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Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem]

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Megan Cole
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MessageSujet: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyVen 8 Fév 2013 - 4:18


Depuis un moment déjà, chaque nuits de la pauvre jeune femme étaient très mouvementées. En même temps, avoir vaincu sa peur de se blesser, de se faire mal, n'aidait pas vraiment à faire de beaux rêves. La découverte de Dreamland avait eu son lot de trucs biens, mais surtout d'emmerdes. C'est pourquoi, elle s'acharnait à passer des journées calmes, très calmes. Sauf que là, c'était le week end, enfin samedi matin et sa meilleur pote: une blonde totalement folle répondant au doux surnom de Ragnar. Lui avait proposé une virée de dingue sur Paris. La raison? Il y avait un spectacle de burlesque et elle voulait absolument y aller. Et vue qu'elle avait recruté Megan dans son délire, l'idée de l'emmener pour apprendre et passer un super week-end était tombée comme une évidence.

Les deux jeunes femmes étaient donc dans le train. La brune regardait par la vitre, voyant un décor défiler à une allure à donner mal au ventre. Elle avait lu un manga, joué à la psp et là, elle s'ennuyait. Sa pote avait eu l'idée incroyable d'éviter de prendre le TGV. Pourquoi? Pour des économies! Et donc, au lieu d'avoir un peu plus deux heures de trajets, elles en avaient pour quatre voir cinq avec tous les arrêts en gare. De son coté, Ragnar envoyait des sms à son mec ou appelait un autre pote ou parlait de façon hystérique à Megan. L'assommer aurait été une bonne idée, mais c'était pas politiquement correct et l'algophobe devait un peu se tenir: c'était le monde réel ici, foutre la merde était plus risqué, sans pouvoir elle n'en sortira pas facilement et surtout: expliquer à son amie ce changement brusque de comportement. Bizarrement, le monde onirique était comme une sorte de défouloir, pourtant elle savait que ses actions avaient des conséquences et qu'elle payerait tôt ou tard, les pots cassés. Mais en attendant, elle préférait profiter et surtout: trouver un royaume paisible pour enfin passer un peu de tranquillité.

Ragnar se leva de son siège pour marcher dans le compartiment, elle semblait nerveuse mais surtout excitée comme une puce. Des cheveux lui tombant aux épaules d'un blond tirant sur le roux. Elle avait des yeux bleus vert et quelques taches de rousseur. Un peu potelée mais très jolie, c'était une fille qui attirait facilement les regards: en même temps, elle avait une belle gueule et une bonne poitrine. Le souci: sa grande gueule. Ragnar parlait fort, jurait énormément et critiquait tout sans se soucier d'être entendue ou non. Comment ça on dirait Megan? Megan savait se tenir, enfin un peu plus, elle, elle n'insultait que les gens qui l'énervait. La brune ne parlait pas régulièrement de manière salace et ne matait pas le premier mec qui passait pour dire qu'il avait ensuite un cul plat. Enfin... Ragnar portait une robe bleue marine très classe, laissant ses bras nus et surtout faisant très décolleté. C'était limite perturbant pour Meg', avec plusieurs nuits sous la forme d'un homme à son actif, elle commençait à avoir les yeux qui regardaient -involontairement- les femmes. Ragnar portait des petits talons et surtout: des grosses lunettes noires très kitchs. La blonde partit aux toilettes, une fois encore.

Megan s'installa ou plutôt, se vautra dans son siège et posa ses pieds sur celui d'en face. Elle sortit sa psp pour jouer à un jeu de ps1 qu'elle avait mit dessus. Au moins, elle pouvait s'occuper, un peu; Jouer avec sa pote dans les parages, c'était compliqué, elle parlait trop et n'aimait pas voir sa copine jouer à la console car ça faisait: une putain de geek. La jeune femme reposa la console portable et se leva pour s'étirer un peu. Elle bailla également et se tourna vers la vitre, le regard perdu dans le vide. Vêtue pour une fois d'une longue jupe noir faisant penser à la texture d'une toile cirée, elle portait un corset noir et rouge, laissant ainsi ses épaules et ses bras à nu. Sans oublier sa poitrine qui donnait l'impression de vouloir exploser ou sortir de là d'un instant à l'autre. Elle n'aimait pas spécialement être habillée ainsi, enfin elle adorait le genre, le look était sublime mais... Les robes ou les jupes, c'était vraiment pas son truc. Le corset, passe encore, elle aimait bien, mais pas trop pour sortir ou tout dépend la sortie justement. Ragnar revint cinq minutes plus tard alors que la brune était prise par son jeu.

Plusieurs heures plus tard, elles arrivèrent enfin à la capitale. Enfin!! Megan trimbala sa valise en soupirant, elle avait hâte d'arriver à l'hôtel balancer ses affaires puis aller se remplir le ventre. De son coté, Ragnar s’émerveillait ou rigolait sur tout et n'importe quoi, surtout sur les gens. Métro, puis bus et enfin elles arrivèrent à leur première destination. Une chambre pour deux, afin d'économiser encore un peu. Du moment que la trolle blonde ne ramenait pas un troll pour la nuit, ça ne poserait aucun souci. Megan comptait ramener personne, elle voulait passer une soirée peinarde puis une nuit à Dreamland, si possible calme. Les deux jeunes femmes repartirent donc de l'établissement pour se poser à la terrasse d'un bar restaurant à peine plus loin. Elles prirent l'apéro et discutèrent avec entrain: finalement, la bonne humeur de son amie avait finit par influencer Megan. Elle avait prit une bière, comme d'habitude et sa pote un verre de blanc. Elles commandèrent aussi une entrée: pâté en croute pour la brune et carpaccio pour la blonde. Viendrait après un imposant steak tartare pour Megan avec des frittes et une pizza pour l'autre. Deux grosses morfales quoi et difficile de deviner laquelle des deux dévorerait le plus. Elles trinquèrent en rigolant: à ce week-end, à cette soirée! Partie comme ça, elles allaient probablement se saouler avant le spectacle burlesque, mais bon, les deux étaient des expertes de la levée de coudes. Machinalement, Megan regarda les passants et Ragnar partit, une fois encore, aux toilettes... C'est alors que l'algophobe pensa un peu: Clem était de Paris non? Elle devrait essayer de le voir durant la nuit, peut-être allait-il bien. Elle l'espérait, elle craignait vraiment qu'il se soit fait tuer par un homme de Maze. Elle s'en voulait énormément d'avoir été si idiote! Elle avait raconté à son ami ce qu'elle savait du complot, elle avait été entendu dans le restaurant et cela était arrivé aux oreilles pointues de son duc, mais aussi de Maze. Là, elle avait été obligé de parler pour ne pas se faire mettre en pièces. Résultat, elle avait promit une mort tragique à l'un de ses rares amis et alliés du monde onirique. Pauvre crétine... Et s'il était mort? Cette idée lui mit une boule au ventre. Elle ferma les yeux, inspira puis vida sa bière d'une traite pour enfin en commander une autre alors que sa pote revenait déjà. Venir sur Paris pour le cabaret, c'était une raison, mais une autre c'était également de voir Clem. Elle comptait tenter de le voir la nuit qui viendrait et ensuite, s'il avait survécu, s'il acceptait aussi, de le voir en ville pour discuter et mettre les choses aux claires. Ici, ils pourraient parler tranquillement sans le risque de terminer dans le DreamMag, comme la dernière fois.

A peine son amie s'était-elle assit que le serveur apporta deux nouveaux verres, un de bière, l'autre de vin. Disant que l'entrée arrivait d'un instant à l'autre. Megan avait aussi remarqué qu'un client lorgnait déjà dans sa direction ou sur sa pote. Quoiqu'il en soit, ça l'agaçait déjà mais elle devrait faire avec...

"Ah ouais! Après on fait les boutiques! Je veux des fringues et faut aussi une autre carte mémoire pour mon appareil photo. La mienne commence à rendre l'âme et surtout elle est trop petite.
-Pas de souci, j'en profiterai pour mater s'il y a des nouveaux jeux sur Xbox.
-Mais bordel t'es vraiment une geek!
-Genre tu l'savais pas depuis le temps?
-Si si! Mais... Tu compte te trouver un mec comme ça?
-J'suis pas comme toi à hanter les sites de rencontre, désolé. Mentit-elle.
-Mouais. Ben tu devrais."

Les deux rigolèrent pour pas grand chose mais l'important, c'était de s'amuser. C'est euphorique qu'elles mangèrent leurs entrées en discutant de la soirée qu'elles allaient passer. De temps en temps, l'humeur de Megan chutait un peu: Clem était probablement mort, Maze avait dit qu'il s'occuperait de se problème rapidement et c'était déjà il y a quelques jours... Avait-il une chance de s'en sortir? Seulement si son frère l'avait prévenu et encore... Est-ce que Ed aurait eu le temps? Elle chassa ses pensées de sa tête pour écouter Ragnar qui parlait de ses débauches au lit avec son mec. Un sujet qu'elle appréciait particulièrement partager et qui ne suscitait aucun intérêt pour la brune.

Le reste du repas se passa tranquillement, elles mangèrent à s'en faire exploser la panse sans se soucier un instant de prendre un kilos en trop. Toute façon, la philosophie de Ragnar était: une femme ronde c'est le mieux. Elle avait aussi un autre dicton mais bien plus salace donc je vous en épargnerai. De son coté, le brune prenait pas trop de poids, elle stagnait et donc, pouvait faire quelques excès sans trop s'en soucier. Elles déambulèrent ensuite dans la rue en faisant du lèche vitrine. Ragnar décida d'aller acheter des vêtements mais Megan elle préféra aller au magasin à coté: hi-fi, électroménager et peut-être jeux vidéos. Elle entra donc dans le petit magasin pour jeter un œil...

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyLun 18 Fév 2013 - 20:13
Un assassinat, comme la grande majorité des crimes, avaient deux sources : les femmes et l'argent. Clem pouvait jusqu'à ce jour se vanter que l'on avait jamais essayé de le tuer pour son argent ; on avait plutôt tenté de le tuer par rapport à l'argent qu'il était capable de faire perdre à certaines huiles, ce qui lui accolait l'image d'un fouteur de merde fini dont il se serait bien passé. Si casser les couilles des huiles le mettait plutôt en joie parce que ça prouvait qu'il faisait relativement bien le boulot qu'on lui avait forcé de prendre, il aurai bien voulu éviter les divers tentatives d'assassinats émisent contre sa personne. Pour l'instant, Dieu soit loué, il n'en avait subi aucune de trop sérieuse. Très souvent, on essayait plutôt de le tuer dans la folie de la soirée mais on l'oubliait une fois que le matin l'avait réveillé. On avait jamais vraiment essayé de le tuer à son insu, avec un contrat qui courait sur plusieurs nuits. Jamais un assassin professionnel ne s'était véritablement lancé à ses trousses.

Pour une troisième cause non mentionné plus haut : le silence... bon... et aussi une femme, mais cela n'avait rien à voir avec une concupiscence mal placée. Clem était en danger de mort parce qu'une certaine femme n'avait pas su fermé sa gueule. Héliée se renversa en arrière dans son fauteuil et rouvrit une page d'un DreamMag maintenant jauni. Le nom de ladite femme ayant la langue pendante n'apparaissait pas dans l'article mais on ne restait pas un seigneur cauchemar du rang d'Héliée sans connaître le nom des principales étoiles montantes de la ligue Baby (et de toutes les ligues d'ailleurs), des vingt premiers noms de chaque ligue et enfin, de connaître les noms des voyageurs ou voyageuses que fréquentaient ses voyageurs (voyageuses) à lui : trois précautions expliquant que le Seigneur de l'Agoraphobie connaisse le nom de Megan Cole. Bon... peut-être que les deux dernières précautions étaient un poil abusées mais Héliée était du genre paranoïaque. Ce qui aurait été un défaut s'il n'avait eu également l'intelligence pour la mettre à profit. Il lui suffisait d'une annonce dans le DreamMag et d'un coup d'oeil dans les rapports de surveillance de ses voyageurs "en liberté" pour savoir que son Clem courrait un réel risque d'assassinat. Son nombre de garde du corps caché était pasé de zéro à trois en l'espace d'un seul ordre de la part du seigneur. La façon la plus simple de faire passer la nouvelle, comme quoi Maze se rapprochait du Royaume Obscur, du statut de simple rumeur à un fait évident dont il fallait en prendre en compte était la mort de Clem ; par un claustrophobe, si possible. Si le voyageur se faisait seringuer par un algophobe, la théorie du complot inter-royaume restait valable, mais bien moins évidente que si le cadet Free se faisait attaquer par un voyageur du seigneur de la Claustrophobie. Le sauvetage de Clem devenait donc une priorité, d'une part, parce qu'il était certainement en possession de plus de renseignement que le DreamMag à ce sujet là. Habituellement, Héliée faisait, dans l'énorme majorité des cas, surveiller ses voyageurs par des créatures de son royaume : des phalènes oniriques. Dôté d'une excellente vue et d'une excellente ouïe, elles étaient les principales espionnes du seigneur des agoraphobes. Leur seul défaut était que c'étaient d'irrémédiables pochardes et qu'elles interrompaient souvent leur surveillance pour allez barboter dans un verre rempli d'un liquide alcoolisé quelconque. Rendant ainsi toute surveillance dans un débit de boisson ou un restaurant gravement compromise. Un mal pour un bien en somme : leur salaire n'était pas compliqué à verser.

Il va sans dire qu'au moment où Megan lâchait à Clem des informations qui étaient aux renseignements militaires ce que la corde était à la potence, 75cl de bière au riz étaient soufflé par un lépidoptère prenant sa mission de surveillance avec beaucoup de zèle. Il fut proprement pulvérisé quelques nuits plus tard, quand il fit son rapport à son seigneur qui se trouvait alors en pleine lecture du DreamMag. Parant au plus pressé, ledit seigneur commanda alors à un groupe de voyageur séide de surveiller le cadet Free avec plus d'insistance que son dernier pistant, et d'attendre. Les informations données par l'algophobe pouvaient tout aussi bien n'être que poudre aux yeux, laissées aux oreilles de Clem comme de par hasard pour précipiter son seigneur vers une décision défavorable. Du point de vue d'Héliée, Clem ne devait pas être ramené tout de suite dans son royaume où il serait en sécurité ; il valait mieux le laisser encore en liberté et sous bonne surveillance, pour voir si les renseignements qu'il détenait étaient suffisamments véridictes pour que l'on prenne la peine d'atteindre à sa vie. Héliée avait alors patienté en attendant de voir si sa théorie était juste : si les informations de Megan étaient fausses et u'elle les avait lâché à Clem dans une entreprise de désintox, il n'allait rien se passer ; si au contraire l'algophobe avait fait une bourde et donner à son voyageur des renseignements confidentiels, le cadet Free allait bientôt recevoir une visite du genre qu'on ne recevait qu'une fois dans sa vie. Le plus beau serait qu'il soit attaqué par un assassin claustrophobe. Ce qui prouverait à la fois que le Duc de la Douleur préparait un coup fourré, mais également qu'il s'était accoquiné avec Maze, ce qui rendrait la partie extrêmement intéressante. Et ladite partie allait connaître aujourd'hui un tournant majeur : ses voyageurs avaient sauvé Clem Free d'une tentative d'assassinat la nuit dernière et ils venaient d'arriver au royaume faire leur rapport. De ce que ses phalènes lui avaient rapporté, Héliée savait qu'il avait été attaqué par un voyageur présentant des pouvoirs typiquement claustrophobiques. Le reste des informations fut rapporté par son équipe qui se présenta à son bureau le lendemain, soit aujourd'hui.

Avec toute cette affaire, Héliée allait devoir s'occuper du cas de Clem Free plus tôt qu'il ne l'aurait voulu. Le Seigneur de l'Agoraphobie laissait habituellement toute l'attitude à ses voyageurs pour rejoindre son armée de leur plein gré, partant du principe qu'elle en sera peut-être un poil moins nombreuse, mais plus efficace et plus expérimenté. De toutes façons, tôt ou tard, tous les agoraphobes venaient le voir, quand à ceux qui n'ont pas survécu à Dreamland pendant ce laps de temps plus ou moins long... et bien ils n'auraient pas survécu non plus sous le giron d'Héliée.

Il fit signe à Liz de laisser entrer le cadet Free. Née Crumley, à Bangkok. Liz faisait office à la fois de secrétaire, de garde du corps et de conseillère (principalement pour les affaires de petites importances qu'Héliée réglait généralement sur un coup de tête intempestif qu'il fallait traduire et alléger après). Une agression dans une ruelle de la capitale thaïlandaise avait envoyé la chauve à l’hôpital pour un temps, et dans un lit à la maison familial de l'autre. Elle passait l'essentiel de son temps à dormir et donc, par extension, à aider Héliée. Véritable béquille pour son seigneur; Liz Crumley avait pour réputation d'être presque aussi gentille que son Seigneur était fou, ce qui était très dur à calculer. Pour l'heure, elle sortit du bureau Blanc et y fit entrer un Clem complètement anxieux et l’invita à s’asseoir devant lui.

Il s'agrippa les doigts et posa ses mains sur son bureau tandis que Clem s’asseyait en face de lui. Un sourire statique lui barrait le visage. Il lui expliqua brièvement à un voyageur terrorisé (vraisemblablement par son statut de Seigneur cauchemars originel) les péripéties du Renseignement qui avaient conduit à son sauvetage. Anticipant les remerciements timides de son voyageur en le voyant déglutir, Héliée leva un doigt, et la voix pour lui couper le sifflet :


“Et maintenant, mon brave ilote, il y a plusieurs règles que je dois t'obliger à te soumettre qui vont sévèrement modifier ta vie de voyageur. Premièrement, plus de frotti-frotta avec les voyageuses qui parsèment les rangs ennemis. j’ai remarqué que ça avait tendance à distraire mes hommes en toutes sortes d’occasions. Ensuite, pour les prochaines mois à venir, tu restes ici et tu bouges pas. Sauf quand tu devras t’entrainer avec ta future équipe. Liz devrait t’en trouver une place dans une. Tu es du type “brûleur de distance”, on devrait te foutre dans une équipe qui n’en a pas, naturellement. Et t’aurais un mentor, situé dans une autre équipe, qui t’apprendra à mieux maitriser ton pouvoir quand le temps lui permettra. Normalement, un brûleur n’intègre pas un commando de combat. Votre pouvoir est bien souvent infoutu de servir en pleine zone d’affrontement. Vous êtes plutôt spécialisé dans les manœuvres furtives. Infiltration, cambriolage... des opérations propres ; pas comme ton cafouillage au Royaume de la Main Invisible.”

Clem accusa le coup facilement, cette pique concernant sa dernière nuit avec son frère était le cadet de ses soucis. En quelques heures à peine, sa vie de voyageur avait été radicalement transformé : il avait échappé de peu à une condamnation à mort porté par Pijn et Maze (il se demandait d’ailleurs si pareille sentence n’avait pas été infligé à Megan, pour la bourde énorme que la débutante avait fait) puis il avait basculé dans le giron d’Héliée. Il savait depuis longtemps qu’il allait devoir, tôt ou tard, rejoindre l’armée de son seigneur. Il espérait juste chaque jour que ce ne serait pas le lendemain. Il se sentait très, très mal à l'aise devant le Seigneur de l'Agoraphobie mais il avait compris que c'était le but recherché. Héliée faisait preuve à son rigueur d'une sévérité et d'une rectitude lors de leur entretien qui avait certainement comme objectif de lui faire comprendre à quoi ressemblait l'autorité suprême dans sa vie onirique. Mais tous ceux qui s'y intéressaient savaient qu'il avait ses fréquentes crises de colères (on disait qu'il les contrôlait). En tant que chef d'une puissante armée onirique, il passait pour un chef rude et bon, seulement beaucoup plus rude que bon. Il s'occupait du moral de ses hommes comme si cette dernière n'était qu'un simple facteur de victoire relativement inquantifiable et non pas un élément important de la vie de ses voyageurs.

Héliée le congédia après lui avoir fait répéter plusieurs fois et au mot exact la déclaration sous alcool de Megan. Le réveil de Clem parvint si vite qu'il ne put profiter de son temps libre pour visiter le royaume (ou plutôt "son" royaume, étant donné que ce dernier venait de le rappeler à lui). Il se réveilla la tête lourde, son réveil claironnant du côté des trois heures du matin, heure à laquelle il devait se lever pour faire l'inventaire du magasin. Dieu merci, pareil évènement ne se trouvait dans son calendrier qu'à une fréquence semi-mensuel. Il adorait trop le monde des rêves pour supporter sans broncher ses horaires qui écourtaient de façon si violente ses nuits. Même s'il avait l'impression qu'il n'allait pas rigoler tous les jours depuis son enrôlement à l'armée d'Héliée.



________


Quelques jours s'étaient déjà passé depuis sa rencontre avec Héliée et ses nuits n'avaient pas été aussi terribles qu'il avait pu le craindre. Il s’intégrait relativement mal avec l’équipe que l’on lui avait désigné mais ça ce n’était pas une surprise. Il connaissait également des déboires lors de l’entrainement individuel, où son mentor disait apparemment que son pouvoir tordait puissamment les distances, mais de façon trop chaotique. En gros, qu’il n’avait aucun contrôle. Mais il faisait des efforts pour s’améliorer, ne serait-ce que pour que l’on lui foute la paix. Auparavant, la montée de la maitrise de son pouvoir lui garantissait à ses yeux une paix relativement plus grande. Maintenant, il savait que plus il se montrerait doué, et plus il aurait des chances de partir souvent “au feu” comme on disait, même si à Dreamland, ce n’était pas l’élément qui était forcément déchainé par le camp d’en face.

Il travaillait au magasin dans un état plus ou moins second depuis la matinée. Il se rendait peu à peu compte que sa vie était devenu une longue suite de mouvement chiant ou éreintant. Depuis que même ses nuits à Dreamland étaient devenue “rangées” là où elles étaient auparavant pleine de surprise , son âme dépérissait plus ou moins comme un fruit mûr. Il ne comprenait pas les voyageurs qui servaient leur seigneur cauchemars de leur plein gré. Même s’il était conscient et volontairement reconnaissant à Héliée, d’abord de lui avoir sauvé la vie dans le monde des rêves, mais aussi de lui en avoir donné une, deux ans auparavant, quand il avait vaincu sa peur. Il n’allait pas jouer les déserteurs, mais attendrait patiemment la quille, même si la probabilité d’en profiter en tant que voyageur était astronomiquement faible ; disons qu’il ne dirait pas non à un congé. Il avait cru comprendre qu’Héliée était très favorable au développement individuel de ses voyageurs au sein de toutes les zones de Dreamland que ceux-ci se sentaient libre d’explorer. Seulement Clem avait déjà tellement profiter de cette liberté là qu’il ne s’attendait pas vraiment à s’en voir offrir une de sitôt. Même s’il était encore plus dérisoire d’attendre d’en avoir une dans le monde réel. Non pas que son patron était un véritable tyran mais les chiffres du magasin étaient dans la rouge et qu’il n’était pas question de permettre à ses employés de s’enfuir par monts et par vaux, le fait qu’ils n’étaient que deux n’arrangeait donc pas vraiment ces derniers.

Dans les environs de midi cependant, une apparition vint considérablement chambouler la journée de l’agoraphobe. Il avait failli ne pas la voir, bien que sa position dans le comptoir lui permettait d’embrasser du regard toute la salle, seulement qu’il ne s’attendait absolument pas à la voir ici. Dans Paris, Dans son magasin ; c’était un peu comme croiser Obama dans le métro. A force de la regarder du coin de l’oeil- pour ne pas risquer qu’elle le voit aussi- il devait bien s’avouer l’évidence : Megan venait d’entrer dans son magasin, comme la grosse centaine de clients qui venait chaque jour : simplement comme ça. Elle n’était pas sensé habiter à plusieurs centaines de putains de kilomètres ? Clem avait déjà oublier le nom de la localité qu’elle lui avait avouer habiter, et de toutes façons, il aurait été bien incapable de la situer si on le lui avait demander. Ses connaissances géographiques se limitaient à pouvoir situer Paris, la Bretagne et les Ardennes sur une carte de France.

Il ne connaissait pas vraiment la procédure à aborder avec elle. D’un côté, Héliée lui avait interdit de lui adresser la parole. Ce dernier ne pouvait probablement pas s’assurer que son ordre était respecté dans une autre dimension que la sienne mais dans le même temps, le Seigneur de l’Agoraphobie avait pu percé à jour, ou deviner un ordre d’assassinat émis au nom de son voyageur alors qu’il aurait dû être la dernière personne mise au courant : ses ressources en renseignement intelligents donnaient l’impression d’être infini. D’un autre côté, Clem n’avait jamais eu l’intention assujettir à l’interdiction de son seigneur. Même s’il avait plus ou moins décidé en son âme et conscience de lui être fidèle en toute circonstance. Pareille résolution avait un peu tendance à fondre devant l’algophobe. Il faut dire qu’elle avait à ses côtés un gros capital sympathie voir même un peu plus que cela. Et ses yeux à lui n’arrêtait pas d’accrocher contre sa robe. Il n’était d’habitude pas du genre à regarder les vêtements des dames mais il fallait dire que Megan savait se mettre en valeur. Un instant, il fut paralysé à la perspective d’aller lui parler par la sainte peur qu’animait tous les garçons envers le sexe opposé (enfin, peut-être pas TOUS les garçons : l’Assemblée nationale avait été très clair à ce sujet). Seulement il se demandait bien ce qui pouvait justifier pareille frayeur : il l’avait rencontré en se jetant des branches d’un arbre pour lui porter assistance lors d’un combat mortel. Il ne devrait pas avoir peu de l’aborder dans un endroit public.

Il se décida finalement à une résolution tri-lâche, tri-curieuse et tri-courageuse : il allait lui laisser l’initiative de remarquer sa présence et de lui adresser la parole s’il lui prenait l’envie. En revanche, si elle quittait le magasin sans lui adresser ne serait-ce qu’un regard, il la suivrait et l’aborderais. Il l’avait déjà trouvé dans une ville-casino en ébullition sans même penser à la rencontrer ; et maintenant c’était elle qui croisait sa route dans la plus grande ville du pays. S’il n’en profitait pas pour allez lui parler, c’était comme ignorer un message secret de Dieu et partir pour l’Enfer, non ? Ou alors c’était l’inverse : après tout, il avait suffit à Megan une choppe de bière pour le condamner à mort. Résolut, il attendait de voir les réactions de la voyageuse tout en continuant de travailler consciencieusement devant la caisse.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyJeu 21 Fév 2013 - 4:17


La jeune femme poussa lentement la porte du magasin et y entra sous le tintement de la clochette. Elle trouva ça un peu rustique et démodé, mais en même temps: ça apportait son charme. Son regard balaya rapidement les rayons alors que son cerveau était concentré sur une seule chose: jeux vidéos. Bon, elle n'était pas contre changer d'ordinateur portable, le sien commençait à prendre de l'âge et il n'était plus si performant pour les jeux. Ou un nouveau casque pour la musique ou discuter? Un autoradio de meilleur qualité que le sien sinon? Ah oui, on notera que la jeune femme avait bel et bien le permis, mais vivant à Belfort, elle ne sortait pas souvent sa voiture... Justement, il faudra qu'elle fasse tourner cette épave pour vérifier qu'elle fonctionnait encore. La porte claqua en se fermant derrière la brune qui décida alors à s'avancer pour observer plus attentivement les rayons. Elle fut alors bloquée dans son mouvement, comme si une force invisible lui disait ne de pas avancer, de ne pas s'attarder ici. Mauvais pressentiment? Intuition féminine? Même pas... Megan tourna la tête et lâcha un soupire: le bas de sa jupe s'était coincée quand la porte s'était fermée. Reste que c'était déjà un signe: sa poisse onirique affectait ce monde, preuve que quelque chose n'allait pas. Mais quoi? C'était justement la question.

Elle rouvrit la porte qu'elle claqua juste après avoir tiré sur sa jupe tout en poussant plusieurs jurons. Un regard autour d'elle pour s'assurer que personne ne prêtait attention à sa bourde et elle avança d'un pas majestueux vers des écrans plats énormes. Pourquoi les écrans plats? Aucune idée, juste s'éloigner de là pour faire comme si de rien n'était. Elle se vit alors dans un écran haute définition et s'observa en souriant. Ses yeux d'un bleu presque électrique, posés sur elle. C'était troublant et amusant. Elle passa sa langue sur ses lèvres pulpeuses, cherchant à faire un regard de braise. Pas vraiment satisfaite, Megan pensa surtout qu'elle était idiote et qu'il serait bien qu'elle arrête ses conneries. Marchant donc entre les rayons, elle vit un ordinateur de bureau plutôt intéressant et bon prix. Sauf que se trimballer ça jusqu'à l’hôtel puis dans le train, c'était tout sauf une bonne idée. Son portable sonna alors, elle plongea la main dans son petit sac à bandoulière et prit l'appel qui était de son petit frère.

"Lut frangin. Un souci?
-Meg!!!! Tu es sur Paris?
-Yep.
-Et tu me l'as pas dit!
-Euh... Elle était sûre de lui avoir dit pour qu'il s'occupe de son chat.
-P'tain!! Tu vas à un cabaret, penses à moi bordel! Moi aussi je veux voir des nanas se trémousser sur scène!
-Sérieux? Je t'avais pas prévenu? Putain la conne!
-Non... T'avais encore laissé Ezio sur le balcon. J'ai passé une heure à le chercher dans ton bordel.
-Bordel... J'ai vraiment cru que j'avais oublié de prévenir. Me fais pas peur comme ça petit con!
-J'adore, ça marche à chaque fois. S'pèce de tête en l'air! Je fais le ménage et encore merci de me laisser ton studio pour ma copine et moi.
-No problem bro'! Pense juste à... Si je trouve une capote... Une seule....
-Oui, je sais: tu me l'as fais bouffer par le nez. Moi aussi je t'aime frangine! Sinon, pas trop dur de se dire que même ton petit frère à une vie sexuelle et toi non? Amuses toi bien!!"

Avant de pouvoir répliquer son frère avait déjà raccroché. Elle poussa un soupire entre amusement et agacement. Ce petit con avait toujours le mot pour se foutre de sa gueule ou lui rappeler que lui; il voyait du monde. Reste qu'elle était une andouille avait encore oublié ce pauvre chat sur le balcon. L'animal allait finir par sauter du sixième pour voir si la vie était mieux ailleurs et le pire, c'est qu'elle l'était surement. Elle s'en voulu un peu sur le moment puis remarqua enfin ce qu'elle voulait. Le Graal au milieu de toute cette merde. Un rayon entièrement dédié aux jeux de consoles! Ses yeux brillèrent comme des étoiles, c'était noël avant l'heure pour elle et surtout: elle avait du fric! Enfin un peu. Juste de quoi rentrer et faire un ou deux repas sans oublier le spectacle. Ouais, elle était sur la paille ou presque... Mais là de suite: elle était riche ou elle en avait l'illusion et seulement ça comptait.

C'est avec un effort quasiment inhumain qu'elle parvint à extirper son regard du dernier jeu de Xbox qu'elle convoitait. Le dernier Devil May Cry, un jeu que beaucoup de personnes dénigraient, mais elle, elle le voulait. Sans oublier que là, il était à moins de cinquante euros. Bordel c'était bradé! Elle se tourna donc en se disant qu'elle pouvait être fière d'elle: elle avait été forte, plus forte qu'une simple poignée de hobbits capable de changer la destinée des Terres du milieu face à milles dangers. Mais une épreuve n'arrive jamais seule et une autre se dressait déjà face à elle. Si surprise, Megan en lâcha son sac qui se fracassa sur le sol, répandant son contenu un peu partout. Rouge à lèvre, serviettes hygiéniques, tampons, démaquillants, bombe lacrymogène, portable, bloc-note, œuf vibrant -jamais servit- et porte-feuilles filèrent dans tous les sens et la fille mit plusieurs secondes avant de comprendre que ce bordel était à elle. Pourquoi cette surprise? Elle venait de voir un garçon à la caisse, de dos. Un mec grand, un peu plus qu'elle, des cheveux roux qui lui étaient trop familiers. Serait-ce seulement possible? Combien de chance y avait-il pour que la jeune femme tombe sur la seule personne qu'elle connaisse sur Paris et que justement, elle pensait à cette personne et espérait le voir? La probabilité approchait le zéros et Megan qui avait fait un BAC Scientifique suivit d'un BTS, savait donc pertinemment qu'elle se plantait. Ça ne pouvait simplement pas être... LUI!

Mais si ce n'était pas lui, pourquoi son cœur s'était-il mit à battre si vite? Pourquoi sa gorge s'était-elle nouée? Simplement un effet psychologique, simplement un coup de stresse. Elle voulait le voir et donc, elle imaginait le voir en voyant une personne lui ressemblant à peine, voir pas du tout. Des roux, il devait y en avoir des centaines sur Paris! Elle se baissa alors, sentit son ventre et sa poitrine se comprimer à cause de son corset et s'empressa, le souffle quasiment coupé, de ramasser son attirail. Alors qu'elle fourrait tout à la vas-y comme j'te pousse dans son sac, elle réfléchissait. Cette sensation d'avoir la poisse, ce pressentiment de ne pas rester dans ce magasin. C'était comme ses malheurs à Dreamland... Comme si les deux mondes étaient sur le point de se percuter pour ne faire qu'un. Détruisant au passage une bonne partie des deux pour laisser au milieu de ce bordel un nouveau monde inconnu et totalement à reconstruire. Une fois tout rangé, elle se releva et fut prise d'un vertige, son cerveau manquait d'air et elle crut tomber. Elle s'accrocha à un client et s'excusa par la suite. Elle tournait le dos au caissier, que ce soit lui ou non, s'il la voyait en train de faire l'idiote c'était pas classe. Elle devait se calmer, elle avait chaud et son estomac semblait sur le point de rendre. Durant un instant, elle se dit que c'était bien lui et s'il lui faisait cette effet, ça ne voulait dire qu'une chose... Non, c'était seulement le soulagement de le voir. Il était vivant et Maze ne l'avait pas eu. Elle se tourna vers les jeux de Xbox en se traitant d'idiote: forcément qu'il était en vie! Maze ne pouvait le tuer que dans l'autre monde! Ici au pire il serait simplement redevenu un rêveur qui l'aurait complétement oublié.

Elle sentit ses yeux piquer. Elle crut même qu'elle allait pleurer à l'idée d'apprendre que Clem avait été tué et surtout: qu'il puisse l'avoir oublié... Devrait-elle faire comme si elle ne le connaissait pas et reprendre à zéros? Avait-elle juste une chance qu'il discute avec elle? Tué ou non, la relation risquait d'être des plus compliqués. Mort: il ne se souviendrait pas d'elle. Vivant: il lui en voudrait de l'avoir vendu à deux seigneurs cauchemars. Elle prit sans y penser le nouveau DMC. Après tout, il ne faisait que quarante-neuf euros. C'était un prix raisonnable pour voir si le roux était bien la personne à qui elle pensait. Un prix raisonnable pour lui dire qu'elle s'excusait, qu'elle s'en voulait et qu'elle était heureuse de le revoir. Si heureuse qu'elle en avait presque la nausée et la tête qui tourne. Mais non, ce n'était que les effets d'une bonne bouffe et de l'alcool!

Megan reposa le jeu. Elle hésitait. Devait-elle seulement l'approcher? Par sa faute, elle l'avait condamné à mort dans l'autre monde. Pouvait-elle être sûre que sa poisse ne toucherait pas le jeune homme dans ce monde? Avait-elle juste le droit, moralement parlant, de l'approcher? S'excuser serait presque une insulte: elle l'avait envoyé à la mort pour échapper à la sienne. Elle soupira. Tout ceci était compliqué, presque autant que sa petite idée de faire cracher la vérité à son beau-père. Une idée qui lui avait fait enchainer trois nuits de galère. Trois nuits avec des rongeurs. Trois nuits à voir et supporter l'homme qu'elle détestait le plus au monde. Une nuit à le torturer, une nuit à le terroriser. C'était surement le meilleur passage, pour elle, de tout ce merdier. Sauf que son acharnement et sa bonne volonté avaient conduit à ce qu'elle risque encore sa vie et surtout; pour un résultat pas très satisfaisant... Elle avait fait de Hugues, son beau-père, un Voyageur. Et il était évident que ses deux là allaient s'entretuer tôt ou tard. Sans oublier cette immense oiseau démoniaque, ce royaume sur la vérité... Donc, après tant d'effort et vu le résultat, pouvait-elle tenter de recoller les morceaux avec le jeune homme en sachant, à l'avance, que c'était surement voué à l'échec?

Elle prit le jeu de console et avança d'un pas décidé vers la caisse. Chaque pas perdait en confiance, chaque mètre qu'elle brulait en s'approchant de la caisse lui faisait accélérer son petit cœur. Les mains moites, la gorge serrée, elle arriva enfin à la caisse. Deux personnes devant elle. Sauf que durant un instant, elle eut le temps de voir correctement le visage du jeune homme. Elle se cacha alors presque derrière la femme plutôt ronde qui était devant elle. Imitant ainsi les blondes stupides qu'on voit dans tous les films, elle affichait donc un regard de panique et regardait autour d'elle tout en vérifiant que lui ne l'ait pas vu et surtout: que la nana devant elle servait de bonne planque.

"Merde c'est luiiiiii..."

Murmurant à peine, sa voix monta pour une fois dans les aiguës et la femme devant elle se retourna pour voir ce qu'il se passait. Megan s'excusa et observa par dessus son épaule pour voir que le roux était occupé à regarder son client et à encaisser l'argent. Elle invita la bonne femme à se retourner, s'excusa et lui dit que c'était à elle. L'algophobe sautillait d'une jambe à l'autre, totalement mal à l'aise, paniquée et pour une fois: elle ignorait bien ce qu'elle allait pouvoir dire. Mais surtout, surtout! Elle ne voulait pas parler sans réfléchir, elle ne voulait pas faire comme d'habitude. Cette fois, elle devait faire attention à ce qu'elle dirait, à ses gestes, à ses regards et ses sourires. La dame devant elle passa ses articles et précisa qu'elle avait aussi prit un autoradio, demandant donc si c'était le roux qui allait l'aider à l'installer sur sa voiture ou non. Prétextant que c'était un peu compliqué pour elle. Megan bouillonnait derrière elle. "Mais putain de grosse vache!! Fais pas chier et casses toi!! T'es entre moi et mon objectif!!" La demoiselle souffla alors et se calma, déjà, ce n'était pas son objectif, c'était un ami, simplement un ami, voir moins que ça: une connaissance. Oui voilà, une connaissance! Elle ignorait beaucoup de choses sur lui, elle ne le connaissait que du monde onirique et ne l'avait vu que deux fois. Une simple connaissance qu'elle retrouvait par hasard dans un magasin alors qu'elle achetait un jeu de console. Putain pas glamour ça, elle allait passer pour quoi? Une putain de geek comme avait l'habitude de dire Ragnar. Quoique prendre un écran plat, une lecteur DVD ou autre n'aurait absolument rien changé, voir même aurait été encore plus ridicule. Imaginez là se pointer à la caisse avec un tour d'ordinateur, un clavier et l'écran pour ensuite dire que: non, elle n'a pas déménagé et oui elle compte ramener tout ça en train jusqu'à chez elle car l'appareil lui à taper dans l’œil. Oui, c'était surtout le petit rouquin qui lui avait tapé dans l’œil...

L'idée de pousser l'autre machine d'un coup de pied fulgurant dans son imposant postérieur la fit sourire. Elle se sentit même un peu plus détendu. Certes ça aurait eu son petit effet et Clem aurait vu là un geste normal de la part de la brune. Sauf que justement, il devait la prendre pour une folle furieuse qui possède une poisse presque déjà légendaire à Dreamland. Inutile de surenchérir donc. Pour une fois, elle devait être femme, elle devait paraitre douce, intelligente et amicale. Oui, on était loin, très loin de la vérité... Une chose la titillait, pourquoi chercher à être différente? Elle voulait juste avoir de ses nouvelles, s'excuser et surtout: savoir s'il avait survécu. Pourquoi vouloir lui plaire? "Oh mon dieu!! Merde la grosse a finit! Merde! Meeeerde!!" Elle avança alors lentement d'une démarche qui se voulait pleine de confiance. Elle déposa le jeu de Xbox machinalement à la caisse, évitant de le donner en mains propres au jeune homme, afin qu'elle puisse lancer des regards ici et là, faisant mine qu'elle n'avait même pas vue et encore moins reconnut le jeune homme. Elle tentait de transpirer la confiance, sauf qu'elle suait de stresse et d'angoisse. Elle mit la main dans son petit sac pour sortir son porte-feuille et là, sans le vouloir, son regard croisa le sien. Et toute sa détermination pour faire genre que tout allait bien, s'envola. Elle crut qu'elle allait pleurer et sa gorge comme sa bouche devinrent incroyable sec, au point que toute l'eau du monde n'y changerait rien. C'était lui, aucun doute possible, elle le reconnaissait même si là, il ne portait pas de lunettes de protection. Et justement, voir ses yeux lui rappela un souvenir qui la fit rougir jusqu'aux oreilles. Cette idiote avait osé l'embrasser pour le remercier de lui avoir sauvé la vie. Mais quelle grosse conne! Cherchant donc à rester normale, malgré son regard alarmé, malgré ses joues écarlates. Elle fit un sourire, un sourire qui n'était pas qu'un simple geste de politesse. Non, là c'était un sourire de soulagement, d'apaisement: il semblait aller bien, mieux que ça, il allait bien. Son estomac se dénoua un peu.

"Bonjour... Clem..."

Ce furent cependant les seuls mots qui parvinrent à sortir de sa bouche. Elle n'arrivait pas à en prononcer d'autres. Oui, quelqu'un venait de lui clouer le bec et ce sans parler! Elle croisa mentalement les doigts, espérant qu'il se souvenait d'elle, qu'il n'était pas mort à cause d'elle. Et si c'était le cas, elle prendrait sur elle le temps de payer, elle prétexterait qu'elle avait vu son prénom sur sa chemise ou qu'elle avait dit ça au hasard. Et une fois dehors, elle pourrait s'écrouler et pleurer d'être un monstre... D'être la personne qui a ruiné la moitié de la vie d'un mec qu'elle appréciait beaucoup, voir même trop. Pourrait-elle s'expliquer? Il y avait tellement de choses à raconter... Le moment fatidique était venu et la sentence sur son moral et son cœur sonnait tel un glas qui la faisait frémir d'une peur accablante.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyVen 22 Fév 2013 - 22:43
Au Royaume de l'Agoraphobie, il avait reçu comme nom de code, "Le Cadet", que Clem portait très mal, en raison de l'origine évidente de ce choix. Comme n'importe quel surnom non désiré, l savait qu'il allait finir par s'y faire, seulement pas tout de suite. l'expérience Liz avait tout d'abord commencé par lui montrer celui qui serait son futur mentor. Un agoraphobe mûr et barbu, au visage taillé à la serpe et un corps qui tenait plus du tronc d'arbre que du primate anthropoïde. Il avait broyé la main de Clem lors des salutations et il lui avait broyé le corps lors de l'entrainement qu'il avait à moitié improvisé, à moitié préparé avec amour et sadisme. Le Free savait qu'il était tombé sur un espèce de dictature militariste qu'il allait lui faire manger ses tripes ; il savait également que c'était ce genre de personne qui allait lui permettre de progresser plus vite que quiconque. Clem n'avait absolument pas oser piper mot ni se plaindre lors d'un énième exercice exténuant , se disant qu'il n'avait rien à objecter de sa position. C'est Liz, qui finit pas revenir lors d'une petite tournée d'inspection deux heures plus tard, qui prévient Jorge (ledit mentor) que le Cadet était destiné à devenir plus un espion/cambrioleur qu'un combattant. Jorge s'était gratté la tête et avait demandé s'il était bien la personne adéquate pour ce genre de "petiot". Le second bras d'Héliée lui conseilla de former un petit groupe de voyageur spécialisé dans les détections et les poursuites, et de lui donner la chasse. La première fois, il s'était fait attraper en une quarantaine de seconde après avoir sauter d'une fenêtre parce que Jorge lui avait collé un minuscule wormhole dans le dos, créant ainsi de minuscule torsions dans l'espace que seul son propriétaire était en mesure de percevoir. Seulement, cette perception captait ces résonances à des distances paraissant inimaginables. Pareille aptitude avaient rendus au début la capture de Clem très aisé. Et pour chaque fois où cet exercice se terminait trop rapidement (comprenons que l'agoraphobe n'avait pas livré une performance honorable), il était bon pour une nouvelle séance d'entrainement purement physique avec Jorge, qui tenait plus lieu de la punition que de la volonté de voir Clem gagner en carrure, étant donné qu'un voyageur ne pouvait ni s'améliorer, ni se détériorer physiquement au fil de ses nuits dans le monde onirique.

__________

Clem regarda pendant un court instant une Megan qui continuait de musarder dans les rayons. Son voyeurisme fut interrompu par son travail. Être à la caisse n'était pas forcément un travail de tous les instants dans son petit magasin mais cette journée s'annonçait particulièrement chargé. Heureusement, pour avoir commencé particulièrement tôt ce matin, son patron avait promis de le libérer un petit peu avant l'heure prévue, "si les conditions le permettaient"... bon après réflexion, il vaudrait mieux pour Clem de ne pas se faire trop d'illusion non plus. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait ce genre de promesse pour voir l'heureux employé partir largement en retard pour chez lui. C'était un monde...

Il continua de s'occuper de ses clients qui venaient le voir tout en tentant de rester souriant et poli devant leurs questions et exigences parfois tellement stupides ou burlesques qu'il fallait les entendre pour y croire. C'était à croire que certaines personnes avaient vécu toute leur vie dans leur appartement et sortait pour la première fois en quarante an de vie esseulé pour accomplir leur première achat. Souvent désolant, mais heureusement peu fréquent. Clem avait de toute façon tendance à ne voir que les mauvais côtés d'une situation. Il oubliait vite qu'il rigolait souvent de ses "aventures" là avec son collègue ou ses amis ; sur le moment en revanche, ça l'énervait rapidement. Dire de Clem qu'il disposait d'un self-control admirable serait proférer un euphémisme aussi culotté que de dire qu'il avait des "marges de progression" à palier pour son entrainement onirique. La vérité était qu'il avait très souvent envie de coller des claques monumentales à la majorité des gens à qu'il adressait la parole et seulement le sens des convenances, la loi et, à la vérité, le gabarit de certains, refrénaient ses pensées libératrices ; parce qu'à la vérité, c'était surtout des pensées.

D'ailleurs, en parlant de pensée : un fil de ces dernières restaient affecté à la surveillance de son algophobe préféré. Sensible au fait que Clem voulait exactement savoir si la jeune femme allait sortir du magasin sans le voir ou, sans lui avoir adressé la parole. Il la vit donc palabrer avec son portable sans rien saisir de leur conversation, plus du fait du relatif vacarme ambiant que de la distance éloignant les deux personnes. A un autre moment, elle fit tomber et répandre le contenu de son sac. Il était à ce moment là occuper à expliquer à un client qu'il n'avait pas le droit de lui expliquer l'astuce pour craquer une carte Garmine, la discussion était plus compliqué qu'elle n'en avait l'air et l'accapara assez pour l'empêcher d'obéir à son impulsion première : se précipiter vers Megan et l'aider à récupérer ses affaires. Une action parfaitement naturelle à des yeux tierces et il aurait pu lui faire remarquer sa présence -il était loin de se douter que la jeune femme avait fait tomber son sac en l'apercevant pour la première fois.

A peine quelques temps plus tard, il s'aperçut qu'elle avait pris place dans la file menant à la caisse. Dans ces conditions là, ils allaient forcément se croiser. Obligatoirement. Il était quasiment certain qu'elle l'avait vu dorénavant. Quand on se trouvait dans une file, on avait forcément jeter au moins un coup d'oeil vers le caissier. Allait t-elle profiter de l'occasion parfaite pour lui adresser la parole ? Lui faire comprendre qu'elle avait reconnu son ami onirique ? Un ami ? Leur relation était peut-être plus compliqué que cela, au vu des derniers évènements.

Car la vérité était que Clem ne savait pas trop sur quel pied danser avec Megan depuis sa très récente mésaventure avec l'assassin claustrophobe. Il n'avait pas eu besoin qu'Héliée lui explique la situation pour qu'il comprenne que cette tentative d'assassinat avait tout à voir avec les informations hautement confidentielles que Megan lui avait avoué un soir de détente. Jusqu'à quel point était elle impliqué dans ladite tentative ? il n'en savait rien mais il espérait furieusement que son dégrée d'implication était minime. Elle était certainement au courant qu'un avis de mort avait été placé sur la tête de Clem mais il y avait de grandes chances que ses maîtres ne l'avaient pas avertit du fiasco de la mission... et, par extension, de la survie de l'agoraphobe. L'idée de se faire passer pour un rêveur aux yeux de l'algophobe prenait au fur et à mesure de plus en plus d'importance. Il allait pouvoir juger l'attachement qu'elle éprouvait envers sa personne. Voir s'il elle avait envie de reconstruire leur relation ; et la partie lâche de son esprit l'informa qu'il serait ainsi délivré de la honte qui pesait sur lui après l'avoir abandonné à Kazinopolis, alors qu'elle fonçait tête baissé vers des dangers qu'il aurait pu lui éviter par son expérience ou juste par sa présence. Il appréhendais depuis cette nuit sa prochaine rencontre avec l'algophobe ; toutes ces histoires de complots et d'assassinat ne vinrent ensuite que compliquer ses pensées auprès de la jeune femme : en résumé, il n'avait aucun moyen de deviner ses intentions ou ses sentiments vis à vis de lui après tous ces problèmes ; d'où l'idée de jouer le rêveur. C'était lâche, très lâche il n'avait plus besoin de se cacher grand chose maintenant. Clem se connaissait suffisamment pour ne pas s'offusquer de ses propres pensées. Si difficile à supporter soient-elles.

Pourtant, il abandonna très vite cette idée quand Megan apparut enfin devant lui. A son expression dévastée, il comprit qu’elle le voyait plus mort que vif dans Dreamland ; elle donnait l’impression d’avoir une grenade dégoupillé dans la gorge. Elle lui fit le salut le plus commun du monde, mais Clem devina que c’était plus parce qu’elle n’arrivait pas à sortir d’avantage de mot que ça de ses lèvres. Il décida de répondre de façon à ce qu’elle comprenne le plus rapidement possible qu’il avait gardé son statut de voyageur :


“Salut Meg, rapide coup d’oeil derrière elle : personne ne se trouvait derrière l’algophobe, il avait un petit peu de temps devant lui, même si ça n’allait pas tarder, ça fait bizarre de te voir ici, tu peux me croire. Il croisa le regard de son boss assortit d’une grimace peu amicale, Clem avait reçu le message. “Écoute... j’ai pas vraiment le temps de discuter maintenant, je suis en plein boulot. Tu fais quelque chose ce soir ou on pourrait se voir ?”

Voila, c’était concis mais il n’avait pas vraiment le choix. Il fallait bien qu’il continue de bosser sinon il risquait de se faire jeter, même s’il aurait mille fois préféré être avec Megan et se balader dans les ruelles parisiennes pendant des heures. Il enregistra sur son terminal l'achat de la jeune femme et lui demanda des précisions sur son moyen de payement.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptySam 23 Fév 2013 - 16:44


Ses mots étaient sortit de sa gorge serrée et rien d'autre ne semblait vouloir s'en échapper. A part peut-être son estomac. Les secondes qui suivirent furent longues. Le temps de réponse du jeune homme était pour elle un calvaire. Elle s'imaginait déjà les réponses et aucunes ne lui convenaient vraiment. Première option, elle imagina Clem lui répondre simplement bonjour, avec un regard un peu surprit, prouvant qu'il l'avait ainsi oublié suite à une mort prématurée dans l'autre monde. Si tel était le cas, elle pourrait se qualifier d'assassin. Bon, elle avait déjà torturé voir même tué des rêveurs et rarement, des Voyageurs, mais là, c'était différent, elle avait mis à mort un ami. C'était pire que d'imaginer affronter et tuer son beau-père. Lui, s'il mourrait, il se souviendrait quand même d'elle dans ce monde, elle regretterait simplement le fait qu'il puisse oublier qu'elle l'ait vaincu, qu'elle lui ait enfin rendu la monnaie de sa pièce. Mais c'est tout. Alors que là, c'était disparaitre de la vie d'un ami et ce sans laisser la moindre trace. Et surtout: par sa faute. Autre réponse, il pouvait la saluer sur un ton froid, prouvant qu'il était en vie et qu'il avait échapper à la mort mais qu'il avait comprit que tout était de sa faute. Certes, il n'aurait pas tort et elle ne pouvait pas vraiment se justifier... Enfin si, mais serait-il prêt à l'écouter? Elle lui avait raconté l'histoire d'un complot liant claustrophobie avec douleur pour renverser le maitre de l'obscurité. Racontant ça à un agoraphobe, pire ennemi des claustrophobes. Elle avait foutu une sacré merde sans le savoir. Juste pour jouer la fille qui savait un truc que lui ignorait, juste pour faire la maline et que Clem s'intéresse un peu à elle. Quelle conne... Mais si tout en était resté là, cela aurait été parfait. Clem avait dit qu'il n'en parlerait pas et c'était surement ce qu'il avait fait. Sauf qu'un élément particulier avait troublé la donne. Un article dans le DreamMag racontait qu'une fille avait raconté durant un repas gargantuesque, une histoire de complot. Et comme les emmerdes ne viennent jamais seules: Pijn, tout comme Maze, lisaient le dit magazine.

Le maitre de la torture s'était donc empressé de rappeler son petit chien dans son temple pour lui apprendre à tenir sa langue. Il n'avait cependant posé aucune question sur l'identité de la personne à qui Megan avait parlé. Se contentant simplement de lui infliger milles souffrances. Ou plutôt: l'obligeant à s'infliger des souffrances. La contrôleuse s'était retrouvée à s'enfoncer des clous rouillés dans le corps en souhaitant mourir, allant jusqu'à tenter de s'ôter la vie. Elle avait ensuite terminé crucifié au mur avec comme épreuve de se détacher pour être libre de vivre. L'algophobe avait participé à un tournoi onirique, lors de son premier duel, elle avait finit défiguré, des cotes brisées et un bras pété. Et bien ce combat pourtant éprouvant ressemblait à des vacances comparé à ce que Pijn lui avait infligé. Le temps était ensuite passé et elle était persuadée que cette histoire était terminée. C'était sans compté le retour de Maze au temple de la douleur pour parler de l'organisation du complot, savoir si Pijn avait trouvé de nouveaux alliés mais surtout pour tirer les vers du nez de la fille. Cette nuit, elle avait découvert le lien de sang entre Ed et Clem. Elle faillit même se faire mettre en pièce par un Ed hystérique et haineux en ayant apprit la mise à mort de son petit frère à cause d'une connasse pas foutue de fermer sa gueule. Elle comprenait la réaction de Ed... Elle n'avait pas voulu dire à qui elle avait parlé, mais les menaces de Maze et de Pijn lui avaient fait comprendre qu'elle allait subir milles morts pour lui arracher la vérité pour enfin l'achever. Voulant ensuite s'excuser auprès de Ed, qui avait été confiné dans une cage par les pouvoirs de Maze, elle s'était rebellée face à son maitre, se retrouvant accrochée et perforée par un lustre en cristal. Voilà ce qu'elle avait subit pour avoir joué l'intéressante... Mais comment expliquer ça au roux et qu'il la croit? Surtout qu'elle manquait un peu de temps dans ce magasin pour s'étendre et se justifier.

Son cerveau fonctionnait à un régime très élevé pour voir comment elle pouvait s'en sortir en fonction de la réponse de son interlocuteur. Mais quand il prit la parole, son cerveau trop sollicité passa presque en mode veille. Elle ne comprit pas directement qu'il venait de prononcer son prénom et donc, de fil en aiguille, qu'il avait survécu. Sa bouche s'ouvrit un peu suite à l'émotion puis elle fit un sourire. Elle se sentit alors bien et eut même l'impression que tout son visage rayonnait de bonheur. Surtout que Clem ne semblait pas lui en vouloir, il disait simplement qu'il trouvait bizarre de la voir ici, sur son lieu de travail. Pour elle aussi c'était étrange, dire qu'elle était entrée ici par un pure hasard. Il jetait des regards autour de lui pour s'assurer qu'aucun clients n'écoutaient ou si son patron ne le foudroyait pas du regard. Il enchaina en lui disant qu'il manquait un peu de temps vu qu'il travaillait et lui demandait donc ce qu'elle faisait ce soir. Elle se balançait lentement d'avant en arrière en affichant un sourire qu'on qualifiera de stupide et niais. Il ne lui en voulait pas, il acceptait même de lui parler et lui proposait de se voir. Si seulement elle avait ne serait qu'un quart de ce chance dans l'autre monde, elle serait si heureuse. Quoiqu'il était difficile de faire plus heureux à cet instant précis.

"Pour moi aussi c'est étrange. Et non, je t'ai pas filé telle une psychopathe hein? Du hasard! Simplement du hasard! Elle rougissait un peu. Ce soir, je vais dans un cabaret. Dans un bar au coin de la rue, juste à coté de l’hôtel où je passe la nuit. On peut donc ce voir là bas ou après le spectacle burlesque?"

Elle lui sortit du liquide pour payer le jeu et il l'encaissa pour lui rendre un euro symbolique. Unique pièce qui terminait dans son porte-feuille et là, elle se dit qu'elle venait encore de faire un achat compulsif. Mais bon, le jeu en valait la chandelle. Déjà, elle voulait ce jeu et se faire une idée s'il était aussi naze que certains le disaient. Ensuite, c'était l'excuse parfaite pour engager la discussion avec l'agoraphobe qui la faisait si facilement sourire. C'est alors qu'elle prit un coup de coude dans les cotes, pas bien fort, juste le petit coup qu'on donne pour attirer l'attention. Elle tourna la tête surprise pour voir une blonde portant des lunettes kitchs en robe bleu marine. La dite blonde affichait un sourire et baissa un peu ses lunettes pour fixer la brune d'un regard pétillant de moqueries.

"Mademoiselle la geek passe donc en mode drague quand elle va acheter ses jeux de consoles? Je ne pensais pas te retrouver en train de faire les yeux doux à un caissier! Et après, on dit que c'est moi qui ai le feu au cul hein?"

Ragnar fit un petit sourire et se retint à peine de rire. Megan sentit ses joues devenir rouge et elle eut durant un instant l'envie d'exploser le crâne, la mâchoire et le nez de son amie sur la caisse enregistreuse de Clem. Pourquoi pouvait-elle pas attendre dehors? Pourquoi ouvrait-elle toujours sa grande gueule? Et pourquoi était-elle déjà revenue de son magasin de fringues? L'algophobe se retint et tenta de mettre de coté ses envies de sang. Elle afficha un sourire en direction de la blonde.

"Comme quoi, j'ai pas besoin d'un site de rencontre. MOI!
-Vas-y fais la maline. J'te préviens tu le ramène à l’hôtel et je vous mets dehors."

Megan poussa un soupire en se disant que son amie ne comprendrait rien même si elle prenait le temps de lui expliquer. Ragnar était une rêveuse ou alors, elle n'avait jamais parlé de Dreamland. Comme Megan l'avait fait ou plutôt ne l'avait pas fait. La brune se tourna vers Clem, prit son jeu et afficha un grand sourire au jeune homme. Elle se sentait sur un petit nuage de le savoir vivant et surtout de savoir que sa personnalité et ses souvenirs étaient intacts. Le reste n'était pas important, elle pourrait se débarrasser de Ragnar en cours de soirée et il y avait Dreamland pour être tranquille même si le mieux serait de parler dans ce monde pour éviter les problèmes. Elle attrapa la main de Clem, prit un stylo qui trainait sur le comptoir et lança un bref regard noir à l'homme au fond qui devait être le patron.

"La soirée commence à 21h. Normalement, elle se termine vers 23h. Tu peux donc venir me rejoindre pour qu'on y aille ensemble ou on se voit après. En attendant, voici mon numéro. Appel ou sms, comme tu veux. Elle croisa son regard. Mais préviens moi d'accord?"

Sans attendre, elle griffonna son numéro de téléphone dans la paume de main du jeune homme puis le lâcha. Elle se tourna vers le patron et agita son jeu pour dire que: peut-être que Clem avait perdu un peu de temps, mais c'était une cliente qui avait vider son porte-feuille et comme on dit: le client est roi. Elle se promit aussi que si jamais ce mec osait faire une remarque ou pire, virer Clem, elle le retrouverait dans l'autre monde et il y laisserait son anatomie. Elle lança un dernier regard au roux et lui fit un sourire, lui pointant du doigt sa main puis mimant un appel téléphonique. Là, elle se dirigea vers la sortie avec à ses talons sa pote à la langue bien pendue. La blonde se retourna, lança également un regard au roux, cherchant surement à admirer son fessier pour ensuite faire une remarque à la brune. Ragnar semblait bien s'amuser de la situation et ne se souciait pas un instant de savoir si elle avait mit mal à l'aise l'un des deux autres protagonistes.

Arrivée dehors. Megan posa la main sur le haut de sa poitrine et lâcha un soupire de soulagement. Elle se sentait bien, comprenant que son stresse et son angoisse n'avaient servit à rien. Il était en vie, il se souvenait d'elle et il acceptait de lui parler. Finalement, cette virée sur Paris était une putain de bonne idée! Bon, seule erreur de parcours: avoir oublié le chat sur le balcon une énième fois. Elle se jura de faire attention à ce pauvre Ezio et de lui acheter un jouet en guise d'excuse. Jouet qui aurait une durée de vie approximativement de deux jours vu la violence dont pouvait faire preuve le félin durant ses moments de jeu. Ragnar se figea alors devant elle et la fixa en affichant un sourire agaçant.

"Quoi?
-Rien. Tu me surprend c'est tout.
-Et pourquoi?
-Toi, Megan Cole, miss je-me-méfis-des-mecs-car-ce-sont-tous-des-boulets qui donne son numéro à un parfait inconnu. J'en suis bouche-bée!
-Pour quelqu'un de bouche-bée, tu l'ouvres beaucoup...
-Rooo! Bon, il t'a tapé à ce point dans l’œil ce petit rouquin?
-Oui et non.
-Hein? Explique!
-Je le connais déjà...
-Tu te fous de ma gueule là?
-Non... Je le connais déjà et c'était un coup de hasard de le voir. Donc, j'en ai profité pour lui donner mon numéro afin qu'on se voit et que je puisse prendre de ses nouvelles.
-Et tu l'as connu comment?
-Sur un jeu en ligne. Mentit-elle. Il m'a aidé à combattre un boss qui utilisait des marionnettes. On a ensuite discuté pendant un moment avant de... Se perdre de vue.
-Encore un putain de geek quoi... Là, ça casse tout..."

Megan lui fit un sourire et proposa à son amie d'aller boire un verre dans le bar où aurait lieu le spectacle. Elle voulait faire un état des lieux, voir si elle pourrait perdre son amie durant la soirée afin de s'isoler avec Clem et de pouvoir lui parler et mettre les choses aux claires sur ce qui c'était passé depuis Kazinopolis. Il y avait pas mal de choses à raconter et elle voulait expliquer ses agissements, se justifier et surtout: s'excuser pour avoir mit le jeune homme dans la merde. Elle sautillait presque à chaque pas en se dirigeant avec la blonde vers le bistrot cabaret.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyDim 24 Fév 2013 - 22:42
Assez vite, Clem avait découvert un moyen pour se débarrasser des wormholes "traceurs" de Jorge. Ces derniers révélaient à son mentor la position de son l'élève par une distorsion impossible à détecter pour un non agoraphobe de turbulence dans le continuum. Clem avait tout simplement posé sur le wormhole de son maître un wormhole de sa fabrication à lui qui produisait les effets exactement contraire de celui de Jorge, annulant ainsi les effets du pouvoir de ce dernier ; il reproduisait les polarités dans l'autre sens, en fait. Rendant, par extension, la détection de Clem impossible par ce moyen là. Il s'était au début, demandé à quoi cela pouvait bien lui servir d'apprendre à échapper à un sixième sens que ne possédait que les agoraphobes. Il avait compris tout seul le but recherché de la manœuvre : en fait, réussir à créer un wormhole annulant à la turbulence près les exactions causés par un autre demandait en réalité une grande précision qui l'obligeait à maîtriser bien plus son pouvoir qu'il n'en avait eu besoin jusque là. En tentant chaque nuit de comprendre comment Jorge avait composé son wormhole, Clem s'obligeait à comprendre et à maîtriser les siens à un dégrée supérieur à ce qu'il se croyait capable. De ce côté là, l'entrainement fut une réussite, et son mentor le lui fit indirectement comprendre qu'ils avaient atteint le but recherché, une nuit. De ce fait, Clem réussissait à échapper à sa vigilance en des temps bien plus correct qu'avant. Même si des grosses lacunes persistaient dans sa formation, notamment parmi ses compétences de combattant.

__________

Exactement comme Clem avait osé espérer, il vit un petit sourire s'afficher sur les lèvres de Megan quand il lui proposa de se voir à un moment où ils seraient libre. Le rosissement des joues était un bonus en revanche, largement contrebalancé par l'arrivé de l'amie dont on se serait passé la présence. Avant même que cette dernière n'ouvre la bouche, Clem l'avait déjà rangé dans ne catégorie précise de personne, seulement à son look kitchoune. Grande gueule, propension à émettre des réflexions hédonistes à hautes voix parce que c'était son humour à lui, mais on les appréciait tout de même. C'était assez moche de juger une personne ainsi mais les clichés avaient pour la plupart un fond de vérité. Et puis franchement, du peu qu'en voyait Clem, il n'était peut-être pas si loin-loin de la vérité. En tout cas pour le caractère chiant du personnage, le reste étant pures spéculations. La blonde jouait parfaitement le rôle de la personne ayant coincé son ami à un moment et à un endroit où elle n'aurait pas du se trouver, et qui adorait ça. Moment embarrassant pris en flagrant délit, en somme. Le bon petit coté de l'intervention de la blonde était qu'en écoutant juste ses premiers mots, elle avait révélé aux yeux de Clem la partie "gameuse" du caractère de Megan. Un aspect de sa personnalité qui avait visiblement échappé à l'agoraphobe jusque là. En même temps ce n'était pas un aspect des relations humaines qui sautait aux yeux quand on se trouvait à Dreamland. Et puis ce n'était pas comme si c'était une tare sociale. Quelque part, Clem pouvait reprocher à Megan d'être (apparemment) une aficionado des jeux vidéos, il le pouvait. Seulement il serait ce moment là terriblement hypocrite, l'agoraphobe ayant passé plus que son quota de temps devant un écran et une manette.

Bien, fin de la petite parenthèse vidéoludique, retournons dans le monde réel, le vrai, celui où on croisait dans le coin de la rue des filles rencontrés en rêves, celui où lesdites filles se mettaient à écrire sur la paume de votre main leur numéro de téléphone (sous le regard tyrannique de votre patron) afin que vous puissiez les rejoindre au cabaret, the american way of life. Dans un élan romantico/stupide, Clem aurait voulu attraper la main de Megan pendant que celle ci lui inscrivait son numéro sur sa paume afin de la retenir plus longtemps : au moment où elle allait le lâcher, elle allait irrémédiablement s'éloigner et il détestait les au-revoir précipités. Il se consolait bien évidemment en pensait au fait qu'ils allaient se revoir une fois le soir venu. Elle lui avait proposé de le voir à deux moments distincts et différends, et bien il choisissait dès maintenant de la voir le plus tôt possible ! Selon les dires de la jeune femme, le spectacle commençait à neuf heure du soir, ce qui impliquait qu'ils devraient se retrouver un peu avant devant le cabaret, ce qui impliquait qu'il allait devoir encore plus tôt que cela de son lieu de travail : mission impossible.

Une fois que l'algophobe fut partit après lui avoir adressé un dernier sourire (c'est sans doute là un détail inutile à mentionner mais, vraiment, Clem adorait la voir sourire), le cadet Free se tourna vers son patron en lui lançant un regard parfaitement exécuté d'un chaton triste, lequel voulait bien évidemment vouloir dire : "vous m'avez promis d'être libre plus tôt aujourd'hui, et même si on sait tous les deux que vous n'en avez pas cru un seul mot, pourrais-je au moins ne pas sortir en retard ?". Son patron lui jeta un regard indéfinissable avant de se tourner vers Karim, le collègue de Clem, ancien de la boite ; celui-ci lançait à son patron un pur sourire de soutien syndicaliste qu'il ressortait chaque fois que son camarade avait des ennuis. Pour les curieux du langage corporel, son sourire voulait très exactement dire : "tous unis contre le patronat répressif ! Et puis chef, faut bien l'avouer : on aurait pas envie de l'adopter quand il fait cette tête là ?". Ce à quoi le patron répondit d'un soupir ennuyé voulant très clairement signifier : "Okay, vous avez gagné". Génial ! Comme dans les films ! Sauf que dans les films, le héros arrivait toujours à arriver à l'heure pour la représentation (sauf dans Spiderman 2, où Peter Parker se conduit comme un vrai abruti de ce côté là). Là, même avec ses horaires respectés, jamais Clem ne pourrait rejoindre Megan avant le début du spectacle. Il allait sauter le début.

Plusieurs heures après le départ de l'algophobe ou plusieurs minutes avant de quitter son lieu de travail, Clem sortit son portable (un magnifique ZTE bas de gamme crée par des chinois, pour des chinois : on avait l'impression que le portable était taillé dans un bloc de basalte) et envoya un sms à Megan pour l'avertir de son retard non voulu à cause de ses horaires, qu'il arriverait près le début du spectacle, et surtout, il lui demanda l'adresse du cabaret, il termina son message par "Qu'est-ce que tu as raconté à ta copine à propos de moi ?" et oui, il orthographiait correctement ses sms, ce qui en énervait plus d'un dans son entourage vu que les gens se sentaient souvent obliger de bien écrire leur réponse. Il espérait qu'elle allait mettre à profit ce temps pour trouver un moyen d'éloigner son amie afin qu'ils puissent se parler tranquillement. La Blonde avait l'air d'avoir une compagnie, peut-être pas charmante, mais jamais ennuyante. Dans d'autres circonstances, il aurait été ravi de discuter tranquillement avec les deux filles. Seulement là, il avait un élancement enthousiaste au coeur à l'idée de retrouver l'algophobe et il partageait avec Megan le fait d'être un voyageur, et accepter dans leur discussion une profane du monde des rêves allait naturellement leur priver d'un grand nombres de sujet de discussion. Comme à chaque fois qu'il envoyait un sms, il checka toute les trente secondes son téléphone en attente de voir le petit message bleu l'avertir qu'il avait reçu une réponse, tout en sachant parfaitement qu'il en serait avertit par le tremblement de l'appareil. Impatience naturelle.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyMer 27 Fév 2013 - 1:48


Megan poussa alors lentement la porte d'entrée du bar et elle fut agréablement surprise de ce qu'elle vit. L'endroit était beau. Très classe même. Tout était en bois massif, les poutres apparentes, le tout vernis presque en noir. Les tabourets étaient également en bois, ainsi que les bancs et les tables. Cela donnait un coté rustique ce qui plaisait énormément à l'algophobe. L'endroit était plus petit que prévu. Enfin, Megan était persuadée de venir voir une troupe de burlesque professionnelle mais apparemment, ce n'était peut-être pas le cas. Ragnar lui enfila le pas pour se diriger vers le comptoir. La blonde commanda un autre verre de blanc et une pression pour son amie. La brune quand à elle, déambula lentement dans l'endroit. Laissant ses doigts glisser sur une table, elle rêvassait à travailler dans un endroit similaire, si seulement sa tante acceptait de faire quelques achats. Un grand rideau pourpre cachait le mur et la jeune femme trouvait ça intéressant: plusieurs murs étaient ainsi masqués avec des grands draps épais alors que d'autres, on pouvait y voir un mur en briques sombres. Elle passa sa main sur le rideau et le bougea pour voir que celui-ci cachait en fait une autre partie du bar. Jetant un bref regard, elle comprit que la scène et le plus gros de l'établissement, se trouvait derrière. Finalement, cet endroit pouvait accueillir pas mal de monde: groupe de musique, troupe de burlesque et autre. Intéressant, très intéressant.

La jeune femme se dirigea donc vers le comptoir pour boire sa bière alors que Ragnar l'avait suivit du regard tout du long. La blonde fit un sourire, comme pour dire: je t'avais bien dis que ça serait génial! Mais pour une fois, elle ne fit aucun commentaire. Enfin si, elle dit juste que c'était ici, ce soir, qu'elles allaient voir: Rocky Roulette. Un "comédien" professionnel et apparemment très doué qui faisait presque baver la blonde. Megan avait vu quelques vidéos sur internet et oui, ce mec était doué et surtout très délirant, la soirée serait forcément amusante. Elle se demanda alors si Clem viendrait pour voir le spectacle, ou après. Enfin, c'était surement en fonction de son travail mais normalement, il devrait avoir fini avant. Le show commençait à vingt et une heure, il devrait avoir fini bien avant donc. Enfin, elle ne connaissait rien aux horaires sur Paris donc peut-être pouvait-il finir plus tard. L'algophobe soupira, elle se demandait quand il la préviendrait et quand il arriverait. Mais surtout, pourrait-elle se débarrasser de la blonde avant?

Anna, oui car Ragnar n'est qu'un surnom, mit un petit coup de coude à sa compagne, lui montrant le coin fumeur et l'invita à y aller. Les deux jeunes femmes prirent ainsi leurs verres et allumèrent une cigarette en discutant de la soirée qui les mettait déjà d'une humeur euphorique. Ragnar était contente de la soirée qu'elle allait passer mais aussi de voir que son amie semblait toute joyeuse depuis la rencontre avec le roux. Elle retira ses lunettes, laissant voir ses yeux entre bleu et vert.

"Je te laisserai tranquille pour la soirée et je verrai pour avoir une autre chambre. Maiiiiis...
-C'est quoi cette histoire? Pourquoi un mais?
-Tu me raconteras tout ça demain. D'accord?
-Euh... Je crois qu'il y a un malentendu. Je ne compte pas me saouler ce soir avec lui et finir fine ivre dans un lit avec...
-Qu'importe si alcool ou non. On sait très bien que ça finira au même endroit.
-Si tu le dis... Elle soupira.
-T'es une geek! Lui aussi! Donc forcément: en manque tous les deux. C'est obligé que ça se termine ainsi.
-Mouais. Bon, merci de me laisser la soirée alors, ça m'évitera de chercher une excuse."

La blonde fit un sourire qui en disait long. Megan se contenta de lever les yeux au plafond, laissant son amie penser ce qu'elle voulait. L'algophobe désirait juste discuter, passer un bon moment avec lui. Et surtout pour s'expliquer sur cette affaire qui avait surement mit la vie de Clem en danger. Elle ignorait s'il croirait tout, mais déjà, il ne semblait pas lui en vouloir. Ce qui était déjà énorme en soit! Elle afficha un petit sourire idiot et ne le perdit pas même après un second verre et le retour à l'hôtel. La blonde tenta de négocier une autre chambre sans vouloir payer quoique ce soit en plus et donc malgré ses essais, ses remarques et même ses propositions douteuses, elle ne parvint pas à obtenir une autre chambre. Megan était restée à coté, les bras croisés à écouter son amie tout en affichant un sourire amusé. Anna voulait tout sur un caprice et adorait faire une scène si elle ne l’obtenait pas. Il était normal dans la tête de la blonde qu’elle ait ce qu’elle veut, car c’était ainsi, sous ses airs de chieuses se cachait une petit princesse capricieuse ce qui n’arrangeait pas le tableau. L’algophobe se demanda si elle aussi était comme ça, mais elle préféra ne pas trop s’attarder sur la question, craignant d’en arriver à la conclusion que : oui, elle aussi était chiante, capricieuse et peu supportable. Elles se posèrent donc un moment dans la chambre : Megan s’était étendue sur le lit et fixait le plafond, ressassant des souvenirs. Pensant à cette histoire à Kazinopolis, à Clem, à l’enfumé et le fait qu’on l’accuse de meurtrière. C’était quand même une nuit de merde comme elle n’en avait pas souvent vue. Elle se souvenait des histoires du l’agoraphobe : son histoire de rencontre avec une fille, la glace et le cinéma pour enfin avoir de l’affection, enfin plutôt une histoire de baise. Sa recherche de la fille parfaite ou de la bonne. Elle fit un sourire en se souvenant qu’elle lui avait dit que pour la draguer, il fallait lui offrir une bière, une bonne musique et ensuite le feeling. Malgré le bordel, Clem lui avait demandé de lui accorder l’achat de la bière. Certes, la brune avait bu un coup, mais la boisson n’avait jamais été payée suite au remue ménage. Elle se demanda alors ce qu’il allait bien dire ou faire durant la soirée, enfin elle se doutait déjà qu’elle allait surement bien rigoler. Ragnar était partie prendre une douche, durant ce temps, la brune avait la paie, elle laissait donc dériver ses pensées: Clem avait-il vu son frère et les deux avaient-ils parlé d’elle? Peut-être. Ou alors, ils ne s’entendaient pas vraiment, comme elle avait crut comprendre et donc, ils évitaient de parler du monde onirique. Reste qu’elle devrait aborder le sujet, elle devrait lui dire qu’elle avait vu Ed, qu’elle savait que c’était son frère et qu’il avait voulu la tuer pour avoir vendu son frangin. Peut-être même qu’il en avait encore après elle. Quoique, si tel était le cas, il l’aurait déjà trouvé et tué non?

Elle s’assit dans le lit, ramenant ses jambes pour enfin s’assoir sur ses talons. Elle prit une bouteille d’eau et s’hydrata de quelques gorgées. Une question tournait dans sa tête: était-ce une bonne idée que de mélanger les deux mondes? Déjà, elle avait fait de l’homme qu’elle détestait le plus un Voyageur. Se créant ainsi sans le vouloir un ennemi mortel. Hugues, son beau-père, était à présent un invocateur suite à l’intervention de Megan qui avait tout fait pour en arriver là, tout ça pour réussir à le manipuler et ainsi, apprendre enfin pourquoi il la détestait et l’avait frappé. Elle avait ainsi obtenu la réponse à sa question mais cette réponse ne lui convenait pas. Rien que d’y penser, elle sentit la colère lui monter de l’estomac jusque dans la gorge. Cet enfoiré ne pouvait tout excuser de cette manière, c’était trop simple. Enfin, un enfoiré n’a pas véritablement d’une excuse pour justifier ses actes et Hugues en était la preuve vivante. Elle se dit qu’il serait bien d’obtenir des informations vers son frère, savoir si l’autre avait changé de comportement ou s’ils parlaient simplement d’elle. Reste que maintenant, elle devrait se méfier car elle risquait d’avoir pas mal d’emmerdes dans l’autre monde. Elle soupira et lança un autre regard au plafond. Sa vie onirique ne semblait pas prête de devenir plus simple… Manquerait plus que son petit frère devienne Voyageur et là, ça serait le bouquet. Elle fit alors un sourire, se demandant bien à quoi son frangin pouvait rêver et surtout ce que pouvait être sa phobie. Lui, il n’avait pas été cogné par Hugues ou alors pas devant Megan et donc, il ne devrait pas être algophobe. Mais en même temps, il avait souvent assisté à la maltraitance de sa sœur. Elle songea qu’elle devrait un jour se renseigner sur sa peur, juste par curiosité.

La porte de la salle de bain s’ouvrit alors, laissant s’échapper un nuage de vapeur et de condensation. Anna en sortit à son tour, nue, juste enroulée dans un linge. Elle se dirigea vers sa valise pour sortir des vêtements, voulant justement essayer ce qu’elle venait d’acheter. Peur d’être nu, c’était déjà à rayer. Peur du regard des autres, ça ne collait pas à la blonde. Megan l’observait en souriant, cherchant à trouver ce que pouvait être la phobie de sa meilleure amie. Peur de devenir muet ou anorexique, là, c’était plus probable mais ridicule. Megan se leva alors du lit et se dirigea vers la salle de bain.

"J’ai pas fini de me changer!
-Ben fais le ici… Moi je prends une douche, ça fait une heure que je poireaute là."

Sans attendre de réponse, la brune referma la porte derrière elle. La chaleur dans la salle de bain était atroce! L’autre folle c’était fait un sauna ou quoi? Megan se déshabilla rapidement pour passer sous la douche. Alors que l’eau dégoulinait sur son corps, son cerveau se vidait de toute pensée, comme si elle passait en veille afin de se détendre. Une heure plus tard, les deux filles étaient prêtes. Megan galérait encore un peu à s’occuper de ses cheveux qui s’entremêlaient dans tous les sens mais ça, c’était comme à chaque fois. Elle laissa donc retomber sur son visage quelques mèches et attacha le reste en catogan pour ne pas s’emmerder. Paraissait que les mecs trouvaient ça joli même si elle, avait simplement horreur de s’attacher les cheveux, cela lui rappelait son adolescence quand elle se faisait disputer par Hugues qui critiquait sa tignasse, l’obligeant à les attacher car parait-il : c’était plus présentable. Elle le faisait aussi par flemme et donc, cela ne la dérangeait pas tant que ça. Un brin de maquillage autour des yeux et les lèvres pour faire plaisir à Anna et elles partirent enfin pour manger un peu puis se rendre au bar.

Et ainsi, après un repas plutôt léger : faut pas non plus s’exploser deux fois l’estomac dans la même journée, que les demoiselles arrivèrent en avance, pour une fois, au bar. Il y avait déjà pas mal de monde, Anna donna ses places et elles entrèrent ainsi avec le sourire. Megan retourna vers le videur et sortit de son sac un peu de liquide. Elle demanda à réserver une place pour un ami qui devrait arriver plus tard, le videur prit son cahier et nota donc ce qu’elle lui disait: Clem Free, place déjà payée. Si jamais il se pointait en retard ou à la fin, elle aurait une excuse pour le faire culpabiliser et donc: esquiver le fait que lui puisse lui en vouloir pour une petite affaire onirique. Elle s’installa au comptoir avec Ragnar pour commander un verre, encore un oui. Et les deux filles discutèrent tranquillement alors que le spectacle allait commencer d’ici un quart d’heure. Prenant leurs verres, elles cherchèrent une place pour être bien placées tout en ayant une vue sur l’entrée afin de repérer l’arrivée du rouquin. Son portable sonna mais elle ne l’entendit pas vue le bruit ambiant dans le bar. C’est donc seulement cinq minutes plus tard qu’elle remarqua le SMS en voulant voir l’heure. Il lui disait donc que suite à ses horaires, il arriverait un peu en retard pour le spectacle. Lui demandant ensuite l’adresse du cabaret et enfin : ce qu’elle avait raconté à son amie. Elle afficha un sourire, déjà, il écrivait bien c’était un plus pour lui. Si jamais il avait envoyé un truc abrégé, elle l’aurait insulté pour la forme en guise de réponse. Ensuite, il était curieux. Elle eut envie de jouer un peu et pianota rapidement sur son clavier de téléphone : "Un bar qui fait concert et cabaret proche de ton lieu de travail, vraiment très proche. Ta place est déjà payée, alors à toi de trouver rapidement si tu veux me voir ! Ensuite, je lui ai dis que tu m’as sauvé d’un marionnettiste." Message envoyé. Elle rangea le portable en se retenant de rire: le faire chercher était un peu amusant et s’il ne trouvait pas, il appellerait vite ou enverrait un autre message. Mais c’était surtout le fait de lui dire comment elle l’avait connu. Clem allait peut-être croire que Ragnar était une Voyageuse ce qui ferait un quiproquo amusant si jamais il engageait la conversation avec elle avant qu’elle ne les laisse tranquille. Contente de sa connerie, elle but une gorgée de bière et tourna les yeux vers la scène.

"Il arrive bientôt ton mec ?
-Normalement oui.
-Ah ! Tu nies même plus !"

Megan ne releva même pas, préférant laisser à son amie tout le plaisir de s’imaginer ce qu’elle voulait. Surtout que nier avait tendance à renforcer la blonde dans son idée. Autant ne rien dire, ça semblait lui faire plaisir en plus.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyMer 27 Fév 2013 - 16:55
Comme à chaque fois qu'il se retrouvait à parcourir une rue de Paris, Clem voulait aussitôt la quitter. Et pas seulement parce qu'il y flottait un subtil arôme de pigeon crevé. Le nombre de piétons, de panneaux de signalisations, de véhicules indénombrables participaient au chaos ambiant. Tout le monde participe de façon inconsciente à pousser les gens à la rapidité. Les pécores brûlaient les feux, on marchait vite, on se poussait dans tous les sens. La parfaite petite ville où tout le monde devient individualiste rien qu'à la façon d'y marcher. Le phénomène restait subtil : on ne le remarquait qu'avec une certaine comparaison. Clem avait remarquer la différence de son train de vie quand il était revenu dans la petite commune de ses parents pour une rencontre dominical (il était, quelque fois, à la suite d'un chantage affectif, condamné à cette extrémité). Il avait été frappé par l'atmosphère calme et tranquille de la bourgade ; pas loin de croire que toute la ville avait été vidé de sa population par une épidémie virale. Comme dans les meilleurs films du genre. En comparaison, la capitale était une fourmilière grouillante de sons et d'odeurs agressives. On n'y avait d'autres choix que de devenir comme les autres, de marcher à leur rythme pour éviter de s'y faire bousculer. L'un dans l'autre, il s'y était fait.

Assez rapidement, il reçu la réponse de Megan, sa première lecture le fit grimacer : c'était lui où elle n'avait répondu directement à aucune de ses questions ? Seconde lecture : c'était bien le cas. Son premier réflexe fut de traiter la jeune femme de tous les noms d'oiseau qu'il connaissait (noms d'oiseau édulcolorés, bien sûr, la galanterie de Clem trouvait terre même à cet endroit, et puis il n'était pas vraiment énervé, juste contrarié). A la réflexion, il comprenait que l'algophobe jouait juste avec lui. Mouais... Clem n'était pas sûr qu'elle mesurait bien la difficulté pour une personne d'identifier un bâtiment parmi tant d'autre. Elle lui disait que le cabaret était proche de son lieu de travail, seulement son lieu de travail était très proche de la gare Montparnasse qui, elle, était proche de tout. Sans vouloir jouer les analystes, il devait y avoir une demi-douzaine, une dizaine (voir, pourquoi pas une vingtaine) de cabaret dans un cercle de cinq kilomètres carrés autours de la gare. Sans un nom précis, Clem ne trouverait jamais le sien.

L'autre partie du message de l'algophobe était suffisamment succinct pour en être inquiétant. Comment ça un marionnettiste ? Clem comprenait l'allusion à leur aventure au royaume de deux déesses mais il doutait que la blonde était au courant de l'existence de Dreamland. Sinon, elle n'aurait pas été si étonné que ça que Megan adresse la parole à un inconnu. Quelle salade l'algophobe avait pu servir à son amie ? Clem résistait à l'impulsion d'appeler directement la jeune femme pour avoir plus de précision, plus pour l'adresse du cabaret que pour les renseignements qu'elle aurait pu éventuellement fournir à son amie. Il se retint en se disant que, quelque part, c'était peut-être un jeu auquel l'algophobe se livrait. Ou un défi, allez savoir. En tout cas il lui gâcherait une partie du plaisir à l’appeler simplement pour avoir la réponse toute crue. Si elle avait voulue lui donner les informations directement, elle l'aurait fait. Une partie de son esprit se répétait ce raisonnement tandis qu'une partie lui disait qu'il était con de se perdre dans le quartier rien que pour faire plaisir à une fille qu'il serait capable de retrouver directement.

Pendant que ces deux petites voix se disputaient sous son crane, un bourdonnement continu situé dans la poche de son pantalon se fit entendre. Signe certain qu'on cherchait à le joindre via son mobile. L'algophobe avait décidé de mettre un terme à sa petite plaisanterie, peut-être. Clem sortit son portable de sa poche, oublia qu'il n'avait pas à désactiver les protections lors d'un appel, comme d'habitude, et colla son générateur d'onde à cancer supposé contre son oreille en notant que son écran lui donna le nom de son appelant, et que ce n'était pas Megan :

"Allo, Clem ?
-Romain ?
-Pourquoi tu demande si mon nom apparaît sur ton téléphone ? demanda son meilleur ami avec une hypocrisie et une fausse innocence parfaitement volontaire.
-Je le fais tout le temps ; qu'est-ce que tu veux ?
-J'veux savoir où tu es, c'est tout.
-Comment ça, "où je suis ?" je suis dans la rue, je sors du boulot. Et alors ? T'es où, toi ?
-Ben, chez toi... on devait ce voir ce soir, non ? Je me suis encore gouré de date ?

Non, il n'y avait pas de gourrage de date. En tout cas, pas chez son ami. C'était Clem qui avait oublié que lui et Romain avaient prévu une soirée DVD/pizza/vodka-pomme de huit heure du soir à huit heure du matin. Et l'agoraphobe n'y avait absolument pas pensé de toute la sainte putain de journée où il avait été trop occuper à regarder sa montre en attendant l'heure où il pourrait retrouver Megan. Du grand art, il ne lui restait plus qu'à dire tout ça à Romain.

"C'est bien ça, hein ? Fit ce dernier en entendant son ami siffler un juron entre ses dents
-Non non, j'ai failli me faire sécher par une bagnole, c'est tout. Vraie, l'agoraphobe s'était arrêté au milieu de la route quand il avait pris conscience de la dualité nouvelle de son emploi du temps de la soirée.
-Alors c'est bon pour ce soir ?
-Oui c'est... Clem soupira un bon coup... non c'est pas bon, désolé Romain, mais j'ai un impératif.
-Quel genre ?

Là, rien n'aurait été plus facile de mentir. L'excuse du travail tardif n'aurait pas marché vu qu'il venait de lui dire qu'il venait de le quitter mais il pouvait y avoir mille petites excuses pour se tirer sans heurt de la vérité, à savoir, que l'agoraphobe réservait sa préférence à une autre personne. Mais Clem n'avait pas gagné son amitié en lui mentant de cette façon.

-J'ai été invité pas plus tard que ce matin par une représentante de le gente féminine pour ce soir, et ce sera la seule demande avant très, très longtemps ; vraisemblablement. ça te dérange si on reporte notre soirée pour une autre fois ? Clem n'était pas trop inquiet de la réponse, il avait entendu à travers l'appareil son ami effectuer un sifflement approbatif depuis les deux téléphones au moment où il avait dit le mot "féminine". C'est pour cela qu'il n'avait pas eu peur de dire la vérité : il savait que Romain comprendrait. Ou dans le pire des cas, lui pardonnerait.
-Ouais je vois, c’est un cas de force majeur quoi. Tu l’as connu comment ?
-Dreamland. Pas besoin de plus de précision non plus, Romain était un ex-voyageur connaissant l’existence du monde des rêves. Essentiellement parce que Clem avait remarqué son absence de souvenirs oniriques quarante-cinq secondes trop tard. D’ailleurs, cela dit en passant, son meilleur était un train de pousser le bouchon un tout petit peu trop loin. Légitimement, Clem estimait qu’il avait rempli son devoir et qu’il avait le droit de raccrocher au nez de Romain s’il trouvait que ce dernier posait des questions trop inquisitrices o uqu'il persiflait plus que de raison. Le problème était que des deux garçons, c’était l’ex-voyageur qui avait un forfait doté d’un accès internet illimité et donc, par extension, d’un accès direct à Mappy, Google Map, ou tout autre site qui serait utile à l’agoraphobe pour retrouver la trace de Megan.
-Et c’était un hasard si vous vous êtes vue ce matin ?
-Oui. Clem entendait des bruits de déglutitions et de craquage de chips à l’autre bout du fil, et il craigna d’un coup pour ses réserves alimentaires de la semaine.
-Il y a vraiment peu de chance que ce coup de bol recommence ?
-Répétition très peu probable.
-Okay, je perçois de plus en plus le caractère unique et prioritaire de la situation... Bon, je comprend, j'ten veux pas, hein ? Salut et bonne...
-Attend Romain, il y a quelque chose que tu pourrais faire pour moi.
-Yak ?
-C’est que... bon c’est tout con, je lui ai envoyé un sms pour lui demander l’adresse du rendez-vous et elle c’est borné à m’envoyer des indices. Enfin plutôt un : elle m’a dit que c’était tout à côté de mon boulot, m’enfin tu connais le coin, j’aurais plus de chance pour trouver un grain de sable dans une plage. J’aurais besoin de ta connexion internet pour m’aider à trouver l’adresse du cabaret...
-L’adresse du QUOI !?
-Joue pas la vierge effarouchée, je suis pas ta mère. Il entendit un rire à travers les habituels grésillements du portable.
-Shame on you.
-Tu pourrais jeter un coup d’oeil, s’il te plait ? Demanda Clem en l'ignorant superbement, je sais pas si tu trouveras grand chose mais on ne sait jamais...
-Ça dépend, tu sais que je suis génial... elle habite à Paris ta copine ?
-Non, pourquoi ? demanda Clem avant de comprendre immédiatement l’idée de son ami qui aurait du être la sienne : pour qu’un spectacle fasse balader une personne pendant un week-end, c’est que ce dernier devait être relativement important. Romain allait sans doute chercher le plus grand cabaret du coin, susceptible d’abriter Megan.
-Y’a un comédien relativement connu qui bosse dans le genre d’établissement que tu cherches. Il est peut-être assez important pour justifier un voyage ; et surtout, ça fait une petite heure que son show a commencé et il est tout près de chez toi donc, de facto, tout près de ton lieu de travail. A mi-chemin je crois. Je vais vérifier ça sur le net pis je t’enverrais un sms, okay ?
-T’es le meilleur, Romain ; mais... une petite pique malicieuse pour terminer, son ami l'avait bien cherché... comment tu es au courant de ça ?
-Tu savais que si un prenait un nombre suffisamment important de singes et qu’on les faisait taper au hasard sur autant de machine à écrire, on reproduirait tôt ou tard les oeuvres complètes de Shakespeare ?

Clem comprit l’allusion, quand Romain était bourré, il n’était pas plus malin qu’un singe, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir accès à un clavier et de trouver des phénomènes par hasard en tapant dessus.

-Une dernière chose : je ne dis pas à tes parents que tu es allé à un spectacle de cabaret...
-J’ai saisi : et moi je ne dirais pas à ta mère que tu connais ce type... comment il s’appelle ?
-Rocky Roulette.

_____________

Quelques instants plus tard, après avoir trouvé le bar-cabaret grâce à l’adresse fournie par Romain, il fut heureux de voir que l’intuition de son ami avait été la bonne quand le vigile lui dit qu’une jeune avait effectivement déjà payer sa place. Il le fit même entrer et lui montra depuis l’entré les places qu’avaient prise les filles. Après l’avoir remercié, Clem se dirigea vers le coin fumeur. Il souhaita chaleureusement le bonsoir au deux jeunes femmes et il fit la bise à Megan et –après un instant d’hésitation que seule une mouche particulièrement vive aurait capté- à son amie, avant de s’asseoir à côté d’elles.

“Désolé pour le retard, je finis toujours à cette heure là le samedi ; et puis il faut bien l’avouer, avoir l’adresse du bar m’aurait aidé, termina Clem avant de jeter un regard assassin à Megan. Pure comédie, tout le reste de son corps indiquait qu’il ne lui en voulait pas, jusqu’à la moue trop désapprobatrice pour être vraie qui se termina en demi-sourire. Il s’aperçut qu’il était crispé et se détendit, la soirée ne faisait pas que commencer vu qu’il était arrivé en retard, mais le principal était qu’il y était.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyMer 27 Fév 2013 - 18:34


Le spectacle commençait donc et toujours aucune nouvelle de Clem. L'agoraphobe aurait-il été vexé de ne pas avoir eu directement l'adresse de l'établissement ou alors s'était-il perdu en cherchant le bar? Reste qu'il n'appelait pas et sans aucune méchanceté: Megan l'avait un peu oublié avec le début du spectacle. Le premier numéro débuta avec une blonde un peu potelée qui dansait sur une musique entrainante. Jouant avec le public, elle cherchait à provoquer les cris pour retirer ensuite une partie de son costume. Le costume justement, ça n'avait rien à voir avec ceux de Ragnar ou de Megan, là on voyait le coté professionnel: belle robe à paillettes, plumes, masque, talons. Tout ça semblait hors de prix et surtout: c'était magnifique. Tellement prise dans le spectacle que Megan trouva que le numéro passa trop vite. C'était vraiment amusant et intéressant. Ragnar hurlait et tapait dans ses mains, ici, c'était son élément, elle adorait ça et surement rêvait-elle déjà d'être sur scène pour en faire autant. En même temps, ça donnait du rêve, c'était donc compréhensible. S'en suivit deux autres numéros tout aussi intéressants et amusants. Megan rigolait en regardant ça et elle applaudissait autant que son amie. Vint enfin la première représentation de ce fameux Rocky Roulette qui fit son numéro sur KFC, c'était simplement hilarant de le voir jouer et faire le pitre. L'algophobe en avait les larmes aux yeux. Finalement, elle était d'accord de dire que ce mec était génial et comprenait bien mieux le fantasme de son amie. Une petite pause avant la suite, le temps que les gens puissent boire un verre mais aussi pour que Ulysse ramasse les affaires sur la scène. Ulysse, c'était un personnage ayant presque autant d'importance que le reste de la troupe alors que son rôle était uniquement de nettoyer la scène, mais le personnage avait du charisme. Faut dire qu'il faisait également l'andouille sur scène afin d'avoir droit à son moment de gloire.

S'en suivit des présentations sur les artistes, un petit discours comique pour amuser la foule. Megan vida son verre en se demandant ce que pouvait bien foutre Clem quand même. Elle prit son portable et se dirigea vers le coin fumeur pour plus de silence. S'allumant une cigarette, composa le numéro de Clem pour l'appeler et lui demander ce qu'il foutait. Mais elle tomba directement sur sa messagerie. Elle poussa plusieurs jurons et on lui lança quelques regards dont elle ne se soucia même pas. Donc, Clem était soit à court de batterie, soit il était au téléphone avec quelqu'un. Une fille peut-être? Elle fit un sourire en se disant qu'elle pourrait jouer la jalouse juste pour voir sa réaction mais finalement, elle se dit que cela serait surtout ridicule. Fumant donc sa sucette à cancer alors que Ragnar la rejoignit, les deux filles discutèrent un peu sur ce qu'elles venaient de voir. Les deux trouvaient ça génial et avaient hâte que le spectacle reprenne.

Retournant ensuite à leur table, elles commandèrent un autre verre. C'est alors qu'un roux agoraphobe fit enfin son entrée dans le bar. Il se dirigea vers les deux demoiselles. Meg' lui fit un sourire avec un regard réprobateur pour dire: tu es en retard. Il les salua et fit la bise à la brune qui fut un peu surprise de ce geste, c'était la première fois qu'il faisait ça en même temps. Il fit de même à la blonde qui lui lança un regard intéressé. Megan croisa les doigts, espérant que Anna ne commence pas à le harceler de questions débiles. Il s'excusa du retard en expliquant qu'il terminait tard le samedi soir avec son travail et surtout: avoir l'adresse n'aurait pas été un luxe. Reproche qui fit sourire à pleine dents l'algophobe qui était limite fière de sa connerie. Dans un sens, elle n'avait pas spécialement pensé au fait que: l'endroit est immense et donc trouver n'est pas si facile que ça. A croire qu'elle se pensait dans sa cambrousse natale.

"Pourtant ça semblait pas si difficile à trouver vue que tu es là!"

Elle lui tira la langue pour le taquiner. Ragnar suivait les deux autres du regard surement pour évaluer les atomes crochus ou les chances que tout ce passe comme elle l'avait déjà prévu. Elle prit enfin son verre, se leva de sa chaise et lança un regard vers la scène. Le spectacle allait bientôt commencer et elle comptait bien les laisser tranquilles même si cela étonnait encore Megan qui restait persuadée que son amie ne pouvait partir ainsi. Et elle avait raison. Elle se pencha vers Clem, posa sa main sur son épaule et lui murmura un truc à l'oreille que la brune ne put entendre. Celle-ci lui murmurait d'imaginer que Megan aussi passait sur scène pour faire plus ou moins une représentation comme celle qu'il allait voir. Elle fit ensuite un large sourire aux deux personnes et s'éloigna en sautillant pour se rapprocher de la scène. L'algophobe poussa un soupire en la regardant s'éloigner, s'imaginant le pire sur ce qu'elle pouvait avoir dit à Clem. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle foute la merde? Peur de passer inaperçu? Ouais, c'était surement un truc dans ce gout là. Elle tourna finalement les yeux vers l'agoraphobe et lui fit un sourire.

"J'ignore ce qu'elle t'a dit mais... Dis toi c'est surement une connerie."

Elle se sentit un peu mal à l'aise, se retrouver comme ça avec lui dans ce monde, c'était la première foi et c'était un peu étrange. Par où devait-elle commencer? S'excuser ou expliquer ce qu'il lui était arrivé? Elle l'ignorait. Reste que le silence s'installa entre eux et ce fut la foule qui brisa ce silence gênant en hurlant avec l'arrivée d'une artiste sur scène. La musique commença et la fille fit son numéro tout aussi amusant et aguicheur que les autres. C'était peut-être pas une si bonne idée que d'avoir dit à Clem de la rejoindre ici, ce genre de soirée pouvait porter à confusion. Enfin ce n'était pas important. Ce qui l'était en revanche, c'était s'expliquer avec lui. Elle se tourna donc vers le roux après avoir regardé une brune qui retira sa jupe pour laisser voir des sous vêtements très sexy.

"Je... Je tiens sincèrement à m'excuser si je t'ai causé des ennuis... Je voudrais également m'excuser auprès de ton frère, mais je ne l'ai pas revu depuis cette fameuse nuit. Enfin, je pense qu'il a surement envie de me tuer depuis..."

Elle baissa les yeux sur son verre et but une gorgée. Reportant ensuite son attention sur la scène. La brune retirait le haut, laissant voir une généreuse poitrine dans un soutient-gorge noir et rouge. Les gens hurlaient et sifflaient autour d'eux, c'était pas forcément pratique pour discuter. Mais au moins, personne ne prêteraient attention à ce qu'ils pouvaient se dire. C'était déjà ça.

"Pijn a apprit notre discussion à travers le DreamMag. Il m'a torturé toute une nuit pour m'apprendre à me taire... Et bien plus tard, Maze est revenu avec Ed pour voir mon seigneur. Là, ils ont tenu à savoir à qui j'avais parlé. J'avais deux seigneurs prêt à me dépecer si je refusais de parler... J'ai tenté de ne rien dire mais j'ai vite compris qu'ils me feraient parler quoiqu'il se passait et si je m'entêtais, ils m'auraient probablement tué dans la foulée. Je suis... Vraiment désolé..."

Ses yeux brillaient un peu, elle retenait ses larmes. Elle se souvenait avoir tenté de se tuer durant la torture de Pijn, chose qu'il avait simplement empêché. Ensuite, il l'avait menacé de torturer sa famille et Clem si jamais elle osait recommencer une telle absurdité. Tout ça pour que une semaine ou deux plus tard, on la menace de mort pour savoir l'identité de la personne à qui elle avait révélé le complot. Obligée de balancer le nom de Clem au seigneur claustrophobe et sous les yeux et la barbe du frère ainé de l'agoraphobe. Deux nuits atroces: physiquement et moralement. Elle avait quand même finit accroché à un lustre pour avoir insulté son seigneur. Mais malgré ses efforts, elle avait vendu Clem. Elle l'avait trahit et ça, elle ne se le pardonnait pas. Elle croisa son regard et lui fit un timide sourire. Elle ne comptait pas reprendre la parole, elle voulait savoir ce qu'il avait à dire, à raconter.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyMer 27 Fév 2013 - 22:54
S'il avait douté auparavant des intentions de Megan quand elle lui avait envoyé des informations approximatives à propos du bar, son grand sourire qui s'étalait maintenant sur son visage lui confirma ses impressions ; ça avait été pour elle une plaisanterie terriblement amusante. L'agoraphobe se dit intérieurement qu'il n'allait plus mettre ce sujet sur le tapis. S'il avait pu avoir connaissance des pensées que l'algophobe avait fomenté à son intention quand elle avait trouvé qu'il mettait trop de temps à venir, il n'aurait jamais été à court de remarque persiflante pour parodier l'hypocrisie de la jeune femme. Quand elle lui rétorqua que, finalement cela n'avait pas du être si compliqué à dénicher comme adresse vu qu'il y était parvenu. Clem ravala la réplique cinglante qui lui brûla la langue (principalement parce qu'il comprit que Megan blaguait plus qu'elle ne lui reprochait son sens de l'orientation, pourtant for pitoyable). Après ça, l'amie de l'algophobe se leva en prenant son verre, avec tout le langage corporel et la détermination d'une personne qui va quitter une table pour ne pas y revenir, ce qui étonna Clem. Il avait peut-être jugé un peu trop hâtivement la blonde, pensant qu'elle était le genre de personne affectionnant trop les potins cochons et les situations à haute teneur en magnétisme pour ne pas laisser un couple dîner tranquillement sans qu'elle puisse lâcher de temps en temps une petite vanne mesquine, les pires teneurs en chandelle du monde. Et même si le mot "couple" n'était pas adapté à Clem et à Megan, l'agoraphobe savait avec ce que la blonde avait dit dans le magasin qu'elle les considérait plus ou moins comme tel. Il en déduisit que la blonde éprouvait suffisamment d'amitié et de respect envers son amie pour lui laisser ce moment d'intimité.

Seulement, Clem sentit la main de cette dernière se poser sur son épaule et il la vit se pencher vers lui, les yeux petillants de celui ou celle qui a encore un petit mot à lâcher. L'agoraphobe sourit intérieurement : il ne s'était finalement pas trompé pour la petite vanne mesquine. La blonde lui lâcha d'un ton de commère que Megan avait déjà pratiqué le spectacle qu'ils s'apprêtaient à voir. N'ayant aucune illusion sur le genre de divertissement visuel qu'un cabaret avait à offrir, il voyait assez bien le spectacle en question. En lui même, il trouvait l'anecdote à propos de Megan trop incroyable et tombant trop à propos pour être véridicte. Sans doute que l'amie de cette dernière voulait insuffler dans l'esprit du rouquin des images hédonistes propres à l'exciter ou à le choquer. Megan avait vraisemblablement suivi le même raisonnement et elle lui conseilla d'oublier ce qu'avait dit la blonde. Il se contenta de noter l'information sans doute intoxiquée dans un recoin de son esprit.

La suite fut beaucoup plus déstabilisante. Une fois son amie partit, Le caractère de Megan changea subitement. Elle paraissait un peu nerveuse, autant qu'on pourrait s'y attendre entre deux gens de leur âge avec leur passif ; mais Clem semblait entrevoir également de la peur dans son attitude. Un peu comme quand elle lui avait adressé la parole pour la première fois ce matin, dans son magasin. Sur le coup il n'avait pas compris pourquoi elle avait prit leurs retrouvailles "réelle" avec tant de gravité, mettant juste ce détail sur le coup de la nervosité qu'elle devait éprouver à l'idée de s'être trompé de personne. Il ne savait pas pourquoi mais il avait le sentiment qu'elle allait lui expliquer la vraie raison de ses sentiments. Elle n'aura pas de meilleur moment que celui là de Dreamland, de ses problèmes ou très vraisemblablement,des deux à la fois. Et puis il fallait dire que les phrases qui commençaient par "Je tiens sincèrement à m'excuser" sont suffisamment implicites comme ça. Le reste fut beaucoup plus ardu à comprendre et Clem s'y perdit rapidement. Elle parla brièvement de Ed, à qui elle devait, apparemment, aussi des excuses. Elle parla d'une "fameuse nuit", terme qui s'agenceait manifestement dans son esprit avec aisance vu qu'elle l'utilisait alors que sa compréhension en était interdite à l'agoraphobe. Quoi ? Elle l'avait rencontré à un moment ou à un autre et il était arrivé des emmerdes ? Des trucs graves ? Clem nota que Megan évitait dans la mesure du possible de croiser son regard, soit elle buvait dans son verre, soit elle regardait l'espace devant elle. Ce qui ne devait pas être pratique vu qu'une beauté artificielle occupait tout l'espace attentionel présent à coup de numéro cabarestique (les sifflements masculins largement audibles aidaient fortement à préciser l'interprétation que l'on pouvait avoir de cet adjectif néologiste). Clem l'ignora (ou plutôt tenta de l'ignorer), se concentrant largement sur Megan. Nota le moindre de ses petits gestes, conscient que ce qu'elle faisait en racontant était peut-être aussi important que ce qu'elle racontait. Elle parla ensuite de son seigneur, de Maze, du DreamMag, et le cerveau de Clem fit tout seul la suite de l'histoire. Ses supérieurs avaient appris par l'intermédiaire du dispositif de renseignement le moins discret au monde que leur complot avait été rendu publique par la plus jeune et inexpérimentée complice de leur machination. Au départ, Pijn lui avait fait manger une partie de son extrait de naissance rien que parce qu'elle avait parler. Clem comprenait qu'avec les simples renseignements du DreamMag, les seigneurs de la douleur et de la claustrophobie ignorait que leur pire ennemi (sans compter le pacha du Royaume Obcur) avait un voyageur disposant de plus de détail que le journal local vu qu'il était l'homme mystère de l'article. La torture toute une nuit chez le monstre la représentant rien que pour avoir parlé... Clem avait le coeur au bord des lèvres en pensant à ce que Megan avait du subir quand deux seigneurs avaient appris qu'elle avait parlé à l'une des plus mauvaise personne au monde : lui, un agoraphobe. Qui ne s'était pas fait trop prier pour tout raconter à son seigneur. A sa décharge, c'était après avoir remarqué qu'Héliée était à l'origine encore mieux informé que le DreamMag, et qu'il lui avait sauver la vie -par calcul, évidemment- après une tentative d'assassinat de la part des claustrophobes ; tentative d'assassinat dont Clem en comprenait bien mieux les raisons maintenant.

Et donc, c'était Megan qui avait vendu son nom ? En même temps, elle était la seule à pouvoir le faire, non ? Devant deux seigneurs cauchemars, Bordel ! Après une séance de torture du spécialiste en la matière rien que pour la punir de l'élément le moins terrible de cette affaire. N'importe qui aurait parlé à sa place. Clem aurait parlé, Ed aurait parlé, quiconque de sa connaissance aurait parlé. Il savait qu'il était condamné depuis le moment où l'algophobe lui avait révélé l'existence du complot, et il s'était fait à cette idée. Comme à beaucoup d'autre une fois qu'on lui laissait le temps. La seule exception était le fait qu'il avait tué Hélène et qu'il ne s'en était jamais remis mais à part ça, il composait avec ce que la vie lui donnait. Comment expliquer à Megan qu'il l'avait déjà pardonné, et ce, bien avant qu'elle ne s'imagine, elle, de l'avoir trahie. Aucune idée, mais ça ne l'empêcherait pas d'essayer. Il était conscient que ses prochaines paroles seraient plus que pris en considération par l'algophobe. Il remarqua qu'il était en train de se frotter douloureusement l'arête du nez depuis un temps trop long pour être raisonnable (signe, chez lui, d'une flopée de sentiments négatifs comme la nervosité, la colère ou la douleur, par exemple). Instinctivement, il prit la main de Megan dans la sienne et lui serra la paume, pour donner quelque part, plus de poids à ses paroles :

"Megan, je... comment dire... je savais que tu allais donner mon nom à un moment ou à un autre, aux yeux de Pijn et de Maze, près leur lecture du DreamMag, j'étais potentiellement l'homme le plus dangereux pour eux à cet instant précis et ils savaient tous les deux que tu connaissais mon identité. Tu allais parler, c'était obligatoire, je suis désolé qu'ils t'aient torturé entre temps ; je sais que je n'en vaux pas la peine, termina Clem sans savoir que techniquement, l'algophobe n'avait pas été torturé, au moins physiquement, pour avoir parlé à un agoraphobe, seulement pour avoir parlé. Il serra encore plus la main de Megan sans le remarquer et continua :

-Je vais te parler franchement : tu as fait une erreur, une seule. Tu m'as parlé du complot dans le Royaume Obscur, mais c'est tout. Et puis il faut remettre ça dans son contexte : on dînait au restaurant, merde ! On mangeait, on buvait et on se racontait des histoires ! Lors de la bataille, mon nom n'a pas été cité dans le DreamMag parce que j'avais participé à une opération commando et je t'en ai quand même parlé. Tu veux que je te dise ? lui demanda l'agoraphobe après un instant d'hésitation, on est dans le monde réel là, Héliée, Maze, Pijn, on les envoie tous se faire voir et on passe une soirée normale. C'est peut-être une façon lâche d'affronter la situation mais... j'ai fait, une nuit, une chose qui me rend toujours malade quand j'y repense. Je n'ai envie que d'une seule chose, c'est de l'oublier. J'aimerais, j'AIMERAIS tant pouvoir le faire que j'en ai la nausée à le désirer. Ce que toi, tu as fait, je te conseille de ne plus y penser, de l'oublier. Je... je te préfère quand tu souris, Megan ; pas comme quand je t'ai vu ce matin, c'est à un rêveur à qui tu pensais adressé la parole ? Maze a tenté de me supprimer, tu sais. Il a envoyé un de ses voyageurs s'occuper de moi. J'ai été sauvé par une personne qui me protège encore en ce moment même. je sais qu'il fait tout cela par intérêt mais les faits sont là : je suis vivant et en sécurité. Cette histoire est fini entre nous, Megan, tu n'as rien à te faire pardonner, plus maintenant."

Clem ne savait pas s'il avait prononcé les mots justes pour calmer la conscience de l'algophobe, mais il estima qu'il ne pouvait rien dire de plus. Il lâcha la main de Megan et la laissa méditer sur ce qu'il lui avait dit.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 3:14


Tout le temps que Megan avait parlé, Clem s'était frotté le nez. Surement un geste nerveux car il écoutait attentivement la jeune femme ou qu'il stressait. Sauf que cela mettait encore plus mal à l'aise l'algophobe: l'avait-elle blessé avec ce qu'elle venait de dire? Se rendait-il simplement compte que si on avait attenté à sa vie, c'était sa faute à elle? Elle déglutit difficilement, ne s'intéressant plus au spectacle, elle fixait le roux et attendait avec impatience et nervosité sa réaction, sa réponse. C'est alors qu'il se pencha un peu sur la table pour se rapprocher d'elle, lui attrapa la main et plongea son regard dans le sien. Là, elle cessa presque de respirer: se demandant ce qu'il faisait ou ce qu'il allait dire. C'était comme si son cerveau et son cœur venaient de se bloquer, attendant la suite, transformant une malheureuse seconde en une éternité. Il prit enfin la parole et son ton fut déjà un soulagement, il se voulait calme, posé voir même rassurant. Il chercha ses mots et expliqua enfin qu'il avait su dés le début qu'elle devrait donner son nom. Qu'en ayant parlé du complot, elle l'avait mit dans une mauvaise situation sans le vouloir et surtout sans le savoir. L'agoraphobe disait aussi qu'il ne valait pas la peine qu'elle soit torturée pour lui, chose que la brune trouvait stupide comme remarque. Elle l'appréciait énormément et c'était normal de souffrir pour le protéger. Parait qu'on faisait des choses idiotes par amitié et encore plus par amour. Elle, elle ignorait où placer le roux, mais il avait une place relativement importante et donc: il méritait qu'elle soit torturé si cela servait à lui sauver la vie. Sans oublier qu'elle est une algophobe, la douleur c'est son domaine, elle en a eu peur presque toute sa vie et maintenant, elle voyage avec dans tout le monde onirique.

Il serra un peu plus sa main, elle n'avait pas mal, mais ce contact montrait qu'il tenait à elle. Par simple réflexe, elle serra également sa main, comme pour dire qu'elle le tenait, qu'elle ne le lâcherait pas. Il ne l'avait pas encore dit, mais il semblait lui pardonner, elle sentait son estomac qui s’allégeait un peu. Clem poursuivit, disant que la seule erreur de la Voyageuse avait été de lui parler du complot. Elle l'avait malheureusement comprit à ses dépends... Il justifiait que ce n'était pas si grave, en parlant du repas, de la boisson et du fait qu'ils se racontaient leurs histoires. Citant sa participation à une guerre dont le DreamMag ne mentionnait pas son nom. Elle nota cependant qu'il ne relevait rien sur son frère. Enfin ceci n'était pas important. Il hésita un peu, elle voulu parler mais il ne lui en laissa pas le temps, disant que Héliée, Maze ou Pijn, n'avaient ici aucune importance car ils ne pouvaient atteindre ce monde. Il n'avait pas tord, certes, mais même, elle avait été une idiote et s'en voudrait surement encore un moment. Clem disait qu'ils pouvaient passer une soirée normale ici sans se soucier de l'autre monde et sur ça aussi, elle reconnu qu'il avait raison. Le jeune homme enchaina sur une histoire, il disait avoir fait quelque chose d'atroce et qu'il regrettait et surtout: qu'il n'arrivait pas à oublier. Ce faisant ainsi ronger par ce qu'il avait fait et ce souvenir pesant. Megan se demanda bien ce qu'il avait fait, mais elle se refusa de demander: car s'il ne le disait pas de lui même, c'est qu'il ne voulait pas s'y attarder, surement pour la souffrance qui pourrait naitre en se remémorant ou en expliquant. Clem voulait donc qu'elle évite d'être rongée de la même manière. Ses mots la touchaient, elle lui fit un petit sourire timide, continuant de l'écouter religieusement. Il enchérit en disant qu'il aimait la voir sourire et lui demanda si elle avait pensé qu'il était un rêveur quand elle l'avait vu le matin même. Elle déglutit, il avait vue juste, elle était persuadée qu'il ne la reconnaitrait pas...

Les mots suivants marquèrent son esprit: Maze avait tenté de le tuer. Cette phrase résonna dans le crâne de la brune. Le seigneur de la claustrophobie avait donc vraiment voulu le tuer. Elle avait vraiment lancé des tueurs sur les traces de l'agoraphobe. Ce n'était donc pas que son imagination, elle avait eut raison de craindre pour la vie du roux. Une boule de plomb venait de tomber dans son estomac, explosant ainsi ses entrailles. Des voyageurs avaient donc voulu le tuer et quelqu'un l'avait sauvé et le cachait encore? Elle avait véritablement semé la pagaille dans la vie de l'agoraphobe, lui pourrissant sa vie onirique même. Quelle grosse conne... La phrase suivante eut encore un effet ravageur sur elle: Cette histoire est fini entre nous. La phrase complète avait un sens différent et même si elle l'avait entendu et saisit, c'était uniquement cette partie qui semblait avoir percuté son cerveau. Sous-entendait-il qu'il ne voulait plus la revoir? Que maintenant que les choses étaient claires, ils n'avaient plus besoin de se voir, de se parler? Elle serra un peu plus sa main et resta là, plongée dans son regard durant plusieurs secondes. Une larme coula alors de son œil bleu comme dans les scène de film. D'ailleurs, pourquoi les acteurs ne pleurent que d'un œil?

L'agoraphobe lui lâcha alors la main, elle voulut le retenir mais n'osa pas, se contentant donc de regarder sa main s'éloigner pour reporter son regard sur la sienne: à présent seule. Elle remua lentement les doigts tout en réfléchissant. Il ne semblait pas lui en vouloir et ses mots ne sous entendaient rien qui permettait de penser qu'il refuserait de la revoir. Il avait bien dit de profiter de la soirée non? Elle releva lentement la tête et lui fit un sourire. Il avait raison, ils devaient profiter de ce moment de détente: ici, personne ne pourrait les emmerder. Sauf bien sur Ragnar. Elle se vautra dans son siège, s'appuyant le dos. Elle vida sa bière avec soulagement, finalement contente d'être venue, de l'avoir vue et de s'être excusée. Son regard se tourna vers la scène, Dirty Martini était en train de faire un numéro apparemment très amusant car tout le monde hurlait et rigolait. Ce qu'elle aimait dans le burlesque, c'est que contrairement à ce qu'on pourrait croire: il y a presque plus de femmes que d'hommes. Cette ambiance presque perverse ne se prêtait pas tant que ça à la gente masculine alors que les femmes semblaient adorer et bien rigoler en voyant ça. C'était aussi pour ça qu'elle avait accepté de faire un numéro, se souvenant que Ragnar lui avait bien précisé qu'il y avait surtout pleins de copines à elle qui venaient voir. Elle fit un sourire: comment c'était-elle laissée entrainé là dedans? Elle pensa alors à un truc, mais refusa de croire que la blonde ait osé. Anna avait-elle dit à Clem que Megan aussi faisait du burlesque? Sa tête tourna et elle croisa le regard du roux. Bordel. Si elle lui avait dit... Mais poser la question trop vite serait soupçonneux si jamais elle avait bel et bien dit ça...

"Donc, Maze a bien envoyé des Voyageurs pour te tuer... J'avais espéré, aussi idiote que je suis, qu'il ne le ferait pas... Je suis heureuse et vraiment soulagée d'apprendre que tu t'en es bien sortit. Enfin, quelqu'un t'a sauvé mais qu'importe le résultat: tu es en vie. Quoique... Il te garde en sécurité dans son intérêt? On dirait presque que tu as perdu ta liberté... J'ai quand même pas mal chamboulé ta vie. Et oui, quand je t'ai vu tout à l'heure, j'ai pensé à ce que j'avais fais, ce que j'avais dis... Pensant alors qu'on t'avait tué par ma faute. Désolé... Elle prit une longue inspiration et afficha un sourire. Et donc: guerre entre claustros et agoraphobes? Les repas de famille doivent être mouvementés non?"

Elle tenta un peu d'humour pour se détendre et son sourire moqueur réapparut sans mal sur son visage. Finalement, elle se sentait mieux. Le poids dans son estomac semblait parti, pour le moment. Elle attrapa un serveur au passage et demanda une bière, demandant ensuite à Clem s'il voulait boire quelque chose. Elle se demanda également si le roux avait mangé, elle comptait bien lui payer le repas s'il avait faim. Cherchant encore à s'excuser mais en passant par des sous entendu qu'il ne percevrait peut-être pas. Elle eut envie de fumer, mais ne comptait pas s'absenter, remettant sa dose de nicotine à plus tard en se disant que: elle avait fumé il ni a pas si longtemps. Reste qu'elle se demandait toujours ce que la blonde lui avait soufflé à l'oreille. Savoir qu'elle lui ait parlé de ses performances sur scène la mettrait mal à l'aise mais elle préférait le savoir, au moins, elle s'expliquerait et la discussion sera surement plus amusante. Et histoire d'inviter Clem à manger, surtout s'il n'avait pas mangé et apparemment c'était le cas, elle était prête à prendre une pizza et s'exploser, une fois encore, le bide pour que lui ne meurt pas de faim. Elle songea qu'elle aurait du y penser et attendre d'avoir de ses nouvelles pour diner. Enfin c'était trop tard, son jean lui en voudra surement plus tard si elle remettait le couvert, mais comme on dit: osef.

"Sinon... Ragnar, enfin je veux dire: Anna. Elle t'a raconté quoi tout à l'heure? Je préfère savoir en fait... Au moins savoir à quel point elle raconte n'importe quoi. Tu veux manger un morceau? C'est moi qui invite!"

Elle lui fit un sourire pour faire genre: quoiqu'elle est dit, c'est surement une connerie. Le problème, c'est que connaissant la blonde, c'était surement pas une connerie ou alors une déformation de la vérité pour avoir un quelconque effet sur le jeune homme. Et connaissant justement la blonde: c'était forcément à caractère plus ou moins sexuel. Sans oublier qu'elle risquait de se pointer à un moment ou un autre. Justement, Clem n'avait pas posé plus de questions que ça sur ce qu'elle avait bien raconté à la blonde sur lui. Elle se demanda s'il viendrait à demander ou s'il avait complétement oublié. Elle lui fit un sourire en attendant une réponse et également sa bière qui devraient bientôt arriver.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 22:11
Les premiers mots que Megan prononça fut pour Clem une preuve d'un sentiment qu'il avait eu au sujet de l'lgophobe depuis le début de cette histoire. C'était peut-être un peu incohérent de dire ça sur une voyageuse qui passait le plus clair de son temps dans le royaume le plus sombre et le plus terrible de Dreamland, mais il avait le sentiment que la jeune femme sous estimait parfois la cruauté et l'efficacité meurtrière dont était capable la plupart des êtres du monde des rêves. Si Maze disait qu'il allait faire avaler l'extrait de naissance d'une personne, il le ferait. Si Héliée disait qu'il allait raser un vilage de bébés phoques parce que leur mignonitude l'exaspérait, il le ferait -sauf si Liz arrive à le raisonner avant. L'algophobe dit ensuite qu'elle était heureuse de savoir avait échappé à l'exécution, information qu'il aurait pu deviner tout seul ; seulement entendre la phrase tout haut lui imprima une drôle de torsion au ventre, pas désagréable cela dit en passant. Elle s'étonna de l'intérêt que le mystérieux sauveur portait à l'agoraphobe. Clem écarquilla mentalement les yeux en se rappelant qu'il n'avait pas cité le nom d'Héliée en lui racontant son histoire. Il s'apprêtait à expliciter cette situation quand elle lui dit effectivement qu'elle avait pensé trouver un rêveur ce matin. Clem se rappela l’attitude de l'algophobe juste avant de lui avoir adressé la parole pendant la matinée et n'eut aucun mal à la croire. Elle enchaina ensuite sur un autre sujet qui n'avait absolument rien à voir (aux yeux de Clem) à leur affaire. Il ne se plaigna pas un seul instant vu que c'était lui qui lui avait expressément demandé s'ils pouvaient parler d'autre chose. Tir à l'eau, malheureusement pour Megan, Clem détestait parler de son frère :

"A dire vrai, les repas de familles ressemblaient déjà à une guerre froide avant même mon arrivé à Dreamland." reponda t-il avec un eptit sourire sans joie. Il se jura que c'étaient là les seules allusions à sa vie privée avec son frère que Megan lui arracherait de la soirée.

Un petit moment de silence passa, Clem essaya sincèrement de s'intéresser au spectacle mis en scène mais n'y parvint pas du tout. Il avait le sentiment confus que plus il regarderait et s'intéresserait à des filles retirant leurs vêtements coquins afin de dévoiler leurs sous-vêtements (encore plus coquins), il vexerait proportionnellement Megan, il savait que c'était une pensée stupide, il n'empêchait qu'il avait déjà envie de lui reprendre la main. Il avait noté que la pression de la paume de l'agoraphobe contre la sienne avait augmenté quand il avait eu le malheur d'utiliser les termes "histoire" et "finie" dans la même phrase. La larme minuscule qui s'était mit à couler sur la joue de la jeune femme avait failli lui faire quitter la salle afin qu'il réponde à son instinct premier qui lui commandait de s'exploser la tête contre un mur très loin de la scène. Il savait qu'avec les conditions qu'ils avaient, s'il ne sautait pas le pas ce soir avec Megan, qui sait quand est-ce qu'il penserait saisir le bon moment ? Il tenait à elle et elle tenait vraisemblablement à lui ;il l'aimait beaucoup mais il se demandait encore s'il fallait enlever le "beaucoup" pour être rigoureusement exacte. Perdu dans ses pensées, il faillit ne pas saisir au vol l'invitation à boire de l'algophobe. Il se reprit à temps et commanda la même bière qu'elle au serveur. Usant peut-être de la technique la plus vieille du monde, il fit semblant de remettre en place les articulations de son bras (craquements à l'appui) et de réajuster sa position sur sa chaise, réajustement qui le conduisit à une distance infinitésimal, mais visible tout de même, plus proche de Megan ; son bassin et sa personne beaucoup plus tourné vers elle. Puis il repartit aussitôt ailleurs, mentalement parlant ; conscient de s'être très certainement fait griller. Il remarqua qu'il n'avait jamais vraiment faim quand l'algophobe n'était pas loin. Bon ce n'était peut-être pas une généralité mais c'était la deuxième fois qu'ils se trouvait dans un établissement sustentatoire et qu'elle lui rendait le ventre trop noué pour songer à le remplir. Ses pensées dérivèrent vers une réplique de "La mort au trousse" de Hitchcook, où la chérie du héros lui dévoilait qu'elle ne faisait jamais l'amour sur un ventre vide. Coquine. Si Clem n'avait pas été dans un leiu public, il se serait frappé le front pour apprendre à sa masse grise à ne pas dériver n'importe où ; il tenta, encore une fois sans succès, de se reconcentré sur le spectacle. L'endroit où ils étaient n'était peut-être pas le plus romantique du monde mais il était assurément le plus électrique. Clem ne se sentait pas vraiment dans son élément, mais il pressentait confusément que Megan l'était plus que lui. Il se demanda si une telle pensée lui était venue à cause de ce que lui avait révélé l'amie blonde de l'algophobe.

A ce propos justement, Megan lui demanda de but en blanc s'il pouvait révéler ce que lui avait chuchoté L'apparament nommée Anna. Voyant là l'occasion parfaite de lui retourner en toute mesquinerie la monnaie de sa pièce pour le coup qu'elle lui avait fait avec son sms. Il eut un petit sourire de fouine qui ne le quitta quasiment pas jusqu'à ce que leurs bières arrivèrent.

"Attention : plus tu vas insister, plus j'aurais tendance à penser qu'elle ma dit la vérité." lui dit gentiment Clem avant de boire lentement sa bière(expressément lentement : prend ça dans tes dents, madame c'est-pas-dure-de-se-repérer-dans-Paris). Elle m'a juste dit qu'il t'arrivait de prendre la place des comédiennes que l'on est en train de voir se trémousser sur scène. Sur le coup je n'en ai pas cru un mot quoique... allez aide moi : tu confirmes ? termina t-il en reprenant un peu de sa bière, le regard fixement tourné vers Megan malgré son verre qui montait vers ses lèvres, de façon à être déstabilisant mais accompagné tout de même d'un sourire bon enfant visible une fois son verre reposé.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyVen 1 Mar 2013 - 0:29


Restait donc à savoir si le jeune homme avait faim. Mais techniquement, il n'avait pas mangé. Après, Megan avait un peu l'estomac noué, mais elle pourrait se sustenté sans le moindre problème, comme on dit: tout fait ventre. Mais à force, ne risquait-elle pas de passer pour une morfale? C'était le problème, surtout que là, c'était le monde réel et prendre des kilos était malheureusement une option très possible. Enfin ça, c'était qu'un détail et comme dirait Anna: les bourrelets ont plus de charme que les os. Cette blonde était une mine de répliques débiles et vulgaires, mais dans un sens, elle avait raison. Peut-être... Un peu. Clem expliqua que ses repas de famille n'avaient jamais été sympas, même avant son arrivé à Dreamland. La relation avec son frère était si tendue que ça? Pourtant, à voir comme Ed avait réagit, il semblait tenir à son frangin. Alors, c'était peut-être Clem qui lui avait du mal avec son grand frère? Vu comme l'agoraphobe en avait parlé, il semblait évident qu'il ne lâcherait pas beaucoup d'infirmations sur son frère. Pourquoi? C'était justement ce que la brune aimerait savoir, mais il était inutile d'insister. Pour le moment en tout cas. Le jeune homme porta son attention au spectacle puis ramena son regard à la fille, il ne semblait pas trop se décider à ce qu'il devait regarder. Ce qui amusa l'algophobe. Elle ne lui en voudrait pas de mater des danseuses se déshabiller, c'était un cabaret et un spectacle de burlesque, tout ce qu'il y a de plus normal pour expliquer qu'on regarde ailleurs. Elle même ne se gênait pas pour lancer des regards à la scène.

Elle l'observa du coin de l’œil et le vit se trémousser sur sa chaise, il tentait apparemment de se rapprocher discrètement d'elle en usant de feintes vieilles comme le monde. Manquait plus le bon vieux coup du: je m'étire et j'en profite pour passer mon bras autour de tes épaules. C'était amusant à voir, il était mignon dans son comportement: plus ou moins gêné mais décidé à se rapprocher. Il avait finalement prit une bière, mais rien à manger. Elle l'observa en se demandant s'il se gênait ou s'il n'osait carrément pas se faire inviter par une fille. Elle pensa alors qu'elle était idiote, il aurait du attendre que la faim le tiraille et qu'il propose de manger, comme ça, c'était lui qui invitait. Car bon, s'il devait passer la soirée à boire de la bière tout en ayant le ventre vide, son discours n'allait plus rien dire à un moment ou un autre. Histoire de le mettre à l'aise, ou plutôt de jouer avec, elle posa sa main sur sa cuisse pour attirer son attention puis lui montra d'un regard la scène. Anna était debout, tout proche, prête à monter sur scène et hurlait surement plus que n'importe qui d'autre dans la salle. La blonde n'était pas importante, c'était surtout le contact qu'elle avait fait qui était amusant, voir comment il allait réagir. Elle jouait avec, pour voir un peu comment il était, ce qu'il oserait ou non faire. Déceler, décrypter les gestes, les regards et les mots des gens pour comprendre ce qu'ils pensent et ressentent, c'était un jeu qu'elle aimait beaucoup même si elle n'était pas forcément douée pour interprétée. Elle essayait simplement de capter un signal ou autre.

Enfin, après sa question sur ce qu'avait pu raconter Anna. Clem se contenta d'abord d'afficher un grand sourire plein de malice, apparemment, il espérait pour jouer aussi avec l'information de la blonde. Et le pire, c'est qu'il avait surement raison car Anna avait pu raconter tout et n'importe quoi. Et c'est ainsi qu'il fit l'intéressant en sortant que plus elle insisterait pour savoir et plus il penserait que c'était vrai. Elle lui fit un sourire, se retint de lui dire qu'elle en avait rien à foutre. Juste pour avoir le dernier mot. Il but une longue gorgée de bière, prenant bien son temps pour exaspérer Megan. Surement une petite vengeance ou finalement, il était aussi joueur qu'elle. Ne tenant plus, elle en fit autant et attrapa sa bière pour boire une longue gorgée. Il ne trouva pas de meilleur moment pour reprendre la parole. Ne se souvenant surement pas que: il était dangereux de lui parler quand elle en avait plein la bouche, Kazinopolis avait été l'exemple ultime de ce qui pouvait arriver. Il dit alors que Ragnar lui avait dit qu'elle montait parfois sur scène pour faire des numéros similaires à ceux qui étaient en train d'être réalisés. Elle faillit s'étouffer avec sa bière. Une sorte de toussotement provoquant pas mal de mousse dans son verre vint lui piquer le nez et lui fit monter les larmes aux yeux. Putain! Cette salope avait osé lui dire ça! Megan allait tuer Anna, la frapper ici puis la bousiller durant toute la nuit et ce quelque soit le royaume où elle finirait. Clem lui expliqua qu'il ni avait d'abord pas vraiment cru, ensuite il lui demandait de confirmer ou non. Il semblait bien s'amuser finalement et là, c'était elle qui était dans la merde.

Elle fit la moue. Son regard pétillant était posé sur le jeune homme. Elle lança un regard à la scène et observa la rousse qui dansait et retirait une robe faisant très paysanne du Moyen-Age. Le tout sur une musique un peu country et le plus fun: une sorte de balais avec une tête de cheval pour faire genre rodéo. C'était pas mal ça et l'idée pour être utilisé encore et encore pour monter toute sorte de numéro. Megan se surprit à penser à ça, finalement, sa pote l'avait-elle contaminé? Elle reporta lentement son attention à Clem, prit ensuite sa bière avec un soin et une lenteur toute calculée pour enfin boire lentement. Imitant ainsi le roux, elle faisait un grand sourire pour dire que: elle aussi pouvait jouer à ça. Elle pouvait jouer à tout et n'importe quoi en fait, c'était ça le problème. Serait-elle sérieuse de temps en temps? La réponse était oui et la preuve était: quelques minutes plus tôt quand elle s'était excusée ou encore le matin quand elle l'avait vu dans le magasin.

"Et tu aimerais quoi comme réponse? Que je te dise que oui: je me mets les seins à l'air devant une foule en délire? Ou alors... Elle posa une main à sa poitrine, fit de gros yeux et prit un air de quelqu'un qui était outré. Moi faire ça! Mais plutôt mourir!! Elle fit ensuite un sourire et lança un regard à la scène. A toi de me dire si tu me penses capable de le faire ou non. Je n'oserai pas insister ni me défendre, imagine tu viens à croire un truc qui pourrait être faux juste car tu me suspecte de déformer la vérité."

Elle lui fit un petit clin d’œil et but une autre gorgée de bière. Il lui avait sourit comme un gosse après avoir demander de confirmer. Et bien, elle en fit autant et reposa son verre en le dévorant du regard tout en affichant un large sourire surjoué. Vu l'endroit où elle lui avait filé rencart, il était évident que ce genre d'ambiance ne la dérangeait pas. Mais de là à penser qu’elle faisait du burlesque... Clem penserait-il ça ou la verrait-il plus calme? Déjà, elle était moins violente dans ce monde, moins fofolle mais toujours joueuse et taquin. Son caractère était plus ou moins le même dans les deux mondes, ainsi, il la connaissait déjà suffisamment pour se faire un jugement. Bon ou mauvais, ça c'était selon sa vision à lui de l'algophobe. D'un regard, elle vit que le fameux Rocky Roulette remontait sur scène, elle afficha un sourire, fixa Clem et lui montra le type sur scène.

"Et toi, tu oserais faire un truc pareil?"

Elle posa sa main sur son épaule et se mit à rire, sa tête se rapprocha de celle du roux, comme si elle voulait l'embrasser alors qu'elle eut surtout envie de le prendre dans ses bras. Le voir sourire, jouer, discuter et balancer des vannes... Elle en était heureuse et voulait le serrer contre lui pour apprécier un peu plus ce moment, lui montrer qu'elle était contente de le revoir et encore plus de savoir qu'il ne lui en voulait pas le moins du monde. Mais elle stoppa son geste et revint se mettre correctement sur sa chaise. Il pensera surement qu'elle a gesticuler comme lui l'avait fait pour se rapprocher et il ne verrait pas là ce qu'elle n'avait pas osé faire vraiment.

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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptySam 2 Mar 2013 - 11:24
Franchement, Clem trouvait déjà que l'exercice de se rapprocher physiquement et mentalement d'une femme lors d'un spectacle, le fait de devoir se concentrer pour diagnostiquer les humeurs et les réactions de Megan tout en en faisant autant avec les siennes afin de contrôles les réactions qu'il pouvait susciter lui donnait mal à la tête. En revanche, cela ne l'ennuyait pas un seul instant, au contraire. C'était juste qu'il avait du mal à composer avec les réactions de Megan, ne sachant pas si certaines étaient le résultat d'un coup de sang auquelle elle avait décidé de se laisser allez, ou plutôt d'un geste mûrement réfléchi et calculé. Comme en ce moment précis où il se sentit la main de l'algophobe se poser sur sa cuisse juste avant de lui désigner une direction d'un regard. Alors ? Réflexe émotionnel ou tactique manipulatrice ? Amitié ou amour naissant ? Etait-ce si important au final de savoir d'où venait le geste si celui-ci restait le même ? A dire vrai, non ; mais comme mentionné plus haut, Clem aimait beaucoup ce jeu. Il porta son regard dans la direction que lui indiquait l’algophobe. Il ne vit rien de particulier à part la scène où se produisaient les acteurs et actrices ainsi que d’autres tables semblables à la leur. Il savait que Megan voulait qu’il remarque quelque chose de spécial mais il ne parvint pas à le trouver. Entretemps, sa jambe était devenue aussi sec que du bois, comme si elle avait été piqué par une araigné tropicale.

Ensuite, Megan répondit à la question de Clem, enfin pas tout de suite : elle tenta de le faire mariner et buvant lentement dans sa bière sans vraiment trop de succès. C’était exactemment la même tactique qu’il avait il y a quelques secondes utilisé sur elle. Il n’avait pas vraiment de raison à s’y laisser entrainé. En revanche, sa réponse fut parfaite, dans le genre qui se voulait rester absolument neutre alors qu’on venait de lui lancer un ultimatum. Au lieu de prendre position ou d’éluder complètement la question, elle avait décidé de lui asséner les deux idées extrèmes possibles et de lui laisser choisir. Elle osa même le mettre en garde sur la possibilité de facteurs extérieurs pouvant influencer son choix. C’était très bien joué. Seulement le sumentionné choix de Clem était déjà fait ; pour un petit nombre d’indices qu’il n’eut pas le temps de présenter : elle lui désigna le comédien sur scène que Clem cru rconnaitre comme étant le fameux Mr. Roulette en lui demandant si lui, oserait monter sur scène comme lui. S’appretant à apporter des réponses au deux questions de la jeune femme, Clem tourna la tête dans sa direction. Elle s’était tellement rapproché de lui qu’elle aurait tout aussi bien pu lui braquer un revolver sur le front, son cerveau n’aurait pas afficher plus de message d’alerte. Elle recula finalement, il sentit une pression sur son épaule disparaitre, il n’aait absolument pas remarquer qu’elle avait posé sa main dessus. Lui qui était habituellement toujours en alerte toujours les nerfs à fleur de peau. Il était bien plus détendu que la plupart du temps. La minuscule quantité de bière qu’il avait avalé, malgré sonventre quasiment vide n’expliquait pas ce relachement. L’autre explication était la présence de Megan. Il avait l’impression d’être posé sur des charbons ardent, à être assis aussi près d’elle ; mais il se sentait en même temps complètement reposé. C’était une impression étrange qu’il n’avait jamais eu à ses côtés, les deux premières nuits où ils s’étaient rencontré. Retrouvant finalement l’usage de la parole :


“Franchement, il te faudrait de sacrés moyens de pression pour me faire monter une scène pareille. Tu voix, moi je ne me fais pas prier pour répondre, lui retorqua t-il en lui tirant la langue et en passant son doigt sur son oeil. Dans ton cas c’est plus compliqué, visiblement ; donc tu me laisse le choix et tu ne le discutera pas ? Ça sent trop le piège et la désintox ; si la réponse avait été “non”, tu aurais répondu “non”. Là, à la place, tu t’étrangle avec ta bière et tu n’oses même pas me mentir en me donnant les deux réponses. Franchement... le coup de la vieille mamie outrée, je trouve que ça ne te vas pas, le coup de l’hédoniste aussi mais un peu moins ; donc je vote pour la première proposition”.

Là dessus, Clem s’apprêta à reprendre une gorgé dans son verre (il tentait de le faire durer vu qu’il serait très vite dans un drôle d’état s’il continuait à aligner les bières alors qu’il n’avait rien manger) quand il vit du coin de l’oeil la blonde... Anna, il pensait, très proche de la scène, faisant probablement plus de bruit que n’importe quel autre spectateur. C’était elle que Megan avait voulu lui montrer auparavent ? Une question lui vint :

“Au fait, qui est-ce qui a eu l’idée d’allez jusqu’à Paris pour voir ce spectacle ? Toi ou ton amie ?” Demandé un peu plus tôt, la probable réponse de Megan à cette question lui aurait peut-être permis d’affirmer son choix lorsque l’algophobe lui avait demandé de trouver tout seul s’il la pensait capable de faire ce genre de spectacle ; mais lors d’une discussion, Clem faisait plus l’équilibriste sur le fil du moment plutôt que le calculateur impossible à amener sur un sujet duquel il ne voulait pas allez. Il se servit finalement encore un peu de liquide abrutissant en attendant les réactions de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem] EmptyMer 6 Mar 2013 - 2:40


Megan se sentit un peu conne. Pourquoi agit ainsi? Pourquoi avoir avancé pour mieux reculer? Elle l'ignorait mais pensait que l'alcool y était surement pour quelque chose. Après tout, depuis son arrivé sur Paris elle avait déjà descendu pas moins de deux litres de bière. Certes, c'était réparti sur toute la journée mais quand même. Apparemment, Clem fut surprit mais ne releva pas plus que ça ou alors il fit preuve d'un très bon self-control afin de ne pas le montrer. Ce qui arrangeait la demoiselle qui se sentait déjà suffisamment conne. Reste qu'elle se demandait bien ce qu'il pourrait répondre à ce qu'elle avait dit, poussant le jeu pour voir si elle oserait monter sur une scène mais aussi de savoir si lui, il oserai. Il répliqua enfin qu'elle devrait trouver un bon moyen de pression pour parvenir à lui obliger à faire une telle folie et il lui fit en prime une grimace. Elle fit un sourire, son cerveau de sadique dépravée c'était mit en route pour trouver ce moyen d'y arriver une idée germait déjà dans sa tête. Mais elle verrait pour la mettre en application plus tard. Il expliqua ensuite sa théorie sur les expériences de débauche de la fille, disant qu'il ne la voyait pas comme une vieille outrée qui n'oserait pas. Il parla de la bière, vu comme elle avait failli s'étouffer, c'était pas innocent. Elle se contenta de sourire quand il lui dit finalement qu'il prenait la première option: celle disant que oui, elle était déjà monté sur scène. Loin d'être idiot ce jeune homme pensa-t-elle. En même temps, pourquoi l'emmener ici si elle n'aimait pas ça?

Il but tranquillement une gorgée de bière et l'algophobe en fit autant. Son envie de fumer commençait un peu à lui faire une boule dans l'estomac, ou alors c'était le stresse. Sauf qu'elle ne voyait pas de raison pour être nerveuse. Elle but donc plusieurs petites gorgées pour se détendre, c'était un vieux truc qu'on lui avait apprit: boire doucement pour passer l'envie de nicotine. Le résultat était médiocre et en prime on se payait surement l'air con à tenir son verre si longtemps à sa bouche, mais bon... L'idée de l'abandonner pour aller s'intoxiquer ne lui disait pas et elle ne voulait pas l'obliger à la suivre vu qu'il ne s'enfumait pas les poumons. Le roux jeta un regard et aperçu probablement Anna qui s'éclatait comme une dingue devant un numéro. Le bordel ambiant était un peu énervant, il n'était pas forcément évident de s'écouter parler et l'odeur d'alcool, de sueur ou de tabac n'était pas spécialement agréable. C'était un bar quoi, la deuxième maison de la brune mais bon, pour discuter calmement avec quelqu'un qu'on apprécie... Ce n'est pas forcément le mieux. Elle reposa lentement son verre, décidée à lui dire ses moments de folies et de débauches mais l'agoraphobe reprit la parole. Ainsi, il voulait savoir qui avait eu l'idée de venir voir le spectacle: Megan ou Anna? La question semblait un peu stupide quand on observait la blonde qui hurlait et sautillait devant la scène, se retenant à peine de grimper pour se mettre également à poil. Mais bon, elle pouvait avoir été trainé de force par la brune pour enfin tomber sous le charme du spectacle. Mais cette question était surement là pour voir s'il avait raison de penser que Meg' aimait ça, savoir si c'était son idée à elle et ainsi confirmer ce qu'il pensait.

"C'est l'idée de Anna. Je n'étais pas trop chaude pour venir au départ... Me taper le train, elle surexcitée... Je me doutais que ça serait fun mais en même temps, j'avais la flemme. Finalement, à force d'insister elle m'a convaincu de venir en prétextant que ça pourrait m'aider pour un prochain numéro. Elle prit alors une pause pour boire une gorgée de bière, jouant avec son briquet de l'autre main. Et oui, prochain numéro. Ce qui veut dire que: tu as bien raison. J'ai déjà fais ça. Call me, de Blondie, je suis sur scène avec une pancarte, un faux numéro et j'implore le public de me téléphoner en jouant la fille désespérée au point de se mettre nue pour s'assurer que quelqu'un acceptera enfin de l'appeler. Ridicule n'est-ce pas?"

Elle fit un large sourire laissant voir ses dents puis tourna les yeux vers la scène. Megan se sentait bien ridicule oui: elle s'imagina aussi barge que sa copine et se dit qu'elle était vraiment tombée dans l'absurde. Avec ça, Clem allait la prendre pour une cinglée ou une allumeuse et ce n'était pas franchement classe de se savoir vue comme ça par quelqu'un. Allumeuse... Ce mot, elle ne l'aimait pas, elle ne supportait pas les filles qui l'étaient et leur aurait fait bouffer un comptoir juste pour leur apprendre le respect. Infliger une correction à une personne similaire à soit-même, c'était également stupide et ridicule... Elle pensa alors que son décolleté était trop osé et que Clem la verrait surement comme telle. Une envie de tirer sur son haut pour le remonter, ce qu'elle fit doucement afin de prétexter que sa poitrine était mal mise. Rapidement, elle regretta son geste se disant alors qu'elle renforçait son image d'aguicheuse. Elle ferma les yeux, prit une longue inspiration et vida ensuite le contenu de sa bière.

Une envie de disparaitre lui tiraillait l'esprit et afin de se détendre, elle se leva alors lentement, fit un sourire à Clem. Et lui montra le fumoir en lui disant qu'elle revenait très vite. Un besoin urgent de nicotine mais surtout de se calmer et de vérifier que sa tenue n'était pas trop osé. Pourquoi penser ça? Elle s'habillait toujours ainsi et cela ne la dérangeait pas en temps normal. Mais là, elle avait peur pour son image. Alors qu'elle tournait les talons, elle pensa qu'elle était idiote de réagir ainsi. C'était même lamentable d'agir et de penser ainsi. Megan avait toujours été plus ou moins ainsi et faire un numéro n'était qu'un jeu de plus parmi tant d'autre. Si jamais il voyait ça bizarrement, elle avait juste à lui expliquer que c'était un délire et qu'il ni avait là dedans rien de malsain... Ouais enfin certains regards le sont, mais elle et son numéro sont juste là pour amuser la foule et... Aguicher un peu, certes. Elle se tourna vers le roux et lui fit un sourire.

"Un moyen de pression donc? Pour le plaisir de me voir baver devant toi qui te déshabille alors? Elle lui tira la langue en se disant que là, elle poussait trop loin mais tant pis. Je vais m'intoxiquer, je me dépêche."

Elle prit cependant le temps d'attendre sa réponse pour se diriger enfin vers le fumoir. Sortant une cigarette de son paquet qu'elle fourra au fond de son sac. Allumeuse? Un peu oui, mais surtout emmerdeuse et elle adorait taquiner alors pourquoi se priver? Et surtout, elle voulait voir sa réaction, jouer un peu avec afin de voir s'il était à l'aise. Après, elle se doutait bien qu'il ne ferait jamais un numéro, déjà le stresse que l'on ressent avant de monter sur scène était une chose atroce, rien que ça le ferait reculer. Elle s'adossa au mur, regarda rapidement les gens présents avec elle et alluma enfin sa sucette à cancer. L'algophobe prit enfin son portable et envoya un message à son frère pour savoir si tout allait bien avec son chat. Ezio avait peut-être saccagé l’appartement pour se venger de son exil sur le balcon. Avec ce fauve, on pouvait s'attendre à tout sauf un câlin...

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Virée sur la capitale pour plusieurs raisons! [PV: Clem]

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