Un verre de trop. Ou est-ce qu’il était, qu’est-ce qu’il y faisait et surtout… Pourqoi il était en boxer à motif de petits gâteaux ?

Ah.. Il savait bien qu’il avait trop bu. Mais c’était la première fois depuis sa découverte de Dreamland. Il était en train de découvrir le royaume le plus bordélique de ce monde : Delirium City. Il y avait beaucoup de gens, surtout des jeunes. Ils devaient sûrement venir d’une soirée arrosée, puisque beaucoup avaient l’air de se connaître, et les jeunes rêveurs formaient des groupes. Il pouvait également voir des voyageurs, facilement reconnaissable car ils ont l’air beaucoup moins niais et beaucoup plus tendu que les rêveurs. D’ailleurs, pourquoi étaient-ils en train de courir ?... … Oh, merde.

Une énorme créature était en train de poursuivre tout un groupe de personnes, gueule grande ouverte. C’était ce genre de royaume ? Du grand n’importe quoi ? Avec des immeubles volants et des gros monstres qui veulent vous bouffer ? Et dieu que c’est bruyant. Felix n’avait qu’une envie : partir. Ou alors tuer tout ces êtres bruyants, mais il ne voulait pas prendre le risque de se retrouver contre plus fort que lui. Il savait qu’il était très limité et ne pouvais rien y faire pour le moment. Cela nécessite beaucoup d’entraînement, et certains voyageurs étaient très certainement capable de se morpher entièrement. La capacité souple et légères de ses parties en peluches lui permettaient une esquive et un amorti tout simplement extraordinaire. Mais la puissance manquait encore à l’appel et il savait eperduemment que sans matériaux, il ne pouvait rien y faire. Il aurait voulu apparaître au village des peluches mais au lieu de cela…

C’est alors qu’un ciseau passa. En volant. Ridicule. Cela aurait fait rire notre voyageur si la paire s’était juste contentée de passer en gigottant ses minuscules ailes. Mais celle-ci avait décidé de couper, et voulu s’attaquer au bras de la peluche, lui arrachant un grognement plus de surprise que de douleur lorsque le morceau de feraille volant vint entailler le tissu qui composait son membre, provoquant alors chez Felix un joli revers de la main qui balança le ciseau loin dans un couinement plaintif. Quelle belle saloperie qui venait de l’abîmer. Il allait falloir ménager le bras pour ne pas perdre trop de coton, le temps de trouver du fil et une aiguille.

Vraiment pas de bol. Même pas 10 minutes après son arrivé, déjà « blessé ». Du grand n’importe quoi. Et en plus il devra éviter un maximum les embrouilles pour ne pas accélerer la déchirure. Il commença alors à marcher pour trouver un endroit assez hospitalier pour bien vouloir lui indiquer le chemin vers du fil et une aiguille.

En marchant, Felix observait les alentours. Ainsi il y avait des endroits ou l’on était forcément obligé de passer lorsque nous sommes dans certains états dans la vie réelle. C’était intéressant à savoir, mais il allait falloir réduire les passages au bistrot s’il voulait etre assez libre pour aller la ou il voulait être. Déjà que c’est assez difficile de dormir sans se vider la tête, alors si en plus c’est pour aller n’importe ou totalement aléatoirement, ca ne va pas le faire.

Soudain, alors que notre voyageur morpheur regardait le ciel d’un air pensif, il vit quelque chose de fin voler parmis des cochons volants et des oiseaux croisés à des rouleaux de papier toilettes. Une aiguille ! Il se mit alors à courir derrière, tentant de sauter de temps en temps pour l’attraper.

Felix, gueulant en direction de l’aiguille qui ne s’arrêtait pas : Hé ! Attends un peu toi !