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1/4 de finale [Ed VS Hélène]

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MessageSujet: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptySam 4 Sep 2010 - 19:12
    La jeune fille réapparut dans l'arène accompagné de deux des concurrents, les deux grosses lames aux hanches et le haut-parleur aux lèvres :

    « Et voici deux nouveaux candidats au titre de meilleur guerrier de Dreamland. Mesdames et messieurs, veuillez accueillir en grande pompe le voyageur Ed Free, contrôleur des portes, et Hélène Metzengerstein, contrôleuse du vomi et des substances nocives. Souhaitez leur bonne chance. »

    Elle se tourna vers les deux candidats, abaissa le haut-parleur et leur dit à voix basse :

    « Saluez le public aux quatre points cardinaux puis votre adversaire. L’affrontement débutera lorsque vous entendrez le bong de la cloche. »

    Elle pointa du doigt une grosse cloche dorée installée à coté des dirigeants de la guilde Taurus.

    « Bonne chance les mecs et que le meilleur gagne. »


    Puis elle repartit accueillir d’autres candidats.
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Ed Free
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptySam 4 Sep 2010 - 19:52
On était le soir, et j’étais passablement excité et absent. Bien trop pensif pour la nuit qui allait se dérouler dans quelques instants. Mon trouble du comportement agissait sur mon quotidien de façon étonnante : le chat me fit des yeux ronds quand je lui servis sa pâté non dans sa gamelle mais dans la poubelle ; je dû ouvrir une autre boîte au grand plaisir de Burrito, qui ne se refusait pas un tel spectacle. Une autre manifestation physique de mon état tenait aux pâtes que j’avais directement versé dans la casserole juste après avoir placé cette dernière sur les plaques chauffantes. Je ne vous racontais pas la galère que ça été pour tout refaire. Quand le dîner fut englouti, je versais une bonne rasade de croquettes dans le bol de mon chat. Il ne me réveillerait pendant la nuit en désirant sa pitance. Faudra que je trouve un accord avec les voisins ou mes parents pour qu’il me le garde quelques jours. J’éteignis les rares lampes qui éclairaient mon deux-pièces les unes après les autres ; le bruit successif des interrupteurs me mit une pression terrible sans que je ne sache trop d’où cela pouvait venir. Je m’installais sous ma couette, le chat vint se blottir contre mes jambes en miaulant deux trois fois, puis il se tut. Son ronronnement s’apaisa de lui-même cinq minutes plus tard. Quand je tournais nerveux sur l’oreiller, je sentis ma paire de lunettes se tordre. Je l’enlevais directement (elle était complètement sortie de mon crâne), et la posa sur ma table de chevet. Ce fut bête, mais je n’arrivais pas à m’endormir. Il était très tôt et j’entendais mon cœur battre la chamade. Mes paupières n’arrivaient pas à se baisser, et je voyais tapi dans l’obscurité les murs blancs sales, la table à moitié nettoyée, mon bureau en vrac avec un tiroir d’ouvert. Je me retournais pour faire face au mur, me retournais une seconde fois. Je plaçai mon attention sur les lucioles de lumière que provoquait mon ordinateur portable branché à une des quatre prises du studio, sur la fenêtre ouverte et le volet fermé, sur la porte de la salle de bain et des toilettes et sur l’insondable mystère des croquettes non avalées qui patientaient à-côté de la gamelle.
Puis soudain, je regardais le ciel d’un noir formidable, des nuages cristallins qui se détachaient par leur grâce infinie. Je vis les murs dorés d’une arène dans laquelle des milliers de cris s’enchaînaient, supportés par une extase collective. Je vis tout autour de moi des centaines de pèlerins se diriger vers le colisée ; ils étaient aussi bien Rêveurs que Voyageurs, même si la palme revenait aux créatures des rêves, qui venaient de n’importe quel coin de Dreamland. Une petite gnome au teint vert et dotés de yeux qui lui bouffaient tout le visage demandait à son père gigantesque :


« _ Dis dis Papa ! Est-ce qu’il y aura Jacob Hume ? Je veux voir Jacoooobeuh !
_ Je te l’ai déjà dit cent fois, il y est ! Mais son premier adversaire est coriace. »


Je tiquai du sourcil. Décidément, cet imbécile me fera chier jusqu’au bout. Il va encore me sortir qu’il ne supporte pas Dreamland et la gloire des Voyageurs. Mais cette fois-ci, je serais au centre de l’attention quand je pèterais les dents de mon partenaire ; on verra qui la petite applaudira cette fois-ci. Mais dans mon esprit, je me souciais plus de moi que de Jacob. Lui était doté d’une invulnérabilité consternante ; il passerait sans problème le premier tour à moins que son adversaire nous réserve quelques surprises. Soudain, un petit oiseau déplumé avec une trompette à la place du bec annonçait à tout-va en surfant entre les visiteurs qu’ils devaient se rendre par les quatre portes principales, et que les Voyageurs devaient rejoindre tel ou tel lieu. Je distinguais rapidement la porte noire désignée. Le colisée était bien plus loin que je ne l’avais imaginé, et surtout bien plus gros. Il enterrait le Stade de France sans problème et pourrait bien le contenir plusieurs fois. Enfin, c’était l’illusion qu’il donnait. Je commençais à marcher rapidement. Il vaudrait mieux ne pas être en retard. Plus je m’approchais du tournoi, plus la foule était compacte. Est-ce que le colisée entier pourrait contenir autant de personnes ? Je vis dans un coin que des panneaux télés géants avaient été dressés. Je n’étais pas le seul à être sceptique sur le nombre de gradins qu’il y aurait dans la salle. Je crus voir un fan club de Hume mais je n’y prêtais guère attention. Je scrutais quand même les horizons au cas où j’aurais des demoiselles qui m’attendraient aguicheuses avec ma tête comme effigie sur leur T-shirt mais il y avait bien trop de monde. Et je pouvais remercier les médias pour me présenter comme « le vulgaire toutou de Jacob. » Dix minutes plus tard j’atteignis la porte noire. Un gardien à tête de billard me fit décliner mon identité avant de scruter une photo et de me laisser passer.
Ce fut une fois à l’intérieur du bâtiment que le stress que j’essayais de cacher se réveilla. Il me harcela jusqu’au bout des orteils et je crus qu’un de mes bras tremblait. Je commençais déjà à me trouver des excuses (c’est du hasard, je vais tomber sur la seule personne qui pourra éliminer mon pouvoir, et je pourrais démontrer par A+B sur le banc de touche que je n’avais eu aucune chance, etc, etc.). Le couloir était plutôt sympa je devais l’accorder. De grands tableaux l’ornaient, le marbre remontait jusqu’au plafond et des lustres discrets suffisaient pour éclairer le tout. Mais la salle que je traversais était loin d’être vide. Certains organisateurs l’empruntaient dans les deux sens, ainsi que quelques créatures inquiétantes. Puis, aidé par quelques panneaux habilement placés, j’arrivai dans une pièce plutôt sombre. L’atmosphère qui y régnait était sans équivoque : tous les Voyageurs qui allaient combattre étaient posés ici en attendant les appels. J’eus l’impression que mon ventre allait imploser sous le stress. Les dimensions de la salle m’empêchaient de savoir si mon ami était déjà arrivé. Il y avait déjà quelques personnes qui étaient prêtes au combat. Je tentais d’afficher un regard confiant, avec un demi-sourire. Quelques-uns me firent grande impression, comme ce grand brun qui dégageait une atmosphère mystérieuse. J’avançais devant un tableau où étaient notés les noms et les photos des participants. Je reconnus sans mal le nom du type qui m’avait fait forte impression. Je ne voyais pas mon futur adversaire dans la pièce, ce qui me fit frissonner sans que je ne comprenne pourquoi.
Une reporter (sa coupe de cheveux m’empêchaient de savoir si c’était une Voyageuse ou une créature de Dreamland) s’approcha de moi. Elle tenait dans ses mains un crayon et un petit carnet, stéréotype bien connu qui me permit d’identifier sa profession. Elle vint me voir, auréolée de ses cheveux verts. On se salua respectivement avant qu’elle ne prenne la parole :


« Bonjour, je suis ici pour poser quelques questions aux participants avant le début du tournoi.
_ Vous travaillez pour le DreamMag ?
m’enquérais-je.
_ Pas du tout, c’est beaucoup moins officiel. Cela reste de la curiosité. Des dizaines de milliers de personnes suivent cet événement et c’est toujours bon de chauffer le public avec des informations sur quelques combattants. Ça nous permet aussi de mieux cerner les participants.
_ Ok ok, je suis prêt.
_ Bon. Première question : votre nom et votre principale qualité ?
_ Ed Free,
répondis-je rapidement comme si j’avais attendu cette question toute ma vie. Mon pouvoir me permet une bonne polyvalence ; c’est un bon compromis entre la défense et l’attaque. Désolé, je suis pas très précis mais je préfère garder le maximum d’informations.
_ Je comprends. Etes-vous confiant pour le tournoi ?
_ Confiant ? Je ne connais pas les gens que je vais affronter. Ils ont tout l’air bon, mais je serais au moins aussi déterminé qu’eux.
_ Dernière question,
me souriait-elle. Y a-t-il un joueur en particulier qui attire votre attention ? Que vous craignez, etc ?
_ Je pense naturellement à Jacob Hume. Ce type a un pouvoir ingérable, ça va être très dur de le battre. Sinon, le grand brun, Logan, m’a l’air d’être intéressant. Il me donne envie de l’affronter.
_ Très bien, je vous remercie pour avoir bien voulu répondre aux questions. Je vous souhaite bonne chance pour votre prochain combat »,
dit-elle en griffonnant sur son carnet quelques notes.

Elle me planta là et alla disparaître dans un autre coin de la pièce. J’avais bien fait de me renseigner sur le nom de Picadilly. Avec un peu de (mal)chance, je tomberais sur lui et sur Jacob en même temps lors du second tour. La nervosité revint, mais elle était combattue par ma concentration. Je voyais les choses plus claires maintenant.
Après une attente que je ne pouvais déterminer (cinq minutes ? Une demi-heure ?), un oiseau-trompette nous avertit de monter sur le ring, un par un. Nous étions en file indienne, et on nous attendions qu’on nous remette un numéro et un ring. Quand vint mon tour, on me cria :


« Ed Free, enclos numéro 3 » !

Je déposais ensuite les affaires inutiles. Je posai mes lunettes de soleil qui ne me serviraient à rien, puis j’enlevais ma chemise. J’étais en débardeur noir sur lequel des signes tribaux immaculés montaient sur mon épaule gauche pour redescendre sur tout le dos. Mon pantalon noir simple et mes tennis sombres complétaient ma tenue. Avant de rentrer dehors, je mis ma main devant mes cheveux. Ouh mon dieu, ça allait être sanglant.

Quand je pénétrai dehors, ce fut une toute autre affaire. Les clameurs du public m’envahirent, me traversant le corps et l’âme. Je continuais à marcher doucement vers le ring 3 sous les applaudissements des gens. Je ne pouvais même concevoir le nombre qu’ils étaient. La pression ne faisait pas qu’habiter mon corps, elle me submergeait par les hourras sauvages. Mon dieu, dans quoi m’étais-je embarqué ? J’avais l’impression qu’on scandait mon nom tandis que je m’approchais du terrain auquel on m’avait destiné. Je cherchais du regard Shana Delizet ; je savais qu’elle se cachait quelque part parmi cette foule mais je ne voyais que des points qui s’agitaient de différentes couleurs. Une goutte de sueur me lécha le dos jusqu’aux reins. Je montai sur le terrain ; la terre tremblait de l’ambiance hystérique. Le sol rocheux ne laissait dépasser que quelques longues colonnes de pierre. J’étais seul, et je fixais mes bras ballants. Mon adversaire –Hélène Metzengerstein- me rejoignit dix secondes plus tard environ. Jusqu’à ce qu’une des organisatrices arriva avec son micro et ses lames peu avenantes. Elle nous présenta, et comme pour deux autres arènes précédemment, démarra le combat après les salutations. La foule fut en délire. Je me tournais vers les quatre coins de l’arène, et je levais mon point gauche. Pour le dernier pan, je levais mes deux poings en l’air avec un sourire de triomphe (tout en me demandant combien de personnes me regardaient vraiment. Quand je retournais sur terre, je déglutis. Je tendis ma main pour saluer Hélène d’une poignée de main franche.


« Qu’on fasse un beau combat Miss Metz. »

Puis je fis trois pas en arrière et me mit en position en attendant la cloche.
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyMer 8 Sep 2010 - 17:25
La monotonie des jours me désabusaient la plupart du temps, mais lorsque les changements ou évènements tournaient en votre défaveur, je préférais alors la « daily routine ». Ce qui fut le cas aujourd'hui en locurence, notamment lors du cours à l'initiation de graphisme sur ordinateur... après un écran figé et quelques manipulations hasardeuses dans l'espérance d'une évolution au problème, la machine avait émit un sale grésillement, des sons dignes de « rencontre du troisième type » remontant au cétacé de l'informatique avant d'afficher le magnifique « blue screen »... résultat, un ordinateur à rembourser à l'école... l'année commençait bien. Quoi qu'il en soit, une fois le soir venu, je rentrais à mon studio, à mon grand soulagement, ayant la sérieuse impression que la journée avait été particulièrement longue après cet incident qui m'avait fait passée pour la première des imbéciles. Bref, après avoir lamentablement tenté de cuisiner quelque chose de mangeable, l'omelette aux champignons tourna littéralement au fiasco après que ma main trop hésitante ait tourné le gaz bien trop fort, résultat, une espèce de chausson à la croute noirâtre et effritée contenant un jus fait de lait, d'œufs et de quelques champignons malhabilement coupés... la vie d'étudiants en bref, mais par une illumination de sagesse qui me traversa au moment de me servir cette immondice en ébullition fut de jeter le tout et d'opter plutôt pour un simple jambon beurre avant de me mettre à travailler. La malédiction me poursuivant, l'inspiration n'était pas au rendez-vous, je n'insistais pas après ça et déclarais forfait une fois ma tête emmitouflée dans mon oreiller auquel je m'accrochais comme à un radeau de fortune, peut-être qu'à Dreamland, j'aurais plus de chance...

Je reprenais conscience là où je l'espérais, ou presque. A peine eus-je le temps de sentir mes pieds toucher le sol que je fus poussée vers l'avant. En regardant autour de moi, éberluée, je découvris toute une foule de personnes ou de « choses » qui ressemblaient plus ou moins à des humains et ce qui s'en rapprochait. Loin du jardin des délices et pourtant si proche à la fois de part l'absurdité des visages qui défilaient, mon regard suivit celui de mes voisins et se posa sur ce qui ressemblait à une arène vers laquelle se dirigeait toute cette foule. Je suivis donc le mouvement, encore « mal réveillée » pour lutter contre quoi que ce soit. Mais après un petit moment de marche, je questionnais cet espèce d'ogre violet habillé d'un tee-shirt vert pomme qui marchait à mes côtés depuis le début.


''Excusez-moi mais pourrais-je savoir où est-ce qu'on se trouve ?...''
''Hein ? Tu ne connais pas l'endroit ? On est au Colisée du Royaume des Chevaliers de la table pentagonale... d'ailleurs... je te reconnais ! Tu étais sur les photos du premier tour !'' S'exclama-t-il d'une voix portante, provoquant la focalisation des regards sur ma personne...
''Gné ?... Vous... vous devez faire erreur... je...''

Une apparition interrompit mon dialogue de sourde, un oiseau déplumé survola la foule avant de s'arrêter devant mes yeux et de sa trompette lui faisant office de bec, annonça fièrement :

''Hélène Metzengerstein, vous êtes convoquée pour le Tournoi jeunes talents organisé par le clan Taurus, pour plus d'informations, rendez-vous dans les coulisses, tenez, voici votre pass... bonne chance à vous !''

Après avoir remis un petit bout de papier plastifié, il fis volte-face en plein vol et repartis aussi vite qu'il était apparut... Je restais interloquée, plantée au milieu des créatures qui me dévisageaient étrangement, tenant ce bon d'invitation entre mes doigts... ah bon... un combat, très bien, ça me défoulerait après cette journée, je pourrais aussi en connaître plus sur Dreamland en lui-même, car à y voir mes voisins de queue, la population de ce monde avait l'air aussi variée que non-humaine. Après, restait à savoir si ce tournoi consistait bien en un affrontement ou une démonstration d'art ou autre, si je n'étais pas une artiste connue sur Terre, peut-être le serais-je dans ce monde onirique ! Quoi qu'il en soit, j'eus le privilège d'être envoyée aux devants de la queue et d'avoir droit à passer derrière les barrières des guichets sans même avoir à dépenser le moindre sous, d'ailleurs, je fus relativement surprise du moyen de paiement des habitants des rêves. Je dû me frotter les yeux à plusieurs reprises mais je hallucinais pas, ils payaient avec des morceaux de leur être... encore un mystère à élucider qui s'ajoutait à ma liste, il faudra penser à emporter un carnet de notes à ma prochaine nuit, à ce rythme, je ne saurais plus où donner de la tête à force de me noyer dans les questions sur ce monde si nouveau pour moi. Après un petit temps de marche au milieu de corridors richement décorés de plaques de marbres et autres, je m'arrêtais de temps à autres pour admirer les photos des candidats vainqueurs encadrés dans un beau bois vernit, il s'agissait pour beaucoup d'humains, des voyageurs sans aucun doutes, qui brandissaient leur poing haut devant une foule en furie à jamais figée dans cette galerie-panthéon. Apparemment, il s'agissait bel et bien de combats et non de concours artistique... à mon grand désarroi d'ailleurs, surtout, comment pouvais-je espérer remporter un affrontement avec ma pitoyable expérience de Dreamland ? Les concurrents devaient être probablement bien plus expérimentés. Enfin, malgré le fait que la tension s'emparait de moi, formant un étau autour de ma gorge, obstruant ma respiration, je fus poussée par une curiosité puérile, je voulais tout de même en savoir plus, je continuais alors d'avancer, poussant une porte à double battants. J'aboutissais dans une salle moins bien éclairée où d'autres personnes s'y trouvaient. Certaines étaient agglutinées autour d'un panneau où un plan s'y trouvait accroché, j' jetais à mon tour un coup d'œil, découvrant un entrelacement de branches schématisées reliaient les photos de voyageurs... j'y trouvais la mienne en dessous duquel était inscrit mon nom et à côté la photo d'un jeune homme à la chevelure platine, la clope au bec, une paire de lunettes de soleil posées sur son nez, il n'avait pas tout à fait l'air du voyageur number one que j'imaginais, ce qui m'apaisa légèrement. Je reconnu le garçon à la bulle que j'avais croisé au village puzzle, il affrontait un certain « Trouble » mais je remarquais aussi que j'étais la seule fille participant à ce tournoi, ce qui renforçait la frayeur qui prenait peu à peu place jusqu'à m'en faire trembler.

Voilà que quelques candidats furent appelés par ce même oiseau qui m'avait remit le pass, je profitais d'un siège libéré pour essayer d'y calmer mon angoisse. Je jouais nerveusement avec mes mains tout en tentant de chercher mon futur adversaire des yeux mais en vain. Je commençais alors à me rassurer intérieurement, s'il s'agissait d'un « Tournoi de jeunes talents » j'imaginais qu'il ne devait pas s'agir de combats à mort donc cette nuit ne serait pas la dernière pour moi. Et puis cela pourrait s'avérer être une bonne expérience au pire, je pourrais évaluer mon niveau comparativement à celui des autres voyageurs, y étudier aussi quelques pouvoirs pour l'avenir, je repensais notamment à cette jeune fille italienne qui m'avait aidé à exterminer une bande de macaques violets afin de protéger quelques champignons, celle-ci avait la capacité d'invoquer deux dragons bleus ainsi qu'un fouet enflammé, chose sure, je n'aurais pas aimé la retrouver sur le terrain d'une arène. Bref, je sentais les battements de mon cœur revenir à peu près à la normal bien que l'adrénaline me faisait encore frissonner l'échine dès que les autres candidats furent appelés. Une tension presque palpable s'insuffla au cœur de la salle d'attente surtout lorsque l'ordre de nous mettre en file indienne résonna contre les murs de marbre de la salle. Je m'exécutais et voyais alors certains des candidats danser d'un pied sur l'autre, comme moi. Mais mon attente fut brève, à mes yeux tout du moins, car mon nom et celui de mon adversaire retentit dans le bec de l'oiseau, je frissonnais de tout mon être à cet appel et me dirigeais d'un pas hésitant vers le lieux indiqué. Après avoir passé un couloir sombre, je foulais alors la terre battue de l'arène où chaque grain semblait animé d'une soif de combat, tout comme cette tripotée de spectateurs qui acclamaient l'entrée des artistes au milieu de la scène. Plissant légèrement des yeux à cause du soleil qui éclairait le Colisée, je parvins néanmoins à rejoindre le centre de la piste où une femme à large poitrine et aux deux lames accrochées à sa ceinture se tenait solennellement, à ses côtés, un jeune homme, néanmoins plus âgé que moi, habillé d'un top noir cachant une partie des tatouages tribaux qui zébraient son bras musculeux. Je reconnaissais bien le regard que j'avais vu sur les photos, il était confiant, trop à mon goût. Je sentais mon cœur s'affoler, à la manière d'un oiseau se jetant contre les barreaux de sa cage, non, je n'y arriverais pas. Le femme prit donc la parole dans son micro, sa voix féminine quoi que tamisée par son porte-voix sembla ravir la foule, annonçant nos noms avant de nous dire à voix basse de saluer la foule, ce que ce Ed fit avec brio en levant ses poings, comme déjà triomphant. Un peu décontenancée, je me contentais de faire « coucou », mes bras ne voulant pas s'élever aussi haut que je le voudrais, comme tétanisée par tout ce monde qui n'était ici que pour nous.

Cette vision me donna des vertiges, j'allais tourner de l'œil... oh non c'était trop... le présentatrice nous laissa avec quelques consignes et un bref encouragement. Je revins à peu près à moi lorsque mes yeux tombèrent sur la main tendue de mon adversaire, un geste fair-play mais qui par ses paroles me paraissait plus amical. Je la serrais timidement, encore un peu tremblante.


''Oui, donnons leur un bon spectacle.'' Répondis-je de ma voix voilée par mon masque.

Je ravalais ma salive et me mis à mon tour en place, frottant une main contre un bras... après tout, si ces gens avaient donné un bout d'eux-même pour voir ce tournoi, il fallait bien rentabiliser cet achat et ce Ed n'avait pas l'air d'un guerrier sanguinaire... non ça devrait bien se passer, il suffisait d'avoir l'esprit clair. J'aspirais donc une longue bouffée d'air filtrée à travers mon masque et l'expirais tout aussi lentement. Je réunissais au sein de mon for intérieur les techniques que j'avais élaboré grâce à mon pouvoir, en jetant un coup d'œil autour de moi, je reprenais peu à peu confiance, bien que je m'agitais toujours sur mes deux jambes. La populace assise dans les gradins lançait toujours ses cris incompréhensibles, frappait des mains, des pieds, j'avais l'impression d'avoir été jetée dans une fosse à bêtes sauvages. Enfin, la cloche retentit dans un gong terrifiait, je mis un instant à réagir, puis, sans plus de cérémonies, j'attrapais une pierre au sol et d'un geste aussi sec que mal-assuré, m'entaillais une veine du bras gauche. Pressé par les battements fous de mon cœur, l'acide jaillit littéralement, je maitrisais le flux et, tandis que le sol, aspergé, laissait s'élever un léger panache de vapeur toxique, je ralentis le débit et m'élançais droit vers mon adversaire, ma pensée uniquement focalisée sur l'espoir d'une victoire. Arrivée à trois mètres, je laissais un genou s'appuyer au sol tandis que mon bras valide soutenait son voisin meurtrit et comme si je tenais une arme, j'appuyais mon menton contre mon épaule, ajustait ma vue et propulsait un jet de liquide corrosif vers mon adversaire. Je voulais avoir un aperçu de ses réflexes, de sa défense, de son pouvoir de « maitrise de porte » car je ne voulais pas foncer droit sur un ennemi dont je ne connaissais rien.
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyMer 8 Sep 2010 - 19:38
Il n’y avait que moi pour tomber sur la seule fille du tournoi. Mon esprit de guerrier était encore bien trop mou pour vouloir véritablement s’attaquer à un membre du sexe opposé. J’aurais l’impression que ma galanterie perdrait de sa superbe si je l’effleurais. Je recherchais ici la célébrité, et non la puissance ou l’évaluation de la puissance. Mais s’attaquer à un être si fébrile ne me paraissait pas plus glorieux que ça. Encore heureux, je faisais équipe avec Shana qui m’avait bien fait mordre la poussière dans des combats amicaux. J’avais un peu plus l’habitude de m’en prendre à des filles. Si au moins celle-ci ne m’avait pas paru si maladive. En lui serrant la main, je remarquais que son teint pâle luisait de veines verdâtres. Son aspect négligé ne m’aidait pas à la considérer comme une adversaire, j’avais l’impression qu’elle allait se mettre à dégobiller devant moi.
Ne vous méprenez pas, je ne la mésestimais pas, au contraire ! On disait qu’elle « contrôlait le vomi » (et autres substances corrosives) ? S’il y avait bien une chose que je détestais par-dessus tout, c’était de me sentir malade, d’avoir le ventre qui à chaque instant menaçait de se vider par terre. Si je n’avais pas eu cette pathologie mentale que ma claustrophobie, nul doute que je serais arrivé dans Dreamland dans le même état qu’elle. Elle ne me donnait pas envie de rentrer dans le Royaume d’où elle était sortie. Après qu’on se soit salué, elle me répondit d’un ton sympathique mais presque apeurée. De l’entendre, j’en oubliais mon propre stress. Au moins, j’étais tombé sur quelqu’un qui avait l’air de comprendre la situation, rien à voir avec ces types bodybuildés qui fonçaient dans le tas. Je lui fis un discret clin d’œil quand je lui lâchai la main :


« On va faire ce qu’on peut. »

Elle me rassurait. J’allais en baver dans les minutes qui suivaient mais je partais en guerre l’esprit tranquille. Je n’étais pas du tout certain de gagner, mais je pensais qu’elle ne me huerait pas avec le public si elle venait à gagner. Je tiquai des yeux quand je compris enfin qu’elle portait un masque à gaz qui lui dévorait bien la moitié du visage. On vociférait autour de moi dans un fracas épouvantable, et j’entendis à peine la cloche sonner le début des combats.
D’un coup le rideau rouge s’était levé et le stress s’était évacué dans les échos mélancoliques de la cloche. Les combattants autour de moi se mirent en branle et s’attaquèrent à tour de rôle dans un chaos indescriptible. Quelque part je ne savais où, mon compagnon Jacob faisais exactement l’inverse de ce qu’on lui demandait. Pas la peine de se nommer Sherlock pour le comprendre : j’avais trainé mon camarade sourd dans ce Colisée en espérant pouvoir le faire s’incliner devant moi tout en sachant pertinemment que ces démonstrations volaient trop bas pour lui. Si on ne le faisait pas maintenant, je savais pertinemment qu’on le ferait plus tard et ce qu’on le veuille ou non. Qu’il essaie au moins de profiter de cet exutoire pour que je ne le défie dans des endroits moins appropriés. Je pensais entendre les encouragements de Shana dans les tribunes.
Je repassais dans ma tête tout ce qui me serait indispensable pour remporter l’affrontement sans trop de heurt. Tout d’abord, savoir que mon pouvoir était limité et que je ne devais pas oublier que ma limite actuelle était frappé du chiffre six. Un point faible que je devais à tout prix cacher à mon adversaire. J’avais affronté très peu de Voyageurs et dans le tas, il y en avait quasiment aucun que j’avais combattu sans connaitre son pouvoir. J’avais bien réfléchi à la situation et j’en étais arrivé à la conclusion évidente : le but d’un combat contre des Voyageurs était, au maximum, de camoufler son pouvoir pour fausser voire annuler les estimations de l’ennemi tout en essayant d’en apprendre un peu plus sur ces capacités à chaque attaque. C’était une base logique : l’inconnu était un adversaire redoutable. Tant qu’on devinait les prochaines manœuvres de son ennemi tout en lui évitant de savoir quelles seront les nôtres, la victoire était déjà à demi-acquise. Je réfléchissais donc à ma première attaque. Il fallait la faire le plus brièvement et le plus discrètement possible tout en distillant la peur chez Miss Metz. Il fallait jouer sur le mental, la faire douter, puis la déstabiliser complètement. Mais je devais éviter de me frotter à elle tant que je n’aurais pas deviné son pouvoir. C’était bien beau de savoir qu’elle manipulait la gerbe mais ça ne m’avançait pas à grand-chose. Et j’hésitais à considérer ces étranges veines comme un danger potentiel ou bien comme un élément décoratif particulier. Ainsi qu’à savoir si je devais porter le premier coup ou à laisser s’exprimer mon côté gentleman.
Après cette seconde et demi d’intense réflexion, Hélène balaya mes deux interrogations. Elle ramassa un caillou et se trancha le poignet sans hésiter. Je me mordis les lèvres de compassion avant de même de chercher à comprendre pourquoi elle faisait ça ; bientôt, du sang vert (était-ce au moins du sang ?) s’écoula de sa main avec rage. Quand un minuscule ruisseau indécis atterrit sur le terrain, il liquéfia ce dernier en dégageant une fumée fort peu engageante. Ok, ne pas touchez le liquide sanguin. Mais ça allait être dur de remporter un combat au contact si elle se tartinait les poings d’acide. Après ce répugnant spectacle, elle me chargea directement. Si elle cherchait le corps-à-corps, j’étais son homme. Je me mis rapidement en position. Je fixais la main verte avec un effroi certain, il ne faudrait pas que je l’affronte directement. Je méprisais doucement mes bras nus, j’aurais dû garder ma chemise. Mais tous ces préparatifs, c’était sous-estimer Hélène. Arrivée à mes côtés (si vous saviez à quel point on pouvait penser que trois mètres faisaient près dans un tournoi…), elle s’appuya sur son genou, me visa avec son bras blessé, puis délivra un tir d’acide en plein sur ma pomme. Pour ne pas vous dire, j’ai été complètement pris au dépourvu. Non seulement la surprise était de son côté et la défense que j’avais imaginé s’était écroulée comme un mur de paille face à un boulet de canon corrosif. Elle était bien trop proche pour que je puisse imaginer une stratégie complexe. Je ne dû mon salut qu’à mes réflexes instinctifs et à mes chevilles appuyées sur le bout des pieds (une technique de sport afin d’accélérer rapidement). Le jet me grilla la peau au niveau des côtes tout en laissant une trace de déchirure sur le débardeur. Je serrais les dents mais l’adrénaline prit en charge une partie de la douleur. Dans ma course, je sentis que seule la peau avait été brûlée et que l’acide n’était pas entré trop profondément. Je prenais conscience qu’elle ne possédait pas vraiment de bouclier qui pourrait me surprendre. Elle avait dû s’entailler les veines pour utiliser son pouvoir, preuve qu’elle était limitée dans son pouvoir. Fort de cette constatation, je fonçais sur son côté droit juste après mon esquive désespérée (j’avais donc été touché sur ma gauche). Puisqu’elle était accroupie afin d’obtenir un brin de précision, j’en profitais pour lui décocher un violent coup de pied qui devrait normalement la cueillir dans le menton avant de la soulever comme une poupée de chiffon (si elle restait immobile évidemment). Un uppercut avec la chaussure quoi, qui avec un peu de chance pourrait la sonner. Je savais à quoi m’attendre de ces repoussantes techniques et elle ne savait rien des miennes. Le bruit de fond s’était atténué sous l’effervescence du combat ; seul comptait la victoire.
Acte Un, Scène Un commencé, la pièce démarrait fort et le public était déjà subjugué.

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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyDim 12 Sep 2010 - 9:04
L'ambiance de ce tournoi était tout sauf ce à quoi je m'attendais, surtout en matière d'adversaire. Je ne ratais pas des yeux ce clin d'œil fait juste avant que toute sympathie ne doive se faire oublier pour « du pain et des jeux », bien que par l'air décontracté que dégageait Mr. Free n'engendrait aucune once d'hostilité au fond de moi-même. Bref, dès que le gong eut sonné, ce fut moi qui fit le premier pas dans cette danse sauvage auquel je n'avais encore jamais gouté. La trépidation de la foule redoubla à la manière d'un feu qu'on attise dès que les premières gerbes d'acides s'échappèrent de ma peau. Le genou posé sur la terre battue, la vision ajustée et le tir lancé sembla troubler mon opposant qui ne sut comment réagir à cette attaque, j'eus un léger pincement de cœur en m'imaginant à sa place, ce combat dépassait l'entendement humain, normal qu'il soit décontenancé à l'idée de se recevoir une projection d'acide venant d'une gamine de mon âge et que tout cela soit pourtant si naturel en ces lieux ! Il tenta d'esquiver mais le fis un poil trop tard et je ne pus m'empêcher de ressentir une certaine satisfaction malsaine à la vue de son haut qui se désagrégeait, dévoré par la corrosion de mon essence. J'avais foulé le sol de cette arène en pensant uniquement à ma défaite, mais mon attaque ayant fait mouche, je caressais l'espoir d'une victoire, cela dût sans aucun doute se lire dans mon regard, les paupières écarquillées par la surprise provoquée par cette réussite insoupçonnée ! Enfin, je fus comme coupée de la réalité l'espace d'un instant, juste le temps pour Ed de transformer son esquive en approche directe. On sang ne fit qu'un tour tandis que je crus presque entendre mon cœur battre pendant une fraction de seconde, mon instinct me hurla de me lever et de courir juste durant ce court laps de temps mais l'impact se fit bien plus rapidement que je ne l'aurais imaginé. J'entendis mes dents claquer les unes contre les autres et ma mâchoire se faire fracasser par ce coup de pied. J'effectuais un magnifique vol plané sur un mètre ou plus avant de lamentablement m'écraser, face contre terre. Sonnée, je me relevais d'abord assise et eus le réflexe de ramasser mon masque tomber non loin, une fois remis en place, je rétablissais le calme dans mon esprit...

''Plus tu voles haut et plus la chute est dure... je viens de capter...'' Me dis-je à moi-même.

C'est vrai que ce coup avait littéralement refroidit mes ardeurs et avait laissé s'envoler une bonne partie de cet espoir de réussite durement amassé. Je me relevais en titubant, sentant mon sang battre dans mes joues endolories, m'essuyant d'un revers de manche car un filet de salive s'était malencontreusement échappé de ma bouche après l'impact. Une fois mon centre de gravité enfin revenu à la normale, je pouvais prétendre me tenir droite et avoir une vue bien distincte. La foule en délire continuait de nous héler ou peut-être était-ce pour les autres voyageurs qui combattaient tout autour de nous, sauf qu'en l'instant présent, je ne me souciais guère d'eux. La pensée que je ne devais en aucun cas laisser le jeune homme relancer une attaque s'initia dans mon esprit et cela aussitôt fait, je me mis à courir dans sa direction en armant mon bras blessé devant mes yeux, l'acide en jaillit puis d'un geste sec du poignet, le liquide vint directement entourer mon poing droit. Certes, le corps à corps n'était pas ma spécialité, mais j'avais ce petit atout qui pouvait renverser la situation. Arrêtée devant lui, je m'affaissais au sol, fléchie sur mes jambes et tentais un coups dans le bas du ventre puis un balayage avant de faire jaillir une coulée d'acide de mon bras, si cette technique avait fonctionné, je pourrais profiter de son déséquilibre pour aller faire fondre son visage et directement mettre fin à cet affrontement. Ça ne le tuerait pas, mais la douleur serait probablement trop insupportable pour qu'il puisse continuer le combat, à moins que monsieur ait une volonté de fer. Au point où j'en étais, je n'avais pas usé une quantité d'acide phénoménale, pourtant je sentais déjà que j'arrivais à la moitié de ma réserve. A l'idée que ce combat doive se terminer rapidement, mon cœur fit un bond dans ma poitrine, il fallait l'admettre, dans la situation dans laquelle je m'étais mise, j'avais moins de chance de réussite, ma force physique m'empêchait de voir en grand et en y réfléchissant à deux fois, j'avais finalement plus de chance de me retrouver au tapis en m'étant ainsi approchée, aussi corrosif mon poing soit-il.


[désolée, court chaud ]
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyDim 12 Sep 2010 - 15:59
[HRP : Aucun post n’est court. Fais-moi signe si ce n’est pas compréhensible ^^]


Sans prévenir, je la touchai et ce de douloureuse manière. J’en fus le premier surpris quand je sentis le bout de ma chaussure remonter le long de sa gorge jusqu’à lui redresser la mâchoire inférieure. Je fus déstabilisé et ne pus continuer ma belle attaque. J’avouais, j’avais cru qu’elle ne se relèverait pas. La violence avec laquelle je l’avais frappé m’était remontée dans toute la colonne vertébrale. Je fis des yeux stupéfaits quand je vis la gamine se remettre debout déboussolée tout en remettant son masque à gaz.. Je ne sais pas si c’était mon esprit gentleman qui l’avait laissé se remettre du coup, si c’était mon côté mou ou si une petite partie prudente de moi-même ne voulait pas s’approcher d’un être qui disposait de pouvoirs fortement douloureux et qui se relevait après un coup pareil. C’était une sorte de crainte quasi mystique en fait. Mais elle était courageuse : les uppercuts avaient le don de foutre de terribles migraines à ceux qui en sont victimes, et à les déstabiliser. Mais je ne savais pas quels étaient les effets à court ou à long terme. J’imaginais qu’elle allait avoir du mal à parler maintenant. Je lui cédai l’avantage d’une autre charge.
Pas effrayée du tout d’une autre contre-attaque, elle continua à prendre l’initiative en me fonçant dessus. Même si la tension habitait mon corps, je discernais sans peine le poing de la jeune fille s’enrober d’acide. Une technique que j’avais prévu, mais qui ne possédait aucun défaut. Profitant d’un cerveau qui tournait à plein régime, j’évaluais rapidement les défenses que je pouvais dresser face à une telle capacité. Rien ne me vint à l’esprit quand elle arrivait proche de moi avec sa main corrosive. Je n’avais que trois moyens : prendre mes distances en usant de mon pouvoir (ce qui me faisait perdre un avantage certain tout en ne me laissant qu’un répit), je pouvais sinon retourner son attaque contre elle (mais là aussi, elle pourrait deviner mon pouvoir ; de plus, elle ne craignait pas ses acides vu comment elle s’en tartinait la main et la faisait couler dans ses veines) ; la dernière solution qui me restait était la suivante : se battre au corps-à-corps avec Hélène. Certes, l’idée peut sembler stupide mais il y avait deux paramètres à prendre en compte. Tant qu’on surveillait le punch droit, il n’y avait aucun danger à craindre. Si je savais pertinemment où se trouvait sa main corrosive, et si j’étais en mesure de deviner ses prochains mouvements rien qu’en l’observant, je n’avais aucun danger. Et ne l’oublions pas, si on oubliait ses techniques à mains nues, je pensais sérieusement avoir l’avantage sur elle. Elle ne devait pas avoir plus d’une vingtaine d’années, et j’avais l’habitude de cogner sur des gens à Dreamland. Il suffisait juste de surveiller cette main verte.
Comme les spectateurs non soumis au stresse pouvait s’y attendre, Hélène ne chercha pas à me balancer de suite son attaque. C’était parfaitement compréhensible, car parfaitement prévisible. Elle préféra se baisser et m’envoyer un coup de poing dans l’abdomen. Cherchant à éviter des coups dévastateurs, je n’essayais pas d’arrêter le poing pâle. Je pensais que si je ne cherchais pas à esquiver cette première agression, je pourrais tout entier me concentrer sur l’autre main. Une plutôt bonne idée car j’encaissais le coup sans problème (j’avais mal mais c’était supportable). Juste avant qu’il ne ripe malencontreusement sur la blessure que j’avais au flanc. Je tiquai de douleur tout en serrant les dents quand le poing se retira. Ce qui me restait de conscience regardait la main et seulement la main verte s’approcher… avant qu’un balayage du pied me cueillit dans les tibias et me fasse trébucher. Où le liquide sanguin m’attendait. Je n’avais plus le choix, je devais utiliser mon pouvoir. Mes yeux virèrent au noir qu’on pouvait trouver dans les nuages chargés d’éclair, et mes cheveux crépitaient.
Premier portail : Tourné vers les cieux, placé juste au-dessous de moi, il engloba rapidement toute ma stature.
Second portail : Placé à une dizaine de mètres du dos de la fille, la porte était debout.
Effet provoqué : Au lieu de me prendre la main purulente de mon adversaire (qui passa juste sous mon portail), je me réceptionnais debout, une main sur le sol pour m’aider, à moins de dix mètres d’elle sain et sauf.
Je n’avais vraiment pas le temps de lui foutre une beigne par surprise ; il faudrait que j’use un autre portail et je n’en avais qu’en quantités limitées. Le principal défaut d’un pouvoir limité était qu’il fallait toujours se chauffer le ciboulot pour maximiser l’utilité de son pouvoir. Je ne pouvais pas brûler de l’énergie à tort comme la majorité des Voyageurs ; j’étais obligé de faire des concessions et des sacrifices (d’ailleurs, dans la microseconde où je me repasse ces pensées, mes côtes hurlent de douleur tel un exemple pertinent) avant de jeter mes forces sagement dans la bataille. Certes, j’étais dans un tournoi et il aurait mieux valu que je liquide mon adversaire avant qu’il m’empêche d’user une bonne fois pour toutes de mes portails (ce qui serait donc un gâchis certain). Mais il suffisait de réfléchir au pouvoir de Metz deux secondes pour en aboutir à la conclusion suivante : je n’étais pas le seul à disposer d’un pouvoir limité. A moins qu’elle ne puisse fabriquer son propre acide autre que celui qui parcourt ses veines, elle ne pouvait pas contrôler plus de quatre litre à quatre litres et demi de ce dangereux nectar. Ce qui aboutissait à cette théorie était qu’elle était obligée de s’entailler la peau pour se battre. Certes, peut-être que créer de l’acide lui coûtait de l’énergie mais ça aurait été un gros avantage. Et la meilleure façon de combattre un tel adversaire était de faire durer le combat pour lui faire perdre ses forces progressivement. Je n’avais aucune idée de son potentiel et de la limite de ses pouvoirs en fait. Qui me disait qu’en plein corps-à-corps, alors que j’aurais essayé de bloquer son poing par le poignet, elle n’aurait pas pu soulever son acide pour me corriger le visage ? Plus je réfléchissais aux possibilités de son pouvoir, plus je méfiais d’un combat au contact. Mais si nous revenions à la meilleure façon de l’affronter ? Puisque nous disposions d’un pouvoir limité tous deux, il faudrait utiliser sa capacité avec une maximisation toute relative. Eviter d’utiliser son pouvoir si elle ne l’utilisait pas quoi ; à moins qu’on puisse lui infliger une sérieuse blessure. Et c’était dans cette optique de maximisation de chaque paire de portails que je criai :


« Coucou Hélène ! Je suis là ! »

Pour elle, j’avais disparu corps et âme devant ses yeux, et une seconde plus tard elle entendait ma voix derrière elle. On pouvait s’attendre à ce qu’elle se retourna de peur d’une attaque dans le dos, ou juste pour être certain que j’étais bien là. C’était la surprise je pensais, plus que la réflexion qui la ferait se retourner. Voici la rationalisation dont je vous parlais : qu’elle se retourna ou qu’elle resta en position, j’allais reprendre mes portails en sens inverse puisque je ne les avais pas annulé. Je plongeais dans le second portail et revint à-côté de mon adversaire certainement abasourdi (s’il ne s’était pas informé de mon pouvoir ou qu’il avait compris la situation), et qui regardait avec de la chance, derrière lui. Je me rétablis comme je pus en pliant les jambes (car j’arrivais en position couchée avec de l’élan quand on y réfléchissait). Profitant de ma sournoiserie, je lui balançais le tranchant de ma main en plein sur le côté gauche de sa nuque. J’espérais pouvoir lui couper toute respiration, mais je n’étais pas sûr du tout si la force de mon attaque était suffisante. Et le must à long terme était qu’elle pourrait penser que je ne pouvais que me télétransporter (ce qui m’étonnerais, elle a certainement vu que je me désagrégeais seulement aussi vite que je tombais au lieu de disparaître d’un coup).
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyVen 17 Sep 2010 - 20:15
[HRP : Non non c'était très clair aucun soucis ^^ par contre, désolée, mon post est pas... terrible terrible U__U ]

En y réfléchissant à deux fois, le premier coup qu'Ed avait porté sur ma mâchoire sortait tout de même de l'ordinaire, non pas dans la technique mais dans la force dégagée par son pied, ne pensez pas que je me réfère aux images que l'on voit dans ces films d'actions Bruce Lee et compagnie ou à mon manque d'expérience, c'était à s'y méprendre mais j'en était quasiment sure : Dreamland décuple nos forces, je le sentais bien dans ma mâchoire, bon sang ce que ça pouvait faire mal ! Enfin, je ne sais pas si ce fut par galanterie ou par pitié mais le jeune homme me laissa lancer un second assaut, et dire que je pensais que c'était toujours les garçons qui prenaient l'initiative, mais je n'allais pas m'en plaindre non plus. A ma grande surprise, mon adversaire décida d'encaisser mon poing plutôt que de tenter toute esquive, mon visage tiqua à ce moment dans un rictus rageur. J'avais enchainé avec un balayage et faisais mouche. Déséquilibré, Ed tombait à la renverse, j'armais mon bras et faisais appel à l'acide, j'allais pouvoir profiter un maximum de la situation et remporter la victoire peut-être grâce à ce seul coup, au pire des cas j'aurais pris l'avantage. Je sentais mon cœur battre à une vitesse qui m'était inconnue, l'adrénaline sans doute, ou peut-être un avant goût de l'ivresse de la victoire, les deux étaient aussi chose possible. En prêtant attention au visage de ma future victime, j'y remarquais un certain changement. Ses pupilles avaient virées au noir et ses cheveux semblaient animés d'une force qui m'était inconnue. En une fraction de seconde, l'hésitation m'empoigna dans un terrible étau alors que mon adversaire disparut de ma vue et que le jet d'acide éclata au sol avant de commencer à attaquer celui-ci. La stupéfaction put se lire sur mes yeux. En un temps minime, une multitude de questions s'entrechoquèrent en mon for intérieur jusqu'à ce qu'une voix me parvienne dans mon dos.

Je fis directement volte face, manquant de trébucher, je me redressais avec les genoux légèrement fléchis, prête au combat, mais ne découvris rien derrière moi... juste la foule qui semblait presque se rire de ma situation, ce qui m'agaça au plus haut point. L'instant d'après, j'eus juste le temps d'entendre un pied se poser sur la terre batture de l'arène pour faire volte face et apercevoir Mister Free se ruer derrière moi, la tranche de sa main s'abattant en direction de mon cou. La clameur de la foule cessa nette, j'entendais seulement mon sang battre dans mes oreilles et le vent siffler autour de cette paume qui tombait peu à peu sur moi. Sans réfléchir, je voulus que ma main corrosive s'interpose mais la sienne fut plus rapide, mon intervention ne fit pas grand effet quant à ma protection. Le choc fut violent, au moment où le tranchant de sa main atteignait ma gorge (car je me tenais à peu près ¾ face à lui ), je sentis tout mon corps parcourut d'un long frisson qui m'obligea à relâcher ma tension sur tous mes muscles pour uniquement me focaliser sur la reprise de mon souffle. La confusion provoquée se transforma en frustration puis en fureur, en colère contre moi-même. J'avais omis un détail on ne peu plus important : Je n'étais plus dans MES rêves, je n'étais pas seule à disposer de pouvoirs, j'étais voyageuse et j'avais oublié que ce Ed en était aussi un. Avant que je ne m'affaisse au sol, j'éprouvais le besoin de lâcher un dernier coup à mon adversaire pour tenter de renverser la situation, je m'agrippais donc à son bras, celui qui prolongeait sa main « tranchante » à l'aide de ma manicle enrobée de liquide corrosif. Mais je lâchais bien vite prise et m'écroulais sur le sol, assise, jambes allant d'un côté et de l'autre de mon corps. Je manquais d'air et secouais ma tête pour faire glisser mon masque, il finit par retomber sur mes clavicules. Je jetais d'abord un regard noir vers mon adversaire, non pas parce que j'étais frustrée de ce coup, mais bien parce que j'étais furieuse contre moi même, ce qui ne facilitait pas mon rétablissement.

Je baissais finalement la tête, c'était difficile à avouer mais il était évident que dans la position dans laquelle j'étais d'imaginer un instant que le combat pouvait continuer. Même si j'avais brûlé son bras, je doute qu'il soit possible de poursuivre l'affrontement, et pourtant ! Je commençais à prendre goût à ça ! Reste à savoir si Mister Free supportait bien la douleur. Or, rien que m'imaginer me réveiller en ayant pour souvenir cet affrontement si court me répugnait au plus haut point. Je ne voulais qu'une chose, me lever et faire face au jeune homme... mais j'avais beau ordonner à mon corps de bouger, il ne semblait pas être de mon avis. Je jetais un coup d'œil à mon adversaire, histoire de voir comment il se démenait avec ma brûlure, je lui laissais l'honneur d'achever ce combat... lors de notre poignée de main, je n'avais pas vu une seule once d'agressivité dans ses yeux. Donc au mieux, il décidait que ce ne serait pas finit, au pire, je m'en sortais, vaincue, certes, mais vivante au moins. Je sentais mon cœur reprendre un rythme régulier, il fallait qu'il choisisse. Les spectateurs se divisaient en deux camps désormais, certains, pour beaucoup même, hélaient le nom de mon concurrent et les autres le miens, ce qui eut pour résultat de regonfler mon cœur d'entrain, non, je n'avais qu'une envie, continuer ce combat !
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptySam 18 Sep 2010 - 9:51
Je sentis ma main s’enfoncer dans sa chair avant de balayer le corps au sol. Je n’aurais pas aimé être à sa place. Certains otakus ignorants pariaient que ce coup était mortel ; je n’étais pas aussi enthousiaste mais j’avais quelques connaissances pratiques pour savoir qu’on se relevait difficilement de ce tranchant, surtout si la surprise jouait en la défaveur de la victime. Mais Hélène avait magistralement encaissé un coup de pied en plein dans le menton. La prochaine fois, je passerais directement au genou, une des trois parties les plus dures (et donc une des plus efficaces) du corps humain, concurrencé par la paume des mains et les coudes (véridique en plus). L’excitation m’avait fait donner un coup de savate au début du combat quand j’aurais pu frapper plus fort; cette fois-ci, je pouvais juste dire que je ne pouvais pas techniquement frapper son cou avec ma paume. Ça aurait été aussi stupide qu’inutile (et je n’étais pas en bonne position pour un coup de coude). Le public changeait d’attitude comme des marées. Je pense que la plus grande stupéfaction qui leur a été donné de voir fut le soubresaut que mon adversaire eut en pleine dégringolade. Un coup que je n’avais pas du tout prévu, perdu dans mes rêves de gloire.
Sa main m’empoigna cruellement l’avant-bras droit. Elle me lâcha et tomba sur le sol avec dureté avant même que je ne remarquai l’étrange fumée qui s’échappait de mon bras. Cela avant que je comprenne qu’elle m’avait serré avec sa poigne corrosive. Puis enfin, après toutes ces constations faites, j’en arrivai à la même conclusion que les signaux qui me déchiraient le bras : toute la partie droite de mon corps était engourdie d’une douleur indicible. J’avais l’impression que des lames de rasoirs étaient sortis de ma peau et qu’ils cherchaient à me détacher le bras. Je lâchai un long glapissement, une larme perla à mes yeux. Je reculai de quelques pas en gémissant entre mes dents, en mettant mon bras en écharpe pour rechercher une position qui atténuerait la douleur. En ce moment, je me mordais les lèvres pour ne pas hurler, mon dos courbé sur moi-même. J’avais pris trop de risque, j’avais mésestimé mon adversaire ! Mais je croyais être où bordel ? Depuis quand je prenais les gens de haut, surtout dans un cadre officiel ?
Je savais juste que mon bras était complètement inutilisable : je ne pourrais combattre qu’avec mon bras gauche. Tant que je ne le bougeais pas, la douleur était supportable (relativement attention ; j’aurais certainement été infoutu de continuer le combat si cela n’aurait pas remis en cause mon honneur, et si je n’avais pas un public de plus d’un millier de personnes). Essayer de marcher avec la plante de vos pieds à vif, vous comprendrez un peu ce que je ressens.
C’est pourquoi je m’approchais de mon adversaire en claudiquant pour être sûr de ne pas remuer mon bras. Hélène était finie. Ce fut la première pensée qui me vint à l’esprit quand je la vis essayer de se relever en vain. Elle n’arrivait plus à bouger, ses membres avaient lâché et continué le combat. En voyant tant de fière innocence sur le sol, une pensée me traversa l’esprit : l’achever de suite pour passer au second tour. C’était très simple, la douleur qui me détruisait le bras (d’ailleurs, je réussissais à ne pas le regarder sous de violents efforts) me guidait vers Hélène aussi bien que l’envie de remporter ce tournoi afin qu’on prononce mon nom. Cette folie dans ma tête, ça ne devait pas être de la vengeance, juste de l’acharnement. Quand je réussis à m’avancer jusqu’à Hélène, je ne savais pas si la foule retenait son souffle ou si elle criait dans une terrible malédiction nos noms. Je ne savais même pas si on nous regardait. Ce fut le combat le plus court de toute l’arène, parfaitement ce que je voulais. Je pourrais facilement observer les autres membres du tournoi et percer à jour leur faiblesse depuis les gradins. Ce fut le combat le plus court de toute l’arène…
Une seule phrase qui retourna toutes mes phrases tandis que je bandais les muscles de mon bras restant pour asséner l’ultime coup à Hélène. Je n’étais pas là pour la victoire, j’étais là pour la gloire. Je voulais les conséquences de la première place, pas ce qu’elle représentait en elle-même. Je voulais décliner des offres, je voulais m’admirer dans les magazines, je voulais qu’on scande mon nom du Premier Royaume jusqu’aux lèvres des Seigneurs Cauchemars. Perdu dans ces pensées, j’en oubliais un peu la douleur, et ça me fit prendre un recul certain. Je ne savais pas comment me verrait la foule après avoir tabassé une fille impuissante au sol pour passer au second tour. Même si je pensais qu’elle ne m’en tiendrait pas compte, je voulais savoir si c’était cette gloire-là dont j’avais besoin, celle dont je rêvais toute la nuit avant de m’endormir. Il y avait tellement de possibilités pour démultiplier la célébrité à cet instant.
Mon poing arrêta de se crisper ; j’étais parfaitement conscient que je ne serais pas vu d’un bon œil pour quelques spectateurs. Ma main gauche s’abaissa à son homologue féminin couché par terre. Je fis bien attention à ne pas toucher quelques pellicules d’acide qui la recouvraient. Je pris sa main et la tira. Y avait dans ces yeux un je-ne-sais-quoi qui me défiait, qui me narguait. Elle voulait continuer à se battre malgré le fait qu’elle ne pouvait plus bouger, qu’elle était au bord de la rupture. A sa place, je ne pensais pas avoir la moitié de son courage. Elle n’était tout simplement pas satisfaite de l’issue de ce combat. Peu à peu, je fus de son avis. Je pensais effectivement qu’on pourrait servir bien mieux au public. Maintenant que j’avais agrippé son poignet, je tirai de toutes mes forces en arrière pour lui donner un coup de jus tout en la redressant sur ses jambes. Je réussis à masquer ma douleur (qui était revenu par vagues dans mon bras et mes côtes depuis que j’avais fourni un violent effort de l’autre épaule) pour lui dire :


« On n’a pas fini Miss Metz. Je pense qu’on peut encore leur offrir une ultime estocade, un final démesuré. »

Après ces superbes paroles dignes d’Hollywood (pas grand-chose quoi), je me reculais avec le sourire. Dans la foule, on hésitait à huer ou à applaudir. Quoiqu’ils aient choisis, je n’entendais rien du tout. Je pensais qu’on nous acclamait. Avec un peu de chance, quelqu’un filmerait cette vidéo et y ajouterait une superbe musique de fond. La présentatrice qui allait terminer le combat se ravisa au dernier moment. Elle avait été prête à m’arrêter si j’étais devenu violent.
Puis un curieux soupçon me démangea le ventre (le même qui vous assiège quand vous avez fait quelque chose que vous pensez regretter par la suite, comme des dépenses excessives dans un appareil photo), je me demandai comment j’avais pu laisser la victoire m’échapper à si près. Personne n’aurait pensé que j’étais un Berserker si j’avais terminé mon combat. J’aurais peut-être été considéré comme le newbie le plus doué, mes adversaires m’auraient craint ; bref, me donner un super avantage pour la suite. L’intimidation était une des bases d’un combat ; je l’aurais certainement utilisé si Hélène n’avait pas été autant secoué. Pourquoi j’avais laissé filer cette chance ?
Je vous dis que j’avais fait la différence entre la vengeance et l’acharnement. J’avais déjà gravement blessé Hélène, et je perdais mon sang froid dès qu’elle me portait un coup douloureux. Un comportement de gamin qui n’avait pas sa place dans ce monde brutal. J’aurais dû entrer sur l’arène en pensant que j’aurais mal. J’aurais dû savoir que j’allais être blessé. Se battre avec la crainte de la douleur, c’était comme vouloir ne pas être mouillé quand on avait les pieds dans l’eau et que des camarades vous invitaient dans un pogo.
De plus, ce geste si amical était un pas vers la célébrité. On retiendra plus un des cinq vainqueurs si celui-ci venait à réaliser quelque chose que n’aurait pas pu faire les autres. Certainement que mon nom était soufflé sur tous les gradins… Si j’arrivais à battre Hélène, ma gloire n’en sera que plus grande. Si elle réussissait à me vaincre, je ne perdrais pas tous les honneurs des perdants. On se dira que j’aurais pu facilement finir ce combat si je l’avais voulu. On serait même capable de dire que ma poignée de main correspondait à s’y méprendre à un abandon. J’étais gagnant dans les deux coups ! Et si de La Fontaine m’aurait sermonné qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, je lui aurais répondu que toute les honnêtes gens de ce bas-monde m’auraient salué pour avoir laissé une chance à ce poisson.
Je pouvais encore perdre maintenant ! Je ne relâchais pas ma vigilance car Hélène pouvait avoir un tour explosif dans son sac qu’elle n’a pas pu libérer faute de temps. J’allais me battre comme je m’étais battu au début du combat. Prêt à tout pour remporter la victoire. Je me mis en position après avoir reculé de quelques pas. La pression était soudainement montée d’un cran ; je me concentrai d’autant plus, j’étais paré à utiliser mon pouvoir dans toutes les circonstances. J’étais prêt à en découdre avec la fille devant moi à une intensité que le public ne se doutait pas, vu mes manières de gentleman auparavant. Je ne savais pas si Hélène avait une chance ou pas de remporter ce dernier affrontement, mais je restais maître de moi. Je ne laisserais plus mon égo m’envahir en plein combat. Je regardais Hélène se remettre de mon coup précédent. J’avais dit que ce serait l’ultime coup de théâtre : je ne resterais pas là à l’attendre. Dès que je sentis qu’elle attaquait (ou qu’elle se refusait à le faire même), je courus vers elle de toutes mes forces. Un futur clash de toute beauté.

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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptySam 18 Sep 2010 - 20:50
Je pus lire la stupéfaction briller dans ces pupilles lorsque je agrippais à son bras dans un dernier élan désespéré, juste après qu'il m'eut asséné un sérieux coup de tranchant de main dans la gorge. L'acide dévorait sa peau tandis que je tentais de reprendre mon souffle, la frappe m'avait sonné par la même occasion et je quittais donc Ed des yeux pour avoir une vision un peu plus reposante que l'arène et ses images tumultueuses qui ne faisaient qu'accroitre le sentiment de panique. A la place je me focalisais uniquement sur la terre battue, qui, mêlée au sang des précédents combattants, dégageait une odeur peu agréable. Alors que je peinais à retrouver mon souffle, me m'apercevais de ma bêtise, non mais franchement quelle imbécile... ça avait beau être mon premier duel entre voyageurs, comment avais-je pus oublier qu'Ed disposait lui aussi de pouvoir tiré de sa phobie... d'ailleurs, si je ne me trompais pas, le jeune homme était en mesure de faire des sauts dans l'espace ? Ou peut-être de créer des illusions... qu'en savais-je ? Enfin, une longue plainte me tira de mes pensées, je redressais la tête dans la direction de ce cri bien que j'avais déjà ma petite idée sur l'émetteur. Le blondinet commençait à sentir l'acide lui brûler le bras... je ressentis alors cette même satisfaction malsaine m'envahir, la même lorsque je l'avais touché au début de l'affrontement, sauf qu'ici, je n'y étais pas allée de main morte et le garçon devait bien déguster à voir la manière avec laquelle il se cambrait pour tenter d'atténuer la douleur, eh oui, moi aussi j'avais vécu ça, heureusement que mes cicatrices ne m'avaient pas étés administrées de la même manière, donc d'un côté, je le plaignais. Enfin, il m'avait tout de même bien amoché la mâchoire et ce coup qui m'obstruait la respiration... je n'en redemanderais pas. Sentir ses poumons appeler l'air, tout faire pour que celui-ci revienne à sois sans qu'il ne semble vouloir rentrer était réellement atroce, surtout lorsque que pour quelqu'un pour moi, l'air avait toujours été une forme de poison, j'en étais allée jusqu'à ôter mon masque pour pouvoir reprendre ne serait-ce qu'une bouffée d'oxygène, j'étais d'ailleurs prise de quelques soubresauts, nerveux sans aucun doutes, des convulsions musculaires en manque d'air. Par instinct, j'avais porté ma main à la gorge, geste inutile et purement bestial, néanmoins humain.

Tandis que ces secousses se calmaient, un bref mouvement dans le coin de mon œil me fit tourner le regard. Ed revenait et en scrutant son visage, je fus en mesure d'y lire de la rage, oui une colère noire, je l'avais bien cherché d'un côté, enfin sur le moment, je n'avais pas vraiment pensé aux conséquences de ma dernière attaque. Je savais que j'allais de toute façon me retrouver dans une position délicate et pourtant j'eus tout de même l'idiotie de vouloir m'acharner sur son bras. Maintenant, je sentais un long frisson d'effroi me secouer l'échine alors que les chaussures de mon adversaires foulaient d'un pas boiteux la terre rougeâtre de l'arène où la foule retenait maintenant son souffle, ou peut-être était-ce la peur qui me bouchait les esgourdes. Arrivé devant moi, je levais la tête pour le défier du regard, peut-être m'étais finalement trompée sur son compte, ce n'était qu'un homme violent qui se cachait sous le masque du type cool et soit disant gentleman, non à voir sa tronche pas de doutes, il voulait en finir, pensant peut-être que m'achever calmera la douleur, qui sait ? Ou encore pour ramasser sa gloire vite fait bien fait. Nous devions probablement être les premiers à avoir terminé notre combat... enfin qu'importe, on m'aura à peine remarqué, la seule fille du tournoi, la première perdante, voilà de quoi réjouir certains égaux machistes. Il brandissait maintenant son bras gauche de la plus gracieuse des manières, non mais franchement ma petite Hélène, t'as vraiment pas assuré sur ce coup. Rien qu'à l'idée de retourner dans des rêves sans intérêts me donnais la nausée. Je gardais néanmoins la tête haute, histoire que le peu de supporters de mon côté se souvienne de mon visage comme celui d'une digne perdante. Dommage que ce combat eut été si court. Je m'apprêtais à recevoir la frappe de mon salut, mais je vis le poing de mon opposant se décontracter et s'abaisser dans ma direction, il prit ma main gauche et me souleva d'une traite. Je titubais, manquais de retomber mais parvins à me tenir sur mes deux jambes. Sans que je m'en sois rendue compte, ma respiration m'étais revenue, j'avais dû ne pas m'en apercevoir à cause de l'accès de peur qui m'avait envahit il y a quelques secondes à peine.


'' On n’a pas fini Miss Metz. Je pense qu’on peut encore leur offrir une ultime estocade, un final démesuré. '' Me lanca-t-il, tout sourire.

Mon expression complètement éberluée et abrutie dû se voir à plusieurs mètres avant que je ne réalise le sens de ces paroles.


''Le clou du spectacle, oui, qu'ils s'en souviennent.'' Répondis-je en replaçant mon masque sur mon visage, me régalant déjà de l'air filtré de manière régulière.

Je ne sais pas si la foule eut entendu ces quelques paroles, néanmoins celle-ci se mit à pousser des cris plus vigoureusement encore. J'aperçus du coin de l'œil la médiatrice qui s'était intéressée à notre duel ce qui me rassura quelques peu, ce tournoi n'était pas destiné à offrir une boucherie en live à la populace locale, ce qui était une bonne chose pour ce qui allait peut-être suivre. Je me reculais donc au même rythme que mon ainé et me stoppais au même moment. Une petite idée vint me chatouiller l'esprit, histoire de rendre cette issue un peu plus comique, peut-être moins théâtrale, néanmoins, ça aurait sûrement pour effet d'amuser les foules... ça reste à essayer. De toute manière, sa victoire était déjà signée d'avance, il aurait tout les honneurs pour lui et ce petit coup permettrait peut-être de lui remettre un peu les idées en place. Enfin, avant de m'emporter, il fallait que je prenne bien en compte son pouvoir désormais. Alors qu'il prenait une posture offensive, je me contentais de me tenir debout, détendue, me remettant une dernière fois de son dernier coup (qui me laissait, même si j'avais repris ma respiration, une sensation désagréable au cou...). Dès que je le vis faire un pas, je m'arquais sur moi même et me mis moi aussi à prendre mes jambes à mon coup pour aller à sa rencontre. Je ne sais pas s'il put entendre ce léger ricanement s'échappant de ma bouche, néanmoins, je me concentrais maintenant sur ma manœuvre. A première vue, il me restait encore une certaine réserve d'acide, mais je n'éprouvais pas l'envie particulière de m'en servir, je crois d'ailleurs qu'Ed non plus n'apprécierais pas vraiment re-gouter à mon sang. J'armais donc mon bras acidulé et faisait appel au liquide qui séjournait au plus profond de moi même et le laissais peu à peu s'échapper de mes veines et se loger dans ma paume, pâteux, presque compact, dégageant une telle odeur que je manquais de trébucher. Bref, je me concentrais à nouveau sur ce combat et arrivant près d'Ed, je me demandais s'il put apercevoir cet air malicieux sur mon visage, pour moi, ce combat s'était finit dès le moment où je m'étais remise debout et ce dernier échange s'apparentait plus à un jeux dangereux. Bien arrivée en face de ce monsieur, j'osais une légère feinte sur
ma gauche et lançait ce que je détenais directement en direction du visage de mon « interlocuteur », des yeux pour être plus précise.


''Paré pour le bouquet final ?'' Lui dis-je sur un ton narquois en voyant ma boulette de vomit dangereusement se diriger vers ses globes oculaires.

Juste après, je profitais du fait qu'il ait les yeux occupés par la vue de ma bombe puante ou qu'il ait déjà le regard obstrué par cette dernière pour tenter un simple croche-pied, allons voir si monsieur se relèvera... héhé.
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyDim 19 Sep 2010 - 16:54
Dommage, j’avais pensé qu’un roulement de tambours accompagnerait la chute du combat ; à la place, je n’entendais que les pas de ma course marteler le sol et mon cœur qui battait la chamade, comme si je commençais le match du second tour. On aurait dit que nous avions organisé un spectacle chorégraphié, Hélène se mit à courir à l’unisson vers moi. Je ne savais pas du tout comment tout cela allait se passer. Même si j’avais osé attaquer en fonçant comme un fou furieux, je n’étais pas prêt à frapper mais à renvoyer les coups de mon adversaire. Contrairement à la comète d’acide qui plongeait en face de moi, je n’avais aucune attaque de zone. Je veux dire que mon potentiel offensif était nul, à la hauteur de mes frappes. Alors qu’Hélène pouvait balancer de l’acide sur une surface bien définie devant elle. Il était évident qu’elle pourrait m’attaquer bien avant que je puisse le faire. J’avais provoqué ces deux ruades, ce n’était pas pour me défiler au dernier moment. Puis un autre facteur que je n’avais pas bien utilisé passa dans ma tête : mon pouvoir était bien plus dur à utiliser quand la cible se mouvait rapidement. Il fallait une certaine maîtrise et des réflexes, ce que j’avais purement supprimé en sprintant. Si j’avais tranquillement attendu dans mon coin, je n’aurais eu aucun mal à lui tendre un piège quelconque. Mais en pleine course, je pouvais toujours rêver.
A chaque fois que je me repassais cette scène, j’avais l’impression qu’elle avait duré cinq bonnes minutes. Dans la réalité, n’espérez pas dix secondes. Normalement, j’aurais usé de la tactique suivante : coller un portail sur mon torse et le déplacer en même temps que moi pour en faire un bouclier d’une efficacité extrême. Les attaques frontales auraient été purement inefficaces, me laissant le monopole du contact. Mais les choses s’enchaînèrent trop vite pour que je puisse utiliser mon pouvoir maintenant. J’aurais dû l’installer avant de foncer. Mais je savais que pour faire un bouclier digne de ce nom, il faudrait que celui-ci soit assez grand et large, ce qui n’était largement pas le cas. Impossible de le mettre devant mes yeux car il m’aurait gêné (j’étais le seul à pouvoir les voir, ce n’était guère pratique dans cette situation). Au mieux, il m’aurait protégé le torse, mais pas les bras. Je préférais consommer mes portails avec modération. Et en placer un, le déplacer ensuite m’aurait usé le tiers de mon énergie. Il était beaucoup plus rentable d’attendre le coup d’Hélène et de le contrecarrer sans difficulté ensuite.
Il fallait bien profiter de la principale faiblesse d’Hélène, que vous auriez remarqué comme moi. Son pouvoir mettait un petit temps de latence avant de se déclencher, qui permettait de savoir d’où sortirait la prochaine technique. Heureusement d’ailleurs, sinon je paierais cher pour voir la tête de tous ses adversaires. J’avais eu sacrément de la chance de n’avoir été blessé au bras (bras qui gesticulait douloureusement à chaque torsion) ; si elle m’avait touché au visage, j’étais bon pour la laisser passer au second tour.Elle pouvait être sûre que ce serait le premier point que je défendrais, surtout après qu’une matière gélatineuse couleur globi-boulga soit venue se tasser dans sa main. J’allais devoir y faire attention ; ça devait être certainement aussi corrosif que le reste.
Puis nous arrivâmes à toute vitesse l’un sur l’autre. Hélène porta le premier coup et réussit parfaitement à maîtriser ses gestes en faisant fi de la synergie accumulée lors de sa course. Elle tenta de me frapper sur sa gauche, bref sur mon bras droit inutilisable et meurtri. Je ne pouvais rien faire pour me défendre sans perdre l’équilibre et ainsi m’exposer à la mixture verdâtre. J’allais certainement me faire plus mal à enlever mon bras qu’à le laisser se faire frapper. Mais je ne sentis rien du tout : une feinte donc qui me fit très peur. Puis la véritable attaque arriva ; je profitais d’une plus grande allonge au niveau des bras pour décaler celui d’Hélène sur le côté, par le poignet en faisant gaffe à ne pas toucher la boule de vomi. Je fus surpris d’avoir aussi bien évité l’ultime attaque d’Hélène, j’allais pouvoir contrattaquer direct. Mais mon élan était bien trop important pour pouvoir m’en tirer aussi bien. Je n’avais pas vu le petit croche-pied qu’Hélène me réserva ; je tombai tout droit… sur la boule de vomi que j’avais judicieusement éloigné. Juste avant de me diriger vers le au sol pitoyablement. Je vous le dis de suite, je ne chercherais pas à décrire l’odeur purulente qui me coupa la respiration à elle seule et qui vrilla les narines, le goût infect du vomi sur tous les pores de mon visage, ni le ridicule qui devait me couvrir plus efficacement que le dégueulis chaud qui coulait le long de mon menton avec un bruit de succion abominable.
Mais je m’arrêterais là. Riposter de suite, ne laisser aucun répit maintenant que la vitesse d’Hélène était faible voire nulle. Au lieu de m’écraser sur le sol, j’activais une seconde fois mes portails, exactement dans la même configuration qu’avant. Un premier portail vint me recueillir pour me remettre debout (ce que je fis en posant une main à terre pour la stabilité) juste derrière (ou sur les côtés, je ne voyais pas grand-chose) de la fille. Par chance, je n’étais pas trop près, ni trop loin d’Hélène. Deux secondes après que ma tête soit engourdie de vomi, je flanquais à la contrôleuse un coup de pied en plein dans les flancs (pour éviter de tomber de douleur, j’avais frappé du pied opposé aux côtes brûlées, l’autre jambe prenant appui sans trop provoquer mon flanc lancinant).
D’un geste inutile, que j’eus touché ou pas mon adversaire, je m’enlevais directement le vomi avec la manche de mon bras gauche en grimaçant. Elle venait de détruire (à court terme, j’espérais) ma réputation que mon fair-play avait créé à l’aide d’une poignée de main. Ironie, le même bras qui était englué dans l’écœurante substance était celui qui avait remonté Hélène du sol.

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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyDim 19 Sep 2010 - 21:55
Je crus l'espace d'un instant que tout mon plan tomba à l'eau dès le moment où Ed voulut écarter mon bras et ainsi dévier la trajectoire de mon tir. Même si ma feinte avait porté ses fruits, j'éprouvais à ce moment une sacré frayeur à l'idée de rater mon coup, ça aurait été franchement dommage de laisser passer cette chance de pouvoir descendre ce jeune homme de ses hauts chevaux. Surtout qu'après que le deuxième round ait retentit dans notre duel, le public semblait vouloir en demander plus encore, ce qui provoqua en moi une certaine poussée d'adrénaline et alors que j'étais libérée du fardeau qu'étais la peur d'être vaincue, je pouvais bien plus exploiter mon potentiel. Tout ce qu'Ed désirait pour un merveilleux bouquet final ! Mon bras stoppé dans son élan, mon petit cadeau odorant perdit de sa vitesse, faisant disparaître cette expression joueuse sur mon visage meurtrit. J'étais peut-être trop naïve, m'étant déjà trompée sur le compte de ce jeune homme, voilà que je commettais à nouveau une erreur à son sujet ? Je prenais peut-être ce dernier coup de théâtre pour un jeu mais ce n'était peut-être pas de l'avis de mon adversaire. Enfin, l'important était que mon pied glisser sous ses pas eut pour effet de sauver la donne. Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de pouffer de rire à la vue de mon adversaire qui tomba tête la première sur la boule puante juste avant qu'il ne disparaisse de la même manière que tout à l'heure. Là la plaisanterie touchait à sa fin, mes sourcils se froncèrent net. Il était évident qu'il allait exécuter la même manœuvre que tout à l'heure, soit allait-il se téléporter derrière moi ou encore au-dessus, enfin si j'avais bien cerné son pouvoir tout du moins. J'eus juste à entendre le petit bruit de sucions provoqué par le détachement d'une parcelle de vomit depuis le reste de son groupe pour s'écraser par terre et éclater dans un merveilleux fumet rappelant les divers choses que j'avais pu ingurgité avant d'aller dormir. Je tournais directement des talons, l'arrêt dans ma course m'avait fait perdre de mon appui sur le sol donc je plaçais mon bras de façon à pouvoir parer une éventuelle attaque. Je ne sais pas vraiment si ce fut une malédiction ou une chance, mais au moment où je pensais pouvoir parer l'assaut de mon opposant, certes, j'avais bien prédis sa position, mais pas celle de son offensive. Je m'étais tournée à ma droite alors qu'il s'apprêtait à lancer sa jambe gauche, résultat, je me recevait cette dernière en plein dans le dos. Sentant tout mon corps ébranlé par le seul contact de sa chaussure, je tombais à quatre pattes, mes mains tendues en avant ayant brutalement stoppé ma chute. Les yeux écarquillés, légèrement en état de choc, je toussais légèrement avant de lancer à mon opposant un regard noir.

''Espèce de...'' Grommelais-je en toisant Mr. Free.

La violence du choc m'avait fait raté un battement de cœur, provoquant la poussée d'une panique viscérale dans tout le reste de mon être, je fus secouée de violents frissons, un coup de pied normal n'aurait pas eut cet effet, or, dans ce combat, il m'était arrivé à plusieurs reprises d'oublier que nous nous trouvions à Dreamland. Sentant un accès de colère monter en moi commençant à me dicter une vengeance, je m'y abandonnais totalement en me propulsant à l'aide de mes membres puis, lorsque je fus arrivée à hauteur d'Ed, je profitais que son visage soit non loin du sol pour glisser dans son ombre, m'appuyant sur mon coude gauche, je levais ma jambe pliée vers le ciel avant de la détendre violemment en direction du menton de mon opposant. Histoire de lui faire gouter un peu la douleur que j'avais subit au début du duel. Certes, il avait gagné, mais cela ne lui donnait en aucun cas le droit privilégié de m'asséner quelques coups, bon très bien, la boulette de vomi faisait assez mauvaise perdante, mais là, le sérieux reprenait le dessus dans l'affrontement. Maintenant que nous connaissions à peu près les capacités de l'un et l'autre, l'enjeu serait plus intéressant. Qui allait donc mieux se servir de sa tête pour sortir indemne de cette chamaillerie ? Car oui, selon moi, il n'y avait pas d'autres mots pour définir l'issue de ce combat, maintenant qu'on connaissait le vainqueur, il n'y avait qu'à faire parler nos points, sans que l'honneur ou la quête de victoire n'intervienne.
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MessageSujet: Re: 1/4 de finale [Ed VS Hélène] 1/4 de finale [Ed VS Hélène] EmptyLun 20 Sep 2010 - 19:47
Un autre coup de tonnerre quand ma jambe frappa les côtes d’Hélène de toute la force disponible. Après avoir enlevé mon si délicieux masque de vomi, après deux secondes de calme, je remarquai vite que je commençais à fatiguer. J’étais en sueur pour tout dire, je haletai mais ça n’avait aucune incidence sur mes performances. C’était l’adrénaline qui dominait le corps ; mais dès que ce dernier est reposé, la fatigue revient au galop avec l’odeur qui va avec. En parlant d’odeur, j’étais gratiné. Je ne sais pas si elle se rendait compte qu’elle aurait pu tout simplement m’avoir si sa main avait été en acide (vous m’auriez dit, j’aurais fait d’autant plus gaffe). Pour le moment, la jeune fille était retombée sur le sol. Elle pouvait toujours courir si elle attendait ma main une seconde fois, je la cueillerais à coups de pied. Je lui avais porté un nouveau coup mais je n’avais pas l’impression de dominer ce combat : les côtes brûlées me harcelaient, et mon bras n’avait pas fini de pilonner mes nerfs de douleurs viscérales. Et ils n’arrêtaient pas de hurler quand je ne donnais pas de coups.
Heureusement pour moi, Hélène fut assez gentille pour enchaîner la baston sans trop de temps mort. Elle se releva à une vitesse dingue en fonçant vers moi. Puis elle se posa sur le sol sans que je ne comprenne trop pourquoi et me balança un coup de pied parfaitement vertical. Un éclair passa devant mes yeux baissés, puis un maillet me cogna durement au menton. Un réflexe me sauva la vie : je relevai la tête avant même que me talon ne vienne la toucher. La puissance du coup en fut diminuée, même s’il ne disparut pas tout à fait. Disons que j’avais l’impression d’avoir consommé bien trop d’alcool, que je me réveillais et que la gueule de bois m’envahissait le bas du crâne plutôt que le haut. Mes deux mâchoires s’entrechoquèrent violemment, et je sentis le sang envahir ma bouche à cause d’une gencive perforée. Et le pire était que la douleur restait ! Je vacillais en arrière tel un ivrogne.
Les rares fans qui me supportaient durent me huer tout en me demandant comment j’avais pu laisser un coup aussi long me toucher ? Comment je n’avais pas réussi à éviter une jambe tendue devant mon nez ? Il n’y avait pourtant pas de surprise, pas de coups fourrés. Juste un coup de pied ; comme si je laissais mon visage à découvert pour qu’un boxeur me foute une droite. J’avais de bonnes excuses. Je n’avais pas du tout été surpris à la vitesse à laquelle s’était relevé Hélène. J’étais en plein combat, j’assumais et j’avais la fille devant mes yeux. Elle pouvait être deux fois plus rapide, j’aurais anticipé le coup. Non, la véritable raison est que je pensais qu’elle viserait mon bras fondu ou mes côtes titillées. Je n’avais pas du tout prévu qu’elle s’attaqua à une autre zone que celle-là. Et puis, il y a une autre explication. J’avais parfaitement compris qu’elle allait décocher un coup de pied, j’avais vu le geste et la position dans laquelle elle s’était placée. Enfin, je me tairais pour la suite ; j’ai bien peur que la gente féminine ne comprenne pas à quel point un coup pareil pouvait être vicieux. C’était dire si j’étais soulagé quand je sentis la semelle ne me frappa que le menton.
Je réussis à ne pas m’écraser au sol par miracle ; je n’étais pas à plus d’un mètre de la jeune fille qui tentait de se relever. Je crachai un gaviot de sang sur l’arène et repartit à l’attaque. Dans mon malheur, j’avais eu un peu de chance. Le coup de pied éclair était parti du sol donc, même s’il avait cogné dur, le geste ne fut pas autant terminé qu’un uppercut, il n’avait pas autant d’effet secondaire. Le malaise disparut doucement (pas la douleur malheureusement, ni l’horrible sensation de sentir sa bouche se remplir d’hémoglobine et de salive) et mes bras (mon bras plutôt) réagit aussi efficacement qu’à l’accoutumée. De la manche perlait quelques gouttes de vomi. Pendant une seconde, j’hésitai à ma prochaine attaque. Soit j’utilisais mon pouvoir, mais mes futurs adversaires sauront exactement de quoi ils retournent. Je perdais un avantage ; j’en avais déjà trop fait contre Hélène mais elle m’avait poussé dans mes derniers retranchements trop de fois. On pouvait déjà deviner que je me téléportais, et c’était bien trop. Heureusement que le magazine de Dreamland s’était plus penché sur mon partenaire que mes pouvoirs atypiques. Je n’utiliserais que mon pouvoir pour la défense. Le match était bientôt fini, j’en avais bien peur. Vu comment mon adversaire se relevait pour asséner le coup violent, elle avait encore un sérieux coup de jus.
Je lui balançai un autre coup de pied pour lui présenter mes félicitations de m’avoir pété la tête ; il était beaucoup moins violent que ceux que je lui avais déjà montré. J’ai été rapide, en voulant profiter de sa position semi-accroupie. Ne cherchant pas à savoir si je l’avais touché ou pas, mis au sol ou pas, j’enchaînais vigoureusement quelques coups de poings bien sentis en direction de sa tête, et quelques-uns dans le bas ventre. J’étais toujours en alerte quant à ses capacités qu’elle me réservait. Fini de jouer, on était en plein échange de coups !

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