scène ou même sur les membres de sa propre équipe. Il n’aimait pas cette attente qui faisait monter en lui un trac qu’il gérait généralement assez mal. Contrairement à Li ou à Geyr, il n’avait pas vraiment de facilité avec le public. En terme force, ils devaient être à peu de chose près équivalents. Mais il était loin d’attirer le capital de sympathie dont disposaient les deux autres : il n’était pas assez à l’aise avec tout cela et ne dégageait pas grand-chose finalement. Il n’avait pas leur talent pour improviser. Il était déjà sûr qu’ils se moqueraient de lui une fois sur scène.

Il jeta un œil à sa montre, naturellement, Geyr était en retard. Il poussa un soupir que Li remarqua. De l’autre côté de la salle, il lui envoya un haussement d’épaule entendu : du Geyr Wynn tout craché. Puis, une agitation commença à naître à l’entrée de la boîte, une agitation peu ordinaire. Enfin ! Max se détendit un peu et observa l’arrivée du numéro 1 de la ligue M. Geyr Wynn, à peine arrivé, faisait déjà son show : il allait traverser la foule. Il sourit en secouant la tête, cet homme était vraiment amoureux de sa propre célébrité. Li et lui échangèrent un autre regard : leur rival était incorrigible, mais ils devaient le reconnaître : il savait y faire.

***

Lorsque Geyr Wynn entra dans la salle, ce fut la panique. Le DJ ne coupa pas la musique, mais la baissa suffisamment pour pouvoir s’emparer du micro et lancer un appel général :


« Mesdames, mes demoiselles, messieurs ! Veuillez accueillir notre hôte comme il se doit : monsieur Geyyyyyyr Wyyyyyynn ! »

Et plusieurs projecteurs filèrent immédiatement vers l’homme à la peau sombre qui tenait depuis longtemps déjà la première place du classement. Dans un costume noir avec une chemise de couleur déboutonnée, histoire d’être « décontracté », il écarta les bras et envoya un immense sourire à la foule qui se tourna entièrement vers lui. Impossible de le manquer, impossible de ne pas le voir, impossible de ne savoir qui il était. Immédiatement, tout le monde se précipita vers lui, voulut le toucher, lui parler, le saluer, lui demander des autographes. Comme un seul homme, des centaines de personnes vinrent se presser contre lui pour scander son nom et l’appeler. On oublia bien vite Ed Free et les autres célébrités qui se trouvaient déjà et là. On hurla, on applaudit, on trépigna ; et lui bien sûr, se montra plus que ravi de toute cette attention, encouragea son public à continuer. Autour de lui, les trois voyageurs qui étaient censés l’accompagner firent corps pour repousser les admirateurs, assez discrètement cependant pour ne pas avoir l’air de garde du corps – ce qu’ils étaient en fait.

Au bout d’une minute d’agitation désordonner, souriant toujours jusqu’aux oreilles, il se mit enfin en marche et traversa la foule pour rejoindre la scène qui se trouvait au fond. Au passage, il serrait des mains, il signait des autographes, reconnaissait certaines personnes et les envoyait des clins d’œil, envoyait des baisés vers les filles qui lui disaient qu’elles l’aimaient, et vers quelques hommes aussi. Il tournait sur lui-même pour voir tout le monde, levait les bras à chaque occasion, comme pour fêter sa victoire, remerciait tout le monde pour être venu, pour l’accueillir si chaleureusement et pour être les meilleurs amis qu’il puisse avoir. Finalement, après un long périple qui dura bien cinq intenses minutes, la musique s’était tue et on entendait plus que les brouhahas de la foule enthousiaste. Il était arrivé près de la scène et grimpa dessus avec aisance. On lui envoya un micro qu’il attrapa d’un geste parfait et élégant, puis commença un discours dans un anglais qui laissait transparaître son accent, mais qui n’en était que plus compréhensible.


« BONSOIR DREAMLAND !!! » envoya-t-il, ce qui lui valut une vague cri assourdissants. « EST-CE QUE VOUS ALLEZ BIEN ?! »

A nouveau, on répondit par des hurlements indéchiffrables, mais qui exprimaient sans aucun doute l’état d’esprit général.

« Merci… Merci… Merci… » fit-il pour calmer les ardeurs de l’audience. « Merci à tous d’être venu à ma ‘petite’ fête ! C’est vraiment un grand plaisir pour moi de voir autant de monde et j’espère vraiment que ça vous plaira et que vous allez vous éclater ce soir ! Vous allez voir, on a prévu tout un tas de choses pour vous et si vous explorez un peu les lieux, vous trouverez sans doute ce que vous cherchez ! Avant toute chose cependant, je tiens à remercier Dany – où es-tu Dany ? Ah, là-bas ! – qui nous prête gentiment sa boîte pour ce soir. C’est son club et c’est un super club ! »

Personne ne connaissait Dany et lui-même, au bar, là-bas, ne fit qu’un signe discret. Mais Geyr Wynn avait le chic pour dire les choses avec une telle énergie et un tel plaisir que la foule applaudit chaudement le dit Dany.

« Mais avant de laisser mon pote Yohann vous mettre une ambiance d’enfer, » poursuivit-il en faisant un clin d’œil à son DJ, qui fut lui aussi applaudit, « j’aimerai vous présenter deux de mes amis. Ils sont venus de loin, de très loin même, juste pour vous voir et pour que vous ayez une chance de les rencontrer. Ce sont mes rivaux à Dreamland, mais ce soir, ils viennent faire la fête avec moi, ils viennent déconner, boire et danser ! En espérant qu’ils peuvent me battre à ces petits jeux, merci d’accueillir comme il se doit messieurs Max Andrews et Li Ichimaruuuuuu ! »

Et il se tourna vers les coulisses, d’où sortirent immédiatement les deux intéressés. Max entra, comme à son habitude, avec simplicité, fit de grands sourires au public – incapable de cacher complètement sa gêne – et salua celui-ci en levant les bras. Li, de son côté, imposa immédiatement sa personnalité en appelant la foule l’acclamer et en montrant un peu ses muscles. Malgré sa petite taille, il impressionnait de par son attitude, faisant mine « pour rire », de défier la foule entière. Le Bad Boy de Dreamland venait d’entrer en scène et il cherchait déjà à voler la vedette à son hôte. Geyr Wynn, imperturbable, vint à leur rencontre, se plaça entre des deux et passa ses bras sur leurs épaules. Les flashs des photographes occasionnels redoublèrent d’intensité alors que les trois hommes attendirent que la foule se calme un peu. Puis, Geyr, passa son micro à Max pour qu’il dise quelques mots.

« Bonsoir à tous ! » fit l’intéressé, toujours un peu contrit dans son sourire quelque peu figé et avec son accent d’américain. « C’est vraiment un plaisir pour moi d’être là ce soir, avec vous. Et quand je vois tout ce beau monde, je suis vraiment fier d’être un voyageur, je suis heureux que Dreamland nous ait réuni pour faire la fête ! Et… Et n’hésitez pas à venir me voir quand Geyr aura fini de m’étrangler ! »

La vanne aurait pu être drôle si elle avait été dite avec un peu plus de conviction. Heureusement, Geyr Wynn sauva les apparences en resserrant sa prise autour du cou de Max et en tirant la langue comme s’il voulait le tuer. Li Ichimaru s’empara alors du Micro et s’avança un peu, quittant l’étreinte du numéro 1.

« Bonsoir l’Europe ! » envoya-t-il à la manière de Geyr Wynn. « Vous savez tous qui je suis ?! » On répondit par l’affirmative. « Vous savez tous ce que je fais de mes nuits ?! » Cette fois, ce furent des voix un peu plus graves et un peu plus combattives qui s’élevèrent. « Alors vous savez que ce soir, vous allez vous éclater !!! » On approuva fortement ce message. « S’il y en a qui veulent me défier, ils savent où me trouver ! Enfin… » Il assombri volontairement son regard et fixa la foule avec un grand sourire sadique : « … s’il osent… »

A nouveau un tonnerre d’applaudissements se fit entendre et il repassa le micro à Geyr Wynn, qui avait lâché Max.

« Et voilà ! » lança-t-il pour accaparer à nouveau l’attention. « Le défi est lancé ! Merci Max, merci Li ! Et pour commencer, pour tous ceux qui l’osent, je vous propose de vous mesurer à nous ! Oui, oui, vous m’avez bien entendu, ce soir, vous pourrez vous mesurer à nous… dans un grand concours libre de danse ! Choisissez bien vos partenaires et foncez sur la piste pour tenter de battre les têtes de ligue en musique ! »

Il renvoya le micro à Yohann, le DJ. A côté de lui, Max Andrews eut un bref moment de panique qu’il parvint néanmoins à cacher rapidement. Et Li commença déjà à se réjouir de ce qui allait venir. Il n’y aurait pas vraiment de gagnant, bien sûr, mais c’était une façon comme une autre de commencer la soirée. Geyr sauta au bas de la scène et s’approcha d’un groupe de filles qu’il avait repéré un peu plus tôt et tendit sa main à l’une d’elles : une très jolie brune, probablement anglaise, qui tomba des nues face à la proposition. Ses amies (et amis) se mirent à hurler tout autour d’elle. Partout, on vit d’autres couples se former et une large vague de groupies s’élança vers les membres du top 50 qui avaient déjà été repérés.

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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptySam 3 Jan 2015 - 22:41
Furtif Fêtard




Je les ai croisé dans le train du retour.
Pas de doute possible, j'avais, dans mon wagon, Ed Free, le n°21 ligue M à Dreamland. Apparemment, l'albinos gélifié sur sa banquette l'accompagnait, puisqu'ils descendirent ensemble, et entrèrent de concert dans le même taxi. Si moi, revenant d'un séjour chez ma soeur à Paris, et retournant à Liège, j'était dans mon bain, ces Voyageurs, manifestement, n'étaient pas ravi d'être dans ce TGV, et pas à l'aise pour un sou. Peut-être que ...

"Alors cette invitation était plus qu'une plaisanterie ?"

Petite remise en contexte.
J'avais reçu, ma troisième nuit de Voyageur, une invitation à une fête organisée par Geyr Wynn, LE n°1 de la ligue M, et devinez où ? A Bruxelles. Pas à Londres, ni Paris ou New York, mais Bruxelles ... C'était un peu gros à mon goût. Et trop beau.
Je n'avais pas accordé de crédit à ce que considérais comme la blague de quelque Voyageur du dimanche, et l'avais promptement jeté. Je révise à présent mon jugement, si hâtif que j'en ai presque honte. Après tout, Bruxelles est tout de même une ville assez importante à l'échelle européenne, et Geyr Wynn est, qui sait, Belge ? Une chose est sure : Ed Free va à Bruxelles, accompagné d'un autre Voyageur, et prend un taxi vers la friche industrielle.

"Pas de conclusion hâtive, n'est-ce pas ? Quelle était l'adresse, déjà ?"

Hum ... Pas moyen de s'en souvenir. En filature, alors ! Je fonce dans le taxi le plus proche, qui, miracle, est vide. Le chauffeur me regarde de travers quand je lui demande de suivre un autre taxi, mais il se tait. La politesse bruxelloise. Le ridicule de la situation, me fait éclater de rire, et mon chauffeur, après un instant d'hésitation, m'imite de bon cœur. Je me cale contre le siège, et penche la tête vers la fenêtre. La ville défile, se fond en un brillant défilé de couleurs, que je savoure, tout en réfléchissant à la suite des événements. Que vais-je trouver à cette fête, des Voyageurs célèbres, comme Ed Free, anonymes, comme moi ? Plus probablement les deux. Mais la population ne fait pas tout; quel sera le lieu ?

"Quelque-chose de grand, en tout cas ..."

La réponse me saute aux yeux violemment : une ancienne usine désaffectée, convertie en boite de nuit. Enfin, pas n'importe quelle boite de nuit. C'est LA boite de nuit, la seule dans laquelle j'ai jamais posé le pied, la seule pour laquelle j'ai un minimum de sympathie (minimum), la seule que je connaisse : celle de Dany.
Dany, mon oncle par alliance, flamand de son état, détenteur (in)fortuné de "Het Nacht Gieten", "la fonte de nuit" en français. Un chic type, Dany, gentil, joyeux, discret, et aimant la bonne bière. Par trois fois, je m'étais invité à son bar, et chaque j'avais vite oublié (en tout cas en sa présence) où je me trouvais. Reçu chaleureusement, et arrosé abondamment, ces quelques nuits sont pour moi des excellents souvenirs. Dany serait Voyageur, ou ignore-t-il quel engeance va peupler, une nuit durant, son établissement ?

"J'espère qu'il l'est"

Je descends du taxi dans le parking, toujours aussi énorme, et marque un temps d'arrêt. Il est plein, et c'est un spectacle grandiose, telle une migration d'un troupeau dans la savane (bon je suis à cours pour exprimer l'insolite et le gigantisme de la scène). Je repère une voiture improbable, customisé par un fana du tape-à l’œil; quel Voyageur (ou Voyageuse ?) peut avoir l’excentricité ostentatoire nécessaire à la possession d'un tel engin ?
Une foule babillant un anglais souvent approximatif,  mais aussi d'autres idiomes connus et inconnus se pressent vers l'entrée du bâtiment. Les Voyageurs sont venus de loin, manifestement, plus encore que Ed et l'autre albinos. Des 5 continents, ils accourent, sans doute pour cotoyer les stars oniriques le temps d'une nuit, éveillé. Tout ce petit monde est stoppé net par ... des videurs que je n'ai jamais vu, à l'air impénétrablement fermé, de longues listes à la main. Pour entrer à une soirée privée, comme toujours, il faut montrer patte blanche. Que je n'ai pas ...

"Je suis trop impulsif ces temps-ci, ça me porte préjudice ..."

Mais qu'à cela ne tienne ! Nul besoin pour moi de passer par la porte du vulgaire, les coulisses me sont ouvertes. Je longe le mur ouest sur le tier du bâtiment, jusqu'à une porte de métal, fermée. Impossible à forcer, elle ne s'ouvres qu'avec la clef. Je ne l'ai pas, mais je sais ou elle est.
Je me baisses, fouille le gravier à coté de la porte. Je tombe rapidement sur la boite. Une astuce de Dany : la clef de secours, au cas où il perdrait la sienne (enfin, si il perdait quelque chose, il ne serait plus lui-même), et pour les intimes. J'en suis un (je crois). C'est une boite en métal, qui jadis contenait des biscuits. Je ne la sors pas, l'ouvres simplement assez pour passer ma main, récupérer la clef, ouvrir la porte de la réserve, qui grince toujours autant, et la ranger aussi sec. Je m'efforce de la camoufler au mieux, que les junkies qui traînent ne tombe pas dessus et pillent l'alcool précieusement gardé.
J'entres, inspire les effluves diverses qui flottent ici, bières brunes, blondes, ambrées, blanches, et des spiritueux plus agressifs. Avec mon pied gauche, je frappe un tonnelet de bière en métal, deux fois, puis trois fois plus rapidement.

*Bonk*..........*Bonk*..........*Bonk*...*Bonk*...Bonk*

Amusant, comme Dany organise, prévoit tout, même qu'un emmerdeur comme moi passe à l'improviste, et se fasse connaître d'un petit signal. Je ne tarde pas à entendre une brève exclamation, et me voila en face de lui.
En me voyant, il marque une hésitation que je ne lui avais jamais connu. Je m'empresse de le rassurer, avant qu'il ne se mette mal à l'aise.

"Ne t'inquiètes pas, je voyage, moi aussi"

J'ai parlé en flamand, et je vois son visage qui se décrispe légèrement. D'habitude, il serais à peine étonné. Il faut dire qu'il est rare que je passe, et qu'un intrus à une fête de Voyageurs risquerait de poser problème, je peux l'imaginer.
Je vais jusqu'à lui, slalomant entre les packs,le sourire aux lèvres, les bras un rien ouverts.

"Tu ne m'as jamais dit que tu étais voyageur, J-B !"

Eh bien, cette soirée est décidément spéciale, pour le faire réagir de si inhabituelle façon !

"Je pourrais te dire la même chose, mais point de mesquinerie, en vérité, je ne suis Voyageur que depuis peu, et malhonnête, jamais ne serais-je"

Il écarquille ses yeux, me sourit à son tour.

"C'est pour ça. En tout cas, tu parles toujours comme un Français, voyageur ou pas !"

La quasi-totalité des Belges me qualifient ainsi. Les Français disent que je parles comme un bourge, et se moquent de moi, quand ils ne s'énervent pas carrément (ah, tous les jeunes weshwesh que j'ai été obligé de calmer, d'une manière ou d'une autre ...). Qui a raison ? Personne. J'aimes simplement parler de manière peu usuelle (vous avez compris). Mais en Belgique, on parle peu, on parle court, en général. Très peu pour moi, même si je sais en apprécier le charme. Les flamands sont les pires : clairs, concis, presque secs. Dany, malgré toutes ses qualités, n'échappe pas à la règle.

"Tu peux pas t'empêcher de rien faire comme tout le monde, hein ? "

Arf, il n'a pas tort.

"Je n'avais pas vraiment le choix ... J'ai oublié le mot de passe, si il y en avait bien un, et les molosses engagés pour l'entrée n'avaient pas l'air conciliant. J'ai bien du user de mes astuces, enfin des tiennes, pour m'inviter à cette réunion, qui pour ma plus grande joie a lieu dans ta boite !"

"Ahah ! Bon, viens, on va boire une bière."

Je le suis sans plus de cérémonie. Au passage, il pioche deux verres, et va les remplir d'une brune au parfum boisé. Je sors du coté du bar, sous les regards intrigués des Voyageurs accoudés. Dany me tend ma bière, je trinque doucement avec lui, et bois une longue gorgée fraîche.

"Aaaahh ..."

Dany a vraiment des bières fantastiques. Celle-ci, agréablement forte, amère, avec un parfum de cannelle et .. de conifère, est vraiment délicieuse.

"Elle est à plus de 7, j'en suis sur, mais cette saveur ... Une bière rebrassée ?"

Dany me sourit.

"C'est ça. Rebrassée, 8° d'alcool. Une cuvée spéciale. Tu as le palais pour les bières, tu sais."

"Trop aimable"

Et je le salue de mon chapeau (celui à large bord, que je met l'hiver), en une courbette qui le fait rire, puis il retourne à ses clients.
Je remarque quelque chose que j'avais occulté jusque là : la musique. Oh ... Voila pourquoi je n'aimes pas les boites de nuits. Les merdeux en pagailles, passe encore, les poufs, à la limite, mais la musique ! Pourquoi faut-il qu'elle soit si mauvaise, si désagréablement forte ?! Couplée aux lumières tourbilolantes (néologisme, je sais), c'est franchement un problème pour moi. Je finis ma bière en trois longues goulées, appréciant les saveurs me monter dans les sinus (mon oeil droit se met d'ailleurs à couler, mais j'ai l'habitude), et je me tourne vers Dany, qui sert un jeune à l'accent américain. Il lui confie son vodka-pomme, et me regarde.

"Ton oeil va bien ? Tu ne t'ai toujours pas fait soigner, il est toujours autant rouge, et tu pleures encore."

"Pas envie de me faire ouvrir la face pour si peu, ne t'inquiètes pas. Sur ce, je te laisses pour le moment, je vais découvrir mes contemporains"

"Ahah ! A plus tard, et ne les effraie pas !"

Je balaie la réplique d'un geste de la main, essuie ma joue droite, et fend vaillamment la foule. Je contre la houle humaine en plein, remontant le courant jusqu'aux vestiaires, ou je dépose mon écharpe et mon chapeau, après avoir salué les employés de Dany, qui sourient en me voyant, un sourire du genre "lui aussi, évidemment", qui me fait percuter qu'ils sont tous Voyageurs.
Le retour à la salle est plus facile. En me dirigeant vers les escaliers qui mènent à l'étage, je promenais mon regard tout autour de moi, essayant de reconnaître une tête aperçue dans mes pérégrinations des mondes oniriques, ou dans le DreamMag. Aucune. La plupart des Voyageurs étaient, comme moi, des anonymes. Pire encore, la plupart étaient d'une banalité affligeante. Alors que j'arrivais en haut, l'un deux, pourtant, attira mon attention.
Un homme, qui semblait un peu plus agé que moi, et bien plus voyant que moi. Les cheveux qui paraissaient blancs, les sourcils et le bouc teint en rouge, avec des vêtements de ces mêmes couleurs, et une canne à pommeau entre ses mains gantées de blanc. Je le regardais, mais lui fixait je ne sais quel point de l'espace devant lui. Il était, selon moi en tout cas, mal à l'aise. Trop de monde ? Musique trop forte ? En tout cas, il ne semblait pas près à être abordé.
Je continuais jusqu'à la salle de jeux. Elle n'était pas pleine, mais plusieurs Voyageurs se confrontaient aux billards, ou s'acharnaient sur les jeux d'arcade. Ici, la détestable techno/electro/jesaispasquoi d'en bas était étouffé, et couverte en partie par les bruits des jeux. Le début bien connu de mes oreilles de trough the fire and flames, par DragonForce, attira mon attention. Sur Guitar Hero, une jeune femme, plutôt jolie d'ailleurs, assurait comme une bête. Ses cheveux blonds volaient au rythmes des accords, autour d'un visage aux traits délicats, presque enfantins. Ses oreilles me semblaient pointues, mais avec ses mouvements, je ne pouvais pas bien voir. Une rage et une violence potentielle se lisait dans chacun de ses mouvements, une violence que son corps finement sculpté peinait à contenir, et qu'elle expulsait dans ses accords puissants (son score me fait pâlir de jalousie).

"Tu aurais besoin d'un bon psychanalyste, tu me sembles passionnante, belle Voyageuse ..."

Oups, j'ai peut-être parlé trop fort. Avant qu'elle puisse se retourner, je tournes les talons, et me dirige vers le bar. C'est bien moi, ça ...
Je retrouves une contenance, et commande un double rhum blanc. Je m'adosse au bar, boit une gorgée. Banals, mais pas tous. Les perles, comme toujours, sont rares; n'est-ce pas pour cela qu'on les apprécie ?
Un homme en blouson de vrai cuir, les cheveux assez longs et mal coiffés (paix sur toi, même s'ils sont un peu court), l'air renfrogné, est assis à l'autre bout du bar. Son regard, s'il est aussi balayant que le mien, est d'une dureté presque supérieure. J'ai envie de l'aborder, mais je respecte son désir manifeste d'être tranquille. Je finis mon verre, en prend un autre, et commence à sentir l'alcool me délier les membres (pas de lucidité ou motricité amputée, c'est l'inverse qui se passe avec moi, quand je bois; je me sens plus libre, plus acerbe, de corps et d'esprit). Je commande ensuite une bouteille de vodka, et un citron, que je presse. Sentir la pulpe avec la vodka ma toujours plu. Je la vide à moitié, en observant les va et vient, rétorquant un sourire tranchant à tout regard intrigué ou réprobateur. Je commence à trouver le temps long.

J'entend des cris en bas, et quelques secondes plus tard, la quasi-totalité de ceux présents dans la salle foncent vers les escaliers. Geyr Wynn fait son show (et son chaud).

"fanboys, fangirls, tout ce que vous êtes ..."

Je me retrouves vite seul avec l'homme en cuir. Je me décolle alors du bar, croise son regard. Deux pointes métalliques se fichent dans mes prunelles. Je lui fait la révérence, il me répond d'un grognement, et je descends moi aussi les escaliers, le laissant seul au bar.
Je restes à la rambarde, au dessus de la foule en délire qui accueille le n°1, qui joue la starlette, les fait crier, etc ...

"Tchh ..."

Il ne manque pas de charisme, je dois bien l'admettre, mais ce torrent de médiocrité me saoule, bien plus que ma bouteille. Son annonce qui suit me décide à écourter cette soirée. J'en ai assez vu. Un concours de dance ?! Et puis quoi encore ? J'ai vu des gens que je reverrais peut-être, j'ai même croisé deux intéressants spécimens, cela me suffit. La musique me vrille le crâne, et les cris, les cris, des piaillements stridents, je ne peux pas les supporter plus longtemps.
Je ne suis déjà que trop resté. Je préfère mettre un terme à ma colère naissante; Je dévale les escaliers, louvoie entre les Voyageurs surexcités, récupère mes effets, et salue Dany de mon chapeau, en passant dans la réserve. Il me salut, pas étonné; je l'ai habitué à ça, après tout.

L'air froid de la nuit me mord le visage, alors que la porte grince derrière moi. Je fais crisser les graviers sous mes bottes sous mes pas, me délectant du calme qui revient, dans cette friche exempte de trafic, à cette heure tardive. Qu'est devenu Ed Free ? A-t-il, lui aussi, trépigné comme une pucelle devant le n°1 ? Sans importance. Je suis venu, j'ai vu, ais-je vaincu ?

"Ne me reste plus qu'à rentrer chez moi ..."

O dieux des panthéons d'hiver, euh divers (ahah ...), faites qu'il reste un taxi, un seul !

[HRP : Oupsi doupsi, j'ai oublié de préciser : ceci est mon seul et unique post sur cet event, ne vous attendez pas à pouvoir interagir avec moi dans les futurs événements de la soirée ^^' : HRP]
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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyVen 9 Jan 2015 - 23:23
Wait and see ...

La vue depuis la balustrade offrait un spectacle d’une quantité affolante de voyageurs en effervescence. Une multitude d’êtres s’agitaient en tous sens, gesticulant, sautant, marchant, tout en parlant, criant, beuglant. La masse grouillante ne semblait pas posséder de logique propre et la regarder faisait pour Oscar l’effet d’un porridge en ébullition.
La musique était inaudible ou à ne pas écouter, saturant les oreilles et couvrant les conversations, grâce à l’emplacement judicieux des enceintes qui déversaient les ondes à un rythme effréné. Le responsable du volume sonore ambiant enchaînait des titres et les ravageait à l’envie. Mais il ne pouvait lui être grief, c’était son boulot après tout. Heureusement, l’agression, qui ne possédait pas un niveau musical élevé, ne montait pas non plus jusqu’aux niveaux supérieurs. Du moins, avec la violence initiale. Et cela convenait parfaitement à l’aristocrate.
Les lumières étaient tourbillonnante, projetées dans une danse endiablée et conférait à la salle principale une ambiance festive. Le jeu permettait d’éclairer sans montrer, révélant pour quelques secondes des visages ou des formes à travers un filtre de couleurs. Le tableau évoquait une projection multicolore sur une toile terne. Cependant, les rayons étaient trop vifs et l’esthète anglais se félicitait de sa haute position pour leur échapper. Et cette œuvre ne l’intéressait pas, comme en témoignait son regard vague.
Ce masque d’impassibilité que son visage avait adopté le protégeait de cette agression de ses deux sens. Et il redoutait la troisième forme d’agression, avec l’odeur de transpiration.

Demeuré proche de la rambarde, légèrement appuyé sur sa canne solidement tenue d’une main de fer, il observait. De son promontoire, il put juger de l’arrivé de plusieurs voyageurs de sa connaissance qui le firent tiquer, dont Ed Free et Kala Kourou. Le bâtiment allait-il tenir face aux ravages qu’apportaient habituellement le porteur de panneau, si on en croyait les journaux ?

Soudain, une chevelure rouge apparu dans le champ de vision du Lord et attira d’avantage son attention. Cette chevelure de feu était accompagnée d’un rictus de défi permanent, ce qui confirmait les soupçons. Par réflexe, Oscar détourna la tête. Il n’avait pas besoin d’autres indices pour confirmation. Qu’est ce que foutait Peter ici ?
Un bref moment de calme à jaunir ses articulations sur son pommeau suffit à remettre les idées en place. Après tout, cette fête était un rendez vous pour voyageurs, et il en était un … toujours un … D’une certaine manière, sa présence représentait une bonne nouvelle, le voyageur démoniaque s’en contenta.

Brusquement, l’ambiance déjà bouillonnante explosa littéralement à l’irruption du tant attendu numéro 1 de la ligue M. Un allemand, affable, souriant à montrer toutes ses dents, comme décrit selon les informations plus ou moins officielles. Dans son ombre, son assistante particulière, dont les liens n’avaient jamais pu être confirmé. Un bain de foule, des sourires, une présentation dans un anglais apprécié et l’annonce des deux autres symboles de la soirée. Des applaudissements pour la plus petite marque de salutation. La plus grande dépassant toutes les agressions précédemment subies.
Chacun s’annonça, obéissant à la courtoisie. Ces acolytes aux antipodes tant géographiques que de personnalités cohabitaient tant bien que mal, uni par l’instigateur de la soirée, lui-même situé entre les deux zones de résidences. Un cynisme étira une seconde les lèvres de l’aristocrate anglais.
Il y eut des paroles, de l’ironie, de la provocation, des défis …

C’est alors que le besoin de changer de place s’imposa, la proximité de Peter devant être évité. En effet, ce dernier grimpait un des escaliers en colimaçon de ses longues jambes. Par conséquent, Oscar descendit, rompant son immobilisme. En bas, une foule compacte l’attendait. Fort heureusement, elle s’était propulsée au devant de l’estrade pour admirer leurs idoles.
Il se dirigea calmement vers un des bars à disposition, fendant quiconque entravait son chemin. Une fois parvenu à son objectif, il commanda un thé pour rire, puis une vodka orangée pour la forme. Se retournant pour observer la salle, il demeura non loin du bar, sirotant par intermittence sa boisson, faussement appuyé sur sa canne. De son perchoir, il avait profité de la vue. Toutefois, de sa position actuelle, les venues ne lui étaient pas cachées. Il en arrivait toujours et encore, nourrissant le monstre de bruits et de lumières. Mais celui qu’il attendait n’était toujours pas paru.
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Lithium Elfensen
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyLun 12 Jan 2015 - 19:41

Allez, pas loin, pas loin.. OUI !
Lithium venait presque d'approcher de la perfection.
Depuis le temps qu'elle s'entraînait sur cette musique, il était temps qu'elle s'améliore.
Elle l'a recommença plusieurs fois, frustrée de louper une note de temps en temps, surtout sur le passage solo. Alors qu'elle en était à la fin de sa seconde prestation, elle se sentit légèrement observée - sensation relativement désagréable - et quelques paroles heurtèrent ses oreilles.


"Tu aurais besoin d'un bon psychanalyste, tu me sembles passionnante, belle voyageuse.."

Euh.. What ?
La jeune femme mit pause et se retourna, assez interloquée.
Etait-ce une tentative d'approche ? Parce que si oui, ça sonnait aussi bien qu'un "tu es si mignonne que je veux nous tricoter des pulls assortis", auquel cas elle aurait sûrement répondu "quelle couleur". La demoiselle ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire amusé, cela avait au mois eu le mérite de la dérider. Elle ne l'avait jamais vu de toute son existence. Trèèès grand, cheveux longs et châtains, yeux bleus avec l'un d'eux qui semblait être au bord de l'agonie.
Nope, elle ne le connaissait pas du tout. Elle n'eut aucunement le temps de répondre ou de le détailler davantage vu qu'il disparut aussitôt dans la foule. Ok ! Si Chapelle avait été là, il aurait sûrement bien rigolé. "Besoin d'un psy".. Bah ça tombe bien mec, il est dans la salle là quelque part ! Le pathétique ultime d'aller à une fête avec son psy bordel.. Bref, elle continua sa partie.

Sauf que la pause lui fit louper une touche. RAAAAAAAAAAH !
Ne pas lâcher l'affaire, rester calme.. Elle continua sur sa lancée jusqu'à ce qu'un imbécile vint hurler dans les escaliers qu'un certain "Ger Wynn" était là. Ouais bah c'est cool, je vois pas qui c'est alors fous-moi la paix. Puis vint se rajouter le "numéro 1" qui la fit tiquer légèrement. Et donc ? Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? On se connaît pas, on a pas gardé les cochons ensemble. Puis elle se souvint de ce que Dany lui avait dit; c'était l'organisateur. Ah fuck.
Elle eut juste le temps de terminer sa musique, elle raccrocha donc sa guitare et vint s'accouder seulement à la rambarde de l'étage, ne descendant même pas. De toute manière, avec le monde qu'il y avait en dessous, il était presque impossible de descendre.

Il y eut des cris, des évanouissements, des groupies..
Elle crut reconnaître une tête blonde, mais ne pouvant en être certaine, elle reporta son regard sur le grand allemand entouré d'un swcharzy et d'un noich. Alors, c'était eux les têtes d'affiches de Dreamland ? Les forces mondiales réunies au même endroit. Tremblez de joie, tremblez d'effroi ! Il approche, il est là.. Limite sa venue lui rappelait ce passage de Kirikou. Il y eut un jeu de lumières pour accompagner son entrée, enfin LEUR entrée, des demandes d'autographes, l'apanage de la célébrité quoi.. Ouais bon, et à part ça ?
Il commença ce qui promettait d'être un très long discours. Et allez ! Il remercia les convives pour leur présence, en anglais je vous prie, plaisir que vous soyez là, bla bla bla, éclatez-vous, bla, remerciez Dany - pas le sien - voici Max et Li, wouuuh ! Intéressant. Elle tenta d'imprimer leurs visages à tous les trois, sachant qui éviter sur Dreamland et empêcher Bis de s'attirer les foudres de n'importe qui, capable de lui écraser la face d'une pichenette.

Vint le tour de Maxou l'américain, plutôt coincé semblerait-il - comment je te comprends mon gars - qui prononça quelques phrases bateaux. Il y eut une vanne pas drôle, une étreinte virile et le noich prit la parole. Il balança sans sous-entendus que la baston, il était carrément pour. Non mais il a vu sa carrure ? Personne allait tenter de se casser les dents sur un gars sous stéroïdes ! Le plus sympa des trois, sans hésiter, c'était Max Andrews, il avait beau être américain, il avait le mérite d'être plus ou moins agréable en compagnie, tout du moins en apparence. Li était dopé comme un porc, c'était à en dégoûter plus d'un et d'une, et Geyr..
Que dire sur ce type ? De l'égocentrisme pur, le tout concentré sur son visage. Exactement le genre de personne qu'elle ne pouvait pas se saquer. Elle attendit une réponse de Bis à cela, lorsqu'elle se rappela qu'ici, elle était "seule", elle eut une bouffée de gêne. Putain, elle en venait presque à lui manquer cette tête de cochon ! Rah, Chapelle en trépignerait de joie. Elle était son cobaye limite.

Pour oublier cet instant d'égarement, elle décida de descendre de son piédestal.
Alors qu'elle tentait de s'extirper du monde qui avait élu domicile dans les escaliers, le boche lança un défi massif; un concours de danse. Oh. Avec un partenaire et tout ? Euh, quelle genre de danse, valse, salsa, merengue, bachata, rock, danse de drogué sur de l'électro ? Soyez précis bon dieu de bonsoir ! Et pas tout seul ? Bordel. Bon, tant qu'à danser, autant le faire avec quelqu'un qu'elle connaissait. Il fallait qu'elle retrouve Daniel, il était sur la même longueur d'onde, ça le ferait. Mais putain bordel, poussez-vous bande de groupies de mes fesses ! Lithium poussa sans ménagement pour tenter de se frayer un chemin jusqu'au bar, ce qu'elle n'y parvint aucunement. A mesure qu'elle avançait, elle se retrouvait empêtré parmi les filles qui hurlaient, toutes agglutinées autour des trois têtes d'affiche de la soirée. D'un côté, ça devait être horrible d'être aussi célèbre. Enfin, à part Geyr qui semblait être né pour l'être. Beurk. Non mais pourquoi était-elle descendue déjà ..?


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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyJeu 15 Jan 2015 - 2:12
Ouais, alors bon, que faire pendant une soirée ? Bonne question, d’autant plus bonne qu’elle pouvait se répondre très rapidement, et je dirais même, allez, en une seule syllabe : bah…

Bon, pour arrêter de faire le gars qui savait rien foutre sinon observer les gens, je dirais que les options s’ouvraient au fur et à mesure que l’alcool vous noyait le gosier, alors c’était parti en direction bu bar avant de commander… hum, pas de bière, trop pour pas assez, disons plutôt, tiens, prends mes euros, allez, je te prends ton cocktail, là, le Tropique Onirique, tequila mangue coco je-sais-pas-quoi-d’autre-après-je-l’ai-payé-que-pour-les-trois-premiers-ingrédients.

Maintenant, fallait que je réfléchisse, hop, on se retourne, j’embrasse la salle du regard depuis le rez-de-chaussée, il fallait que je sois près de la mêlée principale, près des danseurs et autres Voyageurs qui seraient susceptibles de parler au 21 de la Major (si si), je ne devais pas oublier qu’entre deux gorgées, j’étais majoritairement venu ici pour trouver des Voyageurs qui seraient prêts à affronter Pijn avec moi, des sortes de renforts. En ciblant en plus les idiots de Force Voyageur, je pouvais peut-être soulever au moins une dizaine de Voyageurs. Punaise, dans tout ce monde, je donnerais n’importe quoi afin d’avoir mes lunettes de soleil qui me permettaient de détecter les auras. Non pas qu’elles m’auraient servi à quelque chose : « Hey, vous êtes tous des Voyageurs en fait, nan ? », plutôt parce qu’avec, je me sentais en sécurité, posées sur le nez, j’avais l’impression de mieux maîtriser les flux de la foule. Je me rendis compte qu’enfin, une personne s’approcha de moi, certainement attirée par mes prières mentales.

Bon ben perdu, de un, la personne n’était pas seule, de deux, c’étaient des fans qui voulaient approcher le fameux têtard de la Major, récemment promu et peut-être promis à un brillant avenir. Bon, peut-être que je vous semblais détaché, à parler comme ça, mais heureusement qu’il faisait noir, parce que j’avais quelques rougeurs aux joues à me faire alpaguer comme ça, être au centre de l’attention ; l’avenir me dira que non, je n’étais pas assez exceptionnel pour avoir été véritablement le cœur de l’attention, mais avec cinq personnes en même temps qui m’encourageaient, du français à l’anglais en passant par je ne savais pas quoi (pas doué pour les langues, non), je me sentais un peu excité. J’essayais de leur répondre, mais à part les remercier, je ne savais pas trop quoi dire. Je ne trouvais que les bons mots qu’une fois qu’ils étaient partis… Et ces mots repartaient fissa dès que d’autres personnes revenaient me voir.

J’avais chaud au ventre à chaque fois qu’on venait me parler, cette espèce de gangue qu’est la célébrité, être à la vue de tous, être devant tous et être important, mais en même temps, je ne me sentais pas à la place. Je ne savais pas, bizarre, non, venant de quelqu’un qui souhaitait absolument être LA célébrité de Dreamland, mais là, aussi bizarrement, non. Peut-être que j’aurais préféré contrôler cette célébrité, que ça soit moi qui décide quand on vienne me voir, mais là, non, ces fans nageaient de célébrités en célébrités, ils me parlaient rapidement comme si j’étais leur ami et ciao, ils étaient contents de me voir. Peut-être aussi que c’était tout simplement parce que je mettais leurs remerciement en parallèle avec l’invitation à danser des filles qui s’approchaient pour me demander de danser avec elles, et ayant pour témoin leurs amies si prompts au gloussement et à l’hystérie collective dès que je faisais un battement de cils non conventionnels. Et évidemment, c’était gênant, comme si j’étais bâti mentalement pour subir les assauts de filles que je ne connaissais pas… et non, désolé mesdemoiselles, je n’étais pas un bon danseur, I’m not a good dancer, yeah but i very thank you, and sorry, my english is not very fluent, it is ?

Bon, des fois, je réussissais à leur poser la question pour savoir comment ils voyaient les Seigneurs Cauchemars et leur emprise sur les Voyageurs, mais je devais parler très mal en anglais parce qu’ils me souriaient, me tapaient sur les épaules pour me dire qu’ils comprenaient, et s’en allaient en me souhaitant l’au-revoir. Bah merci de votre soutien, hein, on fera croire que c’est parce que vous entendu que dalle à cause de la musique techno qui déchirait les sinus, pas parce que je détruisais la langue anglaise à chaque fois que je parlais. Bon, peut-être que j’aurais pu répondre positivement à la définitivement polonaise, mais bon, je savais pas trop comment gérer ça, la musique était pas terrible, et bim, voilà, devinez qui arrive.

Les trois terribles, les trois numéros un, en chair et en os devant moi, telles des apparitions, des trophées vivants qui donnaient envie de les abattre sur le coup. La réaction de la foule fut explosive, et ceux qui ne réagissaient pas, car il y en avait, un peu comme moi qui sirotait son cocktail tranquillement, continuaient à lorgner le spectacle, et je suppose qu’ils étaient dégoûtés par le spectacle qu’ils voyaient, ces groupies de Voyageurs et de Voyageuses devant un boy’s band à la mode. De mon côté, j’étais un peu deg’, ouais, parce qu’ils étaient mes cibles, et que pour le moment, mes cibles étaient parfaitement vivantes, en parfaite santé, et occupaient le centre de l’attention.

Geyr Wynn était le pire, ce salaud était genre, le type populaire par excellence, il se jouait des deux autres et surtout, il avait une assurance tellement indestructible qu’il en devenait détestable. Cependant, celui qui me faisait le plus bouillir le sang, qui me faisait redouter un combat d’une extrême intensité, celui dont j’avais le plus peur au final, oui, c’était Lin. Que du muscle, que de la dureté, il répondait premier degré finalement aux provocations gentilles de Geir ; dès qu’il aurait la puissance pour affronter le numéro 1, soyez sûrs qu’il irait dès la nuit prochaine pour un duel au sommet. Le dernier était sympa, c’était tout ce que je pouvais dire, peut-être un peu embarrassé, plus modeste. Lui au moins, semblait véritablement un gars qu’on avait envie d’aborder et d’échanger quelques mots.

Je notai que le numéro 1 tentait de se mettre le plus en avant, une sorte de campagne de communication extrêmement poussive, comme s’il se préparait pour la S, où la réputation devenait un critère sérieux. A moins que c’était ainsi qu’il avait décidé d’y rentrer : sans faire de véritable action héroïque, mais en se médiatisant tellement qu’il deviendrait ainsi incontournable… Tout l’inverse de comment je voyais la popularité. Ma cible était donc ce gars et sa façon de voir le succès. Je te retenais.

En attendant, Geyr lança une sorte de concours de danse qui fit fureur parmi le public. Je ne voulais pas y aller, mais mon verre se faisait la voix de la déraison. Surtout quand il fut terminé cul sec. Bon, okay très bien, il ne me manquait plus qu’une partenaire pour la danse, ça ne devrait pas être difficile vu qu’elles étaient plusieurs à me le demander. Bon très bien, pas toi, pas toi vous étiez toutes les deux prises à ce que je voie, allez, non pas toi, je ne fais pas confiance à quelqu’un qui louche, non plus toi, tu es un mec, ça va manquer de sexy, pas que les gays ne soient pas sexys, mais ils le sont subjectivement entre eux, pas avec moi, non pas toi, tu es déjà prise, peut-être toiiiiii, non trop tard, putain de foule, et les gens qui s’y mettent, putain, okay, pas toi non, non, toi, tu es le gay de tout à l’heure, bim, une fille seule à la recherche de quelqu’un, je la prends, je l’entraîne vers la piste.

Concernant mes talents de danse, je dirais que c’est un peu comme ma conduite en moto : ce sont des ressources insoupçonnées qui surprennent tout le monde, à ceci près que la moto, j’étais doué dessus, en danse... disons que j’avais fait des efforts et que contrairement à ce qu’on pouvait croire, ils s’étaient avérés plus ou moins payants. Au cas où vous vous poseriez la question, oui, c’était pour chopper. En danse en couple, j’étais au taquet en fin de compte, que ce fut pour la valse ou bien plusieurs formes de rock. Rien de transcendant, mais j’avais les bases. Le seul petit problème finalement lors de cette danse en couple n’était pas du tout mes compétences. Pour le coup, quatre secondes virgule trente-deux après avoir embarqué ma partenaire, je me rendis compte que c’était Lithium, la fille que j’avais embarqué.
Ah merde.
On se connaissait et la dernière fois qu’on s’était vus, ça s’était passé moyen. Dommage, on avait passé de très bons moments ensemble encore plus loin dans le passé. J’espérais qu’elle s’en souviendrait avant de me mordre et de m’arracher la moitié de la gorge. Ses deux mains dans les miennes, je lui sortis un sourire et :

« Si j’avais su que c’était toi, j’aurais pris des protections d’abord. » Rien de bien méchant, ce n’était pas dit sur le ton de la moquerie, ni dit pour la blesser.

La danse pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptySam 17 Jan 2015 - 0:16
[Bon, résultat des courses, Kala a deux tours de sautés et Alan un. L'ordre est Alan, Kala, Khildar, Lithium et Ed, attendez que je vous prévienne qu'un tour est sauté avant de poster ^^]

Et les couples se formèrent à l’annonce de Geyr, sans attendre. Alors que la jeune femme qu’il avait choisie semblait déjà plus électrique qu’une pile, il l’interrogea un peu pour savoir à qui il avait à faire réellement, lui demanda son nom, d’où elle venait, ce qu’elle faisait dans la vie. Elle y répondit avec la nervosité que l’on pouvait avoir en présence de son idole, comme si toutes nos réponses étaient nécessairement stupides et inutiles, quand bien-même l’interrogeait-on sur des banalités. Et naturellement, il y répondait pas des commentaires sympathiques qui la persuadaient que tout ce qu’elle disait était en réalité vraiment intéressant. A ce jeu-là, il était très fort. De son côté Li imita son rival en faisant mine de choisir une partenaire au hasard. Mais plutôt que de se diriger vers une fille en particulier, il préféra faire son difficile et s’arrêter sur une jeune femme qui paraissait moins emballée que les autres et qui fut quelque peu gênée de devoir accepter. Elle était noire et presque aussi grande que lui et aurait pu être un modèle de mode dans un autre monde. Quand à Max, lui qui n’était pas à l’aise avec toutes ces histoires de célébrité, préféra ne pas prendre de risque et s’excusant auprès de celles et ceux qui l’interpelaient, choisit sobrement sa petite amie. Il fallait bien participer, puisqu’il était l’un des objets d’attention de la soirée, ne serait-ce que par respect pour Geyr. Néanmoins, que l’on joue avec sa célébrité ainsi continuait de ne pas l’inspirer plus que cela.

Plusieurs autres membres du top cinquante des voyageurs de la ligue M formèrent des couples. En réalité, aucun de ceux qui étaient présents ne dérogea à la règle. Il était de bon ton de participer, pour satisfaire les fans, pour se faire un peu voir. Quitte à être venu, autant en profiter, non ? Mais ils ne firent pas les seuls à tenter leur chance, en réalité, il y eut des dizaines et des dizaines de couples, peut-être des centaines, à relever le défi. Personne ne savait vraiment en quoi consistait ce concours, mais tous avaient envie de danser parmi les stars, faute de pouvoir le faire avec. Il des couples de toutes les sortes, y compris homosexuels. Il y en avait même quatre pour être des danseurs professionnels en plus d’être voyageurs, prêts à écraser tous les autres dès les premiers pas. Un jeune homme aux traits fins plutôt petit et une jeune femme aux cheveux bruns toute rouge furent même encouragés bruyamment par une dizaine d’autres voyageurs de tous les âges et tous pays lorsqu’ils entrèrent sur la piste. Certains saluèrent même le fait que Ed Free ait choisi une partenaire qui n’était pas vraiment inconnue. Quoi qu’il en soit, tout le monde fut bientôt en piste et Geyr Wynn fit un signe au DJ pour qu’il s’apprête à commencer.

Au bar, non loin de là, un homme d’une trentaine d’années s’accouda juste à côté de Khildar et commanda un whisky. Il jeta un œil à l’accoutrement de son voisin, lui-même étant habillé plutôt sobrement d’un t-shirt et d’un jean. Le voyageur avait l’air plutôt robuste et avec un sourire franc et amical.


« Tu vas pas danser ? » lança-t-il en attendant qu’on le serve, dans un anglais accentué mais excellent. « J’aurais juré, en te voyant, que tu serais allé danser. C’est que t’as pas envie ou autre chose ? »

Mais avant qu’une éventuelle réponse ne lui parvienne, le DJ reprit le micro.

« Allez, allez, c’est parti ! » fit le dénommé Yohann en se préparant à lancer un nouveau morceau. « Tous les couples sont là, si d’autres veulent encore se rajouter, qu’ils n’hésitent pas. Les règles sont simples, vous dansez autant que vous pouvez. Et ensuite, ceux qui veulent viennent mettre les noms de ceux qu’ils ont préférés dans la boîte là et les vainqueurs reçoivent un petit prix offert par Geyyyyr Wyyyyn ! Et on commence avec un petit rock pour vous mettre en bouche ! »

Et il lança la musique. Geyr était un bon danseur, Max se débrouillait, Li faisait surtout n’importe quoi, mais se déhanchait tout de même en rythme. Plusieurs autres couples commencèrent à se démarquer pour faire partie des bons.

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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptySam 17 Jan 2015 - 18:23
Bien que la boîte fût assez bien bien remplie, toujours plus de monde continuait à affluer et je me sentais de plus en plus seul. La plus-part des personnes que je regardais étaient accompagnées ou discutaient, l'ambiance était plutôt bonne et ça donnait envie de s'y mettre aussi. Moi j'étais assis au bar, à attendre que les événements me tombe dessus. Je n'avais pas une assurance démesurée étant donné ma phobie quasi guérie mais toujours présente. Heureusement il arrivait que je me jette à l'eau en relativisant, je me disait qu'après tout, qu'avais-je à perdre ? J'avais plutôt tout à y gagner. Heureusement, selon le ressentis que j'avais avec les gens, je pouvais assez vite me retrouver à l'aise et ainsi profiter pleinement de l'instant.
Je commandais un nouveau verre, plus corsé cette fois-ci, une vodka redbull. Un poil le cliché du mec en soirée mais j'aimais bien cette boisson bien que l'addition soit un peu salée à chaque fois. Enfin bon, maintenant que j'étais là, autant se mettre bien. Je me sortais un peu de mes pensées et essayais d'observer un peu plus attentivement toutes ces personnes rassemblées.

C'était pas encore sale comble à l'étage mis à part devant les toilettes des femmes ou la queue commençait déjà à grandir. On pouvait encore regarder à peu près loin (à l'échelle d'une boîte bien-sûr) et distinguer les personnes qui sortaient du lot. C'était assez plein au niveau du coin billard, le bar se remplissait assez bien et une bonne partie des jeux étaient pris. Un mec isolé attira mon attention, trop chelou pour passer inaperçu. Il était vêtu et maquillé de manière peu conventionnelle. Un excentrique au dernier degré. Je n'apportais aucun jugement négatif sur ce gars mais j'étais pas sûr de me risquer à aller lui parler de peur qu'on soit culturellement trop différent et que ça plombe l'ambiance.
Un gars était assis à côté de moi depuis quelque temps et avait encore son blouson de cuir ce qui lui donnait un coté énervé en plus d'avoir une tête d'énervé. Disons qu'il faisait chaud et que valait mieux s'en tenir à du léger au niveau veste pour pas suffoquer. Mais lui ne semblait pas du tout être venu pour s'amuser. En fait on aurait dit qu'il attendait. Mais quoi ?
Un peu plus tard, une fille débarqua, seule elle aussi. J'avais tendance à concevoir toutes les jolies filles accompagnées bizarrement. Ça m'avait d'autant plus étonné qu'elle s'installe à Guitar Hero et balance du Dragon Force pour s'échauffer. Omagad. Si rare une fille comme ça. J'avais pas du tout envie de pécho ce soir. D'une parce que c'était pas trop mon truc, de deux parce que j'étais au seul rassemblement de masse ou exclusivement des voyageurs étaient présent et ou il était bien plus intéressant de parler avec des gens et faire des rencontres que de chopper des filles en chaleur ou alcoolisées. Mais comment aborder une fille sans avoir l'air d'un chien à ses yeux ?

A/ Tenter la rencontre hasardeuse en mode je trébuche et atterris sur elle.

Nan ça c'est vraiment vu et revu et ça fait gros pervers... En même temps c'est tellement gros que ça peut passer !

B/ Je lui propose de faire un duel à Guitar Hero.

Pas mal, mais je suis assez bidon à ce jeu et ça fait des lustres que j'y ai pas joué. Mais en même temps dérouiller quelqu'un à un jeu nous fait souvent apprécier l'autre, un peu bizarre comme réaction, on doit un peu le prendre en pitié inconsciemment je pense.

C/ Je suis franco et je lui dit juste qu'elle est seule, je suis seul... Buvons un verre et conversons ! Et sans pensées mal placées s'il vous plaît !

C'est plus dans mon style le côté franco-sans-détour-si-t'aime-pas-tant-pis. J'ai tendance à dire se que je pense au détriment parfois de la finesse et ça peut s'avérer problématique dans certains cas. Mais je suis comme ça alors je crois que je vais pas attendre la réponse D pour choisir et bouger mon cul pour une fois.
Je finissais mon verre d'une traite et m'apprêtais à me lever quand...

"Tu aurais besoin d'un bon psychanalyste, tu me sembles passionnante, belle Voyageuse …"

Putain... Il est sérieux lui ?! C'est quoi cette technique d'approche ? Le comble, il partait aussitôt pour aller je ne sais ou genre il pas assumé du tout se qu'il a dit. Elle avait un peu tiqué sur la réplique et fit pause mais le mec était plus discret qu'une ombre. Du coup moi je me retrouvais à siroter une nouvelle commande, je me sentais mal d’enchaîner après ça. Ne sachant que faire j'allais me pencher au ''balcon'' pour regarder se qu'il se passait en dessous. Il y avait le mec chelou non loin et j'évitais de croiser son regard quoiqu'il avait l'air sympa en fin de compte. En bas ça bougeait bien, pas mal de gens dansaient, des voyageurs de type bien-classé-dans-la-major-mon-swag-s'en-retrouve-démultiplié-à-l'infini arrivaient petit à petit. Je vis Le Ed Free, le mec en vogue du moment. En même temps faut dire que c'était un fouteur de merde. Mais j'avoue qu'il m'était sympathique. Il avait l'air d'être le gars avec qui tu peu bien délirer en soirée. Je ne savais plus trop que faire à cet instant.

« Il est là ! Il arrive ! C’est lui ! Geyr Wynn est là ! Le numéro 1 est là ! »

Là, une putain de foule se mit à descendre les marches en délire pour aller voir l'incroyable Number One ! Je restais donc au balcon pour voir le délire ambiant. Le Geyr se mit à faire un discours typique de l'enjailleur de foule qui pige un mot sur deux et qui gueule « OUAAAAAAAAIIIIS ». Il avait l'air sympa quoique un peu faux. Les deux autres étaient évidemment les N°2 et 3. Le trio des rivaux quoi. Ils parlèrent eux aussi et j'avoue que l'Américain avait l'air cool. Il avait l'air bien plus sympa que les deux autres qui avaient plutôt l'air de bouffons égocentriques, surtout le Japonais ou Chinois je savais plus trop. Il finirent par la proposition d'un concours de danse qui me laissait perplexe. Je me disais que pour me faire connaître et gagner un peu en renommée vite c'était peut être le moment. Je me débrouillais pas trop mal mais j'avais un gros désavantage, j'étais SEUL.
Je me mis alors en quête de suivre la fille de tout à l'heure qui était seule elle aussi, peut être qu'elle accepterait de faire le concours avec moi. Je me mis donc à la chercher à travers la foule et finit par la voir non loin de moi. J'avançais mon bras vers elle, elle était de dos, et ouvrit la bouche.

« Hey ! S... »

Elle se fit prendre au passage par un type qui l'avait littéralement chopée en plein vol. Genre il devait la connaître ou alors il commençait à être torché je savais pas trop. J'essayais de voir sa tête pour me faire une idée au moins visuelle du gars et... c'était Ed Free putain. Je finis mon verre cul sec. Ils devaient se connaître à tous les coups, surtout lui que quasi tout le monde reconnaissait. Un peu dépité j'allais au bar du bas pour poser mon verre. Je m'y accoudais pour scruter la foule et déterminer si une charmante demoiselle était susceptible d'être seule. Sans trop de réussite pour l'instant. Bon, et bien ça part plutôt mal ! Je souris, repensant à la situation merdique dans laquelle j'étais. « Allé prends toi pas trop la tête. » me dis-je ça va passer. Je me remis à scruter, cette fois plus détendu, l'alcool commençait à faire un peu effet et je me sentais plus sociable. J'allais trouver, dans le pire des cas j'irais à la rencontre des gens au hasard et ça allait bien finir par passer !



Décidant d'arrêter de boire pour le moment histoire de rester lucide et de pouvoir danser correctement, je cherchais du regard une fille qui elle aussi chercherais un cavalier. Peut-être y en avait-il une ? Je remontais en trombe les escaliers pour prendre de la hauteur et ainsi avoir une bonne vision d'ensemble. La foule était opaque mais il était plus facile de se faire une idée à partir de ce point de vue qu'en plein milieu de la foule. Je vis une demoiselle regarder un peu autour d'elle semblant chercher quelqu'un.
Je ne réfléchis pas plus et me dit que c'était là une occasion inespérée. Je descendais les escaliers à toute vitesse, passant à travers la foule à la eyeshield 21 en moins abusé, et en plus bourré. Puis je me frayais un chemin pour aller inviter la charmante jeune fille. Je la reconnue instantanément. Elle avait pris le car en partant de Lyon avec moi. Je l'avais remarqué car ces cheveux étaient teints en rouge sulfureux et ça lui allait super bien. En montant dans le bus j'avais vu qu'elle était accompagnée et m'était pas posé plus de questions que ça. Ils avaient d'ailleurs pas fait le même trajet que moi en sortant du bus. Je les avais pas revu depuis et me doutais pas qu'on étaient allé au même endroit et que donc, ils étaient des voyageurs. J'arrivais à son niveau, elle semblait un peu perdue et continuait à regarder à droite à gauche. Elle avait les cheveux longs, bouclés, qui descendaient jusqu'aux omoplates et des yeux verts émeraude. Elle portait une robe noire avec des motifs rouge asymétrique qui montait à son épaule droite mais pas à son épaule gauche, la laissant dénudée. Elle était juste au corps sur le haut puis tombait plus amplement à partir de la taille et toujours de façon asymétrique et était plus longue du coté gauche et tombait jusqu'au milieu du tibia. Cela la laissait ainsi libre de ses mouvements pour pouvoir se déhancher à son gré. Je me dis que c'était absolument anormal qu'elle n'ait pas de cavalier. Ça cachait forcément quelque chose.

Un mec arriva près d'elle avec un sourire charmeur et lui glissa quelques mots à l'oreille. Elle sourit et fit de même. L'expression sur le visage du mec passa du sourire à la mauvaise surprise et il passa son chemin. Cette dernière scène me refroidit quelque peu. Qu'aurait dit Xivilius ? « T'inquiète Alan, offre lui un verre et glisses-y ce qu'il faut ! Le GHB c'est magique ! » Putain je crois qu'il aurait exactement dit ça et ça m'aide pas du tout. En même temps venant de lui c'était normal. « Bon allé arrête d'être un guignol et vas y ducon » me dis-je. Je regardais ma tenue assez commune en comparaison de la sienne. Jean bleu foncé et chemise blanche avec les manches remontés. Et ben go.

Je m'approchais d'elle et nos regard se croisèrent. J’avais du mal à garder la face mais je faisais de mon mieux. J'optais alors pour l'approche naturelle et assez franche comme je savais si bien y faire. Ça passait pas toujours.

« Salut ! J'ai vu que t'étais seule et heu... moi aussi. » Je souris, gêné. « Ça te dit de faire le concours de danse avec moi ? »

Putain il y avait pas beaucoup plus direct que ça comme approche et je me dit qu'elle allait me rembarrer comme une merde genre j'en avais rien à foutre d'elle je voulais juste danser. Elle rit.

« T'es pas du genre à passer par quatre chemins toi ! Ça change de certains mecs ! » Dit-elle en souriant. « Pourquoi pas ! D'ailleurs, tu viens de Lyon toi aussi non? »

J'en croyais pas mes oreilles. Tout simplement. Et en plus elle m'avait remarqué elle aussi dans le car.

« Cool ! Et ouais je suis de Lyon. Je t'avais vu aussi mais je me doutais pas que t'irais ici. T'étais pas accompagnée d'ailleurs ? » Oulah ! J'avais parlé trop vite, l'alcool m'avait en peu trop désinhibé. Ça sonnait un poil trop intéressé là. Elle sourit comme si elle en était venu à la même conclusion que moi mais enchaîna comme si de rien n'était.

« Oui, avec des amis à moi, je crois qu'ils sont aller chercher des cavalières pour pécho. »

L'expression me fit sourire, elle avait l'air tout aussi franco que moi, tant mieux. Ça allait être plus facile pour discuter.

« Au fait, je t'ai toujours pas demandé comment tu t'appelles. Moi c'est Alan, enchanté ! »

« Moi c'est Joy, de même.»

Le DJ fit son annonce au micro et lança un rock des beatles.

« Bon ben c'est parti ! » Je tendis ma main et elle la saisit.

On entamais alors la danse sur Twist and Shout, refrain super célèbre qui permettait assez facilement de se mettre dans le bain. On arrivait plutôt bien à se coordonner et elle tournoyait avec une aisance et une grasse qui me laissait à penser qu'elle était plutôt bonne danseuse. Nos pas s’enchaînaient au rythme du refrain et s'amusait plutôt bien.

« T'es carrément douée en fait ! » Lui dis-je dans le feu de l'action.

« T'es plutôt pas mauvais non plus ! » Dit-elle en souriant.

Elle avait l'air sincère et ça me fit sourire. Je sortais d'une relation assez longue et on avait pas mal dansé tous les styles en soirées tous les deux. Mais j'avais mis fin à ça quand mon père mourut et que j'arrivais pas à me voir moi même. Il valait alors mieux pas trop traîner avec moi ou pas trop me faire chier non plus d'ailleurs. J'avais donc coupé les ponts. Et je n'avais aucunement l'intention de me lancer dans quoi que ce soit avec cette fille sauf amicalement peut-être. En plus, rien ne me disait qu'elle n'était pas déjà maquée à un non-voyageur.
Bref, ça avait mal commencé mais cette fois-ci, j'allais enfin pouvoir m'éclater.
Pourvu que ça dure.
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Kala Kourou
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyMar 20 Jan 2015 - 17:56
J'étais en train d'attendre Ed à la gare, une cigarette à la bouche, attendant notre train qui allait vers Bruxelles. Bruxelles... Je n'y avais jamais mis les pieds et j'aurai bien voulu y aller pour une autre raison que celle d'aller piocher des pro-Voyageurs dans une fête pour Voyageurs. J'aurai également voulu aller à cette soirée pour une autre raison que celle-ci, du genre s'amuser, faire la fête avec des gens de la « même espèce » que moi. Je me demandais également si Kamui y serait, à cette soirée. J'aimerai tellement le revoir quand même. Quelques nuits, je pensais à lui avant de m'endormir et quand j’atterrissais à Dreamland... Je ne le voyais pas. J’espérais qu'il n'était pas mort. Il était beau ce projet de former un groupe de Voyageurs, avec Nayki et tous les autres. Mais c'était maintenant un passé révolu. Il fallait maintenant aller de l'avant... Et me confronter à la Guerre putain. Salope.

Ed arriva enfin, quelques minutes avant que le train ne démarre. On composta nos billets, on rentra dans notre wagon et nous allions nous asseoir à nos places. Dès que j'avais fini de m'installer, je sortis mon ordi, mis mon casque, lançais une playlist et j'entamais un devoir à rendre pour la fac. Je n'avais pas envie de parler à Ed, je n'avais rien à lui dire. Lui non plus d'ailleurs et c'était très bien comme ça. Déjà que je ne pouvais pas l'encadrer car à cause de lui, on s'était fait poursuivre dans tout le marché par un gang de merde à la capitale du Royaume des Chats. Puis aussi que sa gueule m'énervait. Mais je lui en voulais un peu de m'avoir annoncé brutos qu'une guerre contre le Royaume Obscur allait montrer le bout de sa queue et qu'Amvrossi allait y participer. Bon, en même temps et après coup, j'avais préféré que ce soit lui qui m'annonce cela plutôt que mon Seigneur, qui à peine je venais de le rencontrer qu'il me cachait plein de trucs. Au moins Ed n'y était pas allé par quatre chemins, même s'il ne savait pas que je ne savais pas.

On arriva enfin à Bruxelles. Je ne savais plus combien de temps on était resté dans le train, je m'en fichais un peu mais j'avais pu finir mon devoir une bonne demi-heure avant qu'on arrive. Bon, je l'avais quand même bien entamé mais quand même, je me souviens avoir pris pas mal de temps. On récupéra nos affaires, j'avais juste mon sac en bandoulière avec des clopes, une serviette, un déo et... Ouais on s'en foutait. On sortit de la gare et on prit le premier taxi qui attendait. Ed donna au chauffeur l'adresse et ce dernier démarra. Je crois qu'il discutait un peu avec le claustro mais je m'en foutais. De ce que je voyais, Bruxelles m'avait l'air pas mal. J'y retournerai peut-être, tout seul cette fois-ci. Ou peut-être avec Taïji... Mouais non, ce con n'aimerait pas passer des Philippines à la Belgique, « monsieur le renoi qui avait eu peur du soleil ». Tss... Il m'avait fait une bien belle frayeur en plus le zigoto, cet été. Et merde. Voilà que j'y repensais. Salope.

On arriva enfin à notre destination. Ouais, ça ressemblait plus à un bâtiment désaffectée qu'à une boîte. Mais je pensais que c'était parfait pour nous, les Voyageurs. Il y avait masse de voitures, de motos ou de scooters, c'était bondé. Ed paya le chauffeur et me disait qu'on était arrivé. Ah ouais, super gentil de sa part mais je pense que c'était évident qu'on était arrivé, si le chauffeur ne s'était pas trompé et si on était bien devant un bâtiment désaffecté transformé à une boîte pour Voyageurs. On s'avança vers l'entrée, un homme baraqué en costard noir impec' nous demanda notre classement dans la ligue et notre nom. Ed donna ses infos à lui. 21 de la Major ? Mais qu'avait-il bien foutu ces derniers temps pour qu'il ait monté aussi rapidement dans le classement ? C'était alors certain qu'il allait être le centre de l'attention de pas mal de monde. Personne ne me connaissait, mon nom avait été rapidement mentionné dans le DreamMag à l'époque, quand on avait créé la Famiglia avec Kamui, Nayki, Myleïn et les autres mais c'était tout. Donc bon, j'allais passer incognito et c'était très bien.

« 3356, Major. Kala Kourou. »

On entra alors et la musique nous parvenait très fortement à nos tympans. Eh beh, heureusement que j'avais ramené mes boules quiès. J'enlevais de mon sac mon paquet de clopes avec mon briquet, mon porte-feuille je l'avais sur moi avec mon portable, je pris un kefieh qui allaient avec mes vêtements, pour les moments où je sortirais dehors pour fumer. On laissa le reste de nos affaires à l'énorme vestiaire en prenant nos numéros pour qu'on puisse les récupérer quand on partirait.


« Je reste en bas, voir s’il y a des pro-Voyageurs qui seraient outrés par les actes de Pijn. Si tu veux, tu peux aller à l’étage.
_Mouais ok. »

Je faisais ce que je voulais d'abord. Mais j'avais quand même envie d'aller en haut quand même, voir le monde qu'il y avait. Il y avait des bornes d'acarde et un bar. C'était parfait pour commencer la soirée. Je me dirigeais vers le bar et me pris une bière Délirium. Haha, elle était pas mal celle-là. Je vis une blonde s'amuser devant, je me mis à la borne d'à-côté. Elle avait un très beau cul. Mais je regrettais rapidement cette pensée quand je découvris que c'était Lithium Elfensen, celle qui avait failli buter Jakob au Tournoi... Boh, elle avait quand même un bien beau cul mais je lui en voulais pas mal d'avoir voulue buter mon partenaire de combat. Sauf que je n'allais pas l'embrouiller pour ça, je ne voulais pas me friter avec des gens. Elle ne semblait pas m'avoir captée, trop occupée par son jeu. Finalement, je ne me lançais pas dans le game et, prenant ma pinte, je me dirigeais vers des sofas et m'y installais tranquillement. Je bus rapidement ma pinte et la posais sur la table en face de moi. Je regardais de loin Lihium s'acharner sur les bornes de jeu et finalement, je reportais mon attention sur autre chose, un point de l'espace perdu. Hmm... J'avais envie de me prendre deux shots où un mojito mais j'avais la flemme de me lever. Bon, je restais un peu là.

« LE N°1 DE LA MAJOR ! IL EST LA, IL EST LA !! »

Celui qui avait crié repartit aussitôt et beaucoup de personnes à l'étage s'en allèrent pour descendre en bas dard-dard. Le n°1 de la Major ?..

… C'était qui ?

Je n'en avais tellement rien à foutre des gens qui se trouvaient en haut du classement que ce n°1 m'était justement inconnue au bataillon. Je laissais mon verre vide sur la table et je partis quand même voir le centre de l'agitation soulevée en bas. Je descendis les escaliers mais je fus déçu : trois zigouigouis bouger leurs corps de par et d'autres en faisant une sorte de show. Ouais, ça me décevait. Ils parlaient un peu trop rapidement en anglais pour moi, et puis j'avais pas envie de comprendre. Je pris une sortie sur le côté, là où était indiqué le coin fumeur. Je poussais le battant et je vis une dizaine de personnes, éparpilés dans l'espace. Espace qui était assez grand, de quoi accueillir pas mal de Voyageurs. C'était calme et j'en étais satisfait. On entendait la musique de la sono en sourdine mais ce n'était pas dérangeant. Je m'adossais contre le mur de la boîte et sorti une clope. J'allais ranger mon paquet quand une très jolie rousse m'accosta et me tint à peu près ce langage :

« Tu aurais une cigarette s'il-te-plaît ? »

Elle m'avait parlée en anglais. Argh, j'allais devoir me débrouiller. Je lui répondis par un yes légèrement surpris et je lui tendis une clope. Bah, ça pouvait aller, j'avais acheté un paquet avant de partir, il m'en manquait seulement 3, donc il m'en restait pas mal.

« Merci. Désolé de te demander encore mais tu aurais du feu ? »

Je lui tendis mon briquet et elle le regarda attentivement, le dessin collé sur le briquet devait sûrement l'intriguer. C'était un mini T.A.R.D.I.S que j'avais dessiné au crayon et que j'avais colorié. Je me souvenais que ça m'avait prit pas mal de temps ce truc.

« Aah, Doctor Who, je connais ! C'est pas mal hein ? »

J'étais vraiment surpris, une anglaise rousse qui me parlait d'elle-même de Doctor Who. Et Voyageuse. C'était pas mal. Mais je n'enclenchais pas la vitesse au-dessus.

« Ouais, j'en suis carrément, euh, fan, ouais.
_T'es français toi, non ? Parce que ça se sent au niveau de ton accent.
_T'as raison, je suis parisien... Enfin j'habite à 20 minutes de Paris. Tu habites où toi ?
_A Glasgow, tu connais ?
_J'y suis allé une fois, mais... Quand j'étais petit en fait et... Je, je m'en souviens plus trop.
_Bof, c'est plutôt nul. Mais j'y suis pour mes études.
_Ah, euh études de quoi ?
_Sociologie, et toi tu fais quoi ?
_Je fais des études de... De théâtre mais je voulais aller en études de cinéma.
_Pas mal. Tu aimes ?
_Hmm, ça va, c'est intéressant mais je préférerai... Vraiment aller en cinéma.
_Ah, je vois. »

Un petit silence se fit. Voilà voilà. Je ne voulais pas me lancer dans un jeu de drague car je n'en avais pas envie. Même si elle était vraiment jolie et qu'elle était à mon goût. Elle semblait avoir à peu près mon âge, 18-19 ans. Je pouvais quand même m'en faire une amie d'un soir, elle m'avait l'air d'être réceptive à la camaraderie.

« Et... Tu, tu t'appelles comment ?
_Jessica Baker.
_Ah, Baker, comme le nom de deux acteurs de deux acteurs qui, qui ont joué le rôle du Docteur. »

Elle me regarda, étonnée. Elle me dit alors avec un large sourire.

« Tu ne me connais pas ?
_Euh... Je devrai te connaître ?.. »

Elle rigola. Ah ouais d'accord, la meuf elle se moque de moi, direct. Eh beh, sympa.

« Sérieusement, je devrai vraiment te connaître ?
_Hahaha... Alala. Non non.
_Pourquoi tu me demandes alors ?
_Pour rien... Laisse tomber, c'est pas grave... Tu me plais toi. »

Ah ouais. Directe quoi. Je tournais légèrement la tête pour ne pas montrer que j'étais gêné. Je sentais qu'elle me regardait alors je me mis à rire, un petit faux rire mais je faisais en sorte que ça ne se remarquait pas. Je ne voulais pas qu'elle se sente également mal à l'aise de m'avoir dit ça. Ou peut-être qu'elle s'en foutait. Boh.
Nos clopes respectives étaient finies. Elle jeta au loin son mégot et je fis de même.

« Et toi, c'est quoi ton p'tit nom ? »

Oulah. Attention Jessica, je préférais que tu ne t'aventures pas sur cette pente glissante. Ou peut-être que je me faisais trop de films.

« Kala Kourou.
_Et tu viens de quelle Royaume ? »

Et voilà, on parlait maintenant de notre vie onirique. Bon, j'avais également envie de savoir ce qu'elle était à Dreamland, c'était quand même le seul truc en commun (à part Doctor Who, mais elle connaissait seulement) qu'on avait.

« Celui de l'Eau.
_Oh ! C'est pas commun ça. Tu es un contrôleur ?
_Oui, je fais pas mal de trucs swags et badass avec.
_Ouh, attention. »

Puis elle rigola tout doucement, tu sais, ce rire de fille, ce rire qui disait ''toi tu peux potentiellement me plaire''. Ouais bon, on va arrêter avec les mots rigolos ou autres, hein. Je voulais juste avoir une relation avec elle... Une relation en toute amitié, bien sûr.

« Et toi ?
_Je n'ai pas de Royaume, et je préfère ça. L'indépendance, tu vois.
_Moi aussi j'aime l'indépendance, je suis juste parti à mon Royaume pour... Pour avoir des réponses. »

Des réponses à quoi ? Moi-même je ne savais pas. Je n'étais pas venu au Royaume dans le but de trouver des réponses mais par curiosité en fait. En fait, c'était mon périple vers ce Royaume qui m'avait fait pondre des questions, beaucoup trop de questions. Surtout lorsque j'étais arrivé. Quand j'avais vu qui m'avait ouvert la porte du château... Argh, j'y repensais encore. Salope de mémoire.

« Ah, je vois. C'est vrai que c'est pas souvent de trouver des réponses, surtout lorsqu'on est Voyageur.
_T'as pas tort.
_On rentre ? Je commence à avoir froid.
_Hmm... D'accord. »

Elle voulait que je reste avec elle. Et cela en toute amitié bien sûr. Je la suivis et je la vis regarder la piste de danse. Je suivis son regard et... Je vis Ed danser avec Lithium. Je voulais me fracasser le crâne contre le mur derrière moi, mais je me retenais. Moi qui pensais amener tranquillement le sujet de Pijn avec Jessica, si Ed n'y pensait déjà plus et qu'il dansait avec... Lithium qui avait failli buter Jakob, il n'y avait pas de raison pour que je n'en profite pas pour m'amuser moi aussi.

« On monte ? Je n'aime pas trop l'ambiance d'ici, en haut ce sera plus calme et on sera tranquille pour discuter.
_Pas de soucis, je te suis. »

Elle monta la première et je pouvais la regarder de derrière. Elle avait... Une de ses descentes. C'était même pas excitant mais c'était plus que ça. C'était beau. Je m'imaginais admirer ça durant des heures et... Oulà, calmes-toi macaque, n'y pense pas. Je me rendais compte que je ne voulais finalement pas la draguer. Je n'en avais pas envie, c'était... Trop tôt pour moi. Et ça me fera y repenser d'ailleurs, à Fl... Et merde, j'y repensais. Salope.

Je n'avais pas remarqué que j'avais pris du temps pour monter les marches, j'étais perdu dans mes pensées. Je vis Jessica m'attendre au bar et qui me lançait :

« Et bien, on traîne ? »

Je la regardais au loin, étonné. Puis je souriais, et me disais que je n'avais pas à trop réfléchir, que j'allais passer une bonne soirée et même si elle ne voulait finalement pas être amie avec moi, que j'allais rencontrer d'autres gens en toute sympathie et que... Et que voilà, que j'allais passer une bonne soirée. Parce que c'était exceptionnel quand même cet événement, je m'en rendais maintenant compte : une soirée réservée exclusivement aux Voyageurs, c'était dingue. Tous ces mélanges de personnalités, de nationalités... C'était fou. Et je rigolais doucement. Je rejoignis Jessica au bar où elle s'était assise sur un tabouret montant, je fis de même et je m'asseyais en face d'elle. Le barman arriva et nous demanda avec le sourire et en français.

« Qu'est-ce que je sers à ces tourtereaux ?
_Euh, non non, on vient de se rencontrer hein. Euh...
_Servez-moi un teq'paff s'il vous plaît.
_Et ça marche. Et pour toi gamin ? »

Jessica avait un très joli accent français. Mais je ne savais pas qu'elle parlait français. Eh beh, elle pouvait pas le dire plus tôt non ? Moi qui galérais à lui parler convenablement en anglais.

« Gamin, qu'est-ce que tu veux ?
_Hein ? Euh... »

Je relevais le ''gamin''.

« Déjà je ne suis pas un gamin, si je suis là c'est parce que je suis quand même majeur, j'ai 18 ans siouplait.
_On a tous les deux 18 ans monsieur.
_Ben ça me fait plaisir mais juste dis-moi ce que tu veux.
_Ben la même chose que mademoiselle.
_C'est une affaire qui roule ! »

Je me tournais vers Jessica, un peu surpris (encore une fois) :

« Je savais pas que tu parlais français, lui disais-je en anglais (tout cette complication au niveau de la langue, argh).
_Je me débrouille, juste pour commander les clopes et l'alcool ! »

On rigola ensemble. Le serveur servit nos consommations, on les paya respectivement et on se bu nos verres cul sec.

La soirée commençait vraiment bien.
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptySam 24 Jan 2015 - 2:27
Shall we dance ?

Alors qu’il sirotait sa vodka orangée en scrutant l’entrée, le concours de danse fut annoncé. L’aristocrate leva les yeux au ciel, témoignant de son opinion concernant cet amusement, pourtant acclamé par la foule. Les couples se formèrent, simulacre de réaction chimique entre atomes et molécules. L’analogie ne manquait pas de justesse, puisque certains assimilaient le comportement humain et quelques interactions sociales, dont l’amour, comme le résultat ou l’illustration de réactions chimiques. Mais cela n’intéressait pas l’artiste, qui nota tout de même l’entrée en scène du brun présent à l’étage, celui qui s’était affalé sur l’un des canapés. Le jeune homme était parvenu à charmer une demoiselle, malgré sa timidité apparente. Une autre entrée fut remarquée, celle de Kala Kourou avec une rousse pas vilaine, qui évoqua vaguement quelque chose au voyageur démoniaque. Il souhaita mentalement bonne chance au contrôleur aquatique et s’en retourna à son cher (dans les deux sens du terme) verre.

Ses pensées vagabondèrent gaiment au gré de ses souvenirs que rappelaient les figures connues qui évoluaient non loin. Kala … le Royaume des Tropiques, mais cette rousse qui … Ele … Et Peter, qui était là, sûrement à s’éclater (si il n’était pas en train d’éclater quelqu’un, que ce soit à coup de poing ou au billard). D’ailleurs, il fallait désormais surveiller ses poches.
Le passé revenait, les aventures vécues aux côtés de ses compagnons … Tout cela s’était terminé si brutalement, si violemment. Ce soir de Décembre …
Ses motivations n’avaient pas fléchi depuis. Bien qu’il ait eu des nuits le détournant de sa voie, jamais son but ne s’était soustrait à son esprit. Il avait œuvré dès qu’il lui était possible pour retrouver les responsables. Chaque piste, chaque indice devenait une pierre précieuse pour l’édifice de … sa vengeance. Car il n’y avait pas d’autres mots pour exprimer ce qu’il ressentait, et ce sentiment devenait aussi puissant que destructeur lorsque la date fatidique revenait, chaque année, lui rappelant son échec. Pourtant, les derniers mois avaient été fructueux. Il approchait du but, il le sentait, il le savait. C’est pourquoi son humeur mêlait la satisfaction d’aboutir et la nervosité que les préparations impliquaient. Oui, sa vie onirique ne constituait qu’un moyen de parvenir à ses fins. Il n’avait cure de ses têtes d’affiches qui se pavanaient. A moins qu’ils soient utiles pour son objectif, les autres voyageurs ne l’intéressaient pas. Quant aux créatures de DreamLand, il ne pouvait décemment leur faire confiance. Elles n’étaient qu’issu d’un imaginaire collectif, évoluant dans un autre plan de pensée. Certes, certaines pouvaient se révéler avantageuses à manipuler, mais une distance s’imposait naturellement lorsqu’il avait affaires avec elles. Bien sûr, ses démons n’étaient pas inclus dans cette réflexion, puisqu’ils étaient SES démons. Un instant flotta …
Qu’allait il faire une fois tout cela achevé ? Qu’allait devenir sa vie onirique ? La question traversa son esprit puis le quitta aussitôt, cédant la place aux réflexions sur sa vie dans ce monde ci, bien à lui. Il y a plusieurs mois, une lassitude s’était emparée de lui. La faute à un manque d’avancé dans ses projets, à un désintérêt progressif des affaires en cours … Abandonner sa vie de marchand d’armes pour ne plus qu’être un artiste … Entreprendre la réhabilitation du manoir familial et s’y installer … Oui,  les intérêts de la famille, de la Société BlackSilver n’avait plus eu la faveur de son regard, à l’indignation de ces membres. Comment osait il renier ce qui le constituait jusque dans la chair, oublier son nom, ses origines ?
Or, récemment, sa vision et son attitude avait changé. Une des raisons résidait dans la venue à Londres de ce cousin russe qu’il surnommait Caîn. Et qu’il exécrait. Sa présence et ses ambitions lui avaient donné un coup de fouet, lui redonnant envie de se battre pour la Société et surtout contre cet avorton.

Perdu dans ses réflexions, il fut abordé par un homme d’une trentaine d’année. Une violente envie de briser son verre sur le crâne de l’opportun le submergea avec intensité. Il réprima bien vite son excès, la canalisant par la friction du pommeau de sa canne. Ainsi, il put relâcher la pression et se calmer, pour finalement tourner la tête vers son interlocuteur qui avait commandé un whisky. Ce dernier lui avait adressé la parole en attendant sa commande. L’aristocrate ne s’était pas risqué à ce genre de boisson, n’ayant pas confiance dans la qualité de cet alcool dans ce genre d’établissement. Il répondit néanmoins avec un fin sourire amusé
:

"Are you trying to invite me, sweety ?"
Serais ce une invitation, mon mignon ?

Il dévisagea l’homme en face de lui qui paraissait amical et reprit, conservant son intention d’être agréable. Après tout, cet homme ne l’avait nullement agressé et la proposition semblait tout à fait innocente
:

"And how do we call you ?"
Et comment te nomme-t-on ?

La musique se lança alors, un rock classique d’un célèbre groupe, appréciable pour un britannique. Cependant, Oscar attendait toujours quelqu’un. Il ne pouvait se permettre de quitter son poste d’observation au risque de rater sa proie. Par conséquent, il servit à son interlocuteur d’un ton doucereux, après avoir bu une autre gorgée :

"Regarding this dance, it is pleasant. However, someone will come. Would you like wait with me ?"
Concernant cette danse, elle me convient, mais quelqu’un doit venir. Voulez vous attendre avec moi ?

L’idée de jouer était amusante, mais il ne devait sous aucun prétexte se soustraire à sa position. Il était toutefois envisageable de joindre l’utile à l’agréable. Cette rencontre pouvait  lui permettre d’étendre son champ de connaissance, donc pourquoi ne pas en profiter ?
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Lithium Elfensen
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Arpenteur des cauchemars
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MessageSujet: Re: Event 6 : Une fête inoubliable ! Event 6 : Une fête inoubliable ! EmptyDim 25 Jan 2015 - 13:01


Mais comment pouvaient-ils respirer avec autant de filles agglutinées autour d'eux ?
C'était invivable, l'air devenait dense et irrespirable, elle étouffait. Cela faisait fort longtemps qu'elle n'était pas sortie en boîte, son endurance à la foule avait nettement baissé. Trouver Daniel était son seul objectif. Non pas qu'elle ne désirait pas passer la soirée dansante avec un parfait inconnu, mais non, elle embrassait pas franchement l'idée. La jeune femme poussa de plus belle pour se frayer un chemin à travers la masse, avant de se sentir brutalement emporté par la main. WOH WOH WOH (imaginez Philoctète dans Hercules de Disney) ! Elle ne comprit pas tout à fait ce qui se passait, mais elle ressentit une immense bouffée de gêne lorsque ses deux mains joignirent celle de son partenaire imposé. Ok gars, je suis célibataire depuis peu, mais je suis un peu rouillée à propos des contacts à l'égard du sexe opposé. On a pas gardé les cochons ensemble mec ! Pas que je veux pas mais.. ED ?!

Lorsque Lithium releva la tête pour découvrir le visage de son agresseur, elle fut assez surprise. C'était bien Ed qui tenait en face d'elle, exécutant quelques pas de danse. Hé, il se débrouillait plutôt bien.. MAIS là n'est pas la question ! Elle l'imita inconsciemment, toujours étonnée par le fait qu'il l'ait choisie elle plutôt qu'une autre. Surtout elle quoi. Leur dernière rencontre avait été assez violente en fait. Les souvenirs de ce tournoi étaient encore frais et douloureux, et elle ne voulait pas les ressortir. Ce que la demoiselle trouvait étrange, c'est qu'il ne semblait pas aussi surpris qu'elle, au contraire. Très concentré plutôt.

Puis leurs regards se rencontrèrent, et là elle vit enfin sa réaction.
Ah bah voilà, il ne savait pas que c'était elle ! La blonde émit un petit rire vis-à-vis de l'ironie de la situation. Eux deux qui s'étaient mutuellement frappés -il avait cogné plus fort quand même- se retrouvaient liés par les mains pour danser. Excusez-moi, mais danser quoi. Après un poing dans le visage et un panneau de signalisation dans la poire.. Vous saisissez l'humour de la chose ? Elle n'avait aucune haine à son égard, si ce n'est qu'une légère amertume. Au contraire, elle lui était reconnaissante de l'avoir empêché de tuer Jakob. Mais Bis lui en voulait un max, encore plus depuis cet épisode houleux. Ouais, sauf qu'elle n'était pas là, Ha Ha ! Elle était donc libre de se comporter normalement avec lui, comme un être humain, sans lui casser le nez pour autant. Lorsqu'il comprit enfin que c'était elle, il se permit de préciser qu'il aurait dû amener des protections.


"Je t'ai frappé, tu m'as frappé.. On est quitte !", sourit-elle.

Là, tu passes pour une brute ma pauvre fille.
T'as perdu toute aptitude sociale ou quoi ? Soit humaine un peu, dis quelque chose de sympa. La jeune femme ne savait pas trop où se mettre. Leur "relation" était très particulière et elle n'avait pas la moindre idée de l'attitude à adopter vis-à-vis de lui. Tout ce qu'elle sortit fut un "Merci pour la dernière fois", à la fois murmuré et grommelé, puis enchaîna directement sur le sujet principal - enfin à ses yeux surtout - de la soirée;


"J'espère que tu sais danser, parce que sans me vanter, je me débrouille assez bien."

La musique lancée était TWIST & SHOUT des Beatles.
Bon, nickel ! Elle aurait préféré un petit Presley, mais on allait faire avec.
Ce soir, on s'éclate ! Et pas le visage cette fois-ci. Pas de seconde personnalité, de vieille rancune, rien ! Du fun et puis merde, on se lâche. Ed étant l'homme, il devait mener la danse, alors elle allait se porter par son initiative, tout en se chargeant de la partie féminine. Dommage qu'elle n'était pas en robe, elle aurait pu la faire virevolter et se croire dans Grease. Mais en même temps, un pantalon, c'est quand même plus pratique.

Le principe du Rock, c'était d'être toujours en mouvement, les pieds ne cessant jamais de danser. Il la faisait tourner, tourner à nouveau, son bras revenant vers lui, puis vers elle, toujours une main l'une dans l'autre, le bras passait derrière son cou, puis le sien derrière celui de Ed. Jeter sa compagne, la récupérer, recommencer. Donner l'impression de constamment sautiller était le côté esthétique de cette danse. Leurs pieds se croisaient, leurs jambes également. Le Rock était aussi une danse de confiance vu que parfois, il fallait que la femme se laisse tomber, le dos face à son binôme, une jambe en l'air, et que celui-ci la rattrape. Plat du pied, arrière, petit saut. En revanche, elle espérait secrètement qu'il serait en mesure de la faire voler. Se laissant toujours guider, elle nota que son camarade se démerdait plutôt bien. Et ils tentèrent le coup du saut. Elle prit donc appui et sauta -les jambes écartées- sur Ed qui la rattrapa les mains autour de la taille, fit le coup de la balançoire à une Lithium pas tant rassurée que ça -les bras légèrement crispés sur ses épaules- la reposa à terre, puis ils reprirent leur manège épuisant.
Ravie que tout ce soit bien passé, elle se demandait si, en revanche, il serait capable de la faire tourner par-dessus son dos. C'était difficile d'expliquer ce dont à quoi elle pensait, il fallait voir pour comprendre. Mais elle ne chercha pas à ce qu'il le fasse. Malgré le côté harassant de cette danse, la jeune femme éprouvait davantage l'effet d'une piqûre d'adrénaline que de la fatigue. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas amusée, ça faisait du bien. Et un peu de sport, c'est bon pour la santé ! Elle avait l'impression d'être un couple de vieux aux fêtes des années 50, mais avec la folie de The Mask en plus, c'était marrant. Tant qu'ils se retrouvaient pas à faire un tango, tout allait bien. Parce que.. Bonjour la gêne.


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Event 6 : Une fête inoubliable !

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