Haut
Bas
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez

Jesus Knoxx

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Jesus Knoxx
Messages : 8
Date d'inscription : 12/04/2014

Nouveau challenger
Jesus Knoxx
Nouveau challenger

Carte d'identité
Essence de Vie: 0
Renommée: 0
Honneur: 0
MessageSujet: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 2:34


KNOXX
JÉSUS

Personnage.

Jesus Knoxx 100717113450488361
© Avatar taille 160x320 pixels.


    • Nom : Knoxx
    • Prénom : Jésus
    • Surnom(s) : Juggernaut
    • Âge : 46 ans
    • Nationalité, origine(s) : Français d'origine Américain
    • Pouvoir et description :

Phobique de la violence, ce dernier se voit dans Dreamland doté d'une force colossale ainsi de que de la capacité de modifier les impacts et autres chocs qu'il crées. Sa puissance s'exacerbant au rythme de sa colère et de son excitation, il verra cependant cette dernière décroître tout aussi rapidement au fil de la fatigue de son inexpérience et de son absence de maîtrise. En somme, plus il enrage, plus il fera mal, mais plus il usera de cette colère, plus il se fatiguera et par conséquent, perdra sa force pour recouvrer son calme, ainsi que par la même occasion sa capacité de réflexion.


Description Physique.

Il existe des hommes de grandes constitutions. Des colosses qui font trembler la terre à chacun de leur pas, qui soulèvent leur prochain comme des brindilles et dont leur torse vous renvoi votre reflet sans qu’ils n’aient besoin de bomber ce dernier. Et bien évidemment, ils possédaient tout ça sans passer la moindre de leur minute de temps libre dans une salle de sport.
Des monstres de cette race ne courent pas les rues, mais Jésus en fait pourtant partie.
Haut de bien deux mètres et lourd comme deux hommes avec ses 135kg, il est habitué à toiser le monde de haut sans que pourtant jamais aucune arrogance ne puisse être décelé dans son regard. Sa peau de cuivre poli a la consistance et la résistance de ce dernier tandis que ses bras épais en ont hérité du poids. De long et lisse cheveux blanchis par les années, attachés en queue de cheval ou relâchés, cascadent sur ses larges épaules. Ses yeux d'un bleu presque rosé, ordinairement grands ouverts et expressifs quand il est calme ou tout simplement étonné se réduisent alors en deux minces fentes horizontales quand la fureur l’étreint.
Il en est de même pour les caractéristiques de son visage : fin, ouvert et expressif la plupart du temps, la rage le métamorphose alors cependant jusqu’à le rendre méconnaissable. Son cou puissant s'arme alors de nombreuse veines prêtes a exploser tandis que les rides de son front s'anime comme pour donner vie à sa frustration. Ses longs doigts se serrent en un poing gros comme la tête d'un homme. Puis c'est au tour des muscles de littéralement exploser a l’intérieur de ses vêtements pour alors déchirer ces derniers sans la moindre once de vergogne.
Le principal du temps la démarche calme, il se dégage de lui une sérénité et un silence presque impossible à concevoir lorsque l'on sous pèse de l’œil cette bête de muscle. Il ne tarde cependant pas à devenir hésitant lorsqu'il se retrouve face à sa propre inexpérience d'un lieu, d'un état ou d'une condition. Son regard devient soudainement curieux et fuyant à la fois, tandis que ses gestes et ses expressions faciales se font encore plus gauche et étonnés que ceux d'un enfant.




Caractère.

Jésus est un père avant d'être un homme ou même un humain. Doté d'un instinct protecteur comme il n'en existe pas ailleurs, il fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour éviter la moindre embûche a ses filles, quitte à en sacrifier sa propre existence.
D'un naturel calme et serein, ce colosse est le genre de personne au coté de qui on a tendance a se dire que jamais rien ne pourra nous arriver tant que ce dernier restera dans notre sillage. Rassurant, il se dégage de lui une aura, que les autres aime à qualifier de semblable a celle d'un bonze, apaisant les esprits troublé et les mauvaises intention. Très vite frustrant, cet aspect de lui a cependant la fâcheuse manie, a son plus grand désarroi, d'échauffer et de remuer les esprits les plus agités dans son entourage.
Homme de parole plutôt que d'action, bien au contraire de ce que pourrait laisser présager son physique, il choisira toujours la voie de la diplomatie avant celle de la confrontation. Bien que depuis son éveil onirique, la violence soit devenu son péché mignon, il n’empêche que cette dernière ne fait certainement pas partie de sa nature. De même, bien qu'il ai la fâcheuse tendance de porter toutes les responsabilités et le poids du monde sur ses épaules, et même si ces dernières, à l'image d'Atlas, en seraient tout a fait capable, il n'est pas cependant pas homme a aimer prendre des décisions.
Loin d'être le meneur idéal, il est cependant, malgré lui et son bon vouloir, la personne vers qui les autres se tourneront lorsqu'une décision cruciale devra être prise. Sa carrure ainsi que sa sérénité apparente en étant sûrement pour quelque chose. Dans ces moments là, il ne tardera alors pas à perdre tout ces moyens, n'en montrant rien, il n’empêche qu'il prendra la première décision lui passant par la tête, d'une manière totalement aléatoire, et devra alors en payer le prix.
Se refermant sur lui même lorsque rien ne va tel la tortue dans sa carapace, il devient une vrai plaie de lui soutirer ne serait ce que trois mots a la suite. Situation néanmoins assez rare, il est généralement très agréable a vivre. Chaleureux, il est adepte du sourire qui réchauffe le cœur et du rire qui détends les humeurs.
Malgré tout cela, il est cependant important de noter un changement dans son caractère depuis son éveil. D'abord imperceptible mais bientôt radical, sa nature astrologique de bélier fonceur se déchaînera de plus en plus chez lui au travers d’incontrôlable accès de colère, sa susceptibilité s'exaltant au rythme de son ascension onirique tandis que sa patience, quant a elle, s'effritera a l'instar d'un mur attaqué par le salpêtre.



Histoire.

1ère séance chez le psy. Un an après la mort de sa femme.

-Euh… Je ne sais pas trop ce que je suis censé dire ou quoi. Je suis pas très…habitué avec les gens de votre espèce… Enfin j’veux dire de votre genre… Enfin… Des psychiatres quoi.
-Détendez-vous s’il vous plait, nous avons tout le temps devant nous.
-Qu’est ce que vous voulez que je vous dise ?
-Je ne sais pas, ne serait-ce pas plutôt à vous de me le dire ?
-Baaah c’est que…
-Pourquoi êtes vous là ?
-Euh… Aujourd’hui, cela fait un an que ma femme est morte et..
-Parlez moi d’elle.
-Je sais pas trop par où commencer…
-Commencez donc par le commencement. Comment l’avez-vous rencontré ?
-C’était en 1990. J’avais… 22 ans et elle 19. A l’époque je faisais mes études aux beaux arts. Je travaillais pas loin du campus dans un petit bar pour me payer mes études, le genre de bar ou se retrouvait les étudiants pour se détendre entre 2 cours, et le soir pour se murger histoire d’oublier tout ce qu’ils avaient appris la journée durant.
-Laissez moi deviner. Elle prenait son café chez vous tout les matins, et tout les matins vous la regardiez en vous disant « Il faut que j’aille lui parler ».
-Euh… Non pas vraiment. Elle a traversé la vitrine du café avec son scooter avant de me l’envoyer dans la face.
-Ah…
-Ouais… Elle a jamais été très doué pour tout ce qui est conduite, elle a perdu le contrôle de sa bécane et… . Enfin bref quand j’me suis réveillé j’étais a l’hôpital et elle, dormait sur une chaise non loin de là. La tête baissé et la bouche juste assez entre ouverte pour laisser s’échapper un fin filament de bave.

Il rigole doucement.
-Ah… Je m’y revoie encore…




Je ne sais pas si c’était le coup de foudre… pour tout dire, j’en doutes même grandement. Elle était… Tout simplement aux antipodes de ce que je m’étais imaginé comme futur femme. Alors que je n’aspirais qu'à une vie tranquille sans la moindre vague, je me retrouvais piégé au sein d'un raz de marée d’énergie et d'humeur, sans la moindre échappatoire. Comme toujours avec elle, à partir de ce jour, tout alla très vite, trop vite. J'en avais parfois même la nausée comme dans l'une de ses attractions forte dont les enfants raffolent. On a couché ensemble pour la première fois, ma première fois d'ailleurs, le lendemain de notre rencontre. Elle m'avait invité à manger chez elle pour se faire pardonner de l'accident. Elle habitait dans un petit appartement pas loin du campus. Je me rappelle encore de tout les détails. La petite kitchenette placé juste a coté de la fenêtre, la salle de bain à droite de l'entrée, le matelas posé à même le sol, et ce... Bordel ambulant digne de la pire des garçonnières. Enfin bref, à peine le repas était il fini qu'elle me sautait a la gorge pour me déshabiller littéralement, après l'avoir figurativement fait du regard toute la soirée durant. Le lendemain, j'avais mal au dos, j'étais épuisé, et à peine ouvrais-je les yeux qu'elle rentrait dans l'appart tel un cyclone pour me déposer le petit déjeuner sur les genoux. Elle s'était alors assis a coté du lit et s'était contenter de me fixer de ses grands yeux verts, inlassablement. C'était déroutant et... Irréel... vraiment irréel. J'me disais d'abord

Merde... Je suis tombé sur une sociopathe je crois... Est ce que je pourrais la semer si je me mettais a sprinter là tout de suite ? J'vais faire semblant de m'habiller lentement puis prétexter...
-C'est bon ?
-Hein ? Euh... Oui très bon ?

Elle ne répondit rien a cela, se contentant de sourire. C'était qu'un simple sourire mais... elle respirait tellement la... simplicité... le bonheur. Comment une personne pouvait elle être si... excentrique et si simple à la fois ?
-Dépêche toi... il est déjà 16h et il faut absolument que je te montre quelque chose.
Merde j'ai dormis autant ?
-Tu fais une drôle de tête... Enfin... Tu sais pour ce que je veux te montrer... j'disais ça comme ça. Si tu veux pas j'comprendrais très bien hein ? Si.. Tu veux en rester là et...
Voilà qu'elle se la joue timide maintenant ? Elle fait vraiment tout a l'envers ma parole... Enfin bon, maintenant au moins j'ai une ouverture pour...
-Non ! M'exclamais-je soudainement tandis que mes paroles dépassait ma pensée, bien que ce fut dans le sens inverse.
-Non ?
-Euh.. Je m’inquiétais juste du fait que j'avais beaucoup dormis.. Mais euh... C'est a dire que... Enfin...

Et plus je m'abrutissais et me ridiculisais dans mes balbutiement, plus elle me fixait de ses grandes émeraudes. Cette fille était vraiment étrange, cette situation était vraiment étrange, ma réaction était vraiment étrange !
-Allons y.
-D'accord.

Me lâchait elle alors tout doucement, ses joues s'empourprant soudainement d'un rouge tomate. Qu'est ce qu'il se passait, je n'en avais aucune idée. Pourquoi ce revirement d'attitude soudain de sa part ? Peut être se rendait elle enfin compte a quel point les choses avait pu aller vite ? Et moi alors ? Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Alors que 2 minutes auparavant j'échafaudais un plan pour m'enfuir, voilà que je répondais a l'affirmative a son rencard. Et puis elle était ou la logique la dedans bordel ? Depuis quand on proposait un rendez vous galant a quelqu'un APRÈS l'avoir mis dans son lit ?
-Mais.. On y va a pied s'il te plait.
-D'toute façon, vu dans quel état t'as mis mon scooter..





-Pour tout vous dire, je me rappelle absolument pas ce qu'elle avait voulu me montrer, je sais même pas si j'y avais ne serait ce que prêté attention sur le coup. Je me souviens juste ne pas l'avoir quitté des yeux une seconde tout en ne cessant de me demander si l'accident avait laissé plus de séquelle que je ne le pensais sur ma boite crânienne, ou si cette fille m'avait littéralement fait chavirer.
-C’est une rencontre pour le moins… insolite…
-Insolite oui… c’est un terme qui revenait souvent avec elle.
-Je vais vous prescrire des antidépresseurs et des anxiolytiques. Il faut bien que vous sachiez que ce traitement ne fera pas effet avant au minimum 2 semaines, et qu’il est fort probable que l’on doivent changer de médicament entre temps. Il est toujours délicat de prescrire des antidépresseurs a quelqu’un. Personne n’y réagit de la même manière.
-D’accord.
-Je vous donne rendez vous pour dans 10 jours… et puis bien…Je ne suis pas censé vous dire cela, ce n’est pas mon rôle a vrai dire mais bon. On ne peut rien faire contre la mort d’un de nos proche, c’est un passage inévitable et il est vain de tenter de lutter. On ne peut que l’accepter en silence et…
-Se rappeler des bons moments passés ensemble.
-C’est exactement ça oui.
-Merci Docteur, c’était la première fois que…
-Je sais… Je vous dit a dans 10 jours alors ?
-Oui. A dans 10 jours.

Tandis qu’ils se serrent la main, une illumination traverse l’esprit du psychiatre.
-Ah oui ! Une dernière chose ! Il est possible que vous ressentiez de légère nausée pendant les premiers jours du traitement. Ne vous en faites pas, ça passera vite. Rien de bien grave en somme.
-Ah ? Euh… D’accord.
-Au revoir !


Le lendemain aux toilettes
-De légère nausée je t’en foutrais moi…
Bruit de dégueulis.




-Parlez-moi vos filles.
-L’aînée s’appelle Élisabeth. C’est ma femme qui a choisi son nom.
-Quel âge a-t-elle ?
-22 ans.
-Elle fait des études ?
-Elle faisait. Elle a eu son BTS en Design Graphique l’année dernière.
-Ah ? Et elle travaille aujourd’hui ?
-Elle a créé sa propre boite.
-Bien ! Une jeune fille entreprenante on dirait.
-Oui, c’est une meneuse, c’est elle qui m’a aidé à porter la famille quand…
-Vous devez être fier d’elle non ?
Préfère t’il couper en voyant le visage de son patient s’assombrir soudainement. Ce dernier se secoue alors la tête comme pour s’ébrouer de ses mauvaises pensées comme un chien le ferait de l’eau perlant sur son poil.
-Énormément. Elle a toujours été le génie de la famille, elle a sauté une classe au collège, elle réussit toujours dans tout ce qu’elle entreprend. D’une maturité et d’une précocité a en faire rager plus d’un, moi le premier. Parfois j’aimerais bien qu’elle arrête de se préoccuper du vieux croûton que je suis et qu’elle se décide enfin a prendre son envol. Elle en est largement capable mais… Je sais pas… J’ai l’impression d’être le poids mort qui la maintient au sol au lieu d’être le tremplin que mon rôle de père impose.
-Ne pensez-vous pas qu’elle ait simplement peur ?
-Comment ça ?
-Peur de vous perdre aussi ? Ce pourquoi elle endosse ce rôle de « maman » tel un tablier en imaginant que si elle porte toutes les responsabilités de la famille, vous ne partirez pas vous non plus, non ?
-Euh… J’en sais rien… Je…
-Décrivez la moi.
-Euh… Je peux savoir pourquoi ?

Dit il en tiquant soudainement face a cette demande pour le moins insolite. Tel une brève vision d’un instinct protecteur un peu trop prononcé, le psy semble le remarquer, il pourrait réagir face a cela, mais n’en fait rien, se contentant de taper quelques brèves notes sur son ordinateur.
-Vous voulez que je vous aide a sortir de l’impasse ? Pour cela, j’ai besoin d’apprendre a vous connaître, et vous connaître vous implique vous, mais aussi tout ce qui fait que vous êtes « vous ». En somme, vos filles.
-Euh… D’accord mais… Physiquement ? Caractériellement ?
-Je veux juste que vous me parliez d’elle, exactement comme vous le faisiez jusqu’à maintenant.
-Bien… Euh… C’est une belle jeune femme. Elle doit mesurer 1m70, fine, elle a de long cheveux brun bien lisse, la peau légèrement plus blanche que la mienne. Euh…Elle est toujours très propre sur elle et pas que. Il faut toujours que tout soit bien a sa place, rangé, et propre dans toute la maison sinon elle rentre dans une de ses crises de maniaque psychorigide et alors là… Je sais pas… On dirait une tornade. Son emploi du temps, c’est la même. Impossible qu’elle arrive en retard un jour, et elle déteste qu’on le soit avec elle. Elle ne vous le dira jamais ouvertement, mais ça l’empêchera pas de lever les yeux au ciel en vous voyant arriver, voir dans les pires des cas, vous faire la tête.
-Une meneuse comme vous disiez.
-Oui… Sinon pour ce qui est du reste.. et bien… Elle a eu quelques petits copains, mais jamais rien de bien sérieux. C’est pas pour me déplaire mais bon… . Je sais que je serais heureux si elle rencontrait un jour un type vraiment bien et bon pour elle. Je sais que c’est ce qu’il lui faudrait pour qu’elle s’envole, mais bon… Faudrait il déjà que le dit type passe le barrage papa poule. Et ça bah.. C’est pas gagné, et elle-même le sait bien. Encore, quand sa mère était encore là, j’dis pas. Elle me…
-Contrôlait un peu ?
-Oui… Mais maintenant qu’elle est partie…
-Votre côté surprotecteur vis-à-vis de vos filles s’est amplifié ?
-Il a explosé. Rien qu’à l’idée que quelqu’un puisse me les enlever je…

Plaçant sa tête entre ses mains, il expire fortement comme pour expulser ces même mauvaises pensées qu’il essayait justement d’expliquer au psychiatre.
-Rien que…
Il recommence le même rituel, tentant cette fois ci en plus de contenir les larmes perlant aux bords de ses yeux.
-Calmez-vous… Respirez…
-Je suis un poids mort docteur… C’est pour ça que Lou est partie… Elle l’avait bien compris…


A la mort de Marie, une partie de moi même est morte aussi, la plus grosse. A dire vrai, si je suis encore là aujourd'hui c'est uniquement pour les filles, elles sont les seuls a encore me retenir en ce monde. Marie-Lou, elle... elle n'a cependant pas eu ma chance. Quand moi, de mon coté, je me contentais de m'éteindre, ne ressentant alors plus rien qu'un grand vide pourtant si plein d'amertume. Elle, subit, chaque seconde, chaque instant, des heures et des jours durant, tout ce désespoir et cette tristesse de plein fouet tant en son ame qu'en son corps. Évidemment les deux autres aussi étaient dévasté, même Rose du haut de ses 5 ans comprenait déjà ce que "mort" signifiait. Cependant... Marie-Lou, elle, était de loin la plus sensible de toutes. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien que tout le monde disait qu'elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau.
Elle était... dévasté... Et moi j'étais tout simplement incapable de la protéger de ses maux qui s'en prenait a elle... . Je n'ai pas pleuré ce jour là... Marie-Lou le faisait pour nous deux.

Qu'est ce que je regrette aujourd'hui... j'aurais du défoncer la porte de sa chambre pour alors m'empresser de la prendre dans mes bras. J'aurais certainement alors fondu en larme avec elle, mais j'aurais été là. Je ne pouvais pas la protéger de ce qu'elle vivait, mais j'aurais au moins pu lui montrer que j'étais là, et que je comptais bien porter une part de ses peines, si ce n'est la plus grosse, sur mes épaules... Simplement, ce ne fut pas ce que je fis... Non... je me contentais alors de la laisser dans sa chambre, me disant qu'elle avait besoin d'être seule quelques jours ou quoi.

-Je...Me tuerais volontiers un milliard de fois aujourd'hui si cela me permettait de réparer juste... cette faute.
-Rien n'a malheureusement jamais été aussi simple...
-Je sais...


Puis petit a petit, les choses reprirent leurs cours, difficilement, mais certainement. La vie continuait, et on ne pouvait sacrifier celle de 3 jeune fille pour la mort d'une mère, non, elle ne l'aurait jamais permit. Elle connaissait sa condition de morte en sursis, et l'avait accepté depuis de nombreuses années. Bien plus rapidement que nous autres. Et malgré tout ça... ces derniers mots, ces dernières pensées furent pour ses filles, pour nos filles. Non, je ne pouvais pas les abandonner, je n'en avais pas le droit, en tant que père et mari, elle ne me l'aurait jamais pardonné... . Aussi lâche que je fusse, j'assumais alors la situation et reprenais le cours de ma vie, comme si de rien n'était.

Six mois... C'est le temps dont nécessita Marie-Lou pour rebondir. La page n'était toujours pas tournée, et je doutais qu'elle le soit un jour pour aucun de nous, mais au moins, elle comprenait a présent qu'elle se devait d'avancer. Je ne sais pas ce qui avait fait office de déclic dans son esprit, mais cela avait été...radical... . Alors qu'avant elle refusait de sortir de sa chambre, l’extérieur lui faisant trop peur pour qu'elle ose y mettre un pied, me suppliant en larmes de la laisser ne pas aller a l'école, voilà que tout à coup... Elle sortait de sa chambre, un lourd sac sur les épaules, me passait sous le nez d'un pas décidé en me lâchant 2-3 mots prétextant qu'elle allait chez une de ses amies. Je la regardait alors avancer vers le palier, sans se retourner une seule fois, puis voyait alors la porte se refermer devant moi. C'était censé n'être qu'une sortie, mais je savais pourtant qu'elle ne reviendrait pas, qu'elle était partie faire sa vie, seule, loin de moi. Les mains tremblantes et moites, je les levait alors légèrement pour pouvoir les contempler avec horreur, tandis que dans mon esprit, un autre type de déclic venait d'avoir lieu.

Je n'avais pas bougé...

En 6 mois j'avais tout tenté pour les confiner a la maison, pour éviter que le moindre mal ne puisse leurs arriver. Et ce jour là, tandis qu'elle franchissait le pas de la porte, je n'avais pas bougé d'un iota. Je m'étais contenté de la laisser partir en me disant que c'était encore ce qu'il y avait de mieux pour elle, qu'elle était débrouillarde, qu'elle s'en sortirait qu'importe les obstacles s'interposant entre elle et sa route, ou tout du moins, tant que je n'étais pas cet obstacle.

Je comprenais enfin...

-Tant qu’elles seront avec moi, elles ne feront jamais rien de leurs vie. Je ne cesserais jamais de les retenir inlassablement en empêchant quiconque de les approcher a plus de 5 mètre ! Depuis la mort de Marie, rien que l’idée qu’un garçon touche l’une de mes filles me donne des envies de meurtre. Ça en devient malsain ! Parfois, je refuse tout simplement qu’elles aillent à l’école ou travailler par peur qu’il leurs arrive quelque chose.
-C’est…
-Mais je ne suis pas idiot docteur… Je sais bien que je ne pourrais pas les protéger toute leurs vie et qu’il faudra bien qu’elles partent un jour ou l’autre. Simplement… .
-Calmez-vous s’il vous plait… Tout va bien. Je suis là pour vous aider d’accord ? Et je compte bien le faire.
-Je ne sais plus quoi faire…
-On trouvera. Ne vous en faites pas.


C'est ainsi que cet homme qui n'avait alors pas parlé de sa femme depuis la mort de cette dernière, en vint a raconter toute sa vie, chaque détail marquant ou pas dont il était capable de se souvenir, a un parfait inconnu.


-Une phobie est par nature... irrationnelle. Lâche soudainement le psychiatre en appuyant bien sur le premier et le dernier mot de sa phrase. La séance vient seulement de commencer. Pourtant... Voilà que son patient est déjà perdu. Ou du moins... Encore plus qu'auparavant tout du moins. Pourquoi ne le laisse t'il pas s'exprimer comme a son habitude et décide t'il soudainement d'ouvrir le débat ? Car il a réfléchi. Bien que plus jeune que lui, c'est un bon psychiatre. Il a réfléchi. Il y a passé le week end. On peut le voir sur les cernes profonds qu'arbore ses yeux. Il y a passé le week end, sans dormir ou presque, mais il a enfin, ou du moins d'après lui, trouvé la source du problème de son patient. Ce dernier a d'ailleurs lui aussi de profond cernes, mais il est habitué. Il n'en est plus a sa première nuit blanche... Les cauchemars ne cessant de croitre au même rythme que son corps et son esprit s'épuise.

-Pourquoi me dites vous cela ? Lui demande son patient d'une voix morne, dénué de cette intonation montante qui devrait pourtant habiller sa question. C'est comme... assister a un dialogue de mort en sursis. Pourtant... Le regard du docteur, contrairement a celui de son patient, cache une étincelle. L'étincelle, il espère, qui rallumera une flamme se laissant dépérir depuis trop longtemps. Il ne peut laisser cette dernière s'éteindre. Il en a fait le serment le jour ou il endossa sa blouse blanche.
-Je vais y venir. Réponds t'il presque dans un souffle, comme si les mots eux même peinaient a franchir le seuil de ses lèvres.
-Une phobie n'est pas toujours... Non... Il prend une pause. En vérité... Se pinçant doucement les sinus en laissant un petit suspens involontaire s'installer dans la pièce, il tente d'apaiser comme il peut cette migraine s'emparant de son crane. Une phobie ne découle qu’occasionnellement, voir très rarement d'un traumatisme.
-Et ?
-Vous ne vous en êtes surement jamais rendu compte jusqu'à maintenant puisqu'il n'y a pas eu de réel traumatisme... Il n'y a pas eu...d'élément déclencheurs. Enfin si... La mort de votre femme. Mais je doute qu'il s'agisse de cela pourtant. Non, ça n'a été qu'une sorte de... d'amorce... subsidiaire a cette "Bombe !" qui s'est installé dans votre corps.

-Euh... . Perdu, il ne comprends encore rien a rien. Mais le psychiatre n'en a cure, il sait que tout coulera de sens sous peu pour lui. Ne lui laissant pas le temps de s'exprimer, il continue son étrange récit malgré cette tempête migraineuse dans sa tête.
-Oui je sais. Cela a été un vrai traumatisme pour vous. Vous ne seriez pas là aujourd'hui sinon. Simplement... Ce traumatisme n'est, malgré ce que vous pouvez penser, pas la source de tout vos problèmes. Ou du moins, il en est l'origine, mais pas la source.
Le patient ne dit pas un mot. Il ne comprends toujours pas ou veut en venir son docteur et les pensées se bousculent dans sa tête, mais il les force cependant à se taire pour être sur de ne pas rater un seul mot du monologue.
-Vous avez perdu votre femme, cela vous a atteint plus que n'importe quoi ne pourra jamais vous atteindre. N'importe quoi "Sauf"... La perte de ce qu'il vous reste de plus cher au monde...
Levant les paumes vers le ciel comme pour lui dire qu'il attends que le patient lui donne la réponse, ce dernier va pour ouvrir la bouche, mais le psy le coupe presque aussitôt, ce dernier se refusant de lui céder la cerise sur le gâteau après s'être autant acharné la nuit dernière à tenter de donner a ce dernier la forme souhaité.
-Exactement, vos enfants.
-Bah... Ouais... Je le savais déjà tout ça.
-Bien sur que vous saviez déjà ! Ce que je tente de vous dire et que VOUS ne savez PAS, c'est que bien qu'il n'y ai pas eu de traumatisme pour cette phobie, et que vous pensiez savoir d’où cette dernière vient..
-Mais

-Laissez Moi.. Finir... Dit il en levant un doigt presque un poil trop autoritaire. Et bien... vous vous trompez de problème...
-Comment cela ?

Souriant en voyant le regard intrigué de son patient, il va enfin pouvoir savourer sa victoire s'il ne se trompe pas. Et il est sûr de ne pas se tromper. Peut être se prendra t'il quelques jours de vacances après cela. Une affaire s'étalant sur plus de 6 mois réglé grâce a l'inspiration soudaine et presque miraculeuse d'un week end entier, ça mérite bien un peu de repos... .
- Vous pensiez que tout venait de la mort de votre femme. En partie, oui, vous aviez raison. Qui ne serait pas traumatisé par un événement pareil. Cependant, vous me l'aviez bien dit l'autre jour. Vous étiez déjà comme cela avant n'est ce pas ? Vous avez toujours été du genre papa poule. Cette façon d'être, cette... partie de votre caractère, s'est cependant accentué peu après la mort de votre femme, mais pas A CAUSE de... . Ce qui a causé tout ça n'était pas quelque chose d'explosif comme un traumatisme car sinon, cela vous serait venu d'office en tête et je n'aurais pas eu a m'esquinter comme je l'ai fait pour vous ce week end.
-Euh... Désolé ?
-Mais non c'est mon boulot gros bêta

Connard...
-Réfléchissez... Qu'a t'il bien pu se passer pour que... pour que toute cette peur, cette phobie irrationnelle de perdre vos filles ou qu'il leurs arrive quelque chose, prennent place dans votre tête ? L'une de vos habitudes a elle été bouleversé par un incident externe et mineur ? Je ne sais pas moi... Est ce que l'une d'elle s'est bagarré a l'école ? Quelqu'un vous a t'il menacé de leurs faire quelque chose dans un accès de rage futile ? Je n'sais pas moi... Vous avez peut être entendu parler d'un viole ou d'un meurtre d'une jeune fille a la télé ou dans le journal ? Vous ne voyez vraiment...
-Je...




Il est tard... Peut être 1h du matin. Comme d'habitude, j'ai le sommeil léger depuis la mort de Marie, et le moindre bruit me réveille alors pour plusieurs heures a venir. J'entends des bruits d'explosion par la fenêtre. Pas comme une bombe non... Plutôt comme un gros pétard... ou quelque chose du genre.. J'entends des cris... Le bruit du verre se brisant et de la tôle martelée par quelque chose de contondant. Ouvrant doucement les yeux, je n'ai d'abord pas vraiment conscience de ce qu'il se passe. Retirant la couverture de mon corps suintant de la sueur de mes cauchemars, je prends quelque seconde pour essayer de recouvrer mes esprits avant de me lever de mon lit. Les cris s'intensifie a mesure que je m'approche de la porte d'entrée de la maison. J'étais partie pour me chercher un verre d'eau comme a mon habitude, mais quelque chose m'interpelle. Je suis curieux, je l'ai toujours été et le serait surement toujours, je n'y peut rien. J'ouvre la porte et passe le palier d'un pas presque... hésitant. Je sais que ce que je vais y voir ne va pas me plaire, mais je n'arrive pas a lutter contre cette curiosité croissante.

Il faut que je le vois.


Le torse à l'air libre, j'arbore un simple caleçon en guise de pyjama, et c'est ainsi que je pose alors mes pieds nus sur le dallage, refroidi par la nuit, de l'entrée. Un frisson parcourt mon corps, mais je n'en tiens pas compte et continue d'avancer. Une fenêtre au premier étage s'ouvre. Elle donne sur la chambre de Liza. Cette dernière ne tarde alors pas a sortir sa petite frimousse a moitié endormi.
-Papa qu'est ce que tu fais ? J'ai entendu du bruit dehors et...
Puis ses yeux se perdent sur cette même lumière vacillante, et pourtant si agressive, au loin, que je fixe depuis que j'ai ouvert la porte.
-Papa mais... Qu'est ce que tu fais ? Mais reviens !
Mais je ne l'écoute plus. Je m'avance jusqu'au petit pavillon délimitant l'entrée de notre petite cour et ne m’arrête que quand une voix presque aussi grave que la mienne m'interpelle.
-Ça a donc atteins notre ville ? Dit mon voisin, un petit vieux gentil comme tout bien que souvent bougon.
-Hein ? De quoi parlez... Mais avant que j'ai le temps de terminer ma phrase, les cris retentissent alors de plus belle tandis que la lumière, bien que toujours vacillante, s'intensifie.
-Vous avez pas entendu aux infos ? Des jeunes merdeux des cités qui foutent les villes de banlieue sans dessus dessous juste histoire de chier a la gueule des autorités.
Au même moment ou il prononce ce mot, plusieurs bruit de sirènes strident retentissent alors au loin. Ils doivent être a 3 km de là, au niveau des HLM, mais l'inclinaison de la ville et le silence de la nuit faisaient pourtant en sorte qu'on ai l'impression que cela se passait a 2 rues de là.
-Ils foutent le feu a toutes les bagnoles qu'ils croisent, d’où la lumière... Parait qu'ils ont foutu le feu a un bus à deux ville de là... Le conducteur étant encore dedans. Il a littéralement rôti. A coup de gros sel que je vous nettoierais ces cités, moi.
C'est a cet instant que je remarque le vieux fusil de chasse qu'il tient entre ses mains. Pourtant, bien que j'aurais été choqué en temps normal, je n'en ai que cure ce soir. Ses mots repassent inlassablement dans mon esprit tandis que je demeure aussi silencieux que la nuit. Je ne sais pas de quelle manière je fixe le lointain, mais c'est suffisant pour que le petit vieux me lâche une dernière phrase avant d'aller se coucher.
-C'est moi qui tiens le fusil, et pourtant c'est vous qui avez la tête du type qui s’apprête a faire quelque chose de mal... .
Pourtant je ne fis rien de ce à quoi il put bien s'attendre cette nuit là. Je me contentais de rester là encore quelques minutes après son départ, puis ne tardait pas a mon tour a rejoindre mon foyer.




-Maintenant que j'y pense... Je crois que c'est cette nuit là que mes cauchemars récurent ont vraiment commencé...




-Et... Et si vous restiez a la maison aujourd'hui toi et Rosie ? Ca ne fait qu'un mois votre mère... Enfin... Ça fait longtemps qu'on a pas passé une journée ensemble...
-Ouais... C'est vrai... Mais l'école et...
-Au diable l'école. Je les appellerais en leurs prétextant que vous êtes malades, d'accord ? Puis... Ça fera surement du bien à Marie-Lou.
-D'accord.
Réponds elle en souriant timidement. Ses yeux ne quittant cependant pas son bol.

Me levant de table, je m'approche d'elle d'un pas léger avant de prendre son visage entre mes mains. Ses dernières sont presque trop grande pour son minois, ça me conforte encore plus dans cette idée que mes filles sont fragiles et que je me dois de les protéger. Posant délicatement un baiser sur son front, je lui ébouriffe gentiment les cheveux avant d'aller réveiller la plus petite.
Ce jour là fut surement le plus beau jour de nos vies depuis la mort de leurs mère. Pour la première fois, je reprenais en main mon rôle de père et mettais tout en œuvre pour les aider à avancer, à.. tourner la page en pensant à autre chose. Concrètement il ne se passa rien de bien spectaculaire, on s'assit toute la journée durant sur le canapé a regarder des films en mangeant des pop corns, on préparait les repas tous ensemble, on jouait a des jeux de société... Bref, rien de bien particulier, mais pourtant quelque chose qui les aida pendant au moins une journée a ne pas penser à toute cette tristesse, mais a plutôt regarder de l'avant. Même Marie-Lou s'était laissé prendre au jeu et pour la première fois depuis trop longtemps dans une vie de jeune fille, avait sourit Plus que ça encore, elle avait rit.

Ce que ce son avait pu me manquer... Qu'est ce que je n'aurais pas donné pour que tout les jours soit pareil a celui ci.

Le soir.. tandis que tout le monde allait se coucher après une énorme bataille de polochon. La plus grande de mes 3 filles venait alors m'interpeler en privé pour me remercier d'un énorme câlin. Ses bras étaient incapables d'emprisonner mon bassin en leurs seins, s'en était presque ridicule.. elle même en avait conscience tandis qu'elle ne pouvait s’empêcher de lâcher un petit rire. Pourtant, toutes les richesses de l'univers ne m'aura pas plus fait plaisir que ce petit geste.
-Et... Et si on recommençait demain ?
-Ahah... C'est très tentant oui. Mais j'ai mon BTS a préparer et toi une entreprise a gérer. Mais... Pourquoi pas ce week end ?
-Euh... Et bien...Je sais pas... J'avais pensé que...
Et ce fut a ce moment là que tout dérapa.
-Mmh ?
-Je sais pas... Je suis sûr que personne ne vous en voudrait si vous décidiez de mettre vos études en pause le temps que la tempête passe..
-J'comprends pas... Quelle tempête ?
-Et bien...
-Papa...
-Vous pourriez faire comme Lou et restez avec moi a la maison... C'est mon entreprise après tout je peux très bien la gérer a distan...
-Comme Lou ? Attends une seconde tu veux ? Tu crois que si elle reste là dans sa chambre toute la journée et ne va plus a l'école c'est parce qu'elle le veut ?
-Attends Eli..
-Il n'y a pas a attendre que "Je-n'sais-quel-tempète passe" Papa ! On... Je comprends ce que tu essaye de faire, crois moi je le comprends et je t'en remercie. Mais ce n'est PAS la solution. On ne peut pas se contenter d'attendre là les bras croisé que la douleurs s'atténue. Cette douleurs ne partira JAMAIS Papa. Maman est morte !
-Arrête de crier bon sang ! Tu vas faire peur a tes sœurs !
-Oui Papa, Maman est morte et elle ne reviendra pas !

Je ne sais pas ce qu'il se passa a ce moment là, mais une violente envie de crier en éclatant de mon poing le mur a ma droite s'empara de moi. Je voyais presque la scène se dérouler au ralenti dans mon esprit. J'étais sûr que c'était ainsi qu'allait réagir mon corps de lui même dans les millième de seconde a venir. Pourtant je n'en faisais rien. Je me contentais alors de tomber a genoux, en larmes, tout simplement incapable de l’empêcher d'aller plus loin dans ses propos. De l’empêcher de dire ce que je redoutais.
-Tout ce que tu pourras faire ne changera jamais rien à cela. C'est aujourd'hui que l'on doit apprendre a vivre avec cette dernière si l'on veut être capable d'avancer dans les années a venir. Pas demain, ni après demain mais aujourd'hui ! Continue t'elle de crier tandis qu'au loin j'entends Rose pleurer en voyant sa sœur et moi entrain de nous disputer. Et c'est a ce moment là que je me rends compte que je n'avais pas fait tout ça pour leurs faire oublier leurs mère, mais juste pour être sur qu'elle resterait toute bien a mes cotés et que rien ne pourrait leurs arriver.
-Je t'en prie...
-Non Papa ! Ce n'est pas ce que Maman aurait voulut ! Marie-Lou elle même n'a pas choisi ce qui lui arrive. Ne crois pas qu'elle reste a tes cotés en se disant que rien ne lui arrivera. Tu n'a même pas essayer de comprendre ce qu'elle vit depuis un mois. Tu n'as même pas essayer !
-Eliza...
-Arrête... Ne gâche pas plus cette magnifique journée que tu ne l'a déjà fait s'il te plait.. Il est temps d'aller se coucher. Demain j’emmènerais Rosie a l'école que tu le veuilles ou non. Bonne nuit papa.

Puis je restais là a trembler et a pleurer tel un nourrisson effrayé sur le sol, tandis que ma fille endossait une nouvelle fois son tablier de mère de secours, en allant réconforter la petite dernière. Passant la nuit, le corps et l'esprit meurtrit de crises d'angoisses incessantes, le cœur prit de palpitation si violente que je pensais par moment en mourir, j'étais alors dans l'incapacité de sortir de ma chambre le lendemain matin. A la fois mort de trouille à l'idée que mes filles affronte l’extérieur et mort de honte a l'idée qu'elles m'aient vu dans un tel état de détresse  et de faiblesse hier soir, à l'idée qu'elles se soient rendu compte a quel point leurs père pouvait être idiot. Comme Lou, je restais alors là, seul dans ma chambre, à souffrir en silence, tandis que j'entendais le moteur de la voiture d'Elizabeth démarrer.




-Maintenant... On a enfin de quoi pouvoir vraiment commencer le travail. Lâche le psychiatre a son patient en souriant sincèrement. Bien que fatigué, ses efforts n'avaient pas été vain.

Il lui conseilla d'abord de déménager. Cela ne changerait évidemment pas la situation tel le miracle qu'aurait espéré son patient, mais cela lui permettrait au moins de repartir sur de nouvelles bases, plus saines.
Il lui conseilla aussi de louer un appartement à Marie-Lou. Encore une fois, cela ne réglerait en rien ses soucis, mais l'un comme l'autre savait qu'elle ne reviendrait pas avant un certain temps. Et quitte à ce qu'elle soit en dehors de sa protection, mieux valait il encore qu'elle soit logé dans un endroit qu'il saurait sain pour elle. Et puis, peut être cela l'aiderait il a se faire pardonner. N'osant cependant pas faire le premier pas et affronter son regard, il se contenta maladroitement de donner cette tache a sa grande sœur Elizabeth. Cette dernière comprit rapidement son intention et ne put s’empêcher de le remercier tout en le congratulant. Ce ne fut cependant pas le cas de sa sœur qui, bien qu'il ne le savait pas encore, pris cela comme une manière qu'un père avait de se débarrasser du canard boiteux de la famille, et ne fit qu'attiser sa rancœur. Au moins était elle en a présent dans un endroit sûr et confortable.
Enfin, pour ce qui était du traitement, les médicaments n'agissaient pas beaucoup a part a forte dose, mais discuter avec son psychiatre lui faisait du bien. Cela n'effaçait en rien ni ses problèmes, ni sa phobie, mais ça les enfouissait cependant juste assez pour faire croire que... . Il ne le savait pas encore mais bientôt... .

Bientôt les cauchemars s’arrêteraient.




Post Rp.

Oh... Toujours le même rêve... Le même paysage vide d'homme ou de toute trace de civilisation... Cette même route s’effilant jusqu’à l'horizon... Ce même banc... Et c'est tout. Je suis seul... Comme toujours... Et je reste là a attendre... Attendre quoi ? Je n'en sais rien... Mais j'attends... J'ai pas envie de bouger.. Juste de m'asseoir sur ce banc. C'est vrai qu'il a l'air confortable.. Et puis c'est un beau bois. De l'ébène. Aussi rare que coûteux. Pourquoi est il là lui aussi ? Je ne sais pas... Sûrement pour que je m'y assoie ? Oh et qu'importe, nous sommes tout les deux là et... dans un sens comme un autre, nous nous complaisons et nous complétons. C'est un peu tout ce qui compte. Ce paysage est calme... si calme... C'est reposant.. J'aimerais y passer ma vie. Si seulement c'était possible.. Mais au final c'est toujours la même chose, une tempête survient soudainement, féroce tel un ouragan, elle semble tout dévaster sur son passage, je la fixe avec tant d’appréhension que de peur dans le regard. J'aimerais m'enfuir, mais je suis tétanisé, mes jambes refusent de m'obéir. Alors je la fixe pour la voir se rapprocher rapidement de moi, puis je me réveille.

L'homme jette un coup d’œil a sa montre et soupirs.

-J'ai encore quelques minutes devant moi.


Au fond de moi, comme chaque fois, j'espère que cet instant demeurera et que l'orage me laissera tranquille, mais comme a chaque fois que cette pensée me traverse, c'est à ce moment que ce dernier pointe le bout de son nez. Je le vois a l'horizon, grondant comme une bête avide de carnage. Je ne sais pas ce qu'il reste après son passage puisque je me réveille toujours entre temps. Mais personnellement, je ne préfère pas y penser. Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée que ce havre de paix puisse être défiguré m’effraie au plus haut point.

-Jugger...


C'est le nom que je lui ai donné, le rassemblement de toute mes peurs en une seule entité vivante ou non. Un Juggernaut est une force de la nature instoppable et inaltérable, détruisant et écrasant tout sur son passage. Oui... Jugger lui convient parfaitement.

Il se rapproche rapidement de moi, comme a son habitude...
Et comme a mon habitude, je suis pris de la soudaine envie de courir, mais je ne peux pas. Impuissant, je ne suis que spectateur de cette scène de désolation imminente.

Si seulement je pouvais rester ici un peu plus longtemps...

Je suis las...

Tellement las...


-J'arrive...


Me susurre t'il a l'oreille.

-Et c'est toujours a ce moment là que je me réveille.
-Et vous faites ce rêve depuis combien de temps ?
-Je ne sais pas... 6 mois peut être ?
-Je vois... Mais pourquoi ne m'en avez vous jamais parlé depuis le temps ? Cela fait combien de temps que vous venez me voir régulièrement ? Un an c'est ça ?
-A peu près oui...
-Alors ?
-J'en sais rien... Hier soir c'était... différent.
-Racontez moi.

-J'arrive...


Je suis tétanisé, je regarde cet amas de poussière tourbillonnant, ce grondement sourd et turbulent s'approcher de moi... Je sens qu'il me fixe même si je ne suis même pas sûr qu'il soit doté d'yeux. Mais cette sensation... C'est comme s'il me déshabillait du regard et se délectait déjà de sentir ma chair se déchirer et mes os se briser en lui. Je peux presque entendre ses pensées. La peur est toujours là, tel une boule de plomb pesant sur mon estomac et entravant ma gorge, mais je suis trop las pour crier. Comme épuisé des simagrées de ce titan. Je me contente de lever les yeux vers lui au moment ou il s'abat sur moi.

-A quoi bon ?


Après tout, que peut l'homme face à un volcan ou un ouragan ? Rien. Seulement attendre en priant que ça passe. Je suis impuissant. Résigné, j'accepte mon sort. J'accepte ma sentence.

Je ferme alors les yeux et...

-Plus rien, le silence a replis sa place. J'ouvre les yeux sur ce même décors intangible, éternel. Le Calme est redevenue roi. Je me sens...
-Apaisé ?
-Oui... Apaisé.




Encore le même rêve...Le même banc... Finalement, rien a changer. A quoi est ce que je m'attendais d'un autre coté. Ce n'est qu'un rêve... Rien de plus qu'un...

-Mais qu'est ce que...
-Ah ? Vous pouvez me voir ? Vous êtes donc un voyageurs ?
-Un quoi ?
-Ça fait combien de temps que vous vous êtes éveillé ?
-Hein ?
-Combien de temps que vous êtes éveillé ?
-Euh...
-Vous êtes éveillé...
-Bah...
-Éveillé ! t'es simplet ou bien ? J'sais pas moi ! Depuis hier ? Une semaine ? Deux peut être ?


La créature s’arrêta d'elle même a deux semaine puisqu'en fin de compte, la probabilité qu'un voyageur prenne conscience de son propre éveil onirique après plus de deux semaines était presque inconcevable. Même les plus gros toxicomanes mettaient moins de temps que cela à s'habituer à l'idée que dorénavant, leurs nuits ne serait plus jamais comme avant.

-Bah je sais pas moi... 3 jours ?


Merde ce chiffre est totalement hasardeux...

-3 jours ? T'as pas l'air bien sûr de toi...
-27 alors ?


Le coup part tout seul, des noisettes éclates, et...

Il vérifie aussitôt que ses parties sont toujours intact en même temps que le hoquet d'effroi habituel s'échappe de sa bouche.

-Ah !

Repoussant la couette poisseuse de sueur d'un geste presque furibond, il s'assoit alors sur le bord du lit avant de prendre sa tête entre ses mains. La respiration haletante, il tente tant bien que mal de calmer ce cœur ne demandant qu'a s'échapper de sa cage thoracique.

-Merde...

Le temps de s'emparer de la boite d’anxiolytique pour en ingurgiter quelques comprimés qu'il repart déjà dans ses pensées.

J'ai vraiment cru que j'allais y passer... Vais me chercher un verre d'eau.

Un demi litre d'eau plus tard, il se laisse tomber sur son matelas tel un macchabée et ne peut s’empêcher de soupirer en fermant les yeux. Épuisé, il ne demande qu'a s'endormir tout en redoutant pourtant son propre souhait. Cela fait bien trop longtemps qu'il n'a pas eu le droit à une vrai nuit de sommeil.

Putain de rêves récurrents... Va vraiment falloir que je fasses quelque cho...
-Alors ! Combien de jours ?!
-Oh non pas encore vous ?!

C'est pas possible j'étais sûr d'être encore éveillé il y a pas 10 secondes !
-Comment ça encore vous ?! Puis t'étais partis ou d'abord comme ça pendant 10 min ? On t'as jamais dit que c'était pas poli de...
Mais il s’arrête jamais de parler ma parole ?
-Enfin bref... Je veux savoir depuis combien de jours tu t'es éveillé ?
-46 ans.
-Je te demande pas ton âge bougre d'imbécile !
-Ah ?


C'est le tibia qui prends cette fois ci et le voilà de nouveau à terre.

-Mais vous êtes complètement malade !!!
-Bon j'vais essayer d'être un peu plus claire...


Dit le petit être en lui laissant une pause le temps que le géant se rétablisse un peu du coup précédent.

-Depuis combien... de temps... est ce que... tes rêves... se manifestent... d'une manière... différente ?!
-Aaah ! Euh... Ça va faire un mois je crois ?
-Bon ok cette fois ci je vais vraiment me le faire...


Roh et puis merde...J'en ai marre de ces conneries...

Pense t'il en parvenant par le pouvoir du saint esprit à se forcer à se réveiller de lui même.

Vais me chercher un autre verre. On verra demain pour dormir.




-T'as l'air claqué...
-J'ai pas dormis...
-Cauchemars ?
-Ouais... J'ai rêvé d'un lutin vert...
-Ah ? Et alors ?
-Et alors je crois qu'il voulait me racketter..
-Bizarre...

Comme tu l'dis. Bon c'est pas tout mais va pas falloir que je tarde a aller au boulot moi.
-M'enfin ! Tu pourras emmener la p'tite a l'école et aller là chercher ce soir ? J'ai pas mal de boulot aujourd'hui et je risque de rentrer tard.
-Ah ? Pas d'problème papa.. Enfin... Penses a te reposer quand même.. Tu m'inquiètes un peu ces derniers temps.
-Mais non ça va t'inquiète pas... Je suis costaud ! Passez une bonne journée toutes les trois !
-Toi aussi ! Et essaye de pas te faire racketter.

Ah...Ah...Ah... Ma fille est une comique... .





Et c'est ainsi que toutes les nuits, 7 semaines durant, Jésus resta assis sur le même banc de ses rêves à attendre. A attendre quoi ? Qui sait, peut être un signe ? Ou peut être bien la providence ?

A ce moment là l'image assez persistante d'un cygne de la providence se grava inéluctablement dans son esprit et...

-Ah !!!

Lâche t'il soudainement dans un sursaut tandis que ses yeux s'ouvre sur l'obscurité de la nuit. Le revoilà dans le monde réel, le souffle court, pas encore sûr de ce qui lui arrive.

Encore un rêve... Putain... j'en ai marre...


Se massant les tempes en fermant les yeux, il se laisse tomber en arrière pour épouser le matelas. Le temps de récupérer son souffle qu'il comprends déjà qu'il ne se rendormira pas cette nuit. Il n'en n'est plus a sa première fois.

-Faut vraiment que j'aille consulter...

Bon... Vais me faire un casse dalle.






- Un cygne de la providence ?
-Oui... Avec un bel halo de lumière, les plumes, le sourire bienveillant, enfin un bec bienveillant..., la belle chevelure brune et la robe immaculée. La véritable personnification du Christ en un cygne vous voyez ?


Un long silence s'en suit alors tandis que le psy ne cesse de noter d'indéchiffrable note sur son ordinateur. Il prends finalement une pause en fixant son écran, puis se retourne lentement vers lui pour lui demander de la voix la plus sérieuse du monde.

-Est ce que vous consommez de la drogue ?
-Hein ?
-Je ne vous demande pas cela en des termes accusateurs, je ne suis pas de la police et je ne compte pas vous dénoncer. Je veux juste trouver un moyen de vous aider.
-Mais euh... Non ! Enfin... J'en ai déjà pris mais c'était il y...
-La drogue peut laisser de nombreuses séquelles vous savez ? Une seule prise de certaines substances peut causer des stigmates irréversibles, et je parle en connaissance de cause !

Ça fait 2 ans que je suis ce psy, et je me rends seulement compte maintenant que d'une, c'est un ex junkie, de deux, c'est un con...
-C'était rien qu'un joins et en plus j'avais pas aimé...
-On va augmenter les doses d’anti-dépresseurs et je ...
-Mais je vous ai déjà dit que ça me faisait rien.
-Vais vous prescrire des somnifères pour vos problèmes d'insomnie.

Commençant a taper quelque chose sur son ordinateur, il s'arrête soudainement pour se retourner vers lui a nouveau, l'examine vite fait d'un coup d'oeil avant de lui demander d'une voix presque douteuse.

-Vous pesez combien ?
-Euh... 135 kilo ?
-Ah oui quand même..
-Oui bon ça va ! J'me suis juste légèrement laissé aller ces derniers temps...
-Bon, la dose risque d'être un peu forte mais ça devrait le faire. Sur ce je vous souhaite une bonne journée et je vous dis à dans 10 jours.

C'est ça...
-Passez une bonne journée aussi docteur.

10 minutes plus tard dans une pharmacie.

-Euh... C'est pour 3 personnes ?
Fais chier...






-Tu t'es remis a peindre ? Lui demande sa fille en entrant dans la cuisine, une de ses fresques dans les mains.
-Ouais... J'avais du temps à tuer et des idées à évincer.
-Je croyais que tes journées étaient déjà trop remplis par ton boulot ces derniers temps ?
-Moi aussi...
-Et ?
-Et il est l'heure d'emmener ta sœur a l'école...
-Oulah t'es bougon aujourd'hui.


Levant les yeux au ciel, il se lève sans même ramasser sa tasse a thé et file aussitôt dans la salle de bain avec la délicatesse d'un éléphant en rut avant de claquer sèchement la porte derrière lui.

-Papa t'es ou ?
-Je vais me doucher !
-J'ai pas eu mon bisou !
-Moi non plus et ça m’empêche pas de vouloir prendre ma douche !
-Si j'ai pas mon bisou je dessine un vilain bonhomme pas beau et pas content sur le mur et je mettrais ton nom a coté !

La porte s'ouvre avec autant de délicatesse qu'elle s'était fermé tandis que les yeux du grand gaillard se pose sur la petite crotte en face de lui. Les deux s'affronte du regard le temps d'un instant presque éternel, puis voici que Goliath plie finalement l'échine pour déposer un doux baiser sur la joue de David.

-Bon file crapule avant que je te prenne sous la douche avec moi.
-Ah non ! Lisa m'a fait toute belle pour l'écoleuh !
-Je compte jusqu'à 3...
-Passe une bonne journée !

Dit elle en s’éclipsant aussitôt avec ce grand sourire au lèvre qui faisait fondre son père si facilement.

-Elle m’énerve celle là... Elle te ressemble un peu trop à mon goût

Ne put il s’empêcher de soupirer en levant les yeux au ciel, l'imaginant alors le narguer de là haut, de son petit rire taquin. De noires pensées commencent a ressurgir, mais ne voient finalement jamais le jour, aussitôt noyées sous un torrent d'eau bouillante.

Plus tard dans la journée.

-On devrait peut être l'aider ?
-Non
-Mais... vous avez conscience qu'il faut être 3 pour porter un morceau de charpente de cette taille ?
-Oh... cherche pas, il est juste de mauvais poil.
-Et alors ?
-Et alors rien, c'est pas lui qui cèderas en premier... Enfin... Ça va être l'heure d'aller bouffer.


Un coup de sifflet plus tard et tout le monde pose ses outils en soupirant, certains essuient la sueurs de leurs front, d'autre s'étire le dos, usé par un travail assez éreintant sous un soleil presque caniculaire, mais la plupart ne peuvent s’empêcher de sourire en entendant ce gong de la libération. Tout le monde sauf un tout du moins. Le géant pose délicatement l'immense planche de bois sur le sol, regarde l'avancé des travaux en soupirant pour finalement marcher vers le maître d’œuvre.

-Me semble que c'est moi qui fais le coup de sifflet d'habitude.
-Me semble aussi..
-Mais ?


Dit il en arquant un sourcil accusateur bien que pas méchant pour autant.

-Bah... t'envoyais tellement d'onde négative autour de toi que si je l'avais pas fait, on y serait encore demain sans avoir fait la moindre pause.
-Pourquoi il est quelle heure ?
-13h
-Merde... Désolé..
-Bouarf c'pas grave. On commence a être habitué.


Lui réponds son employé en souriant.

-Bon allez viens, une bonne pinte et un peu de graille te fera pas de mal
-Ouais..


Dix minutes plus tard au resto du coin.

-Qu'est ce qu'il se passe encore cette fois ? Ça fait 2 ans tu sais ?
-Mais non mais... C'est juste que... J'en sais rien en fait.


Dit il avant de vider sa pinte d'une traite tel un homme déshydraté une décennie durant.

-C'est vrai que ça fait du bien..
-Héhé ! Par ce soleil, toujours. Charles ! Deux autres s'il te plait.
-J'ai... J'sais pas depuis quelques semaine j'fais des rêves bizarres... Ca doit être la fatigue.
-Possible... Depuis que Marie est partie t'es plus le même. C'est normal j'te dirais, tu perds la femme de ta vie, toi qu'étais un vrai caniche avec elle aouhaouuuuuuuh !
-Non... ça c'est un loup..
-Pareil... Puis tu te retrouve a devoir gérer tout seul 3 mômes dont une, la p'tite Rosie, quel âge ça lui fait maintenant ?
-7 ans.
-7 ans déjà... enfin, une gamine qu'est malheureusement plus assez petite pour ne pas comprendre que sa mère ne reviendra pas.
-Mais t'es vraiment une plaie tu le sais ? T'es obligé de remuer le couteau comme un sagouin ?
-Ce que je veux dire c'est que t'as pas pris une seule putain de vacance depuis 2 ans. Tu te renferme dans ton boulot en te disant que ça t’empêche d'y penser, et aujourd'hui t’atteins ta limite.
-Mais non ça a rien a voir... Ça fait longtemps que j'ai fait mon deuil.
-Ouais... Si tu le dis...


Dit il en sifflant à moitié l'une des deux pintes que le barman vient de poser sur la table.

-Enfin ce que j'en dis, c'est que tu devrais te prendre quelques jours pour toi... J'peux très bien gérer la boite sans toi une semaine ou deux tu sais ?

Mais il ne l'écoute déjà plus, perdu dans ses pensées, les mots s'échappent alors d'eux même de sa bouche sans même qu'il n'en ai vraiment conscience.

-C'est comme si j'avais ouvert la boite de pandore et que... J'étais aujourd'hui incapable de la refermer.
-Ouais... J'ai connu une Pandore une fois.... Jamais pu ouvrir sa petite boite...

Hein ?
-Hein ?
Il se contente de sourire tout en finissant sa pinte.
Je vais le virer.
-Pourquoi je t'ai pas encore viré déjà ?
-Parce que t'es amoureuse de moi sûrement ?
-Ouais... Ça doit être ça.




Autres.

Aime : Ses Filles, La peinture, Le calme, Ses Filles.
N'aime pas : Le bruit, Les confrontations, Le bruit.
Particularités, autres : Il voit un psy ?
Niveau d'étude hors de Dreamland : Il a fait les beaux arts et est aujourd'hui chef de chantier. Oui, chef de chantier.


Comment avez-vous découvert le forum ? Bouarf
Première impression : Bouarf
Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ?
Avez-vous lu les règles et les respecterez-vous ? Bouarf
Code de validation :

D'avance, je sais qu'il y a plein de fautes, je m'en excuse et vous promet de les corriger sous peu !
Ensuite, je sais aussi qu'il y a plein de trou dans mon histoire et qu'il manque par conséquent plein de passage clé, mais c'est voulu, donc s'il vous plait me demandez pas d'en rajouter T.T
Enfin, les descriptions sont pitoyables, j'en ai conscience, et j'en suis désolé, mais j'aime vraiment pas faire des fiches de présentation...
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nodox Pebbles
Messages : 2415
Date d'inscription : 13/04/2010
Age du personnage : 34

Voyageur Expérimenté
Nodox Pebbles
Voyageur Expérimenté

Carte d'identité
Essence de Vie: 450
Renommée: 966
Honneur: 410
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 11:38
Bienvenue et bonne chance pour ta prez !

Préviens-nous dès que tu as fini de tout corriger/peaufiner Smile

(il te manque la fin du code de présentation)
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Jesus Knoxx
Messages : 8
Date d'inscription : 12/04/2014

Nouveau challenger
Jesus Knoxx
Nouveau challenger

Carte d'identité
Essence de Vie: 0
Renommée: 0
Honneur: 0
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 15:10
Bon bah voilà. Je dirais que c'est fini !
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nedru Etol
Surnom : Le Renard Gris
Messages : 619
Date d'inscription : 25/05/2012
Age du personnage : 34

Arpenteur des rêves
Nedru Etol
Arpenteur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 588
Renommée: 1986
Honneur: 134
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 16:54
Bienvenue et félicitation pour cette longue fiche ! Originale dans son style, bien écrite, les rares fautes ne pèsent pas franchement sur le récit (mention spéciale pour le cygne). C'est vraiment chouette !

Je suis un peu plus hésitant, c'est sur le physique totalement hors du commun du personnage. Mais puisque après tout, ça reste original et que ce physique hors du commun peut quand même se faire tabasser par une fillette qui aurait plus d'expérience que lui dans le monde des rêves, j'accepte, c'est pas grave. Ca change des ados sang -mêlés d'1m78 mal dans leur peau - mignon mais pas trop/ qui l'ignorent (malgré tout, le travail physique ne suffit pas à donner des biceps qui déchirent les vêtements quand on force, sauf à être fétichiste des polos en kleenex, mais passons).


Le vrai truc qui me chagrine, c'est le caractère du bonhomme combiné à ça. Peur de la violence ? Ca ne se ressent pas franchement ! Le perso semble être déjà le berserk qu'il va devenir, il semble en "contrôle" parce qu'il est calme, pas terrifié par la violence. Et mine de rien, ça rend le perso et son statut de Voyageur bien moins crédible.


Pour résumer, si la forme est excellente, c'est le fond qui m'ennuie un peu. Je trouve ça ridicule de te priver d'un rang 3, que j'aurais donné d'office et sans aucun regret si le personnage avait été une créature des rêves. Un viking d'hyldren ou que sais-je. Tu veux faire un mec qui puisse se transformer en maxi bourrin, c'est assumé, soit, je n'ai rien contre. Mais un être humain pareil, vu sa mentalité de base et combiné au pouvoir que tu auras... Ca fait une fiche trop extrême à mes yeux. Malgré tout, l'histoire de sa rencontre avec sa femme, le psy, ses filles... Tout ça me plait trop pour te demander d'en faire une créature onirique.

Une petite justification pour apaiser mes craintes ? Au pire, éditer pour enlever le passage où tu dis que depuis qu'il est dans Dreamland, il prend goût à la violence. Tu feras ça au fil du temps, dans l'évolution du personnage, et ça m'ira très bien. Qu'en penses-tu ?
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Jesus Knoxx
Messages : 8
Date d'inscription : 12/04/2014

Nouveau challenger
Jesus Knoxx
Nouveau challenger

Carte d'identité
Essence de Vie: 0
Renommée: 0
Honneur: 0
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 17:03
Bah c'est un aspect de lui que je comptais montrer en rp a vrai dire. Après, je suis entièrement d'accord avec toi quand au fait qu'il manque ce coté phobique dans cette fiche, simplement je ne savais pas trop comment le rajouter et puis bah... j'avais aussi un peu hâte de terminer cette dernière étant donné que faire des fiches, j'aime pas ça, et qu'en plus j'étais vraiment impatient de commencer le rp.

Donc bon, je vais voir si je peux rajouter un petit passage dans mon histoire ou dans mon test rp qui permettrait de plus montrer comment le personnage conçoit la violence ou quoi. Et puis après si je trouve vraiment pas, j’enlèverais le passage que tu m'as cité.

Maintenant si t'as des idées surtout n'hésite pas, je suis preneur !!!

Et enfin merci a tout les deux pour votre bienvenue et euh... Bah merci pour les compliment ^^'
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nedru Etol
Surnom : Le Renard Gris
Messages : 619
Date d'inscription : 25/05/2012
Age du personnage : 34

Arpenteur des rêves
Nedru Etol
Arpenteur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 588
Renommée: 1986
Honneur: 134
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptySam 31 Mai 2014 - 17:17
Ravi que tu le prennes comme ça !

Pour aborder le sujet dans ta fiche, ça me semble simple vu que ton personnage fréquente un psy. Lui parler de ce qui le terrifie/ le terrifiait ne me semble pas inconcevable.

Niveau idées...
Jesus a un physique hors du commun. Peut être est-il maladroit, peut être a-t-il déjà blessé des gens à cause de ce grand corps trop puissant ? Sur un coup de colère, pourquoi pas.
Ou encore, des malfrats de base (oui c'est original) peuvent avoir voulu le mêler à leurs histoires pour s'en faire un allié de poids et il a prit en horreur les comportements agressifs...
Sinon, un traumatisme quelconque reste possible, mais c'est pas une idée grandiose je trouve.

Quoiqu'il en soit, si tu développes un peu plus cet aspect, pour moi ce sera bon. Tu me dis quand c'est fait et je donne mon coup de tampon.
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Jesus Knoxx
Messages : 8
Date d'inscription : 12/04/2014

Nouveau challenger
Jesus Knoxx
Nouveau challenger

Carte d'identité
Essence de Vie: 0
Renommée: 0
Honneur: 0
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptyMer 4 Juin 2014 - 5:34
Comme Convenue, j'ai rajouté un morceau a la fin de mon histoire (au cas ou ça commence à "-Une phobie est par nature... irrationnelle." et ce jusqu'à la fin).

Encore une fois, j'espère que vous m'excuserez les fautes mais il est tard et j'avoue ne pas avoir la foi de les corriger Rolling Eyes

Sur ce. En espérant que ça vous plaise !
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nedru Etol
Surnom : Le Renard Gris
Messages : 619
Date d'inscription : 25/05/2012
Age du personnage : 34

Arpenteur des rêves
Nedru Etol
Arpenteur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 588
Renommée: 1986
Honneur: 134
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptyMer 4 Juin 2014 - 13:41
Tu n'as pas fait les choses à moitié ! Rang 3 donc en ce qui me concerne. Un autre admin doit donner son avis sur la question, puis tu pourra attaquer ta fiche technique.

Félicitation et bon jeu !
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nodox Pebbles
Messages : 2415
Date d'inscription : 13/04/2010
Age du personnage : 34

Voyageur Expérimenté
Nodox Pebbles
Voyageur Expérimenté

Carte d'identité
Essence de Vie: 450
Renommée: 966
Honneur: 410
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptyMer 4 Juin 2014 - 13:54
Rang 3 aussi, ohohoh ! Sans aucune hésitation, elle est super chouette cette prez !
Par contre je ne peux pas te mettre tes couleurs et classer ta fiche depuis mon téléphone, faudra attendre ce soir si personne ne l'a fait avant moi. Mais tu peux quand filer faire ta fiche technique !
Félicitations !

Heu, enlever-moi un doute les mecs, c'est en contrôleur ou morpheur, parce que de ce que j'ai compris, ce pouvoir correspond aux deux catégories :/
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Jesus Knoxx
Messages : 8
Date d'inscription : 12/04/2014

Nouveau challenger
Jesus Knoxx
Nouveau challenger

Carte d'identité
Essence de Vie: 0
Renommée: 0
Honneur: 0
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptyMer 4 Juin 2014 - 14:25
Morpheur si j'ai mon mot a dire ! ^^
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Nodox Pebbles
Messages : 2415
Date d'inscription : 13/04/2010
Age du personnage : 34

Voyageur Expérimenté
Nodox Pebbles
Voyageur Expérimenté

Carte d'identité
Essence de Vie: 450
Renommée: 966
Honneur: 410
MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx EmptyMer 4 Juin 2014 - 17:13
Prez classée !
Profil édité !
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage

Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Jesus Knoxx Jesus Knoxx Empty
Revenir en haut Aller en bas

Jesus Knoxx

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dreamland RPG :: Administration Onirique :: Personnages Joueurs :: Présentations :: Validées-