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(Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges.

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Jacob Hume
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Jacob Hume
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MessageSujet: (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. EmptyMar 9 Nov 2010 - 15:09
Première partie : Du sang sur la route.

*Je ne sais pas comment je fais mais ce genre de trucs devraient entrer dans les anales de Dreamland. Je suis pratiquement sûr d’être le seul à qui ça arrive. Ok, c’est vrai que je suis aussi le seul à avoir une bulle indestructible qui me rend sourd et muet, mais tout de même, c’est assez chiant comme situation. Je m’attire des désagréments, même sans Ed. C’est un exploit non ? Je le laisse finir sa connerie de tournoi et j’en profite pour m’exiler un peu, l’espace d’une nuit, histoire d’aller tenter le diable. Résultat, tout ce que j’ai réussi à provoquer c’est ce gus complètement idiot qui se prend pour un voyageur de talent. Heureusement que j’entend rien à son discours de kéké de merde, parce que je crois que je pleurerais. On m’a dit que c’était en zone 4 qu’on trouvait la plupart des royaumes cauchemars. Une zone super méga dangereuse de la mort qui tue. Mon cul oui, c’est de la gnognotte. Ce royaume des glaces a l’air ultra paisible. Ok, je ressens pas le froid qu’il y a autour de moi grâce à ma bulle. Ok, je viens à peine d’arriver. Mais merde quoi ! Est-ce que j’étais obligé de tomber sur ça ?! C’est un complot contre moi. Je viens ici pour crever et je tombe sur le mec le plus idiot et le plus faible du coin. Un espèce de kéké qui lui aussi vient là pour la première fois histoire d’affronter des voyageurs trop puissants pour pulvériser le classement. Ça ne m’étonnerait pas qu’il soit dans la baby celui-là. Et je pense même qu’il doit être salement classé. Je lui rendrais peut-être plus service en lui défonçant sa mouille qu’en l’ignorant. Moi je le butterais pas, mais je suis sûr que la plupart des créatures des rêves ici le feraient sans réfléchir. Avec plaisir même. Bon, je sais pas ce que c’est son pouvoir, mais il a une canne. J’ai juste l’impression d’être devant un type qui n’a rien d’autre à foutre que d’emmerder le monde. Allez, fini de jouer petit con, je vais pas passer ma nuit sur ta sale tête de con.*
En face de Jacob Hume, l’intouchable, se trouve un jeune voyageur en apparence, qui se pavane en face de lui, une canne à la main. Il est lancé dans un discours inutile sur les raisons pour lesquelles il provoque l’intouchable, bien qu’il ignore tout à fait qui est le voyageur qu’il a en face de lui.
« … et là je me suis dit qu’il était temps de passer à l’étape supérieur. Alors voilà, je suis venue dans ce royaume parce qu’on dit qu’on y trouve des voyageurs de haut niveau et je suis prêt à tenter ma chan… Hey ! Mais ? Attends, j’ai pas fini ! »
Mais Jacob n’entend pas cette protestation, il s’avance vers lui doucement, précipitant la fin de son discours idiot.
« Très bien, tu l’auras voulu ! » s’écrit alors celui qui se présentait tout à l’heure sous le nom de Dorian Grey et il se jette pour le frapper avec sa canne. Mouvement inutile et puéril qui représente bien son manque d’expérience en combat. Il se heurte à la bulle et sa canne lui échappe. Jacob change la forme de sa bulle et se jette sur son adversaire, s’élevant légèrement dans les air, puis armant son poing frappe son adversaire et lui brise le nez. Trop rapide et trop précis, disposant visiblement d’une expérience bien plus longue, il le bat sans réelle difficulté. Sous le coup, le pauvre Dorian Grey s’étale, inconscient sur la neige.
*Peut-être que c’est mieux comme ça. S’il n’était pas tombé sur moi, il serait sûrement, tout le monde n’est pas aussi magnanime que moi. Surtout par ici. Bon, allez, il est temps de trouver des vrais ennemis. Ceux qui sont capable de me tuer… s’il en est. Je ne suis pas sûr d’en trouver, mais l’espoir fait vivre… tais-toi Jacob, c’est nul comme commentaire. Bien tâchons de trouver ces fameuse créatures des rêves ou ces voyageurs. Ils ne doivent pas être loin. Remarque je ne suis qu’à l’entrée du Royaume, ce machin peut être méga vaste. C’est vrai que ce qui ont peur du froid ont souvent peur de ces saloperies d’étendues blanches infinies. Perso, je trouve ça plutôt beau, j’aime la quiétude que ça inspire. Un combat sur une banquise immense, ça ce serait la classe. Comme les films de Zhang Yimou. Un jour, peut-être que je convaincrais Ed d’admirer l’esthétique de ces films et pas seulement les performances martiales de Jet Li… Quoi qu’elles sont sympathiques. Bref, je vais suivre cette route, elle m’a l’air de mener quelque part. C’est bizarre, je pensait que la frontière du royaume serait surveillée. Il n’y avait personne à l’entrée de ce col tout à l’heure, là où j’ai étalé l’autre type. J’ai cru voir une petite bâtisse, mais bon, il n’y avait personne. Tient, c’est quoi ça ?*
Jacob continue d’avancer sur la route étroite qui serpente sur le flanc de la montagne, le vent pousse inutilement des rafales de flocons de neiges qui ne lui font ni chaud, ni froid. Protégé par sa bulle qui la forme d’un ballon, il est indifférent aux aléas de la nature, pourtant si dangereux ici. La météo ne lui offre pas vraiment une vue imprenable sur les environs, il a même du mal à voir le prochain virage de ce chemin sinueux. Mais, le blanc qui l’entoure est parfait, aussi pur et merveilleux qu’il l’avait imaginé. Si ce n’est justement, cette étrange tâche rouge sang sur le bord de la route. Jacob s’est arrêté juste devant celle-ci, intrigué. Quelqu’un a perdu beaucoup de sang ici et très récemment. Les taches remontent plus haut dans la montagne, mais sa vision ne porte pas assez loin pour voir où elle s’arrête, le torrent de neige cache en grande partie la vue.
*Merde, il a du se passer un truc ici. Un truc pas très net. Le sang m’a l’air méga frais. Remarque, il doit faire assez froid dehors pour le conserver frais… Ah ! Si seulement j’entendais ce qu’il se passe ! J’aurais peut-être su si ça venait d’arriver ou pas ! J’aurais peut-être pu intervenir. Mais là, j’ai l’impression que ça s’est passé juste avant que j’arrive et pourtant, il n’y a plus rien, je n’aime pas ça. Je ne sais pas qui a fait ça et ça m’énerve. Je ne sais même si il y a un survivant ou quoi, la neige a déjà à moitié recouvert les traces. Et toute manière, j’y comprend rien aux traces. Hey mais, qu’est-ce que tu fais là toi ?*
À côté de lui se tient une jeune créature des rêves qui semble avoir la vingtaine, plutôt séduisante qui lui sourit, tout en ayant l’air complètement apeuré. Jacob passe sa bulle en mode seconde peau, afin d’être plus libre dans ses mouvements, puis il lui lance un regard interrogateur, qui est-elle, qu’est-ce qu’elle fais là ? Elle ne parle pas, elle ne fait que lui lancer un regard implorant habité par une immense inquiétude.
*Elle doit avoir vu ce qu’il s’est passé, elle a peur de ce qui a fait ça. Je comprends, si je n’avais pas la bulle, j’aurais sûrement peur aussi. Mais c’est bon ça à l’air d’être parti.*
Soudain, la jeune femme s’agrippe au bras de Jacob et sa peur semble s’amplifier, elle jette des regards partout vers le sommet.
*Il doit s’être passé un truc là. Genre un cri monstrueux… ou un cri suraigu brutalement arrêté par la mort de son auteur. Ouais, c’est le même genre de réaction que moi j’ai dans ces cas là et que mes amis ont dans ces cas là. J’ai compris, elle veut sûrement que je la protège. Pas de problème miss, on va faire la route ensemble. *
Jacob lui fais un signe de tête pour signifier qu’il l’accompagnera, puis il l’entraîne sur le chemin, mieux vaut ne pas rester ici. Elle le suit un moment, puis, finit par chercher à le guider tout en continuant à lancer des regards très inquiets vers le sommet. Elle lui indique le chemin, elle semble voir des intersection que lui ne voit pas forcément. Finalement, après un virage, il découvre un petit village de chalets très mignon dont s’élève des colonnes de fumée. Elle s’y dirige à grand pas et a l’air déjà soulagée par cette arrivée. Jacob la suit intrigué, espérant qu’elle lui expliquera un peu la situation.
*Ça a l’air complètement désert par ici. J’ai comme l’impression que les gens sont barricadés chez eux. Il doit vraiment se passer un truc louche. A on avis, c’est pas la première fois qu’on trouve des tâches de sang sur le bord de la route. Ça m’étonnerait même pas qu’on ne trouve pas forcément que des tâches de sang des fois même. J’ai l’impression d’être dans un film d’horreur de seconde zone. Un village isolé dans les montagnes, une tempête de neige et une putain de menace de la mort qui tue. Sans parler du nouveau venu qui est un aventurier et qui va aider tout le monde. Mas bon, après, c’est peut-être simplement parce qu’il y a une tempête qu’ils sont tous terrés chez eux aussi. Si ça se trouve, c’est une connerie de traquenard, un piège facile pour idiot dans mon genre. Et la tâche de sang, bah c’est simplement le précédent couillon qui a refusé de suivre la jolie demoiselle. Il ne faut pas oublier que je suis dans un royaume cauchemar, tout cela peut très mal tourner. J’entends bien qu’il y a des créatures qui vivent tranquillement ici et qui finalement, ne cherchent pas à agresser les voyageurs. J’aime bien l’architecture ici et les paysage m’ont l’air magnifiques par temps plus clairs. Pour moi, c’est presque un royaume des rêves. Exit les gens qui se font trucider sur la route, bien sûr. Ah, elle entre dans une maison, on va enfin pouvoir discuter tranquillement. En fait je pense que si elle ne m’a pas parlé jusqu’à présent c’est à cause du vent. Ça doit être un sacré vacarme. Mais moi j’entends que dalle, chienne de bulle.*
Jacob entre dans la bâtisse dont l’intérieur est très chaleureux et confortable. *On dirait un petit chalet avec un feu de cheminé allumée, tout est dans du beau bois même les fauteuils miteux ont l’air confortable. On remarque cependant que ce n’est pas non plus le grand luxe, à peine deux pièce, plutôt une grande pièce avec une mezzanine dont l’escalier est un peu branlant. Bon, et au niveau du mobilier, ça craint un peu, il faut l’avouer. Mais, mine de rien, c’est assez agréable.*
La jeune créature des rêves referme la porte et le vent cesse de pousser la neige dans la pièce. Elle est beaucoup plus détendue à présent. Elle sourit à Jacob avec une gratitude éternelle et lui donne un « merci » qu’il n’entend pas, mais comprend parfaitement. En détaillant un peu plus la pièce, il remarque qu’il y a une femme plus âgée, elle aussi avec des oreilles pointues, assise dans un fauteuil, sous une couverture. En voyant Jacob, elle demande des explications à sa colocataire - *ce soit sûrement être sa mère.* -, qui tente de lui expliquer que le jeune homme l’a accompagnée jusqu’ici pour la protéger. Du moins, c’est ce qu’il déduit de leurs gesticulations buccales qui pour lui, ne provoquent aucun son. C’est alors que la séduisante créature de rêve - *Décidément, ce royaume m’a l’air plus sympathique que ce qu’on en dit, je m’installerait bien dans ce genre d’endroit, calme et isolé.* - se tourne vers lui et commence à lui parler.
*Erf, c’est vrai, elle ne sait pas encore, inutile de la faire parler dans le vide. Je vais le lui signaler d’une manière ou d’une autre.*
Il lui fait signe de s’arrêter, puis, il pointe son oreille et tente de dire qu’il n’entend rien. Elle n’a pas vraiment l’air de comprendre. Alors, il mime quelqu’un qui écrit sur sa main, mais sans stylo, il a peur que le message ne passe pas. Pourtant, dans un éclair de lucidité et se dirige vers un petit meuble et sort ce qui semble être une vieille affiche. La mère proteste un peu, en voyant quelle affiche elle a choisie – celle d’un beau jeune homme qui a cependant perdu un œil et un bras, remplacé par un machin métalique, avec pour seule légende : « le beau Sir Shun. » *Sais pas qui c’est ce type, mais la mère a l’air d’y tenir.* La fille lui lance un regard autoritaire, elle lui reproche certainement de garder cela depuis trop longtemps. Elle lui montre même un petit tas d’autres affiches dans ce genre là, celle du dessus, la seule que vois Jacob représente le même personnage mais sensiblement plus jeune et cette fois-ci entier. Un peu énervée elle tend à Jacob le dos de l’affiche et un morceau de bois pour écrire. Ce doit être du fusain ou quelque chose du genre. Il ne cherche pas à poser des questions inutile sur le type qui se trouve de l’autre côté de l’affiche, ni même sur quoi que ce soit d’autre. Il se contente de griffonner quelque chose, en écrivant assez petit pour laisser de la place à une réponse.
« Désolé, je suis sourd et muet. Écrivez si vous voulez me dire quelque chose. »
Elle le lit et acquiesce ? Elle prend à son tour le fusain et écris les mots suivant : « Je disais juste : merci de m’avoir accompagnée. Le chemin n’est pas sûr en ce moment, vous pouvez rester au village le temps que la tempête passe. »
*Non, c’est pas tout. Je vois bien dans tes yeux avec ton air implorant que tu veux que je m’occupe du problème. Allez, finis les politesse, demande le moi ou je le fais sans ton aide… Non, rien de plus, tu es sûre ? Bien, alors on va te réveiller un peu ma jolie. De toute manière je pense qu’il faut que je m’en occupe.*
« Il y a quoi comme problème sur le chemin ? Ça a rapport avec le sang qu’il y avait tout à l’heure ? » écrit-il pour lui montrer qu’il a très bien compris ce qu’elle souhaitait.
« Un monstre sûrement, on ne sait pas. Beaucoup de gens ont été retrouvés mort ou ont disparu. Un Hunter était venu nous aider, mais il n’est pas revenu, les gardes ont voulu voir s’il ne s’était pas perdu et ils ont disparu. Je pense que le sang, c’était eux. »
*Elle tremble quand elle écrit, la tension qui doit régner autour de ce village doit être sympathique. A mon avis, si j’entendais les cris, je ne serais pas très différent d’eux. S’il y a vraiment un monstre dans les parages, l’ambiance doit être cocasse entre les cris de la bête et ceux des victimes. Enfin, un monstre… je dois pouvoir m’en occuper, avec ma bulle, je ne crains pas grand-chose finalement. Ils m’ont l’air de vraiment craindre le machin, alors que la vie ici devrait être très sympa. Bien sûr que je vais les aider… Il suffit qu’elle me demande. Et d’ailleurs même pas, je le fais quoi qu’il arrive. C’est pas mon genre de laisser les gens dans la merde, même s’ils sont trop polis pour ne pas me demander directement de les aider. Mais j’aimerais bien qu’elle le demande.*
Jacob écrit de nouveau : « Qu’est-ce qui vous fait croire que je peux vous aider ? »
Elle sourit, visiblement gênée par le fait qu’il l’ait percée à jour : « Je vous ai vu vous battre contre l’autre voyageur avec la canne tout à l’heure, vous êtes fort. Le vent ne vous affecte pas, ni le froid. Vous êtes un voyageur puissant non ? »
*Si elle se réfère au combat le plus court et le plus débile de ma vie qui a eut lieu tout à l’heure, je pense qu’on peut dire qu’elle est aveugle. Ce type était minable, je vois même pas pourquoi il a tenté de se battre. Je l’ai étalé en un seul coup, venir ici était une erreur pour lui. Mais bon, elle a repéré que je n’étais comme tous les voyageurs. Je ne dirais pas puissant, mais pratique. Oui, après tout, je suis certainement assez bien au chaud dans ma bulle pour m’occuper de la créature. Enfin, reste à voir la créature… Mais, attendez… Il y a un détail qui me chiffonne. Les soldats étaient certainement ceux qui surveillent la frontière, ils ont du voir arriver le Hunter, lui laisser le passage, puis voyant qu’il ne revenait pas, ils sont partis le chercher. Maintenant, question à mille euros, que faisait la fille là-bas alors que son village est au bout de la route – peut-être même au milieu – qui mène au poste frontière… pourquoi était-elle là-bas ? Elle n’est pas venue tout seule alors qu’elle sait qu’il y a un monstre dans les parages. Mmh, il y a quelque chose de louche dans cette affaire. Il y a un truc qu’elle me dit pas. De toute manière, qu’est-ce qu’elle foutais dans le poste frontière avec les gardes ? Oh, il y a quelque chose d’étrange là dessous, c’est moi qui vous le dit. Je vais essayer de lui tirer les vers du nez…*
« Qu’est-ce que vous faisiez là-bas ? Avec un monstre qui rôde, vous ne devriez pas quitter le village… » écrit-il.
*Tain, je suis plus rabat-joie qu’une mère poule là. M’enfin, ça a l’air de marcher. Elle baisse les yeux, elle doit avoir honte d’avouer un truc. Elle rougit en plus, c’est bien que j’ai touché au but. Alors, qu’est-ce que tu as encore à me révéler ma petite dame.*
« J’y suis allée avec mon fiancé, c’est un des gardes, j’y vais souvent avec lui. Lorsque lui et les autres sont allés à la recherche du Hunter, ils n’ont pas voulu que je vienne. Et comme ils ne revenaient pas, j’ai voulu rentrer avec vous, c’était plus sûr… »
« Tu as peur pour lui ? » écrit-il juste après. Elle acquiesce dans un sourire implorant. Un sourire doux et assuré se dessine sur le visage de Jacob, oui, il s’en occupera.
« Je m’en occupe. » griffonne-t-il avant de lui rendre l’affiche et le fusain pour se diriger vers la porte. *Il est temps en effet de libérer ces villageois de la peur qui les habite et de rendre à ce petit village une vie douce et paisible telle que je l’imagine. La prochaine nuit, ils n’auront plus rien à craindre. Je le promets.*
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MessageSujet: Re: (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. EmptySam 13 Nov 2010 - 18:28
Seconde partie : le garde-manger.

*Tain, j’avais jamais réalisé à quel point il était difficile de voler lorsqu’il y a autant de vent. Il faut dire que je ne vole pas toujours par tempête de neige. Voler, ce n’est pas très reposant et si j’en abuse je risque de ne pas pouvoir récupérer à cause de la bulle. Mais vu la montagne, je pense que j’ai bien fait quand même. Je me serais trop crevé à grimper par là. Et puis j’aurais eu carrément plus de mal à repérer les lieux. La en de minute, je fais le tour d’un lieu, c’est quand même plus pratique. Sans parler de ces rochers pointus qui sortent de partout. C’est très joli ce décor bien escarpé, mais ça m’a l’air bien dangereux tout cela. Bien sûr, moi je crains pas grand-chose, si ce n’est galérer un peu plus pour grimper. Mais tout de même. Pour les autres, c’est peut-être pas le meilleur moyen de faire les choses. Bon, je vais pas rester ici trois heure, je galère contre le vent et je vois bien qu’il n’y pas âme qui vive entre ces rochers. A mon avis, je devrais plutôt chercher un genre de grotte ou quoi, c’est la dedans que se fourrent les monstres en général. Ok, donc on va chercher une espèce de cavité en espérant qu’elle ne soit pas trop grande. Parce que si elle est petite, au moins, ça veux que le monstre est petit lui-même. Ce qui est beaucoup plus sympa à combattre vous comprendrez bien.*
Jacob vole jusqu’à la prochaine zone à visiter. La neige n’est pas aussi blanche qu’il l’aurait espéré. Il ne sent rien à cause de la bulle, mais imagine en voyant la traînée de sang qui file entre les rochers pour tâcher la neige. Il se pose doucement à quelques mètres du sang. Inutile d’aller plus loin, il a trouvé. Il y a, au-dessus des rochers d’où vient le sang ce qui semble être une large caverne. Plus haute que deux hommes, ce qui n’a rien de rassurant. Pour pouvoir se déplacer un peu mieux et pour ne pas tomber, il passe sa bulle en mode collée au corps.
*C’est ici, aucun doute. Bien, Jacob, il est temps de faire ton boulot. Puisque tu n’es bon qu’à ça. De toute manière, ne sois pas bête tu ne pourrais pas vivre dans ce village si tu savais qu’il y avait un monstre qui rôdait autour. D’ailleurs, je ne vois même pas pourquoi tu t’es mis cette idée dans la tête. Le village est sympa, mais sois réaliste, s’installer ? À Dreamland, ce n’est pas tellement possible. Et dans un royaume cauchemar en plus ? Tu as fumé quoi ? Non, Jacob ressaisis-toi, tu ne feras que passer ton chemin ici. De toute manière, cela ne changerait rien à mes souffrances. Je serais toujours coincé dans cette fichue bulle. Et je n’aurais pas la moindre chance d’en sortir une fois installé dans un coin paisible. Je resterais prisonnier et je souffrirais. La paisibilité du décor ne m’en paraîtra que plus insupportable. Oublies tout cela intouchable, tu as d’autres soucis en tête pour le moment. Il y a peut-être un monstre de l’autre côté de ces rochers. Il faut aller voir.*
Prenant son courage à deux mains, persuadé qu’il ne craint pas grand chose avec sa bulle, il grimpe. Parce qu’il n’entend rien et parce qu’il ne sent rien, il ne sait pas encore si le monstre est à l’intérieur de la grotte ou non. Il ne sait pas non plus ce qu’il va découvrir et d’où vient le sang. Il finit par émerger au niveau de la grotte.
*Merde. Les gardes.*
Il découvre un spectacle terrifiant. La grotte n’est que la peinture d’une scène affreusement morbide et sanguinolente. L’estomac de Jacob semble se retourner sous le choc. C’est un véritable massacre. Les corps sont déchiquetés, démembrés, le sang coule partout dans la caverne sombre et malodorante. Certains des gardes ont été dévorés à moitié. Il y a des vieux ossement plus ou moins humains dans tous les recoins. Jacob reste interdit devant le carnage.
*C’est donc ici que le monstre se restaure. Putain, il a l’air gigantesque… Et extrêmement vorace. Il y avait bien une demi douzaine de gardes. Il les a tous attrapé et les a tous amené ici. Comment il a fait ? Il a quinze bras ou quoi ? J’espère pas, c’est hyper chiant à combattre les type qu’ont plein de bras. Rah, c’est vraiment la merde ici, il les a pas loupé. Je sens que ça va pas être facile de l’éliminer. Mais au moins, elle n’est pas là, je n’ai plus qu’à l’attendre. Il faut pas trop qu’elle traîne la bébête sinon je ne serais plus en mesure de faire quoi que ce soit. Saleté de bulle. Mais, c’est déjà un avantage. Je sais qu’elle reviendra bientôt. Hey, mais, c’est qu’il y a du mouvement vers le fond ! Trop petit pour être le monstre, peut-être qu’il y a des survivants ! Oui, c’est ça, ils sont deux, mais ils sont plutôt mal en point. Je crois qu’ils ont reçu un très mauvais traitement… On devrait peut-être prévenir Amnesty International… Ok, c’était pas drôle. Tenez bon les mecs, je vais vous sortir, de là. Deux gardes, il y a peut-être le fiancé de la fille de toute à l’heure. Je l’espère vraiment. Ils ont l’air pris dans un filet… C’est comme ça que l’autre les a tous transporté jusqu’ici ? Pas bête le monstre, oui bon, arrêtez de vous exciter, j’arrive, j’arrive, c’est plus difficile de vous enlever le machin si vous gesticulez dans tous les sens ! Ah, voilà ! C’est bon, j’ai trouvé, dans deux seconde vous serez dehors ! Hein, qu’est-ce qu’il y a encore ?*
Mais les deux garde ont cessé de gesticuler, ils ont entendu quelque chose et regardent l’entrée de la grotte de façon étrange. Ils ont l’air inquiet, mais ce n’est pas exactement ce à quoi ils s’attendaient. *Peut-être pas le monstre, à mon avis, ils auraient flippé plus que cela si c’était le cas.* En effet, les deux gardes ont plutôt entende une voix. Une voix bien étrange, qui n’a rien à voir avec le monstre. Tous les trois se dirigent vers l’entrée de la caverne pour voir ce dont il s’agit.
*Tain, il est encore là ce con ?*
Le fier Dorian Grey, avec son nez en sang, se trouve effectivement en contrebas de leur caverne et avance péniblement dans la neige et le vent tout en s’appuyant sur sa canne. Pour se donner du courage sûrement il marmonne dans sa barbe – qu’il n’a pas d’ailleurs.
« Ah je l’y prendrais l’autre con avec son fusil. ‘Va par là et t’aurs une récompense’ ! Non mais vraiment, je me demande vraiment ce qui m’est passé par la tête. Ce type se sert de moi pour un truc, c’est sûr ! Pour m’envoyer là, c’est qu’il a un mauvais plan derrière la tête. Enfin, pour trois cent EV, je veux bien traîner dans le froid s’il veut. Par contre, s’il me paie pas, il a s’en prendre une c’est certain. Je pense même que je lui en ficherais une dès qu’il m’aura pa… »
Il s’arrête net dans sa litanie plaintive. Un rugissement terrible vient de percer dans la tempête, les gardes ont sursauté à côté de Jacob. Et bien qu’il ne soit pas capable d’entendre ce cri terrifiant, il est tout à fait capable de voir l’énorme bête qui se tient sur les rochers à quelques encablures du pauvre Dorian. C’est un géant, il fait bien trois ou quatre mètres de haut, un énorme gros tas de muscle avec des dents puissantes de trois vagues vêtements débiles et surtout, une saleté de grosse masse d’arme avec des pointes en acier. Le genre de créature qui n’existe que dans vos pires cauchemars. Mais justement, c’est un royaume cauchemar.
*Putain, comment est-ce que je suis censé combattre ça ? Avec mes poings ? Je crois que l’autre débile avec sa canne a déjà plus de chances ! C’est un putain de monstre de merde. Mec, dégage bordel ! Dégage ! Barre toi de là, t’es pas de taille !*
Mais Grey n’entend pas les pensées de Jacob, il n’entend que les siennes. Dans son esprit, ce monstre est comme un panneau clignotant de Las Vegas qui appelle à la récompense. Il n’a pas tout à fait tort en pensant qu’en le combattant il pourra en tirer une récompense, mais c’est seulement s’il survit. Le monstre saut des rocher et se retrouve juste en face du voyageur qui avec beaucoup de courage et d’idiotie, le frappe au genou. Jacob, les deux gardes et les monstre lui-même haussent un sourcil devant cette attaque minable et dénuée de tout effet logique. Pendant le laps de temps qui suit, le pauvre Dorian se rend compte de son erreur. Jacob, fais signe au garde de reculer et s’apprête à foncer vers lui pour le tirer d’affaire. *C’est peut-être un idiot, mais il ne mérite pas de mourir dans d’atroces souffrances.* Mais au même moment, un nouveau personnage apparaît. Le géant est soudain touché au bras par quelque chose. La blessure n’est pas vraiment importance, mais elle surprend tout le monde. Le Hunter est placé sur d’autres rochers, il a un vieux fusil de chasse entre les mains, un arc et des flèches, une armada de couteau et sa tenue couleur neige est parfait pour passer inaperçue. Il a l’air d’un chasseur psychopathe, un prédateur qui n’a qu’un seul but dans la vie, chasser. Que ce soit le monstre juste en face de lui ou même le jeune voyageur qui se trouve au pied du monstre, inutile.
Mais le géant a très vite compris que le temps de chargement d’un fusil Dreamlandesque est aussi aléatoire que la météo montagnarde. Il ne s’attarde pas à combattre le jeune voyageur, il l’envoie balader d’un revers de sa puissante main. Dorian Grey vole sur plusieurs mètres et atterrit sur les rochers pointus à l’opposé du Hunter. Il est embroché par les pointes rocailleuses et meurt sur le coup. Jacob regrette ne pas être intervenu, persuadé qu’il aurait pu faire quelque chose.
*Merde, il faut pas que je reste à rien faire là, ce Hunter a beau être armé jusqu’aux dents, je ne sais pas comment il compte s’en sortir seul face au géant. Je suis le seul ici, à pouvoir faire quoi que ce soit. Je suis loin d’être puissant, mais j’ai la meilleure protection du siècle, si ce n’est de l’univers. Attention idiot !*
Le hunter a abandonné l’idée du fusil sitôt celui-ci rechargé, d’après l’expression qui est plaquée sur son visage, ce n’est pas assez plaisant de tuer avec une arme à feu. Il tire deux longs couteaux et saute sur le monstre. Son geste héroïque est aussi son dernier. Jacob a beau sauter et voler aussi vite qu’il peut vers lui, le géant l’écrase comme une mouche avec sa massue. Le sang gicle sur le blanc glacé et le monstre grogne.
*Salaud ! Tu vas payer !*
L’intouchable fonce vers la tête du monstre et frappe l’arrière de celle-ci. Le géant, surpris lève sur lui un regard étonné. Il n’a presque rien sentit. En revanche, cette mouche qui vient l’embêter ferais certainement un bon dessert. La mouche cependant n’est pas encore au bout de ses ressources, au contraire, il est encore tôt dans la nuit et il n’a presque rien fait jusqu’à présent, son état est presque parfait pour un combat. Hélas pour Jacob, le monstre qu’il affronte est certainement le pire adversaire qu’il ait jamais eu et ses coups n’ont pas beaucoup d’effet contre un tel roc. L’étudiant en philosophie lui décoche un bon coup de pied dans le visage. La mouche commence à devenir vraiment énervante pour le monstre, il en temps de l’attraper pour qu’elle cesse de voleter ainsi autour de lui. Un coup de massue devrais sûrement lui briser les ailes. Avant que Jacob puisse frapper de nouveau le géant lui donne un coup droit puissant avec sa massue.
*Aaaaah ! Putain, ça fait mal ! Même avec la bulle, je suis loin d’être invincible, il m’a niqué les côtes.*
Et pas seulement, le coup l’a aussi projeté au moins cinq mètre en contre bas. Les pointes n’ont pas transpercé la bulle, qui ne semble pas avoir subit le moindre tracas, en revanche, le terrible choc lui a fellé les côtes. La douleur est atroce, chaque respiration lui coûte. Mais le monstre ne démords pas, il veut manger cet incomestible et fonce à présent vers lui masse d’arme au dessus de la tête.
*Ne sois pas trop sûr de toi, sale bête. J’ai plus d’un tour dans mon sac. Je ne suis pas aussi faible que les deux autres. Attention à la casse mon grand !*
Au dernier moment, Jacob a changé la forme de sa bulle qui se trouve être à présent une bulle aussi raide qu’indestructible. La force du monstre n’y fait rien, son coup est arrêté par le bouclier, glisse sur la droite et s’échoue inutilement dans la neige. Certes, il a enfoncé son adversaire dans la neige jusqu’à ce que je celle-ci laisse apparaître la roche, mais l’intouchable n’a pas une égratignure de plus, il n’a pas été affecté par le coup. Pire, Jacob sourit au monstre, il se moque de lui.
*Hé, hé ! Tu ne croyais pas m’écrabouiller aussi facilement tout de même. C’est vrai que tu as été habitué à des petits combats rapides où tu mangeais tranquillement tes proies trente secondes après les avoir rencontrées. Surprise ! Tu ne peux pas me manger moi et tu ne peux pas non plus m’écrabouiller ! Je suis intouchable gros lourdeau et tu vas rapidement comprendre que tu n’as aucune chance de faire de moi ton encas de minuit. Je vais te défoncer ta gueule et tu regretteras d’avoir choppées ces victimes innocentes. Prends garde gros balourd, tu vas t’épuiser pour rien.*
Jacob voudrais bien rire de la seconde tentative que le montre veux faire sur lui en brandissant son énorme massue. Hélas, sa blessure aux côtes reste douloureuse et il ne parvient qu’à toussoter avec arrogance. *Pas très réussi…* Le monstre frappe à nouveau, de toutes ses forces. La bulle est poussée un peu plus loin dans le moindre résultat supplémentaire. Très déçut par cet échec, il grogne et ouvre grand sa gueule pour hurler toute sa rage. Inutile une fois encore, son adversaire n’entend rien et n’est même pas affecté par l’halène putride qu’il dégage.
*Allez mon grand, frappe, défoule-toi ! Comme ça tu seras complètement mort lorsque ce sera à mon tour. Je suis hors de ta portée, tu ne peux rien contre moi. Alors frappe jusqu’au désespoir. Et laisse moi t’achever… Enfin, si je trouve un moyen. J’avoue que je serais bien curieux de savoir comment je vais m’y prendre moi. Non, mais c’est vrai, vous avez vu la taille de cette bête. Il est gigantesque, je n’ai que mes… Encore un coup ! Super, j’ai reculé. Hey arrête de me regarder comme ça ! Ben non, j’ai toujours rien ! Bon, qu’est-ce que je disais, oui, je ne sais pas comment je vais m’y prendre, je n’ai que mes poings. Et soyons honnête, cela est loin d’être suffisant pour frapper un adversaire de cette taille. Il faut absolument que je trouve une autre solution. Mais pour l’instant, l’épuiser n’est pas une si mauvaise idée, on va faire ça.*
Mais le monstre change de tactique, puisque frapper avec toute sa puissance ne fonctionne pas. Il décide frapper avec toute sa puissance, mais non plus vers le bas, il frappe sur le côté de la bulle. Cette toute nouvelle tactique, plus proche du golfe que du marteau n’escinte pas plus l’intouchable et encore moins l’impénétrable bulle qui le protège. En revanche, son effet est tout autre, jusqu’à présent, le monstre n’avait réussit qu’à enfoncer son adversaire dans la neige ou encore le faire reculer d’un ou deux pas. À présent, la balle est projetée sur une belle longueur, prête à se fracasser plus loin sur les rochers. Jacob, surpris, n’a pas le temps de se concentrer le choc est brutal, mais lui ne subit que peu de dommages, il est simplement projeté contre la paroi de sa bulle par l’élan ce qui ne lui vaut guère plus que des bleus sur le bras et le genou. Se sont les rochers pointus qui ont tout pris et se sont brisés en heurtant la bulle.
*Oh là ! C’était pas prévu cela. Il faudra que tu te concentre un peu mieux pour ne pas retenter l’expérience Jacob, sinon tu vas finir par avoir mal. Aaah ! Saleté de cotes, ça fait bien mal ! heureusement que le poumon n’est pas touché, sinon, le calvaire aurait été encore plus grand. Bon, il faut que je me décide sur la façon dont je vais me le faire celui-là, sinon, c’est lui qui va me vaincre ! S’il pouvait me tuer, je ne dirais pas non, quoi que, laisser ces pauvres gens se faire bouffer, c’est peut-être pas la bonne solution, mais de toute manière, il ne pourra pas grand chose je crois. Autant le vaincre donc… Attention, il repart à l’attaque, il faut que je me tienne prêt !*
Le monstre, fort de son dernier succès charge à nouveau avec l’intention de frapper à nouveau sur le côté. Jacob se tient prêt à recevoir le coup et se concentre au maximum, mais lorsque la masse d’arme entre à nouveau en contact avec la bulle, peu importe la concentration de l’intouchable, la force du géant est trop importante, il est projeté au loin. Cette fois-ci, heureusement, il n’y a pas le moindre rocher sur lequel s’échouer, simplement un précipice. Jacob chute quelques instants puis, se concentrant, stabilise sa bulle.
*Ouf ! Ce monstre est titanesque ! Comment je vais faire pour lui infliger des dégâts ! Il est juste trop puissant pour que je puisse le toucher et lui faire mal ! Je n’ai que mes poings… A moins que… Mais oui ! La chute est la solution ! Super Bowling Striker ! bien sûr, ça a marché sur le cerbère, ça marchera peut-être sur ce gros balourd de géant. Il faut que j’essaie, c’est ma seule chance de l’emporter pour le moment… Le seul hic, c’est que s’il me voit, il peut riposter en frappant avec sa massue à pointe. Bordel, c’est pas si simple, il faut que je trouve un moyen de le distraire pour qu’il ne me voit pas arriver. Mince ! Les deux gardes ! vite, il faut que je remonte les aider ! Il va les bouffer si je reste là à tergiverser. Vite, c’est parti !*
Jacob remonte en vitesse vers la caverne, il doit alors lutter contre le vent qui semble relancer un peu la tempête, la neige se fait plus dense. Il parvient cependant à surmonter cet obstacle et arrise sur le pan de la montagne où se trouve le monstre et les deux gardes. Le rideau de neige se durcissant, sa vue est moins bonne, il repère cependant aisément la masse imposante de son ennemi, qui tient dans sa main un étrange objet qu’il croque et mâche.
*Salaud ! Il est déjà en train de les bouffer ! Je vais le démonter ! Raaah ! Il faut que j’aille plus haut ! Il a sa garde baissée, c’est ma seule chance ! Vite, il faut monter ! Raah, j’ai trop traîné !*
Plein de rage et de colère, à la fois contre lui-même et contre le monstre, il s’élève à dix mètres au-dessus de la bête. Le vent est plus intense, mais en se concentrant suffisamment, il parvient à se maintenir puis à filer vers le monstre et maintenant sa trajectoire. Le choc est puissant, Jacob lui-même subit des dégâts légers, le coup cependant, a eu ses effets. Le monstre a lâché le corps qu’il était en train de dévorer, surpris, il n’a pas réagi. Il a même posé un genou à terre et a l’air tout à fait sonné. Le coup à réussit, mais il n’a pas été suffisant. Jacob doit lui-même reprendre ses esprits, la douleur dans ses côtes s’est relancée, trop secoué, il a l’horrible sensation que cela a bougé, à l’intérieur, que sa blessure s’est aggravé, de plus, il a atterri sur une étrange chose…
*Aaaah ! Putain ! Le corps de l’autre voyageur ! Erk, c’est écoeurant, il est tout déchiqueté ! Aaaah, c’est dégueulasse !*
Il s’écarte d’un pas, histoire de ne pas rester sur le cadavre.
*Saleté ! Ce n’est pas les gardes qu’il bouffait ! Tain, la haine, j’ai mal, j’ai du mal a respirer. J’aurais pas du forcer contre le vent comme ça. J’ai presque plus de force dans les jambes maintenant. Je sais même pas si je pourrais me servir correctement de mes bras. Je vais jamais pouvoir le vaincre ce monstre, il est juste trop puissant. Il est juste sonné ! J’y crois pas, j’ai mis le paquet pourtant. Les autres prenaient généralement moins que ça et ils se faisaient désinguer, mais là, il va s’en tirer avec un bosse quoi. Et ils veulent que je le défonce ? Non mais vraiment, comment je fais moi pour le vaincre ? J’ai même pas d’arme ! … Une arme, mais oui ! Bien sûr ! Le Hunter en avait plein ! Je peux peut-être lui piquer un couteau histoire de découper la chair du mastodonte que j’ai en face de moi. Je vois pas trop d’autre solution pour le vaincre là. J’ai déjà soif. Et putain je commence à avoir mal partout, ça m’énerve !*
Il change la forme de sa bulle en se précipitant sur le cadavre du Hunter et arrache un long couteau de sa ceinture, puis, il court vers le monstre qui commence à peine à se relever et tranche dans le mollet. L’entaille n’est pas très important mais elle arrache un cri de douleur au monstre, que l’intouchable n’entend même pas.
*Bon, il faut que je sois plus stratégique la prochaine fois. Sa peau est plus dure que ce que je pensais, c’est peut-être pour ça d’ailleurs que ça n’a pas marché le super bowling striker. Couper, c’est plus intelligent déjà, mais il faut bien choisir l’endroit. Le mollet ? Mauvaise pioche à apparemment, il continue à se relever. Non, il faut que je découpe... le tendon d’Achille !*
Et rassemblant toutes ses forces, il découpe le tendon d’Achille du monstre et l’attaque est un succès, cependant le monstre a parfaitement repris ces esprits maintenant et il se retourne brusquement vers Jacob, dans le même temps, lui inflige un revers de massue. Les pointes ne pénètrent pas plus la bulle, mais le choc lui brise net le bras droit, déjà légèrement meurtri, Jacob est projeté sur plusieurs mètres et s’étale dans la neige, son couteau, lâché par le bras brisé, tombe juste à côté de lui.
*Aaaaaaaah ! Bordel ! Non ! Putain ! Chier ! Ça fait trop mal ! Aaaaah, connerie ! Saleté de monstre de merde ! Tu me le paieras ! Aaaah, j’ai trop mal ! Je te déteste connard de monstre !*
Mais les cris de douleur de l’intouchable ne sont audible que par lui-même et ne serve à rien. Le monstre repart à la charge en boîtant. Sa main porteuse bien haut au dessus de sa tête, pour frapper visiblement très fort. Poussé par une rage désespérée et une colère sans nom, car il sait que la douleur continuera jusqu’à son réveil, Jacob se précipite sur le coûteau, le ramasse poussé par la folie, s’envole, droit vers la main porteuse. Surpris son ennemi n’esquive pas et se laisser blesser. Il est touché et lâche sa lourde massue.
Jacob va atterrir un peu plus loin, lui-même ignore comment il parvient à se maintenir sur ses deux pieds sans tomber, il tremble dans tout son corps. Il ne peut plus bouger son bras droit qui lui fait atrocement mal. Mais le pire n’est pas qu’il a du mal à respirer. Le pire c’est que chaque mouvement de sa cage thoracique est extrêmement pénible, extrêmement douloureux. Il cherche même à éviter de respirer afin de ne plus avoir l’impression d’être transpercé à chaque fois qu’il inspire ou expire. La lame qu’il tenait un instant plus tôt est restée fichée dans la chair du monstre, cependant, il y a à ses pied l’étrange fusil du Hunter.
*Je n’avais pas remarqué qu’il était aussi étrange. C’est beau fusil, il n’y a pas à dire. J’aime bien le lion à la place de la crosse. Mais quand même ! Ce canon ! Il est super bizarre, pas du tout un machin droit comme on pourrait le penser. Non, non, on dirait qu’ils ont rajouté les bouts au fur et à mesure. On dirait des cônes de tromblon enclenchés les uns dans les autres. Super étrange…*
Jacob le ramasse avec son bras valide et se retourne vers le monstre, qui se trouve à une certaine distance de lui. Le géant, après avoir crié toute sa douleur vient de reprendre sa massue avec sa main gauche, l’autre étant toujours habitée par le couteau. Avec un regard féroce, il commence à claudiquer dans la neige vers Jacob, prêt à le frapper à nouveau.
*Est-ce qu’il pourrait me tuer ? C’est vrai que j’ai toujours pensé que ma bulle me protège contre les simples coups, mais là… Avec les blessures qu’il m’a déjà infligé, il suffirait qu’il me fracasse le crâne. Un seul bon coup et mon crane serait fendu et alors… à moi la liberté ! Je ne suis pas encore assez touché pour que ma bulle de mette automatiquement en mode ballon. Je peux donc être assez vulnérable pour crever… Je devrais peut-être le laisser faire. Oui, je pourrais mourir ici et mettre un terme à cette mascarade ! Ne plus souffrir, enfin dormir en paix ! Oui je pourrais… Mais après… Les villageois, la créature des rêves, les gardes ? Il leur arrive quoi ? Je les laisse se faire bouffer ? Oh, il y a bien un autre voyageur qui viendra les sauver, non ? Jacob, écoute-toi un peu. Tu te rends compte ce que tu dis ? Tu ne peux pas les laisser mourir. Moi, si je meurs, je retrouve mon monde et tout va bien. Eux, ils n’ont pas d’autre monde. Ils n’ont rien d’autre que cette vie. Non je ne peux pas les laisser mourir. Je dois les sauver ! Je ne suis pas ici pour mourir, je suis ici pour faire le bien. Et ce gros monstre va morfler pour toute l’horreur qu’il a commise.*
Le monstre est à présent assez prêt pour frapper, il ouvre la gueule – certainement pour hurler de rage – et commence à abaisser son bras sur Jacob. L’intouchable lève le fusil et vise maladroitement la gueule, puis, il appuie sur la gâchette. Aussitôt, une nuée de petites billes noires s’échappent du canon et file se répartir dans l’air pour pénétrer dans tous le corps de la bête. Transpercé de toute part, le géant meugle une dernière fois avant de s’écrouler sur le dos, sans vie. Pendant ce temps la le fusil tombe en miette dans la main du voyageur.
*Voilà, c’est fait.*
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Jacob Hume
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MessageSujet: Re: (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. (Quête : Moi chasseur, toi appât.) L'abominable bulle des neiges. EmptyDim 14 Nov 2010 - 0:01
Troisième partie : une autre nuit peut-être.

*Le véritable exploit, c’est de tenir encore debout je crois. Après tout ce qu’il s’est passé, le combat, la recherche de la caverne et puis la descente vers la piste de tout à l’heure, j’aurais déjà dû tomber de fatigue. Mais non, finalement je tiens encore debout. Peut-être que j’arriverais jusqu’au village ? Il n’est plus très loin maintenant. Aaah, cette douleur ! C’est inconcevable de souffrir comme ça ! Le bras, ça va, je surmonterai facilement en temps normal, il faut simplement que je ne l’utilise pas. Mais les côtes cassées, ça c’est pas cool du tout. J’ai l’impression d’être transpercé par un couteau à chaque fois que je respire. C’est ça qui me fatigue le plus en fait. Quoi que, je sais pas si je pourrais réellement récupérer. L’air est super lourd dans la bulle maintenant. Il n’y a plus d’air frais ici, ça doit être salement chargé en truc mauvais. Il ne doit plus rester beaucoup d’oxygène. Assez pour finir la nuit bien sûr, il y en a toujours assez. Mais il doit rester encore quelques heures avant que je me réveille. Quelques heures de belles souffrances en perspectives oui… Je ne sais pas trop comment j’ai réussit à descendre. Les deux gardes sont venus m’aider, me féliciter et je les ai suivi. Je crois que j’aurais peut-être dû sourire, partager leur joie. Mais non, je n’ai plus vraiment envie sourire. La douleur n’y est pour rien, c’est juste que… j’aurais pu mourir. Et comme un con, j’ai décidé de prolonger le calvaire.*
Jacob avance en effet derrière les deux gardes sur la route enneigée pour rejoindre le village. Mais son expression est morne, désabusée. Il avance à pas lents et lourds. Les deux gardes sont très joyeux de leur côté, ils discutent entre eux. La réaction de Jacob et son silence les a troublé un peu, mais ils sont rapidement passés à autre chose.
*Enfin, ce n’était pas sûr qu’il réussisse à me tuer non plus. C’était une belle bête, mais il y a des chances pour qu’il ne fasse que me plonger dans l’inconscience. Je n’aurais plus souffert de la nuit, enfin, je n’aurais plus sentit la souffrance du moins. Mais après tout aurait recommencé et ce village serait toujours harcelé par ce gros balourd. Pouvais-je prendre ce risque ? Je ne sais pas. J’aurais peut-être du. Qui ne tente rien n’a rien. Je ne pouvais pas les laisser crever, mais quand même. La mort de ce monstre me laisse un vide. J’aurais pu mourir moi et je n’ai pas saisi ma chance. Tout aurait pu s’arrêter, tout aurait enfin pu s’arrêter. Ce n’est pas le cas, ce qui est fait est fait. Mais là, j’ai comme un putain de regret… Mourir, ce sera pour une autre nuit donc. Une nuit dont je ne suis séparé que par une série de souffrance apparemment… Mais, qu’est-ce qu’il se passe encore, on n’est pas arrivé, pourquoi ils s’arrêtent ?*
Les deux gardes se sont arrêtés tout prêt du virage qui donne sur le village. Jacob s’approche et découvre la raison de leur arrêt. Devant eux se tient Dorian Grey avec sa stupide canne qui leur sourit avec condescendance. Il est neuf comme un sou, comme s’il n’avait subit aucun dégât, pas même le nez cassé par Jacob. Comme s’il n’était pas mort.
*Mais c’est pas possible ! Il était mort, il s’est fait bouffé ! Vous vous fichez de moi ! Il peut pas être là devant moi ! C’est quoi son pouvoir ? Venir me faire chier ! Non mas c’est pas vrai, il va m’emmerder jusqu’au bout !*
Dorian après avoir très certainement expliqué pourquoi il s’en prenait à lui à nouveau – pour se venger, personne n’est dupe –, se jette sur lui et frappe avec sa canne. Il se heurte une fois de plus à la bulle. Et retente encore plusieurs fois son coup avant d’être essoufflé. Finalement, Jacob n’y prenant aucun plaisir, change la forme de sa bulle s’empare de l’une des lance des gardes – qu’ils ont récupéré – plus tôt et frappe Dorian qui tombe vers le bas de la montagne en criant :
« À une autre nuit intouchable ! »
Débarrassé de cet encombrant, Jacob poursuit s’écroule, devant les deux gardes perplexes.
*C’était l’effort de trop… je n’en peux plus. Tant pis, je ne marcherais pas jusqu’au village. Il est juste là, derrière le virage, mais je ne peux vraiment plus. J’ai même pas la force d’essayer, même pas l’envie. En fait, je m’en fous. J’ai juste envie de me réveiller là… Ou de dormir, si seulement je pouvais, si seulement je pouvais…*
Alors qu’il divague un peu, les deux gardes se décident à le porter jusqu’au village. Le transport relance un peu ses blessures, il fait une grimace, mais ne cherche même pas à se dégager, il se laisse faire. On le traîne jusqu’au village où quelques têtes sortent pour voir qui arrive, peut-être est-ce leur sauveur ou les disparus qui reviennent. La tempête est passée, il n’est plus temps de se terrer chez soi. On l’emmène dans la bâtisse où habite la créature des rêves qui l’a amenée ici la première fois. Il ne sourit même pas à la demoiselle, on le traîne jusqu’à un fauteuil vide, l’autre étant toujours occupé par la vieille dame qui lui lance à présent des regards mauvais en biais. Non seulement, il a écrit sur le dos de l’affiche, mais en plus, il s’assoit sur le siège qui se trouve en face d’elle.
Ce qui se passe ensuite, Jacob aurait peut-être préféré ne pas y prêter une telle attention. Il ne regarde pas les gardes parler à la demoiselle. Mais il sait que ni l’un, ni l’autre n’a sauté dans les bras de la jeune femme, son amant n’était donc pas l’un de ces deux là. Il n’a pas pu le sauver, il est arrivé trop tard. Il sent ses sanglots même à travers la bulle. Puis, l’un des soldats vient le voir et lui parle, il donne à l’intouchable quelque chose sans même avoir conscience que l’intouchable ne peut pas l’entendre. Ce dernier ne sait même pas de quoi il s’agit, une récompense sûrement, mais il sent aussitôt sa bulle plus accessible. Ce n’est pas d’une grande utilité, cependant, il a l’impression qu’il n’a plus besoin de se concentrer autant pour la faire changer de forme ou voler, c’est une expérience nouvelle pour lui. Malgré la douleur, l’épuisement et tout le malheur qui habite la pièce, l’ambiance de cette chaumière lui donne du baume au cœur, l’aide à passer une fin de nuit un temps soit peu plus agréable. Peu importe que la grand mère ait décidé de lui faire la tête.
*C’est paisible ici, reposant même. J’aime bien cet endroit, vraiment. Si seulement il était possible pour moi de m’installer là et de ne plus avoir à faire à toute la mascarade des voyageurs et du monde des rêves en général. Si seulement je pouvais simplement profiter de cette quiétude et être enfin en paix. Mais les choses ne fonctionnent pas comme cela. Peut-être que ce sera possible. Peut-être que je reviendrais voir ces gens pour leur demander qui est ce beau Shun dont parlent les affiches. Voir si tout va bien. Je crains d’avoir beaucoup d’autres nuits pour leur rendre visite. Beaucoup trop. Alors je reviendrais. Et qui sait ce qui peut arriver d’une nuit sur l’autre. Il se peut qu’une nuit, il devienne possible pour un voyageur de s’installer quelque part. Oui, peut-être que ce sera possible. Pas maintenant, mais une autre nuit, sûrement. Non ? Une autre nuit… peut-être. Mais surtout, ne pas perdre espoir.*
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