Sujet: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Ven 6 Mai 2011 - 23:15
Pour vivre, Lylio rentre chez elle, pour rêver, elle s'endort dans le monde onirique qu'est Dreamland, pour gagner un minimum sa vie elle travaille et pour savoir comment s'y prendre elle se dirige chaque matin de semaine vers son lycée. Celui-ci n'a rien de spécial excepté que l'on y est presque anonyme. Sortir, sécher ou même se blesser ne fera point le tour des commérages de l'établissement. Pourquoi ? Parce qu'il n'y en a pas. Dans chaque classe, de plus de quarante élèves, personne ne sait qui est l'autre. Les professeurs de même. Enfin quand ils sont là. Tout ça pour finir sur la médiocre et pourtant si banale vie de la jeune fille. À son levé, après s'être battu vaillamment pendant toute nuit ou après avoir simplement appris des choses qu'elle n'aurait jamais su connaître un jour, elle se dirige vers son lycée pour commencer une journée un peu maladroite. Il est anodin de la voir se faire renversé par la foule sans visage qui se dirige peu à peu vers les cours. Il n'est pas extraordinaire de la voir raté ses expériences quand il s'agissait de chimie et de faire sauter un peu plus que sa paillasse. Tout ça, encore une fois, pour revenir sur le jour morose et dérisoire qu'allait passer Lylio. Elle ne pouvait savoir en se levant que son professeur de français avait décidé de faire lui-même un grand ménage dans sa salle. De laver fenêtre et sol avec un détergent glissant, de renforcer les coins des tables pour que ses élèves arrêtent de les gratter avec leurs stylos ou autre. Elle ne savait pas que sa tête serait pleine de réflexions et que cela l'empêcherait d'être un minimum attentive à ses propres mouvements. Lylio n'avait pas les mêmes capacités que dans Dreamland. Aussi elle ne pouvait savoir que, sans regarder ou poser ses pieds, elle trébucherait sur l'estrade, glisserais sur le sol propre puis que sa nuque rencontrait le coin de la table renforcée. Elle ne pouvait alors plus connaître la suite des évènements sous l'inconscience avant d'ouvrir ses yeux.
Ses pupilles vertes et paresseuses en cette journée découvrirent un décor blanc, fade, froid. Dans cette pièce peu accueillante, elle tenta de se lever. Les draps qui la recouvraient se laissèrent tomber sur ses genoux fins. L'oreiller tout aussi clair que le reste de la pièce se regonflait peu à peu. Une douleur vive obligea Lylio à poser une main sur sa nuque comme si elle pouvait tenir entre ses mains la douleur. Mais ce ne fut pas sa peau qu'elle rencontra. Un fin collier de plâtre entourait discrètement son cou. Au derrière de celui-ci, une forme suivait celle de son dos de sorte à ce qu'elle ne puisse pas bouger cet endroit-ci. Le mal passé, elle se frotta les yeux, recouvrant peu à peu ses esprits elle fit attention à son accoutrement puis à sa situation. Nue sous une chemisette blanche aérée, elle se souvint sans contrainte de sa chute puis plus rien, on avait simplement dû appeler pompiers ou autres et l'emmenée ici. La porte s'ouvrit, encore sonnée elle tourna tout de même la tête vers le médecin. Celui-ci ne ressemblait en rien à ceux que l'on voit dans Grey's anatomy ou ce genre de chose. Non, celui-là correspondait plus à la description d'un boucher plus qu'autre chose. Sur sa veste blanche, qui recouvrait son ventre gras, ses taches rouges et brunes le rendaient encore plus affreux que ses boutons sur son visage ridé. Sur un ton calme propre à celui d'un présentateur des années 8o, il lui informa qu'elle pouvait sortir quand elle voulait à partir de maintenant. Puis, en pointant de son gros doigts la pile d’habits posés sur la table de nuit, il finit par dire qu'elle ne risquait que quelques vertiges ou un simple mal de tête.
Il sortit. Elle lui obéit. Se rhabillant minutieusement, elle se dirigea ensuite vers la porte pour pouvoir aller récupérer son portable et toutes les affaires qui auraient pu être volé ou protéger à l'accueil de l'hôpital. Un peu blanche, elle marchait doucement dans les couloirs froids et plastifiés. Alors qu'elle allait commencer à se plaindre elle-même de sa situation, elle croisa le chemin d'un enfant de six ans, en fauteuil roulant, lui souriant malgré sa jambe fraîchement coupée. Une jeune femme enceinte, les larmes aux yeux se dirigeaient en courant, seule, vers la salle d'accouchement. Qui pourrait être ces personnes dans le monde des rêves ? Quelles peurs cachaient-ils derrière tant de douleur ? Elle passa devant maintes chambres rempli de maintes personnes méconnaissables et pourtant partageant la même angoisse plus ou moins forte. Vont-il, un jour, sortir d'ici ? Est-ce que leurs séjours n'auront pas d'inconvénients sur leurs vies de tous les jours ? La jeune fille, de la pitié pouvant se lire au fin fond de ses iris, avançait de plus en plus vite. Retenant des larmes dont elle ne connaissait pas la raison. Mais tant pis, ses pieds l'emmenaient vers la sortie, du moins elle l'espérait tant tout ces gens l'importunaient. L'ambiance froide et désagréable la rendit de plus en plus mal. Mais même dans ce genre d'endroit, ceux où l'on tente de passer de dures situations, il y a toujours des obstacles. C'est peut-être pour cela que Lylio heurta un homme en poussant un gémissement plaintif. Sûrement parce qu'elle voulait échapper à cet endroit ou parce que sa nuque reflétait ses précédentes blessures, elle ne savait pas. Elle s'excusa automatiquement, hésitant à lever les yeux, de peur de tomber sur un blessé.
« Excusez-moi. Je ne regardais pas où j'allais, c'est ma faute. »
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Sam 7 Mai 2011 - 16:31
J’aime les vendredis. Peu de cours, impliquant du temps libre pour que je puisse travailler et donc être tranquille pendant le week-end, mais également le temps libre nécessaire pour aller voir mon frère à l’hôpital. Je me lève donc de bonne humeur ce matin. J’ai atteins mes objectifs cette nuit à Dreamland et en plus on est vendredi, tous les ingrédients sont réunit pour que je puisse passer une bonne journée. Trop bonne journée d’ailleurs. Du coup, j’ai la tête dans les nuages, ne suivant pas grand-chose aux cinq heures de cours censées animé ma journée, pensant et repensant à Dreamland, ce j’avais fait, ce que je devrais faire, où mon frère se trouvait, ce qu’il faisait. Je me dis que ce n’est pas possible que personne ne sache où il se trouve, un voyageur avec une tel réputation d’arriviste, de sans pitié, de froid, de dangereux … Personne ne sait. Mais je vais m’approcher de son niveau pour ensuite essayer de retracer son parcours pour le retrouver. Ma réflexion est coupée par la sonnerie, marquant la fin du cours de math, et par la même occasion la fin de ma journée de cours. Cinq heures étaient passée j’ai l’impression qu’elles n’ont durées que cinq minutes … En plus j’ai aucune idée de ce qui s’est dit en cours. Va falloir que j’attrape un pote pour qu’il me file ses notes. Mais cette aprèm je n’ai pas que ça à faire, j’ai un métro à ne pas rater, celui qui va à l’hôpital, je vais voir mon frère, comme chaque vendredi. J’ai tout de même le temps d’aller déjeuner au réfectoire du lycée, j’y vais donc avec quelques amis, l‘un d’eux me passe gracieusement ses cours me disant que je peux les garder pour le week-end.
Le déjeuné enfin terminer, je sors du réfectoire me dirigeant vers le métro. Une fois dans le souterrain, j’attends, comme tous le monde, que transport arrive. Une fois là, j’y monte, bousculé comme bousculant, afin d’être à l’intérieur au moment où les portes se fermeront. On est encore tout serré dans ce métro. Bwah, c’est souvent comme ça, sauf les jours où peu de monde travail, ou le soir, la nuit. Bah, si je rentre plus tard que prévu, il n’y aura presque personne dans le métro. C’est bien parce que calme, mais c’est un peu flippant aussi. T’façon, c’est ça ou je rentre a pied, donc le choix est vite fait. J’arrive enfin à l’hôpital. Direction la chambre de mon frère. Je m’arrête à l’accueil pour prévenir que je viens juste rendre visite. Lorsque que la secrétaire me dit « Ok » Je me retourne et commence à partir sans regarder. Erreur, je rentre en collision avec quelqu’un qui tombe par terre. Merde, j’ai encore joué au con.
« Excusez-moi. Je ne regardais pas où j'allais, c'est ma faute. »
Mettant quelque centième de seconde à me rendre compte de ce qui s’était passé je regarde la femme que j’ai fait tomber et qui venait de s’excuser. Je lui attrape la main et lui dit avant de la relever
« Ne vous excusez pas, c’est vous qui êtes par terre pas moi »
Je tire légèrement sur sa main pour donner l’impulsion afin qu’elle se relève. Je la regarde alors dans les yeux …Bah merde alors. Cette chevelure émeraude, que j’avais cru reconnaitre, reflétant ses grands yeux, cette silhouette élancée, il ne manquait plus qu’une seule chose, le sourire qui m’avait tant marqué cette nuit là. Mais bon, je gardais mes espoirs, quand on est à l’hôpital, on a rarement envie de sourire. Je la fixais encore quelques secondes avant de prononcer.
« Bah si je m’attendais à te retrouver ici … comme quoi le monde est petit. Tu fais quoi ici ? »
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Mar 10 Mai 2011 - 18:52
La voix qui s'accorda avec la grande main qui prit celle de Lylio pour l'aider à se relever fut masculine. Elle parut familière à la jeune fille qui, même en face de son interlocuteur, n'osa pas lever ses iris de peur de tomber sur un malade. Ce qui était, hélas, bien le seul genre de personne ici. Sans ressentir aucune gêne, Lylio voulut atteindre le bureau d'accueil de l'hôpital. Mais, bien qu'aucune main ne l'arrêta, la voix de l'homme reprit de plus belle, ce qui la stoppa net.
« Bah si je m’attendais à te retrouver ici … comme quoi le monde est petit. Tu fais quoi ici ? »
Cette fois, elle le reconnaissait. C'était évident, ses yeux argent, ses cheveux rêches... Hope. Elle avait, elle se l'avoue, un peu pensé à lui toute la matinée avant de se prendre la fameuse table qui l'avait envoyé ici. Bien que maintes nuits soient passées depuis leur épopée assez courte, au plus grand regret de Lylio, elle le reconnaissait sans mal. Cependant, il avait été certes facile de se parler dans les rêves, puisque tout deux ne savaient pas s'ils allaient se revoir ou non. Mais dans la vie réelle, avec tous les soucis qui sont, normalement, censés disparaître dans le monde onirique, c'était plus dur de faire face à Hope. De plus, Lylio avait pu paraître confiante, mais ici elle ne possédait plus ses pouvoirs. Mais après tout, c'était le même cas pour lui. Peut-être que lui serais moins courageux ou quelque chose comme ça. Lylio reprit doucement ses esprits. Après avoir plongé ses iris dans les siens, elle voulut légèrement secouer la tête, mais le fin collier l'en empêcha. Par habitude, de peur que quelqu'un remarque sa blessure, elle la cacha avec le col de sa chemise blanche. Mécaniquement, elle tenta de descendre un peu sa jupe courte, légèrement rouge. Mais elle ne pouvait l'être autant que la nuit dernière, sa peau était bien trop blanche à cause de la fatigue. Elle hésita alors à lui répondre.
Lylio n'était pas aussi stupide au point de ne pas deviner ce que faisait Hope dans un hôpital. Bien qu'il ne souriait pas aussi bien que la nuit dernière, il ne paraissait pas aussi blanc ou malade que d'autres habitants de cet endroit. Aussi, il était ici soit parce qu'il sortait juste comme la jeune fille ou simplement parce qu'il allait voir son frère. Celui dont il avait parler longuement à Lylio. Il ne fut donc pas si choquant que ce soit lui qui posa cette dernière question, la raison de la venue de la jeune demoiselle dans ce genre d'endroit. Rester à répondre pour Lylio. Comme la nuit dernière, elle n'osa pas lui montrer ses blessures, sachant que, en cette minute même, il devait vivre bien pire. Mais ce fut moins facile, la douleur était plus réelle bien que superficielle, et sa faible voix de l'aidait pas. Pourtant, elle essaya.
« Euh... J'ai accompagné une amie... Euh... C'est la fille d'une infermière. »
Cela tenait debout, il était vrai qu'elle avait une amie avec une mère ayant ce travail-ci. Mais ce n'était pas dans cet hôpital. Lylio pria alors pour qu'Hope n'y voit que du feu. Et maintenant ? Que dire ? Que faire ? Il était sur que lui retourner la question eu été un tant soit peu dérangeant. Cependant, un peu maladroitement, comme pour changer de sujet elle lui lança timidement.
«C'est ici que dors ton frère ? Tu veux bien que je vienne avec toi... ? »
Elle avait utilisé le verbe "dormir" comme pour faire passer un message dans sa phrase. Message qui s'accorderait sans mal avec le prénom de son ami qui se tenait en face d'elle. Cette fois, Lylio était redevenue rouge, elle avait peur de le gêner, de le mettre mal à l'aise ou de le faire fuir. Elle avait eu peur d'avoir été impolie. Tout ça pour une simple petite question. Sans le vouloir, ses yeux tombèrent sur les lèvres du jeune homme. Elle referma un moment ses paupières, déglutit discrètement en changeant de sujet au plus profond de son esprit. Puis, elle attendit patiemment, sans pouvoir rien deviner, la réponse d'Hope. Lylio n'avait pas trop hésiter pour poser cette question. Il était évident qu'elle voulait mieux le connaître, son frère et lui, pour l'aider dans Dreamland, pour pouvoir atteindre le but d'Hope.
[ Excuse les fautes, je n'ai pas pu avoir mon correcteur cette fois-ci =3 ]
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Jeu 12 Mai 2011 - 21:32
La question que j’avais posée était venue instinctivement, avant même d’observer Lylio de haut en bas, une sorte de question reflex. Lylio s’agite pendant la minute qui suivie ma question, elle remet son col attirant mon regard à cette endroit. Elle à quelque chose au cou, mais quoi ? Trop tard elle là caché. Puis ensuite elle redescend sa jupe qui devait logiquement remonter avant d’enfin répondre d’une voix aussi faible que le teint de sa peau.
« Euh... J'ai accompagné une amie... Euh... C'est la fille d'une infirmière. »
Hum, moyen moyen comme réponse lorsque l’on a un visage aussi fatigué que le sien, mais bon, je vais m’en contenter pour le moment. Après quelques seconde de silence, surement de réflexion, la jeune femme me lance enfin.
«C'est ici que dors ton frère ? Tu veux bien que je vienne avec toi... ? »
Hum, perspicace, surtout quand on sait que je hais les hôpitaux au point que je n’y rentrerai pas même pour un bras cassé. Mais bon, ça elle ne le sait pas si on y réfléchit … Bref, elle à évidemment deviner pourquoi je me trouvais ici. Mais ça elle le savait puisqu’elle à directement enchaîné sur une autre question. Il est vrai que je lui avait beaucoup parler de mon frère lors de la nuit que nous avions passée ensemble dans le Royaume où toute nos question intérieures sont instantanément gravé dans les pierre aux alentours, mais au point que carrément allez le voir, je ne m’y attendait pas. Mon enquête auprès de toute chose vivante que se promène dans Dreamland me mène peu à peu vers ce que j’espérais : Les Comateux se retrouvent à Dreamland et on peut, depuis le monde onirique, les sortirent du coma. Un sourire apparu rapidement sur mon visage, un sourire tendre.
« Si tu veux, allons-y »
Je commence à marcher, m’engageant dans les longs et silencieux couloirs de l’hôpital. Ces longs couloirs blancs dont on a l’impression qu’il nous emmène à la mort, alors qu’ils devraient plutôt nous permettre de rester en vie, après tout, c’est quand même l’endroit où le personnel médical sauve les gens de la mort. Je ne dis rien, pour ne pas entamer une discussion qui perturberait ce silence certes parfois stressant, mais aussi reposant pour les malades à bout de force. J’arrive devant l’ascenseur et je l’appelle en appuyant sur le traditionnel bouton à côté de la porte. Les portes de métal s’ouvrent, on y pénètre et j’appuis de nouveau sur un bouton, c’est beau la technologie : on appui sur des boutons pour contrôler des machines, le bouton est le quatre, pour aller bien évidemment au quatrième étage, où se situe la chambre de mon frère. On traverse à nouveau un long couloir blanc et silencieux, jusqu’à arriver devant la chambre 400, celle tout au bout du couloir. Là je m’arrête et je me tourne vers Lylio pour lui adresser la parole lorsque je remarque que son col s’est un peu ouvert. Je découvre donc là véritable de sa venue dans cet hôpital.
« Ton amie, la fille de l’infirmière, c’est elle qui t’a brisé le cou ? »
Un sourire satisfait s’affiche sur mon visage. Oui, satisfait. Satisfait d’avoir trouvé la raison pour sa présence ici, satisfait d’avoir confirmé mes soupçons sur un éventuel mensonge pour se justifier d’être ici. Je reprends mon souffle pour lui dire ce que je comptais lui dire avant que je ne vois son cou.
« Mon frère, tu l’as dit, dort, il nous entend j’en suis sûr, il ne peut juste pas nous répondre, c’est tout, donc on peu lui parler comme une personne tout à fait normal, enfin, moi c’est ce que je fais, comme ça j’ai l’impression qu’il est du côté « vivant » de son coma, donc ne sois pas étonnée de ma façon de parler à quelqu’un qui ne peut me répondre. »
Voila, je voulais mettre ça au clair afin qu’elle ne me regarde pas comme si j’étais un fou lorsque je m’adresserai à mon frère. Je pose une main sur la poignée et je toque avec l’autre avant d’ouvrir la porte et d’entrer, y invitant Lylio. La chambre est toujours aussi propre, toujours aussi lumineuse, et Jo’ est toujours aussi seul, en tête à tête avec ses machines qui s’assurent toutes qu’il ne manque de rien. Je m’approche du lit de mon frère invitant Lylio à me suivre. En m’approchant je commence à m’adresser au l’homme allongé.
« Salut Jo’, je t’amène quelqu’un de nouveau aujourd’hui. Lylio, je l’ai rencontré là où tu dois surement être en ce moment et on a sympathisé durant cette nuit ennuyeuse. On s’est retrouvé par le plus grand de tous les hasards tout à l’heure, juste avant que je ne monte et qu’elle ne s’en aille après ses soins, puisqu’elle s’est blessée au cou même si elle n’a pas voulu me l’admettre. Vu que je lui avais parlé de toi, elle à voulu venir te voir, je ne voyais pas de raison de ne pas accéder à sa requête, donc la voici. »
J’avais regardé Lylio de temps à autre quand je parlais d’elle, avec un sourire au coin des lèvres. On était maintenant là tous les trois, Lylio avait rencontré mon frère et moi j’avais réuni la première personne avec qui j’ai sympathisé à Dreamland avec l’homme qui m’a permis de découvrir Dreamland.
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Sujet: Re : Retrouvailles maladives. Sam 21 Mai 2011 - 12:48
Tout le tourment que s’était causé la jeune fille à propos de sa question, un tant soit peu mal placée, disparue lorsque le jeune homme l’entraîna dans les couloirs du bâtiment. C’est alors que Lylio reprenait le chemin inverse, celui qu’elle avait tenté d’échapper. Les murs blancs et l’odeur de propre constante se faufilaient dans les narines de la demoiselle qui suivait à grand peine les grands pas de son partenaire. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent enfin à la salle où se trouvait être le frère d’Hope. Lylio s’avança, pensant que les prochains gestes du jeune homme seraient ceux d’ouvrir cette porte et d’entrer dans la pièce, mais celui-ci s’arrêta et se retourna vers elle, le regard neutre, il la fixa tout en sortant :
« Ton amie, la fille de l’infirmière, c’est elle qui t’a brisé le cou ? »
Lylio plaqua sans ménagement la main à son cou, elle serra le bracelet de ses doigts fins. Comme si cela pouvait le faire disparaître de la vue du jeune homme. Ses joues commencèrent à se rosirent légèrement quant elle se décida enfin à fermer sa chemise d’un ou deux boutons de plus. Si Hope n’avait pas repris la parole, elle se serait de suite excusé de lui avoir menti dès son entré dans la salle où reposait son frère. Elle contempla ce dernier un long moment. Bien que l’étiquette en bas du lit indique le même nom qu’Hope, il aurait été facile de le reconnaître. Il n’avait pas la même coupe de cheveux, pas la même finesse dans le visage, mais il ressemblait bel et bien au jeune homme qui ouvrit de nouveau ses lèvres qui mettaient Lylio si mal à l’aise quand elle laissait ses prunelles se poser dessus.
« Mon frère, tu l’as dit, dort, il nous entend j’en suis sûr, il ne peut juste pas nous répondre, c’est tout, donc on peu lui parler comme une personne tout à fait normale, enfin, moi c’est ce que je fais, comme ça j’ai l’impression qu’il est du côté « vivant » de son coma, donc ne sois pas étonnée de ma façon de parler à quelqu’un qui ne peut me répondre. »
Lylio n’y voyait aucun inconvénient, elle savait que certaine personne se comportait ainsi avec les comateux. Elle laissa donc le jeune homme s’asseoir près de l’homme gisant. Le silence se fit juste le temps que la jeune fille trouve ses aises, adossées contre le mur à un mètre du lit. Elle n’osait approcher de trop près.
« Salut Jo’, je t’emmène quelqu’un de nouveau aujourd’hui. Lylio, je l’ai rencontré là où tu dois sûrement être en ce moment et on a sympathisé durant cette nuit ennuyeuse. On s’est retrouvé par le plus grand de tous les hasards tout à l’heure, juste avant que je ne monte et qu’elle ne s’en aille après ses soins, puisqu’elle s’est blessée au cou même si elle n’a pas voulu me l’admettre. Vu que je lui avais parlé de toi, elle à voulu venir te voir, je ne voyais pas de raison de ne pas accéder à sa requête, donc la voici. »
Au fil de ses mots, le visage blanc de la jeune fille s’était recouvert d’un rouge pâle et un sourire gêné l’avait obligé à fixer ses pieds. Jo’, puisque c’était comme cela qu’il se prénommait, ne bougeait pas un cil. Toute personne regardant le spectacle d’Hope qui parlait ainsi à son frère aurait pu le prendre pour un fou. Rien ne prouvait ici qu’il l’entendait. Sauf peut-être le bruit calme du cœur retranscrit sur la machine qui servait sûrement à vérifier son état. Lylio, elle, le croyait, il pouvait très bien être dans Dreamland. Bien que le jeune homme la regardât, elle, puis son frère, ne semblant pas plus triste que cela, il était évident qu’il était au moins un peu mélancolique. Encore une fois attendri par sa capacité à cacher son mal, Lylio tenta de s’accroupir de l’autre côté du lit. Bien sûr, elle trébucha. Ne voulant pas savoir si cela était dû à de la maladresse ou de la fatigue, elle se rattrapa au lit, se redressa légèrement. Ainsi accroupie au sol, en face d’Hope et aux côtés de son frère, elle attrapa la main de son partenaire de nuit.
« Que lui est-il arrivé ? »
Avait-elle lâchée d’une voix presque inaudible, comme si elle avait peur de le réveiller. Tout en réconfortant Hope en caressant sa main et le regardant pleine de compassion et d’amitié, on pouvait lire non seulement dans ses yeux, mais aussi dans ses cernes que la fatigue la plombait, mais qu’elle tentait le tout pour le tout, histoire de rester avec le jeune homme. Il est vrai qu’il serait détestable qu’elle le laisse dans un moment pareil. Ce qu’elle voulait c’était le voir crever la bulle qui retenait son mal qu’il cachait derrière son regard neutre. Pas pour se moquer de lui, mais plutôt pour l’aider. Car il est bien connu que plus l’on se vide et mieux l’on est après cela.
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Mer 25 Mai 2011 - 14:48
Lylio rougit légèrement à mes paroles mais elle reste silencieuse, comme si elle écoutait ce que je disais mais qu’en même temps, elle réfléchissait à autre chose. Elle finit par tenter un déplacement, s’accroupissant devant moi, mais stoppé par son manque d’équilibre, puis enfin sauvé par le lit sur lequel elle se rattrapa. Elle saisit ma main et m’adresse une question, question que j’attendais, je pensais qu’elle l’aurait posé avant.
« Que lui est-il arrivé ? »
Hum, beaucoup d’accident ayant provoqué le coma de la victime sont des accidents de la route, ou des accidents dû à l’alcool, mais c’est un coma bien différent. Lylio me demandait ça d’une voix si douce, si basse, comme pour éviter que mon frère ne l’entende. Ma main toujours dans la sienne, je répondis enfin, d’une voix aussi basse que la sienne, mais de la plus sèche possible.
« …Un crétin qui n’a pas respecté le panneau de limitation de vitesse en plein novembre. »
J’entendais bien sur par « novembre » la pluie qui avait rendu la route plus que glissante. C’est après un aquaplaning majestueux qui rentra en collision avec mon frère, lui qui était à pied. Je me lève tout de suite après mes paroles, Tirant sur la main de Lylio, afin qu’elle se relève aussi. Je ne reste jamais trop longtemps près de mon frère, j’ai ma vie, il le sait, et puis on se retrouvera de toute manière. Je sors de la chambre, emmenant Lylio avec moi, une fois dehors, enfin, plutôt dans le couloir, je regarde Lylio dans les yeux pour enfin lui dire ce que j’avais dans la tête.
« Il ne sert à rien de rester des heures avec lui, il a toujours aimé la paix autant que ses proches, rester cinq minutes avec lui faisait plaisir, mais en rester dix le faisait chier, surtout quand il était occupé, comme là, avec Dreamland. Je vais boire une boisson fraîche à la cafétéria, je t’offre la tienne. »
J’avais le sourire jusqu’aux oreilles sur mes derniers mots, comme pour montrer que je souhaitais passer du temps avec elle, et que même si elle souhaitait payer sa part, rien à foutre ce serait moi quand même. Je l’emmène donc jusqu’à la cafétéria où je nous trouve une table. Je vais commander nos deux boissons que l’on me sert tout de suite étant donner le taux de fréquentation assez bas que connais cette cafétéria le vendredi en milieu d’après-midi. Je retourne m’installer en face de Lylio et je lui dis en lui tendant son verre.
« Bon alors et toi ? Comment t’es-tu réellement blessé ? »
J’avais légèrement insisté sur le « réellement » afin d’être sur de savoir ce qui lui est vraiment arrivé au cou. Elle avait essayé de la caché, mais je l’avais remarqué quand même, peut-être que de parler de cela la gêne ? Elle à donc essayer d’éviter la conversation. En tout cas, si elle change de sujet j’aurais la certitude de sa gêne de parler de sa blessure, même si ma curiosité me dira de le aire, je ne la relancerais plus sur ce sujet.
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Sujet: Re :Retrouvailles maladives. Jeu 2 Juin 2011 - 19:36
« ...Un crétin qui n’a pas respecté le panneau de limitation de vitesse en plein novembre. »
Encore une fois, à la grande surprise de la jeune fille, il n'avait pas hésité à répondre. Sa voix n'était même pas un peu tremblante, aucune larme ne voulait couler de ses yeux malgré la situation. Il avait dit cela très sèchement, mais aussi bas que Lylio. Lui aussi aurait-il un peu peur de réveiller son frère ? Elle n'eut pas de réponse à ce sujet de suite. Avant de donner plus de détail, il entraîna la jeune fille à se lever en même temps que lui. Main dans la main, ils sortirent de la chambre aussi vite qu'ils étaient venu. Lylio cru tout d'abord que c'était de sa faute, que peut-être elle avait gênée ou s'était mal comportée.
« Il ne sert à rien de rester des heures avec lui, il a toujours aimé la paix autant que ses proches, rester cinq minutes avec lui faisait plaisir, mais en rester dix le faisait chier, surtout quand il était occupé, comme là, avec Dreamland. Je vais boire une boisson fraîche à la cafétéria, je t’offre la tienne. »
Il avait changé de sujet si facilement. Etait-ce par habitude ou par politesse envers Lylio ? Quoi qu'il en soit, le sourire aux lèvres, il entraînait la jeune fille vers la cafétéria. Peu à peu, elle s'éloignait de la sortie. Mais plus le temps passait, plus elle souhaitait, en fin de compte, qu'il se suspende un instant. Comme la nuit au royaume des doutes. Ici, elle n'avait pas la capacité de savoir ni quand ni comment ils se quitteraient. Elle avait presque l'impression d'être handicapé, d'être privé de sa force. La jeune fille ne se laissait pas facilement avoir, dans n'importe quelle situation, aussi elle ne succombait pas au monde onirique qu'est Dreamland. Malgré l'effet d'une drogue qu'il peut donner, elle continuera à vivre sa vie. Arriver au petit restaurant tout aussi blanc que le reste du bâtiment, Hope lâcha la main de son amie pour commander une boisson. Il ne demanda pas une seule fois à la jeune fille ce qu'elle aurait pris et lui tendit un verre rempli d'un liquide qu'elle s'efforça de boire. Pas que ce dernier n'était pas bon ou quoi que ce soit, plutôt qu'il était gênant de se le faire payer par un ami. Mais, il semblait qu'Hope le savait et que c'est pour cela qu'il ne lui avait pas demandé son avis, de peur qu'elle refuse. Puis, le verre à moitié vide, ce fut à lui d'être direct envers la jeune fille.
« Bon alors et toi ? Comment t’es-tu réellement blessé ? »
Le rouge pâle lui monta aux joues, encore une fois, elle déglutit. Premièrement, Lylio haïssait quand une conversation portait sur elle, mais son ami lui avait montré et dit tellement de chose sur sa vie privée qu'elle ne pouvait ne rien dire. Deuxièmement, elle avait honte de sa chute et ne se souvenait qu'à peine de la moitié. Lui dire lui révèlerait à qu'elle point elle peut-être maladroite et faible dans ce monde-ci. Elle avait peur du rejet ou des moqueries. Bien qu'elle sût qu'il n'était pas comme ça. D'une voix qu'elle aurait voulu sûre, mais qui sonna faut, elle lui dit la vérité sans rentrer dans les détails.
« Euh... On m'a... Enfin j'ai.... Je suis tombée, c'est tout. »
Elle espérait l'avoir satisfait ainsi. Plus le silence s'allongeait plus la jeune fille gigotait. Elle se sentait de plus en plus mal à l'aise. Elle hésitait à être naturel auprès de lui. Lylio n'osait alors que regarder son verre en plastique et tapoter dessus avec l'un de ses doigts fins tout en tapant discrètement le sol avec son pied. Bien que la jeune fille soit dénuée de pouvoir comme dans Dreamland, elle sentait comme un mauvais évènement parvenir jusqu'à eux. Allait-il la prendre pour une pauvre fille timide et sans intérêt ? Allait-il, après ce verre, ne plus vouloir la voir ? Perdrait-elle un ami avec qui elle aimerait plus d'affinité – dans le sens plus d'amitié, bien sûr. Mais il est bien connu que l'on a beau s'imaginer les pires situations dans ces cas-là, la surprise est toujours au rendez-vous.
Sauvée par le gong. Gong représentant la sonnerie anodine du portable de Lylio. Portable qui trahissait son manque d'argent et sa maladresse tant il était banale et abîmait. S'excusant, elle pris l'appel, tentant de parler le plus doucement possible tout en restant en face d'Hope. C'était sa mère. Pour ceux qui se trouvaient dans la salle et qui suivaient, pour je ne sais quelle raison, la jeune fille et ses mouvements, ne pouvait qu'entendre une femme parler, crier de l'autre côté du fil. Ils ne pouvaient que voir le visage de Lylio s'assombrir au fur et à mesure. Peu importe que son sourire fut faux ou non, il n'était plus sur son visage, il laissait place à des lèvres triste. Les yeux fatigués et à demi fermés s'ouvrirent de plus en plus. Oui, la surprise est toujours présente, mais, quelquefois, on aimerait que ce soit ce que l'on a imaginé qui prenne le dessus. Elle termina son appel sans adieu à sa mère. Sans changer d'expression, elle se tourna vers Hope et lui sortit faiblement, sans réfléchir à si cela le toucherait ou non :
« C'est mon père… Il… Il est ici. – Elle hésita un instant, puis repris. – Au troisième étage… »
Si Hope était habitué à venir ici, il devait savoir qu'au troisième étage se trouvaient des chambres comme les autres, sauf qu'à l'intérieur une dizaine de personnes y étaient, les uns empilées au-dessus des autres dans des sortes de placards géants, dans une atmosphère froide. Le troisième étage renfermait la morgue.
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Mer 8 Juin 2011 - 9:48
La jeune Lylio rougit légèrement, comme si cela la gênait de parler de cette blessure. Son accident était-il aussi idiot que cela, pour en avoir honte au point de rougir ? Elle finit tout de même par me répondre. D'un voix surement voulu sèche et définitive, mais cette action échoua en une voix correspondant au rouge de ses pommettes.
« Euh... On m'a... Enfin j'ai.... Je suis tombée, c'est tout. »
Se briser la nuque en tombant, la chute ne devait pas être ordinaire. J’aurais voulu en savoir plus, parler d'elle, depuis que je la connais on parle très peu de sa vie et beaucoup de la mienne. e n'aime pas trop cela, ça alimente une conversation certes, mais en contre partie je passe pour un prétentieux égoïste qui parle de sa vie comme si c'était la meilleure du monde en se moquant pertinemment de celle des autres, ce qui n'est absolument pas ma personnalité. Le silence légèrement pesant qui suivie fût surement la cause de mon hésitation à poser cette question, enfin, en partie. La sonnerie du téléphone de mon interlocutrice interrompit ce silence alors que je ne m'étais toujours pas décidé à poser une question de plus sur la vie de Lylio. Elle s'excusa avant de répondre. Plus l'appel durait, animé par la voix forte que l'on entendait sortir du boitier et les mouvements incohérents de celle qui l'écoutait, plus le visage de la jeune femme changea, elle passage d'une expression entre joyeuse et timide, a une expression tout autre, une expression de peine, de tristesse. Elle finit fatalement par raccrocher, se tournant vers moi et, sans changer son visage, maintenant comme figé, déclara.
« C'est mon père… Il… Il est ici. – Après un bref moment d'hésitation, elle finit sa phrase sur le même ton gorgé de tristesse. – Au troisième étage… »
Cela fait un moment que mon frère est ici, je viens donc le voir depuis un moment dans cet hôpital, que je connais un peu maintenant. Je me souviens d’un médecin, qui nous avait dit à l’arrivé de mon frère « Ne vous inquiétez pas, on vous préviendra de tout changement dans son état, y compris si on doit le transférer au troisième. » Pas besoin de dessin pour comprendre, ma mère angoissait à chaque appel de l’hôpital, au troisième se trouve les patient qui on succombés à leur mal, ceux qui en on eut marre de se battre, ou simplement ceux qui n’en avaient plus la force, c’est au troisième que l’on y trouve les personne décédés, les corps sont conservés au troisième avant d’être remit aux familles. Je ne sais pas si on peut se rendre à la morgue pour y voir une dernière fois son proche, je ne sais pas si Lylio doit aller reconnaitre le corps ou ce n’est pas nécessaire, je ne sais pas, et j’espérais ne pas le savoir. Je me lève, avant de saisir ma chaise et de la placer à côté de celle Lylio puis je me rassis dessus.
« Si tu a besoin d’une épaule pour extérioriser ta peine et ta tristesse, la mienne est la pour toi. Sache que pleurer ne te fera que du « bien » donc n’ai pas peur, je ne te jugerai pas comme une faible ou autre chose. Je veux juste que tu dégage ta peine. »
J’avais employé un ton solennel mais réconfortant, la dernière partie de ma tirade m’était venu avec le sentiment que Lylio avait comme peur de se montrer comme quelqu’un de faible, se traduisant par une gêne quand on remarque ses blessures, ou ses tentatives pour les masquer. Je souhaitais vraiment qu’elle pleure, et quand on a quelqu’un sur qui déverser ses larmes, c’est plus rassurant. Si on n’extériorise pas, on se renferme sur soi-même, puis on sombre petit à petit dans les ténèbres, quelque chose que je ne souhaite pas pour Lylio, elle ne le mérite pas.
« Ta mère va arriver non ? Sauf si elle est déjà là, tu veux aller l’attendre autre part qu’ici ? »
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Jeu 9 Juin 2011 - 20:50
Il aurait pu s'affoler, s'effondrer de tristesse pour son amie ou fuir à l'idée de devoir être l'un des premiers à l'apprendre, ne voulant pas faire partie de sa vie. Mais le jeune homme était loin d'être comme ça. De nature, physiquement et mentalement, il était fort. L'affolement lui irait mal, vu qu'il est assez grand, dirons nous, pour se contrôler. Et puis, s'il ne peut même pas succomber à sa propre tristesse, aucune larme ne coulerait pour Lylio. Ce qui n'était pas plus mal. C'était encore plus déprimant de voir l'un de ses proches pleurer pour nous au lieu de tenter de nous réconforter. Il aurait tout autant pu sortir de belles éloges comme " Mais non, ça se trouve, ce n'est pas lui. ", ou bien : " T'en fais pas, Il va s'en sortir ". Ce que les idiots sortent dans ce genre de situation, les incapables. Mais, sûrement à cause de son âge mûr ou de tout ce qu'il avait pu vivre, Hope n'était aucun d'eux. Il était simplement lui-même. Gentiment et simplement, il changea de place pour se rapprocher de la jeune fille qui n'avait, de tout ce temps, aucunement changé d'expression.
« Si tu a besoin d’une épaule pour extérioriser ta peine et ta tristesse, la mienne est la pour toi. Sache que pleurer ne te fera que du « bien » donc n’ai pas peur, je ne te jugerai pas comme une faible ou autre chose. Je veux juste que tu dégage ta peine. »
Comme on la connaît si bien, Lylio avait toutes les raisons pour se poser maintes et maintes questions sur ce que penserait Hope si jamais elle craquait. Mais là ce n'était pas le cas. Les mots du garçon avaient apaisés de suite toutes ses interrogations. Il avait raison, elle savait qu'il valait mieux qu'elle pleure maintenant, qu'elle délivre quelques uns de ces sentiments au grand jour, rien qu'une fois. Mais, malgré son expression figée, elle ne pouvait encore se rendre compte de la situation. Elle espérait devenir folle, elle confondait volontairement les rêves et la réalité. C'était trop direct, elle était dans un monde entre Dreamland et sa médiocre existence. Elle le savait pourtant, tout était vrai, mais c'était trop rapide. Sûrement en ressentant un nouveau silence s'installer, Hope continua de parler d'une voix douce, mais tout de même entraînante.
« Ta mère va arriver non ? Sauf si elle est déjà là, tu veux aller l’attendre autre part qu’ici ? »
La conversation téléphonique repassait sans cesse et sans cesse dans la tête de la jeune fille, mais elle n'arrivait toujours pas à en comprendre le sens. Elle ne se rendait pas encore compte, elle ne voulait pas. Quelques mots lui revinrent cependant, doucement. Il fallait qu'elle rejoigne sa dîtes mère là où son paternel se trouvait. Sans dire mot, elle actionna son corps, bien que ses yeux verts et sa bouche ne bougeait pas. Elle entraîna, sans réfléchir, le jeune garçon, entre escaliers, ascenseurs. Aucune larme n'acceptait de couler de ses beaux iris. Avant d'atteindre la salle principale de l'étage, chacun de ses pas semblait maintenant compter, chacune de ses respirations discrète semblaient être les dernières.
Mais ce n'était que l'effet que donnait l'angoisse. Elle avait peur que ce fut vrai, elle avait peur de la réalité. C'était la première fois qu'elle ressentait cela et elle espérait que ce soit la dernière. Toujours sans rien dire, elle ouvrit doucement la porte que lui avait décris sa mère au téléphone. Elle ne commandait plus son corps, tout ce que voulait la jeune fille, c'est qu'Hope soit là, elle ne voulait voir le corps mort de quiconque. En parlant du garçon, sans s'en rendre compte, elle ne lui avait pas lâcher la manche de tous le trajet. Aussi, qu'il le veuille ou non, il la suivrait car sa poigne, bien que féminine, était forte et il lui était impossible de se libérer sans déchirer quelques coutures. Ils entrèrent tout deux dans la salle sombre.
Au milieu de celle-ci, une table de fer les attendait, avec dessus un corps recouvert d'un drap. Sous ce drap ne pouvait être que le père, mais il y avait encore de l'espoir. Rien qu'une toute petite lueur. Etrangement, personne n'attendait Lylio, ni sa mère, ni un médecin. Ceci dit, quelques minutes plus tard, un homme d'âge mûr fit son entré, sans mot, s'approcha du lit et souleva le drap. La tête blanche et froide d'un homme apparut. Il portait des cheveux bouclés et un double menton. Le portrait inverse de la jeune fille. Elle recula un instant, oubliant son compagnon, elle fixa le médecin, une main devant la bouche pour éviter de faire ressortir le dernier café.
« C'est bien lui ? » « N... Non. » « Et bien, d'un côté c'est une bonne nouvelle, Mlle Vannes. » « Mlle Vannes... ? ... »
Il était évident qu'elle s'était malencontreusement trompée de salle. C'est alors qu'elle ne réfléchis plus et se jeta, sans penser être suivie ou non, dans la pièce d'à côté. Sans attendre quiconque, elle se jeta sur le lit de fer et souleva le drap. Un autre homme apparut, les cheveux bruns coupé court, le visage blanc et sans vie, portant les mêmes traits que Lylio et, s'ils lui avaient laissé les yeux ouverts, il aurait eu les mêmes iris vert. Tout bascula dans la tête de Lylio. Elle se laissa glisser le long du mur pour finir assise sur le marbre. Des questions, uniquement des questions filaient dans sa tête. Elle se tint cette dernière. Que lui était-il arriver ? C'était bien lui ? Où était-il ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ?... Pourquoi ? Tout simplement.
Elle hurla soudainement de douleur. Lylio se rendait en fin compte et il ne lui servait plus à rien de cacher quoi que ce soit. Ce n'était peut-être pas la pire chose qui puisse arriver dans une vie, mais c'était la pire chose qu'elle connaissait. C'est ainsi que, égoïstement, elle laissa des larmes coulés abondamment. En titubant grossièrement, elle se releva, elle jeta un dernier regard sur le corps de son paternel, puis, volontairement se laissa tomber sur Hope. La tête enfouie dans son cou, laissant les larmes continuer leur chemin sur le jeune homme. Elle resta ainsi un long moment, les bras ballants. La jeune fille était pratiquement sûre que lui aussi devait se poser des questions, aussi elle se lança dans un petit discours qui en même temps la libérerait, mais qui répondrait peut-être à Hope qui n'avait pu dire mot depuis la cafétéria.
« Je ne sais pas ce qui est arrivé. Je ne sais pas pourquoi, ni comment. Il y à a peine deux jours tout allait bien. Je ne le connaissait pas beaucoup, mais c'est trop tard. C'est trop tard... Oh ! Hope ! Je suis désolée, ça doit de rappeler tant de mauvais souvenirs, désolée. Mais je sais aussi que tu es le mieux placé pour me comprendre. »
Au fur et à mesure que les mots filaient de sa bouche, elle s'était décollée de lui et tentait de sécher ses larmes. Elle n'avait pas besoin qu'il lui réponde ou qu'il fasse quoi que ce soit. Elle se servait juste de sa chaleur corporelle pour remplir le trou béant qui venait si soudainement de s'implanter en elle. Tendrement, elle replia ses bras en plaçant ses mains sur les épaules du jeune homme et replaça sa tête contre lui.
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Ven 17 Juin 2011 - 11:33
De la compassion, et une soudaine envie de lui venir en aide, mais toute l’aide que je pourrais lui apporter ne suffirait à calmer la peine, la tristesse et même la panique qui transparait de ses yeux. Sans rien dire, la jeune femme me prit la main et m’entraînai dans l’hôpital, ma question l’avait activé, elle devait bien rejoindre sa mère quelque part dans l’hôpital, mais pourquoi m’emmener sans rien dire ? Me traînant par le bras à travers tout l’hôpital avant de parvenir devant la porte d’une salle. Une porte que la jeune femme ouvrit. Je restai sur le pas de la porte la regardant agir. Je dû pourtant me décaler pour laisser passer un homme aux cheveux grisonnants. Il s’approcha de Lylio et de la table sur laquelle semblait être posé un corps sous un drap blanc. Le dégagea la tête du défunt. Lylio posa sa main devant sa bouche semblant déglutir, le médecin prit alors la parole afin d’en finir le plus rapidement possible.
« C'est bien lui ? » « N... Non. » « Et bien, d'un côté c'est une bonne nouvelle, Mlle Vannes. » « Mlle Vannes... ? ... »
Sacrilège, nous nous étions trompés de salle. Lylio déguerpit, passant tel un coup de vent devant moi, avant d’entrer dans la sale d’à côté. Je me dirigeais à mon tour, lentement vers la salle où était entré Lylio. Lorsque j’arrivai sur le pas de la porte, je découvris une salle en tout point identique à celle d’à côté, l’homme sur la table de métal était recouvert d’un drap blanc et sa tête était découverte. Lylio était assise sur le sol, adossée au mur, elle pleurait. J’aurais voulu aller la voir, mais il fallait que ce soit elle qui vienne. Elle viendra sur elle à besoin de mon réconfort, sinon il serait superflu. Elle se relève doucement, grossièrement, avant de tomber dans mes bras. Je la saisi comme je peux, la laissant pleurer dans mon cou. Elle était inerte dans mes bras, comme si son corps tout entier était déconnecté, les bras pendant le long de son corps, sa tête tenant grâce à la présence de mon épaule. C’est en reprenant sa motricité, se décollant de moi, qu’elle prit la parole, la première fois que ses mots me sont destinés depuis la cafétéria.
« Je ne sais pas ce qui est arrivé. Je ne sais pas pourquoi, ni comment. Il y à a peine deux jours tout allait bien. Je ne le connaissais pas beaucoup, mais c'est trop tard. C'est trop tard... Oh ! Hope ! Je suis désolée, ça doit de rappeler tant de mauvais souvenirs, désolée. Mais je sais aussi que tu es le mieux placé pour me comprendre. »
Elle essayait de sécher ses larmes, en vain. Elle finit par se blottir contre moi, sans dire un mot. Je l’enlaçai, tentant d’être le plus réconfortant possible. Le silence régnait, j’entendais même les battements de cœurs de celle qui se trouve dans mes bras. J’ouvris finalement la bouche, ayant enfin réussit à construire ma tirade pour que tout ai un sens.
« Aucun souvenir autre que la douleur d’une grande tristesse ne me reviennent. Ne te préoccupe pas de moi, ma situation est stable, pense un peu à toi désormais, tu en as besoin, et bien plus que moi. »
Je posai mon menton sur sa tête, quelque chose que je peux faire aisément si on tient compte de la différence de taille entre elle est moi, puis je me tus. Nous restâmes comme cela pendant peut être cinq minutes. Jusqu’à ce qu’un bruit de talons claquant le carrelage vienne perturber le silence. Je me retournai afin de voir de quoi il s’agissait. Une femme, non pardon, une très jolie femme, s’approchait de nous, accompagné d’un homme en blouse blanche. Elle avait les larmes aux yeux… Des yeux exactement comme ceux de Lylio. Il ne me fallu pas longtemps pour comprendre de qui il s’agissait. Lorsqu’elle me vit, et que Lylio la vit aussi, je me décollais d’elle jusqu’à ce qu’elle arrive. Les deux femmes étaient à présent face à face. Je les regardai pendant quelques secondes, pas de doute, elles sont bien mère et fille.
« Je… Je vais vous laisser. Lylio, si tu as besoin, je serais dans le hall d’entrée. »
Je tournais lentement les talons avant de repartir vers les escaliers. Je n’avais point envie d’emprunter l’ascenseur. Une fois en bas j’achetai une bouteille de soda dans un distributeur avant d’aller me poser sur un banc du hall, afin d’attendre patiemment Lylio.
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Mer 22 Juin 2011 - 18:34
Il répondit tendrement à ses mots en enroulant amicalement ses bras autour d'elle. La chaleur et l'affection qu'il lui apportait la calma petit à petit. On aurait pu dire quelque comme : « Mais jamais cet acte ne serait le même que celui du père de Lylio ». Hélas, elle aurait bien voulu pouvoir se dire ça, mais comment pouvait-elle faire la différence alors que son paternel ne l'avait jamais enlacé ou quoi que ce soit dans le genre. Lylio commençait peu à peu à comprendre qu'il ne méritait pas qu'elle pleure tant pour lui. La façon dont il avait été père avait été si superficielle que la jeune fille avait eu l'impression de vivre sans lui. Cependant, ces larmes ne pouvaient s'arrêter, elles continuaient à s'écraser sur le haut du jeune homme qui ne bougeait pas. Elle regrettait sûrement de ne pas avoir pu le connaître mieux ou quelque chose comme ça. Cassant le silence, Hope se mit à parler calmement, comme un frère, un ami.
« Aucun souvenir autre que la douleur d’une grande tristesse ne me revient. Ne te préoccupe pas de moi, ma situation est stable, pense un peu à toi désormais, tu en as besoin, et bien plus que moi. »
Les iris verts de Lylio se perdirent dans les prunelles d'Hope un court instant. C'est comme s'il avait la capacité de lire dans ses pensées, de savoir ce qu'elle ressentait. Pour une fois, Lylio écouta ce qu'on avait à lui dire et obéit. Puis, quand Hope posa son menton sur sa tête en l'attirant vers lui, elle apprécia exceptionnellement sa taille assez minime. Un long moment passa, un autre silence prit place. Mais celui-ci fut réparateur et les larmes de Lylio coulaient plus lentement à présent. Tout se brisa une nouvelle fois quand des bruits de pas pressés harcelèrent le carrelage qu'avaient traversé Hope et Lylio un peu plus tôt. La jeune fille ne pus réagir quand serrant plus fort le jeune homme contre elle. Elle se surpris à espérer que ce soit sa mère à la place de son paternel qui puisse se trouver sur le lit de fer, elle recula légèrement comme pour fuir cette pensée. La dîtes mère fit son entrée et apparue avec la même tête déchirée par le deuil que sa fille. Les deux se regardèrent un instant. Il était évident qu'Hope comprendrait de suite de qui il s'agit sans poser aucune question. Telle mère, telle fille.
« Je… Je vais vous laisser. Lylio, si tu as besoin, je serais dans le hall d’entrée. »
Il s'en fut après cela sans que Lylio eût même le temps de réagir. Un énième silence prit place, la salle devenue plus froide qu'elle ne l'était déjà. Les deux jeunes femmes ne cessaient de se fixer sans même cligner des yeux. À deux mètres l'une de l'autre, seuls leurs souffles coupés et irrégulier se laissaient entendre. L'ironie qui se glissait dans cette scène fut que l'une pensait avoir à faire à une folle au lieu de sa fille et l'autre à une déterrée à la place de sa mère. Cette situation dura de longues minutes. Que se passe t-il quand on enferme deux fous ensemble ? S'entretuent-ils comme deux bêtes ? Pensent-ils admirer leurs reflets ? Lylio ne le savait pas. Mais peu importe, sa mère et elle était loin d'être folle. Du moins pas pour le moment. C'est pourquoi elles s'enlacèrent toutes deux. Les seuls bruits qui osaient casser le silence furent les larmes se posant délicatement sur le sol. Là encore, de longues minutes passèrent.
Tout en restant comme cela la mère tenta de prendre la parole à plusieurs reprises. Lylio savait qu'elle ne lui sortirait ni condoléances ou autre désolation. Toutes deux avaient horreur de cela. De plus, cet homme n'avait jamais été un meilleur mari qu'un meilleur père. Cependant, il leur était impossible de ne pas le pleurer. C'était naturel après tout. Quoi qu'il en soit, la mère prit la parole d'une voix aussi peu sûre que celle qu'avait utilisé sa fille, involontairement, précédemment.
« Lylio... Il faut absolument que tu m'écoutes, attentivement. »
Elle hocha la tête qui n'avait pas bougé de l'épaule chaleureuse de sa mère. Cette dernière la repoussa légèrement et posa ses deux mains sur les épaules de Lylio. Son regard avait changé, il était maintenant sûr et un peu mélancolique. Celui de la jeune fille se rendait neutre.
« Tu te souviens de la mère de ton père ? » « Non. Elle est morte avant ma naissance. » « C'est ce qu'on t'a raconté pour t'éloigner d'elle. Je suis désolée, mais elle est si... Et puis si... Ah ! Je ne voulais pas lui laisser ma fille. »
Peu étonnée, ne pouvant plus déverser de larmes à présent, Lylio répondit simplement :
« Où tu veux en venir ? Peu m'importe d'apprendre qu'elle soit vivante ou non puisque je ne la connaissais pas.» « Je sais, ce n'est pas ça. Il faut cependant que tu saches que ta... Grand mère, disons, était assez riche.» « Maman ! Dis- moi simplement ce que tu veux m'avouer ! » « Oui, oui... Pardon. Écoute, elle m'a de suite appelé après avoir appris la mort de son fils. Ah ! Elle n'était pas du tout bouleversée... Peu importe. Elle veut l'enterrer en Angleterre la semaine prochaine, là où elle vit. Elle veut que tu sois là. » « C'est tout ? » « Mais tu ne comprends donc pas ?! » « Non. » « Elle est cruelle, Lylio ! Bizarre, Parano, idiote, immature... »
La jeune fille arrêta sa mère d'un geste de la main. Elle jeta un coup d'oeil rapide à son père, inerte, suivi par les prunelles vertes de sa mère.
« J'irais. » Répondit-elle simplement. « Comme tu voudras… Lâcha t-elle en soupirant. Excuse-moi ma puce, j'ai des papiers à signer. À ce soir. »
Elle l'embrassa furtivement sur le front et sortit de la salle. Lylio la suivi après avoir remis le drap sur son paternel. Elle se sentait plus légère tout en sachant que leurs chagrins ne venait que de commencer. Les yeux rouges, les cernes marqué, les mains encore un peu tremblante, la jeune fille reprit cependant sa marche élégante et simple. Elle reprenait son attitude normale, temporairement pour se diriger vers le Hall que lui avait indiqué Hope. Enfin, elle se dirigeait vers la sortie. Elle espérait que plus rien ne l'empêcherait de sortir d'ici. Jusqu'à qu'elle retrouve Hope, assis sur un banc, sirotant simplement une boisson fraîche. Il l'attendait, comme convenu. Lylio n'avait plus envie de le lâcher des yeux. Avant de s'approcher de lui, elle resta immobile, se faisant bousculer par maintes personnes sans y faire attention.
Comment avait-il pu être si calme ? Si posé suite à tous ces évènements ? Pourquoi s'était-il montré si doux ? Peut-être parce qu'il était simplement comme cela. Mais cette réponse, Lylio ne pouvait la trouver. Un gars comme celui-ci on le trouve dans les histoires pour enfants. Elle se surpris alors à chercher ses défauts. Mais rien. Il était courageux, volontaire, peut-être un peu trop, sûr de lui, fort... Affreusement gentil.
« Il est gai ?! »
Lylio plaqua les deux mains sur sa bouche en se rendant compte avoir pensé à voix haute. Heureusement pour elle, il était trop loin pour l'avoir entendu. Non, il ne pouvait pas l'être. Elle se décida enfin à le rejoindre, sans un mot, elle s'assit auprès de lui. La situation était assez gênante en fin de compte. Il l'avait vu dans un état si affreux, qu'il ne pourrait peut-être ne plus la regarder de la même façon. Elle n'hésita cependant pas à prendre la parole.
« Hope... Merci d'avoir été si gentil. Et désolée pour tout... ( Elle se rectifia de suite, appréhendant sa réaction. ) Même si je sais que rien n'est de ma faute. Si tu as besoin de quoi que... »
Elle s'arrêta, surprise. Elle s'était elle-même pris en flagrant délit à le contempler sans cesse tout en approchant son visage du sien. Elle ne recula pas, lui prit le poignet, ne le lâcha pas des yeux. Elle aimait, en ce moment précis, se croire dans Dreamland. Elle ne pouvait pas revenir à la réalité, elle ne le voulait pas. Aussi, une expression presque hautaine se dessina sur son visage et elle lui ordonna sans réfléchir :
« Embrasse-moi. »
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Sujet: Re: Hôpital : Retrouvailles maladives. ( Pv. Hope ). Jeu 23 Juin 2011 - 22:32
Assis sur le banc, je regardais dans le vide, mon soda encore fermé, je repensais à Lylio et à notre rencontre dans Dreamland. Je la considère comme la première personne que j’ai rencontré dans Dreamland, l’autre avait essayé de me tuer la nuit où j’ai vaincu ma peur, puis elle avait disparu, je ne considère donc pas cette personne comme une rencontre. Ce qui fait que Lylio est la première. Elle avait accepter de m’aidé dans ma quête et je m’étais fixé comme objectif de quérir toutes les informations et un bonne partie de la force dont j’aurai besoin avant de la retrouver dans le monde onirique … Je n’avais émit aucunes hypothèses pour le monde réel … Finalement c’est peut-être mieux ainsi, on aura plus de temps pour se connaitre et faire en sorte que tout se passe comme prévu la nuit. Mais je vais laisser un peu de temps passer, ce n’est absolument pas le moment de parler de ce qui se passe dans nos rêves. Des flashs m’arrivent à l’esprit, des flashs de cette nuit là, cette nuit où nous nous sommes rencontrés, l’homme à la hache qui nous agresse, moi-même qui découvre comment utiliser mes pouvoirs, et comment Lylio utilise ses pouvoirs… Elle s’en était même servit sur moi, bwa, je ne l’avais pas mal prit, de plus, l’information qu’elle m’a soutiré, elle l’aurait eu plus tard de tout façon. Je me lève, saisis mon soda avant de sortir devant l’entrée. J’y rallume mon téléphone avant de composer le numéro de ma mère, il faut la prévenir que je vais rester longtemps.
« Allo m’an ? C’est Hope … Je suis à l’hôpital là … Non je n’ai rien, je suis venu voir Jo’, comment tous les vendredis … Oui je sais, mais là je vais rester plus tard que d’habitude … J’t’expliquerai … Ok, Bis à c’soir »
Je raccroche avant d’éteindre à nouveau mon téléphone, pour rentrer dans l’hôpital afin de me rasseoir sur le même banc que tout à l’heure. J’ouvre enfin mon soda et en bois quelques gorgées avant de m’interrompre, une syllabe forte d’une voix familière a touché mon oreille, je serais incapable de répéter le mot mais j’aurais juré entendre la voix de Lylio. Je la cherche des yeux pour enfin la trouver, elle s’approche de moi est s’assoit à côté de moi … Un léger blanc s’installe pendant quelques secondes avant de Lylio ne le brise.
« Hope... Merci d'avoir été si gentil. Et désolée pour tout... Même si je sais que rien n'est de ma faute. Si tu as besoin de quoi que... »
Je m’étais focalisé sur ce qu’elle disait, et le fait qu’elle se stoppe net me fit me concentré sur elle, son visage n’était plus qu’à une dizaine de centimètres de moi, mes yeux se perdirent dans les sien, je sentis même sa main sur le bandana accroché à mon poignet. On resta comme cela quelques secondes, je n’osais pas bouger, me reculer aurai pu l’offenser et me rapprocher aurait pu avoir le même effet … Je me laissais guidé, la fixant sans même cligner des yeux, elle était trop belle pour ne perdre ne serait-ce qu’une fraction de seconde de cette contemplation. Ses lèvres bougèrent, des paroles sortir, douces, sensuelles, et injonctives.
« Embrasse-moi. »
Nous n’étions pas dans Dreamland, ce n’était donc pas un rêve, elle n’avait donc pas ses pouvoirs, pourtant, j’avais l’étrange envie de lui obéir. C’était la même sensation que lorsqu’elle avait usé de son pouvoir sur moi, sauf que là-bas, cette sensation était venu de l’extérieur, alors que cette fois-ci, elle venait de l’intérieur, le plus profond de moi me disait de lui obéir. Pourquoi ? Bonne question, mais j’en avais envie. Je parcourais donc lentement les centimètres qui me séparaient d’elle, et, s’en rien dire, je déposai tendrement mes lèvres sur les siennes. Par instinct, mes paupières de fermèrent. L’instinct me guidait, c’était lui qui me guidait à chaque rencontre avec elle, c’est lui qui me disait que faire, que dire, car avec cette femme, je n’ai jamais su comment m’y prendre, être soi-même, être ce qu’elle attend de moi, être totalement différent. Le doute s’installait à chaque faits et gestes, et finalement l’instinct l’emportait, et quand on suit son instinct, on est inconsciemment soi-même. C’est donc bien Hope qui embrasse actuellement Lylio, je n’y croit pas. Je n’avais jamais connu l’amour mais si c’est ça, je ne veux pas que ça s’arrête, cette sensation de bien-être, cette impression de vie parfaite. Je détache à contre cœur mes lèvres des siennes pour de nouveau la fixer … Je ne sais que faire à présent, mon instinct ne s’est toujours pas remit de ce baisé, je suis donc sans voix … Etait-ce, pour le futur, une erreur ? Je ne pense pas, je n’espère pas… Ce serait vraiment dommage. Après quelques secondes de silence, je lâche enfin.
« Tu veux sortir faire un tour, te changer un peu de cet air d’hôpital ? »
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Sujet: . Mar 26 Juil 2011 - 19:00
Ils ne pouvaient être plus proche l'un de l'autre. Du moins c'est ce que pensait la jeune fille tout en ne pouvant guère détacher son regard des yeux du jeune homme. Ce dernier ne disait mots, mais ne semblait pas vouloir esquiver pour autant la demande si sévère de Lylio. Cependant, le temps qui passait entre sa réaction et les mots de la jeune demoiselle, déjà perdus dans la salle, paraissait être une éternité. Pourtant, seules quelques secondes s'étaient risquées à passer. Jouant tout deux du regard, ils perdirent le sens de la réalité, si bien que leur audition se porta uniquement sur la scène dont ils étaient acteurs. Autour d'eux, les spectateurs semblaient silencieux alors qu'en réalité seul certains s'aventuraient dans le spectacle, ne les lâchant pas des yeux. Tels les auteurs d'une pièce de théâtre, pour eux, il n'y avait rien d'autre sur la scène que l'émotion.
Question amour, Lylio n'y connaissait pas grand chose. Certes, avec un physique pareil, elle avait vécu de bien belles histoires, mais c'était plus par naïveté qu'autre chose. Puis, depuis quelques temps elle avait appris combien un homme pouvait jouer la comédie en trouvant maintes éloges sur les yeux d'une jeune fille en sachant qu'il désirerait en dire autant de leurs poitrines. C'est pour cela que Lylio avait peu à peu oublié ce à quoi pouvait ressembler l'amour, la confiance de l'un pour l'autre. C'est peut-être aussi pour cette raison qu'elle n'avait pas choisis de lui donner cet ordre plus tôt. Cependant, ordre ou pas, elle avait oublié que l'amour en sens unique était une vraie impasse. Elle pria alors pour qu'entre eux la route puisse continuer le plus loin possible. S'appuyant sur cette métaphore elle ferma les yeux.
C'est bien connu, c'est souvent lorsque l'on attend pas l'amour qu'il survient. L'amour commence souvent son récit par le premier baiser. Les fines lèvres d'Hope se posèrent délicatement sur celles de Lylio. Cette fois, les secondes passèrent trop vite, bien qu'ils restèrent un bon moment ainsi. La main de la jeune fille qui entourait celle du jeune homme se serra autant sous l'effet de la surprise que sous l'adrénaline que lui produisait le contact de ses lèvres. Quand il retira finalement sa bouche de la sienne pour éviter l'étouffement, elle ne pu que rester les yeux clos encore un instant en passant discrètement sa langue sur ses lèvres. Le soda qu'il avait bu se sentait encore et elle apprécia ce petit bout de lui qui restait en elle un court instant.
Lorsqu'elle réouvrit ses paupières en laissant apparaitre des yeux plus verts encore et plus heureux que jamais, elle ne put éviter le ridicule de la scène. Ce moment qui avait parut si important passait inaperçu aux yeux de la salle et des passants malades. Puis c'était le moment où ils se trouvaient tous deux rouge des joues, ne sachant que dire. La réalité revint à eux. Personne ne pouvait crier un beau « coupé ! » ou fermer simplement des rideaux invisible pour clore la scène. Ils devait se débrouiller d'eux même, continuer à écrire un scénario inexistant et des dialogues vides. Hope se décida alors et, de sa voix habituelle, il demanda calmement :
« Tu veux sortir faire un tour, te changer un peu de cet air d’hôpital ? »
Étonnée par sa façon à la fois maladroite et calme de continuer sur le même sujet comme si de rien n'était, Lylio le regarda un long instant avant de se lever ( à son tour ? ). Bien qu'il est eu la gentillesse de prendre le rôle principal en main en lâchant héroïquement la phrase qui cassait le silence, la gêne continuait à voler au-dessus d'eux. Certes, elle avait plus qu'envie de sortir de cet endroit. Ses habits sentaient l'odeur confiné d'un malade qu'on ne peut plus doucher au risque de le blesser. Elle avait envie d'oublier ce qui s'était passer pour l'unique raison qu'elle ne pouvait plus faire couler de larmes. C'est pourquoi elle le suivit tout de même à l'extérieur, quittant le bâtiment sans une once de culpabilité.
Là non plus, ce n'est pas parce que la porte était passé qu'une autre scène écrite s'ouvrait à eux. Ils devaient trouver quelque chose pour ne pas ennuyer les téléspectateurs. En général après un premier baiser, on se raconte chacun sa vie, mais ils avaient eut l'intelligence de se la raconter avant. Certes, pas en détails, mais Lylio n'en avait de toute façon pas vraiment envie. C'est donc en silence qu'ils arpentaient le parking sombre et froid de l'hôpital. Silence toujours aussi embarrassant.
Profitant de ce blanc, Lylio avait imaginé maintes façons de repartir dans une conversation. N'importe quoi lui irait. Mais, gardant toujours une once de sa peur en elle, ses idées changent vite. C'est pour cela que, sans réfléchir, laissant de côté toutes ses idées farfelues pour obtenir une conversation un tant soit peu normale, elle lui attrapa la main. Puis, d'un coup de sa force minime, elle le retourna face à elle. La jeune fille le toisa de ses prunelles vertes, se haussa légèrement sur la pointe des pieds et de sa main libre lui attrapa tendrement le cou. Avec douceur, elle reprit la même scène que plus tôt, mais à son gout. Le baiser fut plus long et plus original, et cela ne venait probablement pas que d'elle.
Mais un peu de réalité de fait jamais de mal. Dans chaque rêves, dans chaque films, la fin du fameux bisou est soigneusement écrite en faveur des acteurs. N'oublions pas que là, les deux tourtereaux se trouvaient en plein milieu d'un pauvre parking délabré par un temps peu accueillant, soit un temps de pluie ou d'après pluie. Aussi, à moins que se faire arroser par une voiture roulant simplement dans une pure et innocente flaque d'eau fut le fruit d'un rêve ou la fin d'un film, Lylio et Hope était trempé. C'était bien sûr gênant. Pas dans le sens où Lylio porterait un T-shirt blanc ou même Hope, plutôt dans le sens où leurs tête laisser à désirer. La jeune fille voulut prendre ça à la rigolade, mais son rire était jaune et elle s'arrêta de suite en s'excusant.