Graypath
Raphaël

Personnage.

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• Nom : Graypath• Prénom :Raphaël• Surnom(s) : Aucun• Age : 27• Nationalité, origine(s) : Français d'origine anglaise• Pouvoir et description :Cryophobie. Raphaël peut générer de la glace, du givre et de la neige et la manipuler à sa guise.

Description Physique.

Décrivez vous en quelques lignes:

Le stylo hésita quelques instants au-dessus de la feuille de papier. "Me décrire? Pourquoi ça? J'ai autre chose à foutre moi!". Après quelques instants de doutes, le stylo commença à griffonner maladroitement quelques lignes d'une écriture sobre, détachée. C'était la procédure, il devait s'y soumettre, même si cela lui semblait complètement idiot; il avait fourni une photo, c'était bien assez. "Pourquoi répondre à des questions aussi connes? C'est essentiel de savoir se décrire quand on est flic?" Oui, vous l'aurez bien compris, l'homme qui était en train de se décrire en ce moment voulait devenir policier et il fallait un diplôme. Cet homme était prénommé Raphaël. Cela peut vous sembler anodin comme ça, mais le fait que nous allons suivre ses aventures pendant un bout de temps explique la nécessité de connaître son prénom. Pour son aspect physique, jetons un coup d’œil à ce qu'il avait écrit à l'aide de son stylo quasiment vide d'encre qui le poussait à faire de jolis dessins sur une feuille annexe comme tout le monde le fait, attendant qu'une magie étrange fasse en sorte que le stylo se remette à écrire normalement. Le dessin, c'était sa passion, il aurait voulu faire tatoueur. Mais là n'est pas la question, je vous propose donc de vous pencher sur la prose de notre jeune ami:


"Disons le clairement, je n'ai aucun sens de l'écriture mais bon, je vais faire de mon mieux comme on dit... Bon, commençons par le commencement et j'espère que cette présentation d'un style décalé ne vous froissera pas, j'en serais bien triste, car je ne suis pas là pour me faire rejeter. Je ne ressemble pas à l'idée étriquée que l'on se fait du policier, la coupe en brosse, un air droit et respirant la justice alors que quelques secondes plus tard vous trouverez cet officier en train de tabasser un SDF pour une obscure raison, "parce qu'il m'avait verbalement agressé", voilà ce qui ornerait le rapport. Physiquement, je suis plutôt celui qui se fait tabasser dans l'exemple. A vue de nez, j'approche le mètre quatre-vingt-cinq, pour à peu près soixante-quinze kilos. Oui, vous pouvez le penser, j'ai l'air d'un tuteur à tomate pour rester poli. Enfin, un tuteur à tomate assez spécial dans la mesure où vous n'avez sûrement jamais vu de tuteur à tomate avec de longs cheveux bruns, et pourtant c'est mon cas. Je sais que ce n'est pas très bien vu dans le service, mais que voulez-vous, on est un organisme dont le but est de protéger le bon droit et la liberté des concitoyens, alors j'espère bien qu'on me laissera celle de faire ce que je veux de mes cheveux. Quant à mes yeux, j'ai les yeux noirs, enfin j'ai un œil noir vu que l'autre à été crevé lorsque j'étais gosse. Du coup, je porte un simili bandeau pirate à l’œil gauche, vu que lorsque l'accident est arrivé, ma famille avait pas les moyens de faire autrement que de demander à faire suturer la paupière, et que maintenant j'ai bien fini par m'y faire, donc tant que la médecine pourra pas me fourni un œil bionique, je compte pas me faire placer une sphère de verre dans l'orbite. Sinon, j'ai un nez et une bouche comme tout humain normalement constitués, même si j'ai un piercing sur la lèvre inférieure du côté droit, et deux piercings sur le lobe de l'oreille droite ainsi que trois autres sur celui de l'oreille gauche. Reste tout ce qui compose mon corps; torse, tronc, jambes et bras. Rien d'anormal toujours, ils sont comme tous les autres bras et jambes du monde; terminés par des pieds ou des mains.

Voilà pour mon corps, qui est, grosso-modo, un corps tout ce qu'il y a de plus normal je vous l'accorde. Maintenant passons à mon style vestimentaire. L'histoire de ne pas dépeindre ma garde-robe entièrement, je vais juste prendre la peine de décrire ce que je porte en ce moment, cela vous donnera une idée globale de la manière dont je m'habille. J'avoue qu'au milieu de cette salle pleine de gens en chemises, pantalons couteux et aux chaussures cirées, je me trouve dans une situation embarrassante. Mais trêve de bavardages, je commence à m'égarer et la question demande une description physique et non une description du moment présent. Enfin si, quelque peu. En ce moment même, alors que j'écris ce texte, le bracelet de cuir noir orné de petites boules de verre noires cliquettes à chaque mouvement de poignet agaçant sûrement mes voisins. Je le mettrais bien dans la poche de ma veste, mais j'ai peur de perdre le fil du récit. En parlant de veste, elle est tout ce que la Terre ait porté de plus banal en matière de veste: noire, taillée simplement dans un tissu tout ce qu'il y a de plus normal. La seule chose qui la démarque des autres, hors le fait que ce soit la mienne, est le fait que la capuche soit ornée de fourrure synthétique noire qui n'était pas la à la base, car c'est ma petite touche personnelle. Bien évidement, je ne porte pas qu'un bracelet et une veste, et heureusement, sinon je me ferais arrêter par les autorités que j'essaye en ce moment de rejoindre. Je porte aussi un débardeur noir, bien pratique pour l'occasion, car avec la chaleur qui règne dans la salle, et même avec les fenêtres ouvertes, j'en sue presque, et rien que pour ça, je suis bien heureux de ne pas faire partie du groupe des chemises. Ah oui, je porte aussi un pantalon, un simple pantalon de tissu noir, même si d'habitude, je penche plus pour le cuir, mais par cette chaleur, c'est aussi idiot que de porter une cravate comme celles que mes futurs collègues siégeant dans la salle ont enlevés. Sauf que je n'aurais pas pu retirer mon pantalon. Enfin bref, finissons de parler de mon style vestimentaire en ajoutant le dernier détail, soit celui de mes chaussures. Ce sont des Doc Martens noires remontant presque jusqu'à genoux, tenant sur mes jambes grâce à des lacets ainsi qu'un scratch sur la partie haute de la botte.

Voila, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur mon apparence, car je suppose que ma pointure de chaussure ainsi que mon tour de taille ne vous intéresse pas mais à tout hasard, je tiens à préciser que je fais du 43 et mon tour de taille approche les 80 centimètres. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée et je passe à la question suivante parce que sinon, je ne finirais jamais la fiche à temps.”

L’auteur de ce petit texte relut presque attentivement la combinaison de vingt-six lettres et de quelques trois signes de ponctuation qu’il avait utilisé afin de rédiger cette courte description, et, s’avérant satisfait de ce qu’il avait produit et qu’après tout “pas besoin de pondre un prix littéraire pour se décrire”, il passa à la question suivante.

Caractère.

Comme vous le savez sûrement, le test d’entrée dans la police ne se limite pas a un quelconque test d’aptitudes physiques et un contrôle sommaire de la connaissance générale des futurs diplômés, mais aussi un test de personnalité, ou test psychologique, dans lequel il n'est pas question de tester des connaissances ou un niveau d'intelligence, mais d'explorer les aspects non intellectuels de la personne, de faire émerger des grandes tendances comportementales, c'est-à-dire des « traits » définissant une manière d'être relativement stable. Ce test se traduit au travers de quelques questions qui doivent être répondues par “oui” ou “non” ainsi que quelques phrases complémentaires. Ce test sert principalement à juger si le candidat à les qualités requises pour occuper un poste au sein de la police.


Répondez à ces questions pour “oui” ou “non” et accompagnez vos réponses de quelques lignes d’argumentation

Un soupir s'échappa de la bouche de Raphaël. Il avait beaucoup entendu parler de ce test, mais il pensait qu'il ferait face à un examinateur et non pas à une simple feuille de papier, seulement armé de son stylo presque vide et d'un semblant d'honnêteté et de réflexion. Au moins, il aurait pu guetter un minimum les réactions de son examinateur pour voir s'il n'était pas complètement à côté de la plaque mais là... Essayez un peu pour voir de guetter les réactions d'une feuille de papier, vous aurez au mieux l'étiquette de personne originale collée sur le front, au pire une visite de gentils hommes en blancs. Décidant qu'au final "c'est un peu un test d'honnêteté non?", Raphaël se saisit de son stylo et commença à griffonner des réponses et à entourer les "oui" ou "non":


Vous aimez le travail qui demande une grande attention pour les détails.
oui non

   
Première question, première impasse. Pas de "ça dépend des fois" ou de "aucune idée", il était obligé de trancher entre oui et non, blanc et noir. Même s'il aimait le travail bien fait, il se fichait éperdument des petits détails. Mais bon, c'était un plus un "test de bonne conduite qu'autre chose au final", alors Raphaël entoura le "oui" et l'agrémenta de quelques lignes comme quoi "du travail fait sans accorder d'importance aux détails ne valait pas mieux que du travail non fait" mais aussi "je ne pense pas faire autrement que de m'attacher à chaque détails indépendamment".

Quand vous posez votre candidature à un poste, vous aimez vous présenter en personne.
oui non

 
"Oui sinon je serais pas là du con". Retenant la réponse qui allait jaillir de son cerveau, il s'auto-censura, préférant écrire que oui car "pour juger d'une personne mieux vaux l'avoir en face" ainsi que "convaincre les gens est plus facile en face à face" à la place d'un "pour le savoir, faudrait envoyer des examinateurs".

Vous accordez peu d'attention à vos échecs passés.
oui non

 
Sans hésitation cette fois, Raphaël entoura le “non” et l’accompagna de la phrase typique “On apprends de nos erreurs, alors mieux vaudrait ne pas les oublier”, résistant au fait d’écrire le banal “ce qui ne tue pas rend plus fort”

Vous êtes susceptible pour certaines choses.
oui non

   Question conne, réponse débile, Raphaël entoura le oui et le justifia en ces termes “Comme tout le monde non?”.


Vous hésitez à dire aux gens de se mêler de leurs affaires.
oui non

   
“Non”. Le franc parler de Raphaël lui avait déjà couté un œil mais cela ne semblait pas l’avoir fait changer outre-mesure. “Le franc parler est la base de l’honnêteté.”

Vous essayez souvent d'analyser les mobiles des autres.
oui non

   
“Oui, vous savez dans notre société, les gens qui vous abordent la plupart du temps ne le font pas sans raison valable, et cela peut être utile de savoir laquelle. Ce n’est pas de la méfiance, juste du bon sens.”

Si vous voulez qu'une chose soit bien faite, vous devez la faire vous-même.
oui non

   
"Oui." enfin, ça c'était la tendance générale bien sûr. S'il savait que la personne était complètement qualifiée pour la tâche demandée ou qu'elle le surpassait, Raphaël savait s'écraser et laisser un tiers faire le travail, ne serait-ce que pour se la couler douce pendant que quelqu'un d'autre travail.

Voilà, test fini. Même si cela n'est qu'une petite partie des questions posées lors du test, je suppose que vous pouvez à présent cerner le caractère de notre jeune ami: un jeune homme pour le moins comme les autres, honnête au besoin, tout aussi courageux, n'ayant pas sa langue dans la poche, et ne rechignant pas à mouiller le maillot pour la bonne cause, ou pour la sienne, équilibré dans l'ensemble, oui, un être humain comme on en trouve des millions.

Histoire.

Malheureusement pour la narration qui suivait tranquillement son cours grâce à l’examen que passait Raphaël, il ne lui fut pas demandé de raconter sa vie lors d’une quelconque épreuve. Après tout, si elle le voulaient, les autorités auraient vite fait de se renseigner sur chaque concurrent. D’un autre côté, cet évènement est plutôt une bonne chose, car après tout, Raphaël se serait bien passé de raconter les passages gênants de sa vie, et je suppose que c’est ce qui vous intéresse principalement, vous les lecteurs. Mais je ne vous blâmerais pas, nous sommes tous comme ça. Mais avant de passer à ces parties, je vous propose de commencer par le commencement, c’est à dire la naissance.

   Raphaël naquit un 11 Novembre, de la même manière que tous les autres enfants. Il n'y eut aucun problème avec la grossesse de la mère et l'accouchement se passa sans encombre, le seul évènement notable fut que son père perdit connaissance à la vue du bébé. Anxiété? Dégoût? Appréhension? Vous en connaîtrez bientôt la cause.

   Après le classique début commun à chaque être vivant de cette terre, viens le reste de la vie, qui, contrairement au début de celle-ci était différente pour chaque personne, vécu et ressenti de points de vue innombrables et au combien différents. Raphaël eu donc une enfance pour le moins "normale", rythmée de joie, de peines et d'appréhension comme chaque petit garçon. La seule chose qui aurait pu le différencier du reste des enfants de son age était la sensation qu'il avait lorsqu'il était chez lui; il n'avait pas l'impression d'être réellement à sa place, que seuls son frère et sa sœur auraient du vivre dans cette maison avec sa parents. En effet, une sorte de gêne flottait dans les alentours de la famille, et même si la naissance du frère ou de la sœur de Raphaël pouvait être sujet à conversation, celle de Raphaël était mise sous silence, tel un tabou. Mais cela n'est pas rare dans une famille. Il y a souvent un sujet qui fâche, une source de désaccord maintes fois évitée durant les diner de familles pour ne pas plomber l'ambiance. Mais à son âge, Raphaël ne comprenait pas les subtilités, les changements de ton et les regards fuyants qui lui étaient adressés par certains de ses proches parents. Ce fut la seule ombre de l'enfance de Raphaël.

   Enfance qui se termina le jour où, alors qu'il rentrait tranquillement chez lui après une journée de cours comme les autres, il eut a peine le temps de pousser la porte pour se retrouver nez à nez avec sa mère qui dévalait les escaliers, en pleurant, criant contre son père, en parlant "d'histoire ancienne" entre deux "ce gosse ne t'a rien fait". Lâchant son cartable, Raphaël se hâta de suivre sa mère qui entrait dans la salle, claquant la porte derrière elle pour s'effondrer en larme sur le divan. "Maman, ça va?". La phrase résonna quelques instants dans la pièce, mettant un terme aux sanglots de sa mère qui releva la tête, les yeux rougis par les larmes. Elle le regarda quelques instants, partagée entre un étonnement mêlé à de la peur, ou peut-être de la gêne teintée d'appréhension pour la suite. "Viens t'assoir à côté de moi... Il faut que je t'explique quelque chose." S'exécutant sans prononcer un mot, Raphaël s'assit aux côtés de sa mère, il comprit vite de quoi elle allait lui parler. Cette sensation de malaise n'était pas qu'une vague impression, elle était belle et bien là, et la raison n'allait pas être des plus joyeuses. "Tu sais... il arrive qu'après avoir vécu longtemps ensemble des gens ne s'aiment plus? Et bien, il fût un temps ou je n'aimais plus ton père alors... J'aimais un autre homme. Et j'ai eu un enfant avec lui... C'est toi."

   Deux mois plus tard. Le tribunal avait condamné le père de Raphaël à un an de prison. Après la déclaration de la mère de Raphaël, tout avait vite dégénéré. Son père était entré dans la salle, fulminant. En apercevant Raphaël, le peu de sang froid qu'il avait s'envola, et se rua sur son fils, le rouant de coups de poings, le maudissant, le rendant coupable de tout ses malheurs, du fait que son couple battait de l'aile. Alors que sa femme voulu intervenir, il l'attrapa par les cheveux et lui cassa la mâchoire. Quelques secondes passèrent, et l'homme se mit à fondre en larmes au milieu de son salon, réalisant ce qu'il venait de faire. Raphaël, quand à lui, s'était terré dans un coin de la salle, sanglotant, terrifié. Sa mère avait appelé la police une heure plus tard, et son père fut placé en garde à vue. Elle s'enferma dans sa chambre, préférant rester seule pour réfléchir. Après tout, elle aimait toujours cet homme, aussi étrange que cela puisse paraitre. Après avoir vécu avec quelqu'un pendant tant d'années, un sentiment de cohabitation s'installe, substitut du premier sentiment l'amour. C'est d'ailleurs ce qu'il l'avait poussée a rester avec son mari lorsque Raphaël naquit. Le frère et la sœur de Raphaël étaient en voyages scolaire, et lorsqu'ils revinrent de leur excursions, ils retrouvèrent la maison quasiment vide, leur mère ayant prise Raphaël avec elle et déserté la maison. Ne restait que leur père, seul, assis sur une chaise au milieu de la cuisine, la lumière allumée en plein jour, le regard dans le vide. Il ne répondit à aucune de leurs questions, et les seules bribes de réponses qu'ils eurent avant le jugement vinrent des voisins, car leur mère ainsi que Raphaël ne pointèrent pas le bout de leurs nez avant ce jour. En ce jour, deux jugements eurent lieu: celui de l'affaire de violence du père de Raphaël, et le divorce de ses parents. Cela n'affecta aucunement Raphaël.Il avait perdu le peu de respect qu'il avait de son père ce fameux jour. La seule personne à qui il faisait encore partiellement confiance était sa mère.

Tout cela s'effaça doucement et ne paru bientôt aux yeux de Raphaël qu'une mauvaise passe, et il finit par ne même plus y penser, s'il y avait pensé un jour. Arrivée au lycée, premier coup de cœurs, premiers coups de poings. Encore une fois, une affaire violente. Bien évidement, cela arrive à tout le monde, une bagarre, des bleus, un os cassé. Mais lorsque vous vous retrouvez contre une quinzaine de personnes pour une obscure raison, à savoir un relent de justice à un coin d'une rue, vous ne vous en tirez pas avec un gentil bras cassé. Jouer aux super-héros n'est pas toujours une bonne idée. Surtout lorsqu'il s'agit de défendre un inconnu, surement aussi peu fréquentables que les personnes qui le frappaient en ce moment. Pour ne pas vous raconter le moment ou Raphaël est soudainement passé du statut de héros grande gueule à celui de punching-ball sanguinolent, je vais juste faire un inventaire des diverses blessures reçues; Bras gauche cassé, jambe droite dans le même état, poignet droit fracturé, des hématomes de diverses tailles sur divers endroits du corps, une mâchoire cassé ainsi qu'un nez, et, clou du spectacle, un œil crevé. Autant dire que si certaines blessures se soignent, celles de l'ordre d'un œil crevé ne se soignent pas par magie. C'est ainsi que Raphaël perdit son œil. Rien de très glorieux je vous l'accorde, et le comble est que le lendemain, l'homme qu'il avait essayé de défendre fut retrouvé mort sur la voie publique.

A cette stade du récit, vous vous dites peut-être "C'est cela qui l'a destiné vers la carrière de policer!" ou bien "Arrêtes tes clichés, ça donne pas envie de devenir flic, ça donne envie de partir loin de toute civilisation élever des lamas!". Et bien, au risque de décevoir les partisans de ces deux points de vue, cela n'affecta rien en Raphaël à part sa vue. Pas de traumatismes, ses blessures toutes guéries, il reprit une vie normale en s'adaptant à la perte d'un œil. Il choisit les études policières un peu au pif, éternel indécis comme une grande partie des lycéens de notre temps, et à sa grande surprise y réussit plutôt bien. Il eut cependant son diplôme au bout de la deuxième fois, je suppose que vous vous en doutiez avec des réponses telles que celles que vous aviez pu voir dans les deux rubriques précédentes. Il aborda donc le deuxième examen plus "normalement" donnant des réponses qui conviendraient à n'importe qui. C'est à partir d'ici que nous commençons à le suivre dans ces aventures, autant dire le présent.

"Quoi? Mais tu n'as pas parlé de sa phobie! T'as oublié qu'on était sur un forum Dreamland!" Non, non je n'ai pas oublié. Comme je l'ai dit précédemment dans le paragraphe d'introduction, les passages gênants seront aussi présents. Et avoir peur d'un morceau de glace ou d'un congélateur, cela est, somme toute, assez gênant. Tout commença lors d'un voyage à la montagne en 4ème. Comme tous les enfants, la vue des montagnes, silencieux gardiens millénaires le laissa admiratif. De plus que tout, ce fut le manteau blanc qui reposait sur leurs épaules: La neige. en ce jour, le petit Raphaël n'avait pas encore peur de la neige et c'est avec joie qu'il commença le lendemain a prendre des leçons de ski avec les enfants de sa classe. Rien de bien dangereux étant donné qu'ils n'allaient que sur des pistes pour débutants, et tout le séjour se passa comme prévu, jusqu’à l'un des derniers jours. Les professeurs leurs avait laissé la journée libre pour faire ce qu'ils voulaient, acheter des cartes postales, des souvenirs, enfin tout un tas de conneries que les enfants donnent a leurs parents avec entrain mais qui finiront au fond d'un placard avec le collier en spaghettis fabriqué en maternelle. Bien conscient de ça, Raphaël s'était donc orienté vers une station proche du sommet de la montagne pour faire quelques photos souvenirs.

   Tout allait bien sûr sa route vers la station lorsque le télésiège arrêta de bouger et que le sol se mit a gronder. Levant les yeux Raphaël fit face a la source du danger: une avalanche. Comment se faisait-elle qu'elle ne fut pas détectée avant? En général, les risques d'avalanche sont identifiés bien avant! Raphaël ne pu détacher ses yeux de la vague de neige qui fonçait sur lui, avalant les skieurs, les autres télésièges et les sapins. Comment allait-il sans sortir? Et bien, la réponse arriva moins d'une heure plus tard lorsqu'un St Bernard vint le déterrer, le sauvant d'une mort qui aurait été aussi soudaine qu'inattendue. C'est ainsi que depuis ce jour, Raphaël est phobique de la glace.

Post Rp.

Première fois

Cette nuit là, Raphël apparu à Dreamland en plein milieu de Neige, capitale du Royaume de glace. En guise de souvenirs de la nuit passée, il n'avait que quelques bribes; un géant, beaucoup de glace et de la peur. Pourtant, cette nuit-là, à la vue de glace et de la neige alentour, il ne se mit pas à trembler et à s'enfuir. Il resta quelques secondes sur place à regarder autour de lui, examinant, détaillant, sentant. Une légère brume cachait le lointain, mais les alentours étaient clairement visibles. La diversité de ceux-ci étaient étonnantes, mais un seul mot résonnait dans la tête de Raphaël; "Glace". Perdu dans ses pensées, il continua à arpenter le labyrinthe gelé, ignorant les passants, respirant cet air froid, ce simulacre d'odeur se dégageant de la glace, slalomant entre les passants, comme un fantôme. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il ne fuyait pas. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi tout ceci l'attirait. Il n'arrivait pas à comprendre où il était ni ce qu'il faisait. Mais il comprenait qu'il avait gâché de longues années de sa vie à se tenir loin de ces beautés calmes, plates, sereines mais pourtant si majestueuses.

Et ce fut quelque chose, ou plutôt quelqu'un qui interrompit cette douce rêverie. Notre cher ami, pétri d'intentions honorables, trébucha et tomba aux chevilles de Raphaël qui s'étala de tout son long, laissant la trace de son corps dans la neige, tel une scène de crime. et quel crime de soustraire quelqu'un à des rêveries rêvées dans un rêve. Malheureusement, la bande-son d'Inception ne se déclencha pas lorsque l'inconnu se leva. Toisant quelques instants Raphaël, il prit la parole, brisant le silence qui s'était formé:

"-Monsieur Graypath?
-Oui?
-Pourriez-vous me suivre s'il vous plaît?"

Raphaël acquiesça sans résistance ni mot, comme un somnambule se réveillant d'une longue sieste au milieu de la Sibérie. Ce qui arrangea bien Paul, dont c'était le premier jour en tant que garde au palais. Pour l'anecdote, il avait failli se pisser dessus quand il avait reçu l'ordre de mission: son père avait une peur bleue des voyageurs et le petit avait été plongé dans cette peur, depuis il ne pouvait retenir sa vessie devant un voyageur. Après quelques minutes d'une marche rythmée et soutenue causée en partie par l'envie d'uriner pressante du garde, les deux hommes arrivèrent devant la tour où résidait la reines des lieux. Raphaël ne décocha pas un regard au blocs de glaces flottants ni aux gardes qui le regardèrent passer. La porte s'ouvrit et ils pénétrèrent a l'intérieur de la tour. L'intérieur de la tour était tel qu'on aurait pu se demander quand est-ce que quelqu'un débarquerait de nulle part en chantant "Let it go". Mais ce ne fut pas une chanteuse qui apparu de nulle part, mais la reine des lieux. Et pas accompagnée d'un bonhomme de neige, mais d'un soldat.

"-Raphaël Graypath.
-Lui-même
-Je suis ravie de t'acceuiillir à Dreamland, ici au Royaume des glaces.
-Dreamland?
-Le monde des rêves, tu arrives ici chaque soir quand tu t'endors et...
-Ouais, ça se tient. Et vous êtes qui?
-Madame, l'impudent, il...!
-Laisse Arc, il n'est pas encore habitué à la vie ici. Je suis Ashe, Reine du
Royaume des glaces et voici mon second, Arc Jaeger qui s'occupera de toi pour tes premières armes ici."

A vrai dire, tout ceci ne surprenait pas Raphaël. Il était bien trop occupé à encaisser le choc dû à la perte mystérieuse de sa phobie pour chanceler sous le coup de l'annonce de l'existence d'un monde des rêves. Et puis pourquoi pas. Ce n'était pas parcequ'il faisait un rêve étrange qu'il devait s'affoler. Mais il détourna son attention de tout ceci pour la focaliser vers sa Reine qui reprit la parole.

"-Tous les soirs, tu te réveilleras dans ce monde, tu en arpenteras la surface... Mais avant de te laisser ta liberté, je vais te confier une mission. Les gens qui, comme toi viennent toutes les nuits a Dreamland et en sont conscients sont des voyageurs. Un des voyageurs sous mes ordres, Claw Sick veut monter une rébellion contre moi. Pour l'instant, son groupe n'est composé que d'une poignée de créatures des rêves, mais l'existence d'un voyageur renégat m'horripile. Ta mission est simple: tue-le. Je ne te demande pas de détruire cet ordre révolutionnaire, mais de tuer le voyageur à sa tête. Et pour m'assurer de ta loyauté, j'ai quelque chose a te remettre. Approche-toi. Raphaël s'approcha de sa souveraine qui tendit sa main vers le torse de Raphaël qui émit une lumière bleue pendant un court instant. Je t'ai doté du cœur de glace, un artefact de ma création. Le principe est simple: Si tu me trahis, le cœur explosera, causant ta mort. La sentence sera immédiate, sans sommation et indépendante de ma volonté et du contexte. Me trahir pour la bonne cause aura le même effet. Maintenant, je dois partir, Arc va t'expliquer la suite."

Aussi subitement qu'elle était apparue, Ashe disparu, laissant Raphaël seul avec Arc et Paul. Le jeune soldat le toisa quelques instants avant de prendre la parole, d'une voix plus autoritaire qu'avant:

"-C'est pas parce que t'es nouveau que je vais te chouchouter ok? Je ne vais pas t'aider, contrairement à ce que ma Reine t'a indiqué. Pour moi, tant que ta missions n'est pas accomplie, tu n'es rien de moins qu'un étranger à mes yeux. Maintenant, pars et ramène moi la tête de ce fumier s'il n'arrache pas la tienne avant."

C'est sur ces paroles qu'Arc s'en alla, laissant Raphaël avec un Paul déconfit n'ayant pas réussi à se rendre maitre de sa vessie. Une odeur acre se diffusa dans la salle, alors que le soldat parti en courant, laissant une trainée de liquide odorant sur le sol. A peine déconcerté par ce qui venait de se passer, Raphaël se dit qu'après tout, des rêves il en faisait tous les jours et que celui-ci était plus réel et étrange que d'autres. Et demain tout redeviendrait normal....

Autres.

(La première partie de cette section concerne votre personnage, et pas vous IRL)
• Aime :
• N'aime pas :
• Particularités, autres :
• Niveau d'étude hors de Dreamland :Diplôme d’études collégiales en techniques policières (Maintenant policier)

• Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? Lith' Et Dox
• Avez-vous lu les règles et les respecterez-vous ? Oui
• Code de validation :