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Stay in my memory [PV : Ed Free]

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MessageSujet: Re: Stay in my memory [PV : Ed Free] Stay in my memory [PV : Ed Free] - Page 2 EmptyLun 7 Avr 2014 - 22:28
C'était de nouveau Alice qui se tenait devant moi, plus hagarde mais moins blessée que prévue ; ce fut d'ailleurs la première chose que je vérifiais chez elle : comment se portait-elle. Savoir ensuite si je posais ma question car je me souciais de sa santé ou parce que je trouvais du réconfort à retrouver une alliée qui pouvait marcher seule et de surcroît, être utile pour ma survie, ça, je préférais ne pas trop me lancer dans une introspection aux résultats hypocrites. De toute façon, si elle était relativement intacte, ce n'était pas le cas de son esprit. Là-haut, elle avait dû voir quelque chose qui avait fait vaciller puis craquer sa conscience, et le peu d'esprit dont elle jouissait encore l'envoya dans mes bras les yeux embués de larmes. Je trouvai mon étreinte forcée et froide ; Alice était bien humaine, mais depuis le début, j'avais l'impression d'une petite fille torturée, un fantôme, quelque chose qui n'était pas à sa place ou en tout cas, qui ne devait pas ou ne méritait pas la chaleur humaine et le courage que je pouvais lui offrir. J'étais moi aussi une sorte de tumeur dans cet espace psychologique, j'étais moins touché qu'elle par l'ambiance de la nuit et j'en ressentais presque de la culpabilité. Je ne savais plus où j'en étais, et me trouvant soudainement égoïste, me mettant à la place de la pauvre fille, je lui refilai tout l'espoir que je pouvais dans un second temps, la pressant délicatement contre moi sans écouter le charabia qu'elle disait et tentai même de surenchérir avec mes propres mots :

"Je suis là, tout va bien. On est en sécurité ici. Calme-toi, s'il te plaît, calme-toi."


Elle se calma toute seule, et je regardai vers le plafond. Je sentais que des présences fantomatiques suintaient au-dessus de nous. Je le sentais comme si j'avais un troisième œil, un sixième sens qui me le disait, et non pas une simple paranoïa. En-haut, comme attirés par nos souffles de vie mais sans pouvoir venir les rechercher, il y avait tous les esprits qu'on avait laissés derrière nous, dans la ville, et qui nous avaient suivis tels des zombies. Je n'en voyais aucun, le plafond était trop épais pour que je puisse voir d'éventuelles auras avec mes lunettes, mais j'en avais la certitude, plus ou moins consciemment. On était emprisonnés à l'intérieur. Ce qui était notre but. Mais dans quel piège s'était-on précipité ?

Parce que je n'oubliais pas le petit Ed qui traînait dans un coin de la pièce, les cheveux courts, peut-être un peu trop bien habillés pour son âge avec une élégante veste bleu que mes parents m'avaient forcé à porter. Je le détestais intégralement, comme si j'avais honte de mon enfance. Ou alors était-ce une caractéristique de tous ceux qui n'avaient pas confiance en eux et espéraient secrètement que leurs mauvais côtés étaient restés avec leur passé. Ou peut-être aussi tout simplement parce que je savais que c'était un monstre qui avait invoqué cette image et qu'il tentait de s'en servir contre moi. C'était une bonne excuse, aussi. Mais non, quand je m'étais vu, ce n'était pas la colère d'y voir une illusion qui m'avait choqué, mais bel et bien la simple présence de soi, d'un soi fragile bien plus bête que vous mais qui avait la qualité indéniable et surtout jalousée d'être restée dans l'enfance alors que vous crouliez sous la complexité de la réalité et ses responsabilités. Je le détestais aussi parce qu'il ressemblait pas mal à Clem.

Et eux aussi ne nous avaient pas oubliés. Quand Alice réussit à baragouiner quelque chose de plus censé, elle était en train de se morfondre de sa propre jumelle ; j'avais bien deviné. Nos doubles enfantins étaient devant nous, et ce fut la petite qui répondit à sa propre grande "elle" en lui disant que ça allait commencer, que c'était parti. Je la regardai avec un air de scepticisme, ne comprenant rien d'autre que nous allions affronter une nouvelle épreuve. Peut-être la dernière. Je pourrais tenter de nous enfermer avec des portails, de les enfermer, mais je n'étais pas certain que ça arrête ce qu'on pouvait facilement appeler des illusions. Je lâchai Alice quand les deux enfants s'avancèrent d'un pas sautillant vers nous. Mon double se mit en-face de moi et me regardai avec des yeux de chiots battus. Je ne savais pas que je les faisais aussi bien à l'époque. J'oblitérai totalement la conversation qu'avait Alice avec son double quand il se mit à parler, que le dialogue entre lui et moi, ou plutôt, moi et moi commença. Je sentis la lumière s'assombrir quand il arriva, mais était-ce réel ou bien un effet de mon imagination qui se focalisait sur les paroles du petiot, accusateur, avec une voix aiguë d'enfant. Je commençai à le détester, et ça se faisait ressentir sur ma voix. Tandis que lui était de plus en plus accusateur, j'étais de plus en plus colère :


"Pourquoi t'es devenu un méchant ?
_ Moi ? Méchant ? T'as vu ça où ?
_ T'es l'aîné de la famille et Papa et Maman, ils t'ont dit de protéger tes frères et sœurs, Cartel, Clem et Juju. Et pourquoi tu les as pas protégés ?
_ Parce qu'ils sont autonomes, ils n'ont pas besoin de moi. Cartel est même plus responsable que moi.
_ Tu les as abandonnés alors ? T'as fui toute ta famille ?
_ Tu croyais quoi ? Que j'allais rester tout le temps avec eux pour toute la vie ? Papa et Maman étaient chiants, je suis parti. Clem et Cartel pouvaient veiller sur Juju à ma place, que j'ai assez éduqué.
_ Et pourquoi t'es devenu méchant ? Pourquoi t'as fait du mal à Marine ?
_ Moi, faire du mal à Marine ? Ce n'est pas comme si elle, elle m'avait envoyé chier.
_ Pourquoi tu te trouves toujours des excuses ? Pourquoi tu es devenu journaliste alors que tu avais promis d'être un cosmonaute ?
_ Parce que la petite merde que tu es n'a jamais bien bossé à l'école.
_ Alors pourquoi tu n'es pas devenu un super-héros ?"
Croyez-le ou non, cette phrase voulait dire beaucoup pour moi et je sentis mes défenses se fissurer.
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Alice Sauvebois
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MessageSujet: Re: Stay in my memory [PV : Ed Free] Stay in my memory [PV : Ed Free] - Page 2 EmptyLun 14 Avr 2014 - 15:28

Les derniers mots de l'enfant la firent frissonner. Et ce frisson se changea en tremblement, quand Ed la lâcha, se positionnant face à son passé. Elle se sentait glacée, figée, incapable de bouger ou d'articuler le moindre mot. Paralytique devant son double aux yeux de chouette, elle attendait la sentence, son cœur battant à un rythme infernal, comptant les secondes avec angoisse. La sueur perlait dans son dos, sous ses vêtements déchirés et collant de poussière. Sous le regard de la gamine, elle se sentait d'autant plus sale, souillée, impure jusqu'au plus profond de son âme. Elle avait envie de pleurer, mais les larmes ne montaient pas, elle voulait s'enfuir, mais ses jambes ne répondaient pas. La tête vide, les membres raides et le corps glacé, elle fixait avec une terrible angoisse les verres énormes de la petite fille, comme on attend le tranchant d'une lame sectionner notre jugulaire.

"C'est vrai que t'as vraiment une sale tête..."

Alice se raidit d'un coup, fixant d'un air hébété son interlocutrice. La phrase était étonnamment peu vexante. La voyageuse ne se senti même pas vexée, au contraire. Elle n'avait pas besoin d'un miroir pour imaginer l'état déplorable dans lequel elle devait se trouver et n'étant pas particulièrement jolie de base, elle comprenait. Ses épaules s'affaissèrent légèrement, sans même le sentir, elle se détendit un peu. Si ce n'était que ça, alors ce n'était pas si terrible.
Il n'en fallut pas plus à l'illusion pour reprendre la parole, un très léger sourire en coin relevant ses lèvres.


"T'as l'air bête, une fois de plus, aucune réaction chez Alice. Tu comprends vraiment rien, en fait."

Cette fois, un spasme parcourut la main droite de la jeune femme qui se raidit d'un coup, préparant à nouveau ses défenses. Le sourire de la petite s'évanouit d'un coup, les yeux gigantesques et pâle vide de la moindre émotion.

"J'aurais voulu comprendre, moi... elle baissa la tête et le corps minuscule et fragile de l'enfant fut soudain secoué de spasme. Je voulais rester avec Papa, Maman. C'est de ta faute, si je suis toute seule, si j'ai toujours été toute seule. T'écoutes personne et tu fais que ce que tu veux. Tu m'écoutes même pas moi. Tu préfères rien ressentir du tout, rien voir du tout."

Elle releva brusquement son visage poupin, les yeux soudainement remplis de larmes, les lèvres déformés par une expression de douleur, ses minuscules poings crispés contre ses cuisses. Elle défiait l'adulte en face d'elle avec toute la détresse d'un souvenir lointain, plantant ses pupilles pâles et droite dans celles d'Alice.

"Je te déteste ! Je te déteste tellement ! cette fois, l'enfant criait de toutes ses faibles forces, aucun hoquet ne troublant sa diction rageuse. Tu dis jamais rien ! Tu vois jamais rien ! Tu restes toute seule dans le noir et tu mets tout sur le dos des autres ! Mais c'est ta faute ! C'est ta faute, ta faute ! Si t'as tout raté, ici et à la maison, c'est de ta faute ! Tu penses jamais à rien ni personne, rien qu'à toi et t'es même trop lâche pour faire quoique ce soit ! T'es laide et méchante et égoïste ! Meurs ! Je veux que tu meurs !
- J'aurais bien voulu, mais tu l'as dit toi-même, je suis lâche. Les lâches vivent longtemps."

La blonde se laissa tomber au sol et se recroquevilla, serrant ses genoux contre son torse, sans pour autant baisser le regard, absorbée par les prunelles grises en face d'elle. Elle ne la contredisait pas, comme à son habitude, elle acceptait. Ce n'est pas exactement comme si elle avait le moindre argument pour se défendre, de toute manière. A côté, Ed s'occupait de ses propres problèmes avec son propre double, il ne viendrait pas l'aider non plus. L'enfant mordit sa lèvre inférieur de rage, Alice sourit avec douceur :

"Tu veux me frapper ? Vas-y, je t'en prie. Ca ne changera rien, cela dit."

La gamine la foudroya d'un regard meurtrier, sans pour autant tenter quoique ce soit. Puis, elle sembla se détendre, un sourire triste vint décrisper ses lèvres, tandis qu'elle reprenait la parole :

"Tu vas rien faire, donc ? Tu vas juste rester comme ça ? T'assumes totalement d'être... Ca ?
- Pas vraiment. Mais j'assume le fait de pas pouvoir être autre chose. J'ai pas le courage, ni l'énergie, ni la motivation pour changer et même si j'avais tout ça, je ne pense pas que j'y arriverai.
- Ca te va d'être un poids pour les autres alors ?
- Non, elle crispa ses doigts sur ses genoux.
- Ca te va de mourir sur Dreamland, puis dans le vrai monde, sans avoir été autre chose ? elle inclina la tête et ses épaules s'agitèrent un peu. Moi je veux pas mourir comme ça. S'il te plait ! S'il te plait, je veux pas ! Je te demande pas de devenir une légende, juste... Juste d'être fière ! Juste un peu... S'il te plait. Mamie et Papy avaient confiance en toi ! J'avais... Confiance en toi... Un peu."

La voyageuse trembla un bref instant, mais ne répondit pas. Lui renvoyer ses propres réflexion dans la tête, avec sa propre voix, sa propre bouche, même si elles n'étaient plus d'actualité, c'était vicieux, mais pas dépaysant. Combien de fois elle y avait pensé elle-même, seule dans la grande et vieille maison qu'elle avait toujours connu. Sa vie était inerte, comme si elle n'était pas ou plus. Elle savait qu'elle laissait les occasions filer et qu'au final, elle ne serait plus que regret et chances ratés disséminées aux quatre coins de son existence. Pourtant, et probablement en partie grâce à Dreamland, elle avait vraiment progressé depuis quelques mois. Elle avait rouvert la boutique, elle était sortie, elle avait même reprit contact avec ses parents. Qui plus est, même si c'était surtout dans le monde onirique, elle avait rencontré de nouvelles personnes, elle s'était ouverte et ce malgré elle.

Elle se releva, chancelante. Ses jambes douloureuses avaient du mal à la porter, mais elle pouvait tenir debout. Elle croisa les bras sous sa poitrine, rajusta ses lunettes brisaient, puis reconsidéra l'enfant à ses pieds et son regard de défi rageur.


"Tu peux partir et tu n'as vraiment pas besoin de me regarder comme ça. Tout ce que tu me dis, je le sais déjà, ça sort tout droit de mes anciens cauchemars, quand je pouvais encore en faire. Tu peux partir, parce que ce que tu me racontes n'est plus d'actualité. Alors, dégage !"

D'un geste vif, elle indiqua un coin de la salle à l'enfant. Cette dernière lui lança un regard confus, légèrement apeurée, mais sans succès. La jeune femme, malgré les frémissements plus ou moins prononcés qui agitaient son corps, restait de marbre face à la fillette.

Un battement de paupière plus tard et ce ne fut plus la brume verte dans la salle effondrée et sombre qui apparurent devant Alice, mais les rassurantes poutres de sa chambre, les murs laiteux et le carillon de son réveil. D'un geste forgé par l'habitude, elle éteint l'impérieuse machine, ses yeux écarquillés fixant le plafond avec incrédulité. Etait-ce fini ? Vraiment ? Etait-ce vraiment sa chambre, dans sa maison ? Elle tendit l'oreille. Dehors, le vent soufflait, faisant craquer la vieille bâtisse, elle percevait vaguement les bruit de la rue, plus loin, de l'autre côté de la maison. Elle soupira, un peu rassurée.

Soudain, un sursaut. Ed, elle l'avait laissé, seul, là-bas. Elle pensa un instant à se rendormir, mais c'était peine perdue, elle n'était pas fatiguée le moins du monde et l'adrénaline de la nuit la tiendrait parfaitement éveillée pendant au moins 24h. Puis, elle devait bien s'avouer qu'elle n'avait pas la moindre envie de retourner à Doppel-City. Elle soupira. Ses membres tremblaient encore un peu lorsqu'elle ouvrit la boutique.

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MessageSujet: Re: Stay in my memory [PV : Ed Free] Stay in my memory [PV : Ed Free] - Page 2 EmptySam 10 Mai 2014 - 0:20
"T'es qu'un gosse ! Et c'est avec ta mentalité de gosse que tu me juges. Tu peux pas dire que je suis ça ou pas ça selon tes critères à toi, qui ont évolué depuis le temps parce que t'as une vision limitée et que tu piges que dalle au vrai monde.
_ Et c'est pour ça que tu te considères comme une merde aujourd'hui ?
_ J'ai pas le droit de faire des erreurs ? T'arrives comme un cheveu sur la soupe dans ma vie, c'est bien, t'as une bonne vision des choses, t'as le recul. Mais vu que t'es moi, idiot, si t'avais été à ma place, tu aurais fait exactement la même chose.
_ Arrête de chercher la confrontation tout le temps. C'est pas une bagarre de celui qu'est le plus malheureux. Je te demande juste pourquoi tu t'es autant déçu ?
_ Déçu en quoi ?
_ A toi de le dire. Tu souffres. Tes études te mènent à rien, tu tentes de rafistoler le tout avec Dreamland, mais c'est tout. Tu perds et tu rafistoles. Quand est-ce que tu fais quelque chose qui est vraiment toi, qui sert à quelque chose ? Tu t'agites sur Dreamland pour faire croire que t'as une vie. Si tu continues à t'agiter, c'est que tu n'en as toujours pas une.
_ Ou que j'ai des responsabilités.
_ Tous les Voyageurs en ont. Et tu le fais aussi pour satisfaire ton égo. Quand on est bon à rien, on cherche n'importe quoi qui permettre de briller aux yeux des autres. Et tu pourrais aussi sauver des gens dans le monde réel, si tu n'avais pas peur de briser ta petite vie tranquille. Fais-moi la liste de tes talents, tiens.
_ Je sais bien défoncer les gamins qui braillent.
_ De quoi être fier...
_ Ecoute gamin, tu me reproches de me chercher une fierté quelque part, et juste avant, tu me les brises parce que tu dis que je foutais rien. C'est en cherchant que tu réalises, comme les rêves. D'où tu sors pour me haïr aussi cordialement, rejeter tout ce que j'ai fait juste parce que j'ai pas fait plus ? T'es mon père ? Je fais à ma mesure, je suis encore jeune, je vais m'améliorer constamment. J'assume ma vie du début jusqu'à la fin, surtout les mauvais choix. Je regrette pas mal de trucs mais je commence à remplir ma vie, je commence à être content de ce que j'ai fait. On sauve des gens, on a eu de bonnes idées, on a une image de nous, en train de faire des trucs biens. Je suis considéré comme quelqu'un de gentil, c'est pas déjà super chouette ? Je vais avoir d'autres choix à faire, mais je vais pouvoir prendre mes réponses à l'aune de mes actions passées et de mes envies.
_ Tu ne peux pas tout mettre sur Dreamland. Tu fais quelles études ? Pour faire quoi ? Comment tu vas assurer ton futur ?
_ Tu sais quoi, j'y ai pas encore réfléchi. Est-ce que tu veux qu'on y réfléchisse ensemble ?"
Un pas en arrière, un retrait. Son visage exprimait une forme de dégoût :
"T'es pas sérieux ?
_ Si si. Viens, on se fait un brainstorming tous les deux. J'espère que ton recul nous permettra de trouver une solution. Je devrais faire quoi à ton avis ? Tu dois pouvoir m'aider.
_ Arrête.
_ Fais pas ton timide."
L'enfant se mit lentement à se désagréger doucement. Il avait encore une forme haineuse au visage que je ne supportai pas, mais qui était au moins justifiée par un de mes actes que j'assumais du début jusqu'à la fin. Puis, il me cracha d'une voix acide :
"Tu as oublié que tu es un égoïste. Parce que tu ne penses qu'à remplir ta vie d'autre chose que de rien. Et un jour, tu vas faire un mauvais choix que tu vas regretter toute ta vie." J'accueillis sa dernière tirade avec un doigt d'honneur.

Il m'avait laissé étrangement vide, ce gosse. Et comme si Dreamland ne voulait pas que j'assiste au duel entre Alice et son jeune double, je me réveillai à ce moment-là, leur laissant une intimité à laquelle j'espérai qu'elle survivrait. D'ailleurs, la première chose à laquelle je pensai quand je me réveillai fut que j'étais enfin tranquille : j'étais tiré de cet étrange cauchemar dans lequel je m'étais fourré, puis j'avais plus ou moins réussi ma mission. Je repasserais tout de même dans une semaine pour avoir un véritable rapport à faire. Mais je me disais que les aléas de cette nuit étaient totalement liés à Alice, et que si elle s'en allait hanter un autre Royaume, les problèmes disparaîtraient. Mais à confirmer dans une semaine.

N'empêche, ce fut une très étrange nuit. Notamment parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu une sensation aussi floue : celle de me réveiller d'un rêve auquel je n'avais rien compris. Je n'étais pas prêt de renouveler cette expérience : le visage d'Alice, les fantômes, les enfants... Vive le monde réel, des fois, sérieux.
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