[Quête] Chasse au trésor 3 [Terminé]

Messages : 184 Date d'inscription : 30/05/2010 Age du personnage : 32

Première partie - Monde réel

Devant moi, la foule continuait désespérément de se refermer sur mon chemin pour m’empêché d’avancer plus vite que ce que je voudrais. Je courrais à en perdre haleine, bousculant les personnes en travers de mon chemin. J’entendis quelques insultes à mon sujet mais les ignorais, préférant me concentrer sur ma course. Je hurlais aux gens de se pousser, certains m’écoutaient, et d’autres restaient juste pour m’embêter. Quelle bande de c… ! Je jetai un œil derrière moi et vis qu’il se rapprochait. J’ouvris des yeux horrifiés et accélérai ma course. Devant moi, encore à quelques mètres, se trouvait mon objectif, mais la foule avait décidé de me faire chier ce soir. Ah mais… Sur la devanture d’un magasin sur ma droite, j’aperçus une affiche « -50% sur tout le magasin ». Evidemment, les soldes… J’évitai de justesse une poussette, et la jeune mère m’insulta, avant que je me prenne de plein fouet un jeune homme. Celui-ci me regarda en souriant et m’aida à me reprendre mon équilibre. Je lui souris, le remerciai et repartis en courant. C’est alors qu’il me dépassa ! Aaaarg ! J’accélérai, du moins ce que je pouvais encore. Il s’arrêta et les portes s’ouvrirent déversant un flot de personnes dans la rue et embarquant d’autres voyageurs. Je vis avec horreur les portes se refermer. Mon corps glissa entre les deux battants, et je tombai à genoux à l’intérieur du bus.

Ouf. Je l’avais eu. C’était limite quand même. Reprenant mon souffle, toujours agenouillée sur le sol, j’entendis des chuchotements autour de moi qui me firent rougir. Je me relevai et allai m’asseoir à une place libre près de la fenêtre. Ignorant les rires de certaines personnes, je me contentai de sortir mon mp4 pour écouter tranquillement la musique en attendant de rentrer à la maison. Pour vous expliquer, quand même, pourquoi j’avais du courir comme ça, il aurait fallu revenir une ou deux heures en arrière. Mais pour faire simple, j’avais passé l’après-midi dans le centre de Montpellier avec des amies. Quand je m’étais rendue compte de l’heure, j’avais hurlé : mon dernier bus étant 10 minutes plus tard, et l’arrêt étant à 20 minutes de marche. Conclusion, j’avais couru comme une folle. Mais passons. Le plus important c’était que j’étais enfin dans ce satané bus qui me ramenait vers le confort de mon petit studio.

Une demi-heure plus tard, je descendis à mon arrêt en m’étirant. Je m’étais assoupie et aurais loupé mon arrêt si quelqu’un ne m’avait pas réveillé. Parfois, les gens sont sympas quand même… Pour atteindre l’immeuble où se trouvait mon studio, il me fallait traverser un petit parc qui possédait cinq lampadaires, dont quatre qui ne fonctionnaient plus… Autant dire que ce n’était pas très rassurant. Mais il fallait y passer, donc j’y passais. Je jetai un coup d’œil sur ma montre qui indiquait 19h02. L’unique lampadaire clignota légèrement, me laissant deviner qu’il n’allait pas tarder à trépasser également. Je secouai la tête, dépitée. Si personne n’appelait la mairie pour remédier à ça, nous n’aurions jamais de nouvelles ampoules. Je notai dans un coin de ma tête cette information, pour les appeler demain. C’est alors qu’un petit bruit me fit m’arrêter au milieu du chemin. Je tendis de nouveau l’oreille pour voir si j’avais rêvé ou non. Un faible miaulement me parvint : je n’avais pas rêvé. J’essayai de bien écouter pour voir d’où cela provenait. Un nouveau miaulement. Mon ouïe me conduit jusque derrière un buisson dans l’obscurité. Je sortis mon portable pour aller chercher l’application lampe de poche – je savais que ça me servirait – et éclairai autour de moi. Les miaulements étaient de plus en plus forts, ce qui me permit de me repérer plus facilement.
Soudain, dans le rayon lumineux de mon portable, j’aperçus une petite forme dans la boue. Je m’approchai et m’agenouillai, salissant mon jean au passage, mais je m’en fichai. En effet, à mes pieds, un petit chaton cherchait son chemin. Vu sa taille, il n’était pas sevré, j’en étais certaine. Son pelage était beige marron, mais c’était difficile de savoir si c’était sa vrai couleur ou seulement à cause de la terre dans laquelle il se trouvait. Je glissai ma main sous son petit corps pour le rassurer. Ses miaulements s’intensifièrent, et je vis alors que sa patte arrière gauche était en sang. Blessé, sa mère avait du certainement pensé qu’il ne passerait pas l’hiver, et l’avait abandonné. Je ramassai mon portable et, serrant l’animal blessé contre moi, me redressai pour me dépêcher de rentrer chez moi et trouver le numéro du vétérinaire de garde.

Une heure plus tard, je me trouvai face au vétérinaire, un homme d’une trentaine d’année, très charmant. Je l’observai s’occuper du chaton. Il avait confirmé ce que je pensais, il avait à peine un mois et apparemment, heureusement que je l’avais trouvé, sinon il serait très vite mort de faim. D’après lui, un oiseau avait tenté de l’attraper, et c’était la cause de sa blessure à la patte. Le vétérinaire commença déjà par laver la pauvre bête qui était très sale, puis il désinfecta la plaie avant de lui mettre un bandage autour de la patte et de son arrière train. Il était tellement petit que c’était mieux ainsi. Une fois guéri, je pris le chaton dans mes mains et suivi l’homme pour qu’il me donne tout le nécessaire pour nourrir le chaton au biberon pendant encore un mois, et les médicaments pour sa guérison. N’ayant pas d’argent sur moi, je lui assurai de repasser le lendemain pour le payer. Il rit en me disant que ce n’était pas pressé, et je le soupçonnai de me draguer. Je le remerciai et partis pour retourner chez moi. Heureusement, la clinique n’était pas très loin, et dix minutes plus tard, je refermai la porte de mon studio.
Je posai mon sac par terre avant d’aller déposer le chaton sur le canapé avant de me dépêcher pour trouver de quoi lui faire un petit panier. Lors de mon déménagement ici, j’avais utilisé pas mal de carton, et je les avais mis de côté pour plus tard. Je fouillai donc dans mon placard pour en trouver un. Ce qui ne tarda pas. Je le dépliai pour lui redonner une forme de carton, fermai le fond et cherchai quelque chose à mettre au fond pour que ce soit plus confortable. Je trouvai une couverture que je roulai en boule. Une fois fait, je retournai prendre le chaton qui miaulait encore, avant de le déposer dans sa nouvelle petite maison. Pendant qu’il découvrait plus ou moins son endroit, je me préparai son premier biberon. Une fois prêt, je m’empressai de le nourrir. Dès qu’il sentit l’odeur du lait, il arrêta de miauler et téta. Le vétérinaire avait été dans l’incapacité de me dire son sexe car il était encore trop jeune, aussi décidai-je de l’appeler Gyn, qui convenait parfaitement pour un mâle ou une femelle, du moins je le pensais. Une fois qu’il eut terminé, je remis le chaton dans le carton, et à peine cinq minutes après, il dormait déjà. Le vétérinaire m’avait prévenu que, comme un bébé, il pouvait se réveiller dans la nuit pour réclamer à manger, ce qui risquait d’être problématique, mais je ferais avec.
Maintenant que Gyn allait bien, je décidai de m’occuper de moi. Mes vêtements étaient sales à cause de la boue et du sang de l’animal, je les mis donc dans le bac à linge sale, et me glissai sous l’eau chaude. Une fois propre, je sortis et m’enroulai dans mon peignoir avant d’aller me préparer quelque chose à manger. N’ayant pas très faim, je me contentai d’un bol de céréales en regardant la télé. Mon regard n’arrêtait pas de se diriger vers l’horloge. Je ne voulais pas me coucher trop tard, car j’avais réussi à atteindre le métro de Dreamland la veille, et je comptais bien en profiter cette nuit là, m’étant réveillée trop tôt la nuit d’avant.

Lorsque ma série fut terminée, j’allais mettre mon bol dans l’évier et enfilai mon pyjama avant d’aller me sécher les cheveux. Pour dormir c’était toujours mieux. Une fois fait, je déplais le canapé-lit, et allai jeter un œil au chaton qui s’était depuis longtemps endormi. Je vérifiai tout de même qu’il respirait toujours, étrange comme réflexe, non ? Enfin bref, j’éteignis télé et lumières et me glissai sous ma couette bien chaude, avant de m’endormir…

A suivre...

Messages : 184 Date d'inscription : 30/05/2010 Age du personnage : 32

Deuxième partie – Dreamland

Lorsque j’ouvris les yeux, je vis le paysage défiler devant moi en marche arrière. Un coup d’œil autour de moi m’indiqua que je me trouvai dans le métro de Dreamland. Le wagon où je me trouvai était quasiment vide, en dehors d’une voyageuse enveloppée d’une sorte de cape noire, quelques mèches rousses s’échappaient de sa capuche. De l’autre côté du wagon se trouvaient une créature de Dreamland et ce qui semblait être son enfant. Je ne m’attardai pas sur eux, et reportai mon attention dehors, le paysage forestier disparut pour laisser place à un paysage fait de plaines désertiques. Le métro venait de changer de Royaume et, déjà, je le sentais ralentir. Bientôt il se stoppa et je me levai pour en sortir. Une fois le pied posé sur le quai de la station de métro, celui-ci ferma ses portes et repartit en sens inverse sans prévenir. Je le regardai disparaitre au loin pour laisser à ma vue, la ville qui se trouvait face à moi, de l’autre côté des rails.

La cité ressemblait un peu à une ville moyenâgeuse, mais en plus moderne. Construite sur une colline, le château surplombait tout le reste de la ville. Cinq tours le composaient, dont celle du milieu qui était la plus majestueuse. Après le château devait se trouver la ville basse, supposais-je, et enfin tous les remparts. Je décidai d’aller y jeter un coup d’œil. Je sautai du quai pour atterrir sur les rails que je m’empressai de traverser. Mourir sur Dreamland écrasée par le métro n’était pas très glorieux, surtout pour une Private Jokes. Pour une fois, je constatai que ma tenue était plutôt basique, un jean taille basse et un débardeur « Love » très ringard, ainsi que des bottes et une sacoche contenant mes quelques objets inutiles, composaient ma tenue. Je n’allai pas me plaindre d’avoir une tenue soft. La ville n’était pas très loin, mais j’estimai tout de même la route à dix minutes de marche. Heureusement que ce n’était pas plus loin, car marcher seule était un peu ennuyeux. J’aurai pu invoquer une de mes poupées pour discuter, mais en général elles n’aimaient pas que je les appelle pour si peu, soi disant que cela les fatiguait… De toute façon, j’arrivai déjà en bas du pont levis qui amenait à l’intérieur des remparts. Deux gardes m’arrêtèrent en croisant leurs lances.

- Objet de votre visite, Voyageuse ?
- Euh… Y’a-t-il un problème ?
- Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
- Votre question peut-être…
- Il n’y a aucun problème. Les chevaliers de la table pentagonale veulent savoir l’identité des personnes entrant dans la Citadelle.
- Et bien, je…
- Au secours ! me coupa une voix.

Je me retournai et vis un homme agonisant s’approcher de nous. C’était un être des rêves à l’apparence humaine, en dehors de ses oreilles pointues, de ses cheveux rouge sang et de ses petites ailes noires. En parlant de sang, il en était recouvert. Sa main droite était posée sur son ventre comme pour stopper un saignement et des traces de griffures ensanglantées recouvraient ses bras et son visage. Il tendit une main tremblante vers moi.

- Au… secours… Aidez-nous… Je vous en prie…
- Vous aidez ? Mais que vous est-il arrivé ?
- Des… chats cau…chemars… Ils ont attaqué… la tour sans prévenir… Neil essaye de… résister, mais… Aidez-le… S’il vous plait…

Sa voix se fit plus faible et il s’écroula sur le sol, inerte mais encore en vie. Les deux gardes étaient restés sans rien faire face à ce qui venait de se passer. Ebahie par leur stupidité, je leur montrais le type évanoui.

- Mais faites quelque chose bon sang ! Vous voyez bien qu’il est presque mort !
- Euh, oui, tout de suite.

L’un d’eux alla appeler des secours, pendant que le second mettait le blessé sur son dos. Je regardai ce dernier, inquiète, avant de regarder dans la direction d’où il venait. J’appelai le garde.

- Hey, où se trouve la tour dont il a parlé ?
- La Tour de Neil ? Dans cette direction, à deux kilomètres, derrière la colline, près de la ville de Cyria.
- Vous avez une monture pour moi ?
- Vous voulez y aller ?
- Bien sur, je ne vais pas les laisser se faire massacrer.

Le garde me regarda comme si j’étais folle – ce qui était probablement le cas. Je soutins son regard, et je ne sais pas ce qu’il y vit, mais il fit signe à un troisième garde d’aller me chercher un cheval. Il revint deux minutes après et je me hissai sur ma monture. Le type me fit promettre de rapporter l’animal en échange de sa promesse de prendre soin du messager. Je talonnai le cheval et partis dans la direction indiquée. Lorsque j’étais petite, j’avais fais deux d’équitation et, heureusement pour moi, je n’avais pas trop perdu la main. Le cheval était partit au galop immédiatement. Le vent face à moi, mes cheveux voletaient dans mon dos, et je sentis des larmes perler aux coins de mes yeux. A pied, j’aurai mis près de trente minutes pour arriver à destination. A cheval, cinq minutes après je me trouvai en haut de la colline qui surplombait la ville. D’où j’étais, la ville paraissait calme, si ce n’est des silhouettes qui tournaient autour de la tour, mais je me doutais que ce n’était qu’une apparence. La tour se trouvait un peu en retrait de la ville qui était composée d’une trentaine de maisons, et d’hôtels. La tour était donc facilement abordable, mais cela risquait de devenir plus compliqué si j’en croyais le type à moitié mort que j’avais laissé derrière moi. Je talonnai de nouveau le cheval qui entreprit de descendre la colline. L’animal finit par partir au galop en direction même de la tour, la vitesse s’en vit redoubler à cause de la gravité. Je hurlai.

Mon cri se prolongea jusqu’à ce que j’arrive au pied de la colline. Le cheval continua sa course jusqu’à la tour, et mon hurlement fit tourner plusieurs têtes. Je tirai sur les rênes avec les maigres forces que j’avais dans les bras. Il refusa de s’arrêter tout de suite, je tirai le plus fort possible. Et cette tête de mule s’arrêta enfin… Mais d’un coup sec, de façons à ce que je passe par-dessus la tête pour aller m’écraser sur le sol, dans la terre. Je toussai et grommelait de douleur. Je sentais mon pouls battre au niveau de mes coudes et de mes genoux. Je me redressai à genoux en me frottant la tête et rouvris les yeux. La première chose que je vis fut des pieds, enfin… Des pattes… de chat… Je déglutis difficilement et levai la tête avec lenteur. Je remontai les jambes de la créature, puis son torse… et… sa tête… Je m’empressai de me reculer. Face à moi, un chat cauchemar – nan sans blague ? – ou plutôt un lien… Enfin un félin quoi… Il me regardait de ses yeux noirs à la fois étonnés et furieux qu’on l’ait dérangé. Il devait au moins attendre les deux mètres de haut, et là, je me sentis toute petite.

- Tiens donc, mais quelle est cette petite chose… ?

Je déglutis de nouveau et sautai sur mes pieds, pour me mettre en garde. C’est alors que je remarquai une bonne dizaine de chats cauchemars autour de moi. Tous aussi moches les uns que les autres. Je préférais mon petit Gin qui dormait paisiblement dans sa petite boite en carton, il était plus mignon lui… Un des chats fit un pas vers moi, je reculai de deux pas. Mon corps entier tremblait. A quoi est-ce que je pensais en venant ici ? Battre des chats cauchemars ? Moi ? N’importe quoi ! Encore si j’avais été avec les autres Private Jokes, mais là… C’était foutu d’avance ! Un bruit sur ma droite attira mon attention. Je remarquai que la porte de la tour s’était entrouverte. Trop occupés à m’observer sous toutes les coutures, les chats n’avaient pas vu ce bref mouvement, mais moi… si.

Une explosion de plumes se dispersa autour de moi, surprenant les félins et me permettant de m’enfuir, direction l’entrée de la tour. Devant moi, un chat me bloquait le passage, je l’esquivai à temps mais sentis un courant d’air au niveau de mon visage. Lorsque j’arrivai à proximité de la porte, celle-ci s’ouvrit en grand, et je sautai à l’intérieur… Avant de hurler quand une patte griffue attrapa ma jambe. Je me retournai, allongée sur le dos, et vis un des chats me tenir. Quelqu’un attrapa mes bras et me tira à l’intérieur de la tour pendant que je donnais des coups de pieds à mon agresseur.

- Lâche moi sale matou !
- Crève petite humaine !

Oh, ce n’était pas gentil ça ! Je réussis à lui donner un coup de pied dans la tête, ce qui lui fit lâcher prise et je fus propulser à l’intérieur de la tour. La porte se referma immédiatement derrière moi. Allongée sur le dos, je repris ma respiration : ça avait été moins une quand même.

- Vous allez bien ?

Je levai les yeux et vis un homme se tenir juste au dessus de moi. Tout comme le messager, il avait une apparence humaine, mais je me doutai que ce n’était pas sa véritable nature. Encore une créature des rêves.

- Je vais bien, merci… Vous êtes… ?
- Neil, enchanté. Et à qui ai-je l’honneur ?
- Sh… Rozen. Je suis Rozen, enchantée.

Il me tendit la main pour m’aider à me relever, je la pris en souriant et me redressai avant de regarder autour de moi. Il n’y avait personne, si ce n’est une minuscule petite créature volante qui regardait par la fenêtre, guettant une éventuelle attaque.

- Que se passe-t-il ici ? demandai-je.
- Ces chats cauchemars veulent s’emparer de ma tour… Vous comprenez que je refuse de la leur remettre.
- Oui, compréhensible. J’ai croisé votre messager qui m’a dit que vous aviez besoin d’aide…
- Mon messager ? Ah ! Dips ? Je l’ai envoyé chercher de l’aide à la Citadelle.
- Et me voilà.

Neil me regarda comme si j’étais folle. Décidément, j’allais finir par croire que je l’étais vraiment ! je soupirai en me passant la main dans les cheveux.

- J’en ai peut-être pas l’air, mais je suis assez forte. Je pense pouvoir vous êtes utile pour vous débarrasser d’eux. Donc au boulot !

A suivre...

Messages : 184 Date d'inscription : 30/05/2010 Age du personnage : 32

Troisième partie – Dreamland

La tour était assez grande, il n’y avait aucun doute la dessus. Je n’étais même pas sure d’avoir le temps de la visiter en une seule nuit. Toutefois, je n’étais pas là pour ça, mais pour aider Neil à faire partir les Chats Cauchemars qui le menaçaient. De quoi d’ailleurs ? Ils voulaient la tour, c’était la seule raison de leur présence. D’ailleurs, je ne trouvais pas que cette tour soit si intéressante pour eux, mais je n’étais pas dans leur tête et je ne pouvais connaître leurs motivations pour faire des idioties plus stupides les unes que les autres. J’avais déjà eu affaire à eux, et ce n’était pas des enfants de cœurs. Quand ils voulaient quelque chose, ils faisaient tout pour l’obtenir. Il fallait donc que je leur fasse assez peur pour qu’ils ne reviennent pas, ce qui n’allait pas être une mince affaire, c’était certain. Je demandai donc à Nell de me faire rapidement un inventaire de ce qu’il avait ici : des canons, des bacs qui pouvaient contenir de l’huile, par exemple, des sacs de farine ( ?), une cuisine, et d’autres trucs… Mouais, pas grand-chose, mais ça pourrait tout de même nous être utile.

Au deuxième étage de la tour, j’ouvris une fenêtre pour regarder ce qu’il se passait à l’extérieur. En contrebas, trois chats montaient la garde près de la porte, prêts à agir au moindre mouvement. Un peu plus loin, les autres s’étaient réunis pour préparer quelque chose. Je n’étais pas très rassurée par leur nombre, et encore moins par leur intelligence qui pouvait parfois s’avérer un peu trop intelligente à mon goût. Avec l’aide de Neil et de quelques uns de ses « employés », j’entrepris de préparer des gros bacs de farine et d’eau que nous plaçâmes au niveau des fenêtres du côté principal de la tour. Les canons ne nous seraient pas très utiles, à moins que nous ayons pour objectif de détruire la ville. Or ce n’était pas le cas. Donc les canons seraient mis de côté pour le moment en tout cas. Néanmoins, dans l’armurerie que j’avais trouvée par hasard, alors que Neil avait oublié de la mentionner, j’avais réussi à trouver une épée un peu rouillée, et quelques couteaux. Mais ne sachant pas m’en servir, je ne savais pas si cela me serait utile. En installant un bac de farine sur une fenêtre, j’eus alors une idée en me souvenant d’un film que j’avais vu : « Maman j’ai raté l’avion ». Vous avez compris ?

En plus des fenêtres, je mis un bac de farine, et un autre d’eau en eau des escaliers. La cuisine se révéla être une merveilleuse mine d’or. Des œufs trouvèrent leur place à l’entrée même de la tour, ainsi que dans des seaux au deuxième étage. Les canons seraient dangereux avec des boulets, mais les œufs… Plusieurs pièges furent donc installer à l’intérieur même de la tour, en plus des protections que nous avions préparé pour l’extérieur. J’avais demandé à tous ceux qui étaient dans la tour de s’enfermer quelque part, en dehors de Neil qui resta pour m’aider. Deux seraient largement suffisant pour ce qui était prévu. Si nous étions trop, cela pourrait créer des ennuis, et pas qu’aux méchants.
Quand tout fut prêt, je grimpai à l’étage pour regarder dehors. Les chats cauchemars se trouvaient non loin de la porte, et celui qui semblait être leur chef regardait dans ma direction. Je lui fis un petit signe de la main en souriant. Il me fit un doigt d’honneur.

- C’n’est pas très gentil ça…

Neil se trouvait un étage en dessous de moi. Je me penchai au dessus de la rambarde et lui fit signe d’ouvrir la porte de la tour. Le temps de descendre l’étage qui le séparait de celle-ci, j’observai les chats prêts à nous attaquer à tout moment. Je sus quand la porte fut ouverte, car un des chats l’indiqua à son chef. Celui-ci ne voulut pas se précipiter. Peut-être trouvait-il cela trop facile… Pas si bête le chaton. Néanmoins, au bout de quelques minutes, il vit que rien ne se produisit et fit un signe pour que deux de ses hommes s’avancent vers la porte.
J’attendis…
Le chef leva la tête dans ma direction, mais cette fois-ci je m’étais cachée contre le mur de façon à ce que je puisse le voir mais pas lui. Le jeu des ombres et des lumières. Si tout allait bien, la tour leur paraissait très calme, et ils finiraient par baisser leur garde. Je ne me trompai pas. Les chats décidèrent que tout cela était peut-être une façon de dire que Neil se rendait. Mais bien sur ! Lorsqu’ils avancèrent vers la porte, j’enclenchai le mécanisme qui fit se déverser le bac de farine à mes côtés, par-dessus la fenêtre. J’entendis des jurons, mais je ne m’arrêtai pas là. Le bac d’eau suivi celui de farine et s’écoula sur les chats. Ceux-ci hurlèrent de colère.
Oups, j’avais oublié qu’ils n’aimaient pas l’eau. J’éclatai de rire et regardai par-dessus la fenêtre pour voir ce qui se passait. Ils étaient tous, ou presque, recouverts de farine et trempés, ce qui n’était pas très agréable à mon avis.

C’est alors que le chef donna l’ordre d’entrer dans la tour. Je souris et descendis d’un étage pour voir que tout se passait bien. La porte fut ouverte d’un grand coup de pied par l’un des chats. L’ouverture de la porte tira sur une ficelle reliée à une hache qui coupa une corde. Un bélier tomba alors du plafond pour venir faire domino sur les chats. Le premier vit le truc arrivé et se jeta au sol, mais les suivants furent envoyés valser plus loin. Je ris, et entendis le rire de Neil quelque part non loin de moi. Ils allaient très vite laissés tomber et partir la queue entre les jambes. Je descendis au rez-de-chaussée rejoindre Neil. En passant devant la porte, je sautai par-dessus le chat sur le sol, toutefois, il m’attrapa la cheville au passage. Je lui donnai un gros coup de pied sur la tête, et vis que les autres se relevaient déjà. Je partis en courant.
J’étais sure que je pouvais tous les battre, mais il était hors de question de faire du 1 contre 10. Le plan étant simple : trouver un moyen de les séparer. Le 1 contre 2 était envisageable, mais pas plus. Le chat n°1 se releva et me suivit, derrière lui, les autres se relevaient aussi, et commencèrent à entrer dans le hall. J’invoquai alors Kanaria et lui demandai de jouer pour déstabiliser nos adversaires. L’onde sonique traversa le hall. Les chats, qui sont des animaux à l’ouie assez fine, furent dérangés par le bruit et se bouchèrent les oreilles. Je souris et en profitai pour revenir en courant vers la porte pour la refermer. Un des chats se trouvant encore l’extérieur remarqua ce que j’essayai de faire, mais je réussis à refermer à temps. Ma poupée jaune arrêta de jouer.
Trois chats se trouvaient encore à l’intérieur. Tant pis, je ferais avec…

- Alors les minous, on est coincés ?

Ceux-ci reprirent leurs esprits et regardèrent autour d’eux pour se rendre compte de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ils étaient encore recouverts de farine mouillée, ce qui me fit sourire. Le premier chat était armé d’une épée plus grande que lui, et arborait une magnifique crête verte au dessus de la tête. Le second chat, un peu moins costaud, était armé d’une sorte de hache très aiguisée et qui ne m’inspirait pas confiance du tout. Quant au dernier, c’était sans doute celui qui me faisait le plus peur. Il n’avait pas d’arme, mais son corps était largement suffisant pour me faire peur. Nous avions donc Crête Verte, Mister H (hache) et le Bodybuildé (BB pour les intimes). De dernier commença alors à me détailler de la tête aux pieds.

- Un problème ?
- J’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part…
- Génial… Et au lieu de discuter, ça te dirait de mettre un terme à cette idiote de querelle ? Vous pourriez convaincre vos copains dehors de laisser tomber cette histoire de piquer cette tour, non ?
- Tu peux crever sale gamine, répliqua Mister H.
- C’n’est pas très gentil ça…

Suigintou apparut devant moi, ainsi que Kanaria. Ils la regardèrent comme si c’était une blague que je les menace à l’aide d’une poupée. Alala… Les préjugés, toujours les préjugés… Je n’eus pas besoin de donner le moindre ordre. Ma jolie poupée noire agrandit ses ailes avant que les deux dragons de plumes noires foncent vers nos adversaires. Evidemment, ils les évitèrent assez facilement, c’était prévisible. Crête Verte avait sauté sur la gauche. Enchainant révocation et invocation, Kanaria apparut suite à la disparition de Suigin, elle courut vers lui, et se servit de son archet pour l’attaquer. Elle s’en servit d’une épée, et je peux vous assurer qu’il était assez solide pour cela. Elle fit apparaître son violon et joua dans les oreilles de son adversaire, ce qui était beaucoup plus efficace. L’onde sonique était encore présente quand Kana disparut à son tour pour laisser de nouveau la place à Suigin. Celle-ci fonça vers Mister H qui avait sauté sur la droite. Contrairement à Kanaria, elle possédait une vraie épée, et engagea le combat contre la hache. Je doutai qu’elle parvienne à le battre grâce à cela, mais…

- Hey toi ! Regarde par ici !

Je levai les yeux, et vis BB arriver vers moi par les airs. J’écarquillai les yeux et fis un bond en arrière pour l’esquiver. Il se redressa, les poings armés devant lui. J’en conclus donc qu’il ne se battait qu’à main nue. Je n’étais pas très forte en combat. Mon père avait insisté pour que je prenne des cours d’auto-défense, donc je connaissais quelques trucs. Et mes nombreuses années de gymnastes me permettaient d’être assez agile. Ca allait être le genre de situation, où il allait falloir que je me défende, je n’avais pas encore la capacité d’invoquer mes deux poupées à la fois. Avec un peu de chance, j’arriverais à alterner mes invocations entre Kanaria et Suigintou assez facilement, mais j’allais vite m’épuiser si je le faisais trop longtemps. Avec un peu de chance… Et j’avais rarement une aussi grande chance en général.
BB tenta de me mettre un coup de poing, mais je me baissais juste à temps pour l’éviter, et son poing entra en contact avec le mur. Ah bah… Finalement la chance était peut-être de mon côté. Je passais sous son bras pour m’éloigner de lui assez rapidement. Du coin de l’œil, je vis Suigintou entourer son adversaire grâce à ses ailes. Le chat fut alors complètement perdu, et alla se cogner contre un mur assez violemment. Il fut sonné et s’écroula sur le sol, assommé. J’esquissai un sourire, qui disparut assez vite quand j’entendis le grognement de mon propre adversaire foncer de nouveau vers moi, la main en sang. Malheureusement pour moi, son poing entra brièvement avec mon visage. Je tombai en arrière sur le sol, sonnée à mon tour, et le goût du sang apparaissant dans ma bouche.

Un mur de plumes noires apparut également entre moi et le chat. Il se le prit de pleine face, mais cela ne lui fit rien. Même si c’était un mur, son composant principal restait des plumes… Je me redressai légèrement, tout en restant à terre, et fis un signe de la main à Suigintou qui fit disparaitre le mur. M’aidant de mes mains, je relevai mon bassin, de façon à faire tourner mes jambes en l’air, et de lui donner un coup de pied dans le visage. Le chat dut reculer, mais sans plus. Oups. Je me relevai d’un bond et m’enfuis en courant. Sur les trois chats, un seul était hors service, le second continuait de se boucher les oreilles, mais commençait à s’habituer au son aigu de Kanaria, et le troisième me suivait à travers le hall sans que je ne puisse trouver de moyen de le battre. Quoique… Ces chats cauchemars restaient tout de même des hommes, n’est-ce pas ? Peut-être que si j’arrivais à…
Un courant d’air derrière moi m’apprit qu’il s’approchait dangereusement de moi. La solution s’imposa alors à moi avec autant de facilité qu’elle le laissait supposer. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ?

Je laissai Suigintou repartir, et ordonnai à Kanaria d’élargir son champ d’action. Elle obéit et le son strident de son violon retentit, amplifié par l’écho du hall, ce qui était parfait, même si cela me faisait également mal. J’essayai d’ignorer la douleur et invoquai Suiseiseki sans plus tarder. Mentalement, je lui expliquai ce que j’attendais, et elle s’empressa de le faire. Son petit esprit artificiel prit la forme d’un arrosoir, elle l’arma et de l’eau s’en déversa autour d’elle en un tourbillon presque artistique. Des plantes, plus précisément des lianes, sortirent des murs, et se précipitèrent vers chacun des chats cauchemars. Ceux-ci ne virent rien venir, et se retrouvèrent entourés de lianes très résistantes. Crête Verte essaya de les couper avec son épée, mais sans succès. Il dut lâcher son arme qui tomba sur le sol, alors qu’il était suspendu dans les airs par les lianes. Une fois les trois chats ligotés et ne touchant plus le plafond, je souris et appelai Neil.

- Il faut vite les attacher avec quelque chose avant que je ne quitte cet endroit…
- Oui, tout de suite.

Il alla chercher des cordes solides, tandis que Kanaria disparaissait à son tour et que Suigin réapparaissait. Je lui demandai de faire quelque chose pour les faire perdre conscience. Ses ailes prirent la forme de dragons, comme d’habitude, et ils foncèrent vers les deux chats encore conscients. Cela ne leur fit rien, si ce n’est les hébéter un instant avant que je ne passe derrière eux avec un gourdin. Je n’ai pas beaucoup de force, mais suffisamment pour les faire sombrer. J’attendis que Neil revint pour l’aider à les attacher, mais mon réveil choisit ce moment pour sonner…

A suivre...

Messages : 184 Date d'inscription : 30/05/2010 Age du personnage : 32

Quatrième partie – Dreamland

Passons rapidement sur la journée qui fut ennuyeuse à mourir, en dehors de mon occupation du chaton, et de mon passage chez le vétérinaire pour lui payer les produits achetés la veille. Une fois Gyn nourri(e) et endormi(e) je me couchai à mon tour, prête à en découdre avec les chats cauchemars !

Le hall de la tour était désert. Où étaient-ils donc tous passés ? Les chats n’étaient plus ligotés au milieu comme lorsque je les avais quitté, et personne ne se trouvait dans les parages. J’appelai Neil, qui, heureusement, arriva rapidement. Celui-ci m’expliqua que les prisonniers se trouvaient enfermés dans la cave. Parfait. Je me dirigeai donc vers la fenêtre en haut des escaliers, pour regarder dehors. Les autres étaient toujours là, et semblaient plus énervés que la veille. En même temps, se faire avoir par un piège aussi stupide, moi aussi j’aurai été énervée à leur place. L’un d’entre eux me vit et commença à m’insulter de tous les noms. J’éviterai de retranscrire ses paroles, cela pourrait choquer les âmes sensibles. Bref, il fallait maintenant trouver un moyen de les faire partir d’ici. Mais comment… ? Ils ne retomberaient pas dans le même piège, c’était donc inutile de retenter l’expérience. Et puis, les enfermer ne résoudrait pas forcément le problème, ils voulaient cette tour, donc ils reviendraient.

Perdue dans mes pensées, je sursautai quand j’entendis un bruit de trompe venant de l’extérieur. Je reportai mon regard dehors, mais ne vis rien. Neil me fit signe que cela venait de l’autre côté de la tour, aussi me rendis-je à une autre fenêtre. Et ce que je vis dehors fit monter en moi une bouffée de joie. Une horde de cavaliers fonçaient sur la tour, arme à la main.

« Les chevaliers de la table pentagonale ! Ils arrivent ! »

Neil sautait de joie. Apparemment, le type blessé qui était venu à la citadelle avait convaincu les chevaliers de l’aider. Et les voilà ! Nous étions donc sauvés ! Dehors, les chats qui trainaient encore près de la tour, voulurent prendre la fuite. Mais c’était sans compter la vitesse des chevaux qui les entourèrent rapidement pour les regrouper au centre du cercle. Je descendis les escaliers en courant et ouvris la porte à la volée, suivie de Neil. Un des chevaliers s’approcha de nous.

« Bien le bonjour. Nous sommes venus après avoir appris ce qu’il se passait de la bouche d’un certain Dips. Il était salement amoché.
- Il va bien ?
- Il a été confié aux bons soins d’un guérisseur, ne vous inquiétez donc pas pour lui. Quant à eux… »

Il se tourna vers les chats cauchemars qui ne semblaient pas très à l’aise. Il était certain qu’ils auraient pu se défendre, mais vu le nombre des chevaliers, c’était peu probable qu’ils arrivent à fuir assez vite.

« Messire, trois de leurs compagnons sont actuellement enfermés dans la cave de Neil.
- Ah ? Qui les y a mis ?
- Et bien, nous les avons battus la nuit dernière.
- Shana les a battu, je n’ai fais qu’aider. »

Neil me posa une main sur l’épaule et me remercia du regard.

« Si vous n’étiez pas venue, nous n’aurions pas tenu très longtemps à leur merci. Donc vous avez tous mes remerciements. Je ne l’oublierai pas… »

Je lui souris, ravie d’avoir pu aider. Les chats cauchemars furent attachés, les trois autres remontés, et tout le groupe fut amenés en prison à la Citadelle en attendant qu’ils sachent quoi faire d’eux. Quant à moi, je fus invitée par Neil et les siens pour faire la fête dans le grand hall de la tour, jusqu’à mon réveil.

Sujet: Re: [Quête] Chasse au trésor 3 [Terminé]

» [Quête] Chasse au trésor 2 [Terminée]
» Chasse au trésor [Quête][Terminée]
» (Suite de quête) Chasse au trésor 4
» Chasse au trésor 2
» (En cours) Chasse au trésor 3

[Quête] Chasse au trésor 3 [Terminé]

[Quête] Chasse au trésor 3 [Terminé]

Sujets similaires

Sujets similaires