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Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey]

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Regis Delacroix
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MessageSujet: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyMar 10 Fév 2015 - 21:17


Vautré sur ma chaise de bureau devant mon ordinateur, je plissais les yeux en fixant l'écran. Un tic que j'avais pris quand je réfléchissais à un coup vache à faire ou simplement lors d'une réflexion plus ou moins intense. J'étais sur un jeu en ligne: Hearthstone, un jeu de cartes dans le style de Magic. Et là, j'étais contre un de ces fumiers de Prêtre, j'avais pris l'habitude de dire que les gens qui jouaient cette classe devait être des bouffeurs de sperme tellement qu'ils me frustraient à assumer jouer un tel anti-jeu. Vas-y que je balance une provocation, une carte pour me protéger puis je me balance un soin, puis encore un soin. Puis là, je te sors une créature que si je soigne, elle gagne en bonus des dégâts. Ce type me tapait sur les nerfs, lui c'était sûr: il était le roi, il devait boire son équivalent en poids de sperme tous les matins. Et non, n'allez pas croire que je suis homophobe, loin de là, j'ai même des amies qui sont gays et elles font ce qu'elles veulent. Enfin ils aussi, je précise. Tant qu'ils sont heureux, tant mieux pour eux. Là, c'est plus pour montrer le manque d'amour propre du mec qui ose jouer prêtre! Ok, j'avais sortit mon deck de chasseur, en gros, j'avais mis mon cerveau au placard pour faire du rentre dedans en m'excitant sur un seul bouton de la souris. Sauf que contre prêtre ben... Ça ne marche malheureusement pas!

J'écrasais alors mentalement ma cigarette, celle que je m'étais offerte le temps de réfléchir. Oui, je ne fume pas, mais l'auteur si, donc voilà il meuble. Regardant mes possibilités de jeu, je pouvais continuer à m'empaler sur sa provocation ou tenter de faire deux misérables de dégâts et piocher une carte. En gros: tout miser sur la pioche pour me sortir de ce traquenard. Ce que je fis en réalisant que j'avais quand même évolué ces dernières semaines. En effet, j'acceptais de m'en remettre au hasard ce que je n'aurai jamais fais avant. En même temps, je n'aurai jamais joué à ce jeu avant... Et là, la pioche me sortit LA carte tant attendu, celle qui je voulais depuis quatre tours, la célèbre et dégueulasse: lâché les chiens. En gros: cette petite carte pour une somme dérisoire peut retourner une partie. Comment? Et bien c'est simple, on l'utilise et vous obtenez autant de chiens que vous avez d'ennemis posé par votre adversaire sur le terrain. Ce fut alors le carnage avec un lâché de chiens en colère. La provocation fit le saut et avec une autre carte j'avais augmenté mes dégâts. Le prêtre était alors à quatre malheureux points de vie. J'étais fier de moi, je jubilais presque. Sauf qu'il posa une carte: rend six points de vie au héros. Il était à dix. Il se soigna encore de deux et me posa ENCORE une provocation.

Poussant des jurons, je me levais de mon fauteuil pour me diriger dans la cuisine afin de me prendre un coca. Je revins et là, je me laissais tomber dans le canapé pour regarder la télévision. Le jeu? Bah, je laissais le timer m'achever et ça ferait patienter l'autre enfoiré contre qui je jouais. Mauvais perdant, moi? Si seulement c'était le cas... J'étais pire que ça. Mes vieilles habitudes, enfin ma peur du hasard faisait que j'aimais tout calculer, j'aimais tout prévoir et perdre ne faisait jamais parti des prévisions qu'on préparait. On tente toujours de sauver les meubles, de gagner, logique en même temps direz vous. Je cogitais alors sur ma nouvelle façon d'appréhender le hasard et ce que cela pouvait entrainer. Il est vrai que j'étais prêt à tenter des choses malgré des inconnus et des variables, même m'en remettre à un coup du destin en espérant avoir de la chance. Bon pour le moment, mon jeu de cartes onirique ne s'était pas avéré très utile, je n'avais pas sorti souvent de carte utile et au bon moment. Mais j'arrivais à broder avec, j'arrivais à ne pas avoir peur de ce que le jeu allait m'offrir. Vidant ma boisson devant un film que j'avais pris en cours de route, je me disais qu'un retour aux sources pourrait s'avérer utile... Devais-je me rendre à Kazinopolis? Devais-je tenter de voir le seigneur? La créature qui m'avait offert mon jeu de tarot? Ou simplement voir si d'autres choses intéressantes pouvaient se cacher ici et là...?


---------------------

J'ouvrais alors lentement les yeux pour me retrouver dans une ruelle éclairée et bruyante. C'était surement la rue principale. Des gens se promenaient joyeusement, certains trainaient de grosses valises derrière eux d'où on pouvait voir tomber des jetons, des vêtements, des billets. Et oui, je m'étais bel et bien décidé pour revenir au royaume où tout avait commencé: Kazinopolis. Et tant qu'à revenir au point de départ, je voulais retourner visiter le petit casino miteux où j'avais fais de nombreux cauchemars. Le problème, c'était trouver où aller. Poussant un soupire, je me contentais pour le moment d'observer les gens passer, d'écouter les discussions. Dire que ce royaume avait été l'endroit de mes cauchemars durant des années et que maintenant, j'étais ici avec un sentiment de dédain. Oui, les gens me répugnaient un peu, ils étaient heureux de dilapider de l'argent, de voir qu'ils gagnaient alors que c'était forcément truqué. C'était un royaume de rêve, donc fait pour que les rêveurs s'amusent, enfin la plupart... J'étais surement un cas à part.

J'avançais tranquillement en regardant à droite puis à gauche, me demandant où trouver un casino un peu miteux qui avait subit des dégâts il y a un mois environ. Chose qui ne devrait pas être compliqué normalement, mais bon, je me disais qu'ici à Dreamland, tout était en perpétuel mouvement. Au bout de dix bonnes minutes, j'en avais marre et j'avais interrogé des passants. D'abord, je n'avais obtenu aucune information puis on m'avait indiqué une ruelle qui menait normalement à l'endroit que je cherchais. J'avais peu d'espoir de tomber sur le bon endroit du premier coup mais je n'avais rien de plus productif à faire.

Empruntant la ruelle, je vis des poubelles, quelques mecs ivres qui étaient vautrés sur le sol. Et enfin au bout: une maison qui ne payait pas de mine. La porte d'entrée était blindé et un vigile faisant plus de deux mètres, de haut comme de large, se tenait devant. Des lunettes de soleil, une oreille, une veste en cuir. Son aspect était clair: il n'était pas là pour plaisanter. Je m'arrêtais donc à mi-chemin, croisant les bras. Devais-je tenter ma chance et entrer ou observer un peu pour voir si quelqu'un entrait ou sortait de cet endroit? Reste que tout ceci me semblait un peu trop louche pour être honnête.
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyVen 27 Fév 2015 - 16:40

Il n’y avait pas à dire, ça faisait du bien de changer un peu de pièces, pensait le jeune homme en sortant du petite bureau pour aller dans le salon/salle à manger/cuisine se servir un verre d’eau. Il commençait à vraiment s’habituer à la vie dans ce nouvel appartement, sortir du studio de sa sœur lui avait fait un bien fou. Il n’y avait pas à dire, rester pendant plusieurs mois dans la même pièce obscure, souvent à deux, ça tapait même sur les nerfs de quelqu’un comme Corey. Lorsqu’ils avaient enfin eu les clés, il s’était enfermé dans son bureau pendant presque 48 heures d’affilées. Il aimait beaucoup sa sœur mais après avoir passé un quart de siècle presque tout le temps seul, autant de proximité avait été un peu dur à vivre. Mais passé ce premier temps d’adaptation il s’était remis à fréquenter le salon lorsque sa sœur était là.

Il repéra qu’une partie de l’épais rideau laissait passer un rayon de lumière et il posa son verre avant de le contourner pour aller fermer la lourde toile un peu mieux. Ezio aimait se lover dans l’espace entre la fenêtre et le tissu et c’était probablement lui qui l’avait fait bouger. Le geek avait hâte que les installateurs de volet roulants viennent, ils avaient eu la chance de tomber sur un propriétaire conciliant qui leur déduirait les travaux d’aménagement qu’ils feraient de leurs loyers. Corey avait donc pu négocier l’installation d’une VMC, de volets roulants et du très haut débit. Une fois que tous les travaux seraient terminés, le jeune homme vivrait dans l’environnement le plus confortable qu’il aurait jamais connu. Il retourna finir son verre et le lava rapidement pour éviter de le laisser trainer. Il n’était pas vraiment maniaque mais il voulait tout faire pour que sa colocation avec sa sœur se passe pour le mieux. Il vérifia sur son Smartphone pour voir si elle avait cherché à le joindre, il se doutait qu’elle passerait faire quelques courses en rentrant de son rendez-vous. Elle ne lui en avait pas vraiment parlé mais vu la tenue qu’elle avait enfilé avant de sortir il s’était douté qu’il s’agissait d’un entretien d’embauche. Il sourit en revoyant son ainée habituée aux jupes et aux collants un peu rock, la voir engoncée dans un tailleur spécialement acheté pour l’occasion était presque cocasse. Il l’avait complimentée pour essayer de booster sa confiance en elle mais elle l’avait envoyé baladé pensant qu’il se moquait un peu d’elle, ce qui était un peu vrai. Même si sa maladie avait bien des inconvénients, le fait de ne jamais avoir à se soucier de sa tenue était un avantage appréciable.

Il retourna dans le bureau, se pencher sur son mini-réseau, maintenant que l’espace n’était plus vraiment un problème, il avait pu se faire livrer tout un tas de matériel, en partie par son entreprise, pour faire ses différentes simulations. En plus de son ordinateur de bureau auquel il avait ajouté deux cartes graphiques surpuissante à celle existante, pour lesquelles il n’avait même pas cherché à se justifié. Il s’était procuré un serveur de virtualisation dernier cri qui lui permettrait de faire tourner une quarantaine de machines virtuelles simultanément. Il avait installé cette machine bruyante à la cave mais grâce au réseau gigabyte ce n’était absolument pas un problème. Dans le bureau il avait donc installé une armoire de brassage dans laquelle il avait tout un échantillonnage des pare feu, des routeurs et des switchs utilisés par son entreprise sur les sites de production. Convaincre son employeur de ces dépenses avait été une simple formalité car il l’avait intégré dans le plan de reprise d’activité. Il s’amusait donc comme un petit fou car avoir tout ce matériel à disposition lui permettait des expériences qu’il avait laissées de côté car trop compliquée à réaliser à distance.

Le soir venu lorsqu’il se coucha, après avoir passé la soirée avec sa sœur et s’être remis une heure ou deux sur son ordinateur il en avait tout de même sa claque, il avait envie de se changer les idées et décida d’essayer d’aller à Kazinopolis, il avait entendu parler de cette ville onirique sur le forum des voyageurs et il se disait que ça valait le coup d’essayer.

---Dreamland---

Il s’éveilla dans une sorte de Las Vegas onirique, pendant un instant il regretta un peu qu’il fasse nuit mais avec toutes ces lumières chatoyantes ça effaçait rapidement ce regret. Il fit quelques pas, la tête relevée, pour admirer tous ces casinos qui rivalisaient d’audace pour attirer le maximum de rêveur. Il faillit se faire bousculer par une limousine et se rendit alors compte qu’il était presque au milieu de la route, il regagna rapidement le trottoir avant d’avoir un accident. Il constata alors qu’il s’était rêvé vêtu d’un complet gris très ajusté avec une chemise plus claire, ouverte au niveau du col, sans cravate. Il fit quelques pas afin d’éprouver le confort général de sa tenue et de ses chaussures en cuir noir, mais contrairement à ses a priori il était totalement à l’aise. Cette tenue le mettait en confiance et lui donner envie de se redresser pour casser cette posture un peu trop avachie qu’il avait en permanence.

Il déambula quelques minutes sans réel but et finit par se lasser de marcher sans but, il décida alors d’essayer d’aller jouer un peu mais le cœur n’y était pas vraiment. Il avait lu que l’argent qui était jouée ici n’avait pas de réelle valeur, qu’elle était rêvée par les milliers de rêveurs et qu’elle pouvait disparaitre en même temps qu’eux. Il s’assit à une table de poker dans un grand casino mais désespéra vite de voir les autres joueurs jouer n’importe comment. Il souffla bruyamment et quitta la table.

Alors qu’il allait sortir une créature des rêves le rattrapa.

« Hé monsieurs, j’ai vu que vous n’étiez pas un simple rêveur. Si vous voulez je connais un endroit où les gens jouent des EV. »

« Ça doit être déjà beaucoup plus sympa à regarder. »

« Oui il y a beaucoup plus d’enjeux qu’ici. Personne ne vous force à y aller mais si le cœur vous en dit, sortez d’ici par l’entrée principale, prenez sur votre droite, puis la deuxième a droite et en fin à gauche dans la ruelle. »

« Droite, puis deuxième à droite puis gauche ? »

« C’est ça, dites que c’est Prad qui vous envoie et ils vous laisseront entrer normalement. »

« Merci bien, bonne soirée. »

Il sortit du casino et décida d’aller jeter un coup d’œil à celui qu’on venait de lui indiquer, il essaya de suivre les indications qu’on lui avait donné mais il crut un moment s’être perdu, en entrant dans une partie de la ville moins bien fréquentée. Mais il finit tout de même par arriver dans une ruelle qui donnait sur une porte gardée par un videur digne d’un mauvais film. Il avança un peu, jusqu’au milieu de la ruelle et s’arrêta non loin d’un autre voyageur qui ne passait pas forcément inaperçu.

« Je dois peut être pouvoir te faire entrer si c’est ce que tu veux. » lui dit-il d’une façon assez neutre.

Il se réprimanda intérieurement de ne s’être pas contenté d’aller vers le videur pour tenter d’entrer dans le casino un peu étrange. Il ne connaissait pas du tout ce voyageur et ce dernier ne dégageait pas forcément de bonnes ondes. Mais sans se l’avouer il savait très bien pourquoi il avait fait ça, la vérité était qu’il n’avait aucune envie de se pointer dans ce tripot tout seul.

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Hobbes Thomas
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyMar 3 Mar 2015 - 15:34
Hobbes était à Dreamland depuis une dizaine de minutes. Son arrivée avait été assez étrange puisque tout de suite, il avait été ébloui par des faisceaux de lumière et un brouhaha de foule, ça l'avait sonné. Il tituba dans un coin de rue plus calme, afin de se réhabituer. Il se laissa glisser contre un mur en soupirant lentement. Il fit battre ses paupières et passa ses doigts contre ces dernières. Il inspira et expira en levant les yeux au ciel. Il faisait apparemment nuit et il pleuvait. Il était difficile de savoir s'il avait affaire à un ciel réel et pollué ou un ciel artificiel.

Il se redressa et regagna la foule. Ces genres de rassemblements, c'était son péché mignon. Il adorait réellement ce genre d'ambiance, tout le monde y était anonyme, et pour lui l'anonymat, c'était plus qu'un luxe. Hobbes se cala contre un bâtiment entre deux casinos à la recherche d'un rêveur à contrôler. Le marseillais avait clairement l'intention d'exploiter toutes les limites de son pouvoir et d'assouvir son sadisme avec. Il repéra un groupe rêveur s'engouffrait dans un coupe gorge. Le voyageur sauta sur l'occasion.

Hobbes se mit sur leurs talons, il attrapa le premier rêveur un peu isolé du groupe dans l'obscurité personne ne repéra son absence. Le rêveur en question était assez grand, même taille qu'Hobbes, ses longs cheveux lui tombaient sur le visage, il était assez squelettique et portait des vêtements trop grands. La main du contrôleur s'éleva au niveau du cou du futur contrôlé. Hobbes écarta ses doigts, lâcha l'homme et se mit de profil, son bras toujours tendu vers le cou de sa victime. Il lança sèchement les mots nécessaires à la classe qui devait accompagner l'utilisation de son pouvoir.

- Soumets-toi à mon contrôle.


Le rêveur se raidit d'un seul coup, ses yeux se révulsèrent en arrière, il tituba un instant sur place. Lorsqu'il fut immobile et bien planté sur ses pieds, Hobbes s'approcha de lui et le toisa. Le serviteur du voyageur regardait dans le vide. Son maître inspira.

- Très bien. Serviteur, exprime-toi. Dis-moi ce que tu penses.

Le rêveur resta stoïque un moment. Des mots froids et inexpressifs glissèrent de ses lèvres.

- J'ai froid. J'ai peur. Laissez moi partir.

Un large sourire se dessina sur le visage de Hobbes.

- Serviteur, bouscule le jeune homme là-bas.

Hobbes pointa un jeune homme du doigt, entouré de plusieurs personnes. Les personnes étaient sûrement des voyageurs, vues leurs dégaines et les sujets qu'ils abordaient. Hobbes doutait qu'une comparaison de la zone un et deux était le principal sujet des rêveurs, surtout à Kazinopolis. Celui d'Hobbes -le rêveur- se tourna vers le groupe de voyageurs et marcha vers eux. Avec une certaine lenteur, propre à celle d'un robot. Le voyageur se cacha dans l'obscurité et observa la scène. Le jeune homme passa entre plusieurs voyageurs pour s'arrêter net devant celui qu'Hobbes avait montré. Le rêveur leva son bras, et projeta sa paume contre l'épaule du voyageur. Ce dernier recula de quelques pas, sans comprendre. Trente seconde plus tard, le groupe s'engouffrait de nouveau dans la foule. Laissant le rêveur, là, couvert de sang, les vêtements déchiquetaient et le visage ensanglanté.

Hobbes s'approcha lentement de son esclave. Ses pas raisonnaient dans la ruelle, les bruits de la pluie accompagnés sa marche. Il s'arrêta à un pas de son esclave, le toisant d'un regard assez dur.

- Lève-toi.

Le serviteur allait exécuter l'ordre. C'était sûr. Cependant, ses blessures étaient vraiment graves et handicapantes, il passa donc une dizaine de minutes à se lever. Hobbes, qui avait voulu jusque-là conserver un certain style, avait entrepris de se balader un peu, observant les casinos, les ruelles, restant toujours très discret. Puis il revint jusqu'à son serviteur. Il était vraiment dans un sale état. Il tenait à peine debout. Hobbes, qui avait voulu jusque-là conserver un certain style, avait entrepris de se balader un peu, observant les casinos, les ruelles, restant toujours très discret. Il regarda au loin, au-delà de la ruelle. Il y avait deux hommes, devant un casino plus petit et plus calme. Hobbes posa ses yeux sur son esclave.

- Serviteur, ces hommes là-bas. Demande de l'aide au clown.

Le serviteur se traîna maladroitement, mais un certain entrain, le long de la ruelle. Hobbes resta caché dans l'ombre, épiant la scène. Lors de sa petite escapade, il avait repéré le casino devant lequel les deux hommes discutaient. Le marseillais avait envie de tester les limites de ses serviteurs et par la même occasion, mettre des bâtons dans les roues d'autres voyageurs. Il n'y avait pas d'autre adjectif pour qualifier ses intentions. Normalement, le videur ne laisserait pas rentrer les deux hommes s'il les voyait avec le rêveur.
Un sourire se dessina sur le visage de Hobbes.
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Regis Delacroix
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyLun 23 Mar 2015 - 19:13


Adossé au mur de la ruelle, les bras croisés, j'observais l'entrée de cet endroit un peu louche. Plusieurs rêveurs étaient venu pour entrer mais le videur les avait simplement éjecté. Il avait également repoussé un petit groupe de Voyageurs qui disaient pourtant avoir une invitation. Je ne me voyais donc pas me pointer devant ce gorille pour lui dire: "Salut! C'est ici, il me semble en tout cas, que je suis devenu Voyageur. Tu sais s'il y a eu du grabuge et l'intervention du seigneur ici il y a quoi... Un mois?" Au mieux, le mec me répondrait que non, et je me serai juste trompé d'endroit. Au pire, c'était bel et bien là et j'allais morflé pour l'intervention divine du seigneur des lieux pour m'avoir sorti de mon cauchemar. Une version comme l'autre ne me tentait pas. Déjà car je ne voulais pas d'emmerdes, du moins pas tout seul face à monsieur muscles et ensuite car me dire que je venais de perdre mon temps serait suffisant pour m'agacer.

Cherchant un moyen crédible d'entrer, aucune idée de génie ne germait pour autant. Déjà, tout revenait à ma tenue qui comme toujours, n'avait rien de crédible. Pourquoi toutes les nuits je me tapais l’accoutrement d'un clown? Je portais donc un gilet sans manche noir, un t-shirt blanc en dessous, une sorte de foulard ou turban en guise de ceinture et un pantalon en toile large, bien trop large, de couleur beige. Et en chaussures, j'avais droit à des babouches. Ouais, un look vachement classe n'est-ce pas? Si on oublie pas d'ajouter un trèfle sur le gilet, un cœur sur le genou du pantalon et enfin le carreau sur ma joue comme si on me l'avait dessiné avec du rouge à lèvre. En revanche, mes cheveux étaient bien coiffés et je portais une boucle d'oreille avec une clochette. Beaucoup de monde me prenait pour un clown, pourtant j'en avais l'air sans l'être, enfin... Je crois? Reste qu'il était un peu tard et inutile de faire un état des lieux de mon style vestimentaire: je m'en excuse donc de m'y prendre si tard.

Poussant un soupire alors que je vis une jeune fille, une tignasse conséquente et rousse, qui se dirigeait vers le videur. Elle lui fit signe de la main de façon énergique tout en souriant et le videur lui ouvrit la porte en lui souhaitant de passer un bon moment. Là, vous n'imaginez même pas la tronche dépité que je me tapais. Je me faisais chier à trouver un moyen pour entrer et là, une gamine qui d'apparence semblait avoir quoi? Quatorze ans à tout casser? Venait de se pointer, n'avait rien dit de particulier et on l'avait laissé entrer, comme ça. Je rageais un peu, me disant que je perdais du temps pour rien. J'allais alors avancer quand un individu saper classe se pointa et m'interpela. Il disait avoir peut-être le moyen de me faire entrer, si c'était ce que je voulais. Inutile de dire que ce gaillard aux cheveux noirs et au teint blafard venait d'obtenir toute mon attention. Déjà car je commençais à me dire que la gamine devait être une Voyageuse et probablement une habituée, d'où son entrée si facile contrairement aux autres. Et ce nouveau avait semble-t-il des informations.

"Je suis toute ouïe mon cher. Tu propose de nous faire entrer comment? Car je suppose que tu compte y aller mais que l'inconnu ou l'aspect peu fréquentable de cet établissement te mets mal à l'aise?"

Il était évident que ce Voyageur me proposait d'entrer avec lui car il n'osait pas trop y aller seul. J'enfonçais une porte à moitié ouverte mais au moins, je brisais la glace et montrais mon intérêt pour sa proposition. Sauf qu'on ne peut jamais être tranquille et il faut toujours qu'un abruti vienne nous déranger. Un rêveur dans un état pitoyable s'approcha de nous en réclamant mon aide. Genre j'avais la gueule ou la tenue de l'abbé Pierre? Lui faisant signe de la main de se casser, je me tournais vers le Voyageur.

"Donc? Comment on fait? Tu as un nom sinon ou je dois me contenter de: le chic Voyageur?"

Je lui fis un sourire, tentant une approche avec un peu d'humour. Vu mon look c'était ma meilleure carte de toute façon et celle-ci, inutile de la tirer au hasard de mon paquet. En effet, je l'avais en permanence sur moi: le ridicule semblait être mon meilleur allié ici. Reste que le rêveur continuait de quémander mon aide, ce qui en devenait agaçant. Certes, sortir une carte et lui jeter à la face en espérant avoir un poignard aurait été amusant, mais je ne comptais pas gaspiller une carte pour ce déchet. Je finis donc par hausser les épaules pour me tourner vers ce rêveur implorant afin de lui souffler sur un ton presque cordiale un petit: casse toi pov'con. Mais il ne lâchait pas l'affaire... Mes yeux roulèrent dans leurs orbites avant de fixer le ciel. Je n'allais quand même pas me salir les mains à défoncer un petit rêveur déjà presque mort quand même?

Après plusieurs secondes à écouter l'autre implorer de l'aide. La pitié finit par l'emporter sur moi et l'envie de l'aider en devenait presque irrépressible. C'est donc dans un élan de bonté et de générosité que je lui explosais le genou d'un coup de pied. L'individu s'écroula sur le sol en gémissant un peu d'une voix monocorde, presque mécanique. Ce type était étrange, voir comme on dit dans le jargon: "chelou". Ce qui venait enfin d'éveiller mon intérêt et avait même réussi à me sortir de la tête mon envie d'entrer dans ce casino étrange.

"T'entends comment il se plaint? Bon ok tu as surement pas aimé ma façon de faire. Mais voilà quoi! Tu voulais que je trouve une trousse de soin et que je lui fasse un pansement? Je levais alors la main en l'air comme pour chasser cette idée. Non, il parle bizarrement... Comme un robot... Genre il est contrôlé ou hypnotisé par quelqu'un? Enfin normalement quand on te brise une rotule, au minimum tu braille il me semble. Ou alors tu es ultra insensible à la douleur. Mais j'ai jamais rencontré capable d'encaisser un truc pareil sans broncher. T'en pense quoi?"

C'est là que je fixais le Voyageur en me disant que merde! J'avais quand même beaucoup parlé. A croire que je faisais dans le social ou que j'espérais vraiment une réponse intelligente de sa part. Je devrais plutôt chercher moi-même une réponse ou simplement me rendre dans ce putain de casino aux allures de repère à gangsters!
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Corey Cole
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 16:06

Pendant quelques instants Corey se demanda ce qui lui avait pris de s’adresser à un type aussi louche, il se dit qu’il aurait probablement mieux fait d’attendre qu’une autre chouquette comme celle qu’il avait vu entrer arrive. Mais bon le mal était fait, il avait attiré l’attention du type qui le dévisageait, ou du moins regardait ses vêtements. Il lui rendit la pareille et du se retenir de se frapper sur le front de dépit, il aurait mieux fait de le regarder plus en détail avant de s’adresser à lui. Avec une telle dégaine, même en connaissant une sorte de parrain, il n’était plus sûr du tout de passer le contrôle du videur. Quelle idée de se balader avec un tel accoutrement, peut être que ce voyageur ne l’avait pas choisi mais dans ce cas il n’avait vraiment pas de chance.

Sa remarque sur le fait d’être mis mal à l’aise par l’aspect de cet établissement piqua un peu sa fierté, il faillit répliquer qu’il n’avait pas peur. Il se retint se disant que cette réaction puérile le ferait passer pour un gamin qui se défend d’avoir peur d’aller chercher un ballon passé dans le jardin d’un vieux voisin acariâtre. La vérité était assez proche de ce qu’avait dit le type aux vêtements étrange, il n’était pas à l’aise avec lieu. Loin des artères les plus passantes, sans devantures ni même une enseigne clairement lisible. Une clientèle d’habitué, des essences vitales mises en jeu, tout ça ressemblait fortement à une sorte de tripot clandestin.

« Pas à l’aise… Ouais on va dire ça. Disons que je sais pas trop sur quoi je vais tomber et que j’ai pas envie de ressortir d’ici avec un bras en moins si tu vois ce que je veux dire. Tu sais qu’ils misent des EV la dedans ? »

Il allait peut être passer pour un amateur total mais pour lui l’information était assez insolite pour mériter d’être signalée. Il se doutait que ce genre d’endroit devait existait mais l’aspect un peu glauque de cet endroit-là ne le rassurait pas du tout. Ca donnait l’impression que c’était une activité strictement interdite et qu’on pouvait s’attendre à voir débarquer les autorités du coin à tout moment.

« Appelle-moi Corey et toi c’est comment ? » Il se retint de suggérer « Bozo ? » « Un habitué, ou un rabatteur je sais pas trop, m’a donné son nom et ça devrait suffire pour que le gorille nous laisse entrer. » Il fronça les sourcils. « Avec un peu de malchance c’est peut être aussi un nom de code pour signaler que je suis un pigeon potentiel mais je ne comptais pas forcément jouer. »

Il ne se faisait pas d’illusions sur l’honnêteté toute relative de la créature des rêves qui s’était adressée à lui. Sur le forum où il avait entendu parler de Kazinopolis, il y avait aussi des voyageurs qui mettaient en garde leurs semblables contre certains dangers de cette cité. De toute évidence, comme dans le monde réel l’argent attirait toutes sortes de vices et les nuits n’étaient pas aussi calmes et glamour que ce que l’on imaginait en voyant les gens déambuler sur le boulevard principal.

« Bref, en tous cas je me disais qu’en cas d’embrouille il valait peut être mieux être deux pour sortir de là entier. »

L’autre n’eut pas le loisir de lui répondre car un rêveur salement amoché approchait d’eux en fixant le clown du regard. Il rappela étrangement les zombies de ses jeux préférés à Corey, que ce soit dans son allure sanguinolente, dans sa démarche boiteuse, dans sa lenteur exaspérante ou dans l’expression dénuée de vie et d’intelligence qu’il avait dans le regard. Le voyageur le repoussa plus ou moins gentiment deux ou trois fois avant de lui éclater le genou de manière soudaine. Malgré l’habitude du combat qu’il commençait à avoir depuis son arrivé ici, l’héliophobe ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul et de se sortir les mains des poches, comme pour être prêt à parer le prochain coup. Mais le gars se contenta d’expliquer les raisons de son geste, il avait en parti raison mais Corey jeta un coup d’œil au videur qui n’avait pas loupé une miette de la scène.

« C’est vrai qu’il est bizarre comme rêveur mais je sais pas moi, il venait peut être de mater un épisode de Walking Dead quand il s’est couché ? Tu devrais l’achever proprement j’aime pas le voir agoniser comme ça. »

Il jeta à nouveau un coup d’œil au gorille, toujours planté devant la lourde porte, il n’avait pas l’air d’être décidé à venir intervenir. Mais le sourire narquois qu’il affichait sur son visage laissait deviner qu’il n’y avait aucune chance qu’il les laisse entrer.

« J’ai l’impression que c’est mort pour le casino. »

Il attendit la réaction du voyageur.

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Regis Delacroix
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyJeu 14 Mai 2015 - 14:48


Ainsi monsieur Propre ou mister chic se nommait Corey. Un nom anglais plutôt sympathique et cela changeait de ceux que j'avais déjà entendu au fil de mes nuits dans ce monde. Ouais, j'avais quand même eu le plaisir de rencontrer des gens d'origines européennes avec des noms asiatiques, à croire qu'une génération de geek fan de mangas avaient eux des enfants il y a une vingtaine d'années environ et qu'ils avaient tous filé des noms de personnages de jeux, de mangas ou simplement japonais à leurs chiards car ils manquaient totalement d'inspiration. Alors que là, Corey, c'était classe, ça me faisait même penser au chanteur d'un groupe de rock/metal que j'appréciais particulièrement. Déjà il partait pas avec un malus d'estime, c'était bien pour lui et s'il le savait, il pourrait s'en vanter car j'avais pas eu beaucoup d'estime lors de mes autres rencontres. Il expliqua qu'un mec lui avait donné son nom et que cela devrait suffire à entrer, qu'on y jouait apparemment de l'essence de vie. Ouais, je m'en serai douté, j'aurai pu lui ajouter qu'ils s'amusaient surement avec les rêveurs qui avait une phobie liée à ce royaume, mais là, c'était un peu trop personnel à mon gout.

Il m'avoua ensuite que j'avais vu juste: qu'il n'avait pas spécialement envie d'y aller seul. Mais aux vues des regards de jugement qu'il m'avait lancé, il regrettait surement de m'avoir parlé, genre mon look de clown allait griller sa seule chance d'entrer dans le casino. Franchement, je ne pense pas que cela nous arrête. Je veux dire, j'ai déjà vu des mecs avec des robes de mariés être prit au sérieux dans ce monde, j'ai vu des mecs déguisés en peluche aussi. L'apparence est souvent liée à un pouvoir, à un royaume ou cela peut même être un artefact, donc, les créatures oniriques devaient s'en battre un peu le coquillage. Reste que Corey n'avait pas trop apprécié que j'explose le genou de notre nouvel "ami" du moment et il me demandait carrément de l'achever.

"Hey, tu m'as pris pour un tueur ou un psychopathe ou quoi? Franchement, j'ai l'air de quoi pour que tu oses penser ça? A ces mots je marquais une pause, tout en reconsidérant ma tenue. Ok, ne répond rien, c'est surement préférable..."

De son coté, le videur nous observait en affichant un petit sourire sadique ou narquois ou les deux. Franchement j'étais pas doué pour lire les émotions sur un visage et ses lunettes de soleil ne m'aidaient pas vraiment à jouer le mec empathique. Corey aussi l'avait remarqué et ajouté que c'était surement mort pour qu'on entre. Mais je n'en démordais pas! Je voulais entrer, je voulais savoir si c'était ici qu'avait eu lieu ma "naissance" onirique. Je levais donc la main en direction de Corey qui dans ma tête ce geste voulait dire: laisse moi quelques secondes. Là, je me dirigeais vers le gorille, d'un pas décidé et confiant comme si tout ce qui venait d'avoir lieu était un truc ordinaire. C'est vrai quoi, exploser une rotule d'un inconnu en pleine rue était connu pour n'être qu'un acte ordinaire et qu'on voit partout. Quoique sur internet, on voit souvent des conneries comme ça, genre sur le zap de Spion ou alors les vidéos chocs avec pleins de commentaires se résumant à "on vit dans un monde de fous". Me campant alors devant le videur, j'avais remis mes mains dans mes poches et je tentais de l'observer dans les yeux. Une fois encore ce n'était pas simple grâce à ses putains de lunettes de soleil qu'il portait.

"Scuze moi de te déranger mon gars mais mon partenaire connait quelqu'un qui nous a gentiment proposer de venir ici pour passer un bon moment. Serait donc possible d'entrer pour s'amuser alors?
-Et tu compte me laisser "ça" au milieu de la rue. Dit-il en faisant un geste de la tête en direction du rêveur agonisant.
-Entre nous, cela ne t'as pas amusé? Et tu vois me faire croire que ça, comme tu dis, va éloigner la clientèle habituée de ton établissement? Je suis sûr qu'aucun habitué n'y prêtera attention.
-Qui te dis que ça va faire fuir les clients? Juste qu'il va me casser les oreilles encore longtemps et j'ai déjà pas mal à faire avec les idiots dans ton genre qui veulent entrer.
-Bon. Je nettoie ma merde et on peut entrer?
-Tu as pas dis que tu avais un nom. Commencer par là serait déjà bien."

D'un geste théâtrale, je fis signe à Corey de bien vouloir s'avancer pour poursuivre cette discussion avec notre videur aimable comme un arracheur de dents. Je me dirigeais déjà vers le rêveur qui parlait toujours de sa voix monocorde pour implorer de l'aide. Me figeant devant lui, je l'observais pour me demander comment le tuer. Devais-je sortir une carte? Lui briser la nuque? Le rouer de cou? En fait, je pensais souvent à des actes de meurtres, à faire souffrir les gens, mais à aucun moment, je ne m'étais dis que ce serait moi qui ferai ça à quelqu'un. Ouais, je me voyais d'avantage comme étant le petit roi imbu de lui même qui ordonnait à son bourreau de mettre à mort l'accusé devant la foule. Être celui qui est la cause de la souffrance et d'un meurtre sans pour autant me salir directement les mains. Résultat, j'étais un peu refroidis devant mon rêveur presque mort et je ne savais pas trop comment m'y prendre. Le premier qui se moque je le tue... Ou du moins, je réfléchis à comment je le ferai tuer. J'espère avoir été clair avec vous!

M'accroupissant alors pour être au niveau de ma victime, je posais une main presque compatissante sur son épaule alors que l'autre venait lui saisir le menton. Je lui soufflais d'un ton aimable un petit: "allé mon gars il faut être fort dans la vie". Oui, j'essayais surtout de ne pas réfléchir à ce que je m'apprêtais à faire. Continuant de lui parler en disant que ça irait, qu'il allait se remettre. Ma main glissa lentement de son épaule vers l'arrière de son crâne. Je pouvais sentir mon rythme cardiaque s'emballer un peu, et taper dans mes tempes, sentir mes doigts frémir également. Là, d'un geste vif je lui brisais la nuque: poussant ma main qui tenait son menton tout en tirant sur celle à l'arrière de sa tête. Un craquement sinistre vint faire sauter mon estomac de sa place habituelle et l'homme explosa dans un nuage de fumée fataliste. Durant un instant, j'étais comme vidé de tout sentiment et de toute pensée. C'était comme si ma vie venait de s'arrêter en même temps que la sienne. Puis, une sensation, une étrange félicité commença à s'insinuer en moi. Un sentiment de supériorité venait de naitre dans mon esprit et un sourire satisfait, voir glorieux se dessinait à présent sur mon visage. Oui, je venais de prendre la vie. J'étais au dessus d'un être ordinaire, j'étais capable de choisir qui doit vivre ou mourir. Je me sentais comme un dieu qui pouvait jouer avec la vie d'êtres insignifiants. Je me redressais alors, tentant de reprendre contenance, de ne pas montrer au videur ni au Voyageur mon sentiment de plaisir sadique, de supériorité folle suite à une mise à mort. Je notais toutefois que la folie était bien présente en moi, quelque part, tapit et attendant son heure pour se révéler au grand jour.

"Bon alors c'est fait? Vous avez discuté? On peut entrer?"
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyVen 15 Mai 2015 - 13:48

Le geek fût un peu étonné de la réaction de son interlocuteur, jouer la sainte nitouche après avoir fait ainsi souffrir un rêveur innocent lui paraissait totalement déplacé. Pour Corey il était bien pire de faire souffrir un rêveur pour qui la nuit se transformerait en cauchemar que de mettre fin à son rêve. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi cette idée embarrassait autant le voyageur aux vêtements bigarrés mais il décida de laisser couler. Ce type avait l’air d’avoir encore bien d’autres mystères à révéler et la nuit ne faisait que commencer, entre le rêveur bizarre, le casino et le clown elle promettait d’être mouvementée. Depuis qu’il était devenu voyageur il avait appris que certaines fois, même quand on avait l’impression que les choses allaient bien se dérouler tout pouvait changer en une fraction de seconde. Il suffisait de croiser le mauvais regard, de bousculer la mauvaise personne ou parfois même d’ouvrir la mauvaise porte et son se retrouvait dans les ennuis jusqu’au cou. C’était ennuyeux mais ça faisait partie du statut de voyageur et pour rien au monde il n’aurait rendu ce privilège de son plein gré.

Il regardait le rêveur qui gisait à ses pieds, se demandant si il devait lui-même se charger de l’achever pendant que le voyageur s’éloignait pour parler au videur. D’un côté, il ne voulait pas laisser le malheureux finir sa nuit à agoniser ainsi étalé sur le trottoir, de l’autre il n’était en rien responsable de son état et ne voyait pas trop pourquoi ça aurait dû être à lui de se salir les mains. Malgré lui il était bien obligé de comprendre ce que le clown avait ressenti lorsqu’il lui avait demandé d’achever ce malheureux rêveur, au moins ça prouvait que ce voyageur avait une conscience. Il commençait à exécrer de plus en plus les voyageurs qui se prenaient pour les maîtres de ce monde et méprisaient toute autre forme de vie. Il avait eu l’occasion de rencontrer et même d’affronter certains d’entre eux quelques temps auparavant à Dakota-Summer, au royaume de cow-boys. Bien sûr, le fait qu’il respecte la vie des rêveurs ne voulait pas dire qu’il en était de même pour celle des créatures des rêves mais c’était déjà ça. Il jeta un coup d’œil à la négociation de son camarade avec le gorille, essayant de savoir comment ça se passait mais ce n’était pas évident à deviner à distance. En tous cas le costaud semblait ouvert à la discussion ce qui était plutôt positif il aurait pu se contenter d’un classique « ça va pas être possible » avant de se murer dans un silence dissuasif, mais il discutait avec Regis. Son humeur était assez difficile à estimer, entre les lunettes noires et son visage assez peu expressif mais lorsque le voyageur demanda à Corey d’approcher ce dernier le fit sans hésiter.

« Bonsoir » dit-il, accompagné d’un signe de tête puis il poursuivit, comprenant ce qu’on attendait de lui. « Désolé pour l’incident avec ce rêveur, je ne sais pas trop ce qu’il lui a pris de nous agresser. »

« Ouais, je m’en fou, qui vous a parlé de cet endroit ? » Demanda-t-il un peu agacé par leur présence.

Un peu agacé par son ton l’héliophobe fût tenter de lui éclater la tête contre la porte métallique pour lui apprendre les bonnes manières mais n’en fit rien. « Un certain Prad m’a dit qu’on trouverait notre bonheur ici. On est là pour s’amuser un peu pas pour faire des histoires. » Au fond de lui il n’y croyait pas trop, si ils rentraient dans ce casino, il était plus ou moins persuadé qu’ils ressortiraient en tentant d’échapper à la sécurité. Il tenta d’avoir l’air aussi naïf et inoffensif que possible et attendit que videur réponde. Il se tourna juste à temps pour voir l’autre voyageur mettre un terme aux souffrances du malheureux rêveur. Il crut voir un sourire se dessiner sur la figure de l’homme habillé en clown mais lorsqu’il revint vers eux son visage était dénué de toute expression.

« Ouais allez-y entrez, mais pas de conneries, je vous ai à l’œil. » répondit le gorille à la question du voyageur aux cheveux orange et violets. « Faudra quand même que je touche deux mots à Prad sur les gens qu’il m’envoi. »

Malgré ses ronchonnements il s’effaça et les laissa pénétrer dans ce temple des paris et des jeux d’argent. Corey ne savait pas trop à quoi s’attendre, d’un côté il se disait que ce qu’il connaissait était bien trop cliché pour être vrai, mais d’un autre, si ce lieu avait été créé, même en partie, par l’inconscient de milliers de rêveurs, ça ne serait pas étonnant qu’il soit tout à fait caricatural. Il laissa son camarade le précéder et lui emboita le pas.

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Hobbes Thomas
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyLun 8 Juin 2015 - 19:34
Hobbes n'avait pas exactement vu les choses comme ça. En réalité, il n'avait rien prévu, l'adrénaline l'avait emportée. Il fit la moue, ça lui apprendrait à ne pas réfléchir à ses actes. Il passa la tête légèrement au-dessus de son couvert, qui n'était rien de plus que des sacs de détritus empilés les un sur les autres. De ce lieu parfaitement charmant, il put voir les deux voyageurs rentraient dans le casino. Les yeux Hobbes balayèrent le lieu où ces cibles nocturnes venaient de rentrer. Rien de fondamentalement intéressant. Malgré tout, un plan germait dans son esprit. Il se redressa et disparut dans l'ombre. Le temps de trouver les ressources nécessaires à la réussite de son plan.

Un peu plus tard, deux silhouettes émanèrent de l'ombre. Elles s'arrêtèrent. Dans l'ombre de la ruelle se tenait un Hobbes haletant. En cueillant ces deux nouvelles victimes, il s'était rendu compte des limites de ses capacités. Ses jambes étaient molles, ses paupières lourdes, il se sentait las. Il éleva sa main en l'air et se colla une baffe pour s'éveiller. Son énergie allait revenir, il n'en avait aucun doute, mais, pour le moment, il devait mettre à exécution son plan. Il passa devant ses esclaves qui lui emboîtèrent mollement le pas.

Hobbes avait méthodiquement énuméré tout ce qu'il savait à propos de la profession de garde du corps, en y ajoutant un soupçon de mafioso. Du coup, bien que ces rêveurs ne soit que des rêveurs, ils s'étaient transformés en deux armoires à glace en costard avec les yeux couverts de lunettes de soleil. Les deux hommes se plantèrent devant le vigile, encadrant le contrôleur, qui avait prit une mine dépitée et frottait frénétiquement son poing fermé contre son bras. Il inspira et engagea timidement la conversation.

- Bonjour, je suis… Hum, servant. Et, on m'a demandé de venir rencontrer mon ''employeur'' ici.

Le vigile n'était pas convaincu, il jaugea le jeune Hobbes un peu penaud. Sa voix sèche siffla.

- Et quels genres de services ?
- Sexuels.
- Hm. Pourquoi c'est pas eux qui parlent ?
- Ils m'ont pas dit un mot depuis le début de la nuit.

Le vigile soupira et se tourna mollement vers la porte. Il avait souvent à faire à ce genre de déchets vivants. Il était assez rare que ce soit des voyageurs, mais ça arrivait. C'était des gens asservis qui avaient pu avoir une quelconque utilité, mais, maintenant ce n'était plus que trous à foutre. Il souffla du nez. Trou à foutre. C'était marrant ça, tiens. Une fois la lourde porte ouverte, il la poussa et se mit sur le côté pour laisser rentrer le servant et ce qui semblait être ces maîtres, juste avant de refermer derrière eux.

De l'autre côté, s'étendait un long couloir avec un escalier juste devant. Un panneau jaune indiquait qu'il fallait emprunter ce dernier pour accéder au casino. Le maître et ces servants s'apprêtaient à l'emprunter. Le plan d'Hobbes se déroulait à merveille. Si ce n'est à un détail près, au moment où ses pieds touchèrent la première marche, un homme surgit de l'ombre, enfonçant deux poignards dans le thorax des rêveurs qui se réveillèrent presque aussitôt. Le contrôleur s'apprêta à se jeter dans les escaliers, par instinct. Mais au moment où il commença son mouvement, ses fesses heurtèrent le sol du couloir. La silhouette sortit de l'ombre pour s'asseoir sur le thorax du contrôleur et le garder immobile.

Son agresseur était un homme très fin, assez long, il dominait Hobbes d'au moins une tête. Il portait un pantalon noir et un débardeur blanc. Hobbes ne pouvait voir le visage et la couleur de la chevelure désordonnée qui l’immobilisait à cause du contre-jour. Une voix sournoise émana de sa bouche.

- Personne ne nous berne.

Quatre minutes et trente-deux secondes plus tard, Hobbes était habillé d'un uniforme en cuir qui lui cachait à peine l'entrejambe, devant une barre en métal, sur une scène rouge, devant tout un casino.
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Regis Delacroix
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptySam 17 Oct 2015 - 15:50


Nous pouvions enfin entrer dans ce casino underground. Enfin je le qualifiais ainsi mais je n'en étais même pas sûr. Sauf que ça puait quand même le truc louche non? Enfin derrière la porte blindée ce tenait un long couloir dont les murs étaient fait en pierres taillées. Le plafond et les murs étaient fait avec des arcades, ce qui rendait l'entrée plutôt classe, enfin là on avait tagué des trucs, collé des affiches un peu partout ce qui dénaturait un peu l'architecture. Un panneau jaune indiquait que le casino était en bas de l'escalier. Quand je disais que c'était underground: déjà on va au sous-sol, si ce n'est pas louche tout ça! Emboitant le pas à Corey, j'avançais pour emprunter l'escalier. On pouvait entendre de la musique en bas, des bruits de discussions également. J'arrivais enfin dans la pièce principale: une immense salle joliment décorée. Des lustres en cristaux pendaient du plafond, éclairant l'endroit d'une lueur jaunâtre. Il y avait une multitude de machines à sous, des tables de black jack, des roulettes, des jeux de grappin pour attraper des... Rollex? En m'approchant d'une machine à sous, je vis qu'à l'intérieur il y avait quelqu'un, j'avais d'abord pensé à un rêveur, mais en voyant que la machine pouvait faire remporter de l'essence de vie aux joueurs, je pensais alors qu'il s'agissait d'un Voyageur... Tout ceci craignait un peu, non?

Passant vers une table de roulette, j'écoutais les mises: certains pariaient de l'essence de vie, d'autre des jetons, certains allaient même jusqu'à parier leurs pouvoirs. Bon, cette fois-ci c'est claire: cet endroit n'a rien à voir avec le reste du royaume, il ni a rien de rêve ici... On s'apparente d'avantage au cauchemar. Si ce n'était pas ce casino, c'était un similaire qui m'avait torturé tant de nuits. A voir l'aisance financière de cette endroit, les mises peu communes que les gens faisaient, j'étais persuadé que les dirigeants devaient tremper dans des gabegies. Comment ça c'est évident? Ouais... Inutile d'avoir fait un bac+2 pour le comprendre, je vous le concède. Je voulais voir s'il y avait un endroit où les gens jouaient au poker, voir si c'était bien le casino que je cherchais... Machinalement, je tournais la tête vers mon compère.

"Alors, l'endroit te plais? Personnellement, il me rappel de mauvais souvenirs... Ce qui veut dire que je dois toucher au but."

Sans m'en rendre compte, je venais de lâcher une information sur moi. Je venais de dire que j'étais surement lié à cet endroit ou en tout cas, à ce royaume. Enfin si Corey parvenait à faire le rapprochement. Je fis une grimace en remarquant ma faiblesse du moment: cet endroit devait me perturber pour que je lâche ça comme ça... En regardant les alentours, je vis qu'il y avait un escalier qui permettait de descendre encore, mais devant, il y avait un garde avec les cheveux en vrac qui fumait un gros cigare. De l'autre coté, il y avait une porte avec un garde, chauve celui-ci et un panneau disant "Accès VIP seulement". Ces deux options me semblaient intéressantes à fouiller. Ne pouvant jouer le VIP pour l'instant, il ne me restait que l'option de l'escalier à exploiter pour me renseigner. Je lançais un regard à Corey.

"Tu veux faire quoi?"

Enfin c'était une question par politesse, car je me dirigeais déjà vers le porc-épic blond afin de lui demander ce qu'il y avait en bas de l'escalier qu'il gardait. Je me figeais devant lui, affichant un grand sourire aimable malgré mon envie de détruire cet endroit qui me rappelait bien trop mes cauchemars d'antan... Oui, ce lieu ne méritait pas d'exister. Du moins, si c'était celui que je pensais. Il m'avait prit mes nuits, m'avait rendu malade et ses habitants s'étaient nourris de ma peur.

"Puis-je savoir ce qu'il y a plus bas s'il vous plait?
-Première règle: on ne doit pas en parler. Seconde règle: on ne doit pas en parler.
-Ok, donc c'est un fight club. Comment on y participe?
-Hum... Il me jaugea du regard puis sortit une allumette pour rallumer son cigare. Il faut savoir se battre et être un minimum bon. Ce qui ne semble pas trop être ton cas mon gars...
-Et bien justement détrompe toi! J'accompagne ce jeune homme qui est une pointure pour les combats! D'accord, il ne paye pas de mine vu comme ça, mais c'est un futur Tyler Durden!"

Le garde lança un regard sceptique à Corey qui n'avait pas suivit la discussion, heureusement pour moi d'ailleurs. Il haussa les épaules et se décala pour nous laisser descendre. Bon bon bon... Le plan était simple: foutre Corey dans l'arène, prier qu'il gagne et devienne VIP et ainsi voir ce qu'il y avait derrière l'autre porte. Enfin, il y avait bien d'autres portes mais elles ne m'intéressaient pas. En même temps, l'une était les WC, donc rien à foutre et sur l'autre il y avait écrit: "au petit plaisir" ce qui sous-entendait un truc avec des prostitués, donc là, pareil... Rien à foutre. Pendant que je descendais les escaliers, je me demandais machinalement où pouvait être les locaux des dirigeants, il devait y avoir un système administratif, une comptabilité, une salle de repos pour les gardes. Pourquoi m'intéresser à ça? Peut-être car je ne suis pas juste là pour m'amuser et dilapider de l'argent onirique mais que je vise quelque chose de plus grand, bien plus grand. En effet, une idée, un peu mégalomane, commençait à germer dans mon esprit et celle-ci me donnait le sourire. Mais bon, pour y parvenir, il me faudrait du temps et une bonne préparation.

Nous arrivions devant une autre porte blindée avec une sorte d'écoutille en plein milieu. Machinalement, je frappais dessus pour voir un homme se mettre derrière la vitre, il ouvrit alors la porte, laissant apparaitre une forte odeur de sueur et de sang. On pouvait également entendre des gens hurler. Ok, on y était... C'était donc le fight club.
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Corey Cole
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Malgré le fait que pour une fois sa tenue ne dénotait pas trop de celle des présents, Corey n’était pas très à l’aise dans ce genre d’endroit, ce n’était pas son milieu naturel. Dans le monde réel, toutes ses relations se passaient via internet ou le téléphone, à quelques rares exceptions près. Dans le monde onirique il préférait généralement les grands espaces où il pouvait étancher sans encombre sa soif de soleil. Le lieu ressemblait un petit peu à ce qu’il avait en tête, l’excentricité Dreamlandienne classique en plus. Il parcourait du regard les différentes tables et machines, comprenant difficilement le principe de certaines mais sachant au fond de lui que dans tous les cas c’était le casino le seul gagnant.

Il n’avait jamais été très attiré par les jeux d’argent, principalement parce que ça faisait peu de temps qu’il avait autre choses que des zéros sur son compte. Il avait un peu joué au poker sur internet mais s’était vite lassé même si la réflexion et la stratégie imposée par ce jeu lui correspondaient bien. Il n’avait aucune envie de se mesurer à d’éventuels joueurs s’ils en trouvaient, c’était un coup à se faire dépouiller de toutes les essences qu’il avait accumulé jusque-là, voire d’un bras ou deux en plus... L’ambiance était assez lourde, on pouvait presque sentir l’insupportable arrogance de ceux qui gagnaient accabler d’avantage le désespoir glacé de ceux qui étaient en train de tout perdre. Il répondit donc franchement à son camarade.

« J’avoue que je suis pas vraiment fan de l’ambiance… C’est la première fois que je mets les pieds dans un casino, réel comme onirique. »

Il commença à deviner que la phobie de son interlocuteur était peut être lié à ce royaume mais devait avouer qu’il avait du mal à imagine qu’elle pouvait être cette peur. Même si le lieu ne lui plaisait pas vraiment et qu’il n’était pas très rassuré, il était loin d’avoir la trouille et voyait mal qu’est-ce qui pouvait effrayer le clown. Peut-être que la suite de la soirée lui apporterait des éclaircissements sur la question. Il remarqua que Régis regardait les gardes qui barraient l’accès à d’autres pièces et lorsque ce dernier lui demanda ce qu’il voulait faire, il ne sut quoi répondre. Sortir d’ici était peut-être ce qui le tentait le plus, mais ils venaient de se donner du mal pour entrer ce n’était pas le moment d’évoquer cette possibilité. La curiosité le poussait à se rapprocher des machines à sous ou des tables de jeux mais de toute façon avant qu’il puisse répondre le clown s’était approché d’une des portes gardées. L’héliophobe hésita un instant et le rejoint juste à temps pour s’engager dans la porte que leur ouvrait le gorille. Il se demanda ce que son acolyte avait raconté pour leur obtenir l’accès aussi facilement mais il fallait avouer que même si son look ne payait pas de mine, ce dernier avait une certaine éloquence.

« C’est quoi alors ? »

L’autre ne prit pas la peine de lui répondre et ils descendirent l’escalier qui donnait sur une autre porte dont provenait quelques sons étouffés. Corey se dit que cette pièce devait surement servir d’abris en cas de soucis vu qu’il y avait une porte blindé qu’on leur ouvrit sans poser de question. Comme il n’était pas très grand, il fallut plusieurs secondes à Corey pour comprendre qu’elle était la source de l’agitation de tous les présents. Il joua un peu des coudes pour arriver enfin à distinguer deux créatures des rêves en train de se battre à main nue encouragés par les parieurs. Le plus costaud des deux adversaires avait clairement le dessus, il utilisait sa puissance pour mettre à mal la garde de son opposant qui laissait passer de plus en plus de coups entre ses avant-bras. Il ne fallut qu’une ou deux minutes supplémentaires pour que le malheureux s’effondre et soit déclaré perdant. Les parieurs qui avaient misé en grande majorité sur la masse musculaire du vainqueur s’extasièrent, pendant que ceux qui avaient espéré gagner le gros lot en misant sur la cote la plus importante se lamentaient.

Celui qui semblait faire office d’arbitre, un colosse patibulaire probablement là pour sa capacité à mettre un terme aux combats plus que pour son sens de l’observation. Annonça la fin du combat et demanda aux prochains adversaires de s’avancer. Une créature des rêves, plutôt svelte et athlétique s’avança, suscitant la passion des spectateurs qui semblaient bien le connaître. Il leva une main en signe de reconnaissance et de remerciement avant de prendre place au centre du cercle formé par le public. Non loin de Corey, à sa droite, un autre boxeur se préparait, écoutant les dernières consignes d’un quadragénaire au visage boursoufflé, probablement un ancien champion reconverti en coach. Il s’apprêtait à rejoindre l’arène mais avant qu’il n’ait pu le faire, l’héliophobe prit un coup d’épaule appuyé qui le fit avancer de quelques pas en avant, il rétablit son équilibre et constata avec stupeur qu’il était dans le cercle. Il recula mais les spectateurs le repoussèrent vers l’arbitre qui ne parut pas étonné plus que ça de ce changement d’adversaire de dernière minute.

« Vous connaissez les règles, une fois que les paris sont fait vous y aller à mon signal, un seul round, jusqu’à la perte de connaissance d’un des deux. Pas de pouvoir, on tape pas dans les couilles et c’est tout. »

Le voyageur commença à protester. « Non mais c’est pas moi l’adversaire, je suis venu regarder. » Ses paroles furent noyées par le brouhaha intense des joueurs, il entendit sa cote descendre en flèche malgré la prudence de certains qui misaient sur sa condition de voyageur.

Son adversaire semblait plutôt impatient d’en découdre, l’idée de massacrer un voyageur semblait l’avoir motivé encore plus. Corey était livide, se demandant comment il allait sortir de ce mauvais pas, il chercha le clown du regard, espérant qu’il vienne à son renfort.

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Hobbes Thomas
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyDim 18 Sep 2016 - 13:11
Cette situation n'était pas vraiment agréable. Tout ce que voulait Hobbes, c'était s'enterrer dans un trou et y rester pour l'éternité. Certes, il avait vaincu sa phobie, mais le regard d'autrui continuait de le mettre mal à l'aise, surtout ces regards-là. Il ne comprenait que trop bien toutes ses amies qui lui avaient fait part de leurs angoisses liées au harcèlement sexuel. Une des expressions qu'elles utilisaient souvent ne cesser de lui revenir en tête.

« Je ne suis qu'un bout de viande. Un bout de viande. Qu'un bout de viande. »

Ceci dit, sa crise d'angoisse ne vint pas, il se contenta de regarder la foule de son regard timide, affreusement gêné. D'une certaine façon, l'absence de crise d'angoisse était quelque chose de plutôt positif. Le public s'étendant devant lui était principalement constitué de créatures oniriques qui ne perdaient pas une occasion de montrer leur richesse. Costumes impeccables, bijoux clinquants, cigares, tout y était. Un imposant nuage de fumée planait d’ailleurs au-dessus de leurs têtes. L'atmosphère de cette pièce donnait l'impression à Hobbes d'être écrasée par tous ces gens. Des projecteurs s'allumèrent soudainement, l'obligeant à mettre un bras devant ses yeux. Tandis que les secondes passées, ses yeux s'habituèrent à cette intense lumière pendant que des voix pour la plupart rauques et graveleuses raisonnaient, ordonnant au garçon de faire onduler son corps le long de la barre en métal à ses côtés.

Pourtant, il n'en fit rien, il était trop occupé à chercher la présence d'un rêveur pouvant le sortir de là. Même si, utiliser son pouvoir dans de telles circonstances était totalement absurde, il ne pouvait y penser, trop paniqué pour cela. Cependant, les cris de la foule mécontente s'intensifièrent d'une telle façon qu'Hobbes fut obligé d'y réagir. Ses yeux se posèrent sur la barre, serrant ses dents. Sa main crispée agrippa lentement et tout aussi crispé, son corps commença lentement à onduler. Ses mouvements étaient en total désaccord avec la musique raisonnant dans le cabaret, de plus ils étaient brouillons et disgracieux. Bien que commencer à bouger son corps ait un peu calmé quelques-unes des voix, d'autre lui crier d'y mettre un peu plus du siens, lui crachant de doux mots impliquant la rencontre entre les organes virils des spectateurs et son corps frêle s'il ne s'y mettait pas.

Rapidement, les spectateurs se désintéressèrent du spectacle, déçu d'un spectacle aussi pittoresque. De toute façon, les uniformes des employés du casino étaient assez explicites pour qu'on comprenne qu'eux aussi faisait partie de la carte, ainsi, il pouvait facilement se consoler de la piètre qualité de la danse. Ceci dit, Hobbes faisait également partie de cette fameuse carte, c'était d'ailleurs le plan initial de l'homme qui l'avait mis sur cette scène. C'était tout à fait inconcevable que ce jeune homme puisse bouger son corps de façon à satisfaire leur clientèle, cependant, la débauche sexuelle de ce lieu était telle, que le visage écarlate du contrôleur allait remuer les hormones de plus d'un spectateur.

La longue créature au corps svelte était tapie dans l'ombre de la pièce, adossée contre le mur, les bras croisés. Plusieurs personnes défilaient devant l'homme depuis l'apparition d'Hobbes, en lui demandant d'envoyer ce dernier auprès de chaque nouvel individu se présentant à lui. Cependant, il n'y avait qu'un homme qui pourrait profiter du voyageur. Attablé à une table, un minotaure avec quatre cigares à la bouche jouait au poker. Sa prestance écrasait les autres joueurs qui se couchaient presque à chaque fois. Ce monsieur n'était pas seulement impressionnant physiquement, pour la créature du casino, c'était son porte-monnaie qui l'impressionnait.

Le taureau lança un regard à l'homme, dont on ne voyait, dans l'obscurité, que ses yeux jaunes et la vague forme de son visage. Pourtant, le taureau eut un rictus en voyant le garçon acquiescer et disparaître derrière la scène rouge. Le colosse milliardaire se leva et salua ses compagnons de jeu, jetant un dernier regard à Hobbes juste avant de quitter la salle. De son côté, le dit-Hobbes, tenté de déhancher le mieux possible son postérieur, une main jaillit de l'ombre et le tira jusque dans les coulisses. Il n'eut qu'un instant de répit avant d'être lancé dans un simulacre de loge. Se dressait devant lui, dans l'embouchure de la porte, l'homme qui l'avait amené sur la scène. Sous son bras, il tenait quelque chose qui ressemblait fort à des vêtements et qui s’avérèrent en être quand il les lança à la figure d'Hobbes tout en lui ordonnant froidement de les enfiler. Il éleva encore un peu plus la voix en voyant qu'Hobbes avait laissé choir les vêtements et regardait la pièce sous tous les angles à la recherche d'une sortie quelconque, affreusement paniqué. Ce fut pire quand ses pieds quittèrent le sol et qu'il fut plaqué contre le mur, le visage du son tortionnaire à quelques centimètres. C'était un visage dur, à la peau grise, aux yeux parfaitement ronds et jaunes. Ses lèvres étaient si fines qu'elle se perdaient dans la peau de son visage, cependant, lorsqu'elles s'ouvrirent pour répéter l'ordre, Hobbes put voir de longues canines jaunes et pointues. La colère quitta le visage de la créature quand elle reposa Hobbes pour se couvrir du plus inexpressif des visages. Hobbes, prostré contre le mur, avait les yeux rivés sur le sol, doucement, la voix chevrotante, il parvint à articuler quelques mots.

-Tou-Tourne-toi... S'il te plaît...

L'homme soupira et s'exécuta. Le voyageur enfila les vêtements relativement rapidement sans un bruit. Ce n'était que le simple uniforme des serveurs, un pantalon noir, une chemise noire et un veston encore plus noir. Cependant, dès qu'il eut boutonné le dernier bouton du veston, les vêtements se resserrèrent subitement, épousant à la perfection les formes du corps du blond. Il retint un hoquet et dû en retenir un autre en voyant son corps dans un miroir, il avait une apparence beaucoup trop explicite à son goût, à la limite du vulgaire.

- C'est bon ?

Cette voix dure et froide rappela Hobbes à l'ordre qui s'empressa de répondre négativement. D'un regard, il balaya les alentours et repéra une lampe posée tout près de lui, il l'attrape. Tout se passa extrêmement vite, il bondit vers la créature et écrasa la lampe contre sa tempe avec toute la force dont il disposait. Le verre se brisa tandis que la tête de l'homme s'écrasait contre un coin de la pièce et que son corps s'écroulait presque aussitôt. Le contrôleur lâcha son arme, puis attrapa une perruque brune posée en face d'un miroir qu'il s'empressa d'enfiler tout en prenant soin de totalement cacher ses propres cheveux. Puis, il attrapa une chaise et sortit de la pièce. Il ferma la porte et la bloqua avec la chaise pour au moins ralentir la créature lorsqu'elle se réveillerait.

La boule au ventre, le cœur battant la chamade, il se lança loin des loges et se faufila jusqu'à l'endroit qu'avait un peu plus tôt emprunté la créature pour venir le chercher. Il toisa la pièce, repérant au fond, une porte perdue dans l'obscurité. Il souffla. Tout ce qu'il fallait faire, c'était traverser la pièce naturellement et emprunter cette porte. Hobbes souffla encore une fois pour espérer se détendre, retira ses lunettes tout en constatant qu'il ne voyait pas si mal que ça et inspirant une énième fois, il se lança.

Chaque pas, chaque battement de son cœur, chaque bruit manquaient de le faire tomber dans les pommes. Tout son corps transpirait à grosses gouttes. Il avançait de plus en plus et pourtant, la porte lui semblait encore si loin. Ses sens étaient tous à l’affût, le stress était si grand que lorsque la porte noire se ferma avec lui derrière, il s'écroula contre elle, haletant. Un grand sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres, il soupira longuement et se mit à rire nerveusement.

Son regard quitta lentement le plafond, pour regarder le bout du couloir. Il se calma lentement et fini par se redresser. Le couloir était éclairé par une faible lumière rouge, l'obscurité empêchait Hobbes de voir le bout du couloir, mais, plutôt mourir que de rester près de l'endroit qu'il venait de quitter. Il remit ses grandes lunettes rondes et commença à avancer, se plongeant un peu plus à chaque pas dans l'obscurité. Ses doigts effleuraient le mur sur sa droite pour toujours avoir un point de repère. Après avoir descendu un long escalier dans une obscurité totale, il tomba nez à nez avec une porte au-dessus de laquelle brillait une pâle lumière jaunâtre. Sans trop réfléchir, il l'ouvrit et quitta le couloir.

Devant lui, se dressait une foule agglutinée autour de quelque chose qu'il ne parvenait pas encore à voir. Les sinus du contrôleur furent soudainement agressés par le mélange âcre du sang et de la sueur. Assez vite, il comprit la nature de ce lieu, une arène de combat clandestin, son cœur loupa un battement. Contrôlé par une bouffée d'angoisse incontrôlable, il s'élança jusque dans la foule pour s'y fondre. Une fois, qu'il se fut arrêté, que la pression retombait enfin, elle remonta aussitôt lorsqu'il reconnut son voisin, c'était le clown de tout à l'heure.
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Regis Delacroix
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyJeu 22 Sep 2016 - 20:37


C'était d'un tel bruyant ici. Entre les braillements des gens qui tentaient vainement d'encourager les combattants, de leurs donner des conseils et la musique, on entendait à peine le bruit des os qui s'entrechoquent des types dans le cercle. Je regardais brièvement le combat, je ne comptais pas participer et du peu que j'en avais vu, j'avais compris qu'ils étaient bons pour se battre. Ici, pas de place pour les amateurs. Je me demandais s'il y avait moyen là d'y tirer quelconque avantage. Après tout, il y avait beaucoup de combattants, des gens doués pour se battre pourraient, à coup sûr, m'être utile. Je rappel toutefois que mon idée était de me venger de ce casino qui m'avait pendant longtemps, fait cauchemarder. Bon, pour l'instant, je n'étais pas encore sûr que ce soit le bon endroit, je devais encore m'en assurer. Soit trouver la pièce de poker avec une statue d'un type en or, sauf si on était parvenu à déplacer la statut. Mais là encore, aucun problème, je reconnaitrai surement la pièce pour y avoir souvent séjourné.

Le combat se terminait alors, suivit des habituels cris de joie et de déception. Et oui, le bonheur des uns, fait le malheur des autres. De mon point de vue, mon bonheur était de voir si ce lieu pourrait me servir, dans le cas contraire, je devais m'assurer qu'il ne me rendrait pas la tâche plus ardu. Petit à petit, l'idée commençait à naitre: ma vengeance ne serait pas simplement de mettre le bordel ici. Non, je voyais les choses plus grandes. Et évidemment plus compliqués. Restait encore à me renseigner. L'arbitre, un bonhomme aussi grand que large mais étant loin d'être constitué de graisse, appelait déjà les prochains combattants. Mon compagnon était à mes cotés, regardant d'un air interdit. Ouais, ça manquait un peu d'action, j'en conviens. D'un coup d'épaule je le fis avancer pour qu'il franchisse le cercle alors que je reculais déjà pour disparaitre dans la foule. S'il s'en sortait, il se ferait surement quelques fans et cela pourrait servir. S'il perdait, au moins certains lui reconnaitraient le mérite d'avoir essayé et il ne s'en tirerait qu'avec quelques bleus. J'avançais doucement vers un rassemblement plus compact pour écouter ce qu'il se racontait. C'était le bookmaker qui notait les paris, apparemment Corey partait mal. Mais vraiment très mal. Déjà car il semblait mollasson et qu'en plus il disait qu'il y avait erreur. Un peu de vivacité que diable! Si cela ne m'aurait pas attiré d'ennuis, je lui aurai bien crié dessus pour le motiver. Mais en faisant ça, je risquais de m'attirer ses foudres et qui sait, me retrouverais-je à me battre à mon tour. Et dieu sait que je n'en avais pas envie ni les capacités.

Machinalement, je m'approchais du bookmaker pour écouter les paris et me demandais s'il y avait moyen de parier justement. Pas que je comptais y laisser des plumes mais cela me permettrait surtout de poser quelques questions.

"C'est combien?
-50 essence de vie minimum mon gars!
-Comment les créatures font pour payer?
-Avec des galds! C'est de l'essence de vie transformer en or.
-Comment est-ce possible?
-On est à Kazinopolis mon p'tit! Tout ce monnaie. Alors?
-Très bien je paye! Mais encore une question...
-On aime pas trop les questions ici mais vu que tu semble nouveau et surement un futur pigeon, je t'écoute.
-Et bien... Il m'était difficile de rester poli pour le coup. Avec un effort quasi-Olympien je poursuivais tout en gardant mon calme. Si on gagne le pari, on récupère notre mise et plus encore. Mais si on perd?
-T'es con ou bien? Ceux qui perdent, ils payent les gagnants! Une partie est ensuite versé au combattant et le reste va remplir le coffre du cartel!
-Ok merci. J'ai toujours voulu savoir comment fonctionnait les rouages d'un casino et de combats clandestins."

Je m'éloignais tranquillement en entendant le bookmaker dire que les Voyageurs étaient tous tarés. Lui, plus tard, il se souviendrait de ce manque de respect. J'en fais le serment. Reste que j'avais appris des trucs intéressants. Enfin un truc intéressant: le casino était contrôlé par un cartel. Donc c'était une mafia onirique qui dirigeait l'endroit? Déjà, je pouvais mettre mon idée à exécution sans regret, personne ne m'en voudrait. Et là, vous allez me dire: c'est quoi ton idée Regis? Et bien je vais vous le dire: prendre le contrôle de ce casino. Pourquoi pas? Je n'avais pas de réelles ambitions à Dreamland, je ne me voyais pas errer de royaume en royaume toutes les nuits. Alors que diriger un cartel, gérer le casino et ses finances, déjà là ça me parlait un peu plus. Et j'y voyais là un moyen de gagner en pouvoir, de me faire un nom. Quoique... Pour le nom, on oubli, je préfère l'anonymat. Me faudrait un bras droit, un type qui sera le visage de cet organisation et qu'on suppose que c'est lui le chef et moi, je me contenterai de diriger dans l'ombre, en douce. Oui, l'idée me plaisait. Mais qu'est-ce que j'en ferai de ce casino? Je le ferai prospérer pour commencer. Rendre l'accès moins restreint, y laisser venir des rêveurs pour qu'ils s'amusent, pas pour le coté sympa de la chose mais pour la couverture. Actuellement, ce casino puait l'embrouille et les malfrats. Rien que l'entrée expliquait de quoi il en retournait.

Déjà, il y avait un sous-sol pour les combats, un moyen d'y recruter des soldats. Surement que le dit cartel s'en sert également comme ça. Restait à découvrir le reste. A mettre un visage, mieux un nom sur chaque membre important de ce cartel. Mais Corey dans tout ça? Il était toujours dans le cercle mais je ne le voyais pas de là où je me trouvais. J'espérais qu'il s'en sortait, c'était pour le moment ma seule arme et mon seul renfort ici... Je notais la présence d'un brun à coté de moi: vêtements noirs ultra moulant. Il me lançait des regards en biais et cherchait à apercevoir les combats. Putain je devais encore récupérer mes EVs avant de les perdre pour de bon!

"T'as parié sur l'un des deux?"

Technique simple pour engager la conversation. Bon, ce type était étrange avec sa tenue on ne peut plus... Dégueulasse? Ouais, le mot semblait le plus adapté. Après, qui étais-je pour juger avec mon accoutrement de clown? Mais il semblait être un Voyageur, peut-être un allié inespéré qui se révèlerait plus utile qu'il en a l'air? Après ça, je devais faire le tour de cette cave, compter approximativement le nombre d'agents de sécurité, faire de même dans la salle principale et fouiller un peu les autres pièces possible tout en me renseignant sur ce fameux cartel.
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Corey Cole
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyJeu 29 Sep 2016 - 17:52


Chaque fois qu’il essayait de retourner dans l’anonymat du cercle de spectateur, ces derniers le repoussaient sans pitié. Certains l’insultaient, d’autres lui donnaient des coups de pieds, un d’entre eux lui arracha même son t-shirt avant de le renvoyer vers son adversaire. Son torse nu, imberbe, blême et peu musclé, fit encore descendre sa côte, il n’y avait absolument personne qui le voyait gagnant et son opposant semblait amusé par la scène. Au bout de trois tentatives, l’héliophobe se rendit à l’évidence, le public ne le laisserait pas s’en tirer sans combattre. Cette idée ne le réjouissait vraiment pas, même s’il s’était battu depuis qu’il était devenu voyageur c’était à chaque fois en se servant de son pouvoir. Là c’était interdit, il songea à passer outre cette règle mais il n’avait aucune envie de savoir ce dont était capable le pseudo arbitre. Il ne lui restait donc pas d’autre choix que de se mesurer à la créature des rêves qui attendait patiemment qu’il en arrive à cette conclusion et se délecta de son expression déconfite. Son adversaire se mit en garde au centre du cercle et la brute ordonna le début du combat.

« On y va ! FIGHT ! »

Les clameurs se firent encore plus fortes alors que le voyageur essayait d’imiter la position de défense de son vis-à-vis, poings serrés remontés devant son visage. Cependant il était encore débutant et il les remonta trop haut, bloquant son champ de vision et ne vit pas venir le crochet du droit aux côtes puis celui de l’autre main, au même endroit. Il commença donc son combat par avoir le souffle coupé et probablement une ou deux côtes de fêlées. Son opposant ne chercha même pas à profiter de son avantage, il se recula rapidement, prouvant l’efficacité de son jeu de jambe. Il laissa le voyageur se remettre en garde puis fût à nouveau sur lui en un instant, il lui balança une série de direct que le geek parvint plus ou moins à parer puis soudain changea le rythme et expédia un crochet du gauche à la tête que Corey esquiva suivi immédiatement d’un uppercut qui vint saisir le brun en plein dans les abdos. Malheureusement pour lui, le jeune homme n’eut pas le temps de contracter le peu de muscles qu’il avait, le coup lui souffla tout l’air des poumons et lui donna envie de rendre son déjeuner même s’il n’avait rien mangé à Dreamland. Au lieu de l’achever, comme il aurait pu le faire sans problème car le voyageur avait baissé sa garde, la créature des rêves se recula à nouveau pour laisser la foule profiter du spectacle. Il avait clairement décidé de faire durer les choses et alla même jusqu’à provoquer le geek en lui disant de l’attaquer.

« Enfoiré…. »

Même si Corey n’était pas du genre impulsif ou trop orgueilleux, il avait sa fierté et elle venait d’être piquée au vif. Il savait très bien qu’il n’était certainement pas le meilleur boxeur du coin, ni même un bon combattant, mais il n’avait pas besoin d’être humilié de la sorte. Il avait aussi conscience que si son adversaire voulait qu’il vienne attaquer, c’était pour démontrer une fois encore sa supériorité sur le voyageur mais l’occasion était trop tentante. Il approcha et essaya de ne pas foncer tête baissée, il jaugea en envoyant un coup direct, rapide mais pas appuyé, qui lui servit juste à tester le comportement de son opposant qui se contenta de modifier légèrement sa garde. Il envoya un crochet maladroit puis une tentative lamentable d’uppercut que l’autre n’eut aucun mal à esquiver. Il continua à essayer de le frapper mais peu importe la rapidité qu’il avait l’impression de donner à ses coups l’autre était toujours au bon endroit au bon moment.

Il avait une furieuse envie d’effacer le sourire narquois que cet enfoiré gardait sur le visage tout en parant ou en esquivant ses coups. Malheureusement il était bien forcé de se rendre à l’évidence, il n’en n’était probablement pas capable. Il n’était pas du genre à se mettre dans une rage folle qui lui aurait donné une force surpuissante, mais il ne pouvait pas renoncer, il fallait qu’il arrive à mettre au moins un coup. Il commençait à s’essouffler alors que son adversaire continuait d’esquiver ou de parer nonchalamment ses coups. Il eut soudain l’inspiration et il feinta deux ou trois fois de changer d’appui en donnant un coup et soudainement il changea de jambe et envoya un coup de pied bien appuyé qui toucha la créature des rêves dans le flanc. L’autre n’accusa même pas le coup mais il perdit son sourire pendant une seconde, il ne répliqua même pas, il laissa Corey continuer d’attaquer. Après plusieurs feintes le jeune homme fut tenté de donner un autre coup de pied mais ce fût une erreur monumentale, son adversaire agrippa son pied et le repoussa soudainement en arrière, lui faisant perdre l’équilibre. Même si il essaya de se rattraper pour ne pas juste s’étaler sur son séant, le voyageur eut l’air pitoyable.

Ce combat risquait d’être long et douloureux pour lui, tant que son adversaire s’amusait de sa détresse.

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Hobbes Thomas
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptyVen 30 Sep 2016 - 20:11
Lorsque le clown engagea la conversation, Hobbes prit rapidement conscience que pour ce dernier, il était un inconnu. Encore mieux, avec cette apparence, il était totalement anonyme. La panique retomba subitement projetant au sommet du for intérieur d'Hobbes, sa confiance en lui. Bien qu'il ne sût pas encore quelle relation nouer avec cet homme, il trouva plus prudent de falsifier son identité à l'égard de cet homme. Alors, un fin sourire sur les lèvres, il répondit au voyageur.

- Pas vraiment, je n'ai pas énormément d'argent en ce moment. Cependant, je ne suis pas ici juste pour voir des gens se prendre des coups...

Il regarda rapidement autour de lui, puis s'approcha du voyageur de sorte à pouvoir parler moins fort.

- Je m'occupe des pronostiques concernant les combats. Je calcule les chances de victoires de chacun des vainqueurs.

Sa voix était fluide et gonflée d'assurance, il se sentait prêt à affronter le monde entier à cet instant précis.

- En somme, après le prochain combat, j'aurais de quoi parier.

Un autre sourire étira ses lèvres, lorsqu'il quitta le visage du voyageur du regard, reportant son attention sur le combat. Hobbes aimait la sensation que lui procurait le mensonge, qui lui inspirait toujours une rassurante protection. Cependant, il avait toujours tendance à être un peu trop ambitieux en mentant, ce qui venait précisément d'arriver : Hobbes n'avait aucune idée de la façon dont on déterminait le vainqueur d'un combat sans s'en remettre au hasard. À bien y regarder, des deux combattants, c'était la créature des rêves qui avaient le maximum de chances de gagner. Ce n'était pas un combat, juste une démonstration des capacités de cette montagne de muscle sur un punching-ball humain. Ceci dit, dans les œuvres de fiction, c'était les gens comme ce voyageur, n'ayant rien pour eux qui, au dernier moment, retournaient la situation en leur faveur et gagnaient haut-la-main, contre toute attente. Hors, Dreamland avait souvent montré à Hobbes que ce genre de situation était totalement plausible, alors en prenant en compte de ce facteur et de son esprit de contradiction, il paria intérieurement sur le voyageur.

Voyageur qui, lui disait quelque chose. Il avait l'impression d'avoir déjà vu cette silhouette frêle à la peau beaucoup trop pâle. Un rapide regard du coin de l’œil au clown l'obligea à se rappeler. C'était ce garçon qui était rentré avec l'homme se tenant aux côtés d'Hobbes. Subitement, sa fausse identité ne lui allait plus du tout. Il aurait voulu effacer tout ce qu'il venait de dire. La seule option s'offrant à lui était de fausser compagnie au voyageur, trouver une sortie et fuir le plus loin possible de ce casino.

Mentalement préparé à faire volte face et à sortir de cette satanée foule, le blond s'apprêtait à partir quand, le voyageur parvint à frapper la créature des rêves, plusieurs fois. Pour un néophyte dans le domaine martial, c'était un véritable espoir de victoire pour le voyageur pâle. Même si son adversaire venait tout juste de lui attraper le pied et de le priver de toute once d'équilibre. Pourtant, un sentiment de confiance inexplicable poussa Hobbes à jouer au spectateur un peu plus longtemps.
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MessageSujet: Re: Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey] EmptySam 1 Oct 2016 - 14:03


Bon soyons honnête: ce n'était pas un combat auquel on assistait. Mon fidèle serviteur de la nuit, alias Corey, se faisait mettre en pièces petit à petit et de façon ridicule. Dire que j'avais pensé que ce type me serait utile pour espionner ce casino... Je ferai mieux de réfléchir au moyen d'embobiner son adversaire pour que lui me donne un coup de main. Au moins la créature savait se battre. Après, peut-être que mon allié de fortune en avait dans le ciboulot ce qui le rendrait utile mais pas pour la baston? Fallait espérer, sinon ce mec servirait véritablement à rien. A dire vrai, en le voyant se faire tabasser, car c'était ça qu'il se passait, faut pas le cacher, j'avais presque pitié pour lui. L'autre blondinet à mes cotés dans sa tenue de latex m'avoua qu'il s’occupait des pronostiques pour les combats. Alors que deux secondes avant, il avait dit ne pas être ici pour regarder des gens prendre des coups. Donc, s'il n'était pas là pour les voir se battre, comment comptait-il faire le moindre pronostique? Et mieux encore, cet abruti disait qu'après ce combat il aurait de quoi parier. Bien, il avait au moins remarqué que Corey se faisait défoncer et qu'il était judicieux de parier sur l'autre. Pas totalement débile ce mec. Enfin pardonnons lui, il devait avoir des soucis psychologiques, peut-être se teignait-il les cheveux pour cacher son blond stupide. Quoiqu'il en soit, ce handicape n'est pas de sa faute, juste une tare de naissance j'imagine.

Corey était parvenu à frapper! Le public en resta scotché. Personne ne l'avait vu venir et tout le monde était persuadé que le Voyageur se ferait lynché sans donner un coup valable pour les minutes à venir. Moi-même, j'en étais sidéré et en venais à penser qu'il avait une chance. Une chance de perdre en n'emportant pas avec lui toute sa dignité. Et voilà qu'il se faisait attraper le pied, qu'il perdait l'équilibre et sautillait de façon pathétique pour ne pas tomber. J'en poussais un soupire de dépit et cherchait quoi faire pour arranger les choses. Soyons claire: qu'il gagne ou non, je m'en moque. Mais! J'ai parié de l'essence de vie pour obtenir des informations et ça, j'aimerai les récupérer. Résultat, je me retrouvais limite obligé d'aider ce cancer à gagner ce satané combat. Je mis la main à ma ceinture, sorti une carte de jeu mon jeu magique et observa discrètement la face recto pour savoir ce que j'avais pioché, espérant un truc utile. Et voici un 7 de trèfle... Je baissais la main, faisant tourner la carte entre mes doigts. Le trèfle... L'inhibition d'une émotion. Le chiffre sept quand à lui n'était pas mal, ça aurait un effet plutôt costaud. Restait donc à savoir quoi en faire! Viser Corey avec, espérant ainsi diminuer sa peur et le motiver à se battre? Fallait-il encore qu'il flippe. Si jamais il avait la hargne de se battre, j'allais inhiber cette pugnacité et le rendre encore plus nul. Viser son adversaire donc? Lui, c'était claire qu'il semblait en rogne d'avoir prit un coup, mais en même temps il s'amusait à ridiculiser Corey et je risquais donc avec ma carte de lui couper l'envie de jouer, soit d'abréger cette tragédie.

Dans tous les cas, je devais pouvoir lancer cette carte de façon discrète. Quoique... Pourquoi la lancer? J'avais bien une autre façon d'agir. Moins discrète mais tout aussi viable, voir même sûre de fonctionner. J'allais donc l'utiliser sur la créature, espérant diminuer son envie de combattre ou sa colère. Priant de ne pas inhiber son envie de jouer. J'avançais donc dans la foule pour me rapprocher du cercle des combattants. Me restais donc à attendre que la créature s'approche pour lui mettre une tape sur l'épaule, faux encouragements qui me permettrait d'activer la carte à son contact.

Il fallut bien plusieurs secondes avant qu'une opportunité ne se présente. Je profitais d'une bousculade pour entrer de façon non voulu dans le cercle, me rattrapant sur la créature pour ne pas tomber. Merci à cette foule d'abrutis qui ne peuvent se retenir de bourrer pour acclamer et brailler. La sept de trèfle s'activa au contact de la créature, je me reculais rapidement en balançant une excuse pour cette intervention soit disant involontaire. Lançant un bref regard à Corey pour voir s'il allait bien et s'il tenait le coup. Qu'il ne dise pas que je suis un enfoiré qui ne vient pas l'aider après ça!

On me tira en arrière pour m'éloigner du cercle et un vigile m'attrapa par l'épaule, apparemment mécontent de m'avoir vu approché de trop près les combattants. C'est du moins ce que je pensais jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche.

"Le boss veut te voir de suite."

Le droit de répliquer? Même pas! Le gorille m'entrainait déjà avec lui vers les escaliers pour me faire remonter dans le casino. Et merde! Est-ce que Corey s'en sortait? Pourrait-il venir m'aider? Et le blond, il était passé où? Peut-être que cet idiot aurait été utile dans le cas présent... Quoique, je doutais qu'on puisse m'aider et j'étais semble-t-il, dans la merde.

"On peut attendre la fin du combat? J'ai parié de l'EV que j'aimerai récupérer!
-Le boss a dit: tout de suite!"

Ok, on y va alors! C'est vrai que ce serait dommage de faire patienter le boss. Pourquoi voulait-il me voir? J'avais posé trop de questions? On s'était souvenu de moi comme ancien rêveur ayant la phobie des jeux de hasard et d'argent? Pourquoi est-ce que je le sentais très mal tout d'un coup?
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Pour un sous, avec vous, je ferai n'importe quoi! [PV: Hobbes & Corey]

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