Hekter
Fayed

Personnage.

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• Nom : Hekter • Prénom : Fayed • Surnom(s) : La loque (merci à son "père"...) • Âge : Inconnu. Plus de 3 ans, en tout cas • Nationalité, origine(s) : Royaumes obscurs • Pouvoir et description : Fayed est une Ombre (la majuscule a son importance), une créature obscure. Son corps est par conséquent un amas d'obscurité, et ses propriétés sont assez particulières, cependant je pense que les capacités claires seront délibérés par la suite. Il est cependant très fragile et peu endurant, compensant ce défaut par une rapidité accrue.

Description Physique.

Noir, comme le plus sombre des songes, opaque et épais, dévoreur de lumière, étouffant. Blafard comme quelque monstre des profondeurs, laiteux et maladif. Diaphane. Tel est Fayed, aussi noir que blanc, fort que faible. Son apparence est aussi variante que ses émotions. Ses formes sont incertaines, désordonnées, bouillonnantes. On peut cependant clairement voir ses motifs de prédilections, des formes récurrentes. Nébuleux ou humanoïde, il ne décide jamais de son apparence, c'est elle qui s'impose à lui.

Quand Fayed est calme, que sa réflexion ne lui fait pas défaut, on reconnait en l'Ombre qu'il est l'apparence d'un majordome, grand et droit. Le noir et le blanc sont ses seules couleurs, sans variations aucunes. Vêtement de nuit, peau blafarde. Quand elles sont visibles, ses mains apparaissent du même albâtre que le reste de son corps, à l'exception de ses ongles; longs, taillés comme des griffes, ils sont du même noir de jais que ses habits. Long et mince, vêtu d'un costume d'un noir profond, pantalon droit et serré, blazer ajusté et uni, à la gorge un jabot d'un blanc tranchant avec le torse obscur qu'il surplombe, introduisant dans cette silhouette longiligne le visage alier de Fayed. La peau aussi blanche que le tissu à son cou, tendue sur des traits réguliers. Nez petit, bouche méprisante, yeux enfoncés dans les orbites, pleins de morgue. Ses iris sont absents, seul le noir d'une pupille fixe comble le blanc immaculé de ses yeux. Ou plutôt des pupilles. Sept pour chaque globe oculaire. Positionnés à l'horizontale, seule celle de centre surpasse les six autres par sa taille. Des yeux d'insecte troglodyte dans un visage de noble méprisant. Ses cheveux sont d'un noir brillant, coiffés en arrière derrière ses oreilles pointues, descendant jusqu'à mi-nuque. Nulle imperfection dans ses traits, nul ride troublant son lisse visage. Mais dès qu'une émotion forte le traverse, ses yeux se creusent, forment des plis tranchants sur l'arrête de son nez, son front haut se froisse de mille éclairs, traduisant de saisissante manière son trouble. Un feuille blanche que l'on froisse.

Quelque chose, cependant, ne colle pas, dans sa silhouette. Une imprécision, comme un flou que l'on ne voit que du coin de l’œil. Son corps, même immobile, semble agité, perturbé de mouvements affolés, qui brisent les contours pourtant franc de l'Ombre. Un bout d'aile ? Une arrête, toute en angle, un éclat sombre, un morceau torturé de nuit. Entre le tranché et le flou, terriblement marqué mais indiscernable. Tout en contrastes. Cependant, une fois troublé, Fayed se... trouble physiquement. Sa stature humaine se brise comme une vitre, éclatant en mille éclats d'ombres.

Bien vite, il devient nuée, myriade de reflets obscurs. Une volée de chauve-souris, les parties perturbées de sa conscience trouble. Elles sont innombrables, sans tête ni pattes, simplement éclats de nuit, frayeur du fond des grottes, manifestations des peurs primaires. Fayed se disperse, se perd dans l'ébullition sombre de son corps. Il perd ses repères, abandonne sa conscience dans la multiplicité de son être. Il se rassemble en sursaut d'individualité, homme aux contours déchiquetés, changeants.

Caractère.

Oh, tant à dire.
Fayed est aussi inconstant dans ses émotions, et par là même son comportement, que dans son apparence. Il oscille entre quelques états, parfois tranchés, trop tranchés, extrêmes et exacerbés, parfois il se brouille avec lui-même, en marge de deux sentiments contradictoires. Que les deux soient liés, sa forme et son fond, est sans doute vrai. Mettre en revanche un état physique sur un état psychologique à la fois serait une erreur. Imprévisible quand on croit le connaître, ou au contraire convenu quand on s'attend à une nouveauté, Fayed est et reste inconstant, de manière non-uniforme (à défaut d'en porter un).

Quelques grandes lignes se dégagent cependant de son caractère, et elles ne sont pas très plaisantes. Égoïste, antipathique, méprisant. Sadique, comme la plupart des créatures cauchemars, il prend plaisir à faire mal, à n'importe qui extérieur à lui. Les autres ne sont que matière pour lui. Et la matière, il la tord, la modèle, la jette, la piétine ou la fait sienne. Et qu'importe toute notion de hiérarchie, devoir, morale. Seul compte lui, le seul et unique. Unique... C'est ce qu'il désirerait. Cependant, sa nature... dispersée, l'amène à se perdre lui-même dans ses propres contradictions. Elles s'auto-alimentent, portées par une volonté univoque de domination totale. Dominer, oui, mais quoi, comment ? C'est là que le bas blesse. Tout, rien, soi, les autres, un autre en particulier, ses désirs sont multiples, violents, et souvent ne s'accordent pas entre eux. Vouloir une personne comme esclave tout en la voulant morte, voilà qui peut poser problème, indéniablement...

Mais aucun des sentiments qui l'animent ne le laissent de marbre. S'il daigne s’intéresser à quelque chose, il laissera de coté toute réserve. Son impassibilité explosera sous la violence de ses réactions, et l'intensité n'aura d'égale que la brièveté du phénomène. Vite lassé, mais pas vite satisfait. Ce n'est qu'une fois la satiété venue qu'il se désintéressera, pour un long moment. Son contentement est, en bien ou en mal, d'une difficulté à atteindre pour le moins... trop difficile, tout simplement, trop pour lui. Incapable de se satisfaire, il éclatera en myriade d'Ombres volatiles, qui se ré-assembleront par l'attraction de leur volonté commune de réussite, une fois la frustration dominée.

Qu'il le veuille ou non, Fayed tourne toujours autour des mêmes désirs, et ne fonctionne que pour eux et par eux. La domination et la possession, l'assouvissement de désirs violents (aussi bien par intensité que plus littéralement), et la satisfaction de l'accomplissement, se sentir puissant. Mais être confronté aux échecs répétés et fréquents dans les premiers points ne fait que brimer le dernier, créant une frustration qui embrasera les points précédents, etc... Cercle vicieux ou vertueux, question de point de vue. Nul ne pourra nier le caractère néfaste pour autrui de tel comportement, cependant. Surtout les rêveurs qui ont le malheur de tomber au royaume obscur ...

Histoire.

La naissance de certaines créatures est mystérieuse. Certaines se contentent de naître de l'union de deux habitants des rêves, aussi simplement que n'importe quel être vivant. D'autres, en revanche, se créent à partir des pensées, frayeurs nocturnes ou diurnes des rêveurs.Surgissant lors d'un songe particulièrement agité, d'une peur plus intense au Royaume Cauchemar. Personnifiant momentanément ou, au contraire, de manière durable la terreur qui habite les songes du pauvre dormeur, la plupart sont éphémères, et ne restent que le temps d'une nuit. La plupart.

Fayed émergea à Dreamland dans les turpitudes oniriques d'une nuit de cauchemar. Quand, qui, comment ? Toutes ces informations sont indéterminées. Il naquit inconscient, aussi bestial et irréfléchi que les Ombres primaires qui le composent. Il apparut tel une éclosion d'insecte, essaim subit et désordonné. Nulles pensées. Des vagues sensations, tout au plus. Seul l'instinct grégaire et néfaste de ces éclats de frayeur les commandait, poussant naturellement et inlassablement les nuées à tourmenter les pauvres rêveurs. Pas d'états d'âme, seul la poussée primordiale qui avait fait prendre corps à la pénombre. C'est cette même poussée, cet élan commun, qui attirait les éclats les uns avec les autres, animaux agressifs mais viscéralement dans le besoin les uns des autres. Essaim brouillon, désuni et malsain, mais fatal. Fatal car, quel que soit leurs assertions réflexes les unes pour les autres, les Ombres volatiles s'attiraient les unes les autres. Elles s'agglutinaient et se repoussaient, dans un ballet contradictoire, au rythme lent et décousu. Inexorablement, de plus en plus, la multitude impersonnelle se faisait être, de plus en plus distinct, prenant conscience de ses infimes parties réunies, se reconnaissant comme partie d'un ensemble, se découvraient enfin même. Même ? Semblables, homologues, mais pas identiques, malheureusement. Aucune, une fois l'unité qui se promettait définitive trouvée, apparut la profonde et incessante querelle des désirs contradictoires qui tiraillaient l'individu trouble et changeant qui était né.

Mais sa condition, ou plutôt sa (re ?)constitution nouvelle ne changea cependant en rien ses habitudes. De tourmenteur inconscient, il devint un bourreau assidu, inventif et brutal des nyctophobes et autres achluophobes. Comme n'importe quelle créature obscure ? Oui et non. Certes, toutes les Ombres agitant comme lui les nuits des rêveurs s'attelaient à rendre le repos difficile, pénible, redouté. Mais Fayed, contrairement à ses comparses, qui se contentaient de torturer, terroriser ceux qui passaient à leur portée, mettait toute sa fureur d'être dans les sévices qu'il infligeait. Quitte à se déchirer à force de frapper, de tuer une autre créature pour s'emparer de sa victime, aller voler des rêveurs à torturer aux royaumes annexes comme ceux de la douleur ou de la solitude. La hiérarchie des Ducs ne l'intéressait pas, dans la mesure où il ne se faisait pas gêner dans l'assouvissement avide de ses désirs. Première barrière à cela, sous la forme de Nerkan, troisième sergent du Duc obscur. Faute de s'en soucier, la hiérarchie le rattrapa, sous une forme pour le moins... originale. Loin de se contenter de le soumettre, le "Démon des Ombres" le prit sous son aile, non pas comme subalterne, mais comme son protégé, celui qu'il éduquera. Quoique, éduquer est un bien grand mot...

Fayed fut dressé, entraîné, forgé par Nerkan, qui lui appris autant comment se maîtriser, et canaliser sa violence innée, que se relâcher, faire exploser ses penchants, infliger les meilleures châtiments aux pauvres rêveurs. A la manière des créatures obscures, il va sans dire... De pur sauvage, il se fis à la ruse, la persuasion, bien que ses cotés impulsifs le menaient le plus souvent, de guerre lasse, à se déchaîner. Mais l'échec, avec son nouveau "père", avait le goût et la brûlure de la défaite, cuisante et humiliante. Elle forgeait son esprit mauvais et purement dominateur, affinant sa violence brute et désordonnée en lame acérée et fourbe. Mais Nerkan, s'il le rabrouais, rabaissais sans relâche et avec un plaisir renouvelé, jouait tout de même le rôle, aussi bizarre cela paraisse-t-il chez les créatures cauchemars, du protecteur de Fayed. Bien qu'il fut au final le premier à le dérouiller sauvagement, bien plus fréquemment que toutes ses autres rencontres réunies. Mais, plus important et notable, Fayed appris, plus que tout, la fierté, un orgueil qui grandit vite et fort, nourri par l'enthousiasme de tous ses désirs. Un terrain d'entente bienfaisant pour ses conflits internes, une valeur sure, qui renforça bien plus que le reste sa cohésion intime. Piqué vivement mais irrégulièrement par son mentor, ce trait de caractère joua beaucoup dans ce que devins Fayed.

Au bout de trois années de débauche contrastée, après avoir combattu et violé, tué et fuit, pris et volé, il rencontra plus fort que lui, assez pour le soumettre, et surtout au dessus de son "père". Ce n'était pas la première fois qu'il tombait sur plus coriace; mais toujours avait-il, par la ruse ou la rage, trouvé un moyen de surmonter cet obstacle. Fait alliance avec d'autres pour le défaire, pris par surprise en s’associant momentanément à un voyageur, pour se retourner, quitte à manquer de mourir, échouer à se contrôler et s'enfuir lamentablement, nuée dérisoire. Souvent, son mentor le laissait à ses propres déboires, retournant de longues périodes à ses "obligations". Parfois, l'abandon avait du se substituer à la récompense. Cependant, cette fois...

Cette fois là, il était tombé sur Mickaël, LE voyageur obscur...

Post Rp.

Le silence est assourdissant, épais. Tombé brutalement, il est petit à petit brisé par son entêtant et rythmé, qui résonne dans les dédales. Des bruits de pas. Lents et cadencés, ils se rapprochent... Un rêveur, perdu dans le noir ? Pas une Ombre, en tout cas, Fayed en est sur. Appuyé contre une paroi, les mains disparaissant dans le catafalque opaque de ses vêtements. Il n'y a aucune lumière, pas la moindre trace de clarté dans les ténèbres sans fins du royaume. Impossible de voir quoi que ce soit. Mais une Ombre ne "vois" pas, pas plus qu'elle ne "respire" ou "entend", à proprement parler. Elle perçoit, tout à la fois et rien de bien délimité, ressenti pur de ce qui l'entoure. Une représentation floue ou terriblement précise. Fayed sait que quelque chose arrive, il sens le choc de chaque pas se propager entre les ombres, dans les murs. Un rêveur, il en est sur. Les murmures infinis qui résonnaient pourtant il y a peu de temps en ce lieu sont pourtant éteint, inexplicablement. Fayed s'en moque, se contentent de le remarquer. Il ne craint que les créatures plus forte que lui, et les quelques voyageurs égarés suffisamment puissant. Ce n'est ni l'un, ni l'autre, pas de doute. La dernière possibilité tombe sous le sens; une proie. Il se décolle lentement du mur, sortant ses mains de ce qui, chez un humain, serait les poches de son pantalon. Un rictus réflexe tord sa bouche, il se fléchit brusquement. Le marcheur dans le noir se rapproche. Plus que quelques mètres ...

Dans un bruit de froissement désordonné, Fayed s'élance, forme déchiquetée fondant sur sa proie. Ses deux bras partent, mortel comme les lames d'un assassin. Pas envie de jouer à cache-cache cette fois, il va le démembrer, le répandre parmi les ombres du couloir. Alors qu'il arrive à portée de coup, Fayed ressent soudain un brusque et terrible élan.*FUIS* Au même moment, un poing vaguement fermé lui percute le torse. L'impact le traverse de part en part, vibre dans tout son être. Il sent son corps se déliter, partir en lambeaux à demi-conscient, et y résiste de toute ses forces. Happé par la violence de l'assaut, et tout occupé à ne pas se perdre lui-même, il s'effondre sur le sol, à genoux, sa silhouette palpitante perdant ses contours en éclats épars. Il bredouille, d'une voix qui se perd en mille murmures
- Im... possi...
Un claquement feutré, et soudain la scène s'éclaire d'une lumière dansante et orangée. Fayed tente de relever la tête, de bouger, mais il n'arrive qu'à mettre plus de désordre encore en lui. Il se contente de se forcer, malgré la blessure qui pulse, à rester entier.
- En voilà un truc bizarre... Tu m'saute dessus et t'es aussi faible? T'es quand même le premier de la nuit, toi...
Un jeune homme. Des cheveux noirs en bataille, des yeux cernés et sombres, il est torse nu, sa peau pâle tranchée par de nombreux tatouages d'un noir d'encre. Il tient à la main un briquet, gros et métallique. L'air insouciant qu'il affiche est teintée d'une pointe de folie pure, une attitude délurée de mauvais augure. Il se penche sur l'Ombre prostrée sur le sol, affichant un sourire un peu niais.
- Tu baragouine quoi là? Tu récupère ou bien? Moi c'est Mickaël, et toi ? 'Fin, si t'as un nom.
- T'... T'es qui ? Co... le reste se perd dans un râle multiple et aigu, alors que sa tête commencé à perdre forme, dans une myriade de petits éclats. Tendant la main comme pour le relever, le voyageur se penche plus encore, l'air amical.

Fayed est complètement perdu. Il ne comprend pas du tout la situation dans laquelle il est. Qui est ce type, qui l'as séché en une pichenette, et vient pour le relever avec un sourire d'imbécile ? Il ne pige rien du tout, et se concentre pour le moment sur son état, qui revient petit à petit à son contrôle. Ses contours redeviennent plus ou moins fixe, seulement brisés de temps à autre par un éclair sombre. Il met se main sur le sol, appuie de toutes ses forces. et se relève péniblement. grognant de douleur. Mickaël le regarde faire avec intérêt, puis pousse un juron en se brûlant les doigts avec son briquet sans y faire attention.
- 'Tain ! Il fait mal, quand même...
Le passant dans son autre main, il le laisse allumé, sa lumière fluctuante éclairant son visage de lueurs changeantes. Bizarrement, il ne quitte pas des yeux Fayed en parlant, le regard fixe et comme songeur. L'Ombre, quant à elle, tente de finir de se reprendre, évitant de parler si c'est pour finir à nouveau en piaillements affolés. Il tente par tous ses moyens de se souvenir de ce que Nerkan aurait pu lui dire au sujet des voyageurs. Comment un aussi puissant est ici, et surtout comment se retrouvait-il si facilement dans l'obscurité du royaume ?

Lentement, émergea dans sa mémoire le souvenir d'une vague allusion. Après avoir tué trois voyageurs, qui s'étaient perdu jusque dans le Temple de la Première Heure, son "père", amusé, avait désigné de le griffe un corps, prostré dans une flaque d'ombre sur le sol. "Tu vois ça ? C'est un voyageur en devenir, en tout cas si il arrive à sortir de son truc." Brusquement, Nerkan avait plongé, et violemment fauché de part en part l'étrange étang sombre, qui se troubla. La forme du rêveur avait disparu. "Le Seigneur ne veut pas de voyageurs. Le seul qui se balade est déjà un fléau, alors d'autres, ce serait bien trop.", avait-il dit avec un regard soudain grave, qui rendait sa face de cauchemar étrangement mélancolique. "Il utilise les Ombres comme nous pour se battre. La loque, si y'a une personne que tu devras éviter, c'est le voyageur du Seigneur; on sait pas ce qu'il veut, et il n'en fait qu'à sa tête. Fait gaffe à lui, si tu veux pas finir en esclave d'un humain.". Sur le moment, Fayed, comme à son habitude, n'avait pas fait plus attention que ça aux "conseils" de Nerkan, se contentant de suivre ses enseignements qu'il considérait utile, comment tuer les rêveurs dans leur flaque par exemple. A présent, ses paroles, malgré leur ton toujours un peu sarcastique et moqueur et le peu de crédit qu'il leur avait accordé, lui paraissaient bien trop vraie. Mickaël est en face de lui, un incongru briquet à la main. Son accessoire ne semble pas lui être nécessaire, loin de là. Tendant soudain la main, Mickaël attrape l'épaule de Fayed. Instantanément, elle se délite, absorbée sur le bras du voyageur, formant un entrelacement de chauves-souris. Fayed recule, manque de trébucher, alors que tout son corps s'affole, commence déjà à repartir en tous sens. Son torse devient une nuée, qu'il commande à rester près de lui, avant qu'elle ne se répande dans les couloirs. Sa tête suspendue en l'air, le visage congestionné, se tourne vers Mickaël, qui le regarde avec un air amusé.
- Oh, c'pas commun ça ! T'es quoi, un amas de plein d'ombres ? Plus pratique que choper toutes celles qui me passent sous la main, non ?
D'un geste, il fais disparaître les symboles frais de sa peau, qui s'envolent et retournent vers Fayed, d'abord réticente. Celui ci recule encore, sans grand espoir cependant. Son corps commence à revenir, mais il sens que la peur risque de le mener à sa perte. Pas moyen de fuir, il ne ferais que hâter le geste du voyageur. Celui-ci, s'arrêta dans son geste, comme s'il venait de penser à quelque chose.
- Quoique t'as l'air faible. Même si tu semble spécial, tu serais pas vraiment utile comme invocation. Faudrait que j'prenne le temps de te rendre plus fort, la flemme quoi...
Fayed le regardait, complètement ahuri. Mais qui était ce mec ?!

Il lui fallait dire quelque chose, n'importe quoi, et tant pis pour la fierté, la chasse ou n'importe quoi. Il ne voulait pas finir en encre sur la peau de ce type. Qu'il hésite lui donnait une chance d'en réchapper.
- Tu ... Pourquoi ne pas me laisser, alors ? Je progresserais bien tout seul.
Il lui sourit, les yeux un peu brillant dans la lumière vacillante du briquet, toujours allumé au sol.
- T'es pas con, toi ! Tu veux surtout sauver ta peau, mais bon ... Au moins ça a du sens.
Il éclata de rire, devant un Fayed encore interdit.
- Je vais te laisser vadrouiller encore un peu alors et quand tu seras plus fort, plus utile on en reparlera. Mais tu m'as toujours pas dis ton nom. Quoique pour ce que j'en ai à foutre...
L'Ombre eu une esquisse de sourire, se trouvant en cet instant pitoyable et malchanceux. Un peu soumis à son sort, bien trop pour lui.
- Fayed. Je... Je te laisse à tes propres "vadrouilles", alors...
Il partit sur ces mots, se séparant volontairement en nuée, gardant contrôle sur son essaim personnel. Il n'osait pas foncer, ni s'arrêter, de peur de retrouver le voyageur et son air niais derrière lui. Il entendit, réverbéré par les parois des couloirs, le voyageur le héler un peu mollement :
- M'oublie pas et évite de crever aussi...

Bien plus tard, après avoir fini de recouvrer son calme, Fayed s'effondra contre un mur, les yeux fermés. Oh oui, il ne risquait pas de l'oublier ... Impossible. Non, il ne voulait pas finir en vulgaire invocation, renoncer à tout ce qui le poussait pour se subordonner à ce voyageur, aussi puissant soit-il. Loin d'avoir réussi à définitivement se débarrasser de lui, il n'avait fait que pitoyablement repousser l'échéance. Se tournant vers une grande salle qui s'ouvrait devant lui, arrondie et au plafond se perdant loin au dessus, il eut une idée. Elle lui plaisait autant qu'elle le dégoûtait, mais il s'y résolut en peu de temps, en se remémorant l'impression qu'il avait eu quand Mickaël lui avait absorbé l'épaule.  
- Les autres royaumes, là au moins je n'aurais pas à le revoir...
Se mettant en route de son pas de mannequin, Fayed traversa la grande salle, continua vers les couloirs, avec pour but de trouver une sortie vers les autres royaumes de Dreamland.

Autres.

(La première partie de cette section concerne votre personnage, et pas vous IRL)
• Aime : Tuer, posséder, dominer, faire mal, avoir ce qu'il veut, assouvir ses désirs sans délais, se sentir fort, et mêler toutes les idées précédentes à la fois.
• N'aime pas : Tout ce qu'il empêche d'avoir ce qu'il aime, la lumière forte, l'odeur de la sueur, ceux plus fort que lui
• Particularités, autres : Assez inconstant et lunatique, et a tendance à se disperser
• Niveau d'étude hors de Dreamland : Étudie certains raffinements de tortures humaines, mais tout ceci est plus un hobby que des études ^^


• Comment avez-vous découvert le forum ? : Grâce à un ami (J-B ici)
• Première impression : ça promet, mais j'ai peur
• Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? : Pas concerné
• Avez-vous lu les règles et les respecterez-vous ? : C'est quoi cette question ? Répondre non serait de la provocation stupide :/ Bien sur que oui je l'ai lu (bien avant de m'inscrire d'ailleurs), et, plus important, le respecte car le reconnait comme bon
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