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Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé]

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Dan Sorro
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MessageSujet: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyLun 29 Juil 2013 - 16:57
Monde réel.

Il me faut une bonne douche, oui une douche bien fraîche, cette sensation de sang séché qui parcours mes doigts est insupportable.  Comprenez moi, je n’avais encore jamais eu recours à de tels procédés par le passé, la violence n’a jamais été un principe prôné chez moi. Je ne peux pas m’empêcher de me détester pour l’instant, pourtant j’éprouve cette sensation agréable de vide. Comme si je venais de jeter à des kilomètres de mois un fardeau pesant cent fois mon poids et que ce dernier venait de sombrer dans une mer sans fond. Il fait étrangement noir chez moi, le soleil c’est pourtant levé, mais c’est comme si les rayons ne voulaient pas traverser les fenêtres. Certes les stores étaient baissés mais au lieu de filtrer la lumière, j’ai comme l’impression qu’il lui bloque l’accès un peu trop efficacement. En même temps je me suis rarement levé à l’aurore, je n’ai pas l’intention de m’y habituer vue les circonstances qui m’ont conduit à arpenter les couloirs de ma maison ce matin ! Enfin bon, pour le moment faut que je me décrasse. Mes vêtements puent la transpiration c’est affligeant bordel, puis c’est comme si je les avais recouvert de sang avec mes mains. Pourtant j’ai beau scruter chaque parcelles de tissus, pas une goutte n’était venue tâcher mes habits, je ne vais pas m’en plaindre mais j’en ai marre de ses sensations inexacte. Ce n’est pas productif, c’est perturbant et merde je suis trop fatigué pour réfléchir là.  Heureusement c’est les vacances, je vais pouvoir aller retourner au pieu d’ici quelques minutes.

C’est avec un manque de soins m’étant propre que je jetai mes frusques dans le panier à linges sales, avant de laisser l’eau de la cabine glisser sur ma peau. Sensation agréable qui pourtant ne parvenait pas à chasser mes songes, d’où provenait toute cette haine que j’avais témoignée à travers mes poings sur l’amant de ma mère ? Je sais que j’ai toujours eu quelques vices que je me suis efforcé de ne pas infliger aux autres, mais de là à imaginer qu’ils étaient aussi dangereux et néfastes. Ca me dépassait tout simplement, puis ce n’était pas le principal souci que j’avais aujourd’hui. J’avais beau ne pas réellement y croire, mais je sentais encore une fois une impression indécise. Comme si le rêve, qui ressemblait plus à un cauchemar au finale, n’avait rien à voire avec ce que j’ai pu vivre par le passé.  Tout m’avait semblé si concret, j’en voulais réellement à cet abruti de gardien pour m’avoir réveillé ! Dans la réalité je me sentais bien, mais dans ce rêve la sensation de liberté que j’ai éprouvé n’avait rien de comparable. Les voix, les douleurs, tout avait été balayé en une fraction de secondes. J’avais vraiment le sentiment d’être un surhomme, de plus concrètement aux autres rêves. Tout était fluide, je me souviens précisément de chacun de mes actes. Certes c’est encore frais, mais en général je ne me souviens que de bribes, de passages floues où de voix. Là je me rappel avoir envoyé chier tout un tas de monstres avant de générer des flammes qui les ont tous éliminer. Je devrais peut être arrêté d’y penser, ce n’était qu’un simple rêve après tout, rien de plus. Mais malgré ça, je sens que c’est impossible, rien à y faire ce que je viens de vivre n’a rien de normale. Peut être qu’en libérant ma colère sur l’autre con j’ai brisé mon équilibre mentale ? Déjà qu’il n’était pas terrible, dans un sens il n’y a qu’un moyen de trouver la réponse à toute mes questions. Aller me coucher, oui c’est une bonne idée. Je devrais peut être attendre le retour de maman ? Pour quoi faire ? Discuter ? L’entendre dire qu’elle souhaitait que je présente des excuses à son abruti de copain ? Non elle ne prendrait pas un tel risque, elle n’est pas assez courageuse pour cela. Si papa surprenait nôtre conversation elle risquerait de ne pas savoir quoi faire, elle va simplement rentrer m’ignorer, puis vaquer à ses occupations habituel comme la brave épouse soumise mais fourbe qu’elle est.

C’est en coupant l’eau de la douche que je compris que quelqu’un venait de se lever, vue le bruit des pas qui traînaient dans le couloir ça doit être mon père. Faut vite que je me sèche, pas le temps de bander mes mains elles cicatriseront toutes seules. Bon je ne vais pas jouer les téméraires non plus, je passe un peu d’alcool à soixante-dix degrés dessus. Personne n’est là ? Bien pas besoin de faire le bonhomme, je laisse mon visage se crisper sous la douleur du contacte entre ma chaire à vif et le liquide qui pique affreusement. Je secoue vivement mes mains pour faire sécher tout ça, j’enroule une serviette autours de ma taille et hop ! Je traverse le couloir ni vue ni connu, je croise brièvement le regarde de mon père, ce dernier est légèrement surprit de me voir debout à cette heure là mais il ne fait aucun commentaire. Je prends ça pour un :

« Quoi que tu sois en train de faire, fais le ! Mais par pitié ne me mêle pas à tes conneries ».

Ca me convient parfaitement, j’adore les échanges de bon procédés surtout quand l’enjeu est justement rien ! Bref j’enfile un short et je me laisse tomber sur mon lit une fois entré dans ma chambre. La flemme de me glisser sous les draps, vous n’imaginez pas à quel point j’en ai marre, puis j’ai besoin de savoir ! Est-ce que ce rêve va se poursuivre ? Est-ce que je vais finalement simplement tout oublier après avoir fermé les yeux en laissant la déception s’emparer de moi au réveil ? Un seul moyen de savoir, mais je n’y arrivais pas j’étais trop excité, trop paniqué aussi.

Putain, fallait vraiment que je sois émotif dans des situations pareilles, heureusement j’avais avec moi une amie fumante de tranquillité. J’arrachais ce vieux pochon d’herbes à mon sordide tiroir, puis je commençais à rouler l’objet du vice qui j’espérais ! Aller m’apaiser, il ne fallait pas non plus trop en demander c’était les restes de la consommation personnel d’un ami à moi. James n’avait aucun soin pour ses affaires, en fait il n’avait de soins pour rien ni personne. Cette armoire à glace oubliait, brisait et écrasait tout ce qu’il trouvait sur son passage. Cette montagne de muscles n’éprouvait jamais de culpabilité, alors vous imaginez aisément dans quel état d’esprit j’étais en allumant ce joint. Un pure délice, il avait pourtant réussit à trouver un bon fournisseur cette fois, ce n’était pas désagréable en bouche. Mais bon, je ne voulais pas savourer mon joint, je voulais le fumer pour accéder plus rapidement au monde des rêves. Plan astucieux qui allait me conduire à une destination que je n’avais pas même effleuré dans mes rêves les plus fous !

DreamLand : Weedland.

Dan n’allait pas être déçu, ça non.  Après une heure à tourner dans tout les sens dans son lit l’excitation, ainsi que le flot d’interrogations et de suppositions grotesques s’estompa. Laissant place au calme et la sérénité lui étant nécessaire pour fermer l’œil! Il était un peu prêt 10h30 en France métropolitaine. Son apparition dans cette vaste forêt luxuriante confirma la plus part de ses doutes, son rêve n’était pas naturel, il avait un parfait contrôle de ses mouvements, il éprouvait une sensation de température idéale, ses yeux distinguaient parfaitement ce qui l’entourait. C'est-à-dire plein de choses ! Des plantes faisant plusieurs mètres de haut, des fleurs aux couleurs captivantes, ainsi que des odeurs qui pour un amateur de fumette étaient simplement délicieuse. Il ne put se résoudre à bouger au début, pourtant aucun liens ne l’entravait, mais il venait de prendre une baffe radicale, ce rêve était trop étrange pour qu’il puisse se sentir à l’aise. Heureusement il s’était endormit grâce à l’aide de Marie. Après pratiquement dix minutes d’observation, il réussit finalement à faire un pas en direction de la gigantesque fleur qui lui faisait face. Elle était magnifique, enfin non, elle était abominablement moche, ses yeux étaient disproportionnés, sa bouche pincée ridicule et ses oreilles en pétales avaient quelque chose d’énervant. Mais sa magnificence se dégageait à travers le regard de Dan par cette différence, le fait qu’elle soit unique, presque humanisé.

N’étant qu’une créature de Dreamland pacifiste, la plante ne fit que jauger ce voyageur. Qui était-il ? Que voulait-il ? En soit elle s’en fichait, mais sa faible expérience lui avait montrée à quel point les voyageurs étaient tous différents et imprévisibles. Lui par exemple ! Avec son haut à manches court, son jean délavé dégueulasse, et ses pompes défoncés il ne lui inspirait pas confiance. Ce genre de gars ne payaient pas de mine, mais ils pouvaient te pourrir une nuit, si ce n’est plus en quelques mots où gestes. Une sueur froide remonta le long de sa tige, la fleur commençait à stresser, non elle ne voulait pas avoir à faire à qui que ce soit ! Alors que Dan s’apprêtait à lui adresser la parole, la créature onirique lui cracha un nuage de fumée rose en pleine visage, ce qui eu pour effet de le défoncer quelques minutes. Pendant ce bref instant, Marguerite, car oui c’était son nom, avait arraché ses racines pour aller se planter plus loin. Le jeune inconscient avait la tête qui tournait, ainsi qu’une pressante envie de vomir, il ne s’était pas attendu un seul instant  à ce que cette fleur  lui balance quoi que ce soit. Ses doigts pressaient ses tempes, alors que d’épaisses gouttes de sueurs commençaient à couler le long de son front, le gaz l’avait bien attaqué. Mais après dix minutes supplémentaires, il réussit à retrouver le contrôle de son corps. En revanche le décor avait bien changé, de longues lianes s’étaient enroulées autours de ses bras, le suspendant par ces derniers en l’air. La pression exercée sur ses muscles ne faisait qu’amplifier, ce qui paniqua légèrement le voyageur. Surtout que de nouvelles lianes venaient de sortir de nulle part pour enrouler ses jambes ainsi que son buste.

On lui aurait demandé comment il trouvait cet endroit il y a quelques minutes il vous aurez répondu splendide, mais là ça n’avait plus rien en commun avec ce qu’il semblait avoir découvert. D'épaisses feuilles couvraient le ciel, rendant la clairière au dessus de laquelle il était extrêmement sombre, les odeurs n’avaient plus rien d’enivrantes, sans parler de la végétation qui prenait des teintes peu sympathique. Son instinct lui hurlait qu’il était en danger, mais il ne comprenait même pas comment cela était possible, jusqu’à ce qu’une voix provenant de sous ses pieds rugisse à ses oreilles :

-C’est bon ? Tu es sortit de ton bad ? Je peux te libérer où t’en as encore en réserve ?

-Euh … oui je crois que c’est bon.

A ces mots les lianes le lâchèrent, rendant temporairement un sentiment de liberté au jeune voyageur. Ce dernier n’était pas au bout de ses surprises, après être mal retombé sur ses jambes, il croisa le visage de ce qui semblait être une souche de bois pourrie par l’eau stagnante. Cette dernière s'amusa à le dévisager pendant de longues secondes. Dan dû faire un effort considérable pour ne pas rire en voyant l’état de sa tronche, mais il lui semblait devoir quelque chose à cette créature aux manières un peu brutales. Il recula de quelques pas avant de demander au monstre :

-On est où là ?

-Pas tes affaires petit gars, évite de sniffer trop de fleurs dans le coin, t’as pas les poumons adapter pour ! Et parle moins fort ! Vue comment tu as repeins l’entrée du royaume tu ferrais mieux de te faire discret maintenant…

-Repeint ? J’ai rien fait si ce n’est …

-Vomir toutes tes tripes, le pire c’est que tu n’as épargné personne, habitant de Weedland, arbres, sol … un putain de carnage digestif ! Si je ne t’avais pas enlevé au dernier moment, les habitants du royaume t’auraient sûrement lynché, pour ensuite nettoyer le désastre avec ta sale face.

Les bras et les jambes du monstre gesticulaient en même temps qu’il expliquait la situation, mais le jeune voyageur lui n’arrivait pas à y croire ! Il ne parvenait pas à se souvenir de quoi que ce soit. Si ce n’est de la première créature qu’il avait rencontré, ainsi que le nuage rose et cette ignoble envie de vomir. Il ne put rien répliquer, que la créature onirique le laissa planter là le quittant sur quelques mots :

-Bon sang je te jure, les voyageurs de nos jours ça devient vraiment n’importe quoi !

Pourquoi l’avait-il sauvé ? Lui seul le savait, Dan n’aurait sûrement jamais la réponse. Il écartait les feuilles et les branches à coup de pieds, brisant ces dernières  de multiples façons. Il n’avait qu’une seule chose à faire désormais, avancer et tenter de comprendre où est-ce qu’il se trouvait. Non par ce que ce rêve n’était décidément pas normale, il n’avait rien à voir avec les autres, c’était la seule conviction dont il avait besoin pour le moment, c’était ce qui lui permettait d’avancer. Savoir qu’il vivait quelque chose d’exceptionnel, à cette pensée il laissa ses lèvres s’étirer doucement sur son visage, donnant à ses yeux une lueur de vainqueur. Maintenant que le jeune homme était seul face à lui-même dans cette forêt qui redevenait de plus en plus agréable. Dan put se sentir revivre, il avait l’impression d’être plus léger que dans la vraie vie, sans pour autant avoir la prétention de pouvoir accomplir des choses physiquement aberrantes. Il se savait un peu mieux dans sa peau, plus sûr de lui peut être. Mais très vite cette nouvelle assurance partie en fumée, lorsqu’il se prit les pieds dans une épaisse racine. Cette chute l’entraîna à dévaler sur plusieurs mètres une vaste pente. La série de roulades qui l’enchaîna fut fulgurante, mais aussi très douloureuses pour son dos. Sa course s’acheva dans un buisson aux saveurs familières, une saveur qu’il appréciait énormément, ce devait être une récompense pour subir tant de malheurs sans broncher en si peu de temps. Après avoir inspecté brièvement l’étendue de ses blessures, il s’intéressa au buisson dans lequel il baignait. Ca ressemblait à du cannabis, pourtant sa couleur était argentée ce qui fit naître un énorme sentiment de doute en lui. Tenter d’emporter ce buisson avec lui dans son monde, où bien taxer des feuilles et un bout de carton à quelqu’un en lui proposant de tester cette nouvelle variété ? Mais comment savoir s’il y avait quelqu’un de normale dans cette forêt ? Puis aussi, comment revenir dans le monde réel si ces deux là étaient différents ? Peut être qu’il ne rêvait pas, peut être qu’il avait simplement était absorbé dans une autre dimension ? Malheureusement rien ne semblait pouvoir répondre à ses questions, personne n’était là pour apaiser ses songes. C’est là qu’un bruit de branches craquant sous le poids d’un individu non signalé éclata à quelques mètres derrière lui. Il sursauta en se retournant, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre :

-Il y a quelqu'un ? Si c'est encore pour me droguer malgré moi sachez que la violence n'est pas nécessaire... je peux très bien me ravager le crâne seul!
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyMer 31 Juil 2013 - 17:06
Ce RP et tous ceux qui suivront contiennent des propos et des scènes vulgaires, susceptibles d’heurter la sensibilité des plus jeunes et des plus maniérés.



Monde Réel

Foutu pot, foutue fenêtre, foutue voisine…  J’étais dans la merde, la grosse merde qui te colle aux basques et ne te lâche plus. Pour commencer, j’avais eu la sublime, génialissime idée de me remettre à fumer. Et pas des cigarettes, car quitte à se saigner les poumons j’préférais le faire avec du naturel.  Mais bon, vu que je ne suis pas le dernier des cons –ni le premier- j’avais eu une autre idée : acheter des graines afin de ne pas dépenser de l’argent pour acheter, au final, de la daube.

Et comme j’emmerde allègrement tout le monde, j’avais décidé de poser le pot sur mon balcon.  Bon, ça a marché quelques semaines, ma voisine l’ayant certainement remarqué mais n’ayant rien dit. Jusqu’à ce que son putain de fils décide de tenter de m’en faucher… Résultat : chute de trois mètres pour lui, frais d’hôpitaux pour l’Assurance, et saisie de mes plantes pour moi, suivie d’une garde à vue. Mettre un homme de mon âge en garde à vue, ils n’avaient pas honte !


- FUMISTES ! FASCISTES !  gueulais-je par la fenêtre afin de me calmer les nerfs.
- Ta gueule, vieillard sénile !

Moi et ma voisine vivions le parfait amour.

J’étais revenu à la maison depuis maintenant plusieurs journées, et je me demandais quand allais-je craquer, quand l’idée de bruler sa voiture et elle par la même occasion allait effleurer mon esprit. Enfin, elle l’avait déjà effleurée à plusieurs reprises mais, en attendant d’en avoir assez marre de ma vie pour la mettre en pratique, je baissai mon pantalon et lui montrai mes fesses ainsi que mes parties intimes.


- Profite du spectacle, salope ! Tu risques pas d’en revoir d’autres maintenant que t’es ménopausée !
- J’appelle la police !
- … merde !

Je me ruai à l’intérieur et fermai mes volets : si je repartais en garde à vue… Et puis, être fiché en tant que délinquant sexuel ou pire, me manger quinze mille euros d’amende et un an de prison, juste à cause de cette vieille peau… Non, très peu pour moi. De toute manière, tout ça, c’était la faute de Dreamland. Après tout, puisque je pouvais faire tout ce que je voulais là-bas, je commençais peu à peu à mélanger réalité et rêve, ce qui expliquait le comportement irrévérencieux que j’osais avoir dans ce monde si réel et si réglementé.

Ainsi, après cet incident, je n’avais plus qu’une seule envie : me rendre dans le monde onirique. Et ainsi me décrocher de la réalité où, si la voisine mettait ses menaces à exécution, j’étais vraiment dans la merde. Je me mis donc au lit, grimaçant lorsque mes muscles me signalèrent leur désaccord en me parcourant d’ondes douloureuses, transmises par les nerfs et… Bon, c’est pas ce genre de détails qui vous intéresse, vous les jeunes. Vous préférez imaginer que la vieillesse, c’est juste un état physique différent mais qu’il n’y a pas tant de souffrance.

Il ne me fallut guère de temps pour m’endormir, ressassant quelques paroles d’une certaine chanson de Tryo, qui s’accordait bien avec ma situation.


Dreamland [Weed Land]


Alors c'est bon bang boum
J'ai la solution
Des tonnes de graines pour des hectares de plantation
Faire fleurir les jardins, décorer les balcons
Et expliquer à vos voisins que fumer vous coûte du pognon

J’me réveillais au pied d’un arbre plutôt grand, une racine me servant de coussin, d’autres racines me servant de couvertures et un délicieux fumet me titillant les narines, emplissant mon nez d’une odeur suave, agréable, qui évoquait la nature, les oiseaux, les indiennes kleptomanes et unijambistes qui hantaient mes fantasmes –et mes nuits- ainsi que le Saint Graal, rempli d’une bonne dose d’herbe.

Un sourire béat vint étirer mes lèvres, dévoilant ma dentition parfaite –en admettant que la dentition d’un être parfait doit compter  dix-huit dents…- et montrant la totale inconscience dans laquelle je me trouvais, incapable de me poser les bonnes questions, à savoir : où j’étais, avec qui j’étais et quelle était mon apparence.

Mais la vision qui s’offrait à moi était si inconcevable que je me ressaisissais rapidement, essuyant le filet de bave qui me coulait le long du menton. J’étais allongé entre les deux plus magnifiques créatures qu’il m’ait été donné de contempler. De fines et longues jambes bronzées, une taille de guêpe, un sourire éclatant et une poitrine à faire verdir de rage une top-modèle… Mais surtout une fraicheur née de la jeunesse, une odeur corporelle élevée évoquant celle des trésors enfouis sous la mince couche de tissu qu’étaient leurs shorts…  C’était le Paradis, et j’y étais. J’embrassais fiévreusement la plus proche des deux, une rousse aux magnifiques yeux verts. Elle se laissa faire, se donnant entièrement à moi tandis que sa copine (compagne ?) se frottait contre moi. Ma langue se coupa légèrement contre la rugosité de ses dents et notre baiser prit le goût du fer, ce qui n’était pas pour me déplaire.

J’étais en train d’enfourcher et de peloter une racine. C’est du moins ce dont je me rendis compte alors que je reprenais mes esprits et que l’odeur s’estompait. Je me relevais promptement, titubant quelque peu, et commençai à marcher. Je n’étais pas tout à fait remis de mes émotions mais mes Rangers me permettaient de conserver une marche stable, équilibrée. Le soleil dardait ses rayons et j’étais dans une sorte de vaste clairière, disposant d’une flore tout de même assez développée : il y avait des arbres et des plants de toutes sortes allant du cannabis au pavot, en passant par la coca et le tabac. Je décidai de m’aventurer le long du champ de cannabis, longeant les arbres et me dirigeant vers je ne sais où.  Et cette clairière était donc encerclée par des arbres de plus en plus grands, et certains semblaient bouger…  Je n’étais pas spécialement fan de la trilogie du Seigneur des Anneaux mais, comme beaucoup de monde, j’avais vu Les Deux Tours et les Ents de la forêt de Fangorn. Y avait-il des créatures de ce genre ici ? On était à Dreamland, tout était possible…

En attendant, je regrettais de n’avoir pas de briquet, j’aurais pu me rouler un joint et en tirer de bonnes et savoureuses lattes. Je marchais donc, la tête baissée, ruminant de sinistres pensées. Je m’aidais des arbres avoisinants afin de me déplacer, jusqu’à ce que ma main rencontre une substance spongieuse et très odorante : du vomi ! Laissant échapper une injure typiquement masculine, je m’essuyais au buisson de cannabis le plus proche. Ce dernier se redressa de toute sa hauteur et me contempla du haut de ses centaines d’yeux.


- J’te dérange pas trop ?

Je ne répondis pas et tentai de fuir. J’avais la rapidité du vieillard que j’étais mais la plante ne semblait pas avoir envie de se déplacer. Ma main sentait désagréablement mauvais et je l’éloignais le plus possible de ma tête, tout en maudissant l’individu infâme qui avait dégobillé cette substance nauséabonde. Il y en avait tous les dix mètres et je suivais l’être à la trace, prêt à lui cracher ma haine. Finalement, les traces biologiques s’estompèrent, laissant la place à des branches cassées et d’autres traces du même genre. Je n’allais pas bien vite mais j’eus vite une idée : j’allais escalader un arbre et me déplacer de branches en branches. En effet, les arbres se rejoignaient tous par de longues branches et, de cette manière, j’allais pouvoir apercevoir le toxico à cause de qui ma main puait.

Je le vis rapidement, en face d’un buisson argenté. Après avoir joué au Tarzan sexagénaire en me déplaçant de branches en branches avec une rapidité d’escargot –je n’avais rattrapé le type que parce qu’il s’était arrêté- je me penchais maintenant en avant, jouant les espions, afin d’étudier davantage ses traits. Il y eut un craquement et je tombais vers le sol, d’une hauteur de dix mètres ! (en réalité deux bons mètres). Le mec se retourna vers moi, c’était un foutu adolescent.


- Il y a quelqu'un ? Si c'est encore pour me droguer malgré moi sachez que la violence n'est pas nécessaire... je peux très bien me ravager le crâne seul !
- C’est bien, jeune ! Continue dans cette voie et, à trente ans, tu me ressembleras. A cause de toi, j’ai de la gerbe sur la main ! Donc je vais m’essuyer sur tes vêtements et tu pourras ensuite te marier à ce buisson, si votre amour est réciproque.

Je m’avançais, avec un rictus cruel aux lèvres, prêt à illustrer mes paroles par des gestes.
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyJeu 1 Aoû 2013 - 17:42
La théorie du vieillard débarquant de nul part, pour prendre un jeune pommé comme Dan ne lui avait pas traversé l'esprit. Ce qui le surprenait vraiment, était le fait qu'il l'ait suivit à la trace simplement pour essuyer sa main sur son vêtement. C'était quoi son problème? Une fois de plus Dan avait l'impression de s'être empêtré dans une situation impossible, ce qu'il n'avait sûrement pas comprit fut aussi le fait que rien n'était vraiment impossible dans ce monde onirique. Surtout quand on mêlait la drogue et qu'on la soumettait au corps d'une jeune déluré manquant cruellement d'expérience. Après chacun des pas du vieil hommes, le nouveau voyageur faisait un pas sur le côté au même rythme que ce dernier. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir trouver comme foutue excuse? Ayant déjà côtoyé dans le monde réel des vieilles peaux, il savait qu'implorer pardon ne servait à rien. Peut être qu'il pouvait courir à travers les champs de chanvre derrière lui? Mais bon, derrière cet aspect de cadavre il était parvenu à traquer Dan qui n'était pas resté plus de dix minutes au même endroit depuis son arrivée à Dreamland. Cet homme n'était pas comme les autres, non il avait quelque chose de dangereux, de pas conforme. Non mais il suffisait de regarder son sourire, l'associer à son expression en couplant ses gestes à ses paroles pour voir qu'il était dérangé. Peut être que de fines et délicates paroles allaient pouvoir le calmer, l'empêcher de lui rendre ce qu'il méritait. Oui il fallait réussir à tordre la vérité, l'arranger à son avantage. Mais comment? Et surtout, est-ce que ce papy allait prendre la peine de l'écouter? Trop de questions découlaient dans le fleuve perturbé qu'était l'esprit du jeune voyageur. Combien de fois avait-il réussit à échapper à ses problèmes en claquant simplement la langue, mais maintenant le jeune homme savait qu'il y avait un autre moyen pour parvenir à ses fins face à quelqu'un d’obtus.

Rien qu'en revoyant la scène de la nuit où il éclata la tronche du mec de sa mère, son regard prit une teinte plus froide, ses poings se serrèrent et un sourire carnassier se dessina sur son visage. Pourtant très vite il enleva cette expression de son visage en le secouant, penser au fait qu'il puisse simplement imaginer frapper un vieux peut être con certes, mais quelqu'un d'âgé tout de même le dégoûtait. Surtout pour une histoire de vomis à la con. Dan maudissait d'avantage la fleur lui ayant craché au visage, c'était de sa faute pas la sienne! Son corps n'avait pas supporté ce gaz, puis non il fallait rester logique. Pourquoi ce vieil allumé ne s'était-il pas essuyé contre les feuilles d'un arbre, où le long d'un tronc, voir même sur l'herbe? Ce tas d'os en pré-décomposition cherchait simplement la merde en fait? Même si c'était le cas, le jeune voyageur ne pouvait simplement se résoudre à la frapper, même si ça lui aurait plus, sentir le contact de son nez craquer sous la puissance de son poing aurait pu être jouissif. Mais, ce n'était pas morale! Non, il n'avait pas besoin de se battre dans cette nouvelle aventure, certes il était largué, perdu, mais il voulait au moins réussir à passer une agréable vie dans ce monde. Sinon, à quoi bon essayer d'échapper à l'autre si c'est pour retrouver un tas de pourritures? Le sourire de Dan se fit soudainement beaucoup plus humain, il gardait ses distance avec l'antiquité qui transportait avec lui l'odeur de son vomi:

-Laissez l'amour que je porte à ce buisson en dehors de tout ça. Puis comment ça à cause de moi? Je ne me souviens pas avoir dégueuler où que ce soit ce soir.

Dan tentait d'allier ses gestes à ses propos, maniant avec soin son ton. Dans le fond, il aurait fait un mauvais comédien, mais pour compenser ça il savait utiliser certaines choses à son avantage. Il ne mentait pas au vieil homme, le jeune voyageur ne se souvenait pas avoir vomis où que ce soit, bien qu'on lui ait dit qu'il était le responsable de cette pathétique tragédie. Puis il pouvait sortir des arguments encore plus fallacieux, comme le fait que ce vieil homme aurait put faire attention à là où il mettait les mains! Mais ça n'était pas nécessaire de moraliser un homme de cet âge, surtout vue le nombre d'année que portait Dan, la comparaison était inutile. Les bagages et les visions bien trop différente, les deux voyageurs allaient simplement amorcer un débat stérile jusqu'à ce que l'un des deux craque et commence à menacer de diverse façon l'autre. Les pas de Dan suivait toujours le rythme lent de ceux du vieillard, ses yeux ne quittaient sous aucun prétexte l'antiquité membré. Un délicat soupir s'échappa de ses lèvres, la situation lui semblait tellement ridicule. Pourquoi devait-il toujours tenter d'échapper à ce genre de dérangés? Bah, de toute façon qu'avait-il à perdre à sacrifier son T-shirt? Rien...le jeune homme éclata, se pliant en deux avant de reprendre son sang froid en une fraction de secondes.

Bref,  il enleva son haut puis le lança aux pieds du vieillard.avant de retourner au prêt d'un autre buisson de plantes exotique. Il caressa les feuilles de cette dernière puis déclara simplement:

-Oubliez ce que j'ai dis plus tôt allez-y essuyez vos sur mon haut si vous y tenez vraiment. Je dois être encore un peu défoncé... putain j'ai réussis à me droguer dans un rêve quand même! Sinon, je peux savoir qui vous êtes ? Une création de mon cerveau délirant où ?

Dan croisa les bras en s'appuyant contre un tronc d'arbre, s'attendant à quelque chose de spéciale venant de ce vieil homme. Peut être qu'il allait pouvoir l'éclaircir sur ce qui lui arrivait en ce moment, où allait-il simplement confirmer ce que le jeune voyageur craignait? Il avait simplement réussit à atteindre un stade plus profond de ses rêves, réussit à simplement vivre avec intensité ces désirs onirique. Ce qui voudrait dire, que tout ce qui l'entourait y compris cet étrange vieillard ne serait que pure création. Au plus profond de lui, il ne désirait pas que cette théorie se confirme, il voulait entendre de la bouche de quelqu'un le fait qu'il avait réussit à découvrir un "nouveau" monde.
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Albert Cobain
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyDim 4 Aoû 2013 - 22:30


Calumet de la paix

Je fis l’effort d’écouter ses paroles jusqu’au bout, même si j’en avais rien à foutre. Le gosse s’éloignait de moi au fur et à mesure que je l’approchais, comme une bête sauvage acculée par un chasseur. Il avait peur de moi ? Intéressant… Ce n’était pas une attitude que j’avais l’habitude d’inspirer… Qui avait peur d’un vieillard ? Personne, ou presque personne. Mais c’était intéressant de voir que j’étais capable de faire reculer quelqu’un, je me sentais moins vieux.  Pas moins con, malheureusement, juste moins vieux.

Il déclara n’avoir dégueulé nulle part ce soir. Enfin, non, comme tout novice dans l’art du mensonge, il pratiquait celui du mensonge par omission. Il jouait sur les mots, déclarant ne pas se souvenir avoir dégueulé où que ce soit ce soir. Cela aurait pu marcher avec un quelconque gamin mais pas avec un avocat à la retraite, qui avait bien étudié l’art de la rhétorique et était donc capable de voir au travers de ces manœuvres fallacieuses, sophistes.


- Alors comme ça, ce ne serait pas toi ? C’est étrange, alors, que j’ai pu te suivre à la trace en repérant ces restes de vomi. Très étrange. Puis, de ce que t’as dit avant, on t’a déjà drogué malgré toi. Et c’est connu : les mioches ne savent ni tenir l’alcool, ni tenir la drogue. Donc t’as gerbé partout et ma main en est salie, tu dois donc payer.

Finalement, le gosse enleva son haut et me l’envoya. Il me déclara d’oublier ce qu’il venait de dire mais, malheureusement pour lui, je retenais plus les choses inutiles que celles utiles. J’attrapais le tee-shirt et m’essuyais sans aucune gêne la main dessus, avant de le rendre à son propriétaire. C’était vraiment agréable de se sentir obéi, de se sentir respecté.

- Moi, c’est Albert. Et non, je ne suis pas une création de ton cerveau. J’ai un aspect repoussant mais de là à admettre être né de l’imagination d’un garçon aux capacités cognitives limitées et droguées, je pense qu’il y a des limites. Non, mec, j'insiste : je ne fais pas partie de ton subconscient ou quoi que ce soit. Parce que si tu faisais des rêves de ce genre avant de découvrir Dreamland, c’est que t’as vraiment un grain !

Le voyant occupé à caresser les feuilles d’un buisson, telle une jeune fille parisienne découvrant les joies de la campagne, je m’approchais de lui et posais une main assurée sur son épaule, espérant par ce geste qu’il se retourne et me regarde dans les yeux. On n’ignore pas son interlocuteur, voyons : question de respect ! Mais je n’allais pas refaire l’éducation de ce jeune homme, même si je commençais à l’apprécier, et décider de lui poser quelques questions de première importance.

- Dis-moi, tu n’aurais pas une sœur de ton âge ? Avec des gros « eins » comme disent les jeunes ? Non, parce que, vu qu’on est intimes tous les deux, je me demandais si tu pouvais pas me la présenter… Après tout, nous sommes liés par des liens plus forts que le sang (et qui n’ont rien à voir, heureusement, car je fais pas dans l’inceste…) Tu connais beaucoup de gens qui ont touchés ton vomi ? J’suis le seul, non ? Je resterais à jamais gravé dans ta mémoire, déclarais-je solennellement, pince-sans-rire.

- Plus sérieusement, t’aurais pas du feu, des feuilles, du carton ? On pourrait s’en rouler un énorme et se fumer une sorte de calumet de la paix. Puis après, on serait super potes, et tu me ramènerais une copine à toi Voyageuse, ou même Rêveuse.  Mon idée n’est-elle pas formidable ?

Cette nuit, je n’avais décidément aucune limite. Une sorte d’agréable parfum  s’infiltrait dans mes narines et me désinhibait totalement. Je commençai à prendre deux branches et un caillou, regardant tout de même autour de moi afin de vérifier qu’il n’y avait aucune plante potentiellement dangereuse pour m’attaquer. Et je commençai à tenter de faire du feu, façon Koh-Lanta. Bon, étonnamment, ça ne marcha pas. Je ne parvenais pas à avoir assez de vitesse pour que la friction soit assez importante pour enflammer le tapis de cannabis que j’avais mis à flamber.  Peut-être qu’à deux, cet ambitieux projet n’avorterait pas…

- Aide-moi à faire du feu ! A deux, peut-être y arriverons-nous ! Mais méfions-nous, il y a des plantes qui sont vivantes et qui ne seront pas disposées à cramer ou à être fumées mais plutôt à nous fumer nous…  Faut qu’on reste discret ! Ah, et désolé si je donne des ordres mais tu comprends que la sagesse et l’expérience font de moi un être qui sort du lot, et qui peut donc te donner des ordres. Et si t’es pas content, je te retiens pas !

J’espérais vivement qu’il accepte ma proposition et qu’il ne prenne pas trop mal mes paroles. Je savais pas ce que j’avais, ce soir-là, mais j’avais du mal à me montrer diplomate. J’étais de plus en plus chiant, lourd, con et condescendant… Un vrai cocktail explosif. Je scrutais le paysage environnant, afin de vérifier qu’il n’y avait rien d’inhabituel mais tout semblait être correct, rien ne sortait du lot. Rien que des plantes inanimées à perte de vue.
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyMer 7 Aoû 2013 - 13:11
Cette étrange impression de piège n'arrêtait pas d'attiser la méfiance de Dan. L'avis qu'il portait à l'égard d'Albert, (car c'était le nom qu'il lui avait donné pour se présenter), était mitigé. Devait-il le considérer comme un simple vieux pervers? Où tentait-il vraiment de draguer le nouveau voyageur qu'il était? Qu'importe, un mot avait marqué le jeune homme "DreamLand" qu'est ce que c'était ? Depuis quand avait-il découvert un truc comme ça? Qu’est-ce qu'il insinuait? Une chose était certaine, le jeune drogué qu'il était savait qu'il pouvait sous tirer des informations à cet étrange vieillard. Personne ne vous propose de se fumer un joint, après vous avoir demandé si vôtre sœur à des seins disproportionnés si il n'a rien d'intéressant à vous apportez. Non, en réalité Dan restait avec lui car il ne savait pas vraiment où aller de toute façon. D'autres mots arrivèrent, comme voyageuse et rêveuse. En soit le sens n'était pas difficile à comprendre, mais ils semblaient désigner des catégories de personne. Quand des gens voulaient aller séduire des jeunes femmes voyageant à travers le monde, ils appelaient ça des touristes. De plus qu'est ce qu'il avait besoin de trouver des rêveuses? D'accords, les filles ayant la tête dans les nuages ses mignons pour les gens de l'âge de Dan, mais lui aurait peut être plus besoin d'une sorte de big mama assistante sociale à son âge non? Ses doigts cinglèrent son menton, il ne savait pas vraiment comment faire pour se construire une opinion solide de cet homme qui ne pouvait être malgré lui, qu'un simple effort débordant mais réaliste de son imagination. En le voyant essayer de faire un feu, ses doutes s'accentuèrent, s’il était vraiment aussi étrange qu'il le laissait penser ça n'allait pas aider à la conviction du voyageur. Bref Dan s’approcha de lui sans réellement prendre en compte ce qu’il disait, interprétant ses paroles plus comme du délire sénile qu’autre chose.

Sur le passage il se permit sans faire attention, d’arracher quelques feuilles lui semblant plus sèches que les autres. Il s’accroupi entre Albert et sa tentative se résumant à un échec, puis appliqua ses propres feuilles, avant de s’emparer du bâton. De mémoire il n’en avait réussit qu’un seul de feu, de cette manière d’ailleurs, c’était lors d’un stage en montagne. Bref, si c’est souvenir était bon, il lui faudrait se concentrer quelques minutes et ne rien lâcher. Ne voulant pas laisser un pénible silence s’installer, le nouveau voyageur vida son sac, cherchant vraiment à comprendre ce qui lui arrivait. La question principale semblait évidente à ses yeux :

-C’est quoi Dreamland ?

Mes yeux ne lâchèrent pas un instant mon œuvre, je devais réussir à allumer ce feux, bien qu’après quelques minutes faire rouler cette branche entre ses mains commençait à l’énerver. C’était d’un ennui, puis qu’est ce qu’il faisait Albert pour l’aider ? Pas grand-chose si ce n’est râler évidement ! C’est à cette réflexion là que le jeune voyageur percuta, il s’était présenté sans que lui-même ne lui rende la pareille. Au finale, ses manières étaient encore plus barbares que celle de ce vieillard. Il soupira en souriant avant de rajouter derrière sa question :

-Je m’appel Dan en fait… et je n’arrive pas à allumer ce putain de feu !
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Albert Cobain
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptySam 10 Aoû 2013 - 18:09


Dreamland... C'est quoi ?


Le petit avait décidé de m'aider à faire du feu, ce qui était cool et compensait le fait qu'il n'ait pas répondu à mes questions et qu'il ne se soit pas présenté. Okay, j'étais un vieillard lubrique et méchant qui l'avait agressé pour essuyer de la gerbe sur son tee-shirt. On pouvait doc comprendre qu'il m'en garde une certaine rancune. Et le feu ne prenait pas, toujours pas. Je décidais de l'encourager en employant le vocabulaire châtié d'un adjudant-chef de la Légion étrangère. Je n'étais pas certain que ça marcherait mais, au moins, ça avait le mérite de me passer les nerfs. Le gosse me demanda finalement, brisant le silence qui s'était installé après ma dernière injure, ce qu'était Dreamland. Mais je songeais à ne pas y répondre, afin de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Mais comme j'étais de nature gentille et affable -ahem-, je décidais finalement d'expliquer, en bon pédagogue -kof kof kof-, ce qu'était Dreamland.


- Dreamland, c'que c'est ? Bah, c'est l'endroit dans lequel tu te retrouves quand tu dors, endroit créé par l'imagination de tous les Rêveurs, c'est à dire des gens sans pouvoirs qui ne connaissent pas l'existence de Dreamland. Avant d'avoir des pouvoirs, t'étais comme eux : un simple Rêveur. Tu ne savais pas que tu te retrouvais dans un autre monde, tu pensais juste être en train de rêver et que tout ce qui t'entourait venait de ton imagination et toi. Donc maintenant, t'es un mec avec des pouvoirs qui a conscience que ce qui l'entoure, genre moi, les plants de cannabis, et le tee-shirt qui sent le vomi, est réel. Bon, j'suis pas doué pour les explications donc j'espère que t'as compris. J'ai tendance à me répéter pour ne rien empirer. Ce que tu dois retenir c'est, qu'ici, t'as des pouvoirs et que tu peux faire ce que tu veux. Mais tu peux également être blessé ou crever comme une vieille merde donc fais gaffe. Puis, il y a des créatures qui vivent dans les rêves -ou même les cauchemars?- et qui peuvent vouloir ta peau. Comme les plantes d'ici qui ne semblent pas super gentilles. Tu comprends ou t'as besoin que je te fasse un dessin ? Et pourquoi t'as cessé de frotter ? Continue ! Même un manchot cul-de-jatte ferait mieux !

Finalement, je continuais à râler, tentant du mieux que je pouvais de l'aider, mais sans y parvenir. Faire un feu semblait bien plus difficile que je ne l'escomptais. J'abandonnais très vite, le laissant travailler seul, puis décidais d'aller me balader, d'aller voir de plus près ces plants de cannabis. Je m'en approchais donc, humant la délicieuse odeur qui se dégageait. C'était agréable à l'odeur, c'était agréable au toucher, c'était agréable tout court. C'était le nectar des dieux et, dès que le mioche en aurait fini avec le feu, je pourrais y goûter. Bon, évidemment, je me faisais des petites recommandations du genre : « c'est pas bien ! », « il faut pas le faire ! », « C'est pas de ton âge ! », « Pense à Lili !», mais je les envoyais toutes bouler. J'étais dans le monde des rêves, je faisais...

- Ce que je veux !... Ah, merde j'ai parlé à haute voix.

Je reviens vers le petit, afin de voir où il en était : le feu n'était toujours pas allumé. Toujours... pas... allumé... Je soufflais de dépit, puis agonisai d'injures le tapis de cannabis. Ce n'était pas ça qui allait arranger les choses mais j'en avais super marre de tout ça. Le petit m'annonça qu'il s'appelait Dan et qu'il n'arrivait pas à allumer le feu. Il devait me croire aveugle, ou un truc du même genre, à moins qu'il ne soit tout simplement con. Mais plutôt que m'interroger sur ses facultés intellectuelles, je préférais m'éloigner une seconde fois, ne prêtant pas attention au fait qu'il me suive ou non. J'avais décidé de me changer les idées en respirant les douces effluves du champs se trouvant à côté. Ce n'était pas encore le Nirvana, mais c'était déjà ça. Je me baladais dedans, devenant invisible parmi ces monstrueux plants qui me dépassait largement. Je ne voyais plus qu'un épais fouillis végétal, qui prenait des formes diverses, au fur et à mesure de ma progression. Tantôt, il s'agissait de serpents bleus, tantôt il s'agissait d'un taureau rouge ou d'un lion vert, ou de buffles violets, ou encore de chats longs et minces jaunes. Toutes les couleurs du spectre y passaient et également bon nombre de mon répertoire animal. Mais je ne m'en inquiétais pas, c'était ça que je recherchais : les délires qui me sortaient de mon quotidien.

Sauf qu'il y eut un truc qui clocha : les animaux ne se contentaient pas de gentiment me laisser passer mais s'évertuait à présent à m'attaquer, à me griffer, me lacérer, me mordre. Je me mis à courir en sens inverse, espérant réchapper à cette horde sauvage et végétale, à ces immondes plants de cannabis devenues monstres, à présent pourvus de crocs, de griffes, d'écailles. Il ne me restait plus que quelques mètres à parcourir et je commençais à crier.
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyVen 16 Aoû 2013 - 15:46
Tellement de mots pouvait expliquer la réaction du jeune voyageur, les explications du vieillard semblaient logique, pourtant le message porté ne pouvait être accepté sérieusement par Dan. Ses yeux dévisagèrent quelques instants Albert, un silence plutôt pesant s'installa, le jeune pommé n'essaya même pas de renouer le dialogue. De nouveau trop absorbé par ses pensées, il se promit de poser la question à d'autres personnes qu'il croiserait, si les versions se ressemblaient toutes il n'y aurait plus de doutes. Mais présentement, malgré l'imagination débordante que possédait le voyageur, cette histoire ne pouvait être étudié sérieusement. Puis, l'expert avait parlé de pouvoirs, hors Dan ne se rappelait pas avoir usé du moindres pouvoirs jusqu'à aujourd'hui. Après avoir laissé sa nouvelle rencontre se balader il décida de lâcher l’affaire, il n'arriverait pas à allumer ce feux. Ce n'était en rien honteux, mais ça laissait une trace de déception, ainsi qu'une pointe de frustration. Pourtant, rien ne l'obligeait à frotter ce bout de bois sur des feuilles, mais ne pas avoir réussit à allumer un médiocre feu, dans un monde censé représenter nos rêves ça le ravageait. Rendant son opinion sur la théorie d'Albert encore plus acerbe. C'est après avoir frappé rageusement le sol qu'il se leva, jouant avec le bâton qu'il faisait tourner entre ses doigts. Le vieux commençait à mettre beaucoup de temps au goût de Dan, l'idée que ce dernier ait pu le laisser tomber lui traversa l'esprit. Il ne lui fallut pas plus de deux secondes de réflexion pour se retourner, en sifflant entre ses lèvres quelques mots:

-Bon débarras.

Alors qu'il portait la branche à ses lèvres comme pour fumer une cigarette, la voix de son compère nocturne éclata ses tympans. C'est donc ni une ni deux que Dan fit de nouveau demi tour trouvant un Albert terrorisé. Ce dernier semblait avoir oblitéré la présence du garçon se trouvant devant lui, préférant continuer de courir, comme pour fuir quelque chose de terrifiant. Bref, Dan freina ses ardeurs en lui faisant un croche pied, obligeant ainsi l'ancien à se calmer. Il se doutait que ce dernier n'allait pas apprécier l'attention une fois ses esprits retrouvé, mais pour le coup le jeune voyageur était à cours d'idées. Avant que sa tête ne touche le sol, la main du jeune homme parvint à saisir le col de sa chemise, relevant ainsi l'ancien avec aisance. Mes yeux après s'être attardé sur lui, allèrent en direction du champ de cannabis, la menace était-elle bien réelle, où essayait-il de faire une mauvaise blague à un bleu comme lui? Ne décelant rien dans la vaste forêt s'étendant devant eux, le voyageur lâcha simplement le grand père, puis retourna à ses feuilles, frottant frénétiquement son bout de bois dessus. Il lâcha sur un ton se voulant détendu:

-C'était un joli coup de flip...

A cet instant précis comme par magie, ses doigts éclatèrent le bout de bois. crispé comme jamais il ne l'avait été avant, il sentait quelque chose le saisir doucement, très doucement par la taille. Avant que Dan ne réalise qu'un serpent rouge ne lui ceinture le ventre, il ne put s'empêcher de regarder Albert, comme pour savoir si lui seul pouvait le voir où si lui aussi commençait à délirer?  Car si ils ne déliraient pas, cela voulait dire que les animaux de cette forêt avaient vraiment décidés de leurs faire la peau.
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Albert Cobain
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyMer 28 Aoû 2013 - 15:56


Un café nommé Désir, une bête sauvage nommée Délire.


Plusieurs dizaines de créatures aux couleurs aussi diverses que criardes me collaient de près alors que je franchissais le fouillis végétal et que je me retrouvais à quelques mètres de ce cher Dan qui, venant de porter une branche à ses lèvres, n'avait pas l'air très fin. Il ne semblait pas voir la cohorte de créatures qui me suivait telle une indicible queue multicolore -ou alors, il n'en avait rien à foutre...- et il me fit même un croche-patte que moi, Albert, pauvre vieillard terrorisé, ne sut éviter. Ma tête s'arrêta à quelques mètres du sol ; Dan m'avait rattrapé à temps. Il me relâcha prestement et, prenant un air qui se voulait décontracté, déclara que c'était un joli coup d'angoisse. Sans doute parlait-il de mon état d'esprit. En même temps, j'étais entouré par ces bestioles qui n'attendaient qu'une chose : que Dan s'écarte de moi pour se ruer sur la pauvre carcasse desséchée que j'étais.

Mais le jeune homme se mit soudainement à me regarder d'une manière étrange, avant d'observer son ventre comme si une créature entourait ce dernier. Pourtant, de ce que je pouvais voir, la meute de monstres multicolores restait à distance prudente de nous deux. Ils semblaient toujours en appétit, mais ne semblaient pas pressé de nous dévorer. Ils paraissaient attendre que l'un de nous fasse le faux pas qui nous précipiterait dans le gouffre de leur appétit bestial. Ces créatures pensaient-elles réellement que j'allais me laisser glisser dans leur estomac ? Et bien non, je n'étais tout à fait prêt à tirer ma révérence ainsi, victime de créatures aux coloris psychédéliques. Je voulais mourir comme un homme, un vrai, fixant la Mort droit dans les yeux, et non pas digéré par des sucs digestifs d'origine animale.

Je fermais les yeux et, grattant mon Sceau ensablé -une sorte de serpent rouge tatoué sur ma main- je laissais mon pouvoir agir. Alors que le sable se déversait au travers d'un cercle rouge, je regrettais de ne pas avoir mes lunettes de soleil : comme j'aurais eu l'air classe, avec ! Mais la vie était ainsi faite et, hormis le manque de classe, une cécité temporaire me menaçait. Je fis un large geste de la main et fermait mon poing droit : le sable se condensa en une masse sableuse solide comme le roc, masse que je projetais sur les créatures multicolores.

Ce n'était peut-être pas une mauvaise idée : prenant cette attaque pour une menace directe -ce qui était vrai-, les créatures n'allaient-elles pas se ruer sur moi ? Je pouvais faire le vénérable maître au poil grisonnant, singer le Voyageur expérimenté, je n'en restais pas moins un novice. Un novice qui ne survivrait pas à l'assaut simultané d'une dizaine de ces créatures, alors ne parlons même pas de la centaine d'individus ici présents. Je baignais dans la matière fécale comme un cornichon dans son bocal, j'étais vraiment mal barré. Le poing, dans lequel j'avais mis toute ma concentration, traversa les rangs ennemis comme une lame dans l'eau, sans commettre aucun dommage. Aucun ! J'avais du mal à comprendre... C'était irrationnel ! C'était comme si, en lieu et place de blé, j'avais décidé de faucher le cours d'eau d'un ruisseau. Les bestiaux semblaient être coupées en deux puis, l'instant d'après, se reformaient. Je décidais donc de passer à la vitesse supérieur et ce ne fut pas un mais deux poings qui émergèrent du tas de sable devant moi, deux poings ensablés d'une dimension certes inférieure à celle du premier, mais bien assez grande pour produire des dégâts mortels sur ce type d'adversaire.

Ils ne se firent que traverser une seconde fois.

Je nageais en plein délire, c'était vraiment irrationnel !... C'était comme si.... comme si j'étais en plein bad trip ?! Je commençais peu à peu à comprendre dans quelle situation nous nous étions fourrés, le morveux et moi. Ces créatures n'étaient pas réelles, elles n'étaient qu'illusions, produites par nos esprits enfumés. Mais alors, pourquoi est-ce qu'un profond sillon se creusait dans la chair du jeunot, autour de son ventre, comme si une corde se resserrait autour de lui ? Ces illusions pouvaient-elles agir sur nous ? Si notre esprit, issue de notre propre corps, nous trahissait, comment pouvions-nous lutter ? Fallait-il cesser de croire à ces illusions ? Mais comment ne pas croire en l'existence d'une créature qui te mord, te griffe, et te laisse de nombreuses morsures sur le bras droit ? Et puis, il était possible que je me trompe ! Bien que je tentais de le faire croire, je n'avais pas la science infuse, loin de là.

Plongé dans mes réflexions, je laissais les sculptures de sable retomber sur le sol. Il était inutile que je gaspille mes forces à combattre ces créatures, qu'elles soient des illusions ou des spectres intangibles. Dans les deux cas, elles pouvaient m'attaquer sans que l'inverse soit vrai ; je n'avais plus que deux choix : trouver la bonne parade ou abandonner le morveux à son sort et me réfugier dans un pâté de sable. Le jeune homme, ligoté comme il l'était par cette créature invisible -à mes yeux-, était une proie facile et je décidais d'expérimenter une idée. Je créais à nouveau un poing de sable, assez dense et massif mais moins que les trois que j'avais matérialisés précédemment. Mais au lieu de l'envoyer sur les créatures fantasmagoriques, je le lançais à toute vitesse sur Dan, qui ne pouvait l'éviter -à moins d'être capable de se téléporter, de se laisser tomber en arrière ou en avant, et de le voir arriver, puisqu'il était à présent de dos à Albert- et qui tomba lourdement sur le sol.

Je m'approchais du corps, que j'espérais seulement inconscient -du sang coulait de la chevelure de Dan- en examinant attentivement son ventre. Si le sillon n'avait pas disparu, la créature qui était à son origine avait, elle, bel et bien disparu. Un autre poing de sable émergea de l'amas ensablé, et se rua sur ma tête. J'eus à peine le temps de fermer les yeux et de penser à ce que j'allais bien pouvoir dire à Dan, lorsque nous serons réveillés -pourrais-je prétendre que nous ayons été attaqués par d'autres Voyageurs- que je sombrais dans l'inconscience qui accompagnait l'intense et fulgurante douleur vrillant mon crâne.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptySam 31 Aoû 2013 - 18:03
La situation en plus de s’enliser dans les ennuis, prenait des proportions démentes. Albert en grattant un tatouage sur sa main avait réussit à matérialiser du sable, pour ensuite le propulser dans le vide. Dan n'était même pas sûr qu'Albert soit réellement à l'origine des poings ensablés, peut être que ce phénomène était courant dans ce nouveau monde. Mais loin de rester concentrer sur le vieil homme, le jeune voyageur voyait l'animal à la peau écarlate serrer d'avantage sa prise. Ne se contentant pas de lui briser les hanches, le long serpent se hissa suffisamment pour serrer dans un même temps le cou du jeune homme. Il regardait cette créature jouer de lui, impuissant, désespéré, la situation commençait réellement à le pousser à bout. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile, c'est là qu'il décida d'agir, mourir étouffer où empoisonné n'était de toute manière pas très différent à ses yeux. Dans les deux cas la mort était en générale longue, douloureuse et frustrante. Ses mains tentèrent d'attraper la tête du serpent qui plongeait depuis un long moment déjà, son regard reptilien dans le siens. Mais comme l'autre voyageur expérimenté, sa tentative de défense physique contre cette créature s'avéra inutile. Les doigts ne firent que traverser le crâne aplatit du monstre qui s'empressa de serrer d'avantage sa prise. Voyant sa proie tenter de se défendre, ce dernier semblait tenir à la ramener sur terre à sa façon. Dan ne pouvait plus, ni crier, ni respirer, ni rie faire du tout si ce n'est contempler son impuissance face à un stupide serpent rouge.

Alors qu'Albert était déjà de l'histoire ancienne pour lui, ce qui en soit ce comprenait car entre nous. Qui voudrez réellement pensez à un vieillard dans son genre, lorsque l'ultime seconde de sa vie est en train de s'écouler? Je pense pouvoir affirmer sans prendre trop de risques que la réponse est bien entendu personne! Pourtant ce dernier l'aurait peut être mérité, après avoir sauvé la vie du jeune voyageur en lui éclatant le crâne à coup de sable concentré. Aussi loin que sa mémoire lui permette de voire, tout était devenue blanc, puis noir, puis plus rien. C'est uniquement en se relevant moins d'une heure plus tard, que ses esprits se rétablirent. Inconscient de ce qu'il venait de lui arriver, ayant oublié l'existence même des créatures illusoires, son premier geste fut d'apporter ses main à l'arrière de son crâne. Albert ne l'avait pas manqué, heureusement Dan ne savait pas que ce dernier était responsable de ça, il savait encore moins pourquoi il avait dû faire ça et il ne saurait sûrement sans doute jamais que ce vieillard l'avait sauvé. Il se releva doucement, titubant légèrement en direction d'un arbre contre lequel il prit appui. Le flot de questions titanesque qui en générale enveloppait son esprit semblait pour une fois stoppé. La douleur s'était accaparé de toute son attention, heureusement que le sang semblait déjà sec. Ses mains en étaient légèrement imprégnées, pas assez pour conclure que la plaie était mortelle à l'avis du jeune voyageur.

La sensation de vide et d’oubli était réellement désagréable, mais ce qui le perturba d'avantage c'est de voir le vieillard allongé non loin. Lui aussi semblait s'être fait défoncer le crâne, voulant à tout prix protéger cet homme Dan ne put s'empêcher de ramasser le vêtement trouvé sur le sol. Une sorte de T-shirt mal odorant, ça devrait faire l'affaire pour bander la surface attaquée. La plaie n'était pas encore tout à fait refermée, normale, les hommes âgés ne pouvait reprendre aussi bien que les jeunes. Ne voulant pas faire trop de gestes brusques pour ne pas lui briser autres choses chez lui, le jeune voyageur préféra retourner s'asseoir prêt de son arbre, les mains sur les genoux, fixant un bout de bois cassé plu loin. C'est après quelques minutes de repos que des bribes de souvenir commencèrent à surgir:

-Maintenant que j'y pense ... ce T-shirt est à moi non?
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Albert Cobain
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyLun 2 Sep 2013 - 17:06


Il faut que je te dise quelque chose... je t'aime.


Quand je reprenais mes esprits, je me trouvais en face du gamin nommé Dan. Mon crâne me faisait moins mal que je ne l'escomptais -il faut dire que j'avais ménagé mes forces quand le temps fut venu de m'assommer- et une sorte de bandage humide me recouvrait le visage. Il s'en dégageait une subtile flagrance, un délicat fumet qui me rappelait l'amertume de la mer et le goût salé de mes larmes. Me caressant doucement, tendrement le visage, Dan était penché sur moi. Ses lèvres, si proches, si pleines, semblaient prêtes à s'offrir aux miennes, à se jeter dans l'abîme insondable de ma passion si brûlante, que je m'empressais de la refréner en enlevant mon tee-shirt. Mais c'était une terrible erreur de ma part, jamais je n'aurais dû dévoiler cette farouche et tentatrice tignasse à la tonalité si argentée. Le corps du jeune homme bondit sur moi, se plaqua contre le mien, il semblait en vouloir plus, il semblait animé d'un désir palpable, d'une passion charnelle. Il voulait mon corps d'un autre temps, le corps du grizzli vétéran et attirant qui, malgré sa peau parcheminée, restait aussi solide qu'un chêne millénaire.

- Albert, il faut que je te dise quelque chose... je t'aime, me déclara solennellement le jeune homme, tout en épongeant mon front avec ce qui été -avait été- son tee-shirt, boule compacte de tissu enduite de vomi.
- Excuse-moi de ne te prévenir que maintenant, fiston, mais je ne suis pas gay ! Bon, si l'on ne conserve que les traits de ton visage, ça peut passer mais... (je me rendis alors compte que le jeune homme n'était plus sur moi mais plus loin.)  Attends ! Comment t'as fait pour te téléporter ?

Vu la réaction de mon interlocuteur, je n'avais pas répondu correctement à sa déclaration. Une odeur désagréable chatouilla mes narines : le tee-shirt dégageait une odeur extrêmement répugnante, je manquais par ailleurs de vomir à l'idée que la substance qui imprégnait le tissu était en contact avec mes blessures. J'enlevais rapidement le « bandage » et le jetais au loin. Je me rendis alors compte que le sol, à la base recouvert d'une délicate verdure, était imprégné de sable. Mes souvenirs remontèrent doucement à la surface -je me remémorais tout juste l'histoire du délire qui avait pris vie- et je me rendis compte que la déclaration d'amour de Dan était tout à fait factice, créée par mon esprit sous l'influence de la drogue environnante ou de sévères dommages cérébraux -je préférais la première option.

- Désolé, gamin... Apparemment, j'étais encore un peu dans les vapes. Que me demandais-tu, déjà? Ah, ce tee-shirt ? Bien sûr qu'il est à toi. Je te le laisse d'ailleurs, je n'ai pas besoin de bandage.

Si je n'avais pas été persuadé que le gosse n'était qu'un demeuré, j'aurais mis ma main à couper qu'il avait fait ce bandage exprès pour se venger de moi, salissant ma personne là où je n'avais fais que salir ses effets personnels. Mais c'était certainement un abruti -comme tous les gosses de son âge!- et il méritait toute mon empathie. Je lui servis donc un joli sourire édenté avant de m'emparer du bout de bois qui gisait sur le sol, unique vestige de notre tentative infructueuse de créer du feu. Devais-je m'en servir pour retenter ma chance ? Ou alors, devais-je me contenter de le jeter au loin, d'un air rageur, abandonnant cette idée de « faire un feu » ? Je choisis la seconde solution et, comme j'étais décidément le vieillard le plus malchanceux de Dreamland, on entendit au loin un cri de douleur. Le bâton, qui avait été jeté au milieu du champ de cannabis, revint, accompagné d'un petit bonhomme verdâtre qui était juché sur lui comme une sorcière sur un balai. Il était vert de la tête aux pieds, une sorte d'Hulk miniature, grimaçant de rage et avec une pousse de cannabis sur la tête.

- Pour la narcoleptique et le trafiquant, sus à l'ennemi ! s'écria-t-il d'une voix aigrelette qui lui allait bien.

Je me demandais comment cette créature,-si minuscule soit-elle- pouvait-elle être en mesure de voler sur un bâton quand je tombais lourdement au sol. Des pousses de cannabis avaient surgi du sol et agrippé mes pieds. Elles grandissaient à vue d’œil, devenant des tentacules végétales qui n'obéissaient qu'au gnome grimaçant. J'étais incapable d'utiliser mes pouvoirs, et j'étais à présent enserré dans un solide filet aux tonalités vertes et au parfum envoûtant. J'allais retomber en plein bad, c'en allait être fini de moi. Je ne pouvais même pas utiliser mes pouvoirs, car j'étais incapable de me concentrer. J'espérais juste que mon coéquipier ait été épargné par les pouvoirs -druidiques?- de ce nain imberbe et enragé.

- Ventrebleu ! Que cette vieille fripouille périsse entre les verts appendices de la Ganja ! Cayalpiyou K'thallam!
- Dan ! Aide-moi, bordel ! C'est juste un schtroumpf qui a mangé un truc pas frais, tu devrais pouvoir le démolir, non ? Merde, il m'énerve avec ces exclamations venues d'un autre monde, démonte-le ! Ecrase-le, j'sais pas, assis-toi dessus, shoote-le ! Me laisse pas creveeeeeeeeeeeer!!!

Si le petiot n'agissait vraiment pas, j'allais être obligé de tenter de parlementer avec le nabot. Mais s'il parvenait à lui démonter sa race... C'est qu'il y avait quelque chose à faire de ce gosse. Tout était à présent entre ses mains.[/color][/color]
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyMar 3 Sep 2013 - 2:01
Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ici en compagnie de ce vieux toxico ? L’odeur désagréable planante avait désormais une source aux yeux et narines du jeune voyageur. Son T-shirt, car il était désormais officiellement sa possession, sa mémoire et Albert le confirmaient. Bref, la situation prenait désormais un détour comique, certes les souvenirs étaient douloureux et long à revenir. Mais plus ils revenaient, plus le sourire sur son visage s’élargissait. Dan réalisait enfin toute la stupidité de son acte, panser un vieillard dément avec un habit imbibé de vomis était sûrement l’un de ses actes les plus grotesques. Pourtant l’intime conviction que cette punition n’était que justice, suffit à ne pas laisser son esprit s’attarder sur le sujet. Il se leva avec plus d’aisance s’en s’aider de l’arbre, observant toujours d’un œil méfiant Albert, il ne savait toujours pas pourquoi il était ici avec lui. De plus, ce que ce dernier avait balbutié avant de reprendre ses esprits n’avait pas échappé aux oreilles du novice. Poussé, au vue des circonstances, à la méfiance il ne put s’empêcher de garder ses distances avec son acolyte blessé. Durant un court instant Dan crut que le bâton allait lui arriver dans la tronche, surtout après le sourire jaune que lui avait adressé le vieil homme. Mais son geste fut tout autre, il se contenta d’orienter sa rage ailleurs, drôle d’idée mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Alors que cette question était censée restée sans réponse, un drôle de hurlement précéda la venue d’une étrange et minuscule créature. Elle volait dans les airs, chevauchant sa monture telle une sorcière de seconde zone, sa couleur ainsi que sa coupe de cheveux laissé suggérer un certain attachement à la nature. Mais tout ça Dan s’en foutait royalement, la seule chose qu’il entendait, c’était les tambours qui mené par un orchestre lacérait les fragile parois de son esprit de jeune pommé. Le chef de cet orchestre était d’ailleurs la voix de la mini chose qui, après avoir vraisemblablement injurié Albert, venait de le capturer grâce à un sortilège assez classe.

Le temps n’était pas à la contemplation, Albert s’empressa de le rappeler au jeune voyageur qui tentant de calmer ses maux de têtes en massant ses tempes réfléchissait. Peut-être qu’il avait un pouvoir, mais il ne savait pas comment l’appeler, de plus même si il arrivait à l’invoquer la façon de l’utiliser lui était aussi complètement inconnue. Frustré devant sa propre incompétence, le novice s’empara d’une simple pierre puis la lança en direction de la créature. Mais loin d’être un tireur d’élite, Dan constata sans surprise que son projectile manqua sa cible d’au moins un bon mètre. La douleur qui s’emparait de son crâne continuait de s’accentuer d’avantage, ce qui ne faisait que l’agacer encore plus, mais le fait qu’il manque chaque actions qu’il entreprenait le rendait encore plus malade. Une chose seulement était claire pour lui, il ne devait pas laisser cet homme mourir devant ses yeux, sans s’être réellement battu. Se doutant de ce qui allait lui arriver le jeune rôdeur ne put s’empêcher de soupirer avant de charger son adversaire, fauchant ce dernier alors qu’il était partit dans une nouvelle tirade qui vous sera épargnée. Le mini hulk tomba de son bâton pour s’écraser plus loin contre le sol, pendant ce temps Dan essayait de délivrer le vieillard :

-Ho merde, ça ne veut pas cédeeeeeh !


-Purifions l’ennemi jusqu’à la racine !


Le gnome ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, les efforts de Dan pour tenter de délivrer Albert furent vains. Les liens étaient trop solide, de plus il s’en rajoutait un nouveau dès que le jeune voyageur parvenait à en arracher. C’était déjà de l’histoire ancienne pour Dan, désormais il fallait qu’il sauve sa propre peau et ça promettait de ne pas être évident. Une sorte d’énorme plante carnivore venait de se refermer sur sa jambe, bloquant cette dernière comme un piège à loup. Sauf que contrairement au simple piège fixe de la vie réelle, cette plante avait le don de s’allonger, suspendant le jeune voyageur au-dessus du sol, pour mieux l’écraser contre lui. Le rire du gnome couplé aux chocs répétés de son sortilège, ainsi qu’un nouvel échec à ajouter à sa liste des choses ratées, plongèrent Dan dans un état second. La douleur commençait à se faire de plus en plus pesante, mais le plus douloureux n’était pas la souffrance physique, non. L’humiliation que lui infligeait ce nabot complètement arraché aux plantes médicinales en revanche, déchirait l’amour propre du voyageur.

Comme déconnecté pendant quelques secondes, qui semblèrent être des heures, le va et vient du monstre-piège s’arrêta soudainement après un coup porté au voyageur. Le gnome en fut tout surprit, car ce dernier n’avait pas envie d’en finir si vite avec ses deux nouveaux jouets :

-Mais… aller j’en veux plus ! Greeeeenololo !

Malgré ses incantations qui devenaient de moins en moins compréhensibles, la plante ne bougeait plus tenant toujours par le pied sa proie. Pourtant il suffisait de voir les efforts que fournissait la tige pour comprendre qu’elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour poursuivre le jeu de l’autre saloperie. Le nain qui à son tour frustré de voir sa magie ridiculisée, se décida à aller voire en personne ce qui clochait. Rien ne semblait l’avoir préparé à ce qu’il allait découvrir, vue l’expression soudainement déconcertée de son visage. Des flammes aux couleurs blanches et noires semblaient émaner du corps de Dan, son regard ainsi que la forme de son sourire semblaient simplement démoniaque. Son esprit n’était qu’à moitié conscient, il ne l'avait pas réalisé lui même dans un excès de colère, mais le jeune voyageur venait de planter son bras dans le sol, se brisant sûrement quelques phalanges au passage. Alors que la nabot commençait à retrouver son sang-froid, Dan dégagea sa jambe en administrant plusieurs coups de pieds à la plante qui le retenait prisonnier. Cette dernière ne put résister très longtemps, cédant après avoir subi la quatrième attaques du voyageur.

Enfin libéré de son entrave il se hissa sur ses deux jambes, évitant de trop s’appuyer sur celle de droite. Cette dernière n’avait rien de brisée, mais elle avait été sacrément usée. Si Dan était en possession de ses moyens, il n’aurait pas attendu si longtemps à regarder le gnome, non il lui aurait sauté dessus directement. Son pouvoir ne soignait malheureusement pas les troubles mentaux, non il les aggravait, vue le nombre de coup reçus sur la tête en un si cours laps de temps. Le fait qu’il puisse encore faire face à son adversaire recelait de l’ordre du miracle. Un énorme hématome commençait à se former au-dessus de l’arcade droite du jeune homme, annonçant de longues heures de souffrances.

Le mini hulk lui en avait profité pour lui jouer le même tour qu'au vieillard. C’est-à-dire, laisser des pieds de ganjas s’emparer du corps de Dan, ces pieds transformés censés stopper l’avancé du jeune voyageur devenue berserker, ne firent pas long feux. En plus d’être devenu plus fort et plus solide, le nabot avait usé trop d’énergie pour recréer des lianes aussi puissantes que celles qui tenaient Albert. Comme si de rien était, malgré l’épaisseur de ses emprises, il continua d’avancer, déracinant le dernier espoir de la saloperie qui avait osé provoquer la colère enfouit de Dan. Ce dernier s’empara du T-shirt plein de vomis tout en continuant d’avancer d’un pas lent, fixant toujours son adversaire qui prit de panique rappela le bâton à lui. Mais il était trop tard pour s’enfuir, alors qu’il s’apprêtait à prononcer une énième formule, d’un bon magistrale le novice enfonça son haut imbibé de vomi dans la gorge du mini hulk. Décidé à se débarrasser de cet énergumène ridicule, il tira dedans avec son pied droit comme dans un ballon de foot, envoyant son adversaire à l’horizon, derrière la cime des pieds de cannabis.

Une fois la tempête passée, la frustration apaisée et la colère maîtrisée. Dan se laissa tomber sur le dos, sa jambe lui faisait affreusement mal, sa tête semblait avoir doublé de volume, pourtant il avait l’impression que son cerveau ne cessait d’être comprimé. Il lâcha à l’intention d’Albert :

-Désolé, j’ai oublié de te prévenir mais … j’ai un putain d’aimant à emmerdes callé dans le cul depuis la naissance. Sinon, tu peux m’expliquer ce qu’il vient de nous arriver ? C’était encore un délire où ?

Les plantes avaient finalement relâchée le vieil homme, se fanant seules en quelques secondes. Dan était désormais incapable de bouger, son corps était vide de forces, sa tête trop douloureuse, de plus sa jambe ne serait sûrement pas remise en état avant son réveil. Il soufflait doucement, tentant de s’imposer un rythme de respiration assez lent. Il lui était aussi impossible de porter son autre main sur son visage pour masser la bosse, car cette dernière était simplement hors d'état. De multiples fractures composaient du bout de ses phalanges jusqu'à son coude. Mais à peine eut-il le temps d’inspirer qu’un fruit de la taille d’un ballon de foot lui tomba sur la caboche, plongeant de nouveau Dan dans le un mini comas au pays des rêves. Les flammes qui se dégageaient de lui disparurent lentement, dansant sur un rythme beaucoup plus calme et apaisant.

Hrp:
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MessageSujet: Re: Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] Les poumons ne servent pas qu'à fumer? [Terminé] EmptyDim 15 Sep 2013 - 13:11


La début d'une trêve, la fin d'un rêve.


Pris au piège dans ce filet végétal, je ne pouvais qu'observer les forces mises en œuvres par mon camarade pour me délivrer.  Le jeune homme nommé Dan, d'ailleurs, ne semblait pas d'une utilité renversante : il entreprit tout d'abord de lancer une pierre sur la créature, qu'il manqua. De toute manière, je ne pensais pas que la pierre, quand bien-même eut-elle touchée cette vermine verdâtre, lui aurait causé de sévères dommages alors qu'un bâton ne lui avait arraché qu'un simple cri. Je retins tout de même ma respiration, aussi surpris que le gnome quand mon compagnon d'infortune se jeta sur lui. Si la pierre avait été une feinte, c'était très habile !  Dan renonça ensuite à son avantage et vint tenter de me délivrer, mais il n'y parvint pas et clôtura sa tentative infructueuse d'un juron bien senti.

- C'était prévisible... Retourne t'occuper du gnome avant de finir comme m... Oh merde !

Une sorte de plante carnivore venait de se refermer sur la jambe de mon « sauveur », pour mon plus grand désarroi. Devant mes yeux plissés par la consternation, la plante avait grandi et s'amusait à frapper Dan contre le sol comme s'il s'agissait d'un bilboquet. Mais ce spectacle pathétique cessa soudainement tandis que des flammes blanches et noires semblaient entourer le corps du garçon. Le bras de ce dernier, fermement planté dans le sol, empêchait la plante de le tirer en arrière. Le végétal libéra la jambe de Dan après avoir subi une demi-dizaine de coups et je l'encourageais vigoureusement, bien qu'il ne semblait pas m'entendre. Sourd et imperturbable, le gamin s'avançait vers le nabot vert, déracinant les végétaux animés par la magie gnomique qui avaient la mauvaise idée de venir s'enrouler autour de ses jambes. Le tee-shirt plein de vomi finit finalement dans la gorge du lilliputien et ce dernier s'envola dans les airs, après un magnifique tir de Dan Ribéry.

Finalement, le gamin se calma et se laissa tomber sur le sol, me déclarant qu'il était porteur de poisse et si je pouvais lui expliquer ce qu'il venait de se passer. Je m'apprêtais à lui répondre mais les plantes cessèrent de me tenir à ce moment-là et je finis par terre, sur le ventre, un indescriptible rictus plaqué sur le visage. Maintenant que l'adrénaline avait quitté mon corps, je ressentais toutes les douleurs qui m'avaient épargnés jusqu'à présent. Mon crâne, mes jambes et maintenant mon ventre me faisaient mal. Surtout mes jambes que le sang avait déserté jusqu'à peu ; devenues blanches il y a peu, elles reprenaient peu à peu des couleurs. Je vacillai mais parvenais à me remettre sur elles.


- Je peux pas vraiment expliquer ce qui vient de nous arriver mais je vais essayer. Comme je te l'ai dit plus tôt, nous sommes dans le monde des rêves. Puisque nous avons une existence en dehors de celle-là, dans le monde réel, nous nous distinguons des êtres comme ce gnome ou ces plantes, et nous avons pour noms Voyageurs ou Rêveurs. Dans notre cas, puisque nous avons des pouvoirs, nous sommes des Voyageurs et nous attirons les créatures des rêves comme si nous avions un aimant dans le cul, pour reprendre ton expression. Ces derniers ne semblent pas apprécier notre faculté d'altérer le monde des rêves grâce à nos pouvoirs. D'ailleurs, cela me fait m'interroger sur la... (Un fruit d'une taille remarquable tomba sur la tête de Dan avec un bruit sourd.)

J'observais le jeune Voyageur qui gisait au sol et j'hésitai à tenter de le ranimer à grand coup de claques dans la gueule. Mais je fus pris d'un bref élan paternel et le regardai d'un regard pensif, me souvenant que sans lui, je n'aurais peut-être pas survécu à cette nuit à Dreamland. Je décidais d'attendre que le jeune homme se réveille mais Dreamland ne m'en laissa pas le temps et je me réveillais à des années-lumières d'ici, dans mon petit lit douillet. Lit que je ne voulais pas quitter vu les problèmes qui m'accablaient.

La nuit d'après, je me suis renseigné pour savoir si Dan avait survécu, et on m'a appris qu'il s'était réveille peu de temps après moi, et qu'il ne lui était rien arrivé... Quel soulagement !



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