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A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano]

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Darm
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MessageSujet: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyDim 22 Mar 2015 - 22:41

Hell yeah ! T'étais de nouveau en congé, et ça c'était cool, autant pour toi que pour moi. Devoir patienter pendant des heures et des heures avec, pour seul compagnon, un Vladimir particulièrement taciturne après l'épisode du « Tu vas faire quoi ? Me sucer la queue ?»... Non merci ! Et t'avais lu une annonce concernant une mission plutôt secrète, publiée dans le DreamMag. L'auteur restait assez vague, demandant de le rejoindre le plus vite possible à « Biotik Engine et Fils » à Vapeur-Punk.

Une mission dans la troisième zone, donc. Mystérieuse et donc forcément prometteuse. Avec un peu de chance, le sang coulerait à flots, les ennemis seront nombreux et l'adrénaline à son comble. Puis, qui disait mission secrète disait récompense mirifique, avec des tonnes d'espionnes à culbuter, et des gadgets plus classes les uns que les autres. Enfin, à ce qu'on disait dans le milieu du mercenariat onirique. La majorité des mercenaires rêvait de ces missions secrètes, où l'on avait pour commanditaire des seigneurs cauchemars ou des rois des rêves...

Bref, comme d'habitude, ton intellect limité t'envoyait de trop nombreux fantasmes.

T'étais persuadé que tout le monde se bousculerait pour arriver le premier, et à participer à cette mission secrète. Il te fallait donc un moyen de transport rapide pour t'y pointer avant ces tricheurs de Voyageurs. Et pour ça, quoi de mieux que la montgolfière privée de la Compagnie, qui t'avait déjà permis d'arriver aux plaines en un seul morceau, quelques mois auparavant ? L'idée ne semblait pas déplaire à ton patron et t'étais donc parti pour une longue escale avec suffisamment de vivres pour tenir des semaines.

Hélas, la montgolfière n'avait pas tenu jusqu'à la destination initiale, malgré les prétentions du petit homme verdâtre qui la contrôlait (et à qui tu faisais visiblement peur, surtout quand tu menaçais de le faire passer par-dessus bord s'il ne mettait pas les gazs). T'avais voulu aller plus vite, et tu lui avais fait consommer trop de carburant. Vous furent donc obligés d’atterrir en catastrophe au Royaume Canin, alors que vous tombiez à court de carburant.

L’atterrissage se passa sans accroc, à l'extérieur d'une ville. Tu déclaras au pilote de rester là et de garder l'engin, tandis que tu t'occuperais de trouver du carburant. Tu n'avais malheureusement pas d'EV en poche, et donc aucun moyen de t'en procurer de manière réglo. Tant pis, tu devras te débrouiller sans.


Dog's song:

Sans pour autant être la capitale du royaume, le village dans lequel tu pénétras était très agité. Des chiens anthropomorphes vaquaient à leur occupation, ne t'accordant aucune attention. T'étais rentré par la porte Nord (étrangement non gardée) qui donnait en plein centre du marché canin. T'étais donc au milieu d'une véritable foule mais, étrangement, tu n'avais aucun problème à te déplacer. Les créatures semblaient plutôt tolérantes, pas vraiment du genre à te juger sur ton physique, même si elles s'écartaient respectueusement sur ton passage. Même les Voyageurs ne mouftaient rien. D'habitude, il y avait toujours des ptits cons pour ouvrir leur gueule, mais pas dans cette zone. La plupart des Voyageurs ici présents étaient apparus dans ce village après s'être endormis, et n'avaient pas le niveau de se frotter à des créatures de la troisième zone.

Vu que t'étais une créature cauchemar, ils devaient penser que tu venais d'un royaume non loin et que donc, tu étais d'une grande puissance. Et puis, t'avais pas l'air aussi aimable et gentil que les autres caniches. Surtout que sur ta gueule crispée, on pouvait lire que c'était pas ta journée.

Tu jetais des regards à droite, à gauche, à la recherche d'essence ou de carburant. Il y avait beaucoup de goodies liés aux sales clébards, surtout des os. On aurait pu penser que les chiens avaient conclu un marché avec les dirigeants du cimetière de Dreamland, tellement on pouvait trouver des os de toutes les formes et couleurs, sur les étals. Par contre, pas un seul bidon d'essence en vue. Tu commençais à perdre patience.

Chaque minute qui passait, c'était la mission qui s'éloignait de cent bons mètres. Tu te liquéfiais sur place, intérieurement. Toi qui étais d'habitude si décontracté, tu ne pouvais pas supporter cette sensation d'être en train de passer à côté de la mission de ta vie. Reprenant ta marche, jetant des regards à droite et à gauche, tu finis par percuter quelqu'un qui ne s'était pas écarté de ton passage à temps.

Allais-tu passer tes nerfs sur lui ou préférer te concentrer sur ta mission du moment, à savoir retrouver l'essence ? Seule la suite nous le dira.
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Anthony Cerano
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyLun 23 Mar 2015 - 9:06
« YOoh, tu peux pas faire gaffe trouduc, se mit à brailler le masque de Mojo,
accroché sur le sac d'Anthony.

[Quelques instants plus tôt]

Pourquoi avait-il atterri ici cette nuit ? Anthony avait eu beau se creuser les méninges... il n'arrivait pas à trouver de réponse. Le village était cependant accueillant, foisonnant d'une activité commerciale et d'une bonne humeur contagieuse. Les créatures des rêves ici semblaient toutes tirer du canin, plus ou moins domestique pensa Anthony, et leur artisanat s'en ressentait.

Le jeune voyageur n'en pensait pas moins de leur architecture. Le moins qu'on puisse dire, pensait-il immobilisé devant ce qui devait être une auberge ou une taverne, c'est qu'il s'agissait là d'une grande, très... très grande gamelle. Il hésitait encore à aller y faire un tour lorsque les échos d'une discussion très animée lui parvinrent, attirant son attention non loin.


« Je te dis qu'ils sont pas croquants tes os, était en train de grogner une grosse créature aux allures de Rottweiler aux bras épais comme les cuisses d'un cheval.
- Comment ça ils sont pas croquants mes os?! Tu veux voir s'ils sont pas croquants mes os? » lui rétorquaient un vendeur un os à la main, un poil de Saint Bernard plus petit que l'autre et aux allures de Bulldog Anglais.
Anthony observa la scène en riant, se grattant les cheveux en se demandant s'il fallait s'interposer entre les deux puis se ravisant, voyant que nombre de chiens étaient aussi là à observer la scène en riant et en invectivant les deux fauteurs de trouble avec des airs goguenards. Le Contrôleur masqué se retourna finalement, mettant ses mains dans ses poches, et continua son chemin dans la ruelle à moitié couverte de tentes et d'étals de marchands en baignant dans la bonne humeur ambiante.

Levant les yeux au ciel, Anthony se demanda où pouvait bien être Charlotte en ce moment. Entre la nuit au Parc d'attractions et son aventure solitaire à la Tour des Arts, il ne l'avait pas vu à Dreamland depuis trois ou quatre nuit et, bien qu'elle ne lui ait rien dit à ce propos dans la vraie vie, il ressentait tout de même un certain malaise à l'idée de voyager sans elle.

* Inutile de se torturer avec ça maintenant, je lui en parlerai demain matin... *

Anthony finit par reprendre ses déambulations, mais s'arrêta rapidement devant l'étal d'un marchand qui proposait une collection non négligeable de masque de chien de toute race et de toute taille taillé dans diverses essences de bois, sortes de métaux ou papiers et même... en pierre. Intrigué, le jeune voyageur se pencha sur l'étal pour commencer à les observer lorsque le vendeur, certain d'avoir ferré un bon poisson, engagea la négoce.

« Oh oh, je vois que monsieur est un connaisseur, dit-il en observant le masque de Kitsu qu'Anthony portait à l'instant. Pour le plaisir ou fonctionnel ?
- Fonctionnel, rétorqua Carnaval en continuant son inspection. Vous vendez des Masques Maudits ?
- Oh oh, un Contrôleur Masqué hein? C'est pas souvent... mais oui, j'ai peut-être ce qu'il vous faut ! dit-il en tirant une boîte à chaussure de sous son étal. Un véritable caractère de chien celui-ci, mais il ne vous lai... »

Le vendeur s'était stoppé dans son explication comme une masse inconnue venait de percuter son client, tout concentré à l'explication du marchand qu'il était.

« YOoh, tu peux pas faire gaffe trouduc, se mit à brailler le masque de Mojo,
accroché sur le sac d'Anthony.

Et le Contrôleur masqué tourna sa tête de Renard en direction de l'opportun qui venait de le bousculer, demeurant silencieux tandis qu'il examinait le bestiau. Des muscles quoi...

* Fuck my... Dieu qu'il est laid c'lui là *

Carnaval inclina cependant la tête, souriant derrière son masque et leva la main gauche à hauteur de visage, doigts bien compacts.
« Bien l'bonjour mon turbulent Monsieur, dit sa voix taquine de Renard à l'accent velouté.
En quoooooi puis-je vous aider ?»
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyLun 23 Mar 2015 - 13:00

Un masque sur la gueule et d'autres accrochés à son sac, le type qui s'était trouvé en plein milieu de ton chemin était plutôt singulier. L'un des masques se mit d'ailleurs à parler (ou plutôt à crier), te demandant si tu pouvais pas faire attention de manière familière, en t'appelant « Trouduc ». Heureusement pour lui (ou pour toi, un type aussi bizarre était peut-être puissant), tu ne compris pas qu'on s'adressait à toi. Les sourcils froncés, tu tournas le dos au masqué afin de chercher celui à qui le masque venait de s'adresser.

Après tout, qui serait assez fou pour t'insulter ouvertement ? T'avais pas l'air d'une fiotte qu'on peut malmener, verbalement comme physiquement ; fallait  donc une sacré paire de couilles pour te chercher des noises, surtout quand on t'arrivait même pas au nombril.

Tu te retournas vers le masqué, un air un peu perdu sur le visage. T'avais vraiment les nerfs et t'arrivais pas à te montrer aussi désinvolte que d'habitude. T'étais plutôt du genre à tout prendre avec un sourire carnassier, coups du sort comme insultes, et à les laver dans le sang. Mais là, l'idée de passer à côté de LA mission t'obnubilait au point de modifier ton caractère. Sans te laisser le temps de comprendre que le masque de singe s'adressait à toi, l'homme masqué te demanda s'il pouvait t'aider en quelque chose.


- J'ai besoin d'essence ! Beaucoup d'essence ! Tu sais où j'pourrais en trouver ?

Dans sa voix, il n'y avait un je-ne-sais-quoi qui te rappelait Khildar. Et Khildar, c'était le type qui savait tout pleins de choses et qui était de bon conseil. Aussi, persuadé que ce type allait résoudre tes problèmes, tu commenças à te calmer petit à petit en attendant sa réponse, et retrouvas ton sourire habituel. Puis, tu l'observas attentivement, remarquant qu'il s'agissait visiblement d'un Voyageur. T'en eus l'eau à la bouche. Cela faisait un moment que t'avais pas bouffé de Voyageur, ceux que tu rencontrais étant souvent trop fort, trop indispensable.

Mais ça avait l'air d'un gamin, et un homme, un vrai, s'en prenait pas aux gamins. Tu pouvais donc pas le mettre au menu de ce soir : faudra te rabattre sur une autre cible. La salive, qui commençait à te monter aux commissures des lèvres alors que tu regardais ses formes, disparut tout aussi vite qu'elle était apparu.

Quant au marchand, constatant que les choses semblaient ne pas trop mal se dérouler, le chien décida de ramener l'attention à lui.


- J'disais donc, j'ai un masque qui pourrait vous intéresser. C'est un masque de chien, avec un caractère... particulier. J'vous le fais pour 1500 EVs, prix d'ami, déclara-t-il, tout en extirpant la marchandise de la boîte.

1500 EVs ça faisait... beaucoup, vraiment beaucoup de cigares. Tu envisageas pendant quelques secondes de le voler au marchand pour le revendre ensuite mais tu abandonnas rapidement cette idée : tu serais incapable de vendre de l'eau à un assoiffé dans le désert ! Et puis, c'était pas d'une tonne de cigares, dont t'avais besoin, mais d'essence. De beaucoup d'essence. Tu eus alors une idée. Et comme d'habitude, le fait d'avoir une idée te plongea dans un état euphorique : ça t'arrivait si rarement, vu ta bêtise...

- J'ai une idée, demi-portion ! commenças-tu, triomphalement. Tu veux ce masque, pas vrai ? Et il est trop cher, hein ? J'suis Darm, le meilleur mercenaire de Dreamland ! On va s'faire un p'tit marché, tous les deux : j'récupère ce masque pour toi et tu m'aides à trouver de l'essence ! Alors, marché conclu ?

Tu crachas par terre, et tendis ta paume au masqué, sans te soucier du pauvre marchand qui vous regardait d'un air interloqué, tout en tentant discrètement de dissimuler le masque qu'il exhibait si volontairement quelques secondes plus tôt. Tu te tournas vers lui, lui servant ton regard le plus meurtrier, accompagné d'un craquement de phalanges très sinistre.

- Si t'ouvres ta gueule, bouge d'un centimètre ou tente d'appeler à l'aide, j'me fais un collier avec tes dents et une ceinture avec tes tripes. Compris ? (Remarquant que beaucoup de badauds s'étaient arrêté, et observaient la scène d'un air choqué) - Qu'est-ce que vous avez, bande de salopes ? Si vous voulez que j'porte vos couilles en pendentif, z'avez qu'à l'dire ! (Se frotte les mains, avant de leur adresser son sourire le plus inquiétant) J'commence par qui ?

La foule ne demanda pas son reste et se dispersa, l'agitation reprenant. Peut-être que certains allaient avertir les forces de l'ordre, peut-être pas. En tout cas, hormis les gens qui passaient et repassaient dans votre dos, vous pouviez presque vous considérer comme seuls. Le marchand tremblait de tous ses membres et n'avait pas commis l'erreur de répondre à ton « Compris ? », attendant que vous décidiez de son sort. Ton coup de sang risquait d'avoir des conséquences tragiques pour plus d'une personne.

Faudra penser à travailler ta discrétion, un jour.
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyMar 24 Mar 2015 - 0:16
« Qu'est-ce qu'il se passe encore ? se demanda M. GoldenBull, les babines retroussées tandis qu'il s'approchait de l'attroupement qui s'amoncelait non loin de la Gamelle d'Or, le saloon du village. Ses bottes claquaient sur les cailloux alors qu'il s'arrêtait, immobilisé par un mur de badauds qui observaient ce qui semblait être une dispute entre un voyageur au visage masqué et...WOAH, sacré bestiau : une créature des rêves à l'aspect patibulaire.

« Qu'est-ce que vous avez, bande de salopes ? Si vous voulez que j'porte vos couilles en pendentif, z'avez qu'à l'dire ! J'commence par qui ? »

Anthony ne cessait de sourire, découvrant les dents derrière la surface de bois de la face de Kitsu tandis que le colosse menaçait le marchand, pointant son gros doigt vers son visage de carlin apeuré, puis invectivait la foule qui avait commencé à s'amasser pour finir par se disperser devant l'agressivité du bonhomme. Et celui-ci commençait de plus en plus à plaire à Carnaval... ce je-ne-sais-quoi de sauvage, brutal et pourtant franc, vrai et ouvert, qui ne cherchait pas à se cacher. Bref, l'exact contraire de tout ce que lui même avait toujours été dans le monde réel.

« Alors lui, j'le kiffe grAaAave !! ♫♪ »
entonna Mojo d'une voix gaillarde.

Il ne restait finalement plus que le Contrôleur masqué et le colosse face à face, en compagnie d'un marchand pétrifié auquel Anthony ne faisait déjà plus attention lorsqu'il s'adressa à nouveau à la créature des rêves.
« Cette histoire d'essence m'intéresse beaucoup tu sais... dit Anthony en croisant les bras, Je me demandais justement ce que j'allais pouvoir faire ce soir, et tu me plais beaucoup, alors je te propose un autre marché : oublie le masque du chien, ça va juste nous attirer des ennuis et puis : ça pourrait te causer des problèmes inutiles pour trouver l'essence ! Mais j'ai quand même envie de t'aider, je sens qu'on va bien rigoler avec toi. Tu me rendras service une autre fois, OK ? »

Carnaval tendit la main en réponse à l'offre qu'il venait de faire au colosse, sans prendre celle que lui même avait tendue pour ne pas avoir l'air de lui forcer la main. Derrière le masque du Renard, le jeune voyageur souriait toujours, véritablement amusé, mais un rire différent résonnait dans tête... Kitsu trouvait, pour une raison qui échappait à son porteur, la situation véritablement hilarante et le renard semblait beaucoup s'amuser.
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyMar 24 Mar 2015 - 10:18

Lorsqu'il répondit à ta proposition, l'homme masqué déclara que tu lui plaisais bien (ça sonnait un brin trop « fiotte » à ton goût), que l'histoire de l'essence également (bah, pourquoi pas), et qu'il te proposait à son tour un marché : celui d'oublier le masque de chien et de t'aider. De l'aide gratuite pour trouver l'essence que tu te désespérais de trouver seul ? C'était vachement sympa ! On pourrait croire que t'étais juste une brute insensible mais même les brutes insensibles ont un cœur. Et un marché comme celui-là, ça se refuse pas !

- On a un deal, mon gars !

Tu pris la main du garçon dans la tienne, lui écrasant les phalanges avec entrain. Puis, il se tourna vers le marchand qui semblait toujours aussi angoissé. Son attitude t'agaçait parce que, si même toi t'avais compris ce qu'avait dit le masqué, y'avait pas de raison pour qu'il n'est pas pigé non plus.

- C'est quoi cette gueule, encore ? Tu l'as pas entendu ? On touchera pas à ton foutu masque, hein ! Alors fais-moi un joli sourire. Et réponds-moi, quand j'te parle !

- Oui, monsieur.

- À la bonne heure !

Il y avait forcément des forces de l'ordre en ville, même si c'était pas l'une des villes les plus importantes du royaume. Cela dit, à part verbalement, tu n'avais agressé personne donc tu risquais pas grand chose. Pour une fois, t'agissais de manière « presque » correcte.

* C'est justement ça le problème, imbécile ! J'veux des ennuis, moi ! Du sang ! De la baston ! J'aurais déjà récupéré le masque s'il avait pas précisé dans le marché qu'c'était pas possible ! *

Tout cela te ferait perdre du temps, Darm. Ne voulais-tu pas rejoindre Vapeur-Punk afin de faire cette mission secrète ? Il y aurait forcément cent fois plus d'action, de sang, de suspense, de tripes... Tu serais prêt à passer à côté de ça, juste parce que chercher de l'essence dans un village n'est pas assez glorieux pour toi ?

* J'déteste quand t'as raison, connasse de conschiante ! *

T'étais perdu dans tes pensées depuis quelques minutes et, quand tu revins à toi, t'étais en face d'un chien légèrement  différent des autres. Les babines retroussées, il avait l'air bien plus badass que les autres et, en prime, de pas beaucoup t'apprécier. Avant qu'il ait pu en placer une (enfin, il t'avait peut-être récité un poème pendant que tu parlais avec moi, qui sait ?), tu lui lanças un très familier :

- Dégage de ma route, caniche ! Ou c'est moi qui vais t'mordre !

Il eut pas l'air d'apprécier la menace et l'insulte, et ne recula pas d'un pas. C'était vraiment un dur à cuire, et il y allait peut-être avoir de l'action. Il y avait le masqué pas loin et, en cas de bagarre, y'aurait peut-être moyen de compter sur lui.

Quant aux badauds, ils se désintéressaient de toute l'histoire. On aurait pu penser que l'intervention d'un des leurs aurait permis à certains de se faire repousser des couilles mais, non.


Faudra penser à travailler ta sociabilité aussi.



À quelques centaines de mètres de là


Un jeune Voyageur regardait d'un air intéressé les différentes fioles en forme d'os, gamelles géantes et autres récipients que proposait l'étal d'un marchand canin. Il finit par opter pour une espèce de gourde sur laquelle était gravé un lévrier, pas trop chère. Il négocia un peu, fit baisser les prix, la paya puis l'attacha à son sac. Ce dernier trimballait déjà pas mal de gourdes et autres récipients encombrants.

Dans certains, on pouvait apercevoir un liquide sombre et il s'échappait du tout une odeur forte et entêtante.


Le royaume comptait parmi ses visiteurs un contrôleur d'essence.

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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyMar 24 Mar 2015 - 23:59
Le semi-berger allemand qui venait de barrer la route que le colosse et Anthony venait juste d'emprunter n'avait rien d'engageant... Vraiment rien. Au moins aussi carré que le malabar, il était presque aussi haut de quelques centimètres, mais le plus impressionnant restait néanmoins sa gueule garnie de crocs découverts par ses babines retroussées tandis qu'il grognait sur Malabar.
« Dégage de ma route, caniche ! Ou c'est moi qui vais t'mordre ! lâcha Malabar à l'intention du chien, sans autre succès que celui de l'irriter un peu plus.
- Vous vous croyez tout permis ou quoi ?! aboya-t-il. Vous croyez pouvoir intimider et menacer les gens comme ça et vous en tirer impunément ? Tu fais face à GoldenBull sombre crétin, sherif de ce village et ton impertinence mérite d'être sanctionnée ! »

Anthony croisa les bras, s'attendant à voir l'un des deux costauds se jeter sur l'autre à tout moment... ce qui, il en était certain, finirait invariablement par leur faire perdre du temps s'il espérait trouver de l'essence dans cette ville avant la fin de la nuit.

Autour des deux catcheurs improvisés, la plupart des badauds avaient été trop effrayé par les menaces de la créature des rêves pour s'attarder, même si quelques uns s'étaient redécouvert une curiosité avec l'intervention de GoldenBull, et le flot de la foule reprenait doucement son cour en se séparant pour éviter l'îlot de tension que Malabar et le shérif McTruffe avaient créé. Puis le flot des passants dut passer à côté du Contrôleur masqué, et quelqu'un bouscula alors Anthony pour passer entre l'étalage du marchand de masque et lui.


« VAS-Y LA CA M'SAOULE J'VAIS M'LES FAIRE TOoONY !! ♫♪ »

Et avant même que ce dernier n'ait eu le temps de réagir, Mojo décollait du sac à dos et venait percuter Kitsu pour prendre sa place sur le visage d'Anthony qui, en un réflexe éclair, envoya son coude en arrière, venir frapper le malheureux qui suivait le malpoli qui venait de le bousculer. Le coude frappa directement à la tête, surgissant de nulle part et prenant sa cible totalement au dépourvu, qui perdit alors l'équilibre et s'écrasa sur l'étal du marchand, envoyant les masques voler au sol et déchirant les tentures et les montants de bois qui les soutenaient.

Tony se tourna alors en direction du shérif GoldenBull, une main en porte-voix tandis qu'il point de l'autre main son index vers les dégâts.


« Au voleur, au secours! AU VOLEEEEUUUUR !♫♪
Le shérif tourna rapidement la tête dans sa direction et, presque la bave aux lèvres, jeta un dernier regard vers le colosse avant de grogner et de partir en courant en direction du carnage à venir.
- Moi vivant, JAMAIS UN VOLEUR NE S'EN TIRERA IMPUNEMENT DANS CETTE VILLE ! »

Anthony bondit alors, les mains dans les poches et arriva en sautillant à auteur de son improbable et nouveau compagnon de route.
« Ramène-toi Malabar, on cassera la gueule à quelqu'un d'autre ! »

Spoiler:
Tony se mit les mains derrière la tête et commença à marcher, l'air détendu à côté du colosse qui semblait épier les gens autour d'eux, les portes, les fenêtres et à peu près tout ce qui s'présentait à hauteur de ses yeux.
« Et tu comptes faire quoi d'ton essence Malabar ? Tu vas pas la siroter j'espère...
Y'a masse de trucs bien meilleurs tu sais ? »
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyMer 25 Mar 2015 - 21:55

Le duel de regard s'engagea, après que le « shériff » t'ait répondu dans les normes, bien que son « sombre crétin » manque de piquant.. L'un comme l'autre, vous sembliez attendre la détonation, l'étincelle qui allait mettre le feu aux poudres, et déclencher l'explosion de violence, le premier sang. T'avais peur. Peur d'être déçu, que cet adversaire à la charpente si prometteuse ne soit pas à la hauteur. T'avais donc peur de porter le premier coup et qu'il s'écroule comme un sac de sable, t'empêchant de prendre ton pied dans un combat que t'espérais long et difficile.

Moi, j'espérais que le masqué te prête main forte. J'étais aussi intrigué que toi par la mission, et j'voulais pas laisser tomber cette dernière sur un coup de tête. Sans mauvais jeux de mots puisque tu ne t'étais pas encore servi de ta tête... du moins, pas encore.

De son côté, il te jaugeait certainement, tentant de voir comment tu raisonnais en combat, où frapper pour t'envoyer baiser Morphée. Pas du tout le même type de raisonnement, en fait. Il était bien plus coutumier des bagarres, bien que son royaume soit assez paisible. C'était l'un des rares chiens du village à tenir tête aux fauteurs de troubles, Voyageurs ou pas. Et vu qu'il était encore en vie, c'était pas une fiotte.

L'échange de regard avait suffisamment duré, il était temps de passer à l'action. Tu t'apprêtais à envoyer le premier coup, un bourre-pif qui teinterait de sang son museau fragile et t'exciterait follement. Contre ce type d'ennemi, t'avais envie de te mettre à quatre pattes et de te battre avec les dents. Comme un chien, ou plutôt, un loup. De le tuer en exerçant une plus grande pression sur sa nuque, jusqu'à ce qu'il meurt.

Mais une voix se fit entendre, attirant l'attention de ton adversaire et, par la même occasion, le tien. Pas question de profiter de l'effet de surprise pour cogner la truffe du shériff. T'étais pas une fiotte, tu te battais en face à face, d'homme à homme. Sauf quand l'adversaire en était une. Et lui, il avait une sacré paire de couilles, et des tripes en acier trempé : il méritait bien plus d'égard.

La voix, c'était celle de ton nouveau comparse. Il appelait le Shériff à l'aide, en parlant de « voleurs ». Il ne te vint pas une seconde à l'esprit que tout ceci était un stratagème pour attirer le « Shériff ». Au contraire, tu pensas qu'il y avait vraiment des voleurs et que le masqué était vraiment une belle, mais alors une beeeeeeeelle, fiotte de première. Dégoûté, tu ne pus t'empêcher d'en cracher de dépit sur le sol. Dire que t'étais obligé, à cause du marché, de te sucrer une gonzesse...


- Tu peux pas t'en occuper tout seul ? T'vois pas qu'on discute ?

Le pire, c'était que le molosse partit dans la direction indiquée afin de s'occuper des voleurs. Il te jeta toutefois un dernier regard, que tu perçus comme un « regard navré ». Dans ce regard, il y avait la promesse que ce chien allait revenir s'occuper de ta gueule. Et rien que ça, bah ça te redonnait le moral. En parlant de moral, celui-ci commençait à se la jouer un peu trop « yoyo ». En effet, il redescendit de nouveau quand ton partenaire t'appela « Malabar » et déclara qu' « on » casserait la gueule à quelqu'un d'autre.


On ?


- Y'a pas de « On » qui tienne, sac à foutre ! Tu cries « à l'aide » pour des voleurs, et tu crois casser la gueule à quelqu'un ? Hahahahaha ! Tu m'donnes la gerbe !

Ton rire était presque joyeux, le ton enjoué, mais les insultes étaient là. La première impression que t'avais eu semblait mauvaise : ce type craignait. Un mec sans couilles qui se cachait derrière un masque, pour pas avoir à s'assumer, sans doute. Bien sûr, il ne tenait qu'à lui de regagner ton estime, t'étais du genre à changer facilement d'avis. Comme le prouvait la baisse qu'il venait d'avoir dans ton estime, alors que tu l'appréciais bien, ce bonhomme qui te proposait son aide sans rien y gagner en échange.

Il avait changé de masque, portant celui du macaque. Les mains derrière la tête, il te demanda ce que tu comptais faire de l'essence. Te rappelant soudainement que t'étais pas venu ici pour te battre avec le Shériff, tu te dis qu'au final, même s'il n'avait pas de couilles, il avait son utilité. Voilà qui rattrapait ses défauts.

Hélas, tu ne pouvais rien faire contre les tiens.


- On s'en branle de l'essence, là ! Écoute, amène-moi aux voleurs : j'vais aider le caniche comme ça, quand il aura fini, j'pourrais lui faire sa fête ! Et, plus vite j'lui aurais fait sa fête, plus vite on r'trouvera mon essence ! T'as compris ? Et t'inquiète pas, t'auras pas b'soin d'te battre...

Bien sûr qu'il avait compris, il s'appelait pas Darm. Quant à savoir s'il allait accepter d'aider un type qui avait déclarer
avoir la gerbe à cause de lui, ça restait à voir. Mais tu t'excusais pas. Un type qui s'excusait n'était pas crédible. À lui de voir s'il continuait de t'aider, ou pas.
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyMer 25 Mar 2015 - 22:33
« Comment ça, "on s'en branle de l'essence" ? Mais t'es malade mon pote ou quoi ? lâcha Tony, ses bras ballants alors qu'il regardait Darm. Ca va pas ou quoi?! Faut toujours believe in your dreams frangin, toujours FOCUS sur ton objectif. Et oublie les voleurs...»

Carnaval se mit à partir d'un rire gras tandis qu'il croisait à nouveau les mains derrière sa tête, bombant le torse d'une fierté toute ostentatoire.

« Y'a pas plus de voleur dans cette ville pourrie que de chat dans l'taudis qui leur sert de gamelle, j'ai juste poussé un type pour que le shérif croie qu'il y avait plus urgent! Tony se mit à rire plus fort encore. La tronche qu'il va faire quand il se rendra compte que j'me suis foutu de sa gueule, AHAHAHA ! »

Tony leva pouce, faisant un clin d'oeil à Malabar.

« LA il aura vraiment l'esprit de baston frangin ♫♪, là il va nous r'trouver fissa la bave au lèvre et l'sexe tout dur prêt à s'fighter comme un damné l'caniche !»

« Un Homme Digne De Ce Nom lui apprendra le respect à ce moment là »
tonna la voix d'Arthur, le masque de la Classe, dans le dos de Carnaval.

Ils continuèrent à marcher comme ça, assez bruyants sans qu'Anthony sache vraiment si Malabar partageait son euphorie ou s'il le prenait simplement pour un demeuré à peine passible de rester en vie parce qu'il avait décidé de l'aider dans sa recherche.
Bref... Carnaval décida qu'il s'amusait pour l'instant trop pour se poser de questions et qu'il réfléchirait plus tard, son pote de nuit avait pas l'air du genre à s'prendre la tête avec ce genre de conneries.


« Oups... pardon, lâcha-t-il lorsqu'il percuta quelqu'un qui s'était arrêté devant l'échope d'un marchand. Le type avait cogné contre l'étal, et la multitude de gourdes, jarres et autres bouteilles qu'il portait sur lui s'étaient entrechoquées dans un tintement sonore. 'xcuse Bro, j't'avais pas vu »

« Acceptez toutes nos excuses je vous pris, hihi hin »
ajouta Kitsu alors que le pauvre malheureux se redressait tant bien que mal.

Puis Anthony lui claqua une main dans le dos et continua son chemin, en regardant Malabar.
« Bon, à ton avis, où est-ce qu'on peut mettre la main sur de l'essence dans cette ville ? »
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 0:19

Le masqué se mit à insister lourdement sur le fait qu'on s'en battait pas les couilles de l'essence. Il avait raison mais ça te saoulait parce que tu lui avais dit, clairement, qu'il fallait s'en foutre. Puis, de toute façon, c'était toi qui avais le plus de couilles, donc c'était normal que ce soit toi le chef. Puis, s'il était pas content, il avait qu'à se barrer. Bref, tout en gardant ton rictus sinistre sur le visage, tu pensais comme un gamin capricieux, et t'apprêtais à l'envoyer sur les roses.

Sauf qu'il continua, et ce qu'il dit t'en boucha un coin : en fait, c'était pas une fiotte, mais juste un manipulateur. Un cérébral, quoi (ce qui revenait à dire un « céréale », pour toi). Il l'avait envoyé sur une fausse piste, pour le faire enrager. Ainsi, selon le type au masque de singe, le shériff serait si furax qu'il reviendrait encore plus énervé que jamais. Et qui sera là pour l'accueillir ? Un « homme digne de ce nom », comme le laissait suggérer un autre masque de ton interlocuteur.

Ton sourire s'élargit, devenant plus sincère que jamais. T'avais mal jugé ce type, c'était un génie ! Riant à gorge déployée, tu lui envoyas une bourrade virile dans le dos.


- Hahahaha ! En fait, j't'ai mal jugé : t'es pas une fiotte mais un céréale ! Du genre à faire des plans compliqués, à donner des ordres... comme mes patrons, quoi !

Tu fis mine de réfléchir, tout en continuant de marcher. Tu suivais le masqué sans vraiment t'en rendre compte, tout à votre discussion. Ce qu'il avait dit t'avait vraiment marqué, il t'avait bien caressé dans le sens du poil. Et si c'était pas volontaire... c'est que vous étiez bien trouvés, bande de malades mentaux !

- Ouais, j'vais lui apprendre le respect ! J'lui ferais cracher ses tripes, puis les ravaler, puis cracher ses tripes, puis les ravaler, puis cracher ses tripes, puis les ravaler, puis cracher ses...

Tellement enthousiasmé par ce futur combat, t'étais en train de relater l'action la plus idiote (mais débilement badass à tes yeux) que tu comptais lui faire subir. D'ailleurs, ton interlocuteur ne semblait plus vraiment t'écouter, marchant de sa manière si nonchalante. Il finit par percuter quelqu'un, pouvant incrémenter de un son montant de bousculades involontaires de la soirée.

La cible de cette bousculade était un autre Voyageur, qui portait un sac sur lequel se trouvait une véritable collection de fioles, et autres contenants en tous genres. De plus, ce type promenait avec lui une étrange fragrance.. ça sentait l'essence !

Et l'autre pignouf de masqué, qui continuait son chemin tranquillement... Aussi choquant qu'un assoiffé qui passe à côté d'une oasis sans s'arrêter, dans un désert brûlant ! Et en plus, qui te demande où est-ce qu'on pourrait trouver de l'essence.


- Mais restes-ici, tu vois pas qu'il en a!? t'exclamas-tu, tout en désignant du doigt le contrôleur d'essence.

L'individu ainsi désigné vous regardait avec un air interloqué. Il semblait un peu effrayé par l'apparence cauchemardesque de Darm, mais sans plus. Histoire de lui donner des excuses, il fallait dire que ça faisait pas énormément de temps qu'il se trouvait à Dreamland.

- Plaît-il ?

- File-nous ton essence, Voyageur ! aboyas-tu, en guise de réponse.

Le Voyageur te regarda intensément, semblant calculer qu'elles étaient ses chances de s'en sortir en combat contre vous deux. Apparemment, il avait fini par conclure que ses chances étaient minces, parce qu'il désigna un point derrière toi :

- Oh mon dieu ! Quel énorme chien ! s'exclama-t-il de manière très convaincante.

Le cœur serré de joie à l'idée que le shériff t'ait retrouvé, tu te retournas avec un sourire triomphant sur les lèvres. Mais le Shériff n'était visible nulle part.

Oh mon dieu, tu t'étais fait avoir comme un bleu !
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 1:26
« QuOoOi ?! » lâcha Anthony lorsque Malabar lui hurla que le mec qu'il venait de bousculer avait de l'essence. Le Contrôleur masqué venait de faire volte-face que déjà son baraqué de compagnon haranguait le gugusse pour obtenir de l'essence.

« Attends frangin, j'vais lui... commença Tony en se rapprochant, mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase.
- Oh mon dieu ! Quel énorme chien ! »  s'exclama le type à l'essence de manière très convaincante.

Le jeune Cerano tendit le cou pour apercevoir le fameux chien, mais il ne voyait rien... plissant un peu plus les yeux pour essayer de le trouver. Malabar s'était aussi retourné, excité comme une puce pour il-ne-savait-quelle-raison, mais Anthony essaya tant bien que mal de suivre la direction de son regard. Il cherchait encore lorsqu'il perçut le bruit distinct de pas pressés et du chahut d'une foule bousculée par un trouble-fête.

« Euh...jeune Maître ? »  
l'interpella Kitsu d'une voix hésitante.

« Bon écoute mec, on a pas tou... avait commencé de dire Anthony, revenant à leurs affaires pour se rendre compte que le FuelMan s'était fait la malle. Se retournant vivement, un brin paniqué, il lança à Malabar. Hé gros, l'autre bâtard nous a niqué la gueule ! IL S'TIRE PUTAIN ! »  

Mais alors même que Malabar reprenait ses esprits et que Tony et lui s'apprêtaient sans nul doute à se mettre à la poursuite du fuyard, la rue commença à se séparer en deux... littéralement. Alors que les échoppes, les étals et les tentures s'étiraient des bâtiments en formes de gamelles et d'os pour recouvrir la quasi totalité de la rue, tous les marchands venaient de tirer planches, tenants et voilures pour les coller à ras les murs, et la foule se pressait et se plaquait en une masse compacte pour dégager le centre de la rue.

Tout le monde en somme, tout le monde sauf Carnaval et Malabar.


WAAAAAOOOOOOUUUUFFF !!

Le chien qui leur fonçait dessus à toute allure était vraiment, mais vraiment énorme...
« Euh... Malabar, commença Anthony, mais déjà le chien arrivait sur eux et les goba d'un mouvement fluide et rapide avant de continuer sa course effrénée sans même faire mine de s'arrêter.

[PETITE NOTICE DE LA REDACTION]

A l'instar de beaucoup d'autres royaumes à Dreamland, le royaume canin est composé d'une capitale centrale, autour de laquelle se sont développés de nombreux villages et petites villes plus ou moins distantes de la capitale.
Afin de permettre une plus grande circulation des biens et des voyageurs, le Roi mit en place il y a bien des siècles le premier réseau de CGV de Dreamland : le Canibus© à Grande Vitesse.

Véritables clébards de courses, les Canibus sont choisis pour leurs capacités de déplacement optimales couplées à une taille colossale. Intégralement creux, ils abritent un compartiment voyageur tout luxe (à l'époque de leur mise en service) ainsi que d'un compartiment mini-bar et d'une soute à bagages spacieuse. Mais le plus grand gain de temps consiste dans leur capacité exceptionnelle à avaler les passagers en pleine course. De fait, la vie toute entière des villes et villages par lesquels passe le Canibus s'est très vite rythmée autour des passages de ce colosse, les commerces, marchés et les habitants s'ouvrant comme une valve sur son passage pour se reformer directement derrière lui.

NB: ne me demandez pas de vous expliquer ce qu'il se passe au terminus, lorsque le Canibus décharge ses passagers.
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 9:23

Tu te retournas brusquement quand le masqué s'écria que votre cible prenait les jambes à son cou. Tout ce que tu pus voir, fut un dos qui s'éloignait tandis que tout le monde pliait bagage et s'écartait du centre de la rue. Et bien, les gens ici étaient vraiment accomodants : voilà qu'ils te faisaient de la place pour que tu puisses courir afin de rattraper le voleur d'essence (bah quoi, c'était notre essence..).

Tu te mis en position, prêt à tout donner dans cette course-poursuite endiablée quand, soudain, un violent aboiement sonore se fit entendre. Te retournas, t'eus à peine le temps de voir l'énorme gueule du plus gros toutou que t'ais jamais vu se refermer autour de toi.

Finalement, le voleur avait peut-être pas menti... Il devait faire des prophéties à retardement.

En quelques secondes, tu te retrouvas à l'intérieur du chien, dans une pièce aménagée. Il y avait plusieurs sièges sur lesquels quelques chiens étaient assis, ainsi que des barres métalliques servant certainement aux gens qui voulaient rester debout à se tenir. En effet, même si ton accélération avait été amortie par un espèce de mur en caoutchouc (tout au fond de la rame), le chien se déplaçait si vite qu'il n'était pas facile de tenir debout.

Tentant de te relever, tu finis de nouveau la face plaquée contre le mur. Tout ça commençait à t'énerver ! Comment t'allais pouvoir rattraper le voleur, maintenant ? Tu partis d'un rire nerveux, qui en mit mal à l'aise plus un.


- C'est quoi ce bordel ? Un frigo roulant ?

Te relevant, tu t'approchas du chien le plus près qui avait des espèces de boules bizarres dans les oreilles. Regardant fixement droit devant lui, il ne semblait pas remarquer ton approche maladroite, et tes tentatives pour ne pas être déséquilibré par la trame.

- Demi-portion, faut qu'je fasse quoi pour m'tirer de là ?

Le jeune homme canin ne semblait pas t'entendre, restant enfermé dans son mutisme. Quant aux autres, ils vous lançaient des regards furtifs mais n'osaient rien dire. Personne n'emmerdait jamais personne d'autre, dans le Canibus... ou du moins, ça arrivait très rarement.

T'étais d'une patience limitée. Saisissant le morveux par le col, tu l'approchas soudainement de ton visage, sa truffe à quelques centimètres de ta mâchoire puissante.


- REPONDS OU J'T'ETRANGLE AVEC TES TRIPES !

- Je... que... Quoi ? Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Il poussa un cri très efféminé, tout en cachant ses yeux avec ses paumes. Les écouteurs toujours enfoncés dans les oreilles, il tentait de totalement t'ignore. Comme si ça allait te faire disparaître. Mauvaise idée...

Recourbant les doigts de ta main droite, tu les plongeas dans son ventre comme dans du beurre. Le cri qu'il poussa fut un brin plus viril, avant de prendre une intonation bien inhumaine. Agrippant la chair, tu l'arrachas puis replongeas ta main à l'intérieur, à la recherche de ses tripes. Tu trouvas ce qu'il fallait. D'une main experte, tu sortis le serpent de chair, le déroulant délicatement afin de ne pas l'endommager (ce serait dommage que ta proie meurt de suite) et l'enroula autour du cou du jeune chien, qui tentait désespérément avec ses bras de gonzesses de contraindre tes énormes pognes de s'éloigner de lui.


- J'balance pas des paroles en l'air, déclaras-tu, d'une voix amusée.

Non, plutôt des gens, comme on allait bientôt s'en rendre compte...


Puis, tu tiras d'un coup sec sur l'intestin grêle, qui étrangla proprement la créature avant de se rompre, libérant un flot de déchets en tous genres, dont s'échappait une odeur fortement répugnante... sauf pour toi, pour qui cette odeur évoquait celle d'un délicieux poulet braisé pour d'autres.

Il y avait des limites à ce que pouvait supporter le reste de la trame. Le visage apeuré, ils se ratatinaient dans leurs sièges tout en te regardant. Les tripes toujours dans les mains, tu leur déclaras sur le ton de la plaisanterie :


- Si j'sors pas d'ici rapidement, j'ferais bien plus que d'tuer le temps ! Hahahahahahahahahahaha !

Tu te trouvais très spirituel.

Tout en riant, tu soulevas le cadavre afin de le jeter au beau milieu de la trame, histoire de faire comprendre aux passagers que le spectacle était bel et bien réel... et qu'ils étaient les prochains.

Puis, tu regardas vers ton camarade pour voir ce qu'il avait pensé de ta prestation... ou s'il avait une idée de comment sortir d'ici.


Moi, j'avais une idée pour sortir d'ici : vous n'aviez qu'à fabriquer un solide élastique en entortillant les tripes de tout les occupants de la rame, et en accrochant les extrémités à deux barres métalliques puis, lorsque le chien ouvrirait la gueule pour cueillir de nouveaux passagers, vous n'aurez qu'à vous projeter à l'extérieur.

Brillante idée, non ?
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 17:49
* Hmm... ça va pas. *

Tony avait les mains sur les hanches, analysant du mieux qu'il put la situation. Ils venaient de se faire gober par ce qu'y ressemblait fort à un train... ou un bus, et ils étaient vraisemblablement en train de filer à toute allure vers il ne savait où, le compartiment voyageur était bondé et Malabar s'était déjà mis à leur secouer les puces, certainement pour calmer sa nervosité à l'idée d'avoir perdu de si près une occasion de trouver de l'essence. En tout cas, il venait littéralement d'éventrer une créature canine et de terrifier la plupart des autres canins qui se trouvaient là : certains tremblaient comme des feuilles, un ou deux sanglotaient d'après ce qu'Anthony entendait et, plus désagréable, on aurait que quelqu'un venait de se faire dessus d'après l'odeur qui commençait à se dégager.

Il fallait absolument qu'ils trouvent un moyen de descendre de ce satané clébard et faire demi-tour le plus rapidement possible, mais Anthony ne savait vraiment pas comment s'y prendre. Il s'approcha des vitres du canibus, au travers desquelles on voyait le paysage défiler à toute allure sans plus que ça prêter attention au cadavre gargouillant qu'il dût enjamber pour se faire. Il s'arrêta devant la glace, la tapota de la phalange de son index puis soupira... avant de se souvenir d'une scène de film, un film qu'il avait vu étant gamin à l'orphelinat et qui avait terriblement plu à bon nombres à l'époque.


Il se détourna de la vitre et s'approcha de Darm en croisant les bras.
« Ca va pas... ça va pas du tout Malabar, lâcha-t-il d'un ton irrité, comme s'il allait commencer à l'engueuler pour le bordel qu'il avait foutu... ON EST EN TRAIN DE S'ELOIGNER DU TYPE A L'ESSENCE, ET SI ON S'DEMERDE PAS RAPIDE POUR FAIRE DEMI-TOUR, ON EST BAISES !! TU PIGES?! »

* Bordel mais c'était quoi le titre de ce putain d'film ?! *

Puis, sans crier gare... Anthony tendit le bras et l'index en pointant un chien des rêves tout prêt d'eux, une espèce de Saint Bernard énorme et visiblement en surpoids, dont la chemise bleu pétasse semblait tâchée de traces de graisse de donuts. Tony resta un instant silencieux, étudiant l'gaillard avant de dire calmement :

« Toi... tu pèses combien ?  
- Euh...bah, j'euh... Quatre vingt treize ki... »
Carnaval tendit alors les deux bras et, sans sembler faire d'effort particulier grâce à Mojo, souleva le bonhomme et l'envoya percuter la vitre du compartiment voyage, sur leur gauche. La masse graisseuse du bonhomme percuta la vitre qui se fendit, craquelant tandis que monsieur St Bernard retombait comme une crotte molle sur le sol... La vitre tenait toujours, Tony revint au siège désormais vide du pauvre malheureux et la personne qui se trouvait à côté : madame St Bernard visiblement...

« Jeune maître, vous n'oseriez-pas ? »
demanda poliment Kitsu, visiblement peu convaincu.
Spoiler:

« Att...attendez, je vous en prie ! » commença à pleurnicher madame.

« DEUXIEME SERVICE !! »
Cette fois-ci, le choc fut plus violent et la vitre craqua et céda un bon coup, madame St Bernard passant au travers et volant dans les airs avant d'atterrir et rebondir sur son postérieur grassouillet, soulevant un nuage de poussière. L'air qui s'engouffrait dans le compartiment fit voler des magazines, des chapeaux et tout ce qui n'était pas assez lourd pour tenir sur son siège, Tony tourna la tête vers Malabar en souriant derrière son masque.

« DEMOLITION MAN BABY, C'ETAIT CA LE TITRE DU FILM !! brailla-t-il en faisant les cornes du diable avec les doigts de ses deux mains. Allez Malabar, amène-toi, faut qu'on arrive à retourner en ville ! »

Puis s'en attendre son reste, Anthony bondit par l'ouverture qu'il avait créé, fondant les airs avant d'agripper les poils du Canibus pour atterrir sur son dos. La vitesse du bazar était telle que le vent rugissait autour de lui, et le moindre faux pas menaçait de lui faire perdre son équilibre et l'envoyer dans le vide, s'écraser dans les cailloux comme madame St Bernard. Tony tourna la tête pour voir si Malabar le suivait avant de reporter son attention en avant... il fallait absolument qu'ils fassent demi-tour, MAITENANT !

* PUTAIN MAIS OUI, C'EST PAS COMPLIQUE *

Anthony se souvint d'un épisode à l'orphelinat, où le surveillant principal avait maîtrisé assez facilement un chien errant qui avait fait irruption dans la cour et terrorisé la récréation par sa férocité. Sans rien dire, Carnaval bondit en avant, avalant les mètres de Canibus en quelques enjambées pour gagner la tête du bestiau.

« Désolé mon grand, mais on doit t'imposer un changement d'itinéraire ! »
Anthony inspira longuement avant d'envoyer ses mains vers la truffe du clébard. De chaque main, il saisit les deux narines de l'animal et grogna en serrant les dents... ce Canibus avait visiblement plus de force qu'il n'avait pu le penser au départ. Grognant de plus, Anthony laissa un rugissement lui échapper tandis qu'il sentait les veines de ses tempes prêtes à exploser sous l'effort.

* Mojo, c'est quand tu veux pour me prêter tes pouvoirs gros !! *

Presque aussitôt, Anthony sentit que l'aura du singe l'entourait...imprégnait chaque pore de sa peau et chaque parcelle de son être, c'était purement ouf. Il se sentit plus vivant, plus fort, plus vif et... plus affamé que jamais. Il avait envie de faire l'amour comme un dingue, de s'enfiler la première femme qu'il verrait, il avait envie de s'avaler des burgers à la chaîne et écouter de la musique tribale très fort ! BORDEL DE MERDE, il avait envie de rouler à fond au guidon d'une Ducati comme un dératé (putain et d'abord, c'était quoi une Ducati ?) et plus que tout... il avait envie d'péter des gueules !

Et dans un excès de rage et de force pure, il tira à fond sur la truffe du Canibus et la fit partir sur la gauche, autant qu'il put.


« WOOOOOOOOOOAAAAAHHHHHH !! »
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 21:52

Ton camarade te gueula dessus, ne t'apprenant rien de nouveau sur la situation. Tu t'étais attendu à autre chose... Un sifflement d'admiration devant ta brutalité, ou un regard gêné. Mais certainement pas, à te faire remonter les bretelles comme si t'étais qu'une gamine écervelée qui n'en faisait qu'à sa tête.

- J'le sais, du con ! Tu vois pas que j'y travaille ? Au lieu d'ouvrir ton claque-merde, agis !

Sourire aux lèvres ou pas, t'étais incisif. Mais c'était comme ça qu'on forgeait une future alliance virile : dans l'acier trempé d'une conversation bien incisive. Le masqué tendit soudain son bras de manière théâtrale vers l'un des passagers, puis lui demanda son poids. Tu le regardas faire, interloqué. Tu l'avais dit d'agir, mais tu ne voyais pas trop ce qu'il comptait faire.

Quand il balança le cabot contre la vitre qui se fissura, tu compris. Il avait raison ! Il suffisait de s'en prendre aux vitres pour s'casser de là. Si seulement t'y avais pensé... En tout cas, ce type était vraiment un génie (à tes yeux, en tout cas). S'emparant de la voisine du chien, il parvint cette fois-ci à faire voler la vitre en éclats. Tu tambourinas sur ta poitrine avec tes énormes pognes, tout en poussant des cris d'admiration.


- Hourra ! Hell yeah, mec : ça c'est du céréale comme je les aime !  

En plus, il manquait pas de force ! Vraiment, ce type était une perle rare et venait encore de monter plus haut dans ton estime. Il se tourna vers toi, tu gueulas un truc rendu incompréhensible à cause du vacarme causé par l'air qui s'engouffrait dans la rame, et il se cassa.

Courant jusqu'à l'ouverture qu'il avait créé, tu décidas de le suivre et de pas te laisser prendre de vitesse. T'avais pas intérêt à le lâcher d'une semelle, si tu comptais retrouver le type à l'essence un jour : ce type savait ce qu'il faisait et mieux valait l'avoir avec soi, que contre soi.

Alors que tu passais par la fenêtre, tu te fis surprendre par le vent qui tenta de t'emporter. Glissant sur la fourrure, tu commenças à partir dans les airs mais parvint finalement à te raccrocher aux poils. Ta charpente gémissant sous l'effort, tu te sentais revivre : c'était ça, que t'aimais : sentir ton corps se plaindre, que tes membres étaient de moins en moins coopératifs. Ce n'était pas une sensation d'impuissance pour toi, bien au contraire : la preuve que tu n'étais pas encore à ta limite et que ton corps, ainsi que le travail exercé sur ce dernier, était la dernière chose qui te liait à la vie.

C'était... grisant ! Et le fait de savoir que tu survivrais, dans le pire des cas, à ta chute n'y changeait rien. Le chien se mit brusquement à tourner, et tes mains commencèrent à glisser le long des poils...


Putain, Darm... Tiens bon ! Si tu tombes, tu te relèveras pas. Et si tu te relèves pas... Oubliée, la mission secrète !


Mobilisant toutes tes forces, tu te cramponnas aux poils, empêchant tes mains de glisser en réduisant encore plus l'espace entre tes phalanges et tes paumes, quitte à creuser de profonds sillons dans ta chair à cause des ongles qui s'y enfonçaient.

T'allais pas tenir encore longtemps. Et pourtant, il le fallait. Toutes tes forces étaient mobilisées dans ce seul but. Mais bon, comme t'étais qu'une fiotte avec rien dans les bras, rien dans la tête, c'était pas gagné.


* Gaffe à ce que tu dis ! *

Une vraie fiotte ! Incapable de lutter contre une petite brise d'été.

* C'est c'qu'on va voir !

Un sourire aux lèvres à cause du défi que j'venais de te lancer, tu te décidas à réellement forcer sur tes bras. Comme je le doutais, tu avais fait exprès de te mettre en difficulté afin d'avoir un peu plus de sensations. C'était pas une mauvaise chose en soit, mais t'allais finir par vraiment te vider de tes forces, et pour rien...

Décrochant un bras et attrapant le poil un peu plus haut, tu montas ton corps quelques centimètres plus haut. Tu recommenças avec l'autre bras, et ainsi de suite. En procédant ainsi, tu finis par arriver sur la bestiole. Elle allait vraiment vite, et vous vous approchiez de plus en plus vite d'une ville.

T'avais compris que le masqué était parvenu à faire changer la créature de direction, et tu te dis qu'il fallait sauter du chien au bon moment. Mais quand serait ce « bon moment » ? C'était une info que tu ne possédais pas.


- Dès qu'on voit le type à l'essence, on saute ! Okay ? gueulas-tu à l'adresse de ton camarade.

Accroché aux poils, tu regardais les alentours depuis ta gigantesque monture. Tu finis par voir un visage connu.

- JE SAUTE !

Un badaud eut la malchance d'amortir ta chute, quelques mètres plus bas. Tu te relevas rapidement, et adressas un rictus sinistre au chien qui te faisait face, le poil hérissé. L'excitation obligeait ton cœur à battre à s'en rompre.


Il s'agissait d'un certain Goldenbull...
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyJeu 26 Mar 2015 - 23:50
« C'est pas l'booooooooonn... » avait essayé d'hurler en entendant Darm se jeter dans le vide pour plonger vers une silhouette de chien. Mais Malabar n'entendrait pas la suite : Anthony avait maintenu fermement sa main-mise sur la truffe du Canibus et déboulait à travers la ville, s'éloignant déjà de l'endroit où son compère venait de chuter.

Le bâtiment en forme d'immense gamelle qui servait d'auberge/hôtel/saloon s'éleva alors devant Carnaval et sa folle monture lancée à pleine allure. Si Anthony avait été un meilleur cavalier de Canibus, il aurait probablement été capable d'esquiver l'obstacle d'une ruade mémorable et de repartir au galop, cheveux aux vents sur un fond de soleil couchant... au lieu de cela, le Canibus percuta de plein fouet la façade de tôles et d'aciers et passa au travers, emportant des tables, la moitié d'un étage en poutres, parquets et mobiliers sous un tonnerre de râles et de cris.


« CHAUD DEVANT !! »
Malgré tous ses efforts pour le maîtriser, l'allure du Canibus était telle que Tony ne parvenait qu'à minimiser les dégâts, et l'énorme clébard avalait presque tout c'qui lui passait devant à présent : rêveurs, voyageurs, tables, murets, gravats et j'en passe. C'était un véritable bordel et l'bazar n'allait pas tarder à s'exploser le bide à ce rythme.

Tony réussit il ne sut très bien comment à extirper le Canibus qui continua sa course dans une ruelle plutôt large, une rue quoi, et dont le peuple et les commerces eurent la présence d'esprit de s'écarter de son chemin. Carnaval et sa monture filaient toujours comme des diables, et ils allaient si vite qu'Anthony avait bien du mal à voir quoique ce soit dans ce tonnerre du chaos qui l'entourait.

Sauf qu'il le vit... Le type était resté planté au milieu de la route, exactement comme Malabar et lui un peu plus tôt dans la nuit, et ce connard le fixa un instant avant de comprendre ce qu'il se passait.


* C'EST L'ENFOIRE A L'ESSENCE !! *

Et le Canibus, avalant les dernières mètres entrouvrit sa gueule garnie de crocs, presque pleine à ras-bord, et goba FuelMan tandis qu'Anthony tirait à nouveau sur sa truffe pour le diriger sur le bâtiment le plus proche. Il lâcha la truffe et se laissa partir en roulé-boulé le long de l'échine du chien pendant que celui-ci achevait sa course dans la façade qui s'écroulait sur lui et atterrit dans la rue, sur les fesses...

Restait plus qu'à tirer le gars de là, récupérer son essence et retrouver Malabar !


[HRP/ Ce serait trop facile Tony ! Mais j'attends de voir ce qui va t'arriver, j'suis pas du tout en manque d'idées là... je fais juste travailler le suspense ]
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MessageSujet: Re: A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano] EmptyVen 27 Mar 2015 - 12:45



Les deux mastocs que vous étiez se regardaient, dans le blanc des yeux. D'un côté, des babines retroussées et un regard furieux inspiraient la crainte à tous ceux qui ne respectaient pas la loi. De l'autre, un grand sourire narquois et un regard fou produisaient le même effet, mais pas pour les mêmes raisons : un type qui semblait s'amuser alors qu'il s'apprêtait à se lancer dans un combat à mort ne devait pas avoir toute sa tête... et les fous ne rassuraient guère les badauds.

Autour des brutes, le silence s'était fait. Les passants s'étaient arrêtés pour voir et, cette fois-ci, tu étais bien trop occupé pour les effrayer avec des histoires de testicules en pendentifs.

La violence allait bientôt éclater. Tu savourais le calme avant la tempête.


- Tu t'es foutu de la gueule du shériff de cette ville ! Je vais te réduire en pâté pour chiens, foi de Goldenbull !

- T'aboie beaucoup, Lassie ! Mais est-ce que tu mords ?!

Respirant un grand coup avant de pousser un cri puissant et bestial, tu fonças sur lui le poing en avant. Campé sur ses pattes arrières (enfin, sur les jambes qui lui permettaient de rester debout), il t'attendait. Arrivé à sa portée, tu tentas de lui porter un coup mais il attrapa tes poignets avec ses pattes. Puis, il te balança un violent coup de patte dans les côtes, qui te fit cracher du sang.

Te tenant toujours, il te porta un second coup dans les côtes, et s'apprêta à t'en donner un troisième : te tenant fermement, il avait décidé de ne pas gaspiller son souffle en paroles moqueuses. Un adversaire dangereux, s'il en est, qui semblait maîtriser les arts-martiaux humains. Mais le chien pouvait-il dépasser son maître ?

T'étais trop loin de lui pour pouvoir lui envoyer un coup de boule. L'écume aux lèvres, tu décidas de bander tes muscles afin de te sortir de cet étau. Prenant appui sur le sol et t'arc-boutant sous l'effort, tu parvins peu à peu à écarter ses pattes, ce qui l'obligea à lâcher prise pour ne pas que les jointures de ses pattes avant soient endommagées.

Tu pris son troisième coup de patte, de nouveau dans les côtes, car t'avais préféré te jeter sur lui plutôt que de t'en éloigner. Lui sautant littéralement dessus, tu passas tes bras juste en dessous de ses épaules et tes jambes autour de ses jambes.

Accroché à lui comme un tique à un chien, tu plongeas tes dents dans son collier de fourrure, les plantant le plus profondément dans sa chair. T'utilisais toute la force disponible dans ta mâchoire pour le mordre profondément, avalant goulûment le sang qui s'échappait des plaies que tu creusais avec tes dents. Ces dernières n'étaient pas pointues, mais ta force et la faible résistance de ton adversaire compensaient ce défaut.

C'était le combat dont t'avais rêvé : un vrai combat entre un chien et un loup, où le vainqueur était celui qui parviendrait à mordre son adversaire jusqu'au sang et à ne plus le lâcher. C'était éprouvant pour ta mâchoire mais, bon dieu ! Que c'était excitant !

L'odeur musqué de la bête en rajoutait d'ailleurs à ton plaisir, ajoutant une tonalité agréable à sa proximité avec toi. La chaleur de son corps était plaisante, également... ainsi que les sensations occasionnées par le contact de ses poils sur ta peau nue.

La violence, le sexe, la mort, le sang.... tout ne faisait qu'un, à tes yeux. C'était ça, l'extase !

Ton adversaire gémissait, ne pouvant plus bouger ses bras ou ses jambes afin de se défendre. Tu l'avais surpris en encaissant l'attaque, et il était maintenant réduit à l'inaction, ne pouvant plus se dégager. Si personne ne l'aidait, il allait mourir.

Et personne ne l'aidait. Les badauds n'avaient pas envie de finir comme lui. Quant aux Voyageurs ou aux individus qui auraient pu intervenir impunément, la foule les bloquait et ils ne semblaient pas particulièrement intéressés par la lutte bestiale qui se déroulait. Et puis, c'étaient des créatures des rêves, leur sort les importait peu.

Le chien finit par se laisser tomber au sol, après un dernier râle, et tu atterris sur lui avec une joie malsaine. Te relevant et, sans se soucier que des dizaines de chiens puissent te voir faire, tu entrepris d'ouvrir les entrailles du défunt shériff avec tes dents.

Ton adversaire était fort, valeureux et s'était bien battu. Tu allais donc manger ses tripes et, ainsi, prendre sa force, sa bravoure et son expérience avec toi, afin de devenir plus grand, fort et puissant. Malheureusement pour lui, il avait préféré se battre comme un homme alors que, contre toi, il aurait eu davantage de chances en se battant comme une bête.


Le festin commença.


Non loin de toi, l'adjoint du shériff était en train de textoter sur son I-Bone, une expression alarmée sur le visage. Mais à qui ? Et pourquoi n'avait-il pas tenté d'aider le shériff ?



Dans un certain canibus, à quelques centaines de mètres de là.


Junior Goldenbull n'en pouvait plus : le petit chiot à son papa avait subi un véritable calvaire avec ce détournement de Canibus : il y avait d'abord eu ce méchant monsieur qui s'en était pris à un « grand mais pas trop »... La gentille dame à côté de Junior avait heureusement eu la présence d'esprit de cacher ses petits yeux innocents, mais l'odeur... La petite truffe bien sensible du chiot n'avait pas pu supporter l’atmosphère nauséabonde, et le pauvre avait rendu son repas sur le siège de devant.

Puis, les vilains messieurs (car ils étaient deux, en fait) avaient fait un trou dans la vitre afin de partir, en tuant deux autres personnes. Dont une ressemblait à la gentille dame qui était à côté de Junior ! Le chiot en avait eu une peur bleue mais, heureusement, les messieurs n'étaient pas revenus.

Et puis, tous les sièges avaient bougés, et Junior aussi... le pauvre ne comprenait pas ce qu'il se passait. Et le pire, c'est que la gentille dame était aussi paniquée que lui, ce qui lui déclencha une crise d'angoisse. Se réfugiant sous le siège, accroché comme il pouvait aux pics de métal qui maintenaient le dossier en place, il refusait d'écouter la gentille dame et de venir dans ses bras : tout ce qu'il voulait, c'était disparaître, se retrouver dans un autre monde où personne ne ferait de mal à personne.

Son I-Bone se mit à vibrer, dans sa poche. Le chiot se rappelait que son père l'avait obligé à le prendre, pour son premier voyage en Canibus. « On sait jamais, bonhomme ! » avait dit le shériff, avant d'affectueusement caresser la tête de son fiston adoré.

Partagé entre la peur et la curiosité, le petit chiot lâcha un barreau pour agripper l'appareil et le déverrouiller. Un choc soudain le projeta en avant, et fit voler le téléphone loin devant lui : le Canibus s'était écrasé contre la façade. Mais, au lieu de rester en boule comme un animal mort de peur, le chiot ignora les contusions occasionnées par le choc entre sa truffe et les barreaux pour s'aventurer à l'extérieur du siège, afin de récupérer le portable.

Ignorant les appels à l'aide, les lamentations et le corps inerte de la « gentille dame », il se pencha sur le portable qui diffusait une lumière chaleureuse : il avait eu le temps de lire le message avant l'accident, mais préférait en être sûr... c'était pas possible !


« Mon petit Junior, je ne sais pas comment te l'annoncer mais... ton père est mort dans l'exercice de ses fonctions. Appelle-moi quand tu seras arrivé chez toi, je viendrais m'assurer que ta mère et toi ayez tout ce qu'il vous faut. Je dois bien ça à ton père, bonhomme !

Comment était-ce possible ? Son père était fort, et immense, personne ne pouvait le blesser : il était invulnérable ! Les larmes du chiot s'écrasaient sur l'appareil, tandis qu'il relisait le message. Il n'aimait pas l'adjoint de son père, et n'appréciait pas le bonhomme que le monsieur avait utilisé pour lui parler : il n'y avait que son papa qui avait le droit de l'appeler comme ça !

Absorbant tous ces chocs, émotionnels comme physiques, il se mit soudainement à trembler. Regardant sa fourrure qui était comme victime d'ébullition, le jeune chiot se demanda ce qui lui arrivait, avant de comprendre : il était en train d'avoir sa « poussée de croissance ». Comme son papa le lui avait dit, les hommes de leur famille grandissaient d'un coup, comme ça et, un jour, il savait qu'il deviendrait aussi fort que papa.

La tristesse, la douleur et la colère semblèrent faire un bon terreau : le petit chiot se mit à grandir, mais ne s'arrêta pas à la taille de son défunt père. Continuant de grandir jusqu'au point où le portable soit devenu minuscule dans ses mains, il percuta le plafond de la rame avec sa tête.

Cette soudaine croissance changea totalement l'état d'esprit de « Junior ». Il avait décidé de ne pas rentrer chez lui, ce soir. Non, il allait sortir difficilement sa lourde carcasse du moyen de transport, et retrouver les centaines de méchants qui avaient tué son père (parce qu'il était inconcevable qu'il ait pu se faire tuer par un seul homme). Et il leur ferait payer !

Le visage soudainement déformé par la haine, Junior poussa un rugissement bestial tout en obligeant la mâchoire du chien de s'ouvrir. Sortant de là, il se servit de ses immenses pognes pour garder l'équilibre de ce corps qu'il découvrait. Il se sentait pataud et maladroit... mais cet état ne durerait pas.

Avec ses cinq mètres de haut et son poids avoisinant la tonne, même Darm ferait figure de nain à côté. Le nouveau Shériff du village de Moelle était tout trouvé.
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A doggy is nuttin' if he don't have a bone ♫ [PV Anthony Cerano]

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