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Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo]

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Megan Cole
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Megan Cole
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MessageSujet: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyMar 27 Nov 2012 - 19:51


In the Real World

Megan avait finalement décidé d'aller voir sa mère... Enfin c'était surtout pour voir son père qu'elle n'avait pas vue depuis plus de dix ans. La perspective de supporter sa mère, mais surtout son beau-père ne l'enchantait guère mais bon. C'était le prix à payer pour avoir le droit et le plaisir de voir son père adoré.

Ne sachant pas trop comment s'habiller, le temps de trouver une idée, elle passa à la salle de bain pour se coiffer et se maquiller. Elle passa pas mal de temps à se lisser les cheveux pour enfin les attacher en queue de cheval, laissant juste quelques mèches lui tomber sur le visage. Mèches qu'elle avait prit soin de ne pas lisser pour un meilleur rendu. Maquillage donc: léger rouge à lèvres, un coup de crayon autour des yeux c'était fait! Ouais, le maquillage, c'était pas trop son truc et elle n'aimait pas y passer plus de dix minutes maximum. Elle revint dans la pièce principale de son appartement: c'était le même bordel que d'habitude... Son chat était vautré dans son hamac accroché au radiateur et il dormait, pour changer. La jeune femme ouvrit son armoire et resta là, à contempler sa garde robe. Elle prit un haut en résille noir à manche longue et un débardeur noir. Elle prit également un short noir et des collants. Elle enfila le débardeur, mit ensuite le haut en résille par dessus, mit ensuite les collants et enfin, elle enfila le short. Elle se contempla dans la glace: un poil gothique? Ouais. Enfin elle aimait bien ce look et normalement, son père ne trouverait pas ça trop mal. Espérons le... Elle prit ensuite des chaussures: des newrocks à talons qui faisaient bottines. Très classe comme ça. Elle se tourna vers Ezio et l'appela. Le chat leva doucement la tête pour la regarder, elle lui demanda son avis et le félin exprima son avis en baillant puis en tournant la tête pour la reposer et continuer de dormir. La jeune femme soupira, se disant que sa vie à Dreamland devait être incroyable pour qu'il dorme autant. Quoique... Les chats allaient à Dreamland? Elle n'en savait rien... Faudra qu'elle pose un jour la question à un voyageur ou un habitant du monde des rêves pour savoir.

Onze heure, elle frappait à la porte de la maison de son beau-père. Une boule au ventre à l'idée de tomber sur ce type mais aussi le stress de voir son père après si longtemps. Ce fut sa mère qui ouvrit et lui fit un grand sourire. Sourire qui disparut relativement vite en voyant le look de sa fille.

"Chérie... Tu aurais peut-être pu t'habiller un peu mieux non?
-Comment ça mieux? C'est hors de prix tout ça et c'est tendance!
-Tendance pour les sataniques et les gothiques peut-être..."

Meg' poussa un soupire puis la porte et sa mère pour entrer. Si cette bonne femme espérait qu'elle retourne ce changer, elle pouvait encore rêver qu'il fasse jour au royaume obscur! A peine entrée que la jeune femme se sentit mal à l'aise: tous les mauvais souvenirs remontaient un par un à la surface... Elle vit l'escalier qui menait à l'étage, se souvenant qu'un jour son beau-père l'avait tabassé après l'avoir couché sur les marches. Elle serra les poings, prit une longue inspiration et décida de passer outre ses mauvais souvenirs.

Dans le salon, elle vit son petit frère et lui sauta dessus pour le prendre dans ses bras. Étreinte qu'il lui rendu et les deux partirent alors en grande discussion. Les sujets allant de: tu deviens quoi? Tu travailles où? Tu as quelqu'un dans la vie? Comment va depuis le temps? Et aussi sur les derniers jeux vidéos que l'un ou l'autre avait pu s'acheter. Son frangin disait qu'en ce moment, il était à fond sur Borderland alors que Meg' jouait à Assassin's Creed. La conversation fut interrompue par l'entrée de l'homme le moins aimé de la maison, de sa maison: le beau-père. Megan hocha à peine la tête et fit un rictus qui se voulait être un sourire pour le saluer. L'homme ne lui rendit aucun signe et se contenta de grogner. *Vas-y grogne... Mais un jour je te tuerai...* Pensa-t-elle si fort qu'elle eut peur de le dire à haute voix. La jeune femme se tourna alors vers sa mère.

"Et papa? Il est pas là?
-Il est sortit il y a une heure pour aller acheter quelques cadeaux pour ton frère et toi.."

Réponse froide de sa mère, elle sentait que celle-ci n'était pas si heureuse qu'elle voulait le faire croire. C'était quoi le problème? Avoir son ex-mari à la maison qu'on a largué car il avait un travail qui lui prenait pas mal de temps ou alors était-ce le fait que sa fille rebelle soit là? Ou mieux: elle pensait à son mari qui devait détester l'idée d'avoir sa peste de belle-fille et l'ex-mari de sa femme sous son toit. Surement un peu des deux... Son frangin lui demanda alors si elle voulait boire quelque chose, elle accepta avec un sourire. Il lui rapporte une bière: cuvée des trolls. Son frère savait parler aux femmes, enfin surtout à elle. L'attente du père fut longue et silencieuse, depuis l'arrivée du beau-père, personne n'osait parler comme si c'était inconvenant d'oser prendre la parole avant lui.

On sonna enfin à la porte. Sans attendre, ce fut Megan qui courut vers la porte pour l'ouvrir. A peine l'eut-elle ouverte qu'elle se jeta sans retenue dans les bras de son père. L'homme: un type aux cheveux court et bien bâtie, éclata de rire. Les larmes aux yeux, ils se dirigèrent ensemble dans le salon. Comment il lui avait manqué! Elle adorait son père et surtout, ce n'était pas le substitut qu'avait choisit sa mère qui aurait pu reprendre le flambeau de papa adoré. La tension disparut et les discussions reprirent de plus belles. Sa parlait anglais dans tous les sens car son père ne parlait pas ou très peu français ce qui ne dérangeait pas Megan ou son frère qui étaient bilingues. Ils apprirent que leur père était bientôt en retraite, il était sergent dans sa caserne et qu'il lui restait encore cinq ans à faire. Il espérait ensuite venir s'installer en France si possible pour voir ses enfants plus souvent. Il ne s'était pas trop étendu par sur sa vie amoureuse, disant juste que oui, il avait retrouvé quelqu'un, mais celle-ci n'avait pas voulu venir car elle ne se sentait pas de rencontrer l'ex-femme de son copain et surtout, elle travaillait comme infirmière et n'avait pas eut son week-end. Meg' ne douta pas un instant que la copine de son père devait être quelqu'un de bien et fut même un peu déçue de ne pas pouvoir la rencontrer.

Ils passèrent à table et à son grand plaisir, son père lui dit qu'il la trouvait très élégante. Ce qui rembrunit sa mère et le beau-père semblait aussi choqué que si on lui ait jeté un verre d'eau au visage. Oui, complimenter Megan devant son beau-père était rare car lui préférait la critiquer. Le repas fut très bon et les discussions allaient bons trains. Vint ensuite le dessert et le café. Ils passèrent la journée dehors à se promener: seulement son frère, son père et elle. Une magnifique après-midi. Ils firent visiter la ville à leur père et celui-ci trouvait tout ou presque intéressant. Ils plaisantaient souvent et rigolaient pour un rien.

Le soir, Megan rentra chez elle: épuisée. Elle n'aurait pas cru que passer une bonne journée serait si fatiguant. Elle se laissa tomber dans son canapé: un peu déçue que la journée est filée si vite. Ezio sauta sur ses genoux pour se lover et ronronner. Elle le caressa d'un geste distrait alors qu'elle allumait la télévision. Elle zappa un moment puis regarda une série et s'endormit paisiblement devant. Oubliant même ce qui l'attendait cette nuit là... Oubliant que son sceau de la solitude en était à zéros et donc, qu'elle retournait voir Pijn...


___________________________________


In the dark kingdom
Torturer ou être torturé...

Terra Nova... Drôle de série télé en même temps, elle devait regarder un épisode tous les tremblements de terre, donc pas évident de suivre l'histoire. Elle pensa alors qu'elle allait se retrouver dans un royaume avec des dinosaures ou autres reptiles tout aussi sympas mais... Quand elle ouvrit les yeux, elle comprit que non. Elle connaissait trop bien cette endroit pour être déjà venue trois fois au moins, pour émettre le moindre doute. Elle poussa un soupire et jeta un coup d’œil à son épaule. Un tatouage en forme de tête de mort avec un 0 gravé sur le haut du crâne. Et ouais, il fallait s'y attendre: elle avait déjà utilisé toutes les nuits offertes par Pijn pour se promener à Dreamland. Maintenant, elle allait devoir jouer le petit chien et faire ce que le duc lui demanderait.

Elle se passa la main dans les cheveux et retira son élastique pour libérer sa chevelure. Secouant la tête pour mettre la crinière en place, on aurait pu se croire dans une publicité pour shampoing mais ce n'était pas le cas et nullement l'endroit pour ça. Vêtue exactement pareil que avant de s'endormir, elle estima que sa tenue allait parfaitement avec l'endroit et que Pijn rien que pour son look trop dark pouvait lui accorder un mois de liberté! Mais on peut toujours cauchemarder... Meg' avança donc dans le couloir illuminé par des torches à flammes bleues. Elle arriva sans mal dans cette immense pièce qui semblait être un amphithéâtre. Au centre: le trône du maitre des lieux. La créature cauchemar leva ses yeux vert émeraude sur la jeune femme et un rictus sadique se dessina sur son visage. Malgré ce signe peu encourageant, Megan avança vers Pijn, en même temps, que pouvait-elle faire d'autre? Le duc la fixait sans dire un mot puis, il leva la main et la voyageuse pu sentir une force invisible et désagréable la bloquer. Des picotements lui parcourut tout le corps et elle savait qu'un pas de plus et ça serait une douleur incroyable qui déferlerait en elle. Immobile, elle croisa les bras et attendit que le duc prenne la parole.

"Megan, Megan, Megan... Aurais-tu oublié les bonnes manières?
-Euh... Pardon. Bonsoir Pijn. Ou bonjour Pijn, je sais pas trop quel terme employé désolé."

Une lueur meurtrière traversa le regard du seigneur de la douleur. L'instant d'après Megan tombait à genoux en hurlant de douleur. Elle eut l'impression qu'on lui appliquait une lame rouge vif sur l'épaule et qu'on lui déchirait la chaire, les muscles et les tendons. La douleur cessa aussi vite qu'elle était apparut et on put entendre le rire amusé du duc.

"On s'agenouille devant moi et on dit: Seigneur. Les bonjours ou bonsoirs sont réservés à ceux qui peuvent s'estimer être mon égal et jusqu'à preuve du contraire tu en es très loin.
-Désolé... La prochaine fois, je ferai attention à ne pas vous manquer de respect.
-J'y compte bien oui. Je serai surement moins clément."

Il lui fit signe qu'elle pouvait se relever, mais elle attendu un peu juste au cas où histoire de s'assurer que son genoux à terre était suffisamment plaisant pour Pijn et qu'il puisse profiter de son sentiment de supériorité. A peine s'était-elle relevée que le duc croisa les mains et plongea ses yeux vert dans ceux de Megan.

"Comment vas-tu depuis notre dernière rencontre?
-Bien j'imagine...
-As-tu vue des choses intéressantes dans ce monde?
-Ouais. J'ai visité plusieurs royaumes en effet...Euh... Merci de m'accorder par générosité une certaine liberté.
-Je suis heureux que tu remarque à quel point je suis généreux en effet. Mais maintenant, il est temps de payer cette générosité.
-Que dois-je faire?
-Oh! Rien de bien méchant ne t'en fais pas."

Il se frotta les mains et son sourire sadique n'avait pour Megan, rien de bon. Elle n'osa pas bouger et sentit qu'il était préférable de rester à bonne distance de ce type. Mais, il lui fit signe d'avancer. Elle hésita et il éclata de rire avant de renouveler son invitation à s'approcher de lui. Elle avança donc, avalant sa salive et priant que tout se passe bien. A peine eut-elle fait trois pas qu'il claqua dans ses mains. Le sol trembla et Megan faillit perdre l'équilibre. Derrière elle, les ombres se mirent à bouger toutes seules et le sol disparut dans le noir. La voyageuse se retourna pour voir ce qu'il se passait et elle vit alors des gens immerger de l'obscurité. Cinq personnes en sous vêtements: deux hommes et trois femmes. Chacun était attaché, enchainé et les yeux bandés. On ne les avait pas bâillonné, en même temps si on ne pouvait pas les entendre hurler de peur et de douleur c'était moins amusant pour Pijn... L'un d'eux était carrément crucifié, une autre était suspendu par les poignets. L'autre mec était pendue par les pieds... Une autre était simplement enchainée au sol et c'était la seule qui n'avait pas de bandeau sur les yeux. Enfin, la dernière, déjà dans un état lamentable, gisait sur le sol, les mains et les pieds attachés.

"Oh...
-Voilà tes jouets pour cette nuit! Je veux que tu les fasses souffrir afin que leurs peurs me renforce!
-D'accord... Juste... Juste une question, je peux?
-Poses toujours, on verra."
Megan avala difficilement. "Pourquoi ne les torturez vous pas vous même? Je veux dire, vous êtes surement bien plus aptes que moi à faire ça non?
-Ils ne tiennent jamais longtemps avec moi... Et il faut bien que je t'entraine non? Sinon comment deviendrais-tu plus puissante?"

Pijn éclata de rire et s'affala dans son fauteuil. Il croisa de nouveau les mains, ses yeux posés tour à tour sur les rêveurs, un grand sourire sadique accroché à ses lèvres. Megan haussa les épaules et les fit rouler, elle secoua ses bras aussi tels des moulinets. Elle s'avança vers la rêveuse qui était la plus mal en point et qui voyait toute la scène: totalement terrorisée, on aurait surement pu l'achever d'une simple gifle... Megan tendit la main vers elle pour la faire souffrir grâce à son pouvoir mais Pijn prit de nouveau la parole.

"Celle-ci, tu ne la touche pas. Sa phobie, c'est de voir les autres souffrir! Les autres, tu peux t'en donner à cœur joie!
-Comme vous voulez...
-Seigneur.
-Comme vous voulez... Seigneur Pijn.
-Bien, tu progresses."

Megan se tourna vers l'homme suspendu par les pieds. Elle le regarda, posa une main sur son torse et murmura qu'elle était désolé. Puis, elle lui colla un puissant uppercut dans le ventre, usant de son pouvoir pour amplifier la douleur. L'homme hurla de douleur mais son souffle fut vite coupé par un second coup de poing. Celle qui était enchainée hurla alors qu'il fallait cesser de les maltraiter, mais Megan resta sourde à ses supplications car si elle arrêtait, c'est elle qu'on torturait ou tuerait...

Au bout de vingt bonnes minutes, l'homme suspendu par les chevilles n'hurlait même plus de douleur, il semblait vidé de toute vie et d'espoir de s'en sortir. Megan quand à elle, commençait déjà à fatiguer: user de son pouvoir encore et encore pour amplifier la douleur porté par ses coups, était épuisant. Elle saisit la tête de l'homme entre ses mains et lui colla un puissant coup de genoux, lui brisant le nez. Puis, elle tourna violemment la tête de l'homme pour lui briser la nuque. Le rêveur disparut alors dans un nuage de fumée qui fit tousser la jeune femme. Elle recula un peu, essoufflée, elle ne voulait pas continuer et pourtant, il en restait encore trois... Sans oublier la rêveuse qui hurlait et pleurait de désespoir en voyant les autres se faire tabasser et torturer.

"Tu fatigues déjà? Et ton pouvoir? Il ne sert pas que à faire mal alors utilise le mieux que ça!"

Megan poussa un soupire, elle libéra l'endorphine en elle pour diminuer sa fatigue et pouvoir ainsi continuer la séance de torture. La nuit promettait d'être longue... Très longue...
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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyMer 28 Nov 2012 - 3:44


In the dark kingdom... Again...
Interrogatoire et torture

Son pouvoir faisait effet, elle se sentait moins fatiguée et trompait donc parfaitement son corps. Le problème, c'est qu'elle ne savait plus la limite avant l'épuisement physique et surtout: l'épuisement de son pouvoir. Si son pouvoir lâchait: elle serait à bout de force et risquait surement de s'évanouir, si c'était possible de s'évanouir dans un rêve en tout cas. D'habitude, elle utilisait son pouvoir pour calmer ses douleurs et amplifier ou échanger la douleur avec les autres, pas pour oublier et diminuer sa fatigue suite à l'utilisation répétée de son pouvoir. C'était surtout une épreuve d'endurance et elle commençait à comprendre pourquoi Pijn voulait qu'elle fasse ça: voir où était ses limites.

Le duc suivait la situation des yeux en souriant. De temps en temps, il pianotait sur l'accoudoir de son trône. Megan s'était donc dirigée vers la rêveuse suspendue par les poignets: encore un sac de sable dans lequel frapper. Elle réfléchit alors: comment les torturer sans trop se fatiguer? L'idée c'était de tenir encore debout une fois les rêveurs vaincus car la dernière fois, Pijn avait ajouté des créatures obscures à affronter. Lui réservait-il quelque chose dans ce gout là? Elle soupira puis prit la canne en sucre d'orge accrochée à sa ceinture. Après tout, elle pouvait servir de matraque comme arme contondante. Elle colla un coup de canne dans le ventre de la rêveuse, lui coupant le souffle pour enchainer d'un coup de poing en plein visage. La rêveuse cracha du sang et implorait qu'on l'épargne. L'autre, toujours enchainée au sol hurlait de plus belle qu'elle ne voulait plus qu'on torture les gens. Pijn leva la main et la rêveuse fit silence: recroquevillée sur elle même en tremblant de tout son être.

"Bien cette canne... Tu l'as obtenu au royaume des sucreries non?
-En effet... Comment savez vous ça seigneur?
-J'ai mes informations."

Son ton était sans réplique et la voyageuse comprit qu'il était préférable qu'elle se taise et continue sa besogne. Elle passa sa main sur les cotes de la rêveuse puis, elle colla un autre coup de canne, frappant suffisamment fort pour s'assurer qu'elle lui brisait bien une ou plusieurs cotes. La rêveuse hurla, l'autre couchée au sol sanglota de plus belle. Megan colla sa main sur les cotes meurtries de la femme et elle libéra son pouvoir: amplifiant la douleur des cotes brisées. Megan s'éloigna de sa victime, jugeant que la laisser souffrir était suffisant pour augmenter ses angoisses surtout qu'elle pourrait entendre les autres hurler. C'était le mieux à faire: les torturer un peu tous pour qu'ils alimentent chacun leurs peurs.

L'algophobe se plaça devant le mec crucifié. Du sang coulait déjà de ses mains et de ses pieds, lui, il devait déjà bien souffrir. Elle réfléchit un instant puis posa sa main sur le torse de l'homme. Les veines de sa main devinrent alors noir et puis le même phénomène se répandu sur l'épiderme du jeune homme qui hurla alors de douleur. Megan recula et vacilla. Deux utilisations en suivant de son pouvoir et elle sentait un coup de fatigue, sans compter que maintenir sa capacité d'endorphine demandait déjà pas mal de concentration. Elle recula encore puis regarda autour d'elle. Pijn la fixait, le visage impassible. Il était effrayant ce mec, ce duc, ce monstre, choisissez la bonne définition et rayer les mentions inutiles... Elle se laissa tomber sur ses fesses et soupira. Fouillant dans son short, elle sortit un paquet de cigarettes écrasées et son briquet. Elle mit une sucette à cancer à ses lèvres et l'alluma.

"Donc, tu as contribué à la sauvegarde d'un royaume de la première zone?
-Ben... J'imagine qu'en ayant botter le cul à trois voyageurs killers et empêcher un fils capricieux de répandre du poison, c'est sauvé un royaume: alors oui.
-Et t'avoir dis de torturer les gens que tu rencontrais. Tu comptais m'écouter avant ou après avoir joué l'héroïne dans un royaume débile?
-J'ai torturé une voyageuse et un voyageur durant cette aventure, donc dans un sens, je vous ai écouté... Seigneur.
-Mouais... Et tu étais accompagné par un certain Alan?"

Megan se raidit. Que savait-il à propos de ce voyageur? Savait-il que lui aussi c'était un algophobe? Il n'avait aucun sceau donc, Pijn ne le contrôlait pas et il pouvait être libre. Mais le duc voulait-il mettre la main sur lui ou voulait-il savoir si la voyageuse aurait pu agir seule?

"Ouais. Il m'a aidé... Seule j'aurai surement eut beaucoup plus de mal à rester en vie. Enfin, j'avais pas tellement le choix: me suis retrouvée là bas et j'ai été engagé de force pour protéger le royaume! C'est pas ma faute si les choses ont tourné ainsi!
-Et ce voyageur, est-il fort?
-Hein?
-Quoi, tu comprends pas ce que je demande? Ce Alan, est-il fort?
-Il se défend oui, pourquoi?
-Simple curiosité..."

La voyageuse comprit alors où il voulait en venir: trouver des alliés potentiels pour sa future grande guerre contre le seigneur des lieux. Il voulait juste savoir si Megan s'était faite un allié puissant et qui pourrait servir de pion dans son échiquier. Manque de pot, elle comptait pas lui dire qu'il était fort, il était juste un indolore mais cette information suffirait à ce que Pijn s'intéresse, un peu trop à Alan. La jeune femme se releva et approcha de la fille étendue au sol: celle qui avait les mains et les pieds liés. Meg' se baissa et elle lui écrasa son mégot sur la cuisse. Elle se redressa, lui colla un coup de pied puis retourna vers celle pendue par les pieds. Tout ceci devenait difficile à suivre et elle jugea intelligent de nommer enfin surnommer ses victimes: victime A serait celle pendue par les poignets, victime B le mec crucifié. Victime C la fille qu'elle venait de bruler. Et enfin: la pleurnicharde, celle qui devait simplement regarder tout ça. Elle se figea devant la cible A et l'observa un instant. Que pouvait-elle lui faire? Elle fixa ses jolies jambes, cette fille, dans un autre contexte, devait être très belle. D'un coup de canne à sucre, elle lui brisa un genoux ce qui la fit hurler à déchirer les tympans de Megan mais faire frémir de plaisir le duc.

"Ton pouvoir peut simplement amplifier ou diminuer la douleur donc?
-C'est vous qui me l'avez accorder ce pouvoir non?
-Pas vraiment, tu as vaincu ta peur et voler une partie de la magie de ce lieux et présente en moi. Tu crois franchement que je sais exactement quel est le pouvoir de tous les algophobes présent à Dreamland? Sa va du simple indolore au contrôleur pouvant soigner les autres. Certains sont même invocateurs...
-Invocateur?
-Ouais.
-C'est à dire? Ils invoquent quoi?
-C'est moi qui pose les questions ici!"

Elle soupira et décida de se taire. Pijn comptait bien mener la conversation et la mener pile là où il le désirait. Megan ne pouvait faire aucune bifurcation. Invoquer la douleur? Quel genre de pouvoir cela pouvait-il être? Et il y avait aussi ceux qui avaient peur de se blesser, qui pouvaient donc soigner les autres ou lacérer d'un simple contact leurs victimes. Des pouvoirs aussi puissants que horribles. Si Pijn avait plusieurs voyageurs, tous devaient être dangereux... Enfin, pour l'instant, elle n'en connaissait aucun. Mais grâce à Ed, elle savait qu'il existait une algophobe qui détestait et combattait Pijn. Dommage que Ed n'ait pas spécifié le pouvoir de cette voyageuse...

Elle arriva devant le crucifié. La victime B semblait dans un sale était et presque à bout de force, en même temps, il perdait pas mal de sang. Megan décida de le rouer de plusieurs coups de canne puis elle amplifia un peu sa douleur, à peine pour ne pas perdre sa concentration de son endorphine. En repassant vers la victime A, elle lui colla un coup de coude dans ses cotes déjà brisée, lui arrachant un autre cris. La pleurnicharde continuait de se lamenter et d'implorer qu'on épargne ces pauvres gens. Megan se figea devant elle puis se baissa, la fixant avec un grand sourire amusé.

"Non, ils vont souffrir encore et encore. Et tu sais pourquoi?
-Par pitié... Arrêtez, ils ne vous ont rien fait! Cessez de leur faire du mal!
-Car ceci sert juste à amplifier ton angoisse, à accroitre ta peur et donc: comme tu es faible. Ils vont souffrir. Encore et encore. Tu comprend?
-Megan!"

La voyageuse se redressa, lança un bref regard à Pijn qui comme elle l'avait comprit n'approuvait pas qu'elle parle à la pleurnicharde. Enfin, elle espérait au moins que le mot était passé. C'était surement la seule vue qu'elle voyait la scène, qui pouvait s'en sortir... Elle se dirigea tranquillement vers la victime C, trouvant ce petit jeu monotone et lassant. C'était d'un ennuis. Au début, arracher un cris de douleur à un rêveur lui faisait mal au ventre, elle trouvait ça sadique. Mais il faut croire qu'on s'habitue à tout... Nouvelle idée: elle écrasa avec force la main de la victime, lui brisant plusieurs doigts. Lui colla un autre coup de pied puis voulu retourner voir une autre victime mais...

"Ton pouvoir? Il sert pas à décorer! Utilise le!
-J'vais me fatiguer pour rien seigneur. Je peux très bien les torturer lentement comme ça non?
-C'est moi qui décide. Si je voulais que tu ne l'utilise pas je te l'aurai dit. Donc utilise le!"

Megan soupira. Elle fit un large sourire à Pijn puis se baissa vers la fille aux doigts brisées. Elle posa sa main sur elle et se concentra. Amplification puissance maximum... Suffering: ouverture des vannes... Action! Toutes les veines de son bras et de sa main devinrent alors noir et enflèrent de façon inquiétante. Puis ce fut les veines de la rêveuse qui se mit à hurler comme jamais. Sa voix résonna en boucle dans l'amphithéâtre et la jeune femme se trémoussa sur le sol, cherchant à fuir ce qui lui infligeait tant de douleur. Megan continua d'amplifier la douleur, usant de son pouvoir comme rarement elle l'avait fait. La rêveur poussa un cris plus fort que tous les autres, déchirant presque l'obscurité du temple de la douleur. L'instant suivant, elle explosa dans un nuage de fumée. Megan se redressa: les mains tremblantes de fatigue mais aussi car elle réalisait à quel point elle venait de faire souffrir une pauvre inconnue. Elle en éprouva presque du dégout mais en même temps, quand elle avait libéré son pouvoir, elle avait sentit en elle une envie de faire mal, de torturer, de tuer. Elle pensa que c'était son imagination que c'était surement un effet de stress vue l'endroit où elle était. Et en plus, elle avait déjà éprouvé l'envie de faire souffrir quelqu'un: l'invocateur dans le royaume des deux déesses, le gnome qui l'avait enfermé dans un tombeau avec Lithium et Alex. Ou encore la rouquine reptile ou le voyageur fantôme qu'elle avait affronté. C'était normal vue que c'était des ennemis mais là... La rêveuse n'avait rien fait ou demandé. En même temps elle venait de se réveiller d'un atroce cauchemar et pourrait enfin vaquer à des rêves moins sinistres. Megan l'avait libéré en quelque sorte.

"Pourquoi en avoir tant fait?
-Faudrait savoir! Un coup je dois l'utiliser, un coup j'en fais trop!"

Elle sentit une pression sur le coté, l'instant suivant ses pieds quittèrent le sol et elle percuta la victime A. Elle s'écroula alors au sol: le souffle coupé et les cotes meurtries. Elle inspecta son haut qui était à présent déchiré et souillé de sang comme si une lame venait de la lacérer. Elle se redressa, la douleur n'était pas trop méchante. Elle tourna la tête et réalisa que victime A n'était plus: coupée en deux puis explosa en fumée. La pleurnicharde hurlait de plus belle, implorant encore et encore. Limite, Pijn aurait pu punir Megan et tuer celle-ci plutôt que l'autre attachée. Au moins, il y aurait un peu plus de silence...

"L'idée c'est de les torturer, pas qu'ils se réveillent! Sinon je ne peux plus me nourrir de leurs peurs.
-Vous venez d'en tuer une pourtant.
-Dégât collatéral pour avoir voulu te punir. J'ai du rectifier le tire pour ne pas te tuer. Même si c'était pas l'envie qui manquait."

Megan préféra ne rien dire: il venait ouvertement de dire qu'il voulait la tuer. Ce qui changeait tout! Avant, il voulait simplement l'utiliser, là, il se servait d'elle pour effrayer les rêveurs mais comptait à un moment ou un autre, la tuer. Pourquoi ce changement? Le crucifié disparut à son tour: il venait de se réveiller, surement qu'il avait flanché après avoir perdu tant de sang. Restait donc que pleurnicharde, Megan et Pijn. Elle prit alors son courage à deux mains.

"Pourquoi vouloir me tuer? Je croyais vous être utile?
-Pitié... Arrêtez... Ne blessez plus personne.
-Toi, je t'ai déjà dis pourquoi tu voyais des gens souffrir! Alors tais toi et cogite!
-La ferme!!"

La voix de Pijn résonna dans tout le temple et provoqua un grand silence mortuaire. Megan avait sentit durant un instant des picotements dans tout son corps. Elle était persuadée que d'un instant à l'autre, son corps allait explosé en charpie suite au pouvoir du duc. Mais non... Rien, il ne se passa rien. Pijn se leva alors de son trône. Il était grand: le corps très pâle, un trou au milieu de la poitrine comme pour prouver l'absence d'un cœur et de pitié. Il avait également des ailes de chauves-souris et ses jambes étaient couvertes de fourrure. Il était charismatique et dangereux... Il avança vers Megan, la saisit à la gorge et la décolla du sol.

"Finit se petit jeu finalement. Je voulais attendre que tu t'épuises mais je perds patience!
-Quoi? Qu'ai-je fais?
-Ce que tu as fais? Ne joue pas l'idiote!"

Il la jeta au sol et elle put enfin respirer. Là, il lui balança un magasine et lui dit quelle page elle devait regarder. Megan se passa la main à la gorge, elle avait mal et avait bien cru qu'elle allait mourir. Alors qu'elle feuilleta le livre, le DreamMag, elle tomba sur un article: "Un odieux attentat terroriste visant le Roi du Royaume des Sucreries a été arrêté par deux Voyageurs. Un nouveau venu nommé Alan Kesey, mais plus intéressant encore, la très mystérieuse et très sombre Megan Cole, venant du Royaume Obscur et très mal perçue de façon générale. Etait-elle attirée par l’argent, ou est-elle comme Lithium, très ambivalente selon les situations ? Plus de détails quand on en saura d’avantage." Déjà, elle fut surprit: savoir qu'on parlait d'elle, à son insu dans un magazine avait de quoi l'étonnée. Ensuite, on la comparait à la blonde qu'elle avait rencontré la nuit précédente: Lithium. Et apparemment, la brune était mal vue et pas spécialement appréciée. Genre, elle était attirée par l'argent! On l'avait enrôlé de force de ce foutoir! Elle avait du avec Alan vider un tonneau de vin, de la piquette pour éviter que cette immondice vienne à se mélanger au sucre du royaume et ne provoque une incroyable explosion. Risquer sa vie, ruiner son estomac pour obtenir une canne en sucre d'orge et un regard lubrique de la part du maire... Elle se jura qu'elle retournerait dans ce royaume et qu'elle obligeait le maire à témoigner pour ce magazine et à tout expliquer! C'est alors que Pijn hurla le numéro de la page qu'elle devait voir. Elle comprit également d'où il obtenait ses informations... Suffisait donc de lire la presse people de Dreamland pour savoir ce que son jouet enfin ses jouets faisaient.

Là, elle tomba sur l'article que le duc voulait qu'elle lise. Le titre lui sauta aux yeux et elle comprit directement que c'était bien cet article: Obscur rapprochement dans la section "la politique, c'est pas automatique". Elle commença donc à lire l'article... "Il n'est pas de coutume au DreamMag de prêter attention aux rumeurs car blablabla... la conjecture actuelle où le pire est à craindre, nous ne pouvions ignorer cette rumeur. Et encore blablabla... D'une oreille laissée traînée sur une table d'un restaurant à Kazinopolis...

"D'après cette source un rapprochement entre le Royaume de la Claustrophobie et le très mystérieux mais non moins dangereux Royaume Obscur. L'information aurait été lâchée au cours d'un repas gargantuesque entre deux rots et trois plats. Un tel renseignement ne peut être pris à la légère. Toutefois, nous ne pouvons être certain des dires de cette oreille..."

Megan ne prit même pas la peine de lire la suite de l'article. C'était comme si elle venait de lire un document officiel qui expliquait et détaillait les raisons de sa mise à mort, que le jury était unanime et que même son avocat avait plaidé coupable. Elle n'avait rien, absolument rien pour se défendre: à part dire qu'elle n'était jamais allé à Kazinopolis, qu'elle n'avait jamais bouffé comme une vache une pizza, un kebab, trois boules de glace et terminé sur un tiramisu, sans parler de la bière qu'elle avait descendu... Pouvait-elle vraiment convaincre Pijn que ce n'était pas elle qui avait "lâché" cette rumeur? Elle en doutait. A être au courant de ce complot il y avait: Ed, Maze, Pijn et l'élément aléatoire: Mickaël. Miser le tout pour le tout et accuser l'invocateur était-il jouable? Elle en doutait, de ce qu'elle savait, Mickaël ne sortait pas souvent du royaume obscur et il aurait surement voulu être cité dans le DreamMag juste pour faire enrager Pijn et Maze. Ed ne devait pas être stupide au point de lâcher ça au milieu d'un restaurant. Il ne restait donc qu'elle: la candide brune qui avait parlé de ça à un ami pour lui prouver simplement qu'elle savait un truc que lui ignorait. Ouais... Tout ça pour impressionner Clem car habituellement, c'était lui qui lui expliquait tout de ce monde.

"Si tu cherches une excuse: oublis. Le sceau me dit où tu es chaque nuit. Donc, je sais que tu es allée à Kazinopolis et j'imagine que tu as bien mangé. La discussion était sympathique? Tu as bien rigolé? J'espère car à présent, à part souffrir, je te promet que tu ne connaitras plus aucune émotion!"

Megan se tourna vers le duc: décidée à défendre sa vie. Mais elle réagit trop vite. Un coup invisible la décolla du sol et la suspendit en l'air. Elle sentit alors des lames lui perforer les cotes et lui percer les poumons. Elle voulait hurler mais aucun son ne semblait sortir de sa gorge même respirer lui était impossible. Tout devenait sombre, elle sombrait dans la douleur et ne parvenait même pas à activer son pouvoir pour se protéger ou se préserver un minimum même si cela aurait été qu'opposer une très faible résistance au maitre de la douleur et des blessures. Elle s'écroula alors au sol: la douleur toujours présente mais moins forte se dissipait lentement d'elle même. Meg' pouvait enfin respirer. Elle prit une longue inspiration, comme si elle émergerait d'une eau profonde après avoir fait de l'apnée. Elle roula sur le coté et termina sur le dos, les yeux rivés sur le plafond. Le duc avança lentement vers elle.

"Je pense qu'il est grand temps de t'apprendre plusieurs petites choses... Déjà le respect. Si tu oses me parler sans dire le mot seigneur: je te tues. C'est sans négociation. Une autre vague de souffrance traversa le corps de Megan, la faisant encore hurler. J'attends un: oui seigneur...
-O... Ou... Oui... S... Sei... Seigneur...
-Ensuite: t'apprendre à fermer ta jolie petite bouche. Sinon, je devrai t'arracher la langue et je te la ferai porter en guise de collier. Qu'en penses-tu? Une autre salve de douleur déferla dans son corps, la faisant hurler. Maintenant la grande question: peux-tu me servir à quelque chose? Torturer des rêveurs est normalement le travail que je réserve aux créatures de mon temple... Dois-je t'enfermer ici et faire que tu te joigne à eux jusqu'à la fin de ta misérable existence? Elle crut que ses os allaient se décoller les uns des autres, que ses tendons allaient jaillir de sa peau et que celle-ci se déchirait, puis la douleur cessa comme elle était venue. Puis-je vraiment te trouver une utilité? J'en doute... Qu'en penses-tu Mickaël?"

Mickaël? Peut-être était-elle sortit d'affaire! Si l'invocateur la prenait en pitié, il pourrait surement repousser Pijn et la sortir de la. Megan se recroquevilla sur elle même, se mettant en position fœtal. Elle tenta de reprendre son souffle mais c'était mission impossible pour le moment. Son cœur battait à tout rompre et elle pensait qu'il allait lâcher d'un instant à l'autre. Jamais elle n'avait ressentit ça, jamais elle avait eu si mal et souffert autant. Et il osait dire que les rêveurs ne tenaient pas face à lui? Elle était sure qu'il pouvait repousser les limites des gens quand il les torturait pour s'assurer qu'ils flanchent uniquement quand lui seul l'avait décidé.

"J'pense que si tu veux qu'elle soit utile, elle doit prouver sa valeur. Enfin, tu m'as déjà demandé hier si j'acceptais ce boulot et je t'ai dis oui. Alors oublis la mise en scène: c'est pas mon truc!"

Ce qu'elle venait d'entendre lui fit froid dans le dos: Mickaël avait accepté un boulot pour Pijn et c'était apparemment en partie à propos de Megan. La jeune femme tenta de bouger mais tout son corps lui faisait mal. Au prix d'un effort colossale, elle parvint à se relever: tremblante sur ses jambes on aurait crut qu'un simple coup de vent aurait eu raison d'elle.

"Mickaël? C'est... Quoi cette histoire?
-Lut Meg'! Content de te revoir sinon. Ah Pijn! Durant ton truc là pour la torturer, la rêveuse là bas, elle a fondue un fusible et hurler encore et encore, j'voulais la faire taire mais... Elle est devenu voyageuse.
-De quoi?
-Yep. Voyageuse. Une de plus. J'ignore c'quoi son pouvoir et je m'en fou tu me diras. Mais... Me suis dit tu voulais le savoir."

Pijn s'éloigna alors de Megan pour se diriger vers la pleurnicharde. Au moins, elle avait réussit un truc: en parlant à cette rêveuse elle l'avait aidé à comprendre et à vaincre sa peur. Mickaël approcha et lui tapota l'épaule et lui conseilla d'utiliser ce qu'elle pouvait de son endorphine car: elle allait en avoir besoin. Avant de pouvoir poser une question, l'homme torse nu et couvert de tatouage lui colla un coup de poing dans le ventre qui la projeta à l'autre bout de l'amphithéâtre. La voyageuse s'écroula au sol avant de rouler sur elle même et de finir sa course contre un banc en marbre. Elle toussa alors et cracha du sang. Son corps entier hurlait qu'il n'en pouvait plus et qu'elle ne tiendrait pas un coup supplémentaire. Elle ferma les yeux prit une longue inspiration et se concentra. Elle libéra ce qu'elle pouvait de son pouvoir et parvint à soulager une partie de ses douleurs. Suffisamment pour se relever et pouvoir un minimum faire bonne figure face à un ennemi si dangereux que Mickaël. Justement, il s'avança vers elle et leva un bras, l'un de ses tatouages se décolla de sa peau et il invoqua la créature obscure qu'il avait un jour abattu. Une boule noire se forma dans sa main puis, il murmura les mots: Megan Cole et il lança la boule. La forme s'étendit alors puis prit forme humaine et enfin un parfait clone tout noir de Megan apparut.

"J'te présente mon pouvoir préféré: Ombre. Ouais, son nom est nul je sais. Mais son pouvoir c'est de copier une personne, d'imiter sa façon de penser et ses pouvoirs. En contre partie j'ai pas le droit de bouger. Donc pour ce premier round: ça sera toi contre ton double maléfique!
-Pourquoi?
-Pijn veut te punir pour avoir ouvert ta gueule dans un lieu public. S'il se chargeait de toi, il te tuerait et pour l'instant il préfère que tu souffre. Donc c'est moi qui vais jouer avec toi. Normalement, je devrai me tenir enfin sauf si ce bon vieux Pijn change d'avis!"

En gros... Pijn ne voulait pas se salir les mains à tuer Megan et il avait refilé le sale boulot à Mickaël. Le duc était déjà en train de s'occuper de sa remplaçante. Il était vers la fille fraichement devenu voyageuse et encore toute tremblante. Il lui avait déjà apposé son sceau et affichait un grand sourire: surement content d'avoir un nouveau jouet vue qu'il allait en abattre un...


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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyMer 28 Nov 2012 - 14:17
La salle devenait un colisée l’espace d’une nuit, et Dieu savait que c’était rare dans un Temple du Royaume Obscur.

Pijn tout d’abord, termina les dernières onctions pour maudire la Voyageuse et placer chacun de ses retours à Dreamland sous son contrôle. Même s’il était ravi d’avoir un nouveau soldat d’importance dans son armée, il restait tremblant de rage. Il aurait voulu faire bien plus de mal à cette petite crétine insolente. Si elle continuait comme ça et qu’elle devenait forte, le Royaume Obscur aurait le droit à un second Mickaël… et le Seigneur de toute Obscurité n’apprécierait pas, mais alors pas du tout. Il pourrait même en venir à tuer Pijn lui-même. C’était en tout cas un mystère qu’il laisse le Voyageur des Ombres parcourir le Royaume sans problème alors qu’il avait été le premier à annoncer la mort de tous les Voyageurs qui viendraient de ce Royaume. Le Seigneur Obscur avait des idées derrière la tête, c’était certain. Pijn en revint à Megan, et il faillit la décapiter sur le champ. Il avait extrêmement de mal à se contrôler, et seule une petite voix imbécile dans sa tête lui rappelait qu’elle restait un atout non négligeable dans les batailles à venir tant qu’elle restait silencieuse. Il se promit de ne plus jamais mêler la Voyageuse à des rendez-vous d’importance.

La véritable raison pour laquelle il ne la tuait pas était tout simplement que les propos de la Voyageuse n’avaient pas été toutes recueillies, ou alors elle n’avait rien dit de plus que cela. Parce que si Pijn avait lu dans le journal que sa collaboration avec Maze était une étape pour vaincre le Seigneur Obscur, il aurait tué Megan. En dix heures sanglantes. Ou alors il lui aurait réservé le même sort que Sarah ; oui, c’était possible. Il devrait plus souvent l’exhiber en exemple, cette petite conne qui avait cherché à trahir le Royaume. Pijn ne semblait rien contrôler, et surtout pas lui-même. Appeler Mickaël avait été une excellente idée. Il se dépêcha de se rasseoir sur son trône de ténèbres après avoir confié la Voyageuse à ses sbires pour qu’ils lui apprennent la situation. Il devait maintenant voir si Megan était utile ou pas.

Mickaël sentait qu’il pouvait commencer, maintenant que Pijn les surveillait, concentré. Le Voyageur savait que Megan venait de remplacer les victimes qu’elle avait torturées à l’instant, comme lui-même avait pris la place de Megan, la place du bourreau. Mickaël ne chercha pas à se trouver des sentiments, il savait que ce n’était pas une bonne idée. Pas tout de suite en tout cas. Le jeune homme revint à sa victime, et au clone d’ombre qu’il avait créé. Il ne pouvait peut-être plus bouger, mais ça ne voulait pas dire que Megan pourrait le frapper facilement. Si elle s’approchait de lui, il dénouerait sa magie et corrigerait la fille d’énormes beignes jusqu’à ce qu’elle comprenne les règles du jeu. Ce n’était pas un combat, c’était une séance de torture. Une punition. Mickaël ne chercha même pas à réfléchir : le clone était une entité très dangereuse et très aboutie, capable de retourner n’importe quel individu si on avait le malheur de l’écouter. La fausse Megan Cole commença d’ailleurs par :


« Tu voulais gerber quand t’as torturé ces pauvres Rêveurs ? Mais pauvre conne, tu sais parfaitement que ce n’est pas du dégoût que tu aurais dû avoir ! Mais du plaisir. Tu l’as ressenti, ce plaisir, hein ? Salope, tu l’as ressenti. Frapper quelqu’un sans qu’il ne puisse se défendre, c’est une joie coupable. Lui exploser la tête et entendre le crâne craquer, ça donne un sentiment de puissance. S’acharner sur quelqu’un sans raison, s’en servir de défouloir alors qu’il gueule et qu’il pleure totalement impuissant, ça libère. On fait partie des gens qui en ont besoin ; on n’est pas complexés par ça. Quand on sort de chez nous, t’aimes personne, et tu sais pourquoi ? Parce que chacun mérite de se faire péter la gueule comme tu meurs d’envie de le faire à l’instant. Parce que t’es qu’une salope recluse dans son univers, et que tu le sais. »

Le discours était classique, mais ça aurait peut-être de l’effet sur Megan. La double commença à s’avancer doucement vers l’originale, comme cette dernière l’avait fait à ces victimes. Il n’y avait pas besoin de se presser. Dès qu’elle fut à portée, sans coup férir, elle chercha à lui envoyer une claque terrible, à la douleur rehaussée à son maximum par les capacités de Megan.
A partir de là, il y avait plusieurs options. Soit Megan cherchait à se défendre, un cas évident, et une sorte de combat pourrait commencer, soit elle se laissait frapper, par surprise ou par peur des mots entendus, et le clone s’amuserait à continuer à la frapper exactement comme Megan s’était occupée de sa première victime de la soirée. Un défouloir gigantesque.
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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyJeu 29 Nov 2012 - 14:44


Temple de la douleur
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L'algophobe vacillait sur ses jambes qui avaient du mal à supporter le poids de son corps. Sa vue était trouble par moment et même si elle ressentait moins la douleur grâce à l'activation de son pouvoir: elle avait mal. Et elle sentait très bien que son corps ne tiendrait pas éternellement. Fumer une clope, vider une choppe de bière, échanger un clin d’œil à Clem et le taquiner, voilà ce qu'elle aurait aimé faire à cet instant. Au lieu de ça: elle avait en face d'elle une copie conforme d'elle version dark. Et avec ce clone, elle n'échangerait surement ni plaisanterie, ni clin d’œil mais plutôt des coups... Quoique vue l'état de la voyageuse, elle n'échangerait surement pas grand chose et prendrait surtout plus qu'elle pourrait rendre. Mickaël avait dit ne pas pouvoir bouger tant qu'il utilisait son invocation, elle avait comprit lors de son combat contre le marionnettiste qu'il était primordial de s'en prendre à l'invocateur et pas à l'invocation. Sauf que là, les règles du jeu étaient différentes: on ne lui demandait pas de se battre, ni de survivre... Juste de se faire tabasser, torturer puis on réfléchirait sur la décision de sa mort.

Pijn en avait terminé avec le sceau de la solitude et la nouvelle voyageuse. Du coin de l’œil, Meg' pu voir le tatouage: une tête de mort tirant la langue et le chiffre était gravé sur cette langue ressemblant à celle d'un serpent. Le chiffre: zéros. Pijn comptait s'y prendre autrement avec celle-ci surement qu'il estimait avoir fait une erreur avec Megan et donc, il devait mieux éduquer sa remplaçante. Le duc retourna vers son trône, en passant, son regard croisa celui de la brune. Elle crut qu'elle allait mourir juste suite à cet échange: la haine et l'envie de tuer dans le regard du duc était tellement effrayant que son cœur eut un loupé et qu'elle en oublia de respirer. Elle reporta alors son attention à son clone, à Dark-Megan. Maintenant, elle devait se vaincre pour s'en sortir, était-ce possible? Le clone ne semblait pas avoir la canne en sucre d'orge: léger avantage de notre protagoniste. Mais... L'ombre n'était pas blessée et surement en pleine forme. C'est alors que la créature obscure prit la parole. Sa voix était identique à la sienne mais un peu plus froide, plus sadique. Elle lui cracha des vérités à la figure: que ce n'était pas du dégout qu'elle aurait dû ressentir en torturant des rêveurs. Et que au fond d'elle, elle l'avait bien ressenti ce plaisir même si elle ne voulait pas l'avouer. Torturer, massacrer des gens, innocents ou non, c'était ce don les gens comme elle avaient besoin pour se sentir vivant. Qu'elle était comme ça et qu'elle devait s'y faire: prendre plaisir à torturer et tuer, se délecter même de tout ça. La jeune femme ne savait pas trop quoi penser: dans un sens, elle le savait déjà, elle avait bien ressentit une sensation de plaisir quand elle avait libérer son pouvoir sur la rêveuse mais elle avait préféré penser que c'était un coup de stress. Devait-elle sombrer dans la folie pour survivre à ce monde? Survivre à Pijn?

Le clone enchaina en disant que quand Megan sortait de chez elle, elle n'aimait personne. Car elle voulait les voir souffrir comme là, elle voulait faire souffrir ses ennemis. Il y avait une part de vrais, sauf que là tout de suite, elle ne voulait blesser ou torturer personne, elle voulait juste se réveiller et échapper à la mort. Le clone conclue sur le fait que Megan n'était qu'une salope recluse dans son univers: une pauvre fille renfermée sur elle même... Dans le mille. L'algophobe ferma les yeux et retint son envie de pleurer. Ces mots, aussi classique et simple soient-ils, avaient eut l'effet désiré sur elle. C'était comme si en un instant on venait de la briser. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait pas montrer la moindre faiblesse à Mickaël et encore moins à Pijn. Mais bon, à présent, elle n'était même plus voyageuse: juste une faible fille terrorisée, une rêveuse ordinaire qui est en train de vivre son pire cauchemar.

Dark-Megan avança alors lentement vers elle: répétant le même schéma que lorsque Meg' avait torturé les rêveurs. Les rôles avaient juste changé mais la situation restait la même. Le clone lui colla un gifle et elle comprit que l'ombre ne faisait pas que copier l'apparence et la façon de penser: mais aussi le pouvoir. Cette claque fit douloureuse, elle crut qu'on venait de lui faire sauter la moitié des dents et que sa mâchoire s'était brisée en deux. Alors les gens ressentaient ça quand elle usait de son pouvoir? Son endorphine sembla inefficace et elle ne parvint pas à dissiper la douleur. Son pouvoir était déjà trop sollicité pour calmer ses autres et nombreuses douleurs. Un gout de fer dans la bouche, Megan cracha du sang, elle releva la tête et défia son double maléfique du regard. Une autre gifle lui fit échapper un gémissement. Les deux joues en feu, l'impression d'avoir la mâchoire en morceaux et d'avoir quasiment toutes les dents en charpies. Elle vacilla mais s'efforça à tenir debout. L'ombre lui colla un uppercut dans le ventre, un coup qui lui coupa le souffle. L'instant suivant, elle sentit la douleur se répandre en elle comme un liquide bouillant. La douleur montait de plus en plus et lui contractait les muscles des abdominaux, puis les muscles de ses cotes lui bloquant ainsi la respiration. Elle sentit la douleur passer à travers sa poitrine, remonter jusque dans sa gorge et lui étouffer le cris qu'elle tentait de pousser.

Penchée en avant, elle cracha du sang et tenta de reprendre son souffle. Son pouvoir utilisé correctement semblait incroyablement puissant, jamais elle n'avait pensé être si dangereuse et puissante. Après, elle se faisait peut-être des idées: celui qui tirait les ficelles, c'était Mickaël. Jusqu'à quel point pouvait-il améliorer la puissance de son invocation? Pouvait-il faire une copie exact ou si sa puissance lui permettait, il pouvait même rendre la copie plus forte encore? Elle sentit une main lui attraper la tignasse et la tirer en avant. Megan perdit l'équilibre mais avança car elle sentait que son clone allait lui arracher les cheveux si elle ne suivait pas. Un coup de genoux vint alors lui briser des cotes et la jeter à terre.

Gisante sur le sol, la respiration saccadée et difficile elle en était arrivée au point où elle comptait presque implorer à ce qu'on l'achève: qu'on en finisse, qu'on la tue et qu'on l'a libère. Son double éclata de rire, se délectant de cette scène, de ce défouloir qui se trémoussait comme une larve sur le sol. Meg' se demanda si cette puissance ne venait pas simplement de cette différence flagrante: le plaisir qu'on prend à faire mal aux autres? Serait-ce seulement ça qui différenciait la puissance entre elle et son double?

"Alors pétasse? Tu comptes même pas opposer la moindre résistance? Tu comptes simplement te laisser frapper et pleurer dans ton coin? Te dire que toute manière tu ne peux rien faire, tu es faible et même si tu osais répliquer ça serait pire... C'est pathétique! Espèce de salope! Bouges! Dis quelque chose!"

Un coup de pied dans le ventre la décolla momentanément du sol et lui coupa la respiration. Un autre coup suivit puis encore un. L'ombre s'acharna et colla une bonne douzaine de coups de pieds à Megan avant de montrer un léger signe de fatigue ou alors c'était de la lassitude. Allez savoir? La brune leva les yeux et remarqua que la nouvelle voyageuse avait disparut: emportée ailleurs par des sbires du duc, surement pour être formée sur ce monde et apprendre à être un bon petit chien. Finalement, c'était pas une bonne idée que de l'avoir aidé à devenir voyageuse... Ce qui l'attendait était pareil ou pire que ce que vivait actuellement Megan. Pire? Rien que de penser à cette éventualité, elle éclata alors de rire. Couchée au sol: couverte d'hématome, elle rigolait comme une démente. Même Mickaël qui était déjà bien barré, écarquilla les yeux de stupéfaction. Pijn releva la tête: intéressé par ce qui était en train de se passer.

Elle rigolait malgré la douleur de ses cotes brisées, malgré la douleur amplifiée à sa mâchoire par deux gifles. Elle rigolait malgré sa situation désespérée. Pourquoi: car elle s'était amusée durant un instant à imaginer qu'elle pourrait vivre pire situation. Finalement, son truc c'était pas de faire souffrir les autres, mais de souffrir! A croire que c'était ce qu'elle voulait: souffrir. Elle aurait pu chercher un moyen de se sortir de là mais non, elle imaginait ce qui pourrait être pire que ça. Masochiste jusqu'aux bouts des ongles dirait-on... Son rire cessa suite à un autre coup de pied de son double plus porté sur le coté sadique de la chose.

"Pijn?
-Quoi?
-C'est normal qu'elle fonde un fusible?
-Elle découvre les joies de la douleur psychologique. Laisse la profiter de ce petit plaisir et continues.
-Avec plaisir! J'vais lui apprendre à cette petite truie comment une contrôleuse de douleur doit penser!"

Entendre parler d'elle comme si c'était une créature dépourvue d'intelligence, ne pouvant comprendre ce qu'on disait sur elle, était une expérience étrange. Elle n'était plus considérée comme humaine, ni voyageuse, ni rêveuse: mais comme simple chose à laquelle on doit opposer le plus de souffrance possible. Elle sentit le pied de sa clone -Son clone? Sa clone?- se poser sur ses doigts, comme elle l'avait fait plus tôt avec la rêveuse. Elle ne chercha pas à se crisper ni à éviter et attendu simplement que l'acte soit fait. Un craquement sinistre résonna et elle poussa un cris de douleur. Trois doigts de briser suivit d'un autre coup dans le ventre. Puis, son double se baissa, l'attrapa par l'épaule et la releva avec vigueur pour la mettre debout.

"Tiens au moins debout, tu me couvres de honte. Penses au moins que je suis toi... C'est donc l'image que tu veux que j'ai de moi même? Une larve qui sanglote étendue sur le sol?
-Parce que l'image de la pauvre conne qui s'acharne sur une personne sans défense c'est mieux peut-être?"

Une autre gifle lui picota la joue. La douleur qui s'en suivit amplifia encore et encore: elle crut que sa mâchoire avait volé en éclat, que son nez s'était briser et que sa tempe avait explosé. Elle perdit même momentanément la connexion nerveuse avec son œil et sombre en partie dans le noir. Titubante, elle tenta malgré tout de tenir debout. Finalement, énerver sa jumelle maléfique n'était pas une bonne idée, elle connaissait un peu trop bien son art... Mais Megan était comme absente, alors que sa lèvre pissait le sang, que sa joue enflait et prenait une teinte bleue, elle rêvassait à autre chose. Quelque chose de pire que ce qu'elle vivait actuellement? Elle fit un sourire. Si c'était pire, elle serait déjà morte. Perdre son statut de voyageuse, redevenir une simple rêveuse et dire adieu à ce foutu temple, à ce connard de duc. Finalement, c'était pas si pire, c'était même mieux. Bon, elle récolterait le retour à la normal de sa phobie et ferait quelques cauchemars de temps en temps, donc Pijn aurait le plaisir de la revoir de temps à autres. Mais à part ça? C'était une fin acceptable. Elle se demanda si elle pouvait pousser son double, Mickaël ou Pijn à en finir avec elle. Pouvait-elle y arriver? Était-ce considéré comme un suicide, un acte lâche ou alors justement c'était la preuve de son courage? L'invocateur poussa un soupire: il semblait se faire chier finalement. L'homme sortit une clope en cône de sa poche et mit le pet à ses lèvres. Il l'alluma on ne sait pas trop comment: une sorte de flamme noir était apparut dans sa main. De son coté, Pijn restait impassible: assit sur son trône, ses yeux froids posés sur la voyageuse.

Une main se posa doucement sur ses cotes, la chaleur de ce contact la fit frémir: c'était agréable. Elle réalisa que c'était l'ombre qui faisait ça et se demanda alors pourquoi un acte si... Agréable. La douleur la fit alors hurler: quelle conne, c'était juste pour amplifier sa douleur et elle avait cru à une once de pitié. La surprise mélangée à la douleur fut telle, que la jeune femme s'écroula de nouveau sur le sol. Mais quelle conne penser à un moment pareil qu'on allait être sympa avec elle. Un autre fou rire lui déchira les entrailles mais malgré cette douleur, elle continua encore et encore de rire. Souffrir, mourir, vivre, était-ce important au final? Qu'est-ce qui était important en fait? Est-ce que sa petite vie à Dreamland valait la peine qu'elle se batte pour survivre? Ombre, de son vrais nom, se pencha de nouveau et releva la voyageuse dans un triste état mais à peine la créature avait-elle remit Megan sur ses jambes que la voyageuse s'écroula de nouveau. Le jouet semblait brisé et incapable de tenir debout à présent: il était temps d'en finir, un jouet cassé n'amuse plus un enfant et Pijn semblait justement être un gosse capricieux. Couchée sur le dos, la jeune femme afficha un sourire: comme si elle venait de gagner car elle savait ce que signifiait sa propre faiblesse, c'était la fin du jeu et on allait enfin la libérer de cette souffrance. C'est alors que Mickaël poussa un autre soupire, il jeta son joins d'une pichenette et s'avança alors d'un pas vers la voyageuse. Le double obscur disparut d'un coup, telle une simple illusion. L'invocateur s'approcha de la jeune femme, il l'inspecta du regard.

"Tu voudrais pas la soulager un peu? Sinon elle risque de craquer d'un instant à l'autre... Enfin après c'est toi qui vois Pijn. Mais si j'suis supposé jouer avec elle jusqu'au matin, il va falloir que tu sois généreux pour une fois. Après, je peux l'achever et on en parle plus. J'pourrai alors vaquer à d'autres occupations, comme glander dans un coin et triper sur les couleurs que je vois vue que je suis perché."

La voix de l'invocateur résonna un moment dans l'amphithéâtre. Megan sentit une vague d'horreur s'insinuer en elle: si Pijn accédait à la requête du voyageur, sa torture n'était pas finit. Son calvaire durerait encore et encore. Elle avait crut s'imaginer qu'une situation pire que celle-ci ferait qu'elle meurt suite à la torture. Elle n'avait pas imaginé un instant ça: être torturé jusqu'à être sur le point d'y passer puis être remit à neuf pour que la séance puisse recommencer de plus belle. Elle tenta alors de bouger, se tournant pour se retrouver ventre à terre. Elle poussa un grognement, voulant parler, voulant les envoyer chier, les pousser l'un comme l'autre à la tuer. Mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle tenta de ramper, elle voulait abattre Mickaël: même s'il ne lui restait qu'une once de force, si elle le touchait, si elle transférait toutes ses douleurs à l'invocateur, aussi fort soit-il, il ne pourrait plus rien faire.

Sa main attrapa alors le bas de son pantalon, elle tira sur le tissus pour que l'homme se rapproche ou pour qu'elle puisse se hisser vers lui. Poser sa main sur sa peau et libérer son pouvoir était sa seule option. Si elle venait à bout de lui: nul doute que Pijn la tuerait pour un tel acte. Ou alors, le duc verra là un tel acte de bravoure et de force qu'il lui épargnerait toute torture pour avoir vaincu surement le plus puissant voyageur de ce royaume. Elle tira sur la jambe de pantalon de Mickaël, parvint à se rapprocher un peu. L'homme la regardait faire, le visage impassible: un manque total d'émotion. Elle décida de s'y prendre autrement: elle glissa sa main sur sa cheville, la saisissant avec le plus de force qu'elle pouvait -elle le tenait à peine donc- puis, elle libéra son pouvoir. Xchange... Transfert de douleur: elle se sentirait en pleine forme et lui serait au sol hurlant de douleur. Les veines de sa main bleuirent un peu, elle se concentra d'avantage...

Rien... Il ne se passa absolument rien.
Elle n'avait même pas la force d'utiliser son pouvoir.
Elle n'en avait plus la force même si la motivation était là...
Crever, elle voulait simplement crever.
Qu'on en finisse, qu'on la libère de cette torture.

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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyLun 3 Déc 2012 - 17:46
Mickaël considéra gentiment la tentative de Megan de lui attraper la cheville. Elle tentait certainement d’utiliser son pouvoir sur lui, mais l’effet était soit trop minime pour qu’il le ressente, soit elle était trop affaiblie pour lui faire goûter à la douleur promise. Il devait rester dans une optique de bourreau : il dégagea son pied et le lui envoya en plein dans le nez. Pas assez pour lui fendre le crâne comme il aurait pu aisément le faire, mais suffisamment pour lui faire comprendre que sa prochaine tentative soit la dernière. Il attendit tranquillement la réponse de Pijn dans son fauteil, regardant le spectacle avec la même fascination qu’une mauvaise pièce de théâtre dont il était le producteur.

Il ne se levait pas mais réfléchissait. Devait-elle rester en vie ou pas ? Cette question pouvait facilement être reportée à plus tard. Il contrôlait toutes ses allées et venues sur Dreamland, il avait le choix et pourrait décider quand il le voulait. Mais il trouvait que cette nuit était une bonne nuit. Une punition ultime, en lui laissant le loisir d’oser recommencer, ou de se mettre définitivement à son service sans commettre d’impairs aussi idiot que celui-là. Pijn parla assez fort pour que Megan puisse l’entendre malgré la douleur qui l’assourdissait :


« Je te fais le plaisir de te faire goûter la liberté quelques nuits, et c’est ainsi que tu me remercies. Comment je dois le prendre, Megan Cole ? Que dois-je faire ? Est-ce que tu penses que je dois te contraindre à rester dans le Royaume comme le voudrait le grand Seigneur toutes tes nuits en t’empêchant de te suicider pour être certaine que tu ne feras pas faux bond ? Je n’ai pas envie de te tuer, pauvre idiote, et tu n’as pas envie de mourir. Alors pourquoi cries-tu sur tous les toits tous les secrets du Royaume Obscur ? »

Pijn claqua des doigts et régénéra ainsi sa Voyageuse de ses blessures ; sans oublier évidemment de la faire souffrir au passage. Ses vêtements restaient toutefois tâchés de sang, et sa fatigue était toujours aussi présente. Pijn pouvait guérir la douleur et les blessures, mais il n’allait pas au-delà. Il voulait se lever mais il avait peur de la tuer s’il se laissait libre de ses mouvements. Il resta ainsi sur son siège à contempler la Voyageuse. Mickaël reculait délibérément, plus pour laisser de l’espace à Megan que pour craindre une attaque surprise. Il avait assez de réflexe pour éviter tout ce qu’elle lui enverrait. Pijn reprit la parole :

« Il n’y a pas de mot pour la déception que je ressens envers ta pathétique existence, Megan. J’hésite encore à te laisser en vie... Pour m’aider à me décider, je veux voir jusqu’où tu peux torturer tes victimes, et pour ça, j’ai envie que tu progresses. Montre-moi tes idées pour faire souffrir les prochains Rêveurs. Voici tes outils. » Cinq clous rouillés de dix centimètres apparurent aux pieds de la Voyageuse. « Et ta victime, ça sera toi-même. C’est comme ça qu’on apprend, Megan, en souffrant. Va trouver les points faibles de l’être humain au plus profond de toi. Fais-toi mal. »
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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyMer 5 Déc 2012 - 16:37
Temple de la douleur
Promotion sur les piercings et les tatouages au temple de la deuxième heure.


Mickaël repoussa la main de la voyageuse comme si elle aurait pu le salir. D'un coup de pied, il lui fit comprendre qu'elle n'avait pas le droit de tenter un acte de rébellion. Il lui brisa le nez au passage et elle poussa un gémissement en roulant sur le sol. Elle avait mal, certes ce coup ne changeait rien à ce qu'elle sentait déjà, c'était une goutte supplémentaire dans l'océan et elle ne s'en soucia pas vraiment. Elle sentait que ses membres étaient lourds, son corps semblait si épuisé qu'elle n'avait jamais sentit ça de toute sa vie. Jamais elle n'aurait cru qu'il était possible de blesser, torturer autant quelqu'un sans qu'il flanche, sans qu'il meurt ou sombre dans la folie. Que lui restait-il comme option? Elle tenta de réfléchir un peu, de ce concentrer sur la pièce et non sur ses bourreaux. Se détacher de la situation, s'éloigner des problèmes et retrouver une certaine plénitude. User de son pouvoir et de son endorphine aurait surement été utile mais elle savait que c'était inutile: elle n'en avait pas besoin, elle parvenait à faire abstraction de la souffrance pour l'instant. C'était comme si son esprit avait temporairement quitté son corps et que les douleurs de la chaire étaient restées derrière elle.

La couloir était à une dizaine de mètres. Si elle se levait, elle montrerait juste qu'elle acceptait de tenir debout et d'encaisser encore les épreuves de ces deux sadiques. Donc, ils n'y verraient là aucun acte particulier. Ensuite, une fois debout, il lui faudrait combien de temps pour atteindre le couloir? En estimant que l'invocateur réagirait une seconde trop tard et donc qu'elle aurait une seconde pour fuir. Oui, elle se doutait parfaitement qu'elle ne disposait pas de plus de temps. Pijn comme Mickaël réagiraient surement trop vite pour elle. Mais... Elle devait trouver le moyen de fuir. Ou alors: tuer les deux ennemis? Mais là, c'était encore plus complexe que de fuir! C'est alors que la voix sonore et froide du duc vibra dans la pièce, détruisant le silence qu'il y régnait. Il disait qu'il avait eu la gentillesse de lui laisser voir ce qu'était la liberté et elle le remerciait en lui crachant au visage. Il lui demandait comment il devait le prendre, s'il devait la garder à jamais ici et la surveiller pour qu'elle ne puisse même pas se suicider comme le voudrait surement le seigneur des lieux. C'est vrais qu'il paraissait que le grand maitre des lieux, le seigneur de l'obscurité, détestait les voyageurs et préférait les voir mort que libre... Pourquoi cette haine envers les voyageurs? Il devait surement y avoir une explication à ça... Mais quoi? Pijn disait qu'il ne voulait pas la tuer comme elle ne voulait pas mourir et donc, il lui demandait pourquoi elle criait sur tous les toits les secrets de ce royaume et les complots qui s'y préparaient. Elle avait lâché l'information pour impressionner un ami, c'est tout... Elle n'avait jamais imaginé de pareils conséquences! Même si Clem lui en avait parlé et conseillé de se taire, de ne rien dire car elle se mettait en danger. Comment aurait-elle pu deviner que Pijn apprendrait ça et surtout si vite?

D'un claquement de doigts, elle sentit ses douleurs et ses blessures disparaitre. C'était un soulagement au milieu de cette confusion. Mais une autre douleur lui déchira l'intérieur du corps. La soigner n'était pas suffisant dirait-on, il voulait quand même qu'elle se souvienne que si son acte semblait généreux, c'était surtout pour que la séance de torture puisse continuer. Elle hurla de douleur: sa peau était comme parcouru d'électricité et de picotements, ses os semblaient sur le point de se briser. Puis, tout disparut: la douleur et une partie du stress. Elle se sentait mieux même si elle était courbaturée de partout. Le souffle court, elle tenta de se relever, chose qu'elle parvint à faire mais pas sans difficulté. Une fois debout, elle vacilla et hésita également à remercier le duc. Mais elle estima que lui montrer sa gratitude était une erreur: il pourrait la faire souffrir juste pour lui dire qu'il ni avait là rien de généreux. L'invocateur resta silencieux, les bras croisés, il observait la scène et attendait surement qu'on lui dise quoi faire. C'était étrange de voir Mickaël si docile envers Pijn alors qu'il semblait être l'élément le plus incontrôlable de tout ce putain de royaume de merde! Le seigneur de la douleur reprit alors la parole. Il disait être déçu de l'algophobe, et qu'il trouvait ça pitoyable. Que la vie, l’existence de la brune était pitoyable. Il disait hésiter encore à la tuer ou non. Que voulait-il? La voir craquer avant de mourir? A ce rythme, elle ne tiendrait pas très longtemps et il devait surement le savoir. Il lui infligea une nouvelle épreuve: trouver comment torturer les rêveurs, trouver une meilleur technique que celle qu'elle avait déjà utilisé. En gros: faire preuve d'imagination et de virtuosité dans l'art de torturer quelqu'un. Genre, il avait besoin d'inspiration? Car dans son domaine, il était surement un maitre en la matière: toute cette situation et cette nuit en était la preuve! Il fit apparaitre cinq clous rouillés au pied de la jeune femme. Des clous à bois, des clous de charpente: d'un bon diamètre et d'une dizaine de centimètres. Pijn expliqua que pour trouver cette inspiration, pour trouver comment procéder dans l'art de la torture, elle allait devoir s'entrainer sur son propre corps. Qu'elle puise dans son imagination pour trouver les zones sensibles, les points faibles de l'être humain.

Alors voilà comment il comptait l'achever? Voilà donc ce qu'il attendait d'elle? Qu'elle se mutile toute seule, qu'elle se mette en charpie pour son plus grand plaisir? Elle avala difficilement sa salive, baissa les yeux sur les objets qui devaient lui tirer un maximum de souffrance. Elle ferma les yeux, prit une longue inspiration: trouver le calme intérieur, se détendre et se dire que tout ira bien. Même si rien n'allait bien aller, c'était évident! Elle ne sut pourquoi, mais une vague d'hilarité monta en elle puis explosa. Elle fut prise d'un fou rire et ne pouvait ni l'arrêter ni le contenir. Mickaël regardait la scène avec intérêt et Pijn semblait impassible, comme si cela était prévu ou que toute façon il s'en moquait. Megan eut beau tenter de se calmer, de cesser de rire, elle n'y parvenait pas. Elle trouvait ça trop drôle et amusant finalement: il voulait qu'elle craque? Et bien, il ne serait pas déçu! Elle en avait assez de se battre et de résister. Il lui offrait le moyen d'en finir et avec un seul clou, elle pouvait en finir en se tuant. Se doutait-il qu'elle irait jusque là? Savait-il qu'elle n'en n'avait plus rien à foutre et qu'elle comptait bien mettre un terme à cette pathétique condition de voyageur?

"Si c'est votre désir... Alors jouons!"

Elle se baissa, ramassa un clou et le fit tourner entre ses doigts. Fixant l'objet rouillé avec une certaine fascination: elle tenait l'objet qui allait la délivrer de ce fardeau, de cette folie, de sa torture... Déterminée, elle afficha un grand sourire et éclata de nouveau de rire: un rire sans joie, un rire presque dément. Si un jour on lui aurait dit qu'elle se suiciderait en hurlant de rire, elle aurait crut qu'on se moquait d'elle et pourtant, elle allait bien le faire. Elle serra l'objet pointu avec force. Prit une longue inspiration: la dernière. D'un geste rapide et puissant, elle visa sa gorge et enfonça le clou sans la moindre hésitation. Elle vacilla et sentit le sang gicler. La douleur était impressionnante mais c'était une délivrance: c'était bientôt terminé, inutile de hurler, pas besoin de pleurer, la fin était ce qu'il y avait de mieux à faire et la meilleur solution. Elle tituba et fit des moulinets avec le clou dans la gorge, inondant le sol de son sang. Elle serra la mâchoire pour ne pas crier, ses yeux posés sur Pijn, elle le défiait du regard: trop tard pour l'arrêter. Elle irait presque jusqu'à le remercier pour lui avoir donner l'inspiration et la motivation d'un tel acte de folie. Ruisselante de sang, elle tituba puis se baissa pour ramasser un autre clou, le premier toujours en travers de la gorge. Elle avait frappé de manière à bien blesser, mais ce n'était pas mortel du moins pas directement: la perte de sang et la gravité de la blessure feraient le reste. Elle sentait sa langue frotter sur la pointe du clou: oui l'objet ressortait dans sa bouche après avoir traversé le coté de sa gorge. Drôle de manière de se percer la langue quand même. Cette petite pensée comique l'a fit rire de nouveau mais elle cessa rapidement et cracha du sang. Elle souffla alors, cherchant à reprendre son souffle. Il voulait qu'elle fasse preuve de créativité? Et bien elle allait lui donner là un magnifique spectacle et un final digne d'intérêt par son suicide devant ses yeux.

Elle leva le bras droit: bien tendu et parallèle au sol. Du moins elle essaya car son corps avait quelque peu de mal à faire ce qu'elle voulait. Tout sourire, les yeux posés sur le duc. Elle enfonça le second clou dans le creux intérieur de son coude. Explosant sa veine, brisant des tendons et coinça le clou entre l'articulation. Elle grogna de douleur: incapable de hurler à cause de l'objet dans sa gorge, ses cordes vocales avaient surement prit un coup aussi. Sa vue se troublait, mais elle souriait toujours et son ricanement de démence accompagnait le moindre de ses gestes et ses gémissements de douleur. Elle avait mal, mais chaque blessures, chaque douleurs lui faisaient en même temps un bien fou! Ce n'était pas du masochisme, juste l'espoir qu'elle était en train de mettre un terme à cette comédie et elle se délectait d'être celle qui mettrait fin à son propre calvaire. Elle leva la tête, fixa le plafond et déchira un peu la peau de son cou déjà en morceaux, une giclée de sang fila pour terminer sur le sol. Elle tremblait de tout son corps, frémissait de plaisir et de douleur. Son bras droit ne pouvait pas bouger, ce qui risquait d'embêter un peu pour la suite de cette performance piercing.

Mourir, souffrir, était-ce vraiment important? Elle n'en savait rien et réellement, elle n'avait même pas envie de se prendre la tête à chercher la réponse. Depuis toute petite, son fardeau était la douleur. Sa mère l'avait éloigné de son père, puis elle avait trouvé un homme mauvais. Ce remplaçant dans le rôle paternel avait torturé Megan durant son enfance et son adolescence. L'école n'était pas une délivrance, son mauvais caractère et sa grande gueule lui avaient valu encore des souffrances... Les histoires d'amour étaient un échec de plus dans sa vie et s'ajoutaient à ses douleurs, non physiques certes, mais la douleur psychologique peut être pire que toutes les autres. Vint ensuite la solitude de vivre dans un appartement, la solitude de ne voir personne, de ne pas avoir vraiment d'amis et de jamais voir son père ou son frère... Avait-elle été heureuse? Vraiment heureuse au moins une fois? Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas vraiment. Toute petite, peut-être avait-elle connu le bonheur, mais c'était trop loin pour que Megan en garde un souvenir satisfaisant. Elle comprit alors un truc, une chose qu'elle aurait toujours du voir comme une évidence: le bonheur n'était pas fait pour elle! Alors pourquoi courir après? Son clone n'avait pas dit que la seule manière pour elle de se sentir vivante, de se sentir bien, c'était de blesser et faire souffrir les autres? Elle se sentait bien en se faisant de pareil blessures, alors que ressentirait-elle si c'était à quelqu'un qu'elle infligeait ça?

Un autre rire résonna dans l’amphithéâtre. Une scène d'une rare preuve de sadisme et de plaisir était en train d'avoir lieux dans le temple de la douleur qui avait pourtant vue énormément de choses. L'algophobe souriant toujours, ramassa encore un clou, le troisième. Elle le fit tourner entre ses doigts, comme le premier. Jamais elle n'aurait pensé qu'un jour souffrir lui ferait tant de bien et lui ferait comprendre tant de choses. Elle força sur son bras droit pour réussir à le plier, lâchant au passage une plainte douloureuse en sentant le clou bouger entre son articulation. Sa main droite levée et tremblante, elle approcha le clou de ses doigts. Elle glissa la pointe sous son ongle et poussa le plus fort qu'elle pu pour déchirer la chaire et faire entrer l'objet métallique. Elle pensa un instant que son doigt allait exploser, que sa chaire allait rompre sur la totalité de son index, mais c'était sans compter sur l'élasticité de la peau. Le clou souleva l'ongle, fit jaillir le liquide vermeille puis pénétra sans mal et fit son chemin tranquillement. Elle gémissait de douleur, les yeux fermés, un sourire montrant un extase, une jouissance qui enivrait son corps. La tâche accomplit, elle fut envahit par la douleur et la fatigue. Elle s'écroula sur le sol et pataugea dans son propre sang. La folie et la douleur submergeaient son être et elle en perdait son identité: elle était à présent un morceau de viande qui se convulsait et qui hurlait d'un rire de plaisir, un rire qui l'effrayait elle même. Combien de temps resta-t-elle étendue au sol à souffrir et à être emportée par la folie? Le temps n'avait plus aucune prise sur elle: une seconde était une heure et une minute représentait l'éternité mais en même temps, l'éternité était aussi long qu'une seconde. Elle avait perdu tout ses repères et s'en moquait. Rien ne semblait avoir encore la moindre importance à part souffrir et prendre du plaisir. La seule chose qu'elle savait: c'est qu'elle se rapprochait un peu plus de la fin.

Son souffle était difficile et sa langue ainsi que son palais lui faisait mal. Sa vision était trouble. Elle voulait retirer le clou de sa gorge pour arrêter la douleur, mais en faisant ça, elle libérerait un flot de sang et elle finirait sa vie en quelques secondes, peut-être même que ce serait un allé direct vers le trépas. C'était ce qu'elle voulait le plus au monde: mourir. Mais étrangement, elle voulait prendre son temps: pourquoi se presser? Pourquoi ne pas profiter un peu de cette souffrance et faire croire à son bourreau qu'elle tentait de lutter? Ce jeu était amusant et elle ne voulait pas qu'il s'arrête d'un coup... Voulait-elle vraiment que ça se termine? Voulait-elle vraiment mourir? Elle n'en savait rien et un morceau de viande n'avait pas à se questionner sur des choses pareilles! Elle se tourna sur le sol pour se mettre sur le ventre afin de ramper vers un autre clou... L'avant dernier. Elle le saisit et l'approcha d'elle. Que pouvait-elle en faire? Son bras droit était parcourut par tant de spasmes qu'elle avait l'impression que le membre n'était pas le sien et qu'il agissait de son propre chef. Elle toussa et cracha du sang, comprenant aussi qu'elle devait se presser: son corps arrivait à sa date d'expiration et il serait dommage qu'elle ne puisse pas en profiter jusqu'à la toute fin.

Elle roula sur le dos et fixa le plafond. Elle ferma les yeux et se concentra un instant. D'un geste inattendu, comme si son corps agissait sans son consentement, elle s'enfonça le clou dans la paume de sa main déjà en sang. Le clou traversa la chaire et brisa des tendons pour sortir de l'autre coté et s'enfoncer dans le sol: immobilisant définitivement sa main et son bras. Elle grogna de douleur puis s'écroula une fois de plus. Encore un... Le dernier... Celui qui devrait la soulager. Sa main chercha à l'aveuglette l'objet tant désiré. Elle le trouva et s'en empara pour l'approcher de son corps. Celui-ci, il servirait à accomplir la fin de cette scène. Il avait donc depuis le début été destiné à une seule chose: son cœur.

Cherchant dans ses dernières forces, elle éclata de rire. Ce rire là était emplie de joie et de soulagement. Elle se moquait aussi de Pijn et avait presque pitié de voir Mickaël jouer le petit chien pour un duc alors qu'il pourrait peut-être, surement, vaincre ce seigneur. Pourquoi jouait-il se rôle? Enfin, elle s'en moquait. Elle prit une longue inspiration, leva son bras tenant l'objet mortuaire, l'objet de sa délivrance, juste au dessus d'elle. Elle tenta de parler, mais un son rauque, un grognement incompréhensible s'échappa entre ses lèvres. Elle ouvrit grand la bouche pour articuler, se faisant mal à cause du clou lui déchirant la gorge. Elle sentait le sang descendre dans sa gorge. Sa vue était devenu trouble qu'elle n'en voyait presque plus le clou.

"Adieu..."

Elle abaissa son bras avec toute la force qu'il lui était possible d'avoir encore. Et l'objet s'enfonça dans sa poitrine, déchira le tissus puis son épiderme. La pointe rencontra un os mais glissa dessus pour être dévié et continuer sa course. L'objet s'immobilisa alors, elle sentait le sang couler sur sa main. Megan commençait à avoir froid, elle ne sentait plus aucune douleur en elle. Juste un soulagement exquis, une forme de bonheur comme jamais elle n'avait connu et qu'elle ne connaitrait plus jamais. Son visage se déchira et le masque de la douleur se brisa pour laisser place à un visage remplit de bonheur, de plaisir et de joie. Sa main lâcha le clou et s'effondra sur le sol. Sa respiration se faisait lente et difficile.

Mais pourquoi ne mourrait-elle pas? Elle comprit alors: le coup avait manqué de force, elle n'avait pas réussi à s'achever. Il devait manquer un malheureux centimètre pour qu'elle soit libre, voir peut-être moins. Elle se mit alors à pleurer: réalisant à quel point elle était pathétique: incapable de mettre fin correctement et proprement à sa misérable existence... N'ayant plus la force de bouger ni de parler, elle ne pouvait qu'attendre que la mort se décide à la prendre. Sa vie s'échappait de son corps et le sang inondait le sol poussiéreux de ce temple dont elle irait jusqu'à oublier l'existence... Finalement, tout finissait bien, plus jamais elle ne se souviendrait de ces atrocités. Une seule et unique question demeurait présente en elle: sa phobie de la douleur allait-être encore envahir sa vie? Ou s'en débarrassait-elle en même temps que sa condition de voyageuse?

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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptyMer 12 Déc 2012 - 18:02
Pijn regardait la scène : Megan qui découvrait en même temps ses nouveaux instruments ainsi que sa cible. Ce fut étonnant. Elle se mit tout simplement à éclater de rire. Pijn connaissait ce rire. Il connaissait beaucoup de sortes de rire : celui transparent, normal, qui transpirait la joie, le rire jaune qui trahissait une certaine ironie voire une tristesse, et aussi le rire noir, celui qu’on lâchait quand on tenait quelqu’un entre ses griffes. Il y avait évidemment d’autres sortes de rire, mais celui qui tiraillait les côtes d’une Megan abasourdie était le rire rouge : les éclats de rire d’un esprit particulièrement malsain. Pijn fronça les sourcils (et à contrecœur, ce fut d’intérêt), quand Megan souleva le premier clou. Mickaël pouvait sans problème endurer ce spectacle, mais il préféra se rouler un pet en se concentrant sur le papier et la beuh plutôt que le spectacle morbide. Ce qui se passait ici n’était que de la simple vengeance ; ça ne concernait que Pijn et Megan. Mickaël avait déjà joué son rôle, qu’ils se débrouillent entre eux. Non pas qu’il appréciait particulièrement la Voyageuse, mais il avait toujours trouvé le comportement de Pijn bien trop excessif. Mais que pouvait-on attendre d’un Seigneur Cauchemar de la douleur, baptisé Duc Obscur, et en plus qui avait un grain à la base ? Pijn était un dominateur, et le seul clou qu’il dépassait, il ne l’enfonçait pas à coups de marteaux rageurs : il le faisait fondre dans les pires souffrances afin de le recréer, plus docile que jamais.

Megan continuait à se planter des clous dans une sorte de transe sadique. Pijn n’était pas impressionné, mais au moins amusé. Elle venait tout simplement de réussir l’épreuve. Non pas que la solution était de rire bêtement tandis qu’on se scarifiait à la sauce méchante, mais Megan avait quelque chose en plus que les autres Voyageurs, quelque chose en plus qui n’avait pas de nom, qui était inutile à l’immense majorité des gens et que le très peu d’entre eux qui le possédaient inconsciemment ne le soupçonnaient pas. On ne pouvait pas décrire ce... trait de caractère mais on pouvait donner un exemple. Si Pijn avait demandé le même supplice (en gardant les relations et les tortures qu’il partageait avec Megan), ceux-ci auraient réagi de façon pathétique. Des pleurs, des hésitations stupides, des caprices, des excuses peut-être ? Ils auraient manqué de motivation, et aucun n’aurait vu l’exercice comme l’avait décrit Pijn : un simple exercice où on pouvait en tirer des leçons. Certes, Megan ne le faisait pas non plus, toute contente de pouvoir laisser exprimer des envies que le Seigneur devinait suicidaires. Mais elle avait cette... comment dire cela... des affinités avec la douleur. Elle pouvait devenir son amie. La relation devait être plus sérieuse mais elle avait des chances d’aboutir. Il y avait des atomes crochus. Megan l’avait démontré. C’était un signe qu’attendait Pijn. Et il était content. Megan avait indubitablement une place dans le Royaume, même si cette place n’était qu’une niche. Elle avait le droit à une nouvelle chance.

Pijn comprit le tour de la demoiselle quand elle regarda le dernier clou avec plaisir. Elle se l’enfonça dans la poitrine. Le Seigneur régénéra cette ultime blesse en même temps qu’ellelui déchirait la peau. Cela arrêta tout bonnement le geste avant même qu’elle n’ait eu le temps de se suicider, arrêtant le clou à quelques millimètres de l’organe vital. Elle était vraiment stupide. Ce n’était ni du courage, ni de la lâcheté. Une profonde lassitude. Mais Pijn espérait qu’elle s’y habituerait. Il ferait d’elle son pantin. Et ça serait la meilleure voie qui lui resterait. Megan serait son nouveau serviteur. Et il allait sortir des petits tours rapidement pour que son armée s’agrandisse encore plus. Il répondit enfin à la fille estomaquée d’avoir manqué son coup :


« Pas adieu, Megan, tu es vraiment une petite fille optimiste. L’optimisme est un mot à bannir dorénavant de ton vocabulaire, ce même mot que tu effaceras des yeux de tes victimes. Je ne peux pas dire que je sois content que tu aies prouvé que tu pouvais rester au Royaume, mais je suis impatient que tu te montres enfin à la hauteur de ce qui t’entoure. »


D’un mouvement de doigt, il fit sortir le dernier clou de la poitrine de Megan, ce qui fit jaillir une très mince colonne de sang qui se résorba aussi vite. Puis de son autre main, il contrôla les différents clous qui sortirent un à un de Megan, et deux vinrent se planter dans la paume de sa main et l’épinglèrent au mur à quinze mètres du sol. Pijn se leva de son siège après avoir crucifié sa Voyageuse. Il la regarda et annonça d’une voix neutre :


« Considère que tu as réussi et que je ne te torturerai pas pendant des nuits et des nuits avant de te donner la mort. Je t’offre dix jours de liberté car je ne suis pas un ingrat. Tu sais de quoi tu ne dois pas parler, évidemment, une fois sortie dehors. »
Il laissa un petit silence. « Si tu réussis à te détacher des clous, tu es libre de la nuit. Pour qu’ils te rappellent à l’ordre, ils t’enverront toutes les minutes une douleur de plus en plus aiguë, qui pourraient te laisser aux limites de la mort par la simple souffrance qu’ils procurent. » Il faillit s’en aller mais il lui resta une dernière chose à dire : « Ah oui, tu pourrais être tentée de fuir Dreamland en te suicidant, dès que tu en auras le pouvoir. Mais la personne à qui tu as parlé sera morte à son tour. Et si tes parents, tes amis venaient en rêve à se trouver au mauvais endroit devant moi... ils paieront à ta place. »

Il ne lui dit pas que dans sa tentative de fuite à cette dernière épreuve, elle avait beaucoup de chances de laisser ses mains dans le processus, voire des bras, et il était inutile de parler de la chute de quinze mètres qui allaient récompenser la Voyageuse de sa mutilation. Pijn sortit alors de la salle, mais ce fut Mickaël qui resta. Il avait commencé à manger son joint et à la fumer. Une fumée de couleur criarde sortait à l’autre bout tandis qu’il contemplait la Voyageuse. Sa voix restait insupportablement tranquille.


« T’es vraiment conne, tu sais. Pijn est connu pour être un des Seigneurs Cauchemars les plus salauds envers ses Voyageurs, et tu divulgues son plan secret... Mais, sinon, tu tiens le coup là-haut ? »
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MessageSujet: Re: Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo] EmptySam 15 Déc 2012 - 4:52
Ultime épreuve
Pas de crèche pour Noël, mais une crucifixion cette année

Agonisante sur le sol, le souffle court et calme. La brune gémissait à peine de douleur. Des larmes coulaient sur ses jouent alors que ses yeux se balançaient ridiculement dans leurs orbites. La bouche entre ouverte, de la bave et du sang coulait sur son menton. La douleur à la poitrine était moindre, elle ne souffrait pas tant que ça: c'était-elle si loupée que ça? Ou justement, elle avait réussit et ce calme, cette absence de souffrance était la récompense de son geste? Le duc l'observait avec intérêt et surtout en affichant un grand sourire. Les yeux verts émeraude exorbité, un sourire amusé et sadique, il ne semblait pas énervé mais plutôt satisfait voir même content. Mais il était difficile de lire les émotions de Pijn: ses traits noirs sous ses yeux, ses marques donnant l'impression à des larmes n'aidaient pas vraiment. Il prit alors la parole, sa voix déchira le silence présent dans la pièce et étrangement: l'algophobe fut parcourut de frissons.

Il disait que ce n'était pas encore les adieux et qu'elle était trop optimiste. Justement, il lui conseillait de rayer ce mot de son dictionnaire: elle ne devait pas l'être et ses futures victimes devront également oublier l'existence même de ce mot. Le seigneur de la torture disait qu'elle n'avait pas réellement prouvé qu'elle pouvait rester ici mais qu'il était tout de même impatient de voir qu'elle se montre enfin à la hauteur. Donc: tout ceci n'était pas encore terminé et elle devrait encore endurer des souffrances, encore et encore. Elle soupira et voulu parler afin de l'envoyer promener mais aucun son ne sortit de sa gorge ensanglantée. Elle toussa et cracha simplement du sang. Elle voulu rouler sur le coté et chercher une position plus confortable: un abri quelconque en attendant le réveil. Mais elle n'eut pas le plaisir de bouger: le clou dans sa poitrine en sortit tout seul, faisant au passage gicler un peu de sang et lui arrachant une plainte. Elle sentit alors le clou dans sa gorge bouger et sortir lentement. Le gout de l'acier et la pointe qui lui titillait la langue s'enlevaient et elle pouvait sentir un flot de liquide vermeil s'engouffrer dans le trou pour ressortir de sa gorge. Elle toussa et faillit s'étouffer mais déjà une autre douleur lui crispa le corps quand le clou dans son coude sortit rapidement, libérant son articulation. Celui de son doigt en fit autant. Elle crut un instant que Pijn lui offrait quelques minutes de répit: pauvre idiote, il venait de lui dire que l'optimiste était à bannir de son vocabulaire. L'espoir en faisant surement partie et il l'avait sous entendu.

Le temps de tout comprendre, que son cerveau assimile la douleur et les informations: Megan était accrochée au mur et hurlait. Un clou dans chaque paume de mains, traversant la chaire et s'enfonçant dans le mur pour la maintenir dans la position. Crucifiée comme un homme qui parlait surement trop et disait être le fils de Dieu. Sa position était similaire, sauf qu'elle était dans un rêve enfin un cauchemar que c’était peut-être réel, voir trop, malheureusement. Elle pensa ainsi à ce grand prophète, connu mondialement, la rock star de l'époque qui avait été crucifié. Allait-elle avoir le même destin que lui? Mourir sur la croix et ressusciter pour aider encore son prochain? Sauf que pour elle: aucune croix, elle était empalée comme une merde contre un mur. Et sa résurrection serait surtout utile à faire souffrir et torturer son prochain. Elle soupira et se retint d'éclater de rire en pensant qu'elle n'aurait pas la chance d'avoir un livre relatant sa vie, surtout qu'il ni aurait rien d'intéressant à écrire. Mais ça serait différent de l’histoire de Jésus c’est sure: Tendre la joue après une première claque ? Megan était maso, mais sûrement pas mormone !

Le seigneur de la douleur s'était levé de son trône, il la regardait suspendue à une bonne quinzaine de mètres du sol: ce que la brune n'avait pas encore remarqué. Pijn expliqua alors qu'il ne la torturerait pas pendant des nuits et surtout: qu'il ne la tuerait pas. Il lui offrait même dix jours de liberté. A l'évocation de ses nuits de liberté, elle sentit son épaule s'enflammer comme si on venait de lui appliquer un objet en acier brulant, comme chauffer à blanc. Elle se sentit marquée telle une bête, souillée et traitée comme un objet. Les yeux mi-clos, les lèvres et les dents serrées, elle tenta de n'émettre aucun bruit. Pourquoi? Peut-être pour montrer qu'elle était suffisamment forte pour endurer ça. Mais quelques minutes plus tôt, n'avait-elle pas tenté de mettre fin à ses nuits? Changement radical de façon de penser dirait-on. Ou alors, elle ne voulait pas se plaindre pour éviter qu'il prenne gout à ses hurlements et qu'il change d'avis: ce qui était surement le plus plausible.

Pijn enchaina alors en disant que si elle parvenait à s'extirper des clous, elle était libre de partir et qu'elle serait même tranquille pour le reste de la nuit: enfin une bonne nouvelle ironisa-t-elle. Mais le duc passa enfin à l'explication qui devait le plus lui tenir à cœur: toutes les minutes, les clous enverraient une vive douleur à la voyageuse et si elle ne faisait rien, elle sombrerait à la limite entre la vie et la mort. Vue son état: dans une minute ou deux elle s'évanouirait et la minute suivante elle trépasserait... Se laisser mourir accrochée à ce mur? L’idée n’était pas si mal et elle ferait une belle décoration pour Pijn. Elle l'imaginait bien montrer ça à ses futures recrues: "Voici ce qui est arrivé à la dernière qui a voulu faire son intéressante. S'il y a des volontaires pour voir ce qu'elle a enduré, mettez vous en rang ici. La séance commence dans quelques instants." Elle afficha un sourire: limite, il serait amusant en guide touristique au milieu de son propre temple!

Megan remarqua alors que Pijn allait partir mais qu'il se ravisa: apparemment, il avait encore quelque chose à dire. Donc, si jamais elle tentait de se suicider et qu'elle y parvenait, il lui promettait de retrouver le voyageur avec qui elle avait parlé et qu'il tuerait Clem. Elle avala difficilement sa salive: il ne bluffait pas. Il conclut en disant qu'il s'occuperait aussi de ses amis, de sa famille si jamais ils osaient arriver ici par hasard. Le coup du "par hasard" sonnait faux, étrangement, elle se doutait qu'il arriverait facilement à les avoir dans son temple. Imaginer qu'il torture sa mère ou son beau-père: aucun souci. Mais qu'il touche à son père ou son frère ainsi que sa tante... Elle lui lança un regard noir. Pijn voulait qu'elle vive et qu'elle lui serve d'arme et bien il venait de trouver le carburant à sa motivation: elle était prête à endurer milles morts pour protéger le peu de famille qu'elle aimait et aussi Clem. Ce voyageur n'était pas si intime avec elle, mais elle l'appréciait énormément, Meg' lui avait déjà refilé plusieurs embrouilles alors inutile de lui foutre un seigneur cauchemar aux basques.

Le duc se retourna et se dirigea vers le couloir pour sortir de la salle: laissant sa petite voyageuse livrée à elle même. Elle voulu bouger et arracher ses mains du mur. A peine tira-t-elle sur ses bras que la douleur lui déchira les mains: elle crut que ses doigts et ses tendons venaient d'exploser et d'être broyés. Imaginez un instant ce que vous ressentez quand vous vous coincez un doigt dans une porte: ben là c'est pareil sauf que ça serait tous les doigts et surtout que vous vous acharnez à fermer puis rouvrir et refermer la porte dessus. Elle cessa de forcer et se laissa aller: son corps glissa un peu vers le bas et son propre poids tirait sur les clous enfoncés dans sa chaire. Inutile de forcer, la gravité ferait le travail pour elle... C'est alors qu'elle sentit une odeur de fumette, elle releva la tête: telle une camée en manque, elle huma l'air à la recherche de cette intéressante odeur. Elle réalisa que Mickaël était encore là: fumant un cône pour changer. L'invocateur prit alors la parole, il parlait d'un calme, détendu et totalement détaché de la scène ce qui était frustrant et agaçant. Il lui disait qu'elle était conne. Conne d'avoir raconté les plans de Pijn et de Maze alors que le duc de la seconde heure était réputé pour être surement le plus salaud des seigneurs avec ses voyageurs. Sur ce point, Megan voulait émettre une objection: le seigneur des lieux, le maitre de l'obscurité était pire que lui. Après tout, il paraissait que le big boss de ce royaume ne supportait pas et éradiquait tous les voyageurs qui osaient se trouver ou naitre sur ses terres. Seul ce type: Mickaël, était l'exception qui confirme la règle. Il lui demanda si elle tenait le coup là haut...

Là haut? Elle ne comprit pas ce qu'il voulait dire. Megan allait lui demander pourquoi il disait ça et c'est alors qu'elle vit pourquoi. C'était comme si le brouillard dans sa tête venait de se dissiper: elle se voyait à plus de dix mètres de hauteur du sol! Elle allait pousser un juron mais elle n'en eut pas le temps. Une douleur explosa de ses mains, lui déchirant les doigts jusque dans les ongles et la douleur continua son chemin à travers tout le long de ses bras. Elle hurla et s'étouffa avec sa salive et son sang. Une minute donc... Elle devait se décider et bouger! Elle répondrait à Mickaël plus tard, ce n’était pas comme si elle pouvait prendre le temps de trouver une réplique cinglante!

De son coté le seigneur cauchemar de la douleur, déambulait dans le couloir. Il marchait d’un pas conquérant et affichait un sourire triomphal. Surement pensait-il à sa divertissante voyageuse ou alors il songeait à autre chose, quelque chose de bien plus grand, de bien plus important. La conquête de l’obscurité! Il voulait faire un rassemblement, obliger tous les voyageurs hantés par la douleur à revenir ici dans son temple. Il voulait voir combien de fidèles il avait: ceux qu’il avait déjà apprivoisé mais aussi tous les autres. Il savait que Megan en avait rencontré un: peut-être le savait-elle, peut-être qu’elle l’ignorait. Mais Pijn n’avait pas jugé nécessaire de lui dire qu’il le savait, il pourrait se servir d’elle ou d’un autre voyageur pour attirer sa proie. Une de ses créatures était morte hors du royaume: surement vaincu par un voyageur ou alors avait-il créé involontairement un voyageur. Il voulait également enquêté sur ça, mais plus tard. Pour l’instant, il voulait voir sa nouvelle recrue: il estimait qu’elle devait avoir un certain potentiel. Sa peur était liée à la souffrance des autres, elle ne supportait pas de voir quelqu’un souffrir. Peut-être sera-t-elle comme Megan: l’une des très rares voyageurs à contrôler la douleur, à vivre avec et à s’en vêtir pour la répandre sur le monde. Il arriva devant une porte en bois pourris par l’humidité et les années. Il posa sa main blanchâtre sur l’anneau de fer et tira pour l’ouvrir…

La brune hurla de nouveau: la douleur irradiait tout son corps elle pensait mourir d’un instant à l’autre. Et comme elle était apparut: la souffrance cessa. Si Megan n’aurait pas sut que chaque minute elle recevait ce supplice, elle aurait probablement perdu le fil du temps mais là, elle le savait: quatre minutes. Seulement quatre putains de minutes! A ce rythme, attendre qu’elle se réveille était encore pire que de mourir ou de devoir se faire frapper par son double. Même se mutiler soit même était plus agréable. Dans l’incapacité de bouger et de parler: le temps semblait comme figé… Un bruit de raclement de gorge, elle cracha alors une bonne quantité de sang puis toussa. La respiration saccadée, elle lança un regard à Mickaël.

"Tu voudrais pas me détacher? On dira que j’ai réussi à me défaire toute seule. Et bon, Pijn ne t’en voudra pas… Sa voix était rauque comme cassé, cela faisait froid dans le dos.
-Désolé gamine, mais je ne peux pas faire ça. J’ai promis à ton duc de l’aider. Il tira une longue taf dans son pet. Je lui devais un truc et il a voulu que je m’acquitte de ma dette ainsi. Il a sacrifié sa chance de me considérer comme un allié fidèle dans sa guerre pour s’assurer que tu comprennes une leçon. Tu devrais t’estimer heureuse… S’il a fait ça, c’est qu’il a une bonne estime de toi.
-Ou qu’il pense simplement que je peux encore me rendre utile.
-Ouais. Mais plus utile que moi dans un combat à mort contre le seigneur des lieux? J’crois pas.
- Dis-moi… Elle avala difficilement sa salive, qui sortit en partie par le trou de sa gorge. Pourquoi tu lui es redevable?
-C’est une longue histoire…
-J’ai comme tu peux le remarquer : tout mon temps.
-Ou pas…"

A peine l’invocateur eut-il finit sa phrase qu’une autre vague de souffrance traversa le corps de la jeune femme. Elle allait devenir folle! Son visage n’avait plus rien de sexy, de joli: c’était un masque de douleur crispé dans une pose singulièrement laide. La torture cessa, elle en profita pour lâcher plusieurs jurons et maudire un peu plus Pijn pour son sadisme. Elle hurla alors à s’en déchirer la gorge et les cordes vocales: un cri qui aurait fait frissonner les plus gros durs, oui même ceux en cuir avec une grosse barbe et les cheveux longs qu’on appel: les bikers. Les muscles de ses bras se crispèrent dans un ultime effort: s’extirper du mur quitte à s’arracher les mains. Incapable d’user de son pouvoir elle jouait sur la souffrance qui la dévastait, en hurlant: extériorisant comme elle pouvait.

Le cri de la voyageuse était excitant et terriblement enivrant. Pijn en tremblait de plaisir. Et juste pour l’entendre une fois encore, il posa ses doigts sur la peau laiteuse et douce de la jeune femme pour lui arracher un autre hurlement. La voyageuse tomba au sol en pleurant et elle rampa comme elle pouvait pour mettre le plus de distance entre elle et le duc. Le seigneur la regarda faire, se délectant de la scène. Il passa ses doigts, longs et griffus à ses lèvres et lécha le sang sur ses ongles. Cette voyageuse ne semblait pas pouvoir diminuer sa douleur: elle n’était donc pas indolore ni même comme Megan. Dommage… Mais il trouverait bien qu’elle était son pouvoir. C’était primordial pour savoir l’utilité de la fille. Il s’accroupit devant elle et lui sourit. Un sourire gentil, même ses yeux semblaient être chaleureux: une expression jusqu’à présent jamais vue ou imaginé sur son visage démoniaque. Et oui, contrairement à ce que vous pensez: ça lui va bien et il parait ainsi très beau. On peut être sadique, psychopathe, machiavélique et beau! On ne voit pas que ça dans les jeux vidéos vous croyez quoi ? Que tout ceci est sortit d’un manga ou d’un film ?

"Désolé pour ce que tu viens de subir… Je me nomme Pijn, cela veut dire : douleur. A ce mot, sa voix tressaillit d’excitation. Je ne te veux aucun mal, enfin pas dans l’immédiat en tout cas. Tout ceci doit te paraitre bien étrange et j’aimerai, si tu veux bien m’accorder cette faveur évidemment. T’expliquer où tu es et ce qu’il se passe ici. Alors dis-moi: acceptes-tu mon aide?"

Espérait-il vraiment qu’elle puisse le croire ? Enfin, ce n’est pas comme si c’était un bon menteur ou un excellent comédien quoi! Mais bon, il semblait aimer l’idée de lui faire croire qu’elle pouvait choisir, qu’elle avait encore le droit de croire qu’elle avait un libre arbitre, qu’elle pouvait encore avoir de l’espoir. Bientôt, elle comprendrait que non, mais d’ici là, il devait préparer le moule dans lequel il la placerait.

Megan respirait fort et sa voix était parfois coupée momentanément alors qu’elle se forçait à hurler : crachant pas mal de sang à cause de l’état pitoyable dans lequel elle avait mit sa gorge. Même quand les clous lui envoyaient l’information qu’une minute venait encore de passer, elle continuait d’hurler. Elle tirait de toutes ses forces pour tenter de libérer ses mains. Déjà premier handicape: son bras droit ne réagissait pas bien du tout. En même temps, elle avait bousillé son articulation et c’était à se demander comment son avant-bras tenait au reste. Elle cessa alors de tirer sur ses mains qui pissaient le sang. Elle tenta de reprendre son souffle alors que l’odeur de la weed lui montait aux narines. L’algophobe avait envie que Mickaël parte, s’il ne l’aidait pas, il n’avait pas besoin de rester en tant que spectateur! Mais d’un autre coté, savoir qu’elle n’était pas seule lui faisait du bien… Elle le vit alors sortir sa pièce de monnaie et jouer avec. Premier lancé: la pièce disparut alors qu’elle montait encore. Second lancé: elle disparut juste avant de toucher sa main. Il soupira puis se concentra sur son pet. Son regard croisa un instant celui de Megan. Elle crut y lire de la pitié mais venant de lui, c’était aussi probable que d’en voir dans les yeux de Pijn.

"Donc… Je suis à Dreamland ? Et ici, c’est le royaume obscur ?
-Oui.
-Et vous êtes le duc de la seconde heure… Seigneur de la douleur ?
-Oui.
-J’ai vaincu ma peur durant ce cauchemar étrange et vous dites que ça fait de moi une voyageuse ?
-Oui.
-Mais… Vous avez dit que… Les voyageurs ont un pouvoir lié à leur peur. Mais je n’ai rien de tout ça…
-Bien sur que si ! Il faut juste trouver ce que c’est! C’est justement ce que j’aime avec mon pouvoir! Avec ma source de puissance qu’est la douleur! Elle peut être subtile, discrète ou encore violente. Et chacun possède une manière bien différente de l’appréhender et de la définir! Je pense, sans fausse modestie, que les algophobes sont ceux qui disposent de pouvoirs les plus variés et compliqués de tout ce monde !
-Mais… Quel serait mon pouvoir alors ?
-Tu sais que tu es agaçante à poser tant de questions? Viens! J’ai une idée!"

Encore un effort, un tout petit effort! Megan sentait qu’elle arrivait enfin à bouger sa main gauche! Venir petit à petit, minimiser les dégâts si possibl. Mais une autre vague de douleur la submergea. Surprise, elle se crispa et tira d’un coup sur son bras: sa chaire de déchira, elle sentit les articulations et les tendons se briser comme du verre. Elle partit alors en avant: libre! Enfin un bras de libre! Mais son mouvement fut vite stoppé: elle comprit alors l’erreur de n’avoir pu libérer qu’une seule main. Elle tomba alors rapidement mais sa chute se figea aussi brusquement qu’elle avait commencé. Quelque chose craqua, un son atroce qui résonna dans la salle même Mickaêl détourna le regard car ce qu’il vit en plus de ce qu’il avait entendu semblait le révulser. Depuis toute petite, comprenez que Megan a déjà hurlé suite à des blessures et des douleurs, un nombre incroyable de fois mais jamais jusqu’à maintenant, elle n’avait poussé un tel cri. Le son se perdit dans sa gorge: le douleur était tellement grande qu’elle ne pouvait plus respirer, hurler et encore moins penser. Elle était suspendue par une main. Main qui tenait car un clou était enfoncé dedans et surtout: cette main était reliée à un bras dont l’articulation était déjà bien amochée… Là, avec la chute, son coude s’était retourné et l’os sortait de la chaire. L’avant-bras tenait encore au reste juste par un petit morceau de peau, quelques tendons et nerfs incorruptibles qui avaient décidé qui céder maintenant serait une hérésie.

Un bras similaire à un tas de viande, quoique moins appétissant mais tout aussi sanguinolent. La jeune femme crut qu’elle allait s’évanouir, jamais elle n’avait eut si mal de sa vie et la vision de son bras et du vide ne faisait qu’amplifier sa douleur et son angoisse. La panique avait prit le dessus et cette fois elle voulait vivre! Elle voulait s’en sortir vivante, elle voulait revoir Clem, elle voulait revoir Ed mais aussi Lithium et Alex! Même cet idiot et exaspérant Alan. Elle ne voulait pas que tout s’achève ainsi qu’elle clamse comme ça: retenue par un ou deux tendons en train de se balancer dans le vide.

"Bordel! Aide-moi! Tu ne vois pas que je ne peux rien faire! Si tu as une once d’humanité alors bouges! Aide-moi putain!!"

Mais Mickaël resta sourd à son appel à l’aide, il avait détourné le regard, à croire que s’il osait la regarder, il allait rendre son diner. Megan chialait comme jamais, elle était terrorisée et ne savait plus quoi faire. Même son pire cauchemar semblait être un passage avec les bisounours comparé à ça! Une idée folle et complètement téméraire fit alors irruption: une idée qui montait timidement en elle et qui prenait de plus en plus de place. Elle pouvait s’en sortir, elle devait s’en sortir. Vue l’état de son bras et de sa main: l’un ou l’autre allait céder à un moment ou un autre. Le truc, c’était d’accélérer un peu pour ne pas rester comme ça avant qu’elle perde connaissance. Elle lança alors ses jambes d’un coté puis de l’autre, rapidement, elle imprima à son corps un mouvement de balancier.

Finir crucifié aurait été plus glorieux que comme ça… Au moins, elle expérimentait énormément de choses en une seule nuit. Bon, c’était surtout basé sur comment souffrir ou faire souffrir quelqu’un, mais après tout, ça pouvait servir. Donc, après la Bible, le Coran, le Kama Sutra et - un autre culte encore plus célèbre - le SM pour les nuls, Megan serait-elle la nouvelle vedette d'un best-seller mondial? Pour ça, il faudrait encore qu’elle s’en sorte ce qui n’était pas chose facile! Son corps se balançait de plus en plus, elle sentait comme sa chaire grincer telle une vieille balançoire rouillée. Le bruit était atroce, écœurant et donnait envie de vomir. Elle sentit alors sa main se déchirer et qu’elle descendait un peu: encouragée, elle se balança plus fort. Sa main se déchira un peu plus: contente mais surprise elle crispa sa main sans le vouloir et stoppa la descente. Le choc fut tel que la secousse se répartit dans son bras et d’un coup, celui-ci céda pour de bon. Une gerbe de sang fila vers le sol et l’algophobe semblait décidée à faire la course avec. Le but étant de savoir qui toucherait le sol en premier.

Personnellement, je ne sais pas qui a gagné, mais je peux vous dire sans problème qui a le plus souffert de l’atterrissage. La brune percuta le sol: se brisant le genou, sa jambe se plia et elle s’écrasa tête la première contre le pavé froid de l’amphithéâtre de la douleur. Dans une vidéo de faceplan qu’on trouve sur le net, cette chute serait dans les best-of et encore elle serait surement en top des listes. Peut-être pas de livre mondialement connu, mais au moins une vidéo qui pourrait faire le buzz... Pour un début c'était déjà pas si mal non?

Le crâne fissuré, son sang se répandait encore sur le sol. Elle avait perdu facilement cinq fois plus de sang en une nuit qu’un corps humain peut en accueillir mais étrangement : elle vivait encore. Les joies du monde onirique, surement. Son état était cependant pitoyable: elle respirait à peine et ne semblait même pas capable de bouger ou de respirer. Elle était dans une sorte de traumatisme avant décès.

Mickaël avança alors vers elle, il ignorait ce qu’il devait faire et surtout comment faire. Ses pouvoirs ne lui permettaient pas de ressusciter des gens ni même de les soigner. Il jeta son joins et se baissa sur Megan pour vérifier son état. Pas besoin d’être docteur pour comprendre qu’il avait besoin d’une montre afin de sortir le très célèbre: heure du décès à X heure et X minutes. Il entendit alors un bruit et releva les yeux: Pijn était de retour, il fixa la scène avec un grand sourire. Il était accompagné d’une fille, celle devenue voyageuse durant la torture de Megan. Celle qui était voyageuse grâce à Megan pour être exact. Le duc fixa la nouvelle recrue, il rayonnait de jubilation.

"Elle souffre tu vois? Penses-tu avoir une quelconque utilité pour elle? Vue son état, dans quelques secondes elle va mourir après avoir souffert comme jamais tu ne pourrais imaginer qu’il est possible d’autant souffrir. Alors? Ne peux-tu rien faire?"

Les yeux larmoyants, la nouvelle posa son regard sur une Megan au trois quart morte. Car là dire à moitié serait mentir et on aurait même pu dire au cinq sixième morte ou mieux encore. La jeune femme semblait paniquer: il y avait tant de sang! Elle remarqua le moignon de Megan: il lui manquait tout l’avant-bras. Sans oublier son crâne! L’os sortait de son front, son nez était brisé et elle avait aussi un trou béant dans la gorge! Cette vision coupa la respiration de la jeune femme qui faillit s’écrouler de peur. Finalement, Pijn avait tort: elle semblait parfaitement imaginer ce que la brune avait ressentit! La jeune voyageuse sanglota alors et se mit à dire qu’elle ne voulait pas voir souffrir les gens. La plainte résonna dans le crâne de Megan, même là où elle était: et elle était très loin, elle pu l’entendre. Son corps remua à peine et du sang gicla comme si c’était un bout de viande ou un vieil effet macabre d’un film d’horreur de seconde zone. C’est alors qu’une bulle violette entoura le corps de la mourante. En quelques secondes, son corps disparut à l’intérieur de la bulle.

"Ah enfin !! Tu auras mis le temps mais on aura réussit à faire quelque chose de toi !!"

Pijn semblait bien s’amuser de tout ça et il sautillait presque de joie en voyant qu’il avait bien parié sur le pouvoir de la nouvelle. Il se tourna vers elle, laissant Megan dans sa bulle. Et non, ce n’était pas au sens figuré. Il fixa la jeune femme et passa son index sur ses lèvres, il cherchait à délimiter les pouvoirs de cette fille.

"Penses-tu pouvoir en invoquer une autre?
-De quoi?
-Invoquer une autre bulle!
-Je… Je ne sais pas. J’ai juste voulu la sauver et faire qu’elle ne souffre plus!
-Parfait! Maintenant, je veux que tu te concentres pour invoquer une autre bulle. Mais cette fois, je veux que tu la charge d’une envie de faire souffrir quelqu’un. Pour cet exercice… Il lança un regard à l’homme torse nu. Mickey, tu te prêteras bien au jeu ?
-J’ai pas signé pour ça !
-Parfait ! Donc tu le vises et je veux qu’il souffre! Ne le quitte pas des yeux!"

La jeune algophobe acquiesça et fixa donc Mickaël. Elle avait déjà comprit qu’elle ne devait pas irriter ou contredire le duc de la douleur si elle ne voulait pas passer un sale quart d’heure. Elle se concentra donc et ne quitta pas l’invocateur d’ombres des yeux. Mais rien, il ne se passait rien: aucune bulle étrange n’apparut. En revanche, celle contenant Megan explosa et la brune en sortit rapidement, se jetant sur Pijn avec l’agilité d’un félin. Un objet blanc et rouge siffla dans l’air et fut stoppé net par la main du seigneur. Il souriait toujours et semblait même content de l’initiative totalement débile et téméraire de son jouet. Megan était debout: couverte de tâches de sang séché. Une vilaine cicatrice sur le front mais surtout: un bras squelettique à peine couvert de muscles et de tendons. On avait apparemment oublié qu’il devait y avoir de la peau ou peut-être que les soins ne pouvaient faire mieux pour l'instant.

"Megan! Heureux de voir que tu vas bien!
-Dommage… J’espérais au moins t’avoir par surprise…
-Enfin c’est comme ça que tu me remercies de t’avoir apporté une infirmière et de t’accorder dix nuits de liberté?
-Tu as dis j’étais tranquille si je me détachais du mur, j’ai réussi. Donc j’ai le droit de t’attaquer sans que tu répliques vue tu as dis que justement: j’étais tranquille!
-Certes, mais n’exagères pas. Je veux bien que tu tente de m’affronter pour tester ton niveau et prouver ta valeur, c’est même amusant. Mais… S’il te plaît… Nous ne sommes pas du même niveau."

Il repoussa alors la canne d’un geste nonchalant et pensa que cela suffirait à éjecter Megan plus loin. Elle avait réussit son épreuve, et il avait bien dit qu’il ne la torturerait pas si elle y parvenait. Donc oui, elle pouvait tenter de l’affronter, mais c’était ridicule! Il réalisa alors un truc: une sorte de filament blanc était collé à sa main. Il suivit le fil des yeux et vit qu’il était relié à la canne à sucre. Elle voulait vraiment jouer alors? Il tira sur son bras; attirant Megan et la canne d’un coup vers lui. Son autre main percuta d’une gifle le visage de la brune qui fit un soleil et s’écroula sur le sol. Mickaël soupira et secoua la tête: elle ne comprenait donc jamais?

"Pauvre conne…
-Mais non Mickey! Sur ce qu’elle vient de faire je ne la punirai pas. J’estime que ce geste montre sa détermination à vivre. Et quelle commence enfin à comprendre: faire souffrir les autres et d’avantage encore avec ceux qui nous font souffrir. Il se pencha sur Megan. Retiens bien ça! Je veux que tu garde ce regard! Je veux que tu garde cette envie de souffrance, cette envie de meurtre et cet excès de fureur! Utilise tout ça et fais souffrir les gens de ce monde! Si tu parviens à le faire correctement, je te promets de ne plus te torturer et que ton sceau ne servira que à t’amener ici si j’ai besoin de toi pour une chose importante !"

Megan allait répliquer mais elle sentit quelque chose d’étrange en elle. Elle fit un sourire à Pijn. D’accord, elle ferait ce qu’il dit: elle ferait souffrir le plus de personnes possible. Elle deviendrait plus forte que le seigneur de la douleur et elle parviendrait enfin à le détruire lui. Elle explosa alors dans un nuage de fumée. Le duc releva la tête passa une main devant son visage et toussota.

"Je déteste quand ils font ça.
-Merde c’est déjà le matin…
-Et alors? Tu vas prendre un petit déjeuner et tu reviens après non?
-Oui oui… Et… Elle?
-La nouvelle? Je vais voir ce que vaut son pouvoir et l’entrainer un peu. Je veux qu’elle puisse correctement utiliser son pouvoir avant qu’elle goutte à la liberté. Si je ne me trompe pas, son pouvoir lui permet d’invoquer des bulles de douleur ou d’anesthésiant. Elle a aussi soigné en grande partie Megan. Son pouvoir est intéressant, elle me servira justement à museler la brune qui risque de devenir incontrôlable… Une nuit ou l’autre…
-Comme tu veux…"

Mickaël leva la main et partit en direction du couloir, il en avait soupé des tortures et voulait terminer sa nuit au calme. Pijn se tourna vers son nouveau jouet et lui fit un sourire, lui promettant qu’il la rendrait forte et qu’il ne la ferait pas souffrir si elle acceptait de faire ce qu’il disait. La jeune femme acquiesça, elle semblait pas mal paumé, en même temps, vous faisiez quelle gueule la nuit où vous êtes devenu voyageur?

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Amuses moi si tu veux survivre... [Quête solo]

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