Combat d'Epic Rap Battle :
Lucien VS Matthieu


Dès qu'il sera terminé, ça sera à Kala et Kaijin de se battre. Puis ensuite à Ned et un opposant de son choix.


Avant que les deux premiers duellistes ne commencent le duel, qu'ils fassent un VRAI RP, aussi court fut-il.

De la musique, de l'eau, des fruits et du fun. C'était à peu près ce qu'on aurait pu penser si on avait vu Lucien tenter de boire à l'une des fontaines libre services qui trônaient çà et là dans les allées bondées de l'Oniric Tour. De la musique parce qu'il y en avait partout autour de lui, issu de plusieurs scènes plus ou moins grandes qui se tapaient des batailles d'ampli plutôt sanglantes, les uns frappant dans la variété Dreamlandesque, les autres s'affirmant dans un style Punk, Hardrock et même Classique. On trouvait, un peu plus loin, une scène avec une connerie de choeur d'armée qui chantait des hymnes à tue-tête. C'était beau, il fallait l'avouer, mais pour le principe, Lucien leur aurait bien détruit leur estrade. L'armée, tout ça, il n'aimait pas tellement. Hélas, il n'était pas en état de faire ce genre de chose. De l'eau, pour la fontaine sur laquelle il s'acharnait, mais aussi parce qu'il y avait trois ou quatre artistes qui arrosaient la foule pour déconner et qu'une série de filles en maillot de bain hurlaient leur hystérie en retour, ce qui avait le chic d'attirer le regard des mecs à côté. Des fruits parce que, comme à son habitude, il était vraiment venu habillé n'importe comment. Il avait un simple T-shirt complètement disco, à moitié recouvert de paillettes et qui représentait une série d'abricots, de mangues et d'annanas (ainsi que d'autres dont il ne connaissait même pas le nom), aux couleurs un peu flashi donc. Mais le pire, c'était le pantalon patte d'éléphant : il n'était pas en tissu, il était en peaux de bananes. Et du fun, parce qu'il était pathétique à voir, en train d'essayer de chopper ce filet d'eau qui pulsait vers le haut à la manière d'un jet de pisse de nourrisson alors qu'on ne cessait de le bousculer, qu'il en avait parfaitement conscience et que ça le faisait marrer.

En réalité, Lucien était légèrement beurré. Il était arrivé un peu plus tôt, peut-être une heure, ou deux, il ne savait plus. Ayant entendu parler d'une ville s'appelant Délirium City, à laquelle on accédait en buvant une importante somme d'alcool, il avait décidé de s'y rendre. Le problème était qu'il n'avait pas spécialement compris qu'il fallait boire avant de se coucher et non après. De toute manière, il tenait très peu l'alcool, surtout agens, car il n'en avait jamais vraiment bu. S'étant retrouvé à l'Oniric Tour, un peu par hasard, parce qu'il pensait à de la musique, probablement, il avait alpagué le premier distributeur de boisson sur patte, s'était payé trois bières à moitié fraîches et s'en était allumé deux avant de perdre inutilement la troisième en la jetant à un chanteur pas doué. Commençant à se sentir étrangement hilare, il s'était rendu à devant une scène où un groupe de métalleux faisait péter les tympans à son audience qui hochait compulsivement la tête pour suivre le rythme d'un solo de guitare ou d'un batteur effréné. Il s'était défoulé là pendant un moment, puis assoiffé, il s'était dirigé vers la première fontaine qu'il avait trouvée, celle-là même où il était à présent. L'ambiance générale de la fête était géniale. Avec autant de monde tout autour de lui, c'était assez magique et il n'y avait deux chanteurs pareil. Un genre de doux chaos qu'il pouvait aimer. Et c'est alors qu'il le vit, un peu plus loin dans la foule, flanant comme n'importe quel manant. Et aussitôt, Lucien vit rouge (sans que cela n'eut à voir avec la fanfare de soldats anglais qui passa entre eux l'instant suivant). On lui avait dit qu'il n'était pas permis ici, d'user de violence contre qui que ce soit. Malgré le boxxon général, on estimait la fête pacifique. Pourtant, il ne pouvait pas laisser passer cette occasion ! Il était là, devant lui ! Celui qui avait été déclaré vainqueur contre lui ! Qui l'avait éjecté du tournoi ! Son ennemi juré ! Le voyageur dont il devait absolument se venger ! Qu'il devait humilier comme il avait été humilier avant de lui sortir les tripes pour s'en faire un collier. Mollusque Man !

Le problème était pourtant double aux yeux de Lucien. Sa tête tournait sensiblement sous l'effet de la bière et il se serait fait laminer sans problème s'il avait tenté de sortir son marteau et de charger. Ensuite, un service d'ordre l'aurait éjecté sans la moindre difficulté à la seconde où il aurait sorti son arme. Heureusement, la providence lui vint en aide. Détournant son attention l'espace d'un instant et profitant d'une accalmie sur les différentes scènes qui l'entouraient (plus d'un artiste venait de finir sa chanson et se préparait à la seconde), sur une scène qui dominait largement les autres en taille, en hauteur et en équipement, un personnage farfelu annonça l'ouverture d'une compétition un peu spéciale qui impliquait des volontaires parmi la foule qui s'était regroupée à ses pieds et dont Lucien, par extension, faisait partie. Il allait se dérouler une bataille d'improvisation de Rap et il appelait les volontaires à se manifester. Aussitôt, Lucien vit le moyen de défier son rival tout en respectant les règles. Il adorait le rap, le vrai, celui des States et pensait - probablement à cause de l'alcool qui coulait dans ses veines - qu'il pourrait s'en tirer proprement à ce jeu.

"MOI ! JE VEUX FAIRE LA BATTLE !" hurla-t-il en grimpant sur la fontaine pour que tous puissent le voir.

"Nous avons un premier compétiteur messieurs dames !" s'extasia le présentateur. "Et veut-il défier quelqu'un en particulier ou défie-t-il le prochain volontaire ?"

"JE VEUX LE BATTRE LUI !" hurla à nouveau Lucien en pointant du doigt l'invocateur de mollusque avec un sourire sadique.

Immédiatement, la foule s'écarta pour laisser un couloir parfaitement libre entre les deux adversaires. Histoire qu'ils puissent se fixer, s'invectiver ou même simplement, relever le défi lancé et se précipiter ensuite sur scène.

https://www.youtube.com/watch?v=0DTLcR5awn0

En d’autres circonstances, nul doute que Matthieu Furt aurait plus qu’apprécié le principe de l’Oniric Tour. Il aurait même adoré. Sans prétendre à un doctorat de musicologie, le célèbre Mollusque-man prétendait tout de même s’y connaitre un tantinet en musique. Lui aussi avait acquis une guitare pendant ses années lycée, car il savait pertinemment qu’il n’y avait pas plus charismatique pour une jeune lycéenne qu’un garçon à la tenue négligée, chantonnant une bluette à la guitare. Pour faire simple et moins élégant, y avait rien de mieux pour pécho. Il était loin d’être un pro, mais il se débrouillait bien, même s’il avait quelque peu délaissé cette activité ces derniers temps, à cause de son boulot de barman et de Dreamland, bien entendu. En tout cas, de façon générale, Matt appréciait la musique, et ne rechignait jamais devant un bon concert. Bien entendu, ses goûts étaient loin d’être hétéroclites, et se concentraient principalement sur le rock, et dans la plupart de ses variantes, même s’il s’agissait surtout de sa version américaine juvénile et attardé. Et oui, Matt avait aussi eu sa période Green Day, même s’il clamait désormais haut et fort que son groupe préféré avait TOUJOURS été les Red Hot Chili Peppers. En dehors de cela, pas grand chose d’autre. Un peu de rap, rapidement, voire de reggae, peut-être même certaines musiques de film. Par contre, ses deux grands ennemis demeuraient la musique classique et ce qu’il appelait « la musique pour poufiasse », comprenez Lady Gaga, Rihanna, et consoeurs. La première, parce qu’il n’y connaissait strictement rien. Il était encore persuadé que Vivaldi était le nom d’une société de divertissement. En plus, il trouvait cela chiant comme la pluie. Quant à la deuxième... Et bien, quiconque connaitrait un tant soi peu le caractère de Matt comprendrait qu’il n’était pas besoin de développer.

Toujours était-il qu’en temps normal, la simple idée d’un immense festival de musique organisé à Dreamland aurait eu de quoi l’exciter passablement. Il en était déjà fan dans le monde réel, alors dans celui des rêves ! Dreamland avait le talent de rendre n’importe quel événement délirant et exubérant. Un festival musical quelconque était déjà réputé pour être un parfait condensé de folie (sauf le festival Mozart à Salzboug selon les critères de l’invocateur, même s’il n’en avait probablement jamais entendu parler), alors, organisé directement dans une contrée onirique, cela promettait d’être particulièrement déchainé. Mais voila. Parfois le destin s’acharne. Au lieu d’être l’événement le plus attendu de l’année, Matthieu y vit plutôt un moment qui devait passer le plus rapidement possible. En effet, la veille du grand soir, il reçut un message d’une personne qu’il aurait préféré totalement supprimé de sa mémoire, voire supprimer tout court : Don Papo, le metteur en scène le plus excentrique, si l’on veut verser dans l’euphémisme, de tout Dreamland. L’espace d’un instant, Mollusque-man avait craint le pire : allait-on une fois encore l’obliger à commettre des choses que sa morale réprouvait au nom de l’art et d’une comédie musicale de merde ? Heureusement pour lui, non. Matthieu était loin d’être un chanteur de talent, et Don Papo avait tout de même un semblant de réputation à défendre. Non, ce que voulait le vieil efféminé, c’était la véritable star de « To be gay or not to be gay », c'est-à-dire... Germaine. Une fois encore, c’était son invocation qui lui piquait la vedette, même si ce n’était pas plus mal. Toujours était-il qu’il se devait d’être là, en tant qu’invocateur, ne serait-ce que pour contrôler la limace si celle-ci se mettait à vouloir donner à tout le monde des papiers à remplir au nom de tapage nocturne.

Et c’était ainsi que Matthieu s’était retrouvé à l’Oniric Tour, propulsé au rang d’agent de la star Germaine. S’il n’avait été si dépité, il aurait perçu l’ironie de la situation. Evidemment, il n’avait pas pu refuser : il n’était pas si stupide pour savoir que dans le cas où il ne viendrait pas, un certain Mr. Michael serait tenu au courant. Il n’avait donc pas le choix, il valait donc mieux tenter d’en profiter un peu. D’autant que Germaine n’était heureusement pas le genre à faire des caprices de vedette. Ou alors, si, mais un peu particulier dans son genre. En tout cas, Matthieu avait probablement fait le facepalm de sa vie lors de la chanson d’intro, étrange duo avec Fino. Décidément, ces deux-là étaient plein de surprises. Il y eut ensuite la reprise d’une chanson d’un certain spectacle, qui rendit l’invocateur particulièrement paranoïaque. Il espérait sincèrement que personne ne le reconnaitrait. Il ne tenait pas spécialement à voir débarquer quelques fans hystériques prêts à vérifier qu’il était aussi séduisant que sur scène. Ceci dit, la possibilité d’être discret avec un somptueux gilet orange fluo sur lequel son nom était inscrit était plus que réduite. Dans le doute, et pour ne pas tenter le diable, Matthieu rabattit la capuche d’un de ses sempiternels pull (celui-ci était d’un vert sombre) sur une casquette qu’heureusement Dreamland lui avait fourni ce soir-là. Il serait sans doute moins voyant, de la sorte. Le jeune homme resta dans les coulisses, le temps que Germaine finisse sa chanson et que l’Oniric Tour se déclenche. Un brouhaha musical se mit en place, réveillant la curiosité du jeune homme, tapie derrière sa rancoeur. Bon, peut-être qu’il pourrait un peu en profiter, quand même...

Une occasion se présenta à lui. Germaine avait en effet fini son show, il disposait donc d’un peu de temps devant lui, la comptable ayant décidé de prendre une pause administrative (c'est-à-dire qu’elle allait passer au moins trente minutes à remplir de la paperasse pour se détendre). Il déambula de scènes en scènes, restant quelques instants lorsqu’il trouvait ça sympa. A côté, la fête de la musique, même à Paris, c’était un spectacle de marionnettes, tellement l’ensemble était grandiose. Au bout de quelques instants, il finit par déboucher sur un stand plus particulier que les autres, qui attira toute son attention. C’était là que s’organisait l’Epic Rap Battle of History, où n’importe qui pouvait participer. Mollusque-man tiqua : c’était peut-être l’occasion de voir un truc sympa. Il n’était pas un grand spécialiste de rap, mais aimait bien de temps à autre. Et puis, voir deux voyageurs s’affrontaient verbalement, cela le changerait (heureusement d’ailleurs que Fino n’y avait pas accès).Cela lui rappellerait peut-être l’époque où il connaissait les répliques de Brice de Nice par coeur, comme à peu près tous ceux de sa génération d’ailleurs. Et heureusement pour lui, il n’eut pas trop de temps à attendre. En effet, à peine le présentateur avait-il demandé des volontaires qu’un individu surexcité sauta depuis une fontaine pour se proposer. Et bien ! Quel enthousiasme ! Les yeux de Matt s'agrandirent lorsqu’il vit l’accoutrement du volontaire. Lady Gaga n’aurait sans doute pas désavoué l’ensemble, tant il était kitch, voire outrancier. S’il était aussi doué que mal habillé, cela ferait un adversaire redoutable pour qui sera désigné... Mais... Attendez une petite minute...

-Oh, putain, fit Matthieu.

Il venait juste de se faire désigner par l’excité à la fontaine pour ce duel. Et ce fut juste à ce moment que l’invocateur le reconnu : Lucien Sandman. Le plus gros taré qu’il lui avait été de rencontrer sur Dreamland, et de loin, ce qui n’était pas peu. Un peu plus d’un an auparavant, il l’avait affronté au Tournoi des Jeunes Talents et ne l’avait remporté que de justesse, après avoir manqué de détruire le stade à force de déchainement de folie furieuse. Il n’avait apparemment pas changé, toujours aussi impulsif. Sur le coup, Matt blêmit, stupéfait. Un duel de rap ? Avec ce malade ? Puis, rapidement, un sourire malsain s’étira sur ses lèvres. Après tout, pourquoi pas ? Il pourrait peut-être lui mettre à nouveau la raclée. Et surtout, cela lui permettrait de se défouler un peu de l’humiliation que lui avait causé son titre de second de Germaine pour ce festival. Voila du challenge comme il en aimait ! Matthieu tenta de prendre une pose qu’il espérait héroïque, alors que la foule s’était étirée pour les laisser face à face, puis dit :

-J’accepte ton défi, Lucien ! Ca va chier !

Le duel rhétorique du siècle pouvait commencer...

Le public se calma d'un coup quand vinrent les deux participants. L'arbitre désigna le premier participant à parler au hasard. Celui-ci serait : Matthieu Furt !

Improviser des paroles provocantes ? Ah ! Là, Lucien était parfaitement dans son élément. Immédiatement invité à monter sur scène, il y était allé à grande enjambées. Rien n'aurait pu le retenir, il y avait tout une superbe foule devant ce stand, qui regardait avec une envie certaine de les voir s'étriper par la parole. Il fallait bien dire, d'ailleurs, qu'ils étaient là pour ça aussi. Comme dans l'arène, on les applaudirait dans leur férocité et on les huerait pour leurs faiblesses. Étaient-il destinés à s'affronter systématiquement devant un public ? Sûrement pas, non. Il n'y avait pas de règles, Lucien n'aimait pas les règles, les habitudes. Ici, il n'y avait pas de droit à la violence physique, mais la promesse d'un pugilat verbal lui suffisait amplement pour s'amuser ce soir. Il le tuerait plus tard, une autre nuit où, peut-être la foule serait cinq fois plus dense, cinq fois plus assoiffée de sang aussi. Une fois qu'il fut face à tout ce monde, il réalisa que les projecteurs qui se fichaient dans ses yeux chaque fois qu'il se tournait vers le public empêchait d'appréciait pleinement les visages qui l'observaient, trop éblouissants. Cela importait peu, il pourrait se concentrer sur son adversaire et ne pas trop s'inquiéter du trac, se laisser simplement en observant la tête de Mollusque Man.

Et les choses commencèrent rapidement. Les deux voyageurs furent face à face et les arbitres désignèrent Matthieu pour porter le premier coup, ce qui allait très bien à Lucien. Avoir le mot de la fin ? C'était le meilleur moyen de marquer définitivement les points et de ne pas partir en laissant une chance à l'autre de se rattrapper. Il n'y aurait que trois coups, trois attaques chacun et tout serait fini. Le public choisirait son homme, son champion. Mais clairement, Lucien savait que cette manche de leur rivalité meurtrière lui était déjà acquise. Instinctivement, il le sentait, il avait ça dans le sang. On leur demandait de se présenter, avant toute chose. Mais ça s'adressait davantage à la foule qu'à eux-mêmes, clairement, ils se connaissaient déjà. Puis, lorsque Matt se fut emparé du micro, il commença une première salve destinée à déstabiliser son adversaire. Cependant, ce fut un large sourire qui s'étala sur le visage du Marteau. C'était tout ? Tout ce que sa magie pouvait faire ? Ce n'était pas du rap de haute compétition à ses yeux, cela ressemblait plus à du slam vindicatif. Non, le rap était ailleurs, le rap était le rythme, dans l'énergie... On pouvait dire bien plus que ça en dix vers, avec un rythme beaucoup plus aguicheur. À Sandman, donc, de lui montrer ce qu'il savait faire. Il avait assez de chansons du genre en tête pour savoir quel carcan suivre, dans quel moule se couler. Certes, l'anglais avait toujours été plus adapté au genre pour lui, mais à Dreamland, on s'exprimait d'abord, sans le savoir, en idées. Il s'avança avec un petit sourire malsain, pris le micro et se présenta en fixant Matthieu Furt avec un air hautain, supérieur et moqueur.

"Je suis Lucien Sandman !" annonça-t-il comme s'il récitait une liste d'exploits impressionnants. "Le contrôleur du chaos ! Et mon nom de scène, c'est Le Marteau."

Et cela pouvait commencer. Il avait déjà choisi comment il ferait ses vers, sur quel rythme et avec quelle emphase. Le ton qu'il emploierait, les pauses et les accélérations qu'ils feraient seraient évidemment plus importantes que les paroles qu'il prononcerait. C'en était toujours ainsi avec le rap. Pourtant, les meilleures chansons étaient celles qui sortaient, en plus d'une mélodie aguicheuse, des mots marquants, des idées fortes et cinglantes. Il ferait rire le public avec ses petites plaisanteries et y ajouterait son rythme, ce qui le mettrait déjà en position de supériorité, du moins estimait-il. Il aurait pu commencer par expliquer à Matthieu qu'il se trompait de musique, de genre, afin que la bataille soit plus équilibrée ensuite, afin qu'il puisse tenter de se rattrapper. Ou même tout simplement pour que le public prenne conscience de son erreur et soutienne le vrai rappeur sur scène. Cependant, cela aurait été faire preuve pitié en comparaison de tout ce qu'il avait à dire... et Lucien n'était pas connu pour sa pitié. Il commença donc, un rythme par trio de vers, deux courts et un long, avec, pour le dixième vers, une conclusion brutale.

"Tu parles d'êt' viril ?
Mais mec, c'pas ton style !
Don Papo il sait qu't'es pas d'ces gens là...

Tu veux un tutu ?
M'en r'met' un dans l'cul ?
Don Papo a dit qu't'étais d'ce bord là...

Mais si, j'suis mignon,
Fais gaffe, pauv' couillon,
Don Papo j'l'enfume, et un type comme toi...

J'l'étale."

https://www.youtube.com/watch?v=-rjfXcYA-qA

Riku et Hikari se baladaient dans l’Oniric tour depuis peu de temps, mais déjà les odeurs diverses et variées vinrent faire gronder son ventre. Riku en chevalier servant et comme à son habitude se décida à aller chercher quelques choses à grignoter, elle s’arrêta près d’une fontaine a eau, sur laquelle elle s’adossa. Bordel, il y en avait à tous les coins de rue de ses fontaines à eau, auxquelles on ne pouvait même pas boire. Elle regarda Riku faire la queue a l’un des stands qui proposaient de la nourriture typiquement dreamlandienne ce qui lui parut bien appétissant, elle le quitta du regard quelques minutes et vint regarder les scènes, qui l’entouraient. Les deux plus proches étaient l’une du hard rock et l’autre une espèce de battle. Elle se redressa, des jeunes talents qui a l’insu de l’Oniric tour viennent montrer leurs flows ?! Ça devenait intéressant, elle était friande de rap elle aussi. Oui oui, malgré les jolies chansons d’amour qu’elle passait son temps à chanter avec Riku, elle aimait rapper dans sa chambre devant son miroir. Elle s’approcha donc de la scène du mieux qu’elle put, se frayant un passage. Réprimant un fou rire devant l’allure des deux mecs montés sur la petite scène. Ils se présentèrent en deux deux. Lucien était le plus décadent des deux, on le surnommait le Marteau, allait il taper fort et dans le mille ?

Ce fut au tour du Mollusque de commencer, elle écouta hurlant avec la foule, animant la battle du mieux qu’un public complètement galvanisé pouvait le faire. Le clash prenait du volume sa devenait personel. Le Flow de Matthieu était affreusement bon, mais le style du Marteau (vestimentaire) ainsi que son air complétement saoul, rendait la scène complètement hilarante.

Wooouuuuhoooouuu.

Tout le monde criait de la même façon a quelque décibel près, la jeune fille pouvait atteindre un aigu démesuré mais s’en tint là. Elle se mit à rire au dernier vers de Lucien, c’était bien de finir par rire comme ça. Elle se mit donc à crier comme les autres

LU-CIEN ! LU-CIEN !!!!!

Après que les deux aient craché leur verve, le public s’époumona pour supporter ses deux favoris. Cependant, celui qui l’emporta fut indéniablement Lucien Sandman.

L’arbitre fit partir les deux combattants, et en appela deux autres, sous les vivats du public qui recherchaient déjà pour voir avant tous les mondes les prochains gladiateurs.

Theme

Récemment Kaijin avait entendu parler de l'Oniric Tour, cet événement était depuis quelques temps le sujet de conversation principal. C'est ainsi que notre petit boulet se retrouva dans une foule immense, devant une étrange scène. Il ne voyait cependant pas grand chose mais ce dont il était sur c'est qu'il allait s'éclater la voix à gueulait comme une groupie en chaleur.

Apparemment quelqu'un avait déjà fait son apparition sans que Kaijin puisse le voir malheureusement, la foule était si imposante que ceux qui se trouvaient au fond ne voyaient vraiment rien. Et en suivant le mouvement Kaijin s’égosilla la gorge lorsque l'homme salua tout les voyageur. Malgré que le voyageur aux cheveux bleus eut tenter de se mettre sur la pointe des pieds, il ne voyait toujours rien.

L'homme ne cessait de parler et donc de forcer la foule à se tuait la voix. Au bout d'un moment la participation de Kaijin devint totalement inexistante. Il se contentait juste de montrer un grand sourire à chaque nouvelle information. Il fit un rapide résumé en son for intérieur. L'Oniric Tour allait dépoter selon les dires du présentateur, qu'ils avaient recrutés la crème de la crème des artistes. Kaijin ne douter pas un seul instant des paroles de cet homme. En attendant les cris ne cessèrent de s'entendre durant tout son discourt, chacun parlait entre eux créant un brouhaha des plus impressionnant.

Et enfin les règles furent énoncées, partout il y avait des règles, dommage, mais le public ne perdit pas son enthousiasme, toujours à gueulait aussi fort qu'il le pouvait. Bon les règles de bases quoi, pas taper les artistes ni foutre le bordel, ça allait être un véritable défis si vous voulez mon avis … La troisième était de loin la meilleure, elle accueillit beaucoup plus d’enthousiasme. Puis, une autre voix résonna dans les oreilles de la foule, une voix féminine, celle de la reine de la musique. Cependant elle laissa du temps avant chaque réponses, pour que le public se calme.

Elle remercia tout le monde d'être ici, elle présenta ce projet comme celui dans lequel elle s'était le plus investie, puis elle remercia les artistes étant venu ici pour montrer leurs talents à tout le monde. Une nouvelle voix raisonna, surement celle de monsieur Follet, que la reine de la musique avait appelé à la fin de ses paroles. Les cris d'acclamations reprirent. Des points de restaurations, des activités, que demandez de plus ? Mauvaise nouvelle la sécurité était plus élevée, impossible de foutre une once de bordel, Kaijin se résigna finalement à causer du grabuge. Puis M. Follet déclara le moment le plus attendu de ce fichu évènement, la première chanson.

Chantait par Fino et Germaine, deux personnes dont Kaijin ignorait l'existence. Ceci dit, ce qu'il aimait leur musique ! Les paroles étaient si profondes, hum ... oui c'est le cas de le dire. Le public sembla du même avis que lui tellement les cris de cette foule furent élevés que la scène en trembla. Kaijin n'avait jamais entendu ça mais, il se joignait avec plaisir à la fête. Puis une fois la chanson terminé, une autre commença et un chemin vers les scènes composant l'Oniric Tour naquit. En moins de deux la foule se rua vers les différentes scènes. en écoutant avec plaisir les nouvelles voix. Mais pour ce qui est de Kaijin lui il avait une chose en tête qu'il voulait réaliser.

- Putain le mec qui chantait Fuck Us Maybe, faut que je le rencontre j'veux un autographe !

Puis il continua son chemin vers les scènes de l'Oniric Tour, c'était le rêve. Il passé du rock au reggae, parfait mélange selon lui. Tout à coup il remarqua une grande scène avec un panneau indiquant le nom de cette dernière.

-''Rap Battle'' ? C'est pour moi ça ! Hey les mecs inscrivez moi de suite !

Cria t-il d'un ton arrogant et mesquin. Un homme inscrit son nom sur une petite feuille. Kaijin tentait déjà de monter, mais une créature énorme, faisant deux fois sa taille l'en empêcha.

-Attend ton tour.
-Euh … Oui monsieur.

En effet une battle venait de prendre fin.

- OH BORDEL DE FUCK ! L'AUTRE CONNARD DE LUCIEN !

Il s'apprêtait à allez à la rencontre du voyageur qui l'avait tant fait souffrir, mais le regard de l'énorme créature le convainc de ne pas le faire. Peu après, il fut inviter à rejoindre la scène. Posant une de ces main dessus, il s'appuya sur cette dernière pour sauter par dessus la scène, de façon à bien crâner. Il attrapa ensuite le micro que lui tendait la créature, puis il suivit les instructions, son nom et prénom, surnom et sa phobie.

S'emparant donc du micro il sautilla sur place de jambes en jambes avant de gueulait.

- Yo bande de merdes ! Je suis Kaijin Zared, la White Star Fantomatique ! Le voyageur monstrueux ! La légende de Dreamland ! Je suis un voyageur du surnaturel vous pouvez pas m'teste ! J'suis pire que la peste !

Puis il lança un regard de défi au public genre ''Vous avez peur hein ?''