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On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé

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Daris Preston
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MessageSujet: On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé EmptyVen 26 Déc 2014 - 23:07
Introduction :

Certaines autorités de la zone 1, plus particulièrement de School-land, trouve amusant l'idée de faire passer le bac à certains voyageurs, généralement débutants. Bien sûr, si vous pensez que ce sera juste quelques épreuves écrites, vous vous fourrez l'orteil dans l'oeil jusqu'au genoux. Ce sera donc une succession d'épreuve, pour ces pauvres voyageurs qui ne savent pas du tout ce qu'il va les attendre. Ils apparaîtront dans une grande université avec un beau petit campus autour dans lequel ils pourront se balader quand ils n'auront pas d'épreuve à passer. Si quelques-uns se réveillent, ils n'ont qu'à se rendormir pour revenir ici, car ils ont tous été marqués d'un symbole d'un objet magique, qui ramène les victimes à cette endroit. Nous acceptons de libérer de ce sort, ceux qui arrivent à sortir de l'école, pour ça bonne chance, il faudra que vous surviviez à tous les pièges que nous avons placés autour et aux multiples gardes. Sur ce, tachez de vous amusez un peu et amusez nous !

La direction.



  • Mes nuits ne sont plus les mêmes depuis quelques temps. Je pense que je me rappellerai toujours ce moment où ce bracelet m'a sauté au poignet et que j'ai découvert cette endroit qu'est nommé Dreamland, c'est assez spécial, mais pas dérangeant ou désagréable, juste différent, après tout c'est normal, c'est censé être un rêve. J'ai appris à comprendre ce monde, bon pas totalement, mais un peu. Normalement tu deviens voyageur après avoir vaincu une phobie, j'ai rien vaincu et je le suis devenu parce que ce bijoux m'a "choisi", tu parles, y'avait personne d'autre qui veux-tu qu'il choisisse.

    Me voilà maintenant devant une école, d'après ce que je peux voir en tout cas. Une université comme on pourrait en voir aux Etats-Unis, une sorte de grand château. Peut-être cela représente le fantasme des jeunes sur les Etats-Unis, sur leur culture, après c'est pas moi qui ai créé cet endroit, je peux rien vous dire à part ce que je pense et je n'en fais pas pour autant une conclusion. Je poussai donc la porte d'entrer et je me retrouve dans un hall d'entré avec plusieurs flèches à suivre, c'est curieux, mais pourquoi pas jouer le jeu.

    Me voilà maintenant dehors, dans ce qui me semble être un campus, enfin, un grand espace vert avec des dalles en pierres pour montrer le chemin à suivre pour éviter de marcher sur l'herbe. Plusieurs autres "châteaux" autour et plusieurs autres personnes. En gros, on était tous encerclés par des grands châteaux, c'est plus claire ? Nous devions êtres une bonne centaine, voir moins. Puis, une image holographie apparut un peu plus haut dans le ciel, elle montrait un vieux monsieur à oreilles pointues qui faisait une annonce.

    - "Bienvenue, bienvenue. Bon, je suis le directeur de cette école et on m'a dit que c'était obligatoirement moi qui devait vous expliquer la merde dans laquelle vous êtes. Vous êtes piégés ici pour participer à une série d'épreuve pour notre plaisir à nous l'administration, parce qu'on se fait chier pas mal ici. Ce sera l'occasion pour vous de tester vos capacités et de vous améliorer. Ceux qui réussiront à survivre à toutes ces épreuves se verront remettre un diplôme. Il sert à rien, mais il est beau. Sur ce, vous avez quartier libre pour l'instant, je vous laisse le temps de vous familiariser avec les autres et l'environnement et on pourra commencer, il y a des profs à dispositions pour vous conseiller."

    La video se termina sur des bruits de télévision qui bug. Tout le monde commençait à se regarder, la plupart devaient penser que c'était une blague, j'en faisais partie. Je trouvai que ce vieux directeur était un peu con, qu'est-ce qui nous pousse à participer à son truc ? Qu'est-ce qui nous empêche de nous en aller ? Certains se mirent à poser ces questions à voix hautes et l'image holographique réapparut pour y répondre.

    - "Ce qui ne participent pas seront considérés comme des déserteurs et les gardes de l'école, que j'aime appeler pions, se feront un plaisir de botter leur cul à coup d'épée, de lance et de sort en tout genre, après si vous voulez vous enfuir libre à vous, si vous arrivez à sortir de ce campus vivant, je vous suce la bite avant que vous partiez. Et je suis sérieux"

    Bon, on pouvait partir si on veut, faut juste battre les gardes. C'est à ce moment que quelques courageux prirent la direction de la sortie, à peine ils poussèrent la porte pour entrer dans le hall principal que des gardes hommes et femmes habillés en tenue chics leurs tombèrent dessus. Ce n'était pas beau à voir, mais je peux vous dire que les fuyards sont morts désormais. Bon, ben au moins nous étions fixés. On savait ce qu'il nous attendait. Bon, il faut dire que les fuyards furent pris par surprises et je pense qu'en un contre un les gardes ne seront pas aussi bon.

    Bon, je fus maintenant dans une bonne merde, je savais déjà que mourir ici signifiait redevenir rêveur. Je n'en eus pas envie, je n'eus pour autant pas peur de redevenir une personne normale, mais je ne le voulus pas. Je m'étais donc isolé, je n'avais pas vraiment envie d'échanger avec les autres pour l'instant, je préférai donc attendre le début des épreuves. J'essayai de dégager une image de personne sereine, presque d'indifférence face à l'annonce du vieux directeur. Je ne voulais pas montrer de la faiblesse, mais au fond de moi, je stressai. Pas comme-ci quelque chose de vraiment grave allait se passer, comme-ci je savais que je pouvais perdre quelque chose de spéciale. Je tiens tellement à cette vie de voyageur ?

    - "Hey, ça te dérange que je reste avec toi ?"

    Un garçon, un peu plus grand que moi, il devait faire un peu que 1m80. Oui, il avait carrément une tête de plus que moi. Il avait son style à lui, un bonnet posé au dessus de ses cheveux qui semblent assez longs au point de d'arriver jusqu'au lobe de ses oreilles et sa nuque. Je lui répondis

    - "Oui, fais comme tu veux"

    Et la conversation s'installa. Il ne me dérangeait pas, mais j'avoue que j'aurai préféré resté seul.

    - " Pourquoi t'es isolé comme ça ? Tout les autres sont déjà en train de former des alliances et autre"

    - "Je suis d'humeur à rester seul pour l'instant. Je ne tiens pas vraiment à me familiarisé avec des personnes pour survivre, je n'aime pas forcer les relations, du moins, je ne suis pas d'humeur à ça"

    Comprenez moi, on vient de me dire que je vais peut-être ne plus être voyageur, vous auriez réagit comment ? Vous auriez suivi le groupe ou vous retrouvez avec vous même pour savoir quelle solution prendre ?

    - "J'te comprends, mais je ne cautionne pas ta façon de réfléchir..."

    Connard. On vient de se rencontrer et tu veux déjà me donner des leçons. Bon, je te laisse finir et après je te réponds.

    - "... Je trouve que c'est une bonne chose de voir que les êtres humains peuvent s'aider et se réunir pour des causes communes."

    Connard. Ta façon de voir les choses est trop bonne, je me demande pourquoi j'ai pas réfléchis comme lui, je suis de ce genre là d'habitude, enfin je crois...

    - "Au fait je suis Steven, j'ai 21 ans et toi ?"

    - "Daris, 18ans"

    L'image holographie réapparut et coupa court à toutes les conversations entamées pour annoncer la première épreuve.

    - "BIEN BIEN BIEN, je vois que ça papote pas mal. Bande de merde je vous kiff, j'aime quand ça se passe comme je le souhaite. BOOOON, rassemblez-vous tous dans la cour, je m'adresse à ceux qui sont allés faire un tour dans les établissements, ramenez vos fesses ici ou je les transperces !"

    Tous rappliquèrent aussi vite qu'ils le purent, d'après ce que j'ai entendu, les retardataires furent punis...

    - "Bon, tout le monde est là...."

    On fixait tous l'écran en attendant la suite de son annonce, mais l'attente fut longue, jusqu'à ce que...

    - "... Oui, j'ai laissé un moment de silence pour permettre à mes associés de terminer les derniers préparatifs. Bien, la première épreuve est simple, c'est une chasse au trésor, démerdez vous pour trouver des sacs, oui vous avez bien entendu. Nous avons placé plusieurs sacs de partout, il y en a même ici, dans la cour. Trouvez les ! Mais faites gaffe, il y a des pièges et des surprises, je vous conseille aussi de faire vite, il n'y en aura pas pour tout le monde et je vous laisse imaginer ce qui arrivera à ceux qui n'en ont pas..."

    J'imagine que notre cauchemars commence...



HRP : Voilà, si tu veux tu peux parler de comment c'est passé l'épreuve pour toi, ce que je te propose c'est qu'on fait une alliance à partir de la seconde épreuve. Et désolé si je suis un peu confus par moment, que ce soit au niveau des explications ou du temps utilisé, je me rattraperai dans mon prochain post : HRP
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MessageSujet: Re: On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé EmptySam 27 Déc 2014 - 13:35
Rien à faire, dormir tout seul dans un lit pour deux a un avantage décisif : le confort. Plus je repense à mes dernières nuits et plus je suis d'accord avec moi-même ; je suis de ceux qui n'arrivent pas à dormir avec quelqu'un.
Je fouilles dans mes souvenirs, à quand remonte mes premières grandes expériences en la matière ? Mes 3 dernières années au lycée.
A l'époque, j'appréhendais pour la première fois une relation disons ... approfondie (sans jeux de mots douteux, hein !), et tout ce qui en découle. La routine d'un pseudo-couple de gamins, qui s’immisçait sans que j'en prennes conscience, et qui amènera ma chute en moi-même.
Hé, pas de sentimentalisme, tout cela est derrière maintenant, alors on ne se morfond pas. Je suis encore déformé par mes récentes proximités, et je me suis retenu de parler tout haut, en pur contre-réflexe.

"Eh bien ..."

Des contres-réflexes, c'est ce que mes années de lycée m'avaient inculquées, comme d'ailleurs toute ma scolarité, jusqu'à la FAC en tout cas. Surtout le fameux, enfin façon de parler, examen du bac ...
Jamais je n'avais autant du m'astreindre à peu réfléchir dans toute ma courte vie. Bête, mais instructif exercice cependant, qui m'avait aidé dans mon combat contre ma peur ; la contrainte, loin de me déformer durablement, comme je craignais, me rendais à la fois plus souple et plus dur, elle me façonnait, me forgeais. C'est ce qui avais relancé en longueur ma lutte, autrement perdue d'avance.

"Le bac, si inutile, et pourtant si utile ..."

Le sommeil me guette, Dreamland approche. Si tôt ? Viens, mon doux ami, ma soyeuse amante, recouvre moi ...

-----

"Un brin caricatural, quand même ..."

Me voila, les pieds dans le gazon, en face d'un archétype éhonté de "Highschool" à l'américaine ... Je suis pieds-nus, les cheveux au vent, de même que les tresses de ma barbe, qui me chatouille la pomme d'Adam. Mes vêtements sont ... eh bien, mes miens, justement, traits pour traits identiques à ceux que je porte tous les jours ; mais mon épaule droite est couverte, par dessus ma veste, d'une épaulière de cuir à l'aspect plus décoratif qu'autre chose. Un gantelet, tout aussi léger d'apparence, sur mon bras droit soigneusement sanglé, complète le tableau.

"Bizarre, cet attirail."

Je parle autant de moi que de ce qui m'entoure : une foule de Voyageurs (j'aimes y faire sonner la majuscule), je suppose, au vu de leur comportement, déambule sur les chemins tracés par des dalles de promenade, comme la foule d'un campus tout ce qu'il y a de plus normal, en plus bigarré tout de même. Rare sont les profanateurs comme moi à fouler aux pieds le gazon onirique. Enfin bon, je suis arrivé dessus, je n'y peut rien.
Les autres semblent aussi étonnés que moi de se retrouver ici. Peut-être sont-ils aussi nouveaux que moi ? Peut-être sommes-nous là pour apprendre sur Dreamland ? Non, ça ne collerait pas avec ce que le gnome m'a dit, ni avec les propos des Voyageurs que j'ai croisé les nuits dernières. Mon regard balaye le paysage : d'autres campus, d'autres caricatures de "Highschool" à perte de vue ... Un royaume entier fait de ça, apparemment.
Mes coreligionnaires d'ignorance, hagards, déambulent en petits groupes, vont à l'intérieur des bâtiments. Je m'éloigne dans l'herbe, histoire d'éviter la foule. Ils me soûlent déjà, même à cette distance. Un hologramme apparaît brusquement en l'air, et un petit vieux à l'air pervers (malsain, j'entend) et aux oreilles pointues nous explique le pourquoi du comment.

"Ben voyons ..."

Une série d'épreuves, avec éliminations des membres défaillants, pour le divertissement de créatures des rêves ? C'est le bizutage des nouveaux Voyageurs ou bien ? L'annonce sonne le troupeau de mes semblables, qui s'agglutinent de plus belle. La tension monte avec l'arrivée de gardes (pions, dit le directeur) en costume impeccables, avec dans les mains des armes blanches rutilantes, et la ferme intention de s'en servir si besoin. Pas de fuit possible donc ...

Des groupes se forment, petits ou grands ; l'union fait la force, hein ? Très peu pour moi. Tout seul sur le gazon, ça me convient. Je sens le regard de quelques jeunes sur moi. Je leur tourne le dos et inspecte plus attentivement les lieux, dans l'attente de l'épreuve. Le campus est désespérément plat, et des pions sont aux aguets. Aux aguets ? plutôt affairés pour certains, par je ne sais quelle tâche. Je m'approche l'air de rien, et j'ai le temps d'apercevoir à leur pieds un léger renflement du gazon. Ils me voient, me menacent de leur armes. Docile, je cours vers la cour. Je reste en périphérie de foule, laisse mes oreilles sonder la houle de leur verbiage. Ils sont tous nerveux, ça s'excite un peu, ça parle entraide, même si les groupes semblent faits par tranches d'age, à la cohésion fragile ; ils ne sont cimentés que par la peur.
L'écran réapparaît dans le ciel, et l'annonce de l'épreuve retentit, avec les obscénités habituelles ; c'est assez déstabilisant, le contrepoint casse la gravité du moment.
Une chasse au trésor ! Pas de place pour tout le monde, les groupes les plus importants vont se déchirer (enfin, les Voyageurs du groupe vont se déchirer).

"Des sacs cachés même dehors, hum ?"

Qu'est-ce que j'ai vu tout à l'heure ? Des pions qui préparaient une cache ? Peut-être. J'ai une potentielle longueur d'avance, autant en profiter.
Je vais avoir besoin de mon pouvoir. Je cours vers le gazon, me concentre, ferme les yeux, respire  profondément. Ma volonté jaillit, m'entoure, convoqué par ma force, et d'une impulsion me porte. Je file comme un coureur professionnel, mes pieds touchent à peine le sol. J'ai l'impression de glisser sur l'air.
Arrivé à quelques mètres des mystérieux travaux des pions, je m'arrête, les sens en alerte. "Attendez vous à des surprises", a dit le directeur. Il y a de grandes chances que ce soit piégé ! La douce rotondité du gazon devant moi semble exempte de tout danger, en tout cas.

"C'est justement pour ça que je dois faire attention."

Je m'avance doucement, près à bondir loin au moindre signal. Un pas, deux pas, trois, quatre ... toujours rien. La bosse est à mes pieds. Bon. Je me baisse, lentement, je creuse avec les mains la terre fraîchement retournée, et je sens bientôt sous mes doigts de la toile rugueuse, sans doute un des fameux sac. Je m'en saisis,l'extirpe du sol.Qui se déchire brutalement autour de moi, et trois mâchoires d'acier se referment à une vitesse ahurissante, en sifflant sauvagement.

"Putain !"

Pas de temps d'esquiver,elles sont presque sur moi ! Je mobilise ma volonté, bande ma concentration ; je dois me protéger. Mon aura se coule sur moi, se solidifie, m'immobilisant. Merde !

*Shlack !!!*

Pas mort ? Je décrispe mes yeux, lentement, je n'y croie pas. Je suis en un seul morceau ! Mon aura a arrêté le piège, qui me cisaille les manches et le front, mais bordel, elle les a arrêté !! Comme une armure de glace épaisse, elle a résisté à la violence des ressorts du piège, freinant, puis stoppant les mâchoires métalliques, en même temps que moi.

"Comment je m'extirpe de ce merdier, maintenant ?"

L'effort m'épuise, et je ne peux pas bouger, sinon les mâchoires achèveront leur course. Je ne vais quand même pas rester coincé ! J'enrage, et ma colère alimente mon vouloir. Je force contre l'étau implacable, avec toute mon aura, je l’écarte de moi dans une poussée telle que j'ai l'impression que mon cerveau va se répandre sur l'herbe. Je dois pousser de tous cotés.Je pousse un Kiaï rageur, qui mobilise mes forces, booste ma poussée. Je sens que le piège se desserre, petit à petit. Encore ! Encore !

"ALLEZ !!"

J'arrive à les écarter de plusieurs centimètres, mais je suis à bout de force. Encore un peu ... J'ai la place pour m'évader. Je prépare ma volonté, et brusquement, mon aura me pousse en avant, loin du piège à moitié ouvert (enfin plutôt à moitié fermé sur moi). Il se referme avec un claquement à quelques millimètres du bout de mes cheveux, dans mon dos. Je m'écroule dans l'herbe, le sac dans les mains. Je suis en un seul morceau, de justesse.
Debout maintenant !
Je me redresse, lentement, les membres encore tendus. J'ai failli me tuer par ma propre morgue. Mes précautions étaient trop superficielles, pas assez sérieuses. Je ne craint plus d'échouer, mais me voila sur la pente glissante de l'arrogance. Confiance ne rime pas avec inconscience, enfin si, mais bon ...
Autant ne pas les coupler.

"Bon, je crois q'un groupe ne sera pas de trop"

L'épreuve n'est pas terminée, il faut encore que personne ne vole mon sac. Encore un petit effort, il faut que je me mettes en sûreté, certains Voyageurs vont chercher à récupérer leur laisser-passer par la rapine ; on cherchera un groupe plus tard. Je m'étire, longuement, voluptueusement ; mon aura, autour de moi, me rassure. Je la sens qui vibre, protectrice, elle allège mes muscles engourdis, pulse contre moi et en moi. Quel pouvoir génial, directe descendante de ma peur, cette amante de mes nuits est la solution à tous mes problèmes.
Inspiration, expiration, flexion et je m'envole en extension ; c'est difficile, après le piège, mais que diantre ! au moins, je verrais comment se débrouille les autres, tout en étant en sécurité.
Je balaye la zone des yeux ; personne en vue sur le gazon, mais ça chauffe dans la cour. Un groupe a trouvé un sac, mais à qui il revient fait manifestement débat dans leurs rangs. Comme je l'imaginais, ces groupes sont éphémères, fragiles, et les profiteurs sont légions.

"Oula !"

Je vacille en l'air, perd le l'altitude ; je ne suis pourtant qu'à 5 mètres du sol, un peu d'énergie, J-B !

"Un vol stationnaire, ce n'est pas si dur, allez !"

Je remonte, me reconcentre. Je dois apprendre à faire confiance à mon aura, sinon je n'arriverais jamais à la manier correctement.

"Tout dans la mesure, c'est comme tout"

Allez, qu'est-ce qui se passe dans le bâtiment ? Je flotte tranquillement vers les fenêtres de l'étage, j'ai vu du mouvement. Restons sur nos gardes, mon bon ami.



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MessageSujet: Re: On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé On repasse le bac... (PV : Jean-Baptiste Dubois) non terminé EmptyVen 5 Juin 2015 - 17:53
Je m'approchais du bâtiment, les yeux rivés sur les fenêtres de l'étage qui se trouvait à ma hauteur. J'y voyais des formes, qui s'agitaient, sans que le double vitrage daigne me donner le son en supplément. Poussé par ma curiosité, je m'avançais. Les fenêtres n'étaient pas aussi transparente que je l'aurais voulu; avec les reflets du ciel et de la lumière naturelle, il était sérieusement compliqué pour moi de distinguer plus que des silhouettes à travers la vitre ... Mais si me rapprocher me permettrait certes de mieux observer, cela ne me rendrais que plus visible, moi aussi, et dans une tout autre mesure. J'étais aussi voyant qu'un éléphant dans un pot de fleur ... Je manquais de chuter à nouveau en m'arrêtant dans mon mouvement. Étais-ce bien une bonne idée ? En tout cas, s'ils regardaient dehors, ils ne pouvaient pas ne pas me voir, c'était sur. Reste que, d'après ce que je pouvais apercevoir, les personnes, Voyageurs ou autre, qui se trouvaient à cet étage, avaient l'air trop occupé pour admirer le paysage entaché de ma présence. Je progressais donc, tendu comme une corde d'arc, jusqu'à la fenêtre, me plaquant à la façade.

Je n'entendais toujours rien, à mon grand damne. Et, malgré la distance bien moindre, impossible d'y voir clair; en ayant la sensation de commettre une énorme imprudence, je plaquais mon visage contre la vitre, les mains autour de mes yeux pour m'isoler de la lumière du jour. Un vil voyeur aux fenêtres de l'étage. A la différence notable que je cherchais rien de particulier, si ce n'est ma sécurité.

Je distinguais, à présent, avec plus de précision ceux qui s'agitaient à l'intérieur. Une sorte de couloir, d'ailleurs, avec un certain nombre de portes à intervalle régulier. S'y trouvaient deux jeunes, qui, après s'être dirigé dans une direction, rebroussaient chemin à toute jambe, en jetant des regards terrifiés par dessus leur épaule, fuyant je ne sais quoi. A l'ouverture de leur bouche, je compris qu'ils criaient. Je toquais violemment, sans trop réfléchir, à la vitre, attirant leur attention. L'un d'eux, avec un bonnet qui accentuait encore l'aspect tombant et plat de ses cheveux, qui faisaient ombrage à ses yeux terrifiés, me vis, et changea légèrement de direction. Mais, au lieu d'aller vers moi, il se plaqua plus encore vers l'autre mur, et passa comme une flèche devant ma fenêtre, laissant l'autre, qui s'était emmêlé les jambes, seul. Je pestais contre ce pleutre, et toquais de plus belle. L'autre se releva, et m'ouvris de ses mains un peu tremblante.

Je sautais à l'intérieur, mon sac de toile toujours à la main, jetant un rapide coup d’œil derrière lui. Un homme, ou je ne sais quoi, se tenait, immobile, à quelques mètres, dans l'encadrement d'une porte. Ses vêtements et ses mains me semblaient maculés de quelque chose, et son visage restait dans l'ombre. Au vu de la réaction qu'il avait donné sur les deux jeunes, il ne devait pas être très amène. Je tournais de suite mon regard sur celui qui, à défaut de paraître moins terrifié, m'avait ouvert. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il s'étrangla presque en me hurlant :

"Vite, fais un truc, ou il va nous crever aussi !"

"Qui, quoi, pourquoi ? Reste calme, tu vas te tuer tout seul, si tu continue comme cela. Explique moi, mais reprend toi d'abord."

Sans m'écouter, il m'attrapa par le bras, et me tira avec un gémissement angoissé. Ma main libre partit, avec l'intention ferme de le gifler. Elle claqua avec un bruit cinglant sur sa joue, l'arrêtant dans son geste. Il me lâcha le bras, les yeux hagards. J'ouvrais la bouche, quand *POUF* dans un petit nuage de vapeur blanche, qui me pris complètement au dépourvu, il disparut. Il s'était réveillé ?!

Un grognement sourd me tira de la contemplation brève mais fixe du vide de sa présence. Un grognement qui provenait de derrière moi. Me retournant, je vis que l'homme (oui c'était bien un homme, j'en étais sur maintenant) s'était déplacé, et se tenait face à moi, les bras le long du corps, dans une main un sac analogue au mien. Je le détaillais rapidement, comprenant pourquoi les deux couards s'étaient enfui. Il n'était pas très grand, vêtu d'une chemise et d'un jean tous deux déchirés, et tous deux détrempés d'un liquide purpurin, qui par endroits séchait en croûte brunâtre. Du sang. Son visage était sombre, barbouillé, congestionné, avec à la place de la bouche une pièce de métal ronde. Encastrée dans ses chairs à vif, elle le défigurait, créant une plaie qui laissait un trou béant, où s'agitait des mâchoires hérissées de dents déchiquetées. Ses ongles, de même, ressemblaient aux griffes d'un vieux chacal, tout empâté de sang séché. Ses cheveux étaient étonnamment long, d'un blond cendré qui contrastait bizarrement avec le reste.

Il fis un pas vers, laissant échapper un nouveau borborygme menaçant. J'étais glacé, comme en face d'une mauvaise blague. Je ne croyais qu'à moitié à ce que je voyais. C'était ça, les pièges de l'intérieur du bâtiment ?! Des fous furieux digne d'un jeu de Shinji Mikami, qui venaient dévorer les imprudents ? C'en était presque ridicule, mais le sang qui dégouttait de la créature m'en dissuadait. Il s'approchait d'un pas pesant, faisant traîner ses pieds nus, cornés, avec un bruit si fort qu'il en devenait exagéré sur le sol carrelé, laissant des traînées d'hémoglobine où s'imprimaient vaguement la trace de ses semelles. Je me mis en garde, jetant mon sac contre le mur. Je ne savais que faire. Cette apparition complètement surréaliste me dépassait, et si je ne cédais pas à la panique, je n'en avais pas moins le sale goût en bouche. Avais-je vraiment le choix entre la fuite et l'affrontement ? Cela me paraissait ... Stop ! Ses semelles ?! Alors qu'il était pieds nus !

"Attendez, c'est une plaisanterie ?!"

Il s'arrêta, éructant à nouveau une gargouillis menaçant. Le carreau sur lequel il se tenait produisit un cliquetis presque inaudible. La fenêtre la plus proche de lui, alors, commença à chuter, comme si elle se détachait du mur. Instinctivement, je criais :

"Attention, à gauche !"

Le monstre se décala avec un cri aigu, laissant le lourd châssis et sa vitre double s'écraser avec un bruit fracassant sur le sol. Il soupira, dans une position de soulagement intense, et dit, d'une voix flûtée et indéniablement féminine :

"Ouh, merci, j'ai bien cru que j'allais finir aplatie."

Il sembla prendre conscience tout d'un coup de ce qu'il, ou elle, venait de dire et faire, prenant un air complètement effaré. Je vis ses traits se brouiller, de même que ses vêtements. D'un bond, je me retrouvais devant, et la fixais d'un regard dur, alors qu'elle tombais presque à genou de désœuvrement. A la place du psychopathe couvert de sang se tenait une jeune fille, d'à peu près 18 ans, blonde, les traits d'une régularité et d'un charme indéniable, les yeux gris embués. Bien fichue, les jambes gracieusement galbées, les hanches de même, taille fine, poitrine agréablement rebondie sans être vraiment opulente. Elle portait un haut large à col rond et décolleté jusqu'au milieu de sa gorge lisse et arrondie, d'un orange doux, qui sur le coté droit était raidi par du sang séché, du flanc jusqu'à la manche, et un short mi-cuisse, d'un gris sombre, ainsi que des tennis d'un abricot vif. Elle avait l'air aussi terrifiée que les deux jeunes qui s'étaient enfui, à présent. Je vis ses lèvres s'agiter, se murmurant quelque chose. Elle tenait son sac de toile d'une main convulsive, qui soudain se tendit vers moi, alors qu'elle levait des yeux larmoyant vers moi.

"Prend le, mais ne me tue pas, pitié !"

Je m'accroupissais, me mettant à sa hauteur, en posant ma main sur la sienne, l'abaissant, tout en tentant de bien capter ses yeux affolés.

"Bonne nuit à toi aussi, jeune fille. Je m'appelle Jean-Baptiste, et toi ?"

Elle me regarda sans comprendre, complètement perdue. Je fus brièvement tenté de la gifler, à son tour, mais me retins cette fois. Autant ne pas plus la brusquer. J'attendais patiemment une réaction de sa part, posant sur elle un regard calme, qui se voulait rassurant (à défaut de l'être, j'en ai peur). Son visage de poupée altière s'agita encore un peu, et elle ravala d'un spasme les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. J'aperçus vaguement qu'elle portait une ceinture de cuir ouvragée, large, d'un brun très clair ornementé de petits symboles surpiqués, représentant je ne sais quoi, sur laquelle étaient accrochées une foule de sacoches, à moitié ouvertes pour la plupart. En dépassait un tube d'un noir brillant, une fiole rouge pétante, et se cachaient derrière d'autre pots et emballages. Qu'est-ce que c'était donc ? Je laissais cette question flotter à la surface de ma conscience, restant attentif à elle. Elle amorça le geste de se relever, la main toujours près de la mienne. Automatiquement, je l'aidais d'une douce tirée, qu'elle reçu avec une surprise qui brisa à nouveau sa contenance naissante. Je la lâchait prestement, faisant un demi pas en arrière, pour ne pas l'étouffer de ma présence. Elle semblait assimiler enfin les faits récent, et pris la parole d'une voix un peu fluctuante aux premiers mots, qui reprit rapidement un ton plus affirmé.

"Euh ... Oui, bonne nuit, moi c'est Lucy, enchanté. Merci, je serais aplatie sur les carreaux si tu ne m'avais pas prévenue. Même si je prévoyais pas de foirer mon déguisement comme ça ..."

Elle n'avait pas l'air très jouasse, en tout cas, au contraire. Reprenant des traits sérieux, qui affichait un froid qui ne me paraissait pas naturel chez elle. Imperturbable, j'embrayais de suite.

"Oh, sans vouloir être pédant, un conseil à ce sujet : si tu es pieds nus, fait en sorte ... eh bien, de l'être. Le sang a trahi tes pas, tu sais."

Elle baissa les yeux, regardant ses tennis aux semelles rougies, et souris brièvement.

"Ah ouais, j'y avais pas pensé ! Je prend le conseil, même si je n'ai pas eu l'impression que ça aurait suffi à me démasquer."

"Je ne veux pas être indiscret mais ... comment t'es tu retrouvée avec du sang sur toi, à jouer le monstre dans les couloirs ?"

Elle frotta son bras d'une main, lâchant son sac de toile, alors que je me souvenais brusquement du mien et le ramassais sans la quitter du regard. Le sang était presque sec, en tout cas, et ce n'était pas le sien, au vu de la manière dont il avait imbibé son vêtement par le bas. Elle perdit à nouveau un peu de son panache, détournant les yeux de mon visage tranchant. Je me souvins à ce moment qu'elle était sans doute, malgré le ressort dont elle faisait preuve, bien secouée. Je souris, sans doute trop tard, adoucissant mes traits. Elle se tenait un peu repliée, à présent, ses cheveux lui tombant à moitié sur les yeux, un bras replié devant elle, tenant l'autre dont elle débarrassait le doux galbe d’albâtre des croûtes en formation. La tentation me venait de m'approcher, mais je savais que la réaction serait probablement inverse. Qu'elle avait, il y a moins d'une minute, presque pleuré à mes pieds n'y changeais rien. Je la laissais avec elle, attendant simplement sa réponse. Je voyais l'os de son épaule à nu s'agiter, ondulant sous sa peau, et ce spectacle me distrayait.

"Un ... un autre. Il avait trouvé un des sacs, mais il s'est fait couper en deux dans à la sortie d'une salle. J'étais derrière lui, et je me suis précipité vers lui, mais il a disparut, pouf, il restait que du sang et j'ai glissé dedans en prenant le truc. Il en avait plus besoin. Mais j'allais me faire courser par tous les autres, donc j'ai utilisé mon maquillage."

Elle avait relevé les yeux, me regardant d'un drôle d'air. J'avais du mal à comprendre ce qu'elle exprimait à travers ses yeux gris perle, qui étaient soulignés d'un trait fin et noir. Impeccable, je le remarquais, de même que le léger brillant de ses lèvres. En disant maquillage, elle mis la main sur sa ceinture étrange, qui était à moitié cachée par le pan tombant de son haut. Elle referma les compartiments ouverts d'une main distraite, continuant de me regarder. Elle semblait mal à l'aise, comme si elle ne savait sur quel pied danser. Je n'avais pas lâché un seul instant ses yeux de mon regard tristement perçant, me contentant de reporter mon attention sur ma vision périphérique pour voir ce qu'elle faisait de ses mains. Elle devait avoir l'impression que je la fixais de bien désagréable manière, mais ne baisais ni ne détournait les yeux. Elle ne pliait pas, ne voulait pas plier, même si j'était à mille lieu de vouloir tel relation verticale. Je brisais le début de tension en faisant un pas de coté, me rapprochant insensiblement d'elle. Comme si c'était un signal pour elle, elle reprit.

"Je peux prendre une apparence complètement différente de la mienne, en l'utilisant. Même mes vêtements changent en apparence. Donc j'ai pioché dans mes souvenirs et trouvé ça. Mais ça ne marchais pas bien, trop différent de moi, je pense. Mine de rien, ça m'a bien été utile, vu que tous ceux que j'ai croisé ont fui comme des tapettes. Sauf toi, à jouer le héros ou je sais pas quoi. Même si tu m'as sauvé ..."

"Je considère que tu aurais fait la même chose pour moi. Je n'ai pas choisi de faire ce jeu ridicule, donc pas question de me dévoyer en brisant mes principes. Je m'en serais bien voulu de laisser même un monstre mourir de si bête manière. Alors une Voyageuse, si particulière qui plus est ! En outre, j'ai déjà ce que nous devons chercher, comme toi."

Elle se détendait un peu, restant cependant campée sur ses deux jambes. Chassant les cheveux qui lui venaient dans les yeux, elle sourit à demi, mais d'un vrai sourire, spontané, ou en tout cas qui le paraissait.

"J'avais pas vu tout de suite. Jouer mon rôle, c'était déjà assez dur, en plus de maintenir le maquillage ! En plus, tu faisais pas mine de décamper, toi !"

Je haussais les épaules, et elle sourit plus franchement encore. Je fis donc un pas, cette fois carrément vers elle. Elle l'accepta. Bon point, au moins je n'étais pas considéré comme une menace. Elle ramassa son sac, réajusta ses vêtements de l'autre main, et ouvrit la bouche pour, je le sentais, me demander quelque chose. Je le pris de vitesse.

"C'est un peu cavalier, mais que dirais-tu de continuer ensemble ? A plusieurs, nous aurons plus de chance de ne pas tomber dans des pièges, et le nombre dissuade les agressions, fut-il aussi dérisoire que deux."

"Ouais, puis une fille avec un mec, elle a moins de chance de se faire emmerder, hein ? Même si t'as pas la tronche du malabar de service."

"Qu'en est-il de toi ? Tu peux changer d'apparence, pourquoi ne pas te grimer de la sorte ? A moins que tu n'aie une limite d'utilisation ?"

Je l'avais encore coupé dans sa réponse, et elle me fixa, contrite.

"Ouais, faut que ça se recharge. Ils se reremplissent, mais pas vite du tout, et moins j'en ai, moins ça marche bien. Mais tu pourras bien faire de la dissuasion tout seul, non ?"

Elle me tira une moue mi figue mi raisin. Mouais, je n'étais pas non plus très impressionnant. Insolite, peut-être, mais ça n'effrayais que ceux qui étaient sans danger, et encore ! pas plus que cela. Je répondit quelque chose d'ironiquement assuré, et elle rit presque, ne se retenant qu'au dernier moment. Elle démarra soudain, droit vers le couloir qui s'étirait derrière moi. Alors qu'elle me passait à coté, m'invitant d'un ton péremptoire un peu forcé à mon goût à faire de même qu'elle, je respirais doucement son parfum. Elle sentait l'amande amère et la mélisse, l'humus et le minéral humide, dans un mélange à la limite de l'agressif, comme une pierre tranchante sur un velours de verdure à la senteur boisée. Une digne compagne de nuit, en tout cas. Je lui emboîtais le pas, la rattrapant rapidement de mes longues jambes, me mettant à sa hauteur. Elle me regarda brièvement, et dis d'un ton un peu désabusé que j'étais "chelou". Oh, sans doute, ma belle, mais ça n'a pas l'air de te gêner plus que cela, donc pourquoi pas ? Je me retins de lui répondre, autant éviter quelque quiproquo.

Nous débouchâmes ensemble sur un escalier, qui nous offrait ses deux chemins opposés. Lucy alla sans hésiter vers le bas, calant un peu gauchement le sac qu'elle portait toujours sur son épaule. Je faillis lui proposer de porter pour elle, mais c'eut été vain, je le sentis. Elle ne l'aurais pas lâché, et m'aurais suspecté de vouloir la voler, ou quelque chose du genre. Peut-être que non, mais autant ne pas s'appuyer sur une confiance fragile à peine construite. Un hall oblong, haut de plafond, s'ouvrait devant nous. Des casiers, des portes, des bifurcations amenant sans doute à des trucs comme un self, une bibliothèque, des salles informatique, etc ... Plus inquiétant, pas de trace de mouvement, si ce n'est un bordel assez conséquent. Des casiers étaient renversés, le sol jonché d’objets divers, noirci ou marqué d'entailles à certains endroits. Une lame en croissant pendait du plafond, tandis qu'un trou s'ouvrait en plein milieu d'une allée. un vrai champ de bataille. je vis à travers une vitre qu'un certain nombre des Voyageurs s'étaient rassemblés sur l'herbe, sous l’œil vigilant des "pions". Une bonne moitié d'entre eux avaient entre les mains un sac, qu'ils gardaient jalousement. Que des rixes n'éclatent pas ne devait être du qu'à la pression du nombre, au vu de la tension presque palpable, même d'ici. Je me tournais vers ma compagne.

"Lucy, qu'en pense-tu ? S'entasser avec les autres ne me parait pas une bonne idée, c'est même l'inverse."

"Et pourquoi, monsieur le prudent ? T'as peur des foules ?"

"Non, justement, je me contente de les craindre, à juste titre. C'est le meilleur moyen de se faire avoir comme un abruti. Ils sont entourés par ces "pions", tu le vois. Je préfère au moins avoir une chance de ne pas me faire mener comme mouton à l’abattoir par des bergers intransigeants."

Elle se tut, un peu butée. Lui dire que je ne la traitait pas de mouton pour autant, ou qu'elle pouvait bien y aller si ça lui chantait n'aurait fait qu'empirer les choses, aussi je tenais sagement ma langue. Elle n'aimait pas avoir le dernier mot, c'était flagrant, et je ne faisais que la pousser à l'admettre. Qu'elle ne réponde pas à cela montrait bien qu'elle n'avait rien à  redire, et au vu de son attitude, cela l'embêtais. J'aimais pas avoir une relation si tendue, je ne m'y reconnaissais pas. Je tentais de lui sourire, puis repris la marche. Elle me suivit, en retrait quelques secondes, puis reprenant sa place, un mètre à coté de moi. Une annonce retentissante résonna depuis l'extérieur, nous arrêtant brutalement.

BON, vu que tous mes petits trésors ont été trouvé, la première épreuve est finie. Les recalés ont trente secondes pour se barrer, ou on les bute.

Les plus réactifs courraient déjà, et atteignirent sans mal les grilles, qui étaient ouvertes. Je préférais ne pas m'attarder sur ceux qui eux, l'étaient, attardés. Ils se firent proprement éjectés, et emmenés je ne sais où. Je ne tenais pas à savoir, en fait. La foule en devenait folle, et les pauvres badaud qui pourtant avaient en leur possession leur précieux sac. Ils en venaient presque à se jeter sur les lames des pions, qui les contenaient avec un calme imperturbable. L'agitation se tassait d'elle même, cependant. Une fois un calme tout relatif revenu dans la foule, et après un hurlement horrible du directeur, qui déchira l'air de son aigu et finit de faire retomber l'excitation, il continua.

Alors, maintenant qu'on est entre initiés ... Ouvrez les sacs, et magnez vous, putain.

Je le fis, de même que Lucy, et contemplait ce qui s'y trouvait, à savoir un paquet noir et mou. Je déchirais le scotch avec mes doigts, pour me retrouver avec une quantité impressionnante de papier bulle qui s'égaya de toute part, laissant une boîte de carton blanc, de la taille de ma main. Je l'ouvris lentement, plein d'appréhension. A l'intérieur, du polystyrène, au milieu duquel saillait un bout de papier. Je le pris, laissant le reste tomber sur le sol avec le reste, et le dépliais. Dessus, au marqueur noir, était écrit : "Le surempaquetage est mauvais pour l’environnement". je restais avec mon papier dans les mains quelque secondes, hébété.

"Mais il se fout de nous, putain !"


Oui, Lucy, je n'aurais pas dit mieux ...  Il se fichait de nous, et bruyamment avec ça. Il en venait presque à s'étouffer, le bougre, et coupa son micro brutalement. Chassant le début de colère qui me venait, je soupirais, écoutant la suite de l'annonce.

C'est bon ? Alors, la suite est simple. Vous vous êtes tous entassés dehors, ou presque, hein ? Ben rentrez, et tout de suite. MAGNEZ VOUS !

Le mouvement de foule fut complètement chaotique. Certains se dirigèrent vers le bâtiment le plus proche, d'autres non, trop pris dans la tourmente des tourbillons humains. Ils se bousculaient, complètement hystérique, sous la poussée des "pions", qui les aiguillaient de leurs armes blanches, l'air toujours aussi imperturbable. Alors que je voyais les premiers s'écraser sur des portes vitrées qui ne daignaient pas s'ouvrir, j'eus deux mouvements contraire. Aller leur ouvrir, et prudemment reculer. Résultat, je restais planté là, avec Lucy à coté de moi. Elle me pris par le bras, me coupant de ma lutte vague et interne pour décider quoi faire.

"Reste pas là rien foutre, et viens !"

Prudemment reculer, alors. Oui, c'était mieux, sans doute. Plutôt que regarder les pauvres hères se faire ballotter par leurs congénères de bêtise. Savourant visiblement chaque syllabe, le directeur égrenait lentement, "10, 9, 8, 7 ...". Je suivis Lucy, retournant vers la cage d'escalier. Nous allions nous engouffrer dedans, quand en surgit un "pion", en costume bizarrement de travers, un peu mis à la diable, l'air imperturbable, tenant  dans ses mains gantées une lance télescopique rutilante. Il nous barrait le chemin, sans pour autant faire le geste de nous repousser. Je restais, interdit, à quelques mètre de lui, ma compagne de même. J'eus la vague envie de lui rentrer dans le lard, mais autant ne pas m'offrir à sa pointe. Alors que j'avais du mal à me retenir de bouger, elle semblait pétrifiée. D'un coup, il prit la parole.

"Suivez moi."

Et il nous tourna le dos, prenant les escalier vers l'étage. Je tournais, un peu éberlué, mon regard vers Lucy. Elle me rendit une expression analogue. Tu ne m'aidais pas beaucoup, là ... Que faire ? L'invitation n'était pas franchement très sure, c'était même l'exacte inverse. Nous n'avions aucune raison de lui faire confiance, mais plutôt de le craindre et de s'en éloigner. Et cependant son attitude diiférait étrangement des autres. Qu'il nous adresse la parole, au lieu de nous chasser, ou nous surveiller d'un air de gardien de prison, comme tous ceux que nous avions croisés. Que faire ? Certes, sa simple intervention inopinée était diablement intrigante, une invite terriblement tentante, mais ... Oh, et puis, qu'avait-on à perdre ?  A deux, nous avions quelque chance de ne pas se faire trucider sans rien faire ! Tous ceux qui s'étaient fait corriger, alors qu'ils étaient à dix contre un le démentaient pourtant ... Bon, allez.

"Pas grand chose à perdre, autant tenter, non ? Je n'ai pas un bon pressentiment, mais ... Nous verrons. Au moins je ne te laisserais pas seule."

"Je t'ai rien demandé, moi !"

Mais elle me suivit, démentant ses propos. L'autre nous attendait sur l'inter palier, une ombre de sourire sur les lèvres. Ou alors étais-ce avec la vue ? Toujours est-il qu'il continua à monter, moi et elle sur ses talons. Il s'arrêta au deuxième étage, ouvrit la porte battante du pied, ce qui m'étonna quelque peu, et continua dans un couloir. A la troisième porte, il tourna à gauche, d'un pas si rapide que je devais presque courir. Lucy, elle, le faisait carrément. Nous débouchions dans une salle de classe, vide, aux chaises bien rangées. Le "pion" au comportement étrange en renversé une ou deux d'un moulinet négligeant, pris soin d'en laisser d'autre bien à leur place, puis ouvrit l'armoire métallique qui se tenait au fond. Il envoya valser ce qui s'y trouvais, puis appuya sur la deuxième planchette. Elle se déroba, alors que le fond s'ouvrait comme une porte double. Il bloqua les battants de sa lance, et dit d'un ton que j'avais du mal à cerner :

"Réservé au personnel."

Je le suivis, entraînant de part mon mouvement une Lucy réticente, qui tripotait nerveusement une sacoche de sa ceinture à maquillage. Je dus baisser la tête, et nous nous retrouvâmes dans une sorte de couloir étroit, parcouru de câbles, encombré d'objets divers. Des seaux, une bannière médiévale, un faisceau de fibre optique, des vêtements entassés ... Je butais contre en marchant, gardant le "pion" en vue.

"Fais attention, Lucy."

Elle marmonna je ne sais quoi, et continua à marcher, derrière moi. Je me demandais à quoi rimait tout ça, et surtout pourquoi j'avais suivi cet individu dans je ne sais quoi. Où nous emmenait-il ? Cette simple question me poussait en avant, et peut-être que la même chose animait ma jeune compagne. Le couloir, si c'en était bien un, zigzaguait un peu dans tous les sens, toujours en angle droit cependant. J'avais l'impression de complètement tourner en rond. Soudain, celui qui était à présent notre guide s'arrêta, et se retourna. Je fis de même, me plaquant au mur pour laisser avancer Lucy. Il retira ses lunettes de soleil, révélant des yeux multicolores, puis s'ébouriffa les cheveux, ce qui les fit brusquement pousser et changer de couleur. Il me sourit, d'un air malin et sardonique. Aux antipodes de ce à quoi je m'attendais, et surtout de ce qu'il montrait jusqu'alors.

"Bon, alors, ça vous tente de foutre le bordel ici ?"

Oho, rien que ça. Il se fichait de nous ? Un agent infiltré, un trublion extérieur, ou un piège ? Rien de tout ça, peut-être ? Sa proposition était un peu désarmante, aussi y répondis-je du tac au tac, sans laisser percer mon trouble.

"Qui es-tu ? Et qu'est ce que c'est que tout ça ?"

Il s’esclaffa avec bruit, mais très brièvement. Ses cheveux s'agitaient doucement, et je percevais à présent, à coté de l'oreillette, un petit piercing en forme de dé. Assez insolite, tout de même. De plus, il me semblait parfaitement à l'aise dans son affaire, ce qui m'inquiétait un peu.

"Tu sais pas lire ? C'est réservé au personnel. Et moi, je suis un fouteur de bordel. Toi aussi ? Et toi, ma jolie ?"

Je soupirais, abandonnant l'idée d'avoir une réponse claire. Il se jouait de nous, et je ne pouvais pas y faire grand chose, si ce n'est entrer dans la dance. J'allais répondre, quand il me coupa, avant même que je puisse prononcer un mot.

"Non, on va plutôt laisser le Hasard décider ! Il fait bien les choses, de toute manière. Hein ?"

Son clin d’œil me laissa pantois, et il sortit de je ne sais où une paire de dés colorés. Des dés vingt, numéroté de 0 à 9. Ben voyons ! Cela me rappelait mes soirées jeu de rôle, et effectivement, ça collait bien avec son apparence. Cette Créature venait du Royaume du Hasard ? Pour en avoir brièvement lu quelques lignes dans un Dreammag, je savais qu'il existait, mais sans plus. J'étais un peu pris au dépourvu, laissant l'opportunité à Lucy de répondre, d'un ton très pondéré.

"Donne tes dés, on va voir. Si j'ai plus de 50, on fait quoi ?"

Elle entrait très bien dans la dance ! Moi qui l'avait complètement oublié, dans l'affaire. Comme à mon habitude, je ne tenais pas compte des autres quand j'étais pris dans mes pensées ... Je me demandais soudain comment elle vivait d'avoir à suivre quelqu'un comme moi. Certes, Dreamland est la contrée des rencontres éphémères, mais tout de même. Je ne pouvais me sentir digne compagnon de nuit, même si je faisais tout pour. J'étais quelque peu inadapté à la plupart, malheureusement. Mais elle, semblait toute faite pour s'adapter aux autres, que ça leur plaise ou non. Elle intervenait au bon moment, me laissant moi et ma suffisance naturelle. Elle faisait ce qu'il fallait pour elle, et pour nous, en l'occurrence. L'autre lui répondit d'un ton très joyeux.

"Je vous aide. Sinon je vous livre aux autorités du lieu, et ils seront pas content de savoir qu'y a des voyageurs qui fouinent comme ça."

Elle prit les dés d'un air très sérieux, mais je captais dans ses yeux une drôle de lueur. Je remarquais surtout qu'une de ses sacoches était ouverte. Elle les remua dans sa main d'un air grave, et la musique des dés s'entrechoquant sur sa paume me donna de petits frissons. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, à présent, mais j'attendais la suite avec passion. Lucy se baissa, et les laissa rouler sur le sol, jusqu'aux pieds de l'autre. Il se baissa avec une surprenant vivacité, et eut un éclat de rire. La jeune fille me tomba sur l'épaule, complètement vidée, et je la pris d'instinct dans le creux de mon bras, la soutenant. Elle ne pesait rien, et avait l'air épuisée, bien plus que moi. Après avoir couru dans les couloirs et l'escalier, ses joues avaient une couleur rose soutenue, vibrante de fatigue et d'effort; l'air éreinté. Elle tendit le cou vers moi, et chuchota.

"Au moins on est quitte, maintenant."

"99 ! Oui, le hasard fait bien les choses, mes amis ! Réussite critique, hein ? Allez ma belle, reprend toi, c'est pas le moment de jouer à la pâmoison dans les bras de ton chéri. Vous avez encore des choses à faire."

Je compris la chose alors que, dans un sursaut de son ego, elle me repoussait et se remettait sur pieds. Je la libérais immédiatement, un peu perdu. La vue de sa gorge ployée et de ses traits aussi emprunt d'abandon m'avaient, je ne pouvais le nier, un peu troublé, mais je me repris. Elle avait maquillé les dés ?! Ou c'était moi qui avait mal compris ? En tout cas, nous étions quitte, oui. Elle emboîta le pas à l'autre, qui avait rangé ses dés et repris la marche. Je fis de même, appréciant la vue de Lucy évoluant devant moi. Oui, elle avait bien l'air fatigué, mais ça ne faisait que la rendre plus jolie, même de dos. Ses pas un peu hésitant étaient à mes yeux adorables.

Me perdant  dans la contemplation, je ne vis que nous étions arrivé à destination que quand je faillis la heurter. Devant nous se découpait deux battants, contre le mur. Une autre porte dérobé dans une armoire scolaire ? Le coup de pied sauvage qui emboutit cette entrée secrète me fis sourire, autant qu'il fis hurler de surprise dans la pièce qui s'ouvrait derrière. Lucy s'y engouffra, et moi à sa suite. Celui qui avait hurlé comme une fillette était le directeur. Assis sur un fauteuil à haut dossier rouge, devant un bureau de bois massif et précieux, au sol des tapis épais et chamarrés. Les murs étaient couverts par des rayonnages remplies de reliure de cuir, ainsi que de classeurs d'un noir austère tranché par les étiquettes blanches qui y étaient accolés. Il s'essuya le front, poussant un soupir théâtral.

"Je m'y ferais jamais, franchement ! Tu vas faire lâcher mon petit cœur, un jour, avec tes coups d'éclat."

"Le hasard fait bien les choses, donc tu crèveras pas connement comme ça, pas de soucis ! Regarde plutôt mes petits tourtereaux."

Il s'écarta, laissant au directeur tout le loisir de nous observer. Lucy, prise dans la contemplation du décors, ne fit pas attention à lui, délibérément selon moi. Je me contentais de poser sur lui un regard neutre et froid. Il nous mata des pieds à la têtes, les yeux complètement dilatés.

"Attendez, vous nous avez juste livré au directeur ?!"
"Attendez, vous nous avez juste livré au directeur ?!"

Il ignora superbement notre question, qui avait fusé dans un sursaut d'indignation. Je remarquais distraitement que mon ton était froid et tranchant alors que Lucy avait laissé échapper une pique offusquée, brûlante. Le directeur, lui aussi, nous ignora, et se tourna vers l'autre.


"Tu gères ! Bon, vous deux, vous voulez de mon diplôme, ou merde ?"

Que ... Quoi ?! Il pris dans un tiroir de son bureau deux rouleaux de papier d'un beau blanc, scellé de cire rouge et d'un ruban bleu roi. Sautant hors de son fauteuil, il nous les tendit. Pas moyen d'y croire. Un piège ou autre, ou alors les règles de Dreamland étaient vraiment de l'ordre de la plaisanterie de mauvais goût entre amis éméchés. Je ne fis pas un geste, pas plus que Lucy, qui le toisait avec morgue. Il ne bougeait pas du tout, sauf son visage qui mima brièvement l'air condescendant de ma compagne. Plutôt la mauvaise blague, en effet ... Je pris enfin la parole, ne faisant pas mine de prendre ce qu'il me tendait.

"Pourquoi ? Il ne fallait pas plutôt faire les épreuves, et je ne sais quoi encore ?"

Il poussa un soupir complètement disproportionné, se pliant presque en deux, puis fis quelque pas à droite à gauche en secouant la tête. Plus théâtral, on n'en fait plus. L'envie de le prendre par la peau des fesses, le balancer su son bureau avant de lui faire manger me démangea, elle, avec une violence qui promettait des suites à mon corps frémissant de passer à l'acte. Le regard dur de Lucy m'en dissuada, bien qu'il ne m'était pas adressé. Pour me calmer, je posais les yeux sur sa ceinture. Les motifs, je le voyais seulement, représentaient des silhouettes diverses, ainsi que des arabesques qui s’entrelaçaient autour des petits personnages de fil d'or. Très joli, en tout cas. Le directeur me répondit enfin.

"T'es chiant, ou con ? Les épreuves, c'est pour se payer vos gueules, et putain, ça marche ! Franchement, voir tous ces cons de rêveurs se plier à mes caprices, juste parce que j'incarne une autorité, c'est le pied, mon, gars ! Le diplôme, il vaut rien, c'est juste un souvenir, et puis il en jette, non ?"

J'eus la délicieuse envie de lui faire ingurgiter sa suffisance crasse et vulgaire avec son diplôme de merde, passer un peu ma colère subite sur ce tortionnaire qui avait quand même renvoyé un nombre conséquent de Voyageurs tout jeune à l'état de rêveur inconscient. Que son papier s'ajoute à son bureau dans son gosier si prolifique. Le fait de me sentir tellement mieux dans mon état de liberté onirique me faisait bouillir de rage rien que de penser à tous les autres, mais je me contins. La lance du "pion" était la meilleure des censures pour moi. Le sort de ceux qui étaient tombé dans des pièges était tragique, mais je préférais ne pas le partager. D'autant qu'ils étaient, eux, plus bête que moi. D'une main qui se récriait de dégoût, je pris le rouleau qu'il me tendait. Lucy fit de même, sans hésiter autant, gardant ses yeux de femme hautaine.

"Bon, cassez-vous maintenant. Michou va vous raccompagner à la sortie. Et que je vous revois plus !"

Bon, et bien me voici diplômé de School-land, me proclamait fièrement la papier. Mon nom s'y inscrit, à coté du sceau, dès que je le touchait, d'une encre d'un bleu si sombre qu'il en paraissait noir. Un coup d’œil m'apprit que Lucy avait, quant à elle, une encre de la même couleur que ses tennis, un abricot vif et voyant. Qui lui allait bien, d'ailleurs. Mais ... tout cela ne rimait à rien ! J'avais donc passé l'épreuve ? C'était ridicule. Et quid de tous les autres, ou de ceux qui n'avaient pas fini, ou qui, peut-être, comme moi et elle, s'étaient caché dans le bâtiment ? Je rangeais mon dû à ma ceinture, et fis un pas en avant vers la porte que "Michou" nous ouvrait, la tête pleine de petites questions et incompréhension. J'avais envie de le questionner, lui qui me semblait complètement hors de propos ici. Je me tournais plutôt vers Lucy, captant son regard, et amorça une phrase, et


_______________

Me réveillait en sursaut, mon chat sur l'estomac. Un coup d'oeil m'indiqua qu'il était 4h du matin, et je retombais su mon oreiller, alors que ma main, gourde de sommeil, se faisait frotter par la tête de mon félin domestique si prompt à venir m'embêter la nuit, quand j'étais seul.

"Et les autres, que leur est-il arrivé ?"

Seul un miaulement câlin me répondit, et je souris, dépité, à la nuit de ma chambre.
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