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Matthieu Furt Vs Lucien Sandman

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Lou Evenstein
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MessageSujet: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMer 14 Sep 2011 - 12:57
Un pas. Je n’ai besoin de rien de plus que ça pour que soudainement, tout le monde se mette a me hurler dessus dans l’arène. C’est comme si j’étais la proie de l’enceinte elle-même. Restant là peut être 5 secondes à me demander ce que j’étais censé faire dans ce genre de situation, ou encore si tel cas s’était déjà produit auparavant. Un simple regard en arrière, scrutant rapidement les coulisses, me permets alors de trouver les réponses a mes questions, et toutes convergeaient d’elles même vers un seul individu.

Ed…

Décidément, je commençais à détester les blonds plus que les petits vieux ou encore que l’autre phoque miniature. Je savais, la première fois que je l’ai rencontré, que j’aurais du lui casser les dents directement plutôt que de chercher à engager la conversation. Ca m’avais servit rien de me dire que peut être que ce gars était gentil ou du moins pas trop con au fond. Tous ce qu’il m’avait apporté jusque là, c’était encore plus de beigne et de merde que je n’arrivais à m’en attirer tout seul avant. Je voyais là alors une règle universelle qu’il faudrait que je mette très vite en place dans les jours a venir. Ne jamais faire confiance au blond ! M’enfin bon, c’était bien beau tout ça mais j’avais pour l’heure d’autres chat à fouetter, et non seulement s’en était des gros, mais en plus y en avait beaucoup.
Quittant la terre sèche de la lice pour les dalles de marbres des coulisses, je m’apprête à grimper ses longs escalier en direction des tribunes quant une idée s’empare de moi. Pesant rapidement le pour et le contre, me faut pas bien longtemps pour comprendre que c’était décidément la meilleure des solutions. Non seulement grâce a ça je ferais chier un peu tout le monde, mais en plus, ça me permettrais de punir un minimum de personne a titre d’exemple. Ouais, ça allait le faire. Cherchant rapidement un couloir relativement peu emprunté, je ne tarde pas à me trouver en face d’un escalier que j’avais encore jamais vu auparavant, ça devrait faire l’affaire. Posant par conséquent mon derrière sur les premières marche, je me place alors en travers de celui-ci, bras derrière la tête et le corps adossé au mur, pour fermer les yeux doucement, un sourire narquois sur les lèvres. 7 minutes devraient amplement suffire je pense a ce que les spectateurs ferment vraiment leurs gueules a l’avenir tant l’impatience et l’envie leurs tirailleras les tripes. De même que ce sera juste le temps nécessaires pour que l’organisation complète de la journée soit chamboulé, que les surveillants et autres employés réalisent que je suis plus là, ainsi que celui qu’il leurs faudra pour me mettre la main dessus.
Comme quoi, ce n’était pas un art de savoir faire chier les gens, mais bel et bien un don. On l’avait ou on ne l’avait pas. Si on commençait a se creuser trop les méninges, c’est que c’était foutu. C’était le genre de truc qui devait venir dessuite a l’esprit, tel une illumination, et si on y parvenait pas, bah c’est que le plan qu’on était entrain d’élaborer était alors tout simplement foireux.

Lentement, les minutes s’écoulaient tandis que l’incompréhension s’emparait du stade de même qu’une agitation difficilement contenable aussi surement que les mouches pouvaient l’être quand leur vache favorite s’apprêtait à couler un bronze. Me décidant enfin de bouger, mon corps lui-même bientôt titillé par l’impatience d’agir, je dirige alors a nouveaux mes pas en direction du stade pour enfin commencer ce match. Me perdant au passage quelques minutes dans ce dédales de couloir, j’ai pas le temps de me dire « Merde, j’suis trop con » que la lumière du jour viens me sortir de ce pétrin. Foulant le sol de l’arène, je m’arrête à quelques 10 pas de l’entrée pour constater avec plaisir qu’ils ont tous bien retenu la leçon. Enfin tous sauf un évidemment... Faut toujours qu’il y ai un mouton noir dans le lot, incapable de comprendre quand il faut savoir se ranger gentiment dans le rang sans faire de vague. Cherchant du regard le coupable, je suis même pas surpris de voir que lui aussi est blond. Long silence dans l’assemblée, je vois quelques regards noirs foudroyer le dit perturbateur et 3 secondes plus tard, c’est un corps hurlant qui se retrouve jeté dans l’arène juste devant mes pieds. Se relevant péniblement, son visage se décompose aussi rapidement qu’un sucre dans l’eau quand il comprend enfin ce qu’il va prendre. Tout souriant, je lui susurre un petit
« Plouf Plouf » et c’est deux baffes qui mordent a même ses joues. Un coup de pied au cul plus tard, je le vois courir en direction de la sortie, le froc complètement mouillé par la peur, chialant comme il avait surement jamais chialé sous les moqueries et autres railleries du public lui jetant des trucs a la gueules.

Ca, c’est fait… Murmurais je d’une voix chantante a même le micro, ma bonne humeur a présent revenu au triple galop. J’enchaine aussitôt sur un ton qu’on utiliserait pour sermonner un enfant.
Public… vous savez que vous avez été très vilains aujourd’hui ? Vous m’avez fait beaucoup de peine tout a l’heure. Mais bon, je vous pardonne et espère profondément que ce genre d’écart ne viendra plus à se reproduire ! Je peux vous faire confiance n’est ce pas ?Quelques hochements de tête de part et d’autres des gradins me font comprendre que je peux continuer mon récit.

Bien ! Vous serez tous d’accord quant au fait que vous n’avez que trop attendu ce dernier combat, et c’est pourquoi je vous propose de le commencer sans plus attendre ! Mais avant ! Je gueule soudainement pour couper court à tout cri de victoire et autre acclamation.
Mais avant ! Pour ce qui est du cas « Free »… On va faire un petit truc. A partir de maintenant, et ceci jusqu'à ce que le tournoi soit terminé… Je ne veux entendre un seul applaudissement, un seul cri ou même un seul rire en réaction de ce qu’il dira. Dorénavant, je veux et j’exige que silence se fasse à chaque fois que vous le verrez entrer dans l’arène, et ceci jusqu'à ce qu’il en sorte ou encore que j’entre a ses cotés. Inutile de vous rappeler ce qui est arrivé au dernier bonhomme qui a eu la mauvaise idée de ne pas faire ce que je voulais. C’est bien compris ? Bref ! Ceci étant dit, j’invite à présent les deux derniers participants de cette journée a me rejoindre. A notre droite ! Germaine ! L’immonde comptable gluante ! A gauche ! Lucien Sandman… Encore un blond, comme par hasard… . Qu’on les applaudisse bien fort, et que le match commence !

Fixant les deux participants a présent au milieu du cercle de combat, je leurs rappellerait bien les règles du tournoi et tout, mais bon, c’est pas comme s’ils les avaient pas déjà assez entendu ces deux derniers jours. Me retournant par conséquent vers la sortie, je lève quand même mon majeur à l’attention de Lucien histoire de lui montrer tout mon amour de même que lui rappeler que s’il fait un pas de travers, je le démolis. D’toute façon, si Matt le dérouille pas, ce sera surement moi qui m’en occuperais, juste un caprice de plus. Puis je déguerpis sans attendre en déclarant ce dernier match des Quarts de finals ouvert.
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Lucien Sandman
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Lucien Sandman
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMer 14 Sep 2011 - 18:22
Une fois de plus, son combat était le dernier de la liste et le public avait déjà eu sa part de spectacle pour la nuit. Ceux qui s'intéressaient encore à ce nouveau déchaînement de violence ne le faisaient plus que pour les paris qu'ils avaient lancés sur les différents joueurs. De fait, revoir trois fois de suite le même film d'action était un peu lassant à la longue. Même si les protagonistes se diversifiaient, il ne fallait pas oublier que, dans l'ensemble, ils avaient assisté aux éliminatoires et donc, il connaissaient un peu ce dont les participants étaient capable. Et pour le moment, ils pouvaient d'ors et déjà conclure que des membres disparaissaient à cause d'un personnage dénommé Fino et dont nul ne comprenait précisément, ni les intentions, ni les capacités. Ainsi, certains avaient la chance de passer à la phase supérieure sans avoir à affronter qui que ce soit et d'autre devaient trimer honnêtement contre leurs adversaire pour gravir les échelons. De même, ils savaient que certains combats avaient été plus palpitants, plus sanglants et plus violent que les autres. Ils savaient aussi que certains des participants avaient gagnés leurs gallons en usant d'une politique moins volontaire que leurs adversaires, sûrement pour des raisons de flemme incommensurable. Mais les combats suivaient une règle particulière qui les rendaient tous emprunt à un suspense insoutenable : chaque défaite équivalait à une élimination pure et simple. Aussi, lorsque l'on soutenait un candidat particulier, l'on priait pour qu'il l'emporte. Si l'on voulait voir le candidat poursuivre ses exploit au niveau supérieur, il fallait donc espérait qu'il ne s'écrase pas face à son adversaire. Aussi, tous avançaient fièrement au centre de l'arène en bombant le torse et en rassurant leurs supporters sur leur victoire prochaine. La moitié d'entre eux se trompait assurément sur la question de leur victoire. Néanmoins tous y entraient en y croyant dur comme le fer.

Lucien lui-même ne dérogeait pas à cette règle. Il se croyait bel et bien le futur vainqueur de cette compétition des jeunes talents. Il était le mieux classé dans la ligue (un nouveau classement avait été publié), ce qui lui conférait un avantage certain. Néanmoins, comment ne pouvait-il pas ne pas appréhender ce combat-ci en particulier. Tout d'abord pour des raisons qui lui échappaient totalement, on lui avait recollé le même arbitre malgré ses réclamations de ne plus avoir à faire à lui. De fait, Lou Evenstein l'avait frappé sans raison la nuit dernière, après qu'il ait vaincu son adversaire; Certes, il s'était montré quelque peu sadique envers un ennemi incapable de répliquer, mais ce dernier l'avait outrageusement agacé et sa réaction sanguinaire en était donc parfaitement justifié. Quant à l'échec des réclamations, cela n'était que la preuve que ces gens de logique et d'organisation étaient eux-même incapable de respecter leurs propres préceptes et donc que la seule voie à suivre était le chaos et l'imprévisibilité. Ou alors, ce que Lucien était incapable de pouvoir accepter, il s'agissait de la preuve du sadisme des organisateurs, voire de l'arbitre lui-même. Quoi qu'il en soit, cet arbitre ne lui était pas favorable et cela lui imposait non pas de dominer le combat, mais bien entendu d'écraser complètement et totalement son adversaire. Sans le tuer bien évidemment, sous peine de disqualification. En son for intérieur, Sandman enrageait d'avoir à se limiter dans ces combats, ce qui les rendait outrageusement plus compliqués à emporter. Lui, dans son habitude, éliminait les obstacles, littéralement. Un adversaire du tournoi demeurait un obstacle comme un autre et il avait parfois envie de se foutre de ce fichu règlement et d'éliminer purement et simplement ceux qui se présentaient entre lui et la victoire. Enfin, un dernier point noircissait un peu plus son tableau de chasse, son adversaire lui-même. Inutile de préciser que ce loustique-là n'était pas du même acabit que le précédent. Rien à voir avec deux yo-yos minables. Non, celui-là était un invocateur d'un autre ordre, un invocateur de mollusque.

La plupart des gens riaient lorsqu'ils entendaient parler d'un tel phénomène. Pas Lucien, lui savait trop bien ce qu'étaient ces satanés mollusques et à quels pénibilité ils se confrontait. Lui, avait fait un exposé sur la question lorsqu'il n'avait encore que dix ans et lui se souvenait du calvaire que cela avait été d'étudier ces escargots et autres saloperies marines. Il ne se souvenait pas vraiment de tous les détails et pour ainsi dire, n'en avait aucune envie réelle. Néanmoins, la difficulté du devoir qu'on lui avait demandé lui laissait supposer les capacités atroces dont pouvait disposer l'invocateur. Pourrait-il faire revivre en lui toutes les souffrances qu'avaient été cet exposé ? Il ne l'espérait pas. Mais ce qui l'effrayait le plus, ce n'était pas exactement les mollusques qui lui causaient le plus de tort. De fait, il y avait quelque chose de plus terrible encore qui venait de l'une de ses invocations en particulier. Il tenait cette information du récit qu'on lui avait fait du dernier combat de Matthieu. Le nom du monstre était Germaine et elle était la pire horreur de tout le tournoi. D'ailleurs, même cet arbitre insolent préférait la présenter elle plutôt que de présenter son invocateur. Et cet ignominie de limace n'était pas terrible pour le pouvoir qu'elle conférait à son utilisateur mais pour tout ce qu'elle représentait réellement : la bureaucratie. Monstre que cette chose, que cette création ultime de l'ordre et de la jurisprudence, ignobles que ses représentants. Tout ce que lui-même pouvait détester, se retrouver ainsi concentrer dans une seule et même invocation... Cet adversaire serait décidément plus que redoutable.

Pourtant, comme pour n'importe quel combat et pour ne pas laisser à son adversaire la chance de croire qu'il était en meilleure posture face au Marteau que face à Germaine, Lucien s'avança dans l'arène lorsqu'on l'y appela avec toute la contenance propres aux concurrents ordinaire. Son marteau avait la taille d'un marteau de guerre, taille la plus usité par le voyageur, et reposait délicatement sur son épaule sans muscles apparent. Ses cheveux blonds et lisses étaient désordonnés, mis en vrac pour l'occasion. Il portait sur son buste un marcel blanc affublé de "I love N.-Y. City" en lettre bleue ciel. À ses pieds, une paire de rangers lacées de vert fluo. Sur es jambes, un jean pattes d'éléphant. Et à sa taille, il s'était paré d'un tutu rose pâle. Il se présenta face à son adversaire avec autant de majesté qu'on le pouvait dans un tel accoutrement et le regarda avec le plus grand sérieux du monde. Leur face à face serait épique, légendaire et sans pareil. Et il donnait déjà le ton par sa simple apparence. À la seconde ou le coup d'envoi fut lancé, il se mis en branle, faisant voler le volant de son tutu et leva son arme avant de se précipiter vers son adversaire en hurlant un cri de guerre rauque et inutile. Telle fut le premier assaut donné dans ce combat entre un fou et un invocateur de fous.
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Matthieu Furt
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyDim 18 Sep 2011 - 22:46
-BANZAI!

C’est sur mot que parvint à s’endormir Matthieu Furt. Enfin, pas exactement. Disons qu’il aurait bien aimé s’endormir sur ce mot, et ce fut bien le dernier qu’il prononça de sa journée, mais il se trouvait dans un tel état d’excitation qu’il mit un temps fou à s’endormir -c’est du moins ainsi qu’il le ressentit. Pas facile d’être épique lorsqu’on veut dormir. Néanmoins, les yeux du casse-pied de service finirent par se fermer, et Matthieu se retrouva pour une nouvelle nuit au royaume des chevaliers de la table pentagonale (certains avaient quand même des rêves des plus loufoques pour qu’un lieu pareil ait pu voir le jour). Il arborait exactement la même tenue que la veille: sweat à capuche sans manche et pantalon assez large pour ressembler à un sarouel. Sauf que les couleurs avaient été inversées par rapport à la nuit précédente: le haut était noir, tandis que le bas était rouge. Bordel de merde. Ca commençait bien. Matthieu n’était pas spécialement quelqu’un d’intolérant, mais il fallait le dire, un pantalon rouge, ça faisait quand même excessivement tarlouze. Enfin bref, il n’allait pas chipoter pour si peu. Qui plus est, il avait autour du cou un médaillon qui représentait ce qui semblait être un escargot. Encore un symbole abscons à déchiffrer? Ou une volonté totalement partielle et aléatoire lui attribuerait-elle pareils attributs sans aucune logique, au grès de son bon vouloir? Mieux valait ne pas chercher à comprendre...

Il fallait dire que l’ambiance était déjà suffisamment absurde. Ce tournoi était vraiment le plus grand n’importe quoi que Matthieu ait pu connaitre. Et Dieu savait s’il en avait fait, des conneries! Mais là... Gagner un match du Tournoi des jeunes talents en fuyant devant sa propre invocation.... Un changement de nom pour le «Tournoi des jeunes crétins» semblait bien plus adapté. Surtout que Matthieu n’avait même pas lui-même banni SON invocation, c’était Clep, son adversaire, qui avait dû s’en occuper! Rien que pour ça, on aurait dû lui attribuer une médaille. Matthieu avait été très étonné de ne pas avoir été renvoyé du tournoi à vie pour avoir permis qu’une chose pareille advienne. Foutue Germaine. C’était décidément une véritable arme à double tranchant. Quoique... Dans ce cas-là, on pouvait bien dire sans exagération (l'exagération, ce n’était pas du tout adaptée à Dreamland, tout le monde le savait) que bien plus qu’une arme à double tranchant, Germaine était ce genre d’arme où même la poignée s’avérait dangereuse pour son possesseur. Matthieu se jurait bien qu’il ne l'emploierait plus à la légère. De surcroit, il était sûr qu’on finirait par l’accuser de tricherie pour utilisation intempestive de la limace. Un peu comme si un participant du tournoi avait balancé une bombe atomique sur le stade, clamant sa victoire, puisque tous ses adversaires avaient été réduit à néant. Donc, à bon entendeur, salut: Germaine ne serait plus utilisé qu’en cas d’extrême urgence. Et Matthieu espérait sincèrement que l’occasion ne se reproduirait pas, ne serait-ce que pour éviter de procurer ce plaisir à la bureaucratique limace. Croisons également les doigts pour que ce match soit moins absurde que le précédent...

Et bien... Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était mal parti. Ne serait-ce que par la présence de l’arbitre, qui avait l’air encore plus frappé et d’humeur variable, dira-t-on, que le précédent. Matthieu avait réussi à trouver l’endroit qui lui était assigné, et ce dans les temps. Il fallait croire que l’arbitre, non. Tel un gamin boudeur, il était arrivé en retard, pour se venger du public, semblait-il. Olalalala.... Ca promettait... Ajoutez à cela le malheureux spectateur humilié publiquement, et le discours adressé contre l’arbitre du précédent match, et vous avez déjà une petite idée de la tournure que vont prendre les choses. En son for intérieur, Matthieu trouvait les événements plutôt marrants, pour le peu qu’il arrivait à suivre. Mais il fallait l’avouer, l’arbitre avait clairement un caractère de merde, autant que l’invocateur de mollusques. Il devait y avoir de l’ambiance dans le comité d’organisation du tournoi! Si ça se trouve, les vrais combats intéressants étaient ceux qui opposaient les membres du jury lorsqu’ils étaient en désaccord sur un point du règlement. Toutefois, quelque chose fit tiquer Matthieu dans le discours de l’arbitre (Lou, ou quelque chose comme cela), bien entendu en dehors de son réquisitoire contre l’autre arbitre. Matthieu Furt l’invocateur s’était retrouvé abandonné dans l’annonce des adversaires par... Germaine??? Mais merde à la fin, elle ne pouvait pas le lâcher une minute, cette immondice en chandail? Il y avait vraiment de quoi douter sur la nature de celui qui était vraiment l’invocateur. Voila qu’elle lui prenait sa place dans le tournoi, ses honneurs!... Bon, certes, elle avait probablement plus agis que lui-même dans le précédent match, mais sans lui, elle n’aurait pu débarquer! Quoique, elle était suffisamment tordue pour que Matthieu put émettre des doutes sur l’autonomie de la comptable par rapport à sa propre personne. Mais c’était quand même extrêmement frustrant de se voir piquer la vedette par un immense tas de chair spongieuse, et jaune, qui plus est.


-Je m'appelle Matthieu, connard! maugréa celui-ci dans sa barbe (pas trop fort tout de même pour ne pas s’attirer les mauvaises grâces de l’arbitre).

L’adversaire de Matthieu avait, lui, au moins eu l’honneur d’être nommé. Matthieu lui jeta quelques coups d’oeil, pour pouvoir le jauger le plus rapidement possible. Damned, encore un blond! Serait-ce une manie de ce tournoi? Peut-être avait-il était organisé par une amicale quelconque des anciens officiers nazis. C’était toutefois peu probable lorsque Matthieu put constater l’aspect vestimentaire des plus... Originaux de son adversaire. Fichtre. Une peur du ridicule serait-elle à l’origine de tels oripeaux? Ou fallait-il compter sur une homophobie des plus primaires? Une fois encore, Matthieu pouvait constater que tout ce qui pouvait de près ou de loin ressembler au sérieux était irrémédiablement bannie de ce tournoi. Cela le fit sourire: il avait tout bonnement horreur du sérieux. Mais tout de même, le prénommé Lucien allait assez loin dans le délire. De surcroit, ses yeux détonnaient fortement avec son aspect. Il y avait certes un point commun: la folie. Néanmoins, si les vêtements de Lucien révélaient une folie assez absurde, et donc plutôt rigolote, ses yeux trahissaient une folie meurtrière. Quelques divinités du chaos aux velléités maléfiques devaient cohabiter dans ce regard. On ne devait pas rire tous les jours avec de genre de bonhomme: tout du moins avait-il son humour propre. Bien évidemment, toutes ces réflexions affleurèrent à peine dans l’esprit de Matthieu: il ne fut tout de même pas assez lent d’esprit pour constater l’inadéquation évidente entre ce regard décérébré et le visage angélique de Lucien. D’ailleurs, même quelqu’un comme Matthieu avait pu entendre parler de la triste réputation de cet adversaire de choix. Sans être forcément au courant de tous les massacres qu’il avait pu perpétuer, Matthieu savait pertinemment qu’on pouvait l'étiqueter «psychopathe dangereux» sans que cela n’offusque personne. Et vu l’arme qu’il avait, nul doute que Lucien était quelqu’un de frappé (on évitera le mauvais jeu de mot qui affirmerait qu’il était «marteau», nous avons encore quelques considérations pour le lecteur).

Marteau qu’il s’empressa de brandir bien haut pour foncer tout droit sur son invocateur d’adversaire, criant aussi fort que se peut, le signal du début de combat ayant à peine sonné. Dans un autre contexte, il aurait peut-être fallu faire s’allonger Lucien sur un canapé et lui parler des traumatismes de son enfance. Mais pour l’heure, un seul mot à l’oeuvre: BASTON! Matthieu savait pertinemment qu’il n’avait aucune chance au corps au corps, surtout sans aucune arme contendante ou tranchante, ou alors fallait-il l’aide de Germaine et cela, il n’en était pas question. Il s’agissait donc de gagner du temps et de gêner le plus possible ce maudit martelier. Pour ce faire, tout en reculant le plus qu’il le pouvait à reculons, et évitant, si possible, de chuter pitoyablement, Matthieu lança sa première invocation (en même temps, à faire s’enfuir ou jeter des poignées de sable, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre). Il serra ses deux points, et se mit à les frapper frénétiquement l’un contre l’autre. Aussitôt, apparut, suite à ses contacts répétés, une huître aux dimensions largement disproportionnées. On sait bien que ce n’est pas la taille qui compte, mais tout de même, une forte corpulence, surtout lorsqu’on s’attend à un mollusque de dix centimètres de long, c’est toujours impressionnant. En se matérialisant dans l'arène, Francis l’huître échoua dans sa tentative de vouloir conserver une réputation de discret en hurlant un gigantesque «BADABOUUUUUM!» qui fit résonner les gradins. Matthieu était ravi: voila un état d’esprit adapté à la situation! Sans même demander la moindre autorisation à son invocateur, mais telle était de toute façon son intention, Francis ouvrit grand sa coquille, et cracha une immense perle explosive tout droit sur Lucien. Il était peu probable qu’elle l’atteigne, mais elle saurait le déstabiliser. Et quand bien même Lucien ne parviendrait pas à l’éviter, Matthieu savait bien que la perle n’était pas assez puissante pour le tuer, ce qui l’aurait exclu de facto. Mais il était certain qu’elle l’amocherait plutôt bien. BOUM!


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Lucien Sandman
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyVen 23 Sep 2011 - 19:10
Reculant face à sa charge hurlante, l'invocateur ne se soumis pas et chercha à répliquer. De fait Lucien aurait été très surpris de gagner sur cette seule et unique attaque. Le standing même du tournoi exigeait qu'ils se battent monstrueusement bien dans un pugilat épique, qu'ils fassent trembler toute l'arène et que chacun puisse retenir son souffle à cause d'un suspense insoutenable. De fait, cela aurait beaucoup amusé Lucien de casser cette envie de combat grandiose en étalant son adversaire d'un seul et unique coup, ou encore, en s'étalant lui-même à la première tentative adverse. Dégoûtant à la fois l'adversaire en question et le public. Hélas, il avait dans l'idée de gagner et puis, il avait déjà lui-même pris l'initiative de donner le premier coup. Aussi, il était un peu tard pour ce plan là. Peu importait pour le malade mental qu'il était, Lucien préférait nettement s'amuser dans la folie d'un combat plutôt que de s'écrouler. Le plaisir aurait été gâché, trop court, pas assez prenant. Lucien se contenta donc de penser à se battre jusqu'au bout et d'arracher sa victoire au prix ordinaire d'un grand déchaînement de violence. Matthieu ne pensait pas autrement, aussi tenta-t-il d'user de sa première invocation. Clairement, le gringalet de contrôleur avait le dessus sur l'invocateur en matière de puissance physique, puisqu'il était armé. Pourtant, avec l'aide de ses créatures - et plus précisément de l'une d'entre elles, particulièrement redoutable -, il avait de quoi donner du fil à retordre au Marteau. D'ailleurs, ce dernier se méfiait de ses aides comme de la pestes, toutes pouvaient renfermer en eux le pouvoir d'une souffrance terrible et maléfique, et le forcer à revivre le traumatisme qu'avait été la construction de son exposé. N'a-t-on pas idée de donner un tel sujet à un enfant de cet âge ? Voyez donc le résultat...

Quoi qu'il en soit, alors même qu'il poursuivait sa prochaine victime en hurlant comme un troll affamé, mais avec une voix d'elfe pré-pubère, l'autre, toujours en reculant sortit la première carte de son jeu. Comme dans les jeux vidéo, il s'agissait du premier monstre lancé dans ce niveau, un petit entraînement avant le boss. Le problème était que si Lucien perdait contre un seul de ces monstres, il ne disposerait pas d'une vie supplémentaire pour recommencer le niveau. La prudence était donc de mise. Et comme l'une des invocations était plus terrifiantes que tous les participants réunis, arbitres compris, à peine vit-il la forme commencer à apparaître que sa réaction fut immédiate. Il cessa sa stupide charge, dont l'objectif initial était plutôt de réveiller son adversaire et de provoquer chez lui une réaction défensive ou offensive, et roula sur le côté. Quitte à traîner son bel accoutrement dans la poussière, il se jeta littéralement du côté opposé à l'apparition, roula et se releva dans le même en pointant son marteau vers l'invocation, prêt à se défendre contre le pire. Faisant face à ce nouvel adversaire, Lucien laissa son tutu voler quelques secondes sous l'effet de son mouvement précipité, ne serait-ce que pour l'effet de style produit. Sa réaction brouillon témoignait certes de la crainte qu'il éprouvait envers la créatures si terrifiante qu'il n'osait pas nommer. Elle était à ce point prévisible qu'elle le décevait. Hélas, il tenait trop à sa peau et à son intégrité mentale - pour ce qu'elle valait - pour laisser une seule chance à son adversaire de lui prendre l'un ou l'autre. Peut-être saurait-il par la suite tirer avantage de cette crainte - parfaitement fondée, même l'invocateur était d'accord -, pour lors, Lucien préféré se préserver avant de préserver sa victoire.

Le coup qu'on lui lança dans la seconde qui suivit l'intrigua autant qu'il le surpris. Il avait eut la satisfaction de voir que seule une huître se tenait devant lui et que l'on était encore loin de la sombre et funeste limace. Néanmoins, en s'ouvrant l'invocation projeta vers lui une perle. Cet assaut plus qu'étrange provoqua en lui un réflexe plutôt qu'autre chose. Il ne chercha pas vraiment à analyser l'événement dans un premier temps et se contenta de s'en protéger, comme toute personne voyant un projectile filer vers soi. Lui, disposant de quelques pouvoir, plutôt que de mettre les mains devant son pouvoir, mis son marteau en travers de la trajectoire et l'agrandit de manière à intercepter la balle, qui explosa alors dans une petite gerbe de flamme. Ramenant ensuite son marteau à une taille plus adéquate et plus habituelle, il put enfin songer à analyser la chose. L'huître était sûrement rudement protégée par sa coquille et peut-être qu'avec beaucoup de poids, il parviendrait à briser cette coquille. Après tout, la chose demeurait possible. Néanmoins, le mollusque semblait ne pas pouvoir faire grand chose d'autre que de produire ces perles explosives, qu'il ne pourrait sûrement pas lancer sans s'ouvrir. Il ignorait quels dégâts ces boules pouvaient causer et ne voulait guère le savoir en le testant lui-même. Il supposa cependant deux axiomes de bases sur cette invocation. D'abord, elle ne pouvait pas faire grand chose sans s'ouvrir. Ensuite, elle produisait des explosifs qu'elle crachait sur ses adversaires, alors, il vint une idée au contrôleur du chaos qui ferait bientôt ravaler sa salive à ce mollusque de malheur. Comme toute idée de génie que l'on pouvait avoir au cours d'un combat comme celui-ci, il s'attacha donc à la mettre en place.

Plutôt que d'attaquer l'invocateur qui ne représentait pas de danger immédiat et qui aurait sûrement un autre tour - et quel terrible tour ! - dans son sac pour se défendre sans se battre, il alla pour attaquer l'huître à coups de martelage intempestif. Pour cela, il fonça sur le dit adversaire et amorça un coup pour frapper avec puissance sur le haut de la coquille. Néanmoins, il prépara la réaction adverse. Dans le cas où elle resterait sans rien faire, il frapperait jusqu'à en briser la coquille et écraserait définitivement l'invocation. Dans le cas où elle se déplacerait pour le fuir, il la poursuivrait et agrandirait son marteau suffisamment pour l'attraper. Dans le cas où elle s'ouvrirait pour lui lancer une autre perle, il placerait immédiatement son marteau dans la gueule de l'huître et parviendrait, dans le meilleur des cas, à faire sauter la bombe à l'intérieur de celle-ci, dans tout autre cas, à en bloquer la fermeture, il ne resterait plus qu'à agrandir l'arme un très grand coup pour casser la créatures et l'écraser à moitié. Et dans le cas où la bombe ne lui ferait pas grand chose en explosant, il suffirait là encore, de mettre ce second plan à exécution. La chose paraissait absoluement simple, mais il restait le risque de ne pas totalement éviter la bombe et de s'en prendre une belle. Risque acceptable cependant pour le voyageur du chaos. Et dans son regard, on pouvait lire la lueur de satisfaction qu'il y avait à pouvoir tuer les invocations adverses, puisque c'était dans le règlement.
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptySam 8 Oct 2011 - 22:39
Matthieu exultait à la seule pensée de l’explosion qui promettait d’être imminente. Exultation qui ne dura pas plus de trente-sept secondes. En effet, si cette explosion eut bien lieu, elle contraria totalement les plans du jeune homme, une fois de plus. Fallait-il donc que les pouvoirs de ses invocations soient toujours malmenées et déchues de la sorte? Fallait-il qu’une fois de plus l’on tourne ses capacités de Voyageur en ridicule? Et puis, sincèrement, en avait-il vraiment besoin, n’était-ce pas déjà le cas? Dès lors, que Lucien se fut amusé, grâce à son marteau outrageusement phallique, à joueur au base-ball avec la perle explosive de Francis n’était pas forcément l’acte des plus désobligeants qu’il eut pu se permettre. Mais tout de même, c’était extrêmement vexant. Qu’auraient dit les Américains si les Japonais s’étaient mis à jouer au tennis avec la bombe atomique, hein? On ne pouvait pas dire une nouvelle fois que la situation était absurde: elle l’était depuis le début. Elle était du moins grotesque. Cela n’allait pas se passer comme ça, Matthieu réclamerait compensation: et pourquoi pas une partie de criquet avec ce fichu marteau, hein? Avec la tête de Lucien comme balle, voila qui était une bonne idée! En moins de cinq minute, l’invocateur de mollusques s’était pris d’une véritable haine pour son adversaire. C’était à croire que Francis avait été invoqué pour rien: Lucien n’aurait dévié de sa course pour rien au monde, apparemment. Sauf que... Ce n’était plus sur Matthieu qu’il fonçait cette fois si, mais sur l’huitre géante.

Et voila! Une fois encore, la règle se prouvait! Lorsqu’on est un invocateur, la vedette, ce n’est pas vous, ce sont vos créatures! A elles le panache, les honneurs et le reste. Ne l’avait-on pas présenté tout à l’heure avec le nom de l’odieuse limace? Un vrai scandale! Bon, évidemment, dans un sens, c’était elles qui avaient les pouvoirs et qui se battaient, l’invocateur n’était pas plus utile qu’un dresseur pokemon, se contentant de les faire venir sur le terrain. Enfin, c’était tout de moins le cas pour Matthieu. Donc, pour quitter cette digression inutile, Lucien se précipita sur Francis l’huitre, le marteau au poing et le tutu au vent (mais QUI s’occupait des costumes, merde?). Le combat s’amorçait donc entre l’invocation et le psychopathe, et avant que Matthieu put faire un geste, encore un brin boudeur pour la partie de base-ball improvisé par Lucien, ce dernier atteignait déjà le mollusque marin. Il était certain que l’huitre n’avait absolument plus le temps de relancer quelques perles pour contenir son ennemi. Il était bien trop près. De surcroît, Matthieu était d’une distance assez proche, l’explosion, avec le peu de chance que connaissait le casse-pied de service, risquait de le toucher de façon ironique. Francis était dans une fâcheuse posture, et il le savait bien. Son truc, à lui, c’était les explosions, le combat à distance. Les spécialistes du corps à corps, c’était Germaine et Oscar. Certes, il pouvait faire confiance à son épaisse coquille, ce n’était pas demain la veille qu’elle craquerait. Mais Francis comme Matthieu se posait la même question: combien de temps tiendrait-elle face à un homme dont les yeux brillaient d’une telle furie dégénérée?

Il fallait agir: l’huitre, bien que frustrée de ne pas pouvoir se lancer dans son passe-temps préféré, à savoir faire exploser quelqu’un, se referma. Mais non pour rester passive, attendant que l’autre malade finisse de transformer sa coquille en purée grise. Francis se résolut à faire ce que faisait la plupart des mollusques lorsqu’ils affrontaient un adversaire trop gros: se cacher. De surcroit, le sol de l'arène était en sable, c’était parfait. L’huitre se retourna sur elle-même, et se mit à creuser dans le sable, comme tout bon mollusque savait le faire, s’enfouissant progressivement dans ce sable, et ce à grande vitesse, le sable virevoltant et s’éjectant un peu partout autour de la zone d’impact de l’huitre. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, cela faisait un boucan extraordinaire. Un peu comme si un malade s’étais mis à creuser un tunnel dans les gradins à coup de marteau piqueur. Allez savoir pourquoi un ensemble constitué de carbonate de calcium se mettant à creuser dans de la roche sédimentaire (du sable, quoi) pouvait faire un bruit pareil. Il valait mieux ne pas chercher à comprendre. On était sur Dreamland. Et dans un combat opposant un invocateur de mollusques à un contrôleur du chaos. Il y avait des fois où la Nature avait des vocations suicidaires. Toujours était-il qu’en un laps de temps relativement court, l’huitre géant, grâce à une incroyable absence de logique physique, parvint à s’enfouir totalement dans le sable chaud (qui, s’il ne l’était pas, l’était probablement devenu en considération de l’intense activité de l’huitre).

Evidemment, Matthieu aurait très bien pu se contenter de révoquer Francis et lancer une autre invocation plus efficace en combat rapproché (mais TOUT SAUF CETTE INFÂME BUREAUCRATE!!). Mais non: son plan était bien plus retors et machiavélique que cela. Bon, en fait, il n’y avait pas du tout réfléchi, regardant de façon assez ahurie son invocation prendre des initiatives pour se dissimuler devant le marteau tapageur de Lucien. Il n’en reste pas pour autant inactif. Sa propre réaction l’étonna: soit son corps avait décidé d’en finir avec la vie, soit il voulait que le match devint plus fun, soit un des membres du public en avait marre de cette absence d’action épique et avait lancé un sort quelconque pour maitriser les mouvements de Matt, mais en tout cas, celui-ci se lança tête baissé vers Lucien, dans le but de lui coller une droite qui serait mémorable. Pas exactement tête baissée tout de fois, son cerveau avait quand même encore quelques étincelles d'instinct de survie. En effet, le jeune homme pouvait profiter du fait que son aussi jeune adversaire se trouvait occupé par son affrontement avec une huitre géante en passe de se cacher. Sans aucun rapport avec le fait qu’il était vêtu d’un tutu, Matthieu comptait bien causer un effet de surprise en le prenant par derrière (herm). Courant à une vitesse qui étonnait toujours Matthieu lorsqu’il se trouvait à Dreamland, il sauta, son genou gauche plié afin de casser le plus d’os possible. Enfin un peu de corps à corps, pour le meilleur et pour le pire! La question étant: pour qui le meilleur, pour qui le pire?
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptySam 29 Oct 2011 - 22:27
Rien ne plaisait plus à Lucien que l'imprévu, l'absurde et le chaos, cette sensation de transgresser toutes les restrictions de la logique et de la science, cette sensation de puissance et supériorité à ce qu'il y a de plus inviolable. Plus les réactions des autres étaient absurdes, contraires à la logique, contraire à la réflexion et à l'intelligence, plus elles étaient imprévisibles, plus elles étaient incompréhensibles, plus elles lui plaisaient. Rien n'était plus jouissif pour lui que les méandres d'une mêlée confuse dans laquelle les corps s'enchevêtraient dans le désarroi le plus total. De fait, les combat de voyageurs n'y ressemblaient pas tant et leurs duels avaient toujours quelque chose de plus éclatant et de plus clair que les rixes de comptoir avec lesquels on été en règle générale, bien plus familiers. De plus, dans un tournoi tel que celui-ci, l'on prévoyait de combattre ses adversaires à l'avance, l'on élaborait des stratégies précises et des tactiques pour prendre le dessus sur son adversaire. Cela n'empêchait pas Lucien d'en apprécier la folie et l'absurdité. La plupart du temps, déjà, les voyageurs n'avaient aucune raisons de se lancer dans de tels pugilats et c'était l'une des premières raisons qui les rendaient très amusant. Ensuite, les stratégies elles-mêmes n'avaient pas forcément à être particulièrement précises ou trop logiques, car toutes les stratégies, même les plus inefficaces, étaient possibles ! Et c'était sûrement l'une des partie du génie de ces rencontres belliqueuses, même lorsqu'elles étaient prévues, elles pouvaient être illogiques. Une stratégie pour perdre en beauté était probable, de même qu'une stratégie à ce point absurde qu'elle déstabilisait ses adversaires. Pourtant, Lucien n'était pas ici pour perdre ou pour faire rire le public, mais bien pour l'emporter et atteindre les strates supérieures de ce tournoi. Même si cela relevait plus de la prétention que du fait accompli, il était même certain de gagner ce match de violence pure, principalement parce que ses adversaires se conformaient à des plans et des tactiques plus ou moins prévisibles. Il ne fallait pas se fier aux apparences, malgré son amour pour l'impromptu, lui aussi avait ses plans et ses idées pour vaincre, ses tactiques soigneusement préparées dans le peu de temps qui lui avaient été imparti pour le faire. Mais c'était justement l'astuce, aucun plan même celui du plus grand stratège, ne se déroulait comme prévu et toujours il faudrait improviser pour revenir dans les droites lignes du plan ou justement pour en déroger complètement. Et puis sans un ordre de combat, sans prévoir son combat, l'on ne pouvait briser les règles que l'on avait voulu lui donner, sans plan, sans stratégie à défaire et dont on pouvait s'écarter, il n'y avait pas de chaos à aduler.

Et de fait, comme dans toutes les altercations de ce types, l'on finissait toujours par sortir de ses gonds, s'écarter de son plan, aller au-delà de celui-ci. Pour Lucien, le geste était presque volontaire et il laissait toujours dans ses plans une marge de manoeuvre à l'ennemi afin qu'il puisse le forcer à agir de façon inadéquate pour sa victoire. Et ce qui devait arriver entre lui et Matthieu eut bien lieu à point nommé. Son adversaire pris une initiative qui avait tout d'absurde, d'insensée, d'illogique, de délectable. Alors que Sandman allait s'en prendre à l'huître bombophile baptisée Francis afin de lui faire ravaler ses crachats explosifs, celle-ci anticipa le danger qu'il représentait et entra immédiatement dans un repli stratégique des plus éclatants. Plutôt que de courir de loin en loin en espérant échapper à son assaillant, l'invocation se livra à une expérience toute particulière de self-burring. Creusant dans le sable de l'arène, elle se faufila entre les grains et finit par disparaître sous terre dans un fracas épouvantable, échappant ainsi à son adversaire et laissant derrière elle une simple piste de terre labourée. Alors que Lucien observait le spectacle grandiose de cette initiative étrange, une autre initiative le prit de court. Il ne vit arriver que trop tard dans son champ de vision le genou adverse et se laissa ainsi percuter de plein fouet, en plein sur la joue, lui explosant ainsi l'ensemble des choses qui pouvaient constituer son corps à cet endroit précis : dents, gencives, vaisseaux sanguins, peau et même quelques os de la mâchoires. Le contrôleur fut totalement propulsé sur quelques mètres, et après un léger vol plané alla s'étaler de ton son long dans le sable à la manière d'une petite frappe en tutu s'étalant lourdement sur un sol plutôt meuble. Recouvrant ainsi de poussière marron tout un pan de son bel accoutrement, Lucien fut complètement sonné par l'affaire. Pourtant, malgré l'éloquent résultat de l'assaut, il était parfaitement absurde puisque le contrôleur disposait d'une arme et que son adversaire était loin d'en avoir une et surtout pas une aussi efficace que celle-ci. En s'avançant vers un corps à corps, même si Lucien était déjà à terre, ce dernier avait clairement l'avantage, ce qui rendait le geste aussi absurde que vénérable pour le maître du chaos. Hélas, Lucien comptant remporter ce combat, plutôt que de se contenter d'éclater d'un rire de joie cristallin, il pointa aussi son marteau vers la silhouette de Mollusque-Man et agrandit brusquement ce dernier pour que sa tête aille percuter l'invocateur de plein fouet et l'envoi quelques mètres plus loin lui aussi.

Il n'y avait pas à dire, Lucien avait mal, il ressentait la douleur dans toute sa splendeur, et pourtant, il riait à s'en fendre les côtes lorsqu'il se releva. Pas un rire moqueur, non simplement un rire de joie pure qui dénotait dans cette situation une folie des plus troublantes. Ce coup qu'on venait de lui donner était précisément le genre de coup qui lui faisait adorer les combats. Il respecta instantanément son adversaire pour cette initiative qui lui avait coûté, à lui, le marteau, une bouche en sang, trois dents et une pommette fêlée et à son adversaire un coup sur tout le corps, ainsi qu'une belle chute. Il riait aux éclats, cracha ses dents perdues et continua de rire avec insolence. Puis, ses esprits lui revinrent complètement et il ne fut plus habité que par quelques spasmes hilares, secoué de temps à autre par des ricanements incontrôlables. Il savait déjà que même s'il ne parvenait pas à atteindre son objectif, il n'était pas venu pour rien. Il se demanda ce qu'il lui fallait faire à présent, il avait mis son adversaire à terre et avait rétabli la distance entre les deux, pour assurer sa sécurité. Aucune invocation ne se tenait plus entre eux, mais Francis l'huître était toujours enterrée sous la terre et pouvait en surgir à tout instant. Lucien leva donc son marteau au dessus de sa tête et scruta les alentours, tous ses sens en alerte, prêt à frapper la première ombre qui jaillirait du sol, comme dans ce fameux jeu où il fallait attraper des têtes de castor avec un marteau. Tout en surveillant les alentours, il continuait de garder un oeil sur Mollusque-Man et continuait de rire faiblement de temps à autre, tentant ainsi d'éviter toute nouvelle attaque de ce type et surtout de ne pas se laisser surprendre par l'invocation soudaine d'une nouvelle invocation. Car en poche, son adversaire avait toujours la terrifiante et implacable représentante de la bureaucratie : Germaine la limace...
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Matthieu Furt
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMer 23 Nov 2011 - 23:08
Si la scène avait été celle d’un nanar d’action quelconque, un vulgaire relent pasticheur de Matrix ou autre pseudo oeuvre cinématographique en manque d’effets spéciaux efficaces, film aussi banal que convenu, nul doute que la scène aurait été tournée dans un ralenti à peine cliché. Du moins, Matthieu aurait aimé qu’elle le soit, tellement c’était bon. Dreamland était le lieu de logique, et c’était trop en demander que d’avoir un petit ralenti bien placé de temps à autre ? Il fallait croire que oui. En tout cas, ne serait-ce que pour cette sensation, Matthieu ne regrettait nullement de s’être inscrit au tournoi : sentir le vent sur son visage, la vitesse s'accélérer, cette sensation de puissance augmentant exponentiellement... Remarquez, il aurait pu se contenter de faire un tour en bateau, le résultat aurait été globalement le même. Sauf qu’il n’aurait pas senti ce contact exercé par son genou sur la joue, voire l’ensemble du crâne de son adversaire. Matthieu n’était pas sadique, mais c’était tout bonnement délicieux. Pouvoir en coller une à quelqu’un qui vous insupporte est un plaisir de la vie qu’on peut rarement appliqué lorsqu’on est quelqu’un de relativement peu violent. Alors, quand un tournoi vous donne l’occasion de vous défouler un tant soit peu sur un «serial killer» (« un quoi ? ...») moins en puissance que puissant, il serait dommage de se priver d’une occasion pareille. Personne pour prendre une photo dans le coin ? Non, vraiment ? Dommage...

Matthieu retomba sur ses pieds de façon peu gracieuse, mais au moins, il le fit sans se vautrer magnifiquement, avec un grand sourire aux lèvres. Il n’aurait jamais cru que son action pouvait marcher. Il était quasi certain que ceux qui avaient parié contre lui dans le public s’en mordaient désormais les doigts. Qui plus est, Matthieu était encore plus fier de lui par le fait que pour une fois, oui, pour une fois, ce n’était pas grâce à une de ses invocations qu’il avait réussi ce coup d’éclat. Certes, il lui avait fallu l’aide impromptu de Francis pour faire diversion, mais c’était bien lui qui avait pris des risques pour aller en mettre une à son adversaire. Bien évidement, Matthieu sur-interprétait grandement les choses : la partie était loin d’être jouée, Lucien n’avait que quelques de dents de cassés, et si le coup avait été relativement violent, ce n’était pas en procédant ainsi qu’il allait l’emporter. Mais tout de même. Quel pied, mon Dieu ! Le jeune homme regrettait dans l’instant présent de n’avoir une cape volant au vent et des lunettes de soleil, prenant la pose sous les hourras extatiques de la foule déchainée. Ah, si seulement ! Cela valait la peine de se prendre pour un héros. S’il avait pu, nul doute que le jeune homme aurait remercié son inconscient pour l’attaque absolument pas préméditée à l’encontre du Marteau. Cela avait été risqué et cela avait marché : que demande le peuple ? Ah si seulement... Oui, si seulement il ne s’était pas pris ce véritable retour de bâton, concrétisé par la masse d’un marteau démesurément agrandi qui l’atteignit en pleine figure.

En un instant, Matthieu fut propulsé à plusieurs mètres de son adversaire. Il se trouva donc lui aussi à terre, terrassé par une douleur assez infâme. Pendant quelques minutes, il vit une douzaine de petites Germaines dansant la macarena autour de sa tête. Il était impossible de déterminer si ce spectacle était passablement ridicule ou assez atroce pour faire paniquer un gardien de goulag. Laissant de côté ce genre de considérations douteuses, Matthieu tenta de se remettre debout, mais n’arrivant guère à faire mieux que de relever son buste avec son coude, ce qui était déjà pas mal. Il grimaça. Impossible de déterminer où, mais il avait sans doute quelque chose de cassé. Probablement une côte, pour changer. C’est que ça faisait mal, quand même. Sa tête continuait de tourner encore un peu : pour peu, il en perdrait ses derniers neurones. De surcroit, il sentait quelque chose de gluant et de chaud couler le long de son menton. Matthieu ne préférait pas vérifier, mais il était probable qu’il venait de se casser le nez. Ou plutôt, de se faire casser le nez. Le salopard ! C’était totalement déloyal, comme attaque ! Du moins, il aurait pu laisser Matthieu savourer pendant quelques instants encore sa (maigre) victoire. Et pourquoi il avait eu le droit à une arme, lui ? Il n’y avait vraiment pas de justice ici-bas... S’il n’avait pas été aussi mauvais joueur, Matthieu aurait sans doute concédé à son adversaire que c’était bien joué : il avait été lui-même sonné, ce qui laissait à Lucien le temps de se remettre lui-même. Il y avait désormais un partout, la balle était au centre.

Quoique... Matthieu avait de sérieux doutes. S’il y avait vraiment eu égalité entre ces deux-là, pourquoi Lucien s’était-il mis à rire de la sorte ? Mollusque-man en avait des frissons dans le dos. Une bonne chose à retenir pour la suite : ce type était un malade fini. Un dégénéré. Un psychopathe invétéré. Doublé probablement d’un sadique. Voire d’un masochiste. Portant un tutu rose. Le summum, quoi ! Apparemment, la scène était du plus haut comique, à voir comment Lucien riait à s’en broyer les côtes. Avec son visage boursoufflé suite aux coups et le sang qui giclait à chaque éclat de rire, l’effet était des plus charmants. Matthieu, quant à lui, était plutôt sceptique : de quoi riait-il ? D’avoir atteint Matthieu grâce à son marteau, ou d’avoir été touché lui-même ? En fait, il aurait mieux valu ne pas savoir la réponse : c’était assez effrayant dans un cas comme dans l’autre. Dans le premier, cela attestait d’un sadisme certain, teint d’un esprit ludique très malsain, ou d’une volonté revancharde assez effrayante aussi dans son genre. Dans le second cas, il riait soit par pur masochisme (mais êtes vous bien sûr qu’un masochisme rit quand il a mal ??...), soit parce qu’il pensait que l’attaque de Matthieu avait été inutile. Dans tous les cas, on avait affaire à un malade bon à enfermer, ce qui ne rassurait pas trop Matthieu. Il allait être difficile d’être tactique avec un type pareil, et d’un autre côté, attaquer sans plan plus ou moins établi relevait du suicide dans une affaire similaire. Le jeune homme déglutit. Ca allait être tendue, tout ça... Lucien ne semblait pas s’en préoccuper : il avait mieux à faire, surveillant le sable, attendant que Francis en sorte pour l’achever.

Matthieu en profita pour prendre une position un peu plus convenable : de fait, il se releva, avec plus ou moins de difficultés. Il en profita pour cracher un léger filet de sang, plus pour le panache de la situation qu’autre chose. Ah, mais ça commençait à bien faire. Pour qui se prenait-il, enfin, ce foutu blondinet ? Il était presque vexant qu’une fois Matthieu mis hors course, Lucien préfère se concentrer sur l’huitre, qui plus est dans une position assez ridicule, comme s’il était plus dans un parc d’attraction que dans un tournoi sans pitié. Il commençait à être sérieusement agaçant. Certes, le dernier combat avait eu son lot en étrangetés farfelues et incongrues, mais il fallait l’avouer, le précédent adversaire de Matthieu lui avait été bien plus sympathique. Au moins avait-il une attitude un tant soi peu « logique», d’aucun dirait « normale». Mollusque-man avait l’impression de n’être qu’un jouet pour le Marteau. Bien pire : une proie ! Voila de quoi piquer son orgueil. Merde alors, il était Matthieu Furt, le seul invocateur de mollusques de ce monde, celui à la phobie ridicule et terrifiante. Celui dont l’invocation principale en faisait baver à plus d’un (BON ! Il fallait la faire au moins une fois cette blague ! C’est désormais chose faite). Cela n’allait pas se passer comme cela.



Pour se donner encore un certain genre, Matthieu se glissa une main dans les cheveux, même s’il les coiffer relevait du miracle. Dommage, il n’arrivait pas à voir s’il y avait quelques filles jolies dans le public auxquelles il aurait pu faire un clin d’oeil aussi appuyé que stupide. Il recrache encore un peu de sang, qui sécha rapidement sur le sable de l’arène, et fonça. A tout allure. Une fois encore. Mais cette fois, il avait d’autre plan en tête que de se contenter d’aller percuter de plein fouet son adversaire. Même si celui-ci était imprévisible, il était peu probable qu’il se laisse avoir deux fois de suite par la même ruse, ou alors c’était Matthieu qui se condamnait lui-même à être prévisible. Il avait mieux en tête. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Il se dirigea donc à vitesse accélérée en direction de la béance monumentale causée par Francis qui se trouvait désormais au milieu de l’arène. A quelques mètres du gigantesque trou, il s’élança dans les airs, et hurla, dans un effet qu’il espérait retentissant :


-BITCH'VOLLEY !

Il était plutôt fier de son jeu de mot pourri. Oh que oui. Toutes ces années d’anglais n’auront pas été (totalement) inutiles. Enfin, il est probable que Shakespeare se serait étranglé avec son célèbre crâne s’il avait su l’usage qu’on faisait de sa langue, mais il était déjà mort, alors il n’avait pas voix au chapitre. Toujours est-il qu’à peine Matthieu avait prononcé (brailler serait le terme plus adapté) cette boutade que quelques mètres plus bas, sous le sable, Francis se retourna, et parvint à expulser à vitesse grand V une de ces perles explosives, cela en direction de la sortie. Celle-ci, donc, fonça tout droit, à la perpendiculaire exacte du sol, comme si elle cherchait à atteindre la lune. Toujours à une vitesse folle, elle se trouva donc au niveau du ventre de l’invocateur de mollusques. Ce dernier entreprit alors de frapper dedans avec une force terrible, de toute la force d’un uppercut. C’était donc un magnifique SMASH, mesdames et messieurs ! De toute beauté ! Quel coup de maître ! Et surtout, quel véritable boulet de canon propulsé vers Lucien...
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMer 30 Nov 2011 - 20:10
(HRP : Vous l'aurez voulu... Voici donc comment torcher une réponse pour faire taire tous les chieurs qui n'arrêtent pas de vous harceler pour que vous postiez. Si vous en voulez une meilleure, attendez que j'ai le temps d'éditer. /HRP)

Pas le temps de tergiverser sur un millier de choses à la fois, lorsque l'on était plongé dans un combat ou dans boosté à l'adréanaline, on ne réfléchissait pas vraiment. Trop réfléchir revenait souvent à perdre la face. Il fallait agir et agir vite. Ce qui voulait dire, sauter sur la moindre occasion en assurant au mieux ses arrières. Lucien, lui s'en foutais complètement de savoir s'il fallait réfléchir, agir ou réagir. Il était juste plongé dnas un fou rire, et lorsqu'on est plongé dans un fou rire, on ne peut pas s'arrêter, un rien peu vous faire rire. Surtout les erreurs de ses ennemis. En réponse à sa merveilleuse initiative qui consistait en une expectative toute idiote, l'invocateur décida de passer aux choses qui n'avaient rien de sérieux et tout d'idiot : des attaques sans résultats. Pour le marteau cependant, tout cela ressemblait à une stratégie minutieusement préparée, aussi, mieux valait couper court à de telles aspirations victorieuses. L'attaque qu'il choisit d'effectuer était longue à mettre en place, elle n'avait rien de la fulgurance de la précédente et son effet de surprise avait été immensément réduit par la distance qui le séparait de son adversaire. En réalité, Mollusque-Man venait de commettre une terrible erreur que jamais Lucien n'aurait laissé passer. Lui-même, en tant que gringalet minable pris de folie, était capable d'en faire de plus grandes encore et souvent volontairement. Mais là n'était pas la question. Dans la situation présente, notre homme voulait atteindre les strates supérieurs du Tournoi et par conséquent ne pas se laisser abattre par ses adversaires avant l'heure. Matthieu fonça à une vitesse vers lui et Lucien haussa un sourcil, que voulait-il faire, il était trop loin pour espérer la moindre surprise. Un mouvement commença à se faire voir à l'endroit même où l'huître s'était cachée un peu plus trop, Lucien surveilla ce changement avec circonspection. Là encore, il était trop loin pour faire quelque chose d'utile et le contrôleur du Chaos avait même pleinement le temps d'arrêter l'une et l'autre de ces attaques de l'exacte même manière qu'il l'avait fait un peu plus tôt dans le match. C'était trop facile, ils lui cachaient un plan, une technique et c'était même trop évident. Pourtant, ils faisaient une erreur grandiose car bientôt, ils seraient dans le même axe et il lui suffirait d'un seul coup latéral pour réduire à néant leurs espérance. Il se prépara donc à les recevoir avec une nonchalance presque insultante et en continuant de ricaner dans son coin, tant il trouvait la situation géniale, hilarante, tordante. Il parlait là de la souffrance d'un autre et probablement de la sienne, mais peu lui importait, ce n'était pas comme s'il en avait quelque chose à faire.

Tout ce qu'il devait donc faire était de prendre le temps de calculer avec exactitude la distance qui les séparait les uns des autres. Et là, c'était avec l'oeil le plus expert du monde qu'il pouvait le faire. Son père était un banquier et lui un psychotique paranoïaque et maniaque. Les chiffres, évaluer les risques et les distances avec une exactitude brillante, tout cela était son rayon d'action fétiche. Mollusque-Man n'avait aucune chance de lui échapper. Lorsque le temps fut venu, calculé au millième de seconde prêt - ou alors le narrateur a une tendance naturelle à exagéré afin de rendre la situation plus épique, dans ce cas nous parlerons simplement de centièmes de seconde - le Marteau mis son arme en joug comme l'aurait fait un joueur de baseball, arma son coup. À cette distance, avec la longueur de son marteau, la logique voulait qu'il donne un puissant coup dans le vide, sans la moindre conséquence. Mais avec ses capacités plus qu'étonnantes, la distance n'était pas un problème réel. À cet instant, une bombe, lancée par l'huître alla rencontrer le pied de Mollusque-Man pour être envoyé à pleine vitesse sur Lucien. Mais il était déjà trop tard. Lucien avait calculé son coup et ce changement n'altérait pas son plan. Il frappa. Comme s'il fouettait une balle lancée à pleine vitesse, lancée par l'équipe adverse, il usa de toute sa puissance pour accroître la vélocité de son marteau, mieux qu'avec une batte puisque la tête de celui était plus lourde et répondait donc mieux à une force centrifuge. Puis, au dernier moment, à l'instant où Matthieu frappait sa bombe pour l'envoyer droit devant lui, le marteau s'agrandit drastiquement, pour faire la taille d'un homme au niveau de la tête et englober tout le flanc de l'invocateur, pied et bombe comprise. Arriva dans le même moment ou presque fauchant le voyageur et son projectile pour les envoyer en plein dans la tangente, comme s'il ne s'était agit que de simple balle de baseball. Littéralement, ils avaient été projeté au loin. La bombe alla se perdre vers les gradins et explose juste au dessus de la tête des spectateurs, qu'à Matthieu, plus lourd, il retomba dans l'arène lourdement. Le marteau continua cependant sa course, plus lourd et trop gros pour être tenu par Lucien, il fila en racclant le sol, retournant la terre sur son passage, jusqu'à heurter Francis et le faire sortir totalement du sable.

Le contrôleur venait d'effectuer une attaque des plus féroces et fut entraîner sur quelques mètres par son initiative. Mais à part être un peu secoué, il n'eut aucun dommage conséquent. Une chose était certaine cependant, il fallait qu'il agisse vite. Avant que son adversaire ne retrouve ses esprits, pour se débarrasser de l'invocation explosive qui représentait le seul danger pour lui, pour l'instant, dans cette arène. Elle était à découvert, mais pourrait retourner s'enterre dans les secondes qui suivraient. Il rapetissa son outil de façon à ce qu'il soit de nouveau à une taille normal et courant vers l'huître, le lança sous celle-ci. À l'instant où elle se trouva son l'invocation, il l'agrandi subitement, ce qui revint alors à donner un coup vers le haut à sa victime, qui fut quelque peu projeté, d'un ou deux mètres, vers le ciel. Lucien, courant toujours vers l'huître, rapetissa son marteau, s'essaya à présent au tennis et sans attendre le rebond, envoya avec toute sa force, un coup droit, se servant du poids de son marteau pour avoir beaucoup plus de force dans sa frappe, dans l'invocation. Le résultat fut le suivant, avant que Francis ait touché le sol, il fut renvoyé vers l'extérieur du terrain de jeu, dans les gradins, au delà ? Peu importait. Lucien venait de l'éjecter aussi loin qu'il l'avait pu et cela sans prendre le temps d'assurer ses arrières. Tant son coup avait été puissant que le mouvement du marteau lui déboita complètement l'épaule droite. Il hurla de douleur mais changea juste son arme de main en attendant que la nature remettre l'os luxé à sa place habituelle. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser des idioties qui continuaient de le faire rire, telles que : "Jeu, set et Match" ou "Home Run !"
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMar 6 Déc 2011 - 23:55
PS : petite précision, un smash, cela se fait avec les mains. Et Francis fait bien trois mètres ^^



Il aurait fallu que cette musique se mette en marche pour cette partie du tournoi. Ou alors, il aurait fallu déménager l’ensemble des gradins et de l’arène à Hollywood Boulevard, section dessins animés. Parce que franchement, qui eut pu rester un instant sérieux devant une scène de ce genre ? Il y avait certains Looney Toones qui étaient bien plus logique, bien plus vraisemblable, bien plus... Sérieux, oui, n’ayons pas peur des mots ! Sincèrement, qui pourrait vraiment regarder un combat entre une huitre géante et un porteur de marteau aux tailles variables en croyant vraiment à ce qui se déroulait sous ses yeux ? Il y avait des tableaux de Dali qui étaient moins frappés que cela (et nous ne faisons pas mention à la violence des coups portés pendant ce match). Certains d’entre nous, au langage moins châtié, n’hésiterait pas à dire que c’était complètement con, commentaire auquel s’ajouterait, évidemment, un bon rire franc et gras d’adhésion. Et je ne parle là que des plus introvertis. Bon, admettons, nous sommes tout de même sur Dreamland. Si on était quémandeur de rationalisme, Descartesland aurait sans doute été plus adapté. Donc, passons sur le fait qu’il y ait là un combat entre un marteau et un mollusque. Sans nous attarder au côté enfantin de la chose. MAIS ETAIT-IL FRANCHEMENT NECESSAIRE D’EN RAJOUTER EN TRANSFORMANT CE QUI ETAIT SENCE ÊTRE UN COMBAT IMPITOYABLE EN UNE ESPECE DE JEUX OLYMPIQUE (DU RIRE) ??? Merde à la fin. Parce que, en toute sincérité, le coup du volley-ball explosif était déjà corsé. Mais ajoutez à cela le basse-ball et le tennis, et la coupe était franchement pleine. Mais de qui se moquait-on ? Et qui avait bien pu inventer une histoire pareille ?

C’était tout du moins, en plus développé, ce que pouvait plus ou moins ressentir Matthieu. Une fois qu’il eut repris ses esprits, bien entendu. Son coup aurait dû marcher, bordel. Son adversaire, en plus d’être sadique et sournois, était de surcroit franchement déloyal. Pour qui se prenait-il, enfin ? Il fallait être franchement stupide pour l’attaquer de cette façon, faisant de lui une sorte de balle géante. Le pire dans tout cela, c’est que cela avait marché. C’est trop injuste, comme dirait l’autre. Résultat, Matthieu mordait la poussière. Dans tous les sens du terme. Même, si évidement, les plus pointilleux noterons que le sable et la poussière ne sont pas chimiquement identique. Mais sincèrement, qui peut s’intéresser à ce genre de chose ? Pas Matthieu, en tout cas, et surtout pas à ce moment-là. Toujours était-il qu’il se retrouvait là, affalé sur le sol, tel un sein sur la poitrine de Germaine (en peut-être plus ragoutant, ceci dit). Il était bien, là, par terre. C’était plutôt confortable. Moins dangereux, aussi. Pourquoi se relever ? A moins que l’étourdissement probable dû au coup de marteau soit responsable de cette envie totale et soudaine d’inaction. Rester là, allongé, éternellement, ne faire plus qu’un avec l’arène, se reposer... Et attendre le repos suprême qui ne saurait tarder avec l’autre sociopathe. Cela fit brusquement relever la tête à l’invocateur. Il eut justement le temps de voir Francis de se faire éjecter dans un autre gag très dessin animé. Il tendit l’oreille, aux aguets, prêt à entendre « je m’envole vers d’autres ciiiiiiiiiiiiiiiiiiieux !!. » Il n’y avait pas à dire, Lucien savait s’y prendre. Certes, son arme n’était pas loin du gros billisme, mais il savait la manier avec art. Joli lancé, il fallait bien l’avouer ! A peu de choses près, Matthieu aurait applaudi, voire siffler. En plus d’être drôle, l’attaque de Lucien était efficace. Que demande le peuple ? Autre chose que Matthieu, en tout cas. Même s’il fallait avouer qu’il avait le sens du doigté, les attaques de Lucien faisaient mal. Et Mollusque-man était mieux placé que quiconque pour l'affirmer : son corps n’était plus qu’une gigantesque plaie. Plus précisément, un gigantesque hématome. Il n’était probablement plus très loin de ressembler à Francis sans sa coquille. Pauvre Francis... Il avait en avait vue de belles ! Une fois aussi haut dans les airs, nul doute qu’il avait préféré disparaitre, et retourner au Royaume des Mollusques, moins aérien, mais tellement plus sûr. Matthieu se demandait s’il n’allait pas attraper le vertige ? A éviter lors de combat en montagne, donc. Mais pour l’heure, il y avait un autre combat à finir, et qui n’en finissait pas d’être rude.

Récapitulons : les deux adversaires étaient sérieusement entamés physiquement. Il y avait des vétérans de la guerre de 14-18 qui étaient en meilleur état que cela (sachant que la plupart sont morts maintenant...). Matthieu venait de perdre une de ses précieuses invocations de façon cocasse. Mais il lui en restait encore deux, et pas des moindres ! Quant à Lucien, Matthieu n’était certes pas des plus rapides mentalement, mais il avait compris le système : sa capacité à pouvoir changer les configurations de son marteau faisait sa force (mais QUELLE PEUR avait pu donner un pouvoir aussi outrageusement phallique ?). Sans son marteau, il n’était rien, du moins, il était nettement moins dangereux. Et Matthieu avait d’autres as cachés dans sa manche, lui... Son plan initial était foireux, mais il n’était pas totalement irréfléchi. Certes, normalement, son « attaque au volley-ball » aurait dû marcher. Mais bon. Il fallait faire avec ce qu’on avait. La suite de ce qu’avait l’invocateur en tête était bien plus catastrophique, mais c’était si con que cela pouvait marcher. Ce qui a une chance sur dix de se produire arrive neuf fois sur dix, comme dirait l’autre. Et on ne fera à croire à personne que ce qui se passait jusqu’à présent était de l’ordre du rationnel, alors bon, autant essayer. Matthieu n’avait pas besoin de prononcer un seul mot. Il suffisait de l’invoquer. Pour se faire, il se mit à pétrir aussi discrètement que possible le sable dans lequel il avait encore ses mains, et ce, de façon qu’il aurait souhaité ésotérique, même s’il était probable que le jeune homme ne connaissait pas ce mot.

En un instant, apparut derrière Lucien, trop occupé à fixer l’envol de Francis, ce qui pouvait ressembler à une espèce de roue de hamster géante. Mais en plus mou à l’intérieur (le premier qui dit « et ça se voit à l’extérieur...). Et oui. Pauvres malheureux qui s’attendaient à voir surgir l’infâme Germaine... Ce n’était autre qu’Oscar le chiton, roulé sur lui-même, prêt à foncer à tout allure comme à son habitude. Ce qu’il s’empressa de faire, tout droit vers le dos de Lucien, qui d’ici peu, s’il ne faisait rien, allait finir dans un état peu enviable. Au mieux, les quatre membres dans le plâtre ! Bien évidemment, la technique pouvait sembler des plus simples, voire des plus crétines, et à vrai dire, elle l’était totalement. Mais Lucien était pour l’heure déconcentré, et qui plus est, dans un état bien triste, qui rendait peu probable une quelconque roulade d’esquive. Quant à courir vers Matthieu, celui-ci n’attendait que cela : à trop faible distance, son marteau, il pouvait s’assoir dessus (mais dans ce cas, la métaphore phallique devait carrément vulgaire, en plus d’être franchement obscène, ce qui n’était pas du tout dans le genre ni du personnage principal ni du narrateur). Et puis, combien même il évitait cette espèce d’amas chitineux propulsée à toute vapeur... Et bien, disons qu’un léger sourire, au milieu des grimaces de douleur, affleura sur le visage baigné de sang de Mollusque-man, à cette idée. Mais l’autre blondinet n’allait pas sans tirer à si bon compte. Pour se prémunir de toute attaque intempestive du marteau (l’arme comme son possesseur), le jeune homme entreprit bien laborieusement de se relever, son corps entier criant en choeur avec ses muscles et ses os quelque chose comme « a l’aaaaaaaide!! ». Chancelant, il était plus ou moins debout (il y avait une jolie trace sur le sol, toujours très «cartoonesque», d’ailleurs). Levant alors son doigt, il cria, aussi fort qu’il le put :


-ATTENTION DERRIERE !

Ce n’était pas faute de prévenir...
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyVen 13 Jan 2012 - 0:20
Se battre contre un invocateur, c'était un peu comme aller voir un type avec l'intention d'avoir un combat loyal et de se rendre compte en fait qu'il avait amené trois ou quatre copain. Pas impossible quand on savait y faire, mais foutrement plus difficile que d'exploser des petites tapettes de contrôleur ou de morpheurs. Certaines invocations, comme les yo-yos ou autres subtilités du genre, revenaient en réalité simplement à donenr des armes à ses ennemis. Or, lui même ayant une arme dont il se servait plutôt bien, il n'allait pas considérer qu'il était désavantagé. Mais lorsqu'il s'agissait de toute catégorie d'animaux magique la donne était différente. Si Molusque-Man - seul et unique challenger valable selon le public - seul, était un clampin comme tous les autres qu'il aurait pu éliminer en quelques coups assommants, Lucien n'aurait pas sonservé son énergie et n'aurait même pas songé à se méfier de lui. Sauf que, voilà, c'était un invocateur et il n'était donc pas le seul à se battre. Certes, il ne pouvait pas faire venir tout le monde au même moment - pas encore du moins. Mais tout de même, Lucien devait se battre contre deux adversaire, un plus faible, puisque sans arme il pouvait le battre, mais dont la constitution physique était bien meilleure que celle d'un gringalet comme Sandman (il fallait bien noter que vu le bonhomme, ce n'était pas bien difficile...). L'autre, aussi fort que lui, ou presque, puisqu'en plus de disposer de toutes les caractéristiques d'un mollusque géant, ils étaient souvent affublés de pouvoirs très variés qui permettaient de faire une multitude de choses. Par conséquent, le contrôleur du chaos ne devait pas se battre contre un seul ennemi, mais contre 1,5 et trois fois de suite. Ce qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Ou, du moins qui ne l'arrangeais pas. Il venait d'emporter une victoire sur la première invocation et se sentait plus fier que jamais. Il s'était débarrassé d'un premier ennemi, plus que deux avant le boss final, qui serait évidemment, le plus simple à abattre, du moins, s'il lui restait assez de forces pour le faire. Car le défaut majeur d'un contrôleur était de ne pas pouvoir disposer d'une réserve d'énergie pharaonique, là où les invocateurs comptaient sur l'énergie de leurs ouailles. Encore un désavantage donc. Mais dans l'ensemble, perché en haut de son marteau, avec cette douleur chaude dans la jambe, Lucien pensait qu'il était temps de ne plus se laisser aller aux demie-mesure et de revoir ses objectifs.

Certes, c'était indéniable, il avait des désavantages, mais ce n'était pas comme s'il était totalement démuni non plus. Son marteau et ses pouvoirs étaient redoutables et même Matthieu devait bien comprendre qu'il n'avait pas à faire à un combattant qu'il pouvait écraser en regardant faire ses invocations. De fait, il lui avait déjà infligé un ou deux coups dignes de ce nom, même si pour l'instant, il fallait dire qu'il était déjà plus en forme que le contrôleur sur un arbre perché. Mais dans l'ensemble, ce que venait de démontrer Lucien en grimpant tout là-haut, c'était qu'il n'était pas encore tout fait aussi simple et aussi rapide de venir à bout de sa personne. De fait, ainsi placé à une petit quinzaine de mètres de haut, il n'était pas tellement à sa portée. Mais on pouvait supposer, à raison d'ailleurs, que le jeune blondinet au tutu, puisque son marteau descendait jusqu'au sol, pouvait l'atteindre même de là d'où il était. Cette perspective, même si elle était associée à d'autres plus plaisante - notamment le fait qu'il ait du fuir, ou encore qu'il se soit lamentablement fait écraser une jambe avant d'avoir pu réagir à l'apparition - ne devait pas tant le réjouir que cela. Les choses s'étaient passées assez vite en réalité et l'arène avait soudain pris une nouvelle forme, totalement inattendue. Tout avait commencé lorsque, Lucien, fier de sa victoire, plutôt que d'attaquer directement l'invocateur, erreur fatale de débutant. S'il l'avait attaqué, l'invocation serait apparue pour protéger son maître à côté de lui et non derrière le contrôleur. Matthieu avait pourtant crier pour le prévenir. Mais c'était comme appeler un conducteur pour lui dire de faire attention devant, il est concentré sur la route, vous le surprenez, il se tourne vers vous pour vous demander ce qu'il se passe et se prend le platane. L'idée était à peu près la même, criez attention derrière, le temps d'analyser l'information, il était déjà trop tard. Le chiton, l'immense chiton - il savait que c'en était un à cause de l'exposé qu'il avait fait, était apparu et avait roulé sur lui. Vraiment roulé sur lui. Et une bestiole de cette taille, lancée à pleine vitesse ne passait pas sur les os sans faire quelques dégâts. Bien entendu, il fallait avouer que les réflexe du jeune homme avaient été plutôt bons. Ou du moins qu'ils lui avaient permis de ne pas finir totalement en mode crêpe. D'abord poussé par la bestiole et projeté vers l'avant, il s'était roulé sur le côté. Et... n'avait eu qu'une jambe de complètement brisée dans l'affaire. À présent, il avait vraiment mal et il savait qu'il n'était même plus la peine d'essayer d'utiliser le membre cette nuit. Peu importait à présent, puisqu'il était accroché là-haut, non pas sur sa jambe trop douloureuse, mais grâce à son tutu.

Oui, l'on pouvait croire que ce genre d'atours étaient juste là pour faire joli. D'ailleurs, ils n'étaient là que pour faire joli, enfin, si l'on pouvait appeler "ça" joli. Bref. Mais ces quelques ustensiles avaient leur utilité propre. Il allait de soi d'affirmer qu'en apparaissant dans cette tenue, ni le scénariste, ni le protagoniste, n'avaient eu dans l'idée de s'en servir d'une telle manière. Il s'agissait plutôt d'un détail narratif servant à éclairer une part de la folie du personnage puisqu'il se projeté dans l'univers du subconscient habillé de la sorte. Il était donc dérangé, mais il était surtout incroyable et parfaitement imprévisible. Ce qu'il fit de son tutu le prouva d'ailleurs assez bien. Immédiatement après s'être fait écraser, comprenant que son marteau ne serait d'aucune utiliser pour briser le chiton facilement et lui empêcher un deuxième passage avant de faire avaler ses tripes à Matt pour la douleur qu'il ressentait, Lucien avait décider d'opter pour la politique de l'autruche, comme Francis, mais à l'envers. Il n'avait pas la capacité de s'enterrer et encore moins de survivre à une ingestion de terre, il décida de filer à l'anglaise. Le problème était que sans deux jambes valides pour courir, il ne pouvait pas aller bien loin. De plus, sortir de l'arène serait revenu à abandonner, et il n'en était pas question. Ne serait-ce que pour reprendre sa revanche sur cette patte cassé. Or, la piste avait peut-être des limites sur les côtés et aller plus bas lui était impossible, mais tout l'espace au dessus ne pouvait être négligé, jamais le chiton ne pourrait grimper tout là-haut, vers le ciel. Alors, il avait fait la plus étrange des choses, il avait pris son marteau comme s'il était un balai magique, avait placé l'élastique de son tutu sur le haut du manche et l'autre côté sous ses fesses. Puis, il avait agrandi assez rapidement le marteau, pris dans son baudrier improvisé, et avait soudain grimpé vers les hauteurs. En moins de trois secondes, le contrôleur s'était retrouvé perché à une quinzaine de mètres de haut, assis dans son tutu, avec pour socle à ce mât de bois immense contre lequel il était collé, la tête de l'outil, à présent aussi haute qu'un éléphant et beaucoup plus large... Il eut un regard en bas et remarqua que sa stratégie avait fonctionné, tout le monde le regardait, ahuri et le chiton se sentait bien inutile à présent...

Néanmoins, rester là à ne rien faire était la meilleure solution pour qu'on déclare son forfait. Et il n'en voulait pas une seule seconde. Même si, il aurait ainsi pu attendre que Matt soit déclaré vainqueur, puis, profiter du fait qu'il soit affaibli pour aller le tuer dans la ruelle juste après - il fallait toujours tuer les autres dans des ruelles, question de principe. Mais c'était sans compter qu'il était lui-même trop affaibli pour cela et qu'il restait encore deux invocations viables à son adversaire. Non, il devait accomplir son plan, il devait aller jusqu'au bout de cette aventure, il fallait donc qu'il gagne. Il regarda le chiton en bas et se dit que les invocations n'étaient pas considérées comme devant conserver la vie selon le règlement. C'était donc l'occasion où jamais de se servir de cette règle en espérant - à moitié au moins, il le jurerait plus tard - ne pas toucher l'invocateur par la même occasion. Il se concentra et estima qu'il était assez haut pour tenter un tel coup. Il se concentra sur la manoeuvre, ne perdant pas le chiton des yeux, pour s'assurer de ne pas taper à côté - même si avec une arme aussi grosse, il ne pourrait pas vraiment faire autrement que de taper à côté et sur sa cible en même temps. Il fit alors soudain rapetisser son arme, vers lui, si bien qu'il se retrouva l'espace d'un instant, suspendu dans le vide, tombant vers l'arène. Puis, il l'agrandi brutalement, de la même taille que précédemment, sauf que cette-fois, il s'assura d'y mettre tout le poids qu'il pouvait et que le chiton était bien au dessous. Puis, il réitéra l'expérience comme s'il se déplaçait en sautant sur l'un de ses énormes ballons. Ces secousses, mêlées à la douleur le firent vomir et il lâcha son rejet vers le bas, sans trop s'inquiéter de l'endroit où tout cela retomberait. Il s'amusait ainsi à marteler l'animal, à frapper systématiquement sa coque en lui balançant à chaque fois l'équivalent d'une camionnette pensant le poids d'un camion long courrier sur sa coquille. Ma foi, il aurait été prêt à le faire jusqu'à ce qu'elle cède. Et pour ponctuer ces sauts, il lançait :


"Rappelle... Ta... Putain... D'in... voc'... bordel !"
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMar 7 Fév 2012 - 23:32
Plus le combat avançait dans le temps, et plus il en devenait violent et grotesque. Certes, le combat était ridicule par les procédés employés et par le profil des deux adversaires, à savoir un invocateur de mollusques dégénérés et une martelier à la folie aussi criarde que son tutu, mais il y avait également un petit côté malsain omniprésent depuis le début du match. C’était clair : les deux protagonistes étaient là pour gagner. Matthieu, par orgueil et immaturité, Lucien, pour des raisons innidentifiables mais qui relevaient probablement de la psychiatrie la plus poussée. En tout cas, les deux disposaient d’un orgueil monstre. Certes, Lucien semblait capable d’aller bien plus loin que Matthieu pour l’emporter, mais tout de même. Rappelons que ce dernier n’avait pas hésité une seule seconde à invoquer Germaine lors du dernier combat, acte qui est pourtant interdit par les conventions internationales au titre de crime contre l’humanité. De surcroit, ces deux-là étaient particulièrement susceptibles : ils n’aimaient pas perdre, et étaient prêt à venger tout affront qui leur était fait. En ce sens, le combat devenait malsain. D’accord, les attaques employées étaient ridicules, mais malheureusement pour ceux qui seraient encore à la recherche d’une moralité quelconque durant ce tournoi, les dégâts étaient bien réels. Et ils faisaient mal. Probablement le fait qu’ils savaient pertinemment tous les deux que leur blessure aurait disparu la nuit précédente leur permettait de se déchainer à fond. Rien à dire la-dessus : ils s’étaient trouvé un adversaire à leur juste mesure. L’inconscient contre le psychopathe. La coquille et le marteau. Alors, oui, vu de loin, le spectacle était comique, surtout si on prenait en compte le sérieux avec lequel les deux adversaires s’explosaient gentiment la gueule à tour de rôle dans des attaques si cocasses. Comme quoi, parfois, le ridicule tue. Ou du moins il essaye fortement. Il était certain que Matthieu était prêt à aller jusqu’au bout. Le fait d’avoir manqué de faire de son ennemi du jour un trétlapégique ne lui avait pas plus causé que ça de problème moral. Au pire, il lui aurait proposé de jouer dans un film à grand succès pour compenser. A vrai dire, Matthieu n’était pas totalement dénoué de scrupules : en fait, il s’était tout simplement laissé prendre au jeu. Il se savait coupable des coups les plus retords à Call of Duty. Pour lui, tout cela n’était guère plus qu’un jeu. Enfin, un jeu... Dans un jeu ordinaire, il n’aurait probablement pas eu quelques côtés de cassées ainsi qu’une épaule démise. Mais l’état Lucien n’était guère plus avancé. Le combat s'arrêtera-t-il suffisamment tôt avant qu’ils ne soient tous les deux réduits à un tel stade qu’à côte, Germaine paraitrait solide et dynamique ?

Ceci dit, Matthieu n’était pas dans le meilleur état qui soit. Certes, son plan avait marché. Mais partiellement seulement. Ce foutu blondinet n’avait « que» la jambe broyée. Bon, d’accord, en son âme et conscience, Matthieu avait esquissé une grimace lorsque son brave chiton avait roulé sur la jambe du porteur de tutu. Mollusque-man avait déjà eu la jambe cassée, voila quelques années, et il avait déjà trouvé cela passablement douloureux. Alors, la jambe broyée... Ajoutez à cela la blessure causée à l'ego : comment justifier auprès de ses amis qu’une blessure pareille était advenue à cause d’un mollusque, aussi grand fut-il (quoique... Lucien, avoir des amis...) ? En un sens, Matt était content que Lucien eut la présence d’esprit de rouler sur le côté pour éviter ce désastre éminent qui consistait à être transformé en confiture. En un sens, seulement, faut pas abuser non plus. Parce que ça commençait à durer, ce foutu combat. Il ne pouvait pas se laisser faire gentiment, l’autre frappé ? L’invocateur regrettait amèrement de ne pas pouvoir débarquer tous ces monstres à la fois sur le champ de bataille, histoire d’en finir une bonne fois pour toute. Quoique... A la réflexion, ce n’était pas forcément une bonne idée. Bien sûr, Matthieu aimait beaucoup ces invocations (une exceptée...), mais il fallait reconnaitre qu’elles étaient franchement barrées. Evidemment, c’était aussi pour cette raison qu’il les aimait autant. Ce n’était pourtant une raison valable pour les laisser toute débarquer sur le sable de l’arène. Elles seraient capables de s’entretuer. Ou de faire exploser l’ensemble de l’arène, compétiteurs et public compris. Remarquez, pour ceux qui voulaient du spectacle... On serait servi à moins. Mais il y avait probablement une règle quelque part qui disqualifiait ceux qui s’avéraient coupable d’un génocide. On ne savait vraiment plus rigoler décemment.

En attendant, ce n’était pas tout, mais voila justement qu’une de ses invocations était en train de sérieusement déguster. Il faudrait penser à interdire des armes à ce genre de tournoi, ce n’était sérieusement pas du jeu. En effet, par une manoeuvre aussi subtile que totalement absurde, Lucien avait totalement renversé la situation (c’était, pour le coup, vraiment le cas de le dire) : apparemment, plus on tentait quelque chose d’absurde et plus cela aboutissait à des résultats, certes surprenants, mais également plutôt opérants. Welcome in Dreamland. En tout cas, pour tous ceux qui auraient encore des doutes sur la portée symboliquement phallique de ce marteau, il n’était plus l’heure d’émettre des hypothèses. A croire que Lucien le faisait exprès pour déconcentrer son (stupide) adversaire. Ce n’était pas des plus efficaces. Matthieu avait l’esprit tordu, pas assez pour que ça le déconcentre à ce point. Là où c’était plus efficace, par contre, c’était sur Oscar. Enfin, pas concernant la portée phallique de ce marteau qui pouvait grandir et rétrécir à volonté, bien sûr. Mais plutôt à propos de ses arguments frappants, pour reprendre une blague plus que facile. BAM. BAM. BAM. Les yeux écarquillés, Matthieu pouvait apprécier sa roue de hamster géante, version mollusque, se faire totalement broyée. BAM. BAM. BAM. Certes, Lucien ne semblait pas à son avantage, à en croire son visage crispé de douleur (que ne voyait probablement pas Matthieu, mais c’est un détail narratologique sans importance), et ses beuglements incitant l’invocateur à rappeler son monstre écraseur. La révoquer ? Et puis quoi encore. Mollusque-man émit une moue dubitative. Et pourquoi pas signer une charte interdisant l’emploi des armes de destruction massive ? Ou, pour employer une métaphore plus classique, se tirer une balle dans le pied ? Un SCHTONG, provenant de la direction du mollusque, assez important pour que l’ensemble de l’arène puisse l’entendre, fit hésiter et blêmir, l’espace d’un instant, Matthieu. Euh... Etait-il possible réellement de tuer une invocation ? Parce que si c’était le cas, il était franchement dans la panade, et ce pour deux raisons. La première était qu’il se trouvait privé d’une « arme» pour le tournoi. La deuxième, c’était qu’il voyait mal comment expliquer au roi des mollusques qu’il avait malheureusement perdu une de ses créatures à cause d’un homme en tutu et marteau mais qu’il était désolé et qu’il présentait toutes ses condoléances (en gros). On ne pouvait pas ne pas craindre le roi des mollusques. C’était impossible, selon les règles de la physique la plus élémentaire.

Matthieu, sans qu’il prit la peine d’y penser, et la morphine crée par l’angoisse faisant le reste, se lança une fois de plus dans une initiative grotesque : il fonça droit vers le dernier endroit où il avait vu Oscar. Valait mieux ne pas comprendre. BAM. BAM. Les coups s’enchainaient méthodiquement, en un rythme parfaitement soutenu, quasi mécanique. Nul doute, Lucien aurait plu à Germaine. Arrivé à quelques mètres du lieu d’impact, bien qu’à ce stade, « les lieux » d’impact seraient plus précis, le corps du jeune homme freina d’un coup sec. Si sec qu’une nouvelle fois, il faillit se retrouver la tête dans le sable, mais ça commençait sérieusement à bien faire, ces histoires. Arrivé là, il manqua de pousser un hurlement d'horreur : il venait d’apercevoir Oscar. Qui était tout plat. Un modèle 2D. En pire. Horreur et damnation ! Mais le temps que ces neurones décérébrés se connectent avec l’aisance d’un mammouth dansant la salsa, il se rappela d’un élément, anodin en règle générale, mais pas dans ce cas-là. Oscar était un chiton. Si se mettre en boule était particulièrement efficace en attaque, le corps d’un chiton se devait d’être par définition... Plat. Il poussa un soupir de soulagement comme il n’en avait pas poussé depuis longtemps, soupir entrecoupé une fois encore de ces BAM BAM réguliers. Pour éviter que les dommages provoqués par le marteau soient trop conséquents, Oscar avait eu l’astuce de se remettre plat, les coups l’enfonçant juste un peu plus à chaque coup dans le sable. Certes, les attaques contondantes n’étaient pas sans effets. Aussi solide soit la carapace du chiton, elle ne saurait tenir une éternité contre plusieurs tonnes jetées avec allégresse. Matthieu pouvait le sentir d’ici, Oscar était au bord du gouffre en terme de douleur. Mais au moins avait-il réussi à ne pas être éparpillé en mille morceaux sanguinolents, et à éviter un sort identique futur à son invocateur.

Matthieu n’était pas très loin de bouillir. Il commençait sérieusement à en avoir marre. Ses invocations se faisaient véritablement humilier une à une, et lui avec. Qui plus est, marque ultime de dédain, ce connard de Lucien ne trouvait rien de mieux à faire que de lui vomir dessus. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’il ne l’avait pas fait exprès, hein ! Pour viser aussi précisément sur le crâne de Matthieu, ce n’était tout simplement pas possible sans intention. VENGEANCE ! On notera que ce n’était que la troisième, au moins, pulsion agressive de Matthieu à l’égard de son adversaire : mais il fallait avouer que l’autre cherchait sérieusement les coups. Il les voulait ? Il les avait cherchés. Le marteau s'abattit une fois de plus. Et Matthieu sauta. Littéralement. Avec une dextérité qui l’étonna lui-même, il parvint à s’accrocher à l’arme démesurée. Et vomit, occasionnellement (bon, Lucien ne l’avait peut-être pas fait exprès). Mais la rage au ventre et la bile aux lèvres, Matthieu empoigna fermement le manche (je... bon... ARGH...), et entreprit de grimper. Ses mains poisseuses de sueur et de sang lui permettaient de s'agripper plus facilement sur cette espèce de mat de cocagne. Minute d’angoisse. Petit regard vers le bas, vers son chiton malmené. A l’assaut. Aussi rapide que possible, il s’élança vers le haut, Lucien en objectif, agrippant avec un plaisir quasi malsain ce manche gigantesque (« Euh... S’il vous plait... Y aurait moyen de changer de narrateur avant qu’il ne se claque quelque chose ? Merci »). Il arriva alors en vue de Lucien. Auquel, sans préavis aucun, il lança un violent coup de poing en direction du premier truc qu’il lui venait sous la main, en l'occurrence le ventre du martelier. Suffisamment violent pour le déstabiliser.


- Déguste, bonhomme ! beugla Matthieu, tout à sa haine, et toujours aussi subtil.
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyLun 2 Avr 2012 - 22:12
Et éjecté, il tomba de son socle à la manière d'une statue à l'effigie d'un tyran que l'on abattrait une fois l'homme en question renversé. Il lui sembla sentir le sol se dérober sous son dos, alors même qu'il n'y avait pas eu de sol sous ses jambes et ses entrailles se contractèrent toutes en même temps pour éviter de se laisser retourner si facilement. Dans un instant de lucidité il se rappela qu'il n'aurait pas dû respecter les règles du tournois et qu'il aurait dû chercher à tuer Matthieu Furt dès le début. Rien qu'avec un surnom comme celui de Mollusque-Man, ce voyageur ne pouvait être qu'un danger pour le règne du chaos, il aurait dû le percevoir plus tôt. Hélas dans son obsession inutile pour remporter le-dit tournois, il avait pensé qu'il serait préférable de ne pas faire mourir son adversaire. Il s'était déjà montré ouvertement cruel envers le précédent et en riait encore quand il y pensait. Néanmoins, celui-ci, qui était foutrement plus fort, ne pouvait être traité de la même manière. Il avait cherché à se débarrasser des obstacles avant de s'en prendre à lui. Peut-être même son adversaire aurait-il abandonné immédiatement après avoir vu sa dernière invocation réduite à néant par les soin du marteau. Pourtant, à présent qu'il chutait aussi librement qu'il le pouvait vers le sol sableux de l'arène, il réalisait qu'il n'aurait jamais dû se préoccuper une seule seconde des invocations. C'était l'invocateur qu'il fallait vaincre, pas ses aides. Oh, il aurait sûrement dû s'en protéger, mais en massacrant l'invocateur, naturellement à sa portée, il aurait pu prendre l'avantage facilement. Il ne l'avait pas fait, de peur de tuer Mollusque-Man par inadvertance un peu trop tôt dans le combat. Les spectateurs étaient venus voir un combat, ils ne s'étaient pas non plus déplacés pour voir un pauvre type prometteur se faire écraser lamentablement. Ainsi s'étaient déroulées les choses et il était peut-être trop tard pour y songer à présent. Le chiton s'était aplatit pour résister aux coups et Lucien ne l'avait pas vaincu. C'était là le signe de sa propre faiblesse et des limites de ses prévisions. Il avait tant cherché à trouver le moyen de passer la plus terrible des trois invocations qu'il n'avait pas réellement pu élaborer de stratégie pour les deux autres.

Dans l'idée, il avait vaincu la première par un procédé aussi lâche que saugrenu et auquel il n'aurait pas tant cru que cela en temps normal. Un invocation se cachant pour éviter d'être trop martyrisée par le fou à lier qu'il était était des plus agaçantes. À cet instant, déjà, il aurait dû savoir à qui s'en prendre en premier. L'invocateur, aurait été contraint de se défendre avec son invocation si on l'avait visé lui-même. Et maintenant, ce chiton, à la carapace impénétrable, qui ne pouvait qu'être immobilisé en laissant le marteau de cette manière et aussi lourd que possible sur lui. Hélas, n'ayant pas d'autre arme, jamais Lucien n'aurait pu l'emporter sans son marteau. Et Matthieu en avait profité pour agir et saisir l'opportunité de grimper jusqu'à lui pour lui asséner ce coup décisif qui mit fin à ses espoirs d'user de son plan machiavélique contre la limace, si terrible et si cruelle. Il était trop faible pour résister physiquement comme l'aurait dû un être humain normal, trop faible pour espérer une victoire sans son arme, trop faible pour ne pas être aussi indignement éjecté par son adversaire. Le problème était justement que la taille de son marteau, à cet instant était à son plus haut niveau et que la chute n'allait s'en avérer que plus rude encore. Dans ce bref moment de lucidité, Lucien se jura qu'il ne commettrait pas l'erreur deux fois et que lors de leur prochaine rencontre, il n'hésiterait pas à tuer directement l'inconcevable invocateur, plutôt que de s'en prendre à ses invocations. Puis, soudain, ce fut le choc, avec le sol bien entendu. Déjà affaibli par les coups précédents, avec une jambe inutilisable, Lucien reçu comme un coup de massue sur le haut du crâne et aussitôt, ses yeux se voilèrent et il sombra dans l'inconscience. L'esprit de Sandman erra dans des contrées inexplorées et cachées de Dreamland, dont il ne se souviendrait de toute manière pas. Il avait été vaincu par Matthieu Furt, mais à cet instant, n'en avait pas la moindre conscience. Il estimait pouvoir se réveiller dans l'instant suivant et poursuivre inutilement un combat qu'il ne pouvait pas emporter, ou qu'il ne pouvait plus emporter de toute manière, faute d'une stratégie valable.

Néanmoins, pas de doute, lorsqu'il se réveilla, c'était avec l'envie d'en découdre et de faire payer à cet invocateur son impertinence, et cette fois, dans l'irrespect le plus total des règles du tournois. Il émergea donc de son inconscience Dreamlandesque et afficha, au coeur de l'arène un sourire de dément assoiffé de sang. Se redressant d'un sursaut, il se sentit encore un peu engourdi par son crâne endolori cependant et dû attendre quelques instants avant que ça tête ne cesse de tourner ou de hurler à la mort. Par ailleurs, il avait une grande douleur dans le dos tout entier et ne se serait pas étonné si celui-ci, en plus d'être couvert de bleus, n'était pas à moitié brisé ou complètement écorché. Il ne s'en préoccupa pas vraiment, autre chose monopolisa toute son attention : une absence. Une grandiose même, magnifiquement splendide par le silence digne des plus grands Western qu'elle imposait au décor. De fait, dans l'arène, il n'y avait plus d'adversaire pour se pavaner et s'enorgueillir d'une petite victoire. Dans les gradins, la foule avait fait place à un néant complet occupé par deux silhouettes de créatures des rêves : un étrange luron étalé sur un banc, une bière pressons (qui se bois et saoule l'intéressé six fois plus vite que dans le monde réel) encore agrippée à sa main droite, quémandant qu'on la finisse avec ses deux petits yeux de chien battu, et un autre bonshomme, petit, muni d'un balais qui s'amusait avec lassitude à nettoyer inlassablement la même portion des gradins, sans même faire attention à son travail. Il n'y avait plus d'arbitre non plus. Plus de public, plus d'adversaire, plus de combat en quelque sorte. À la vérité, ce combat étant le dernier de la nuit, la foule s'était dissipée aussitôt que l'on avait reconnu Molusque-Man comme vainqueur par K.O., puisque Lucien était resté irrémédiablement cloîtré dans l'inconscience. Après une déclaration officielle, une petite ovation et une fête digne du vainqueur, tout le monde s'en était allé, abandonnant le contrôleur du Chaos sur place - qui se souciait des perdants ? - avec son tutu et son invraisemblable marteau - notez bien que le tutu paraissait, selon un sondage de l'IFSOPRAH réalisé dans les tribunes sur deux ou trois personnes, pour 56% des gens, moins incongru que cette énorme outil dont nous ne parlerons guerre plus longtemps. Personne ne s'était amusé à le retirer de sa position initiale d'ailleurs, puisqu'étant resté à un poids et une taille démesurés, personne n'avait eu la force de l'enlever. Ainsi donc, on l'avait laissé et l'on était naturellement passé à autre chose. Pourtant, Lucien eut une tout autre interprétation lorsqu'il vit l'arène complètement vidée. Dernier homme sur la piste, il n'y avait qu'une seule réponse logique à cela : Matt avait abandonné.


« Victoire ! » cria-t-il en levant les bras au ciel pour manifester sa joie et en se renversant en arrière de soulagement, tombant de nouveau, mais volontairement cette fois, sur le sol pour s'allonger.

Puis, ce fut suivi d'un plus léger, mais non moins significatif :
« Aïe... »

[HRP : Bon, voilà, Matt gagnant pour moi... enfin sauf décision contraire de l'arbitre, je suis pas expert en la matière, m'enfin... Bref, je vais aller foutre la merde ailleurs dorénavant Smile /HRP]
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MessageSujet: Re: Matthieu Furt Vs Lucien Sandman Matthieu Furt Vs Lucien Sandman EmptyMer 11 Avr 2012 - 23:08
Okay, bordel de merde… C’était le combat le plus impressionnant du Tournoi pour le moment. Un Invocateur de Mollusques contre un… un type avec un marteau très étrange. Le résultat valait le coup d’œil et seule la fin du match coupa court au suspense intense auquel on avait eu droit. Bon sang, si ces deux-là devenaient plus forts, ça allait faire du sacré remue-ménage. Matt n’avait pas sorti Germaine, et je le comprenais parfaitement : il avait failli détruire le stade la dernière fois qu’il l’avait invoquée, et il n’avait certainement pas envie de montrer un spectacle affolant aux guerriers et aux éventuels enfants (aux parents irresponsables) qui regardaient les matchs. Ils voulaient tous voir du combat, pas de l’ennui matérialisé, aussi mortel fut-il. Matt aurait pu être arrêté pour viol des bonnes mœurs s’il avait sorti sa « carte-maîtresse » ; enlever tous ses habits aurait été moins choquant. Puis vu ce qui s’était passé la dernière fois… il aurait pu tout à fait perdre le match. Par contre, Lucien me faisait plus peur déjà. Y avait quelque chose dans ces mouvements qui étaient terrifiants. J’espérais juste qu’il serait un Voyageur calme dans le futur et qu’il ne chercherait pas à détruire le monde, qu’il n’était pas du genre à tuer pour s’amuser, ou être extravagant pour ne pas être commun. Je m’avançai au milieu du combat, applaudis pour moi tout seul les deux combattants en ayant calé mon micro sous le coude et je dis :

« Fantastique ! Fantastique combat ! On applaudit bien fort ! Si vous vous attendiez à plus palpitant, vous deviez vous attendre à ce qu’il y ait deux têtes de la S qui se battent ! On applaudit ! Matt vainqueur ! »
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Matthieu Furt Vs Lucien Sandman

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