DUVALLES
Fabio

Personnage.

Photo d’identité de Fabio Duvalles

Nom : Duvalles Prénom : Fabio Surnom(s) : Fab’ Âge : 23 ans Nationalité, origine(s) : Française Pouvoir et description : Voyageur – Morpheur Voyageur de Diamant : Après avoir vaincu sa phobie, Fabio s’empara du pouvoir des créatures des rêves qui hantaient ses cauchemars. Il a depuis la capacité de changer son corps en diamant, le rendant ainsi indestructible.

Description Physique.

Pas mal. C’est ainsi que l’on pourrait décrire Fabio si on devait le faire de la façon la plus concise qui soit. Ce serait cependant décrire de manière simpliste et erronée ce dernier, en passant à côté d’une multitudes de détails qui font de lui ce qu’il est.

Commençons donc par son visage : si ce dernier est « pas mal » comme nous l’avons mentionné plus haut, il ne fera pas se retourner les gens sur son passage pour autant. Ses cheveux sont bruns et assez longs. Fabio ne se fatigue pas à les coiffer, il se contente d’un coup de brosse de temps en temps, histoire d’éviter les nœuds, mais porte la plupart du temps un bonnet qui lui permet de cacher sa « non-coiffure ». Pour rester dans le thème de la pilosité nous pouvons parler de la barbe du jeune homme, bien que cela soit vite fait : en effet, Fabio est toujours rasé de près, hormis durant certaines périodes de vacances où l’on pourra constater un laisser aller, mais en dehors de ça son visage sera dépourvu du moindre poil !

Pour ce qui est du reste du corps il n’y a pas grand-chose à en dire. 1m75 pour un poids se situant entre 65 et 70kg. Loin d’être une masse de muscle Fabio n’en est pas pour autant dépourvu et reste relativement bien taillé principalement grâce à la pratique du volley-ball à la fac et de son hobby favori : le parkour. Par cette pratique de sport régulière il arrive à avoir des muscles dessinés mais sans que l’on puisse le qualifier de barraqué. Nul doute qu’il pourrait aisément se tailler un corps de rêve s’il pratiquait la musculation, mais l’idée de devoir suivre un programme précis dont les résultats ne se verront pas avant quelques mois ne l’intéresse pas vraiment.
Il a aussi quelques cicatrices, témoins de maladresses et de ses débuts en free-running, lorsqu’il n’était encore qu’un débutant en la matière. Maintenant qu’il est un traceur aguerri les chutes, bien que toujours possibles, sont bien plus rares et souvent moins marquantes.

Concernant le style vestimentaire, c’est somme toute assez classique : jeans avec pull ou T-shirt, souvent dans des tons foncés : noir, rouge bordeaux… On ne le verra jamais avec des couleurs flashy tout simplement car il n’aime pas ça, du moins dans le monde réel. Il porte aussi, en guise de bracelet, une chaîne à la main droite. Pourquoi me direz-vous ? Et bien pourquoi pas vous répondra-t-il ! Enfin, un tatouage de toucan orne son avant-bras gauche.
Par contre à Dreamland il se permettra quelques folies dans son habillement. En effet il n’est pas rare de l’y voir affublé de tenues extravagantes dignes des plus grands RPG japonais. Là il s’autorisera des couleurs vives. Ben ouai, parce qu’un héro de Dragon Quest tout vêtu de noir, ça perd de son intérêt !

Ah, et dernier détail qui peut avoir son importance : l’œil attentif remarquera que Fab’ a des ongles assez longs. Il ne s’agit pas là d’une quelconque volonté de se travestir de sa part mais d’une nécessité dû à la pratique de la guitare. Il n’est pas un grand musicien mais il connaît quelques chansons, juste histoire de…

Caractère.

Fabio est un mec bien, le genre de type qui, quand il joue à un RPG, n’arrivera pas à incarner autre chose qu’un personnage gentil. C’est peut-être une comparaison débile, mais c’est histoire de montrer que même dans un monde virtuel, il ne pourra se résoudre à être foncièrement mauvais. Et il en va de même pour Dreamland. Même s’il ne s‘agit que d’un monde de rêves, s’y montrer malveillant ne lui apporte aucune satisfaction et il préférera de loin prêter main forte à ceux qui en ont besoin.

Courageux mais pas téméraire cependant. S’il a pu à ses débuts considérer Dreamland comme un espèce de gros MMO, il s’est très vite rendu compte que la mort dans les royaumes oniriques était punit de façon plutôt sévère et il n’ira par conséquent pas risquer sa peau dans un combat perdu d’avance. Il aime trop arpenter les différents royaumes pour redevenir un simple rêveur.

C’est aussi quelqu’un de calme et de posé, qui ne se prendra que très rarement la tête et seulement si cela en vaut le coup. Ce trait de caractère se retrouve plus nuancé une fois endormi. A Dreamland Fabio a plus de difficulté à rester sans rien faire, il voudra sans cesse bouger, découvrir d’autres choses, d’autres royaumes, rencontrer de nouvelles personnes… Il aura tendance à se faire plus remarquer aussi, se préoccupant beaucoup moins de l’opinion qu’on les gens sur lui là-bas que dans le monde réel, il oubliera quelques notions de respect basique, comme ne pas crier au milieu de la foule ou dans une taverne. De toute façon il ne sera pas amener à revoir ces gens, pas réellement en tout cas.
C’est un jeune homme très sociable qui n’éprouvera aucune difficulté à se faire des amis et qui s’épanouira bien plus au sein d’un groupe que seul dans son coin.
Bien qu’il ne soit pas timide il a du mal pour tout ce qui est de la séduction. Non pas qu’il ne plaise pas aux filles, c’est plutôt qu’il à des difficultés à conclure, se retrouvant souvent dans des relations ambiguës du style « je t’aime, moi non plus ». Si jouer au chat et à la souris avec les filles ne le dérangeait pas jusqu’à maintenant, il ressent de plus en plus l’envie de se caser de manière sérieuse et de construire une relation stable. Encore faut-il trouver la bonne personne.

Côté sport Fabio s’est inscrit au volley au SUAPS de sa fac et s’adonne aussi à sa passion, le parkour, qu’il pratique depuis de nombreuses années. Il est ainsi capable d’acrobaties parfois aussi impressionnantes que dangereuses.
En plus de ça il est féru des jeux vidéo. Fan de RPG c’est tout de même sur le MOBA de Riot, League of Legend, qu’il passe le plus de son temps. Il a même réussit à convaincre son frère de l’y rejoindre !

Histoire.

Comment conter l’histoire de Fabio sans vous perdre en cours de route ? Car c’est là le défi du jour, rendre le récit assez intéressant pour ne pas que vous vous endormiez sur vos claviers. Non pas que sa vie soit ennuyeuse à mourir, c’est juste qu’elle se trouve être d’une banalité affligeante.

Tout d’abord Fabio est né le jour de sa naissance, comme approximativement 100% des personnes sur cette planète.

Fils d’un père et d’une mère travaillant tous deux au Ministère des Affaires Etrangères, dans les ambassades, il est né en Italie, d’où son prénom. En effet, les parents Duvalles avaient décidé qu’ils donneraient à leurs enfants un nom originaire du pays où ils seraient en fonction au moment de la naissance, sorte de petite tradition qu’ils trouvèrent marrante à mettre en place.
Dernier enfant de la famille, et cadet de 7 ans de son frère, Fabio fut élevé comme tous les petits derniers d’une fratrie : il fût chouchouté. Dès son plus jeune âge ses parents laissèrent passer beaucoup plus de bêtises de sa part que son frère n’en fit durant toute sa vie. Cependant son frère ne lui en tint jamais rigueur et ils eurent toujours de bonnes relations… autant que pouvait le permettre leur grande différence d’âge. En effet dès qu’il su marcher le jeune Duvalles n’eut de cesse de suivre son frère partout voulant à tout prix jouer avec lui. Et en bon grand frère qu’il était, Romuald acceptait la plupart du temps avec plaisir. Fabio admirait son grand frère, et cette admiration était encore accentuée par le fait que, voyageant beaucoup à cause du travail de leurs parents, les enfants n’avaient que peu de vrais amis. Il était alors normal que Fabio cherche l’affection et la compagnie de son frangin.
Malheureusement, lorsqu’il fallu se lancer dans les études supérieures, Romuald quitta le nid familial pour aller en France, sur la ville de Toulouse. Fabio, qui n’avait alors que 11-12 ans, vécut ce départ comme une trahison et mit de long mois avant d’adresser à nouveau la parole à son frère. C’est à partir de là qu’il s’ouvrit beaucoup plus aux autres, devenant rapidement très sociable il s’entourait d’amis partout où il allait.

Sa scolarité se déroula sans problèmes, les enfants étudiants à l’étranger du fait du travail de leurs parents ayant un suivit bien plus efficace que ceux étudiant en France même.
Il passa un BAC scientifique et vint alors le temps de la fac. Ayant pas mal voyagé il s’était éprit pour les langues et décida de laisser les maths et autres physique-chimie derrière lui pour se diriger vers des études dans ce domaine. Il choisit donc le parcours LEA. Il décida pour se faire de rejoindre son frère sur Toulouse afin de partager une coloc’ avec lui (ou plutôt de squatter son grand appartement). Ce n’était pas une question d’argent qui poussa Fabio à vouloir s’installer avec son frère. De part leur travail, les parents Duvalles gagnaient relativement bien leur vie et c’était sans compter le fait que les grands-parents maternels, de riches industriels, étaient pleins aux as. Non, s’il avait rejoint son frère c’était juste par envie, pour rattraper le temps où ils avaient été éloignés l’un de l’autre, car pour Fabio les quelques fois où son frère rentrait les voir n’étaient pas suffisantes.
Mais la présence de son frère n’était pas la seule raison qui l’avait poussé à choisir Toulouse : en effet, l’université de Toulouse-Le Mirail où il s’était inscrit étai une des neuf université française à délivrer un Master labellisé par la Commission Européenne.

Lorsqu’il emménagea chez son frère, Fabio fut surpris par la taille de son appartement. Certes, il était déjà venu lui rendre visite quelquefois avec ses parents, mais il était toujours étonné de voir la grandeur de ce dernier. Papy Girard avait sans conteste mis la main au porte monnaie pour aider !
La cohabitation avec son frère ne fut pas facile au début. En effet Romuald avait prit quelques habitudes depuis qu’il vivait seul, dont certaines se retrouvaient bousculées par l’arrivée de son petit frère. Mais la pire crise eut lieu lorsque Fabio ramena un chat chez « eux ». Il s’agissait du chat d’une de ses copines de fac qu’il s’était proposé de garer pendant les vacances. Le jeune Duvalles n’avait jamais vu son frère aussi énervé et apeuré que lorsqu’il vit le minou. Il renversa le lait qu’il était en train de se servir partout sur la table ce qui eut pour effet d’allécher le chat qui sauta hors de bras de Fabio pour s’abreuver du liquide blanc à grand coup de langue.
Après une brève discussion il fut décidé que le chat serait finalement confié à quelqu’un d’autre, mais Fabio ne sortit pas entièrement perdant de ce « débat » : il obtint le droit de rester, son frère voulant tout d’abord le foutre dehors en même temps que l’animal.

Suite à ça il y eut une courte période de froid entre les deux frères Duvalles mais les choses rentrèrent vite dans l’ordre et leur entente s’en trouva au final renforcée.

Au niveau de ses études Fabio ne s’en sort pas trop mal. Il s’est tourné, pour l’apprentissage des langues, vers l’italien et le chinois en plus de l’anglais obligatoire. Il avait raté sa première année de fac, ce qui fait qu’il obtint sa Licence en 4 ans. Il se dirigea ensuite vers le Master Commerce International dont il valida la première année sans trop de soucis. Actuellement en deuxième année, il commence à se poser de sérieuses questions sur son avenir, ne sachant vers quel métier se tourner, bien qu’avec de telles études une place lui serait toute trouvée au sein de l’entreprise de grand papa, les Fonderies Girard.

Post Rp.

Dreamland, monde de tous les possibles, royaume onirique où se retrouve, chaque nuit, les rêveurs de toutes la planète et où ceux qui ont réussit à vaincre leur phobie deviennent voyageurs.

Fabio est un rêveur parmi des millions d’autres, des milliards même… Et il n’a pas de phobie. Bien sûr il a peur de certaines choses, mais pas au point que cela hante ses nuits, d’ailleurs cela fait de nombreuses années qu’il n’a pas fait de cauchemar.

Mais cette nuit-là n’était pas une nuit comme les autres…

Après avoir bu quelques verres dans un bar en compagnie de son frère Fabio s’était couché un peu pompette et n’avait pas mit longtemps à s’endormir.
Il se retrouva rapidement dans le royaume de Dreamland appelé « la petite réalité ». Quasiment impossible à atteindre en temps que voyageur de nombreux rêveurs s’y retrouvent. C’est là que l’on peut croiser des lieux de la vie réelle et c’est dans cet endroit que Fabio passe la majorité de ses nuits.

Ce soir il se retrouve dans un appartement où il vivait avec sa famille voilà de nombreuses années, alors qu’il n’avait que 4-5 ans. A cette époque il faisait de fréquents cauchemars, souvent les même d’ailleurs : des femmes, de glace ou de cristal peu importe, pénétraient dans l’appartement pour l’enlever. Il les avait baptisé « Les Dames qui montent aux escaliers » du fait que leur appartement se situait au dernier étage d’un immeuble sans ascenseur. Elles l’avaient terrorisé pendant un moment, jusqu’à ce qu’ils déménagent en fait.
Ce que Fabio ignorait c’est qu’il s’agissait en réalité de créatures des rêves qui se nourrissaient de la peur des rêveurs et qu’avec lui, elles se régalaient.

C’est donc dans cet appartement, dans son lit, que Fabio ouvrit les yeux. Sauf que le jeune homme de 23 ans avait laissé sa place à un bambin de 5 ans à peine. Il faisait sombre dans la pièce et l’enfant ne distinguait rien, il n’entendait qu’un bruit lointain de pas. Déjà le pauvre petit commençait à angoisser. Il monta sa couverture jusqu’à recouvrir son nez, pensant être plus à l’abri sous sa couette. Les pas étaient encore loin mais ils se rapprochaient incontestablement. Cela continua jusqu’à ce qu’ils atteignent la porte d’entrée. Là ils se stoppèrent alors qu’un rire cristallin retentit, glaçant le sang du jeune Fabio, puis plus rien. Fabio osa un coup d’œil vers la porte de sa chambre. N’y voyant rien, il commença à s’apaiser lorsque soudain

- Fabio…

Il était au bord de la crise cardiaque ! Il s’était jeté sous sa couverture alors que son cœur battait à tout rompre. Les larmes montaient à ses yeux lorsqu’un second appel retentit.

- Fabio… ?

Cette fois il reconnu la voix de sa mère. Soulevant quelque peu les draps, il pu l’apercevoir dans l’encadrement de la porte ? Souriante, elle lui fit signe de la suivre. Un sourire timide se dessina sur son visage alors qu’il descendait du lit. Ses petites jambes se mirent à trottiner pour rattraper sa mère qui s’était déjà enfoncée dans l’obscurité du couloir.

Il l’a trouva dans la salle à manger, une bougie allumé sur la table et toujours le même sourire rassurant sur le visage. Elle ouvrit les bras et le petit garçon s’y précipita, laissant derrière lui ses angoisses pour trouver le confort des bras de sa mère. Il l’a regarda, tout sourire, mais elle regardait ailleurs, par-dessus son fils. Maintenant qu’il était plus près son sourire lui paraissait beaucoup moins rassurant finalement.

Fabio regarda par-dessus son épaule afin de voir ce qui détournait l’attention de sa mère. Son corps se raidit tandis que des larmes se mirent à perler le long de ses joues. De l’autre côté de la table se trouvait l’une d’entres elles, l’une des dames de cristal. Son regard vide fixait Fabio tandis qu’elle affichait un sourire à vous glacer le sang.

Le pauvre enfant fit non de la tête. Il ne comprenait pas pourquoi sa mère voulait ainsi le livrer à cette horrible femme.
Il se tourna vers elle, les yeux pleins de larmes et d’incompréhension, mais au lieu du visage bienveillant de sa mère qu’il s’attendait à voir, il vit celui de l’une d’elles. Il n’y avait aucune différence entre les deux Dames, comme si elles étaient jumelles ou plutôt dans leur cas, comme si elles avaient été taillées par la même personne exactement de la même manière.
Le garçon était tétanisé, il ne voulait pas qu’elles l’emmènent, pourquoi le voulaient-elles lui ? Il se mit alors à appeler sa mère, son père, son frère, mais ses pleurs étaient sans effet, personne ne viendrait le secourir. Dans un élan de courage il donna un coup dans les bras de celle qui le tenait. Surprise, cette dernière le lâcha et Fabio saisit cette occasion pour s’enfuir le plus loin possible.

Il se rendit au salon et se cacha sous le canapé, mais l’une des femmes était déjà sur ses traces. Il vit ses pieds, tout de glace, entrer dans la pièce.

- Où es-tu Fabio ? Viens avec nous.

Il retint un sanglot. Son cœur battait la chamade alors qu’elle passait devant le canapé. Il battait si fort que Fabio en avait mal. D’ailleurs il se demandait comment elle faisait pour ne pas l’entendre car il lui semblait que jouer de la batterie aurait fait moins de bruit que son cœur tapant contre sa poitrine. Mais elle ne le remarqua pas. Elle passa devant le canapé sans le voir, sans même vérifier en dessous. Pouvait-elle seulement se bai…

Quelqu’un l’avait saisit par les chevilles et tiré violemment hors de sa cachette. Le pauvre enfant ne s’était pas rendu compte qu’allongé comme il l’était ses jambes dépassaient de l’autre côté du canapé, le rendant parfaitement visible.

- Viens avec nous. Cesse de te débattre !

Il gesticulait dans tous les sens, refusant de se laisser faire, tentant tant bien que mal de donner des coups de pieds dans le visage de son adversaire, mais rien n’y faisait, elle était trop forte et ce n’était qu’un enfant….

A cet instant précis un déclic se fit dans l’esprit de Fabio, un éclair de lucidité le frappa. Pendant une fraction de seconde il fut conscient de sa force, conscient qu’il n’était pas un enfant mais un jeune homme de 23 ans, et conscient qu’il pouvait s’en tirer.

Puisant dans cette force il envoya un coup magistral qui renversa son agresseuse. Mais à peine l’avait-il frappé qu’il était de nouveau un enfant. Sa lucidité était partie aussi vite qu’elle était venue. Il passa par-dessus le canapé, prenant ses jambes à son cou mais ne fit que quelques mètres hors du salon avant d’être saisit violemment et traîné jusqu’à la salle à manger. Là on le posa sur la table, une main ferme sur son torse l’empêchant de bouger.

- Ca suffit maintenant !

C’était la première fois qu’elles se montraient aussi violentes. Elles étaient habituellement calmes et inflexibles, et c’est une des caractéristiques qui les rendait si effrayantes. Elles ne doutaient jamais, on sentait bien qu’elles allaient réussir à emmener Fabio, elles savaient qu’elles n’échoueraient pas… Tout comme Fabio savait qu’il était vain de lutter.
Il se remit à pleurer, la suppliant de le laisser partir. Celle qu’il avait frappée arriva alors dans la pièce.

- Reste calme, ce n’est qu’un enfant…

Fabio ne fit pas attention à elle, il ne remarqua pas qu’il y avait de l’inquiétude dans  la voix de cette Dame. Il s’était tourné vers la bougie qui continuait de se consumer sur la table. Des larmes continuaient de couler mais il n’était plus triste, il était comme hypnotisé par la danse de la flamme. Son esprit n’était plus tout à fait là. Si une part de lui était en fait toujours présente et terrorisée une autre part réfléchissait, une part plus mâture.

Questions. Pourquoi s’énervait-elle ? Pourquoi avait-elle utilisé sa force pour le maîtriser ? Il était si jeune, si faible… il n’avait aucune chance de toute manière, alors à quoi bon ce déballage e violence ? A moins que…

Réflexion. Peut-être n’était-il pas si faible au final. Peut-être pouvait-il lutter. C’était même sûr qu’il le pouvait, après tout il avait réussit à se débarrasser de l’autre juste avant, il n’avait qu’à recommencer.

Action. Il pouvait le faire et il allait le faire ! Rapidement, sans qu’elles n’aient eu le temps de réagir il s’était saisit de la bougie et la collait sous le nez de la Dame qui le maintenait, espérant ainsi la faire fondre.
Son sourire triomphant s’effaça peu à peu alors qu’il constatait l’inefficacité de sa technique. Elle éclata d’un rire froid et dit :

- Tu espérais quoi ? Que je fonde tel un glaçon ? Je ne suis pas de glace mon enfant…

Elle souffla la bougie, plongeant la pièce dans la pénombre

- … mais de diamant !

Elle le prit sous les aisselles afin de le porter. Tout espoir aurait dû abandonner Fabio, il aurait dû se remettre à pleurer, mais non, il était en réalité plus déterminé que jamais à se défendre. Alors qu’elle le soulevait vers elle il lui décocha une droite puissante, se retrouvant debout sur la table alors qu’elle tombait par terre.

- Sale morveux, tu vas venir oui ?!

Utilisant toute la puissance de sa voix pour crier « NON », le jeune enfant lui sauta dessus mais fut balayé d’un revers de main et alla s’écraser contre le mur.

- Tu n’es qu’un mioche, tu ne fais pas le poids.

C’était fini, terminé. Alors qu’elle s’avançait vers lui, Fabio n’avait plus peur. Il savait tout maintenant. Il n’était pas un enfant et il comptait bien leur faire payer pour cette nuit… et toutes celles qui avaient précédé !

Il grandissait en même temps qu’il se relevait, reprenant peu à peu sa taille d’adulte.

- Il faut qu’on parte…

La Dame qui était resté en retrait semblait soudain paniquée. Ce qu’elle craignait le plus était en train de se produire : il était en train de vaincre sa peur. Elle le savait, elle l’avait dit, s’attaquer à des enfants était facile, mais un adulte, c’était un autre morceau, bien plus difficile à gérer.

L’autre, quand à elle, s’avançait toujours inexorablement vers le jeune, bien décidé à reprendre le dessus.

Fabio avait 13 ans à présent et la regardait droit dans les yeux. Son regard était empli de colère et de détermination.

- Vous ne m’effrayez plus.

Elle fit encore un pas vers lui.

- Stop !

Encore un.

- STOP !!

Elle se figea, comme paralysée. La peur avait changé de camp et Fabio était satisfait de voir que leur regard habituellement si vide en était empli désormais.

- Pendant de longues nuits vous m’avez tourmenté, vous vous êtes amusées avec moi, mais maintenant c’est fini.

Il avait 19 ans.

- Tu n’es qu’un enfant…

- Non ! Cela fait longtemps que je n’en suis plus un.

Et alors qu’il atteignait sa 23^ème année les « Dames qui montent aux escaliers » se fissurèrent avant d’exploser. Par la seule force de son courage il les avait vaincu et il ne restait d’elle que des morceaux éparpillés sur le sol. Morceaux qui se mirent à fondre alors que Fabio tombait à genoux, épuisé mentalement.

Il ne se rendit pas compte que le liquide répandu avait commencé à migrer vers lui, et lorsqu’il s’en aperçut il était trop tard. Le liquide le recouvrit alors sans qu’il puisse réagir et s’infiltra par tous les pores de sa peau. Le jeune homme s’écroula, inconscient.

Cette nuit-là n’était pas une nuit comme les autres… Fabio était devenu un voyageur.

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Dreamland – Quelque part au Royaume des fruits

Deux semaines après que Fabio soit devenu un voyageur.

Le souffle court, un jeune homme se déplaçait à vive allure au milieu d’une forêt. Visiblement paniqué il lançait sans cesse des regards par-dessus son épaule.
Plus loin, on pouvait entendre les cris d’autres personnes qui se pressaient dans sa direction.

*Merde… Merde ! Ils se rapprochent!*

Le jeune homme, qui avait l’habitude de se mouvoir en terrain difficile, avait réussit à prendre de l’avance. Malheureusement, et de manière inexpliquée, ces poursuivants semblaient ne pas perdre sa trace et ils paraissaient même gagner du terrain.

Fabio, car le jeune homme en fuite c’était bien lui, au cas où vous aviez encore des doutes, avait eu la « chance » d’être sélectionné pour participer à une immense chasse à l’homme. Lui, ainsi que d’autres voyageurs, avaient été lâchés dans la forêt avec un but simple : sortir de l’autre côté. Ceux qui y parviendraient auraient la vie sauve.
Présenté comme ça ils avaient au moins une chance de s’en sortir, mais dans les faits aucune personne n’avait jamais réussit à traverser la forêt.
De toute manière le jeune homme n’avait aucune confiance en la parole des voyageurs killer qui les avaient emmené ici. Il ne savait même pas la distance à parcourir pour traverser la forêt, ni même si cette dernière avait effectivement une fin. De son point de vue son seul salut résidait dans le fait de survivre assez longtemps pour se réveiller. Se battre n’était même pas envisageable. Les Crocs, nom du groupe de voyageurs killer, avaient minutieusement fait leur marché en choisissant uniquement des voyageurs plus faibles qu’eux. Fabio devait d’ailleurs faire parti des plus puissantes proies présentes ce soir. Il avait été prit à cause de sa bêtise de vouloir protéger un des voyageurs que les Crocs enlevaient. Grand mal lui en prit…

Au loin un cri se fit entendre. Et un de moins, pensa Fabio. Il fut tout de même rassuré de constater que le cri venait de loin, ce qui signifiait qu’il avait encore de la marge.

Alors qu’il regardait vers l’endroit d’où provenait le hurlement, quelque part au sud-est de sa position, il se heurta violemment à quelque chose… ou plutôt à quelqu’un. Il tomba sur son séant, tout comme l’autre personne qui semblait bien plus apeurée que lui.

- Euh... Si tu veux t’enfuir tu te diriges dans la mauvaise direction, là tu fonces droit sur eux.

- Je sais ! Mais réfléchis deux secondes, jamais ils ne penseront à me chercher à l’entrée de la forêt ! Juste sous leur nez !

Fabio s’était relevé, observant le voyageur en face de lui. Il était visiblement d’origine africaine : peau sombre, cheveux crépus… Le jeune toulousain s’approcha alors de lui.

- Ton plan... Ca fonctionne que dans les films ou les livres. Crois moi, ces mecs c’est pas des débutants, ils ont bien préparé leur coup, si on a une chance…

Il lui tendit la main pour l’aider à se relever.

- C’est par là. T’es avec moi?

L’autre jeune homme accepta l’aide et se releva. Il se présenta aussi comme étant Bakary, amathophobe et par conséquent, contrôleur de… poussière. Pas étonnant que le pauvre se retrouve ici.

Ils se remirent donc à courir côté à côté dans le calme pesant de la forêt. Plus aucun son ne parvenait jusqu’à eux, ni de leurs poursuivants, ni d’autres voyageurs s’étant fait rattrapés… Cela dura une bonne dizaine de minutes jusqu’à ce que soudain… De la lumière là, à une cinquantaine de mètres ! Ils n’osaient y croire et pourtant ils avaient réussit, ils étaient arrivés à la sortie.

Bakary trébucha alors. Fabio stoppa sa course pour l’aider à se relever.

- Allez, c’est pas le moment de…

Là où il s’attendait à voir une racine sur laquelle son compagnon de fuite aurait pu trébucher, il vit une patte monstrueuse sortant du sol et tenant fermement la cheville de Bakary. Là une explosion se produisit, repoussant Fabio tandis que trois créatures sortirent du sol.

- Hihi, on les a trouvé ça y est ! Vous êtes à nous, à nous ! Hihihihi, vous avez perdu !

Entre sa voix aiguë, ses ricanements et ses espèces de tic de la tête, le monstre en face d’eux semblait quelque peu instable mentalement. En regardant les deux autres, euh, choses présentes, Fabio comprit comment ils avaient fait pour les retrouver. Il y avait là une morpheuse serpent, mi-femme, mi-reptible –bien que plus reptile quand même- et un morpheur chien, qui devait les suivre à la trace, ou plutôt à l’odeur.
Le dernier énergumène était un morpheur taupe. C’est lui qui, en creusant des tunnels, leur permettait de se déplacer si rapidement d’un voyageur à l’autre.
Soudain, un énorme nuage de fumée apparu, faisant éternuer un peu tout le monde au passage.

- Fuis !

Le jeune Duvalles comprit alors : il ne s’agissait pas de fumée mais de poussière. Bakary utilisait sa dernière carte pour lui permettre de sauver sa peau. Fabio aurait voulu rester pour le secourir aussi, mais il savait très bien qu’il n’avait aucune chance. Il fit alors volte-face et fonça à l’orée du bois. Il ne lança aucun regard en arrière, même lorsque Bakary hurla. Il n’était plus qu’à quelques mètres, encore un effort et… Ca y est ! Il était sortit. Il avait sauté à l’extérieur de la forêt et entreprenait de se relever quand quelque chose le plaqua à nouveau au sol. Il se retourna, dos à terre, tandis que la femme serpent se dressait de toute sa hauteur.

- Où tu crois aller comme ça mon mignon ?

- J’ai… j’ai gagné. J’ai réussit à sortir. Vous aviez dit…

- Et, et ben, nous avons mentit héhé. Personne ne s’en sort.

L’homme chien restait en retrait, visiblement pas très en accord avec le comportement de ses compagnons. La « femelle » du groupe se tourna vers lui, un grand sourire sur le visage, sourire qui se transforma en mou devant la réaction du troisième compère.

- Tssss… Je te le laisse la taupe, fais en ce que tu veux.

Et elle s’éloigna, visiblement mécontente. La Taupe quand à elle n’avait cure de la réaction de l’homme chien et s’avançait de Fabio tout en se frottant ses mains, griffes, pattes ? Il semblait plus au jeune homme qu’il s’aiguisait les griffes qu’autre chose. Mais il était seul, ce qui lui laissait une chance. A condition que les deux autres ne s’en mêlent pas s’il se défendait, et rien n’était moins sûr. Il entreprit tout d’abord de se relever et pouf !


Il ouvrit les yeux, en sueur, tandis que l’alarme de son réveil sonnait. L’expression « sauvé par le gong » n’avait jamais était aussi vrai semble-t-il. Il se redressa sur son lit, enfouissant son visage dans sa main.

Il avait failli y passer ce soir, ça c’était joué à un rien. Deux secondes de plus et il redevenait rêveur. En tout cas il allait retenir plusieurs choses de cette nuit, tout d’abord on ne va pas aider les gens comme ça, car il y a de beaux tarés à Dreamland et la plupart son plus puissant que lui. Deuxièmement, Dreamland tout seul, c’est dangereux. Il devait trouver quelqu’un pour l’accompagner, mais qui… ?

Toc Toc

- Ah c’est bien, t’es déjà réveillé, tarde pas trop, y a grève des transports aujourd’hui. Tu risques de galérer à avoir ton tram.

Romuald sortit alors de la chambre tandis qu’un sourire énorme prenait place sur le visage de son frère…

Autres.

• Aime : Les jeux vidéo, sortir entre amis, le parkour, passer du temps avec son frère, la musique.
• N'aime pas : Se lever tôt, les conflits, la solitude, le rap.
• Particularités, autres : Tatouage de toucan sur l’avant-bras gauche.
• Niveau d'étude hors de Dreamland : En deuxième année de Master LEA.


• Comment avez-vous découvert le forum ? Google est mon ami.
• Première impression : J’ai découvert le forum pour la première fois il y a un an (voir un peu plus) mais ne m’y suis pas inscrit. Ma réaction à cette époque fut la suivante : forum visiblement actif, avec des inscriptions quotidiennes assez nombreuses, doté d’une administration qui semble tenir la route et gérer ça de manière efficace.
Mon impression lorsque je suis revenu il y a une ou deux semaines fut moins positive : Perte d’activité, nouvelles inscriptions plutôt rares. Administration qui semble être remise en question (cf. sujet de vote pour de nouveaux admins). Certaines parties du règlement obsolètes. Mais on note cependant une volonté de « relancer la machine » (reprise du dreamag, lancement d’event, règlement apparemment en mise à jour…).
• Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? /
• Avez-vous lu les règles et les respecterez-vous ? Si je réponds négativement j’ai quand même le droit de jouer ? Non… ? Bon ben oui, je respecterais !
• Code de validation : Validé par Clem Free