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Au pire endroit au meilleur moment [RP libre]

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Ed Free
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MessageSujet: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyMar 28 Juin 2011 - 12:47
[HRP : Le RP est libre. 2 personnes autorisées en plus ^^ Envoyez-moi d'abord un MP pour dire que vous participerez pour la sécurité élémentaire]


«  SEHT !!! »

Le cri rebondit sur toute la surface de l'arène, porté par des dizaines de milliers de supporters qui le répétaient sans cesse. Cet hurlement était un concentré de puissance. Dès qu'il perça mes oreilles, il fit vibrer mon corps d'une adrénaline que je ne pouvais pas réfréner. Et c'était pareil pour tout le public qui n'en pouvait plus de rester sur son banc. Tout le monde se mettait debout, hurlait en réponse. Le cri fut une immense note de percussion gelé, une syllabe qui se transforma en rythme barbare incroyablement immersif. Ma peau se déchirait sous le suspense et la surprise de me retrouver ici. J'avais l'impression que c'était moi qui avait crié en même temps que le démon se tenant légèrement en retrait de moi. Mes poils eurent un frisson de frayeur et d'extase. C'était partir à la guerre sans risquer sa vie, mais son honneur. C'était un ode en une syllabe qui vous retournait les tripes, du hard-rock en une frappe sur le plus gros caisson de la batterie. C'était une énergie englobé de sons.

« SEPT !!! »

Pourtant, ma journée dans le Monde Réel avait été bien. Ce fut (en additionnant tous les facteurs agréables et en les soustrayant à la somme des événements dont on aurait bien voulu se passer dans la période donnée) une bonne journée. J'avais suffisamment dormi. Quand je m'étais levé sur mon lit, ma tête avait été un peu lourde, signe que j'avais récupéré de la veille. Les miaulements de mon chat s'étaient fait plus subtils et je le fis taire en le nourrissant directement, sans préambule de toilette. Les heures de cours n'avaient pas été si dramatiques que cela, et pendant les heures de trou, je m'étais largement avancé dans les devoirs et les exposés prévus. Quand on mettait du bon cœur à l'ouvrage, en plus de cette satisfaction du départ, on pouvait se réjouir d'avoir enfin travaillé (ça devenait tellement rare pour moi). Je me payais même le luxe de profiter de mes pauses entre deux exercices rédactionnels à la bibliothèque.

Et puis, ce foutu soleil de merde revenait petit à petit. Le gros de l'hiver était peut-être passé rapidement ; pas les nuages. J'avais oublié à quoi ressemblait une saison avec un soleil et un thermomètre bon vivant. Maintenant que les souvenirs de la chaleur me revenait en tête, l'héliotropisme fit son effet pour me rendre un poil de sourire. Tout se passait bien dans le banal des mondes, si vous voyez ce que je veux dire. Il suffisait d'apercevoir l'astre, de sentir l'été arriver, et c'était tout Montpellier qui réagissait positivement. Les collègues étaient moins insupportables, les cours des professeurs plus attrayants. Même si la bonne nouvelle du tout fut que mon rédac'chef préféré m'avait laissé un article à écrire. Fini le jeun ! J'allais m'informer rapidement de quelques définitions sur la Toile, j'allais passer quelques interviews à des potes calés en informatique, et je pourrais écrire ma page en une après-midi. Il me suffirait de l'envoyer à la boîte du journal qui le mettra en forme, tandis qu'on me livrerait ma récompense sous forme de chèque que j'irais directement encaisser. D'ailleurs, à l'instant même où je fus rentré chez moi, je commençais à taper l'introduction sur mon ordinateur tout chaud. Lui aurait du mal à passer la saison chaude. Il n'arrêtait pas se plaindre en émettant un couinement toutes les deux minutes pour me rappeler qu'il faudrait installer des Mr. Freeze sous sa coque en plastique (je plaisantais, je ne mettais pas des glaces sous mon ordinateur... en tout cas, je ne le faisais plus). Je pouvais sortir mes manches courtes. Et je taperais le reste de mon article le lendemain, après avoir posé quelques questions à mon meilleur ami.

Il y avait de ces journées si pourries, si profondément ennuyeuses qu'on ne rêvait que d'une chose : retourner à Dreamland le plus vite possible. Mais il y avait d'autres journées qu'on préférait profiter en restant dehors, en se la coulant douce. De belles journées sublimées par le monde de Dreamland, une fois couché. Le monde onirique avait cette faculté de souligner nos meilleurs instants, de ne pas les laisser dépérir par la nuit et son inactivité béante. Ce qui me rendait doublement heureux. Le soir venu, j'avais rempli la gamelle du chat, avait rempli mon assiette. J'avais passé un coup de téléphone à une certaine Cathy pour qu'elle me prenne une photo bien cadrée d'un bâtiment d'entreprise spécialisée dans les logiciels, une vénérable PME qui tenait la forme. Dès que mon repas fut terminé, je pris mon petit calepin où je notais toutes les idées intéressantes qui pourraient prendre forme d'un paragraphe dans l'article. Le bouchon du stylo coincé dans la bouche, j'écrivais quelques lignes (et quelques points d'interrogation). Je finis par lâcher un soupir au bout de dix minutes d'intenses recherches mémorielles et de tournures de phrase qui donneraient un léger aspect gauchiste à l'article. Je lâchai le stylo et retrouvai mon lit, ma couette et mes deux oreillers qui semblaient se monter dessus l'un l'autre pour savoir qui aurait l'honneur d'accueillir ma tête pendant toute la nuit. Je les balayai d'un revers de main afin de me recroqueviller sous ma couette. La journée avait été aussi bonne car elle en annonçait de belles par la suite. Un sourire satisfait s'étala sur mon visage innocent. J'avais l'air presque heureux dis donc !


« CETTE !!! »

Puis quand j'ai ouvert les yeux sur le monde qui me tendait les bras, disons que... que mes trois E m'avaient un peu bouleversé. Au niveau de l'Endroit, citons le Colisée dans lequel je me suis combattu il y avait quelques mois pour le Tournoi des newbies. Aussi rempli que la dernière fois, au moins. Ses gradins semblaient franchir des dimensions parallèles pour accueillir autant de mondes. Elle montait dans le ciel comme un visionnage de montagne russe au ralenti. Puis l'arène se présentait cette fois-ci sous une pelouse presque ovale, découpée en parties égales à la craie. Je me demandais franchement ce que ça voulait dire toute cette connerie blanche quand je compris peu à peu où j'étais. Il y avait dans cette arène comme un concentré d'épique qui me rappelait vaguement quelque chose, une épice que j'aurais déjà goûté dans ma vie, et dont je reniflais l'odeur.

« SETE !!! »

Ce furent les Égos qui m'indiquèrent où je me trouvais réellement, et pourquoi j'étais bien plus en danger que n'importe où ailleurs à Dreamland. J'avais fait mention d'un public, si nombreux qu'on se demandait s'il fallait le compter en dizaines ou en centaines de milliers. La foule était composée à priori, de toutes les minorités ethniques du monde onirique. Des limaces, des géants verts, des gorilles violets, des golems, des rats, des Voyageurs, des koopa troopas, des petites créatures venant du Royaume des Doutes, des objets animés, etc. Il y en avait bien trop. A chaque fois que j'analysais quelqu'un en particulier dans la foule en plissant les yeux, il était d'une nature différente que les autres photographiés de ma pathétique mémoire ainsi que de ses voisins. C'était un patchwork d'imagination qui se déchaînait sur les gradins.

Dans l'arène, sans me compter, il y avait vingt et une créatures regroupées selon deux équipes. La formation serrée et légèrement subtile me permit d'identifier rapidement le sport : d'après mes observations et mon expérience... j'étais au début d'une partie de Football américain. Et l'entourloupe du siècle était que je comptais comme joueur... OOOOOOOOH MEEEERDE !!! Mais quoi, je n'avais rien fait ! Pourquoi je me retrouvais dans une partie ? Et il me semblait que j'étais au début. Un immense cadran indiquait le score des deux équipes à zéro. Ce fut exactement pareil au niveau du temps écoulé. La partie était sur le point de débuter, et on m'avait invité à jouer. Qui ? Dreamland qui se foutait encore une fois de ma gueule ? Certainement. Je reconnaissais bien son style. Je fis un léger mouvement de la tête pour apercevoir mes coéquipiers rapidement. Ils étaient tous pétris dans la même tenue de foot US, avec quelques rembourrages en plus. Le quaterback était une sorte de démon aux longues dents et aux cornes à peine apparentes. Les cinq de la ligne étaient tous d'immenses forces de la nature. Ils culminaient à trois mètres de hauteur minimum, et étaient presque aussi larges. Mention spéciale pour le pilier de la ligne qui dépassait ses confrères de deux mètres supplémentaires, et dont les bras étaient trois fois plus gros que mon corps. Ça ressemblait à une sorte de génie donc chaque muscle aurait pu assommer un bison. Je vis en-dehors du terrain le kicker (une sorte d'échassier humain, dont les pattes faisaient plus de deux mètres de long), le coach (de forme vaguement humanoïde). Dans l'équipe d'en face, il y avait un gros bloc de pierre grossièrement taillé au milieu de la ligne. Aussi imposant que le notre, il semblait quand même plus solide. Ses quatre coéquipiers étaient des sortes d'orcs reptiliens, un mélange qui sentaient bon le blitz chaud. Ils faisaient tous deux mètres cinquante et autre joyeusetés.


« SET !!! »

Quant à mes effets, je portais la même tenue que mes confrères, signe que le destin ne s'était pas trompé en m'envoyant ici. J'avais des épaules rondes qui me déséquilibraient un chouïa, des chaussures si légères que je les aurai cru façonnées en vent, et une espèce d'armure qui me rendait tellement baraqué que je n'aurais pas osé faire un bras de fer contre moi-même. Je portais aussi mes lunettes de soleil, mais je craignais à juste titre qu'elles n'allaient pas rester longtemps intacts sur mon visage. Je pouvais aussi remarquer que mon panneau n'était pas là, mais près du coach à visage furibard. En ce qui me concernait, dans ces cinq secondes d'incompréhension totale, j'hésitais franchement à y mettre du mien. Il devait certainement y avoir erreur, je ne pouvais pas m'inviter dans un match pro alors que j'y avais à peine joué dans le Monde Réel. Certes, j'avais quelques capacités amusantes mais je ne voyais pas comment les faire durer sur tout le match. Je n'avais que six paires de portail. Et j'avais la subite impression que tout ce qui était sur le terrain était plus baraqué que moi. Je me demandais pourquoi on criait Set à tout bout de champ. C'était pas plutôt « Hut » ? Oulà, me dîtes pas que ça allait commencer d'une seconde à l'autre, et que je ne savais même pas le nombre exact de Set avant de commencer ? Je ne savais même pas quel tracé je devais faire ! Ni quel poste j'occupais. Je me laissai une seconde de réflexion. Un runner en retrait par rapport au quaterback, quelques gens prêts de la ligne dont moi. J'auscultais rapidement mon masque. Ce n'était pas celui d'un receveur... Bon, je supposais que j'allais essayer de courir tout droit en faisant style que je connaissais la tactique... Mon corps se mit doucement en position, il s'arqua vers l'avant. Je devais défendre ou foncer dans le tas ? Bordel... Voyons voir, essayons de compter les gens qui sont prêt à fuser en flèche, réfléchissons...

« CET !!! »

Le ballon fusa du dessous pour atterrir comme une comète dans les mains du meneur. Puis cinq géants se lancèrent à l'assaut d'une forteresse de cinq autres géants. Le choc fut très violent : ce fut tout le terrain qui fut enrobé dans une onde sismique. Le terrain devint un champ de bataille et tanguait comme un navire dans une tempête. Tout le monde courait (et même si ça ne se voyait pas sur le coup, chacun suivait un chemin prédéfini). Je voulus m'élancer avec une seconde de retard, mais un homme-lézard courut dans ma direction et me percuta. Finalement, mes protections étaient aussi impressionnantes qu'inutiles : je volai sur le terrain sur deux mètres. Tandis que ma tête percuta le sol, mes yeux enregistrèrent mon ami lézard percuter mon quaterback. Le pauvre n'eut même pas le temps de jeter la balle pour éviter de perdre du terrain. Le sack fut aussi rapide que violent.

« MOINS SEPT YARDS !!! »

Le public hurla ; j'avais l'impression qu'il n'y avait aucun supporter : juste des gens qui venaient voir un véritable massacre (avec un ballon, histoire d'y donner une raison). La ligne avait bien supporté l'attaque et n'avait rien laissé passer. Juste qu'un blitzeur était passé sur l'extérieur, avec un insignifiant obstacle. Il y eut une réunion de groupe. J'espère qu'on n'allait pas m'engueuler : je venais tout juste d'arriver. Prévoyant qu'on ne me relâcherait pas aussi facilement, et un peu parce que je voulais faire manger de la pelouse à mon adversaire reptilien, je fis quelques étirements tout en écoutant la tactique du coach. J'essayais de me mettre dans le crâne la tête de mes coéquipiers mais nous fûmes prêts rapidement pour la seconde attaque. Plus que deux tentatives et c'était la fin, non ? Ce serait aux autres d'attaquer ? Sauf si on parvenait à rattraper dix-sept yards en deux coups (le quatrième étant généralement utilisé pour un kick afin de faire reculer l'adversaire). Bon, à ce que j'avais compris, je devais juste protéger le quater-back pour une passe. Bref, je n'étais qu'un faire-valoir inutile. On devait pas encore me considérer comme un gars costaud. Vous me direz, je ne l'étais pas. Mais bon, s'il fallait traverser le terrain entier en un clin d'œil, j'étais plutôt utile. Bon avec une peu de chance, ils remarqueront que je ne faisais pas partie du groupe et je n'aurais rien à faire. Je bouclai bien fort la sangle de mon casque parce que j'allais dans le lard cette fois-ci. En fait, le véritable problème pour sortir du terrain, ce n'était pas que certaines personnes ne seraient pas d'accord pour que je file. Mais c'était bien parce que c'était mon sport préféré. Je n'y avais pas beaucoup joué en équipes professionnelles, mais en entraînement intensif à plusieurs, ça se comptait en journées. Même si je devrais revoir mes critères. J'étais un brave coureur d'habitude car mes amis n'avaient pas la puissance d'un orc déchaîné. Maintenant, je devrais peut-être reconsidérer mes priorités....
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Nayki Shin
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyJeu 30 Juin 2011 - 16:24
Je me réveille en sueur, une odeur de brulé m'emplit toujours les narines. J'ouvre les yeux, je suis dans ma chambre, j'ai quitté la carcasse fumante du casino. Je m'extirpe lentement de mon lit et me dirige vers la cuisine. Je tente de rester suffisamment concentré pour regarder mon planning du jour. Mes yeux ne rencontrent que du blanc. Tant mieux, rien à faire. Bon, bon, bon, que vais-je faire pendant tout ce temps? Je n'ai pas envie de me rendre au casino, mes rollers sont morts, il n'y a pas longtemps j'ai tenté un saut assez hard qui s'est soldée en une chute mémorable au milieu d'un groupe de demoiselle. Bon je dois bien admettre que se faire cajoler pendant une heure et demie pendant laquelle elles ont pris soin de moi c'était plutôt sympa mais certaines roues se sont fendues et ma platine a lâché. Je m'habille rapidement en mettant une tenue plutôt légère et pars me promener dans les rues de la ville. Il fait légèrement frais mais le vent ne souffle pas fort, le soleil commence enfin à pointer le bout de son nez. Je me promène tranquillement sur un petit chemin quand une voix dans mon dos m'interpelle. Je tourne la tête lentement pour finalement distinguer l'une de mes sauveuses de la veille. Je lui souris et nous engageons la conversation. Au bout d'une demi-heure, je l'invite à aller boire un verre dans un café et nous échangeons pendant un long moment des conversations anodines. Jusqu'à ce qu'un mec d’environ un mètre quatre-vingt aux épaules franchement carrées et possédant une carrure indiquant qu’il est à coup sûr pratiquant d’un sport physique débarque. Il s’installe à une chaise disponible et hèle la serveuse. Il lui commande un cocktail avant de l’envoyer balader. Je jette un regard à Morgane, le nom de celle avec qui je suis arrivé et elle semble vraiment mal à l’aise. Je me tourne vers le nouvel arrivant et lui dit d’une voix assez sèche :
« Qu’est-ce que tu fous là ? »

Il me regarde méchamment et je me dis que notre conversation ne va pas mettre longtemps à dégénérer. Il me lâche un :

« Casses-toi, la demoiselle est avec moi maintenant. Elle est bien trop foutue pour être avec une merde comme toi. »

Pourquoi faut-il que ce soit toujours moi qui me tape les abrutis dans ce genre. Je secoue la tête de droite à gauche en soupirant, je ferme les yeux de consternation et j’encaisse un énorme coup de poing dans la joue. Je tombe de ma chaise et rouvre les yeux, surpris. Je regarde tour à tour les deux autres acteurs de la scène. Elle crie, lui me regarde avec haine, il a dû prendre mon soupir pour une provocation. Il me fait signe de me relever et je n’hésite pas longtemps. Je me retrouve debout en quelques secondes et me met en garde. Je le regarde sous un œil neuf. Il est plus fort que moi, sans aucun doute, on doit être à peu près aussi rapide mais ce n’est pas sûr. En combat, je dois être plus technique que lui sauf s’il a l’habitude de se battre. Je baisse légèrement mon poing gauche pour voir sa réaction et il me fonce dessus sans attendre et tente de me frapper au visage. Je recule d’un pas mais bute contre une table. J’encaisse le coup avec l’autre main et le frappe dans l’estomac avant de le projeter un peu plus loin d’un coup de pied. Je me rapproche de Morgane, profitant de ce court répit et lui chuchote à l’oreille de s’en aller pour éviter de se faire blesser. Elle saisit rapidement une serviette et écrit quelque chose dessus avant de s’en aller en courant après m’avoir déposé un court baiser sur la joue. Je regarde la serviette, un numéro de téléphone. Alors ça c’est pas mal, je n’aurai jamais pensé que ça m’arriverait. Je la range dans ma poche au moment où le gars soulève une chaise puis tente de me frapper avec. Je m’écarte et me retrouve dans la rue. Il me suit et me fonce dessus, tête la première. Je saute sur le côté mais il réagit encore plus vite et prenant appui sur son pied qu’il fait légèrement pivoté, il se retrouve pile derrière moi et me frappe avec force. Je subis le choc de plein fouet et m’étale au sol. Il commence à partir à la poursuite de la jeune fille mais je lui saisis la cheville pour le retenir. De son autre pied, il m’écrase le poignet. J’essaye de me relever mais il pose son pied sur mon dos et pèse de tout son poids dessus. Finalement un voile noir m’enveloppe en même temps qu’une fulgurante douleur me frappe à la tête. Je me réveille dans le bar, allongé sur une banquette. Mon premier réflexe est de me pencher sur le côté pour cracher du sang. Le patron débarque, il essuie un verre et déclare :
« Il t’a mis une sacrée dérouillée gamin. Tu ferais mieux d’y réfléchir à deux fois avant de t’attaquer à des gars comme ça. Quand tu te sentiras mieux, je te conseille de rentrer chez toi. »

Mais je ne comprends que la moitié de ce qu’il me dit et me relève. Un léger vertige me prend mais je reste debout en prenant appui sur le mur. J’entame alors un laborieux retour vers la maison. J’ai parfois de légères nausées mais je finis par arriver. Je monte dans ma chambre sans attendre et m’étend sur mon lit, au moment où je touche le matelas, mes pensées volent déjà vers un autre monde.

-

Je me sens étrangement lourd. Un poids pèse sur mon corps mais tout un ensemble de lumières m’empêche de distinguer quoi que ce soit. Je finis par identifier quelques couleurs qui se transforment ensuite en formes pour finalement devenir net. Je suis au milieu d’un terrain de, de quoi d’ailleurs ? Des poteaux au fond, de nombreuses lignes tracées à distances régulières sur tout le terrain. Je suis sur un terrain de football américain. Où que mon regard se pose, il y a des supporters en masse. Un nombre incalculable de gens de toutes formes crient et hurlent des mots que je n’arrive pas à comprendre. Je regarde les joueurs sur le terrain. Je suis à droite d’un mur de géants qui se regardent avec une animosité extrême. Je ne sais absolument pas quel poste je suis sensé jouer mais je me prépare à tout. J’ai déjà regardé un peu de football américain mais pas assez pour identifier mon rôle rien qu’à ma tenue. Au moins, je sais que je ne suis ni quarter-back, ni running-back. Je vais tenter de jouer receveur. Un cri retentit et la balle vole, atterrissant avec précision dans les mains d’un joueur placé derrière le mur. Ce signal déclare le début des hostilités. Je m’élance en avant. Ma tenue me ralentit légèrement, mes protections recouvrent de nombreuses parties de mon corps et j’ai une grande liberté au niveau des bras et des hanches. J’ai un champ de vision assez large qui me permet de visualiser le terrain en quelques secondes. Certains défenseurs se ruent dans ma direction. Les parcours commencent déjà à se mettre en place de mon côté. J’entends soudain un « HOOOK » crié par le quarter-back. Je me retourne immédiatement et fais mon chemin en sens inverse. Un point sombre survole les géants et se dirige vers moi à toute vitesse. Je fléchis les jambes et m’élance, bras et jambes tendus pour atteindre le projectile. Je le saisis et atterris en me recroquevillant, je fais demi-tour sur mes appuis, le ballon coincé entre mes bras. Une espèce de monstre me fonce dessus et je fais une courte vrille. Sa patte griffue me frôle le casque mais je ne m’arrête pas. Je me redresse un peu et une forte puissance me propulse en arrière. Je baisse le regard et m’aperçois que je suis en train de me faire plaquer. Je tente de me débattre mais rien à faire et je me retrouve au sol, mon dos craque effroyablement.

« GAIN DE TROIS YARD »

Je me redresse et observe celui qui m’a mis au sol. Sa carrure me rappelle quelque chose mais je ne parviens pas à l’identifier. Il enlève son casque et sourit, d’un sourire de sadique. Il s’agit du gars d’aujourd’hui. Il repart, se tourne un instant et passe son pouce le long de sa gorge en me fixant. Ok, tu veux la guerre, tu vas l’avoir. Je me relève et lâche le ballon qui était coincé entre mes bras. Mes membres se décrispent. Je rejoins le reste de mon équipe dont les membres sont vraiment de taille vraiment hétérogène. Le quarter-back me regarde un instant et son visage me fout un peu les boules. Il est vraiment fou et ça se lit dans son regard. J’ai un petit sourire crispé, en d’autres termes il est parfait pour ce sport. Il élabore une combinaison. Lui et deux autres joueurs se tiennent à l’arrière, prêt à récupérer la balle. La taille de la ligne permettant de cacher qui reçoit la balle. Autour des trois joueurs, trois tight-end qui sont assignés chacun à l’un des joueurs pour les protéger et recevoir la balle en cas extrême. Les duos passent à droite, à gauche et l’un tente un quarter-back sneak pour percer par le centre. Au début, les tight-end doivent se mettre en position de receveur avant de revenir au pas de course protéger le joueur qui leur est attitré. Dent de requin désigne les deux qui l’accompagnent au départ. J’en fais partis surement en raison de ma taille surement trop normale par rapport aux monstres qui m’entourent. Nous nous mettons en position, je tends les mains en avant. Je ne vais pas recevoir la balle mais j’ai une petite idée pour me rendre plus crédible. Les « SET » retentissent et la balle atterrit dans les mains du gars qui court à droite. Je dois m’occuper de courir à gauche. Il repli les bras autour de la balle et j’en fais autant. Mes cartes qui se trouvaient dans ma manche se collent les unes aux autres pour former une sorte de ballon ovale. Je cours, un gars plus grand que moi me précède. Son intérêt ne tarde pas à se révéler primordial car il bloque deux opposants. Je jette un regard à droite, le gars censé passer par le milieu s’est déjà fait plaqué. Les défenseurs se séparent en deux groupes et nous foncent dessus, je réussis à éviter l’un d’entre eux mais me retrouve vite juste à côté de la ligne de touche, le tight-end finit par se retrouver déborder et je suis seul, deux gars derrière moi me forcent à conserver une vitesse constante. Une forme connue me fonce dessus. Il recule sa main étonnement tôt pour me faire un bump. Je fais un pas sur la gauche pour le feinter et enchaîne par un bond sur la droite, je le dépasse et continue ma course mais quelque chose me retient et me repousse en arrière. Je me fais plaquer par les deux gars qui me poursuivaient et ne comprend ce qui m’est arrivé que lorsqu’ils se relèvent. J’ai la taille entourée par une immense main de feu qui rejoint l’épaule de mon agresseur. Je suis vraiment mal tombé, ce gars, en plus d’être balèze, est un morpheur de feu. Il me lâche et sa main redevient une main humaine. Je me relève pour retomber au sol, tordu de douleur par des brulures qui me serrent l’estomac. Je n’arrive pas à me lever tant la douleur me brule. Mes cartes formant le ballon s’effondrent et les gars qui m’avaient mis à mal se rendent compte de leur erreur. Je réussis à me mettre debout et toise le gars du regard, le visage à une quinzaine de centimètres du sien. Sans rien dire. Il détourne finalement le regard, je récupère mes cartes et retourne vers mon équipe. L’action est terminée et il a réussi à avancer de quinze yards.

« FIRST DOWN »


Je retourne écouter les conseils de dents de requin qui semble avoir été sévèrement malmené pendant sa percée par le centre. J’imagine la scène et plisse un œil à l’idée de la douleur qu’il a dû ressentir s’il s’est fait plaqué par l’un des colosses de la ligne. Pendant qu’il explique le rôle de chacun des joueurs, je me fabrique deux gants de cartes pour un petit affrontement avec Mister Tout feu Tout flamme. Il va me falloir trouver une méthode pour le bloquer car s’il se transforme en flamme je serai vraiment désavantagé. Je ne vais surement pas recevoir la balle à ce tour-là, me retrouvant peut-être Tight-end et me laissant l’opportunité pour un petit face à face avec celui qui m’a mis deux fois au sol en deux attaques.
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Hope Maniakku
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyVen 1 Juil 2011 - 13:32
    Les cours c’est finiiiiiiiiii ! Du moins, pour cette année. J‘ai passé mon oral de français hier c’est donc serein que je me suis endormis le soir, j’ai pu ainsi bien progresser et bien m’amuser la nuit. Ce sont des petits yeux que j’ouvre à mon réveil, je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir dormi vu la foule de chose que j’ai faite hier donc mon cerveau commande à mon visage d’avoir l’air d’un zombi, même si mon corps est en pleine fort, enfin bon, ce n’est qu’une question de temps avant de que je me réveille. Je pars courir à jeun comme je le fait de temps à autre, il est sept heure du matin, les rues sont désertes, l’air est encore frais même s’il n’y a pas de vent, annonçant la canicule de l’après midi. Mais je n’ai que faire de la chaleur puisque je me suis trouvé un emploi pour les vacances, je vais travailler dans un magasin de vêtement. C’est sur, ça peut être ennuyeux parfois mais au moins j’aurais un salaire et la climatisation. D’ailleurs, il faudrait que je passe la vitesse supérieur car j’ai rendez vous un peu avant huit heure là-bas. Je rentre à bon de souffle et affamé, je mange donc un bout avant d’aller me doucher et de me préparer pour être un minimum présentable. Je mets l’uniforme que l’on m’a prêter le temps de mon CDD si on peut l’appeler comme cela, c’est une joli costard noir à reflets bleus, un chemise blanche mais pas de cravate, le patron veut qu’on soit présentable mais détendu. Aller, j’y vais car il faut encore que je récupère mon badge. Lorsque j’arrive au magasin à plus ou moins huit heure moins dix je trouve mes collègue, que j’avais préalablement rencontrés en train de faire d’étrange mouvement. Le plus ancien du magasin montre au autre ce qu’il faut faire. Il recule de trois pas et saute vivement à droite ou au gauche. Les autres employés essayent de le faire, mais ils ne sont pas aussi rapides que le vétéran. Ce dernier m’aperçoit et s’approche de moi, me tendant sa main droite pour me saluer avant de me tendre sa main gauche qui renferme mon badge. Il est rectangulaire, à fond rouge avec des inscriptions noires « Hope – Chaussure » et en dessous en plus petit « Besoin d’un renseignement ? ». Génial, chaussure. Il me sourit avant de me demander si je veux bien aller ouvrir les portes car c’est une tradition, chaque nouvel employé ouvre les portes à son premier jour de travail. J’accepte, si c’est la tradition, autant s’intégrer à l’équipe par ce biais. Je m’installe près de porte, fixant le patron venu spécialement pour donner l’heure d’ouverture. Il me fait signe d’ouvrir. Je déverrouille les portes et les ouvre les deux en même temps… Bah merde alors… Des centaines de femmes se dirigent vers moi à tout courant, déplaçant un nuage de poussière conséquent … J’ai beau chercher, les seuls hommes que je vois sont surement des maris, embarqué là-dedans contre leur gré. Je me jette sur le côté me rangeant bien droit derrière une porte. Je suis le troupeau des yeux et je remarque alors les pancartes avec des soustractions de pourcentages un peu partout, nous sommes le premier jour des soldes… Je regarde mes collègue, mort de rire, même le patron à un petit rictus … Les enfoirés, tradition mon c*l ouais ! Je prends ça à la rigolade et ma journée de travail commence.

    Je soir, je rentre chez moi, les cheveux en pétard (plus que d’habitude) la veste sur l’épaule et la chemise ouverte de trois boutons supplémentaire… On aurait dit un trader dépressif et alcoolique… Non non, je suis juste un vendeur qui vient de passer la première journée de solde au rayon chaussure d’un grand magasin … remarque, c’est comparable, l’état final est le même. Je rentre chez moi, dîne avant d’aller m’écraser sur mon lit. Je ferme les yeux pour entrer dans le monde de Dreamland, ce monde onirique qui me donne chaque matin, l’impression de ne pas avoir dormi de la nuit.

    J’ouvre les yeux car on me fort à me réveiller grâce à une multitude de petite baffe qui s’amplifient sur le plan de la force. Mais vue et floue mais je distance un très grand homme devant moi qui me demande de me réveiller. Je de me sens un peu raide, je m’étire donc et remarque d’énorme protection… L’homme qui m’a réveillé m’explique qu’il leur manque un joueur pour le match, il me demande donc de les aider. A en juger par les protections que tout le monde porte et la carrure des gars de l’équipe je pense pouvoir affirmer que nous allons jouer au FootBall Américain … Sport dont je ne connais aucune règle. Il m’explique rapidement comment se joue ce sport et je lui fais savoir en quoi je peux leur être utile. Mes capacités à la course me placent inévitablement en Running Back. Je dois chopper la balle et courir le plus loin possible sans me faire plaquer. Il m’a aussi dit que j’y arriverais beaucoup mieux quand je me serais fait plaquer une fois, car vu comment je suis foutu, après le premier plaquage, j’aurais tellement peur que ça recommence que je courrai beaucoup plus vite. Durant les premières actions nous avons perdu sept yards avant d’en reprendre dix huit, tout cela en trois essais, nous avions réussit à parcourir nos dix yards dont m’avait tant parlé de Quater Back lorsqu’il m’a expliqué les règles. Cela signifie que nous avons de nouveau quatre essais pour de nouveau parcourir dix yards. Génial, je me place sur le terrain comme nous l’a indiqué le Quater Back… Ce dernier reçoit la balle, c’est parti. Je pars avec un temps de retard évitant, en gardant plus ou moins l’équilibre, une sorte de troll qui s’était déjà jeté sur moi … enfin je ne sais pas si c’était un troll, t’façon je m’en fous, c’est tant mieux que je n’ai pu bien le voir. La balle arrive vers moi. Je bondis pour la saisir. Pendant mon ascension je me rappelle les parole du Quater Back, qui disait que lorsque je chope la balle, je cours le plus loin possible sans me faire plaquer … Il avait simplifié sont explication pour faire le juste milieu entre la compréhension et l’efficacité sur le terrain. Je repose mes deux pieds à terre et je pars à toute allure afin de laisser sur place mes poursuivants. Je me trouve face à un lion des montagnes à la démarche humaine. Je ralentis, un peu intimidé puis je me dis que même un joueur de foot comme lui n’est par rapport au troupeau de femmes que j’ai esquiver dans la journée, je dois donc pouvoir m’en sortir. Je reprends ma vitesse jusqu’à ce qu’il se lance sur moi pour me mettre à terre. Je me jette alors sur le côté comme ce matin, l’esquivant. Tentant tant bien que mal de reprendre ma course, je remarque qu’il ni a plus personne en face de moi. Je trouve cela bizarre mais j’en profite, accélérant légèrement. Si on parcourt plus de dix yards en un essai, ça fait quo… Un homme, non un démon, enfin, entre les deux, viens d’apparaître devant moi il me saute dessus, m’agrippant fermement. J’ai l’impression de voler, pendant quelques secondes. On touche le sol, glissant sur encore sur un ou deux mètres, avant que d’autre joueur me tombe dessus. J’ai mal … Je déteste ce sport … Au moins je sais qu’il y a pire qu’une femme dans un e magasin à l’ouverture des soldes : lui.

    « Gains de deux yards ! »

    Hein !? Il m’a fait reculer autant que cela !? Ce n’est pas possible j’avais l’impression d’avoir parcouru la moitié de la distance restant pour atteindre la End-Zone. Je me relève, la vision un peu floue, ma tête tourne j’ai l’impression d’être passé sous un train mais je rejoins tout de même mes coéquipier qui se réunissent pour élaborer une stratégie rapidement, il nous reste trois essais on nous n’avons progressé que de deux yards, c’est déjà mieux que d’en avoir perdu mais beaucoup moins bien que si je ne m’étais pas fait avoir par ce … truc.

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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyVen 1 Juil 2011 - 18:10
J'avais l'impression qu'il y avait un énorme monstre sous le stade, et que chaque coup de sifflet suffisait à le réveiller et à le faire gémir, s'endormant à chaque autre coup de sifflet. Notre QuaterBack hurlait le nom d'une stratégie que j'étais en peine de connaître. Je me mis en position selon la symétrie de l'autre partie du terrain et attendis avec une réserve soutenue le début du prochain jeu, sans toujours connaître le nombre de Set qu'on devait attendre avant de s'élancer vers l'adversaire. Je cherchai un signe autour de moi mais ne réussissais pas à voir le signe éventuel que le pilier pourrait faire avec sa main. Tu parlais d'une merde. Les jeux suivants s'enchaînèrent avec un brio que je reconnaissais. On réussit en une course à remonter les yards qu'on avait perdu à cause d'une passoire dans le mur (Heurm), et on obtint le first down lors du jeu suivant. Très, très bon pour l'équipe, même si je doutais d'en faire partie. Je réussis l'exploit de ne rien faire du tout, même parmi cette dernière tentative de course qui se solda par un échec. J'entendis alors le Quaterback de notre équipe hurler un arrêt de jeu.

« Time Out demandé par l'équipe des Crap's Red is Dead ! Ils ne disposent plus que de deux arrêts avant de s'en remettre à la prière. Une minute trente leur est accordée et nous nous demandons pourquoi le meneur a décidé de s'arrêter en si bon chemin ! »

Toute l'équipe se réunit rapidement. Je ne savais pas pourquoi, j'avais l'impression que le meneur avait enfin remarqué qu'au moins un de ses joueurs ne ressemblait pas au profil typique du champion habituel. L'avenir me donna raison lorsque une bonne dizaine de paires de yeux me regardèrent. Les joueurs avaient formé un arc de cercle autour de moi et de deux autres personnes. Je me rendis compte à quel point j'étais ridicule face à cette mare de muscles. Le meneur commença à nous pointer du doigt moi et les deux autres Voyageurs (ils avaient le bout des oreilles rondes, et je ne savais pas si des Rêveurs auraient eu l'intelligence nécessaire de suivre les autres aussi naturellement). Notre QuaterBack avait la peau rouge, les cheveux noirs et la musculature fine. Ils me donnaient l'impression qu'il était incapable de lancer un caillou à plus de vingt mètres, mais qu'il pourrait envoyer la balle à l'autre bout du terrain sans grande difficulté. Il paraissait tout le temps en colère. Seuls des éclairs de folie nous indiquaient qu'il était juste possédé par le démon du jeu. Semblant plus intelligent que l'équipe réunie, il commença par un grognement avant de dire :

« Kef... Personne ne m'a prévenu qu'y avait trois Voyageurs qui avaient rejoint nos rangs ? Moi qui commençais à désespérer à cause des deux autres connards d'humains en face. Bon, les nouveaux, vous savez jouer ? Toi, paraît que Rice t'a déjà appris les bases ? Tu continueras à apprendre sur le tas. Et à qui est ce foutu panneau de signalisation ?
_ Euh, c'est le mien, »
intervins-je en me rendant compte de l'absurdité de la situation. Le démon le prit des mains du coach (une poupée gonflable en forme de trader) et me le lança sans un regard pour l'artefact. Je le réceptionnai tandis qu'il continua :
« Garde-le ! T'en as besoin et le règlement n'interdit pas les artefacts des Voyageurs. On va faire vite, je vous présente les joueurs. Je suis Gémeaux, le Quaterback. Voici notre championne nationale, notre coureuse favorite, Mamie Gâteau...
_ En espérant qu'on leur rentre dans le lard tous ensemble ! »
hurla une vieille femme à la peau ridée et les cheveux roses. Elle ne dépassait pas le mètre cinquante si on oblitérait son effrayante coupe de cheveux culminant au-dessus de ma tête. Elle portait un tablier rose par-dessus sa combinaison. Son casque se perdait dans ses boucles.
« … Rice, notre receveur star, que l'autre connaît déjà.
_ Salut les jeunes. J'espère pour vous que vous respectez les règles, je n'admets pas l'existence des tricheurs. » Juste un humain normal (enfin, c'était humanoïde en tout cas), qui dépassait le mètre quatre vingt-dix. Sa phrase sonnait tellement fausse qu'il semblait dire la vérité.
« Oook, l'autre receveur. Et notre meilleur Linebacker.
_ Oook. »
répondit le dénommé Oook. Je n'avais rien de très spécial à dire sinon que c'était... un orang-outan. Les choses commençaient à se compliquer...
« Caporal Joe, notre kicker favori. Il ne joue que pour les phases où l'on a besoin de ses dons.
_ Check ! »
fit un échassier géant, se collant une de ses pattes sur le front pour faire le salut militaire. Oui, pas étonnant qu'il soit le kicker. Il avait la patte fine mais quelque chose me disait qu'il pourrait castrer un éléphant d'une simple torsion du genou.
« Salem, notre centre.
_ Vi. »
Salem ne semblait pas être très intelligent. Il ressemblait à un homme chauve mesurant trois mètres de haut et plus de deux de large. Moi qui croyais que les piliers de ligne devaient être plus petits que leur congénère et plus souples afin de pouvoir envoyer la balle au quaterback sans trop perdre de temps. Lui ressemblait à un gelée fondue par le soleil.
« Doubt, qui assure les côtés de Salem.
_ Doubt Rocher les gars ! Doubt Rocher ! »
Bon, je ne savais plus quoi dire... Vous connaissiez Racaillou, le Pokemon en boule de pierre ? Ce gars était pas plus grand, et il avait même pas de bras. D'accord, aucun problème à ça, je supposais qu'il se déplaçait en sautillant majestueusement de son corps minéral...
« Plumeau, de l'autre côté de Salem.
_ Heyyyloooww... »
Un grand gars bien bâti, mais qui ressemblait plus à du chamallow qu'autre chose. Et l'odeur ne trompait pas : c'était un bibendum sucré. Ok, continuons...
« Les jumeaux Nick Pegg et Simon Frost, une paire de Tight End hors pair.
_ Salut.
_ Yep.
_ Vi.
_ Ta gueule Salem. »
Ils ressemblaient tous deux à des humains normaux, même si leurs oreilles pointues clamaient le contraire. Le premier était gras et brun, le second était mince et blond.
« Ok, les présentations sont terminées. Toi, le type aux cheveux argentés ! Tu cours vite, tu seras un Running Back comme Mamie. Tu te placeras constamment derrière moi, à ma gauche si je suis proche de notre mur. Sinon, tu te placeras devant et tu empêcheras qu'on me sack. En défense, tu seras safety, tout à l'arrière. Toi, le dégradé brun ! Tu joueras Tight End à la place de Nick qui rejoindra le mur. Et toi le blond, puisque t'auras les mains prises par ton panneau, tu feras Fullback ! Tu protégeras les coureurs en se plaçant devant eux et en dégommant tout ce qui bouge. Et vu la longueur de ton panneau, tu feras CornerBack lors des phases de défense. Vous avez compris ? Bien sûr que vous avez compris !
Je présente encore plus vite les adversaires. Vous voyez au fond le titan de pierre qui fait plus de cinq mètres ? C'est Géode, leur pilier de ligne. S'ils vous touchent, vous partez directement en civière. Alors faîtes très attention, surtout qu'il n'est pas lent du tout. Puisqu'il est plus haut que n'importe qui sur le terrain, il se contente de faire des attaques verticales que la gravité fait accélérer. Ce sera votre adversaire le plus redoutable et de loin. Ensuite, leur Quaterback est la nymphomane succube, Silenna. Très difficile à toucher quand elle est lancée, elle vous ensorcèle en vous frôlant. Et elle est très rapide. C'est le meilleur Runing Back de l'équipe avec E-Bot, le robot blanc au corps de cinquante centimètres et aux jambes de deux mètres de haut, totalement disproportionnés. Il va très vite et il survole le terrain littéralement. Vous faîtes pas écraser, compris ? Ils ont deux Voyageurs avec eux, dont un Morpheur de Feu comme je l'ai vu y a quelques minutes. Il a une putain d'allonge, faîtes gaffe à ses placages. Il y a Serpentard, le lézard. Un blitzeur ultra efficace et Lead Blocker avantagé par sa queue. Y a aussi Némos, le Lion. Un Linebacker expert qui est aussi rapide que fort. Que t'ais réussi à l'éviter relève du prodige, t'as dû le surprendre. Faîtes attention à vos côtés quand il est dans les parages, il surgit d'un coup. Leur Safety Gabi. Un Démon qui peut voler. C'est aussi leur receveur avec l'homme élastique que vous avez devant vous. Ils ont aussi trois arbres vivants comme bloqueurs sur la ligne. Ensuite, les autres, je connais pas.
Pour vous, va falloir rétablir tout notre schéma tactique... Vous me direz vos pouvoirs plus tard, je vous réserve comme surprise si on ne perd pas trop. Je vais attendre la pause des quart temps pour vous expliquer plus en détails notre stratégie. Pour le moment, on va se contenter d'une phrase. La première lettre de cette phase correspondra à la première lettre du nombre de Huts. Et la première lettre du dernier mot sera soit P, soit C correspondant relativement à Passe et Course. Si ce ne sont pas ces deux lettres, alors vous n'aurez pas la balle et vous ne vous tracasserez pas trop. Tentez de vous adapter à la situation sans nous gêner. Vous avez compris que l'équipe en face de nous part largement gagnante. Tentez de pas trop vous faire remarquer jusqu'à nouvel ordre. Leur point fort reste sans conteste la ligne, qui leur permet de nous écraser et de pouvoir camoufler leur tactique jusqu'au dernier moment. Ne passez pas près de Géode, et surtout pas de Silenna ! Attention à E-Bot et...

_ Et c'est reparti !!! »

Le public jubila une seconde fois quand toute l'équipe entra sur le terrain. Ok, j'avais compris les fondements de ce qu'il fallait faire. Je connaissais l'équipe, et j'avais hâte de leur montrer ce que j'avais dans le bide. Surtout que maintenant, j'avais un panneau de signalisation dans les mains, et que je n'hésiterais pas à m'en servir. Je me plaçai derrière notre Quaterback, et devant l'autre Voyageur et la mamie. C'était ici que je devais me poster : devant les coureurs pour leur ouvrir la voie. Je remis mes lunettes de soleil sur mon nez et sangla bien mon casque. Le démon hurla :

« S'il fonce vers vous, n'hésitez pas à les pousser ! »

Un S. Donc c'était soit six, soit sept. La seconde lettre était le I, donc c'était six Set qui allaient être gueulés. Puis la première lettre du dernier mot était le P. Donc ça serait une passe. Huit yards à grappiller... ça serait facile. Je me mis en position de départ. Le démon se retourna derrière moi pour m'indiquer qu'on allait feinter une course : je foncerai devant avec les deux Running Backs derrière moi, sur la droite. Une putain de tactique de Bélier. Après une course, ils penseront qu'on allait jouer la sûreté avec une autre course en force. Derrière moi, Mamie Gâteau se fit craquer les jointures et dit sobrement :

« Hum, je vais les exploser. »
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyVen 1 Juil 2011 - 19:08
« S'il fonce vers vous, n'hésitez pas à les pousser ! »


Six set et une passe, je vais partir sur la gauche mais je ne recevrai pas la balle. Non pour cette fois je vais me contenter de mettre une taule à ce foutu morpheur. Il va sûrement partir sur la droite pour rejoindre le groupe de running-back, je vais attendre un peu puis courir en ligne droite derrière le receveur une fois que la balle sera partie. Ainsi je me retrouverai sur le chemin du voyageur et ainsi je pourrai l’empêcher d’avancer. Les set retentissent les uns après les autres, le public est en ébullition, les gens se demandent si nous allons faire une course comme tout le laisse entendre ou pas. Le dernier set retentit comme un boulet de canon dont l’onde de choc due au contact entre les colosses du mur. Je m’avance légèrement pour feinter de gêner l’avancée des défenseurs, lorsque la balle semble partie entre les mains de notre mamie nationale, qui mime d’ailleurs très bien la possession de balle, je quitte ma position fléchie sur mes jambes pour avancer tranquillement en contournant le mur. Tout les joueurs adverses se ruent vers le trio où le gars avec un panneau de signalisation fait un malheur. Evidemment, le numéro 13, le morpheur qui porte d’ailleurs le même numéro que moi, part aussi à l’assaut. Je jette un coup d’œil devant, Rice et Oook sont déjà loin et ne semblent pas désireux de stopper leur course. Un énorme trait au loin attire mon attention, Elastic-man les poursuit et leur colle au talon, je m’élance en un sprint dont je ne me serai pas cru capable pour une cause aussi puérile qu’un match, peut-être est-ce dû à l’adrénaline du jeu. Un sifflement au-dessus de moi m’indique que la balle est partie et qu’elle a commencé sa trajectoire inéluctable vers les dix prochains mètres. Je réussis à rattraper peu à peu les trois joueurs à l’avant du terrain au moment où ils s’élancent dans les airs. Un point mou attire mon attention. L’homme-élastique ne saute pas, il se contente d’étirer son corps pour atteindre la balle. C’est parfait. Je saisis l’une de ses jambes et fais trois pas en arrière avant de tirer dessus de toutes mes forces, il se retrouve ramener au sol comme un élastique qui se rétracte et la balle est attrapée par Rice qui se retourne et commence à courir à une sacré vitesse. Je lâche le défenseur qui en a pour un bon moment avant de reprendre sa forme « normale » et me lance derrière le porteur de balle. Une sensation désagréable de chaleur me surprend sur la droite. Je tourne la tête et aperçoit l’autre numéro treize qui a transformé ses jambes en un tourbillon de flammes qui le propulse en avant. Je pose mon pied sur la gauche, légèrement tourné vers l’intérieur et m’élance d’un bond sur lui, épaule en avant. Il se la prend de plein fouet et tombe au sol mais les flammes amortissent et il se relève d’un bond. Je lui cours après et le rattrape peu à peu tandis qu’il tend une main de flamme vers Rice. Je m’élance alors et, main de carte en avant, lui écrase le crâne en le poussant vers le sol. Surpris il ne réagit pas et il dérape sur deux bons mètres avec comme unique contact avec le sol son visage détestable. Je finis par une petite roue sur une main et reprend ma course. Un autre joueur arrive à toute vitesse par la gauche et j’ai beau me lancer à sa poursuite je ne parviens pas à le rattraper. C’est là qu’un point minuscule remonte tout le terrain et fonce en plein sur le défenseur, un dentier vole tandis qu’une mamie plaque l’adversaire. Rice semble impossible à arrêter ainsi aider de son équipe et il pique un dernier sprint sur les dix derniers yard, marquant ainsi un retentissant Touchdown. Le public hurle de tout les côtés, de rage ou de joie mais il hurle, crachant ses tripes, lançant parfois les autres spectateurs, soit comme un cowboy lancerait un chapeau soit pour exprimer une divergence d’opinion.

Les encouragements retentissent à nouveau lorsque pénètre sur le terrain notre kicker qui nous rejoint au pas de course, levant les genoux bien haut à chaque pas. Le public hurle de joie ou de colère devant ce joueur qui semble être très talentueux. Gémeaux nous ordonne de nous placer en cercle afin de définir une stratégie qui s’avère assez simple vu les circonstances. Nous devons tout mettre en œuvre pour protéger le quarter-back et Caporal Joe. Il hurle des positions à tout va. Les receveurs doivent reculer et faire un mur en complément de la ligne, les running-back se positionnent juste derrière les deux acteurs et agissent comme un dernier barrage. Les Tight-end se mettent entre la ligne et les deux principaux joueurs pour stopper toute tentative d’assaut. La ligne a un travail énorme a effectuer car seul eux peuvent empêcher l’immense centre adverse de faire capoter toute l’action. Je me met en place, les mains sur les genoux, légèrement penché en avant.

« Tout le monde se lance en avant ! »


J’esquisse l’ombre d’un sourire, une petite phrase là pour déstabiliser l’équipe adverse mais qui nous informe aussi du nombre de Set. Notre quarter-back n’agit pas au hasard et tout ses instants de folie sont maîtrisés et exploités au mieux pour favoriser son équipe. Le premier Set retentit, les joueurs adverses se crispent ils se penchent un peu en avant, prêt à foncer. Notre équipe semble un peu plus décontractée mais le regard des joueurs est emplis d’une animosité sans égale. Le deuxième set retentit. Un silence de mort s’installe dans le stade, les gens n’attendent que la suite des Set ou le début des hostilités. Finalement le dernier set est clamé. La balle fuse et atterrit avec précision dans les mains de Gémeaux qui pose un genou à terre en même temps que la balle. La ligne entre en contact avec celle adverse et une onde de choc au moins classée cinq sur l’échelle de Richter annonce que les deux forces se sont bien trouvées. Je ne bouge pas, attendant la suite des évènements, un mouvement sur ma droite attire mon regard mais il est de suite stoppé. Une silhouette jaune me fonce dessus et je réussis à saisir les poignets d’un animal bipède qui s’apprêtais à plaquer le porteur de balle. Il s’agit de Némos, il saisit à son tour mes poignets et pousse un cri en forçant, il réussit à me soulever du sol et à me projeter au loin, la surprise me fait lâcher prise mais je saisis l’une de ses chevilles de justesse. Il semble heureux et court vers sa cible, je plante trois cartes dans le sol et bloque son avancée. Le coup de pied retentit comme un boulet de canon et le temps semble s’arrêter pendant que la balle vole en direction des poteaux. Elle a l’air de ne jamais vouloir stopper sa course aérienne et elle passe entre les deux poteaux. Un sifflement retentit et les hurlements emplissent le stade. Je me relève en récupérant les trois cartes au sol et recule.

Nous traversons le terrain pour l’engagement, notre kicker s’étire un instant puis prend une pause martiale. Gémeaux s’avance et donne des directives au sujet des postes de chacun. Je me place dans la zone centrale, un peu sur la droite. Mamie a pour rôle de foncer dès le début à la poursuite de la balle tandis que nous nous ruons derrière elle pour le bloquer. En d’autres termes, il ne s’agit pas là d’un onside kick mais d’un tir habituel visant la partie droite du terrain. Le sifflet retentit, la balle s’envole vers la end-zone avec une précision hallucinante. Une silhouette noire aux formes généreuses se place au point d’arrivé et attrape sans mal la balle. Silenna part en avant, elle a l’air contente de se faire foncer dessus par notre équipe. Notre quarter-back aurait-il oublié de rajouter sadomasochiste à la liste de ses adjectifs ? D’un simple mouvement vers la gauche elle esquive la charge de Mamie avant de se jeter avec joie sur le groupe d’hommes. Elle passe trois gars sans difficulté et arrive prêt de moi, je lance les bras en avant pour tenter de la saisir mais mon corps semble bloquer juste avant l’impact et elle me dépasse en me faisant un clin d’œil. Je me retourne et lui cours après mais rien à faire, elle va trop vite pour moi. Elle dépasse toute l’équipe. Je dérape finalement et m’affale de tout mon long. Je frappe le sol de rage. Bordel, y a rien à faire ? Je vois le point s’éloigner puis un sifflement retentit, Touchdown !

Nous reculons et allons nous placer devant notre end-zone. Il nous faut défendre pour éviter la transformation. Le pire dans cette action manquée c’est que notre quarter-back ne critique même pas, il reste bien droit, une main sur la hanche et l’autre tenant son casque en poussant un léger « Fuck ». Il nous place selon des critères assez précis, chacun ayant un joueur à surveiller. Je me retrouve face à Tout feu tout flamme qui me regarde comme une proie. Il ne bouge pas d’un cil et a les mains posées sur les genoux, de temps en temps, une petite flamme jaillit de l’un de ses membres. Le premier set retentit, suivi d’une longue série d’autres qui ne semble plus finir. Lorsque la balle jaillit enfin, j’ai l’impression qu’une éternité s’est écoulée. Je regarde où va la balle mais celle-ci ne quitte pas les mains du pilier qui fait un pas en avant puis tend le bras en se laissant tomber de tout son long. Salem et l’ensemble de la ligne tente désespérément de bloquer sa chute mais je vois d’ici leur chaussure s’enfoncer dans le sol. Ils s’écroulent tous en même temps et une tempête de poussière jaillit. Lorsque celle-ci se dissipe enfin, je vois la balle qui se trouve en plein dans notre zone. Leur faisant ainsi gagner deux points supplémentaires et les propulsant en tête. L’arbitre garde un instant les deux bras levés. C’est déjà à nous d’attaquer.

Nous nous réunissons en cercle pour définir une stratégie afin de tirer au mieux parti du kick adverse. En cas normal nous avons chacun une place bien définie, c’est à dire que je me retrouve en retrait légèrement sur la gauche. Mais cette fois Gémeaux a décidé de complètement chamboulé cet ordre. Il décide de placer ses joueurs sur deux lignes parallèles à la ligne centrale. L’une des lignes est assez en retrait et peu ainsi réagir vite pour mettre au point une défense organisée autour du porteur de balle, l’autre ligne étant composée de la majorité des gros bras afin de se ruer sur l’adversaire en cas d’onside kick, mon travail ainsi que celui de Nick, de Simon ainsi que du voyageur au panneau de signalisation étant de récupérer la balle dans ce cas de figure ou de se jeter sur les adversaires pour les empêcher de progresser vers l’arrière du terrain. Doubt et Plumeau sont également avec nous mais leur rôle consiste uniquement en une charge sur l’adversaire, quelle que soit le tir. A l’arrière on retrouve notre quarter-back à la dent dure, une mamie survoltée, un voyageur running-back, Rice et Oook qui sont là car ils pourront parcourir aisément tout le terrain avec la balle ou assurer une protection conséquente sur le porteur de balle. Nous nous mettons en position et je me rend soudain compte de l’énorme lacune de cette stratégie, s’il s’agit d’un onside kick nous ne sommes qu’une demi-équipe à tenter de saisir le ballon, quand bien même nous y arriverions, je ne suis pas sûr que la distance que nous pourrions parcourir serait très conséquente. Je me place en position, entre Nick et Plumeau prêt à partir. Il n’y a quasiment pas de doute, la balle va partir en onside kick, je comprend soudain l’idée de Gémeaux, les personnes regroupées ici ont un rôle défensif très fort qui fait que nous pourrons repousser les forces adverses alors que le groupe derrière est rapide et peu donc facilement remonter le terrain et donner un coup de main à notre groupe. Il ne fait pas que faire une stratégie de réception, il force carrément l’onside kick. Je souris un peu et fixe l’équipe adverse avec une détermination renouvelée.

L’équipe adverse se place un peu à droite du kicker lui laissant un champ de tir très large pour un tir à courte distance et se prépare à se ruer en avant, sans aucun doute il va y avoir là un onside kick. Le tireur prend son élan, lève une jambe démesurée et shoote la ballon avec une force feinte. Le ballon décolle mais reste au ras du sol et rebondit à égale distance des deux équipes Je me lance en avant, droit sur le ballon mais il rebondit et s’éloigne de moi, il arrive dans la zone d’action du gars aux cheveux blonds mais un Némos se jette sur lui pour éviter qu’il attrape la balle. Je la vois à nouveau rebondir et partir entre deux joueurs adverse. Je saute en avant, bien trop tôt pour espérer l’attraper, mais au bon moment pour tomber entre les deux joueurs sans qu’ils réussissent à m’attraper, au dernier moment j’avance ma jambe gauche et me propulse à nouveau en avant, les bras tendus je réussis à attraper la balle et à rester debout, deux choses dont je ne me serai pas cru capable, un lézard m’arrive dessus, je vois sa patte griffue me foncer dessus et je réussis malgré tout à passer sous son bras. Trois joueurs de passés, plus que huit et c’est le touchdown. Sauf que cinq joueurs adverses me foncent dessus en même temps je sens que je ne vais pas aimer le contact et d’instinct je ferme un œil en pensant au dur impact. Sauf que le reste de mon groupe intervient de façon magistrale et quatre de nos joueurs réussissent à bloquer suffisamment longtemps pour que moi et Nick passions il n’en reste plus que trois. Un joueur arrive par la gauche et Nick le bloque sans difficulté, me permettant de continuer sans ralentir. L’homme-élastique me fonce dessus, enfin fonce, essaye de courir vers moi sans perdre des parties de son corps qui s’allongent. Je fais une feinte en un pas sur la gauche et il s’y lance à corps perdu alors que je l’esquive par la droite, il essaye un instant de m’atteindre mais rien à faire je suis sorti de son champ d’action. Je ne vois plus personne et j’en profite pour accélérer un peu afin de ne pas me faire rattraper. J’arrive dans les vingt derniers yards mais je sens mes jambes qui faiblissent peu à peu. Je continue ma course quand soudain une horrible sensation de chaud m’entoure, je me débat du mieux que je peux et ne m’arrête pas de courir mais je suis peu à peu ramener en arrière. Je pivote sur mon pied et vise la tête du numéro treize, sa tête se disperse en minuscule flamme et il me met au sol en pesant de tout son poids sur moi. Je dérape par terre pendant de longues secondes et à un rebond la balle m’échappe des mains je tente désespérément de l’attraper mais une langue de feu [HRP : façon de parler bien sur, je ne parle pas là de sa vraie langue] saisit le ballon et puis prend appui sur mon dos qui craque sous l’impact avant de repartir vers notre end-zone. Je me relève tant bien que mal et lui cours après, les brûlures me tenaillent l’estomac de façon atroces mais je m’approche peu à peu de lui et tend une main pour l’arrêter, il ne me voit pas arriver et je me jette en avant, ma main au niveau de son dos. J’attrape son maillot et le repousse en arrière mais il réagit plus vite que ce que je ne pensais, en posant un pied en arrière puis en faisant une vrille qui m’oblige à lâcher, je ne parviens pas à bien repartir mais continue quand même de lui courir après, la distance entre nous augmente peu à peu et je le vois passer toute la première ligne de défense sans s’arrêter grâce à l’intervention de ses coéquipiers. Il lui reste encore la seconde ligne avant de marquer un touchdown. Je lui cours après et réussis peu à peu à rattraper mon retard, il tourne un instant la tête vers moi et c’est le moment que choisit Gémeaux pour faire un plaquage magistrale qui balance numéro treize au sol. Il ne leur reste plus que vingt-cinq yards à parcourir pour marquer six points.

Gémeaux donne des consignes assez simples, je remarque une marque de sang séché à côté de sa bouche, il a du se mordre la lèvre en tombant sur le joueur. Notre quarter-back hurle à tue-tête des postes et tout ceux concernés hoche la tête avec approbation. Il définie ma position en tant que linebacker pour cette attaque. Je suis dans l'axe de la ligne. Une fois toutes les informations données, il tend le poing au milieu du cercle de joueurs et les anciens posent tous les leur dessus en réponse. Je réagis un instant trop tard qui me vaut quelques regards allant de l'amusement à une sorte de déception mais toutes les mains sont finalement superposées les unes aux autres et Gémeaux hurle en même temps que tout les autres « Héééééé HOCH », un cri que j'ai déjà beaucoup entendu dans d'autres sports collectifs comme le volley. Sur ce tout les joueurs partent dans un même élan vers leur poste respectif. Un mouvement incertain me surprend et j'aperçois notre quarter-back tituber un instant avant de se ressaisir et de repartir, il tourne la tête pour vérifier que personne ne s'en est rendu compte et je détourne le regard juste à temps, il crache ensuite un liquide rouge et se met en place. Je me met en retrait, prêt à agir. Le premier set retentit, je me crispe un peu sur mes appuis. Le second se fait entendre et la balle fuse car les deux lignes de géants se percutent en un vacarme étourdissant. Je vois leur quarter-back se lancer sur ma gauche et plusieurs de nos joueurs se jeter dessus. Elle feinte deux d'entre eux en faisant semblant de faire une passe avant de se baisser et de repartir en une course effrénée. Elle passe sans difficultés la plupart de nos joueurs mais quelque chose ne tourne pas rond sans que je sache quoi. Elle fait trop de bruits, trop de mouvements pour que ce ne soit qu'une course. Je jette un coup d'œil à droite puis à nouveau vers la gauche. Gémeaux me fait un signe en direction d'un point, je regarde mieux et aperçoit un receveur placé non loin de notre ligne d'en-but, en train de courir. Je pars directement dans un sprint pour essayé de le rattraper quand j'entends soudain la balle s'envoler. Je regarde sa trajectoire qui va belle et bien vers ce joueur. J'accélère encore un peu et réussis à le rattraper. Je me retourne juste avant qu'il ne reçoive la balle et m'élance pour l'attraper. Je la chope à pleine main et sur de moi entame ma descente vers le sol. Sauf qu'une masse jaune me percute en me coupant le souffle sous le choc. Il m'arrache la balle avec une force ahurissante et atterrit en sa possession. Je me relève et cours après Némos qui est hors d'atteinte et je ne peux l'empêcher d'enchainer avec un second touchdown pour son équipe.

Cela fait trois fois que je me fais avoir par des joueurs différents de l’équipe adverse que je ne peux empêcher d’avancer. Je sais très bien que je n’ai pas le physique hors-norme nécessaire pour participer à un match d’une telle ampleur. Ma vitesse n’est pas comparable à celle de certains joueurs, ma force encore moins et ma taille s’avère être presque deux fois inférieure à celle de certains des joueurs les plus grands. Je dois réussir à trouver un poste en bon lien avec mes capacités, à défaut, la place de Tight End est la plus adaptées pour mes performances polyvalentes. Nous nous plaçons dans un ordre tout à fait habituel, étonnant connaissant notre quarter-back, je me retrouve à sa gauche prêt à bondir. Je me doute que la technique adverse va être la même à pour cette transformation que pour la précédente mais l’aspect imprévisible du football américain me fait penser le contraire. Je regarde rapidement autour de moi et repère les deux receveurs placés de part et d’autre du terrain. Me décalant légèrement vers le plus proche de moi, j’attends que la balle fuse. Chose qu’elle ne tarde pas à faire, volant dans les mains de la sexy joueuse adverse. Je la laisse faire semblant de se jeter en avant puis profite du moment où elle ne me regarde plus pour m’élancer sur le côté et rejoindre en quelques foulées la position du receveur. Les deux placés sur les côtés s’élancent de concert vers la end-zone tandis que je prends l’un des deux en course, je réussis à me placer à ces côtés juste à temps pour voir la balle voler dans les mains de l’autre joueur qui marque ainsi deux points supplémentaires amenant le score à 16-7.
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyLun 29 Aoû 2011 - 14:02
Le score était de 16-7. En quelques secondes... Normalement, n'y avait-il pas de remontées de terrains ardues, de batailles acharnées pour grappiller quelques petits yards, de tactiques viles qui permettaient de retourner la psychologie de l'adversaire contre lui ? Non, il ne semblait pas y avoir de tout ça. La faute à des joueurs et leur capacité super spéciale. Entre l'homme-élastique qui ressemblait à un bout de papier mâché, l'immense robot qui nous courrait par-dessus en piétinant les line-backers, et puis ce connard de Géode... J'étais bien, moi. Il y avait qui pour combattre ce casting de fin du monde ? J'avais un orang-outang et une grand-mère. Et des fois, quand la phase en avait besoin, d'un échassier. Super cool. Je pouvais encore demander à changer d'équipe ?

Les phases de jeu s'enchaînaient tandis que nous tentions de gagner des yards avec la Super Mamie, certainement le meilleur joueur de ce petit commando suicide. La laisser sortir sur le terrain était la certitude de gagner cinq yards minimum. Mais utiliser trop de course jouait l'horloge (même si on ne pouvait pas dire que c'était une tactique osée dès le départ) et surtout rendait prévisible toutes nos actions. Nous n'étions pas là pour ça. Notre QB ne semblait pas être de cet avis en tout cas. Nous venions de recevoir la balle par le kick après notre Touchdown subi, et nous en étions à chercher quel serait le meilleur moyen d'obtenir le First Down. La tactique était simple : simuler une passe en faisant foncer Jerry au fin fond du terrain, que Gémeaux fasse une course dès que des joueurs ennemis se seraient échappés pour réduire l'offensive adverse puis finalement, tenter cette foutue passe tandis que tout le monde remonterait le terrain, apeurés par la surprise. Le point faible de ce plan était que je serais devant le QB quand il se fera plaquer la première et la seconde fois. Super cool. C'était presque pire que d'avoir la balle.

La phase de jeu fut lancée après le troisième SETH et nos deux receveurs phares se dépêchèrent de foncer au loin. La ligne fut une bataille féroce pendant trois secondes, juste avant que Géode ne pulvérisa ses adversaires dans un grognement minéral. Il fonçait sur nous tel un brise-glace libéré, et Gémeaux mima une longue passe à-côté de l'oreille de la montagne. Ce fut le signal : en belle symbiose, moi et mon protégé partîmes sur le côté en même temps, évitant les secousses et les poings de plusieurs tonnes de Géode. Notre course commençait dans la défense adverse qui se mit sur nous à une vitesse incroyable. Je ne savais pas si la feinte avait marché mais en tout cas, celle-ci était en train de fonctionner. Les Corner Back qui coinçaient Rice et Oook furent déstabilisés et hésitaient de la marche à suivre. Le lézard puant qui m'avait fait découvrir la détente zen sur le gazon fonça sur nous, l'épaule en avant. Une petite revanche s'imposait : je plaçai mon panneau en estocade pour marquer une distance entre lui et moi afin de le faire ralentir. En bon professionnel, il se mit à faire un pas de côté pour éviter l'attaque. Mes yeux eurent une lueur de satisfaction quand je vis son jeu de jambes. Si j'avais tenté de le frapper directement, mon coup ne lui aurait pas fait grand mal et il m'aurait percuté comme la merde que j'étais. Mais en le forçant à ralentir un peu et à rompre son équilibre avec un pas de côté, il devenait vulnérable une seconde. Je forçai mon coup vers la gauche d'un mouvement violent des poignets, et le lézard fut finalement à terre dans un grognement reptilien. Un autre gugusse s'approchait trop près de mon protégé. Je repartis en avant et lui décocha un bon coup de panneau dans les mollards. Quand les adversaires furent trop compacts, je mis mon panneau à l'horizontal pour bloquer le plus grand nombre d'assaillants possibles. La passe fut lancée au moment même où ma faible protection fut balayée et foutue à terre. La balle effectua un tracé parfait avant d'être réceptionnée par les longs bras de l'orang-outang. Vingt-cinq yards ! First Down.

Le bilan de l'offense fut moins glorieux à partir de là. Silenna avait décidé de ne se concentrer que sur Gémeaux afin de détruire toutes ses ruses. Elle lançait des codes à son équipe selon ce qu'elle voyait de la balle pour éviter les feinte surprises. Je compris bien vite que si on brouillait nos tactiques, ça allait rapidement devenir plus lourd. Niveau joueurs, on se faisait largement défenestrer. Si on ne pouvait plus se battre sur le niveau psychologique... Le coup fatal fut quand nous comprîmes bien vite que notre code pour vite décider de la tactique et du nombre de Huts venait de se faire craquer. Dès que Gémeaux parlait pour nous donner des indications, on voyait quelques joueurs en face hocher la tête et partir en arrière. Merde, ile commençaient à nous bloquer toute initiative. Notre tentative de Kick fut échoué par la grande taille de Géode qui bloque la balle en levant son bras en l'air. C'était maintenant à eux d'attaquer.

Et pour nous, Silenna avait mis les bouchées doubles. Soit elle utilisait la puissance de Géode pour se faufiler derrière et snober les linebackers qui ne pouvaient pas la voir derrière le gros rocher afin de gagner des yards sûrs, soit elle utilisait quelques feintes en cherchant la faiblesse dans nos formations de défense, étant capable de demander à son équipe de s'adapter directement après le début de la phase de jeu selon la position dans laquelle on était. Ses tactiques étaient aussi sûres que fructueuses. Nous n'avions aucun moyen de les arrêter. Pour les stopper, il n'y avait plus qu'à retourner leur méthode de pensée pour savoir ce qu'ils allaient faire. Par exemple, si on protégeait les extérieurs et qu'on entendait Silenna donner des ordres, on pouvait être sûr que personne ne passerait par les extérieurs et qu'une passe allait être tentée. Je le dis à mon QB après que l'équipe adverse ait effectué un First Down. Il me répondit sans me regarder avec un ton grinçant :


« Si seulement elle pouvait être aussi conne. Mais la moitié de ce qu'elle dit est du pipeau. Elle ne change pas du tout sa tactique de jeu à chaque fois qu'elle parle en plein Set. Silenna est la reine du brouillage.
_ On tente un marquage sélectif alors ? Pour s'adapter à toutes ces tactiques de dernière minute ?
_ Ça ne durerait qu'un temps, et je n'ai pas envie de gâcher un autre temps mort pour qu'ils obtiennent un First Down en trois tentatives et non plus en deux. »


Eh bah okay, si t'avais la rage de vaincre, on allait se terrer et recevoir les coups. Peu à peu, l'équipe adverse remontait le terrain sans aucune difficulté, changeant chaque fois de jeu. Jamais ils ne faisaient une tactique en plein centre deux fois de suite par exemple. Il en vint le carré suivant : soit ile tentaient une course au centre en s'appuyant sur Géode, soit ils s'occupaient des extérieurs avec le robot aux jambes gigantesques, soit ils effectuaient une passe dans notre ligne avec l'homme-élastique, soit ile tentaient la passe longue sans jamais être inquiété grâce au barrage de Géode. Voilà. C'étaient les tactiques qu'ils utilisaient. Et j'étais persuadé qu'ils n'en resteraient pas là. Surtout quand la ligne de Touchdown n'était plus qu'à dix yards de nos talons. Nous nous mîmes en face de l'équipe adverse. Par instinct, je savais qu'ils allaient faire une course au centre. Cela faisait longtemps et nos extérieurs étaient bouchés. Tactique feinteuse il semblait. C'était une invitation à défoncer le milieu de terrain. Sauf que tous nos joueurs s'y attendaient. Que Silenna tentent de passer au travers la ligne, elle verrait les onze joueurs la plaquer sans ménagement. Et dès que la balle fut transmise, Silenna la rattrapa pour foncer derrière son pilier de ligne préféré. Évidemment. Les autres joueurs furent plus rapides que moi à se placer sur la ligne, ligne qui tenait très bien de toutes façons. Trop bien en fait. Je tiltai quand je vis Silenna se diriger vers les extérieurs désormais libres, cachée derrière Géode afin qu'on ne puisse pas voir ses déplacements. Elle avait anticipé depuis le début. Pute... Quand elle vit que nous dégagions le milieu, elle avait compris ce qu'on cherchait en réalité : la pousser à venir au centre. Elle nous avait fait croire qu'elle avait mordu à l'hameçon pour mieux nous happer. Même Géode avait décidé de pousser moins fortement la ligne afin que le camouflage soit parfait. Maintenant, le QB ennemi se dirigeait tranquillement vers la zone adverse avec le sourire pulpeux aux lèvres. Sauf qu'il y avait encore un héros à passer. Je me plaçai devant elle afin de lui faire un petit coucou du bout de mon panneau de signalisation. Elle fit une accélération puis un jeu de jambes si subtil que je ne compris que le résultat : mon panneau de signalisation fauchait toute ma gauche, elle passait à droite, me frôlant des épaules. Elle était juste inhumaine cette garce. Mais on n'arrêtait pas le roi des autoroutes ainsi : elle voulait que le combat continuait à droite ? Et bien elle aura son combat à droite ! Je poursuivis mon mouvement pour effectuer un trois-cent soixante degrés afin que le panneau revienne dans sa gueule sur l'autre côté. Elle gagnerait un yard mais elle serait fauchée. Sauf si évidemment, elle parvenait à faire un petit saut, à s'appuyer sur la tige de mon panneau de signalisation sur le bout des pieds avant de redémarrer dare-dare après un petit bond. Je ne pouvais plus réagir... Touch Down. Et comme on n'avait rien sans rien, ce fut Géode qui prit la balle et qui fonça chercher les deux points supplémentaires. Déjà qu'il tabassait la ligne en moins de trois secondes quand il était arrêté, il devenait invulnérable dès qu'il commençait à charger. Et voilà, 24 points dans les dents, alors que nous n'en avions que 7. L'écart se creusait dangereusement, et je n'arrivais même pas à motiver. Sans préparations, sans victoire, ça n'aidait pas à s'intégrer à l'équipe, Mamie ou pas Mamie.

Ce troisième TouchDown fut un coup de hachoir. Notre offensive fut pathétique, la défense le fut à moins. Ils avaient sabré notre motivation avec une défense corsée et une attaque intouchable. Je fus à peu près inutile pendant cette période. Soit je me glandais à bloquer un type qui n'avait aucune importance, soit on m'évitait tranquillement pour aller massacrer du défenseur à l'autre bout du terrain. A un moment, Gémeaux me dit d'aller renforcer le milieu pour une défense plus polyvalente. Les couloirs extérieurs furent plus empruntés du coup. Je l'avais deviné mais on ne pouvait rien faire. Ils étaient tout aussi inexorables que le temps qui passait. Et dès que le premier quart-temps fut bientôt nos adversaires parvinrent à nous marquer un nouveau Touch-Down avec une passe courte sur les extérieurs, et à remporter les deux points bonus grâce à Géode. Bordel... Qu'est-ce qui pouvait arriver de pire avant la fin de ce premier quart-temps, quand les scores affichaient un impitoyable : 32-7 ?
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyLun 29 Aoû 2011 - 20:41
Lorsque le score arrive à 32-7, il est évident pour tous, même les plus cons, qu'il faut changer de tactique, de suite. Mais personne ne sait quoi faire. Pour qu'une stratégie fonctionne vraiment et permette ainsi de gagner de nombreux yards il faut réunir différents éléments, parmi lesquels la surprise, par exemple l'originalité, et être capable de rivaliser avec son adversaire. On peut faire la plus belle feinte de course au monde, si la balle n'atteint pas le receveur pour X raison ca ne sert à rien...
E-bot s'occupe du kick d'engagement et juste après son tir, ses jambes et tout son bassin tournent sur eux même une dizaine de fois avant qu'il ne touche le sol, la balle file dans les airs en direction du fond à droite du terrain. Je suis placé à l'opposé et je ne peux pas l'atteindre même en y mettant toute la bonne volonté du monde. Par contre elle est tout à fait dans la zone d'action de Rice qui l'attrape sans la moindre difficulté malgré la puissance du coup. Il part en avant et différents joueurs viennent se greffer autour de lui pour le protéger. Parmi eux, notre quarter-back, Nick et Simon. Les premiers adversaires arrivent et j'assiste pour la première fois au vrai duo des deux Tight-ends. Le brun se penche en avant tandis que le second pose un premier pied sur son dos, ramène le deuxième et s'élance en avant, bras tendus vers sa cible qu'il domine ainsi, lui permettant de faire un block bien plus puissant. De son côté, l'autre profite de la propulsion vers le sol acquise par le saut pour plonger en avant et saisir les pieds d'un autre joueur. Gémeaux reste proche de son receveur et repousse du mieux qu'il peut ses adversaires. Il me semble même le voir mordre l'un d'entre eux à l'aide de sa mâchoire de requin pour l'écarter. Il progresse ainsi jusqu'au moment où il se retrouve face à Gabi qui s'élance sur lui et plaque dans la foulée notre quarter-back et le receveur en un saut monstrueux. Un tel choc m'aurait certainement brisé quelques côtes mais Gémeaux se remet immédiatement debout et crache quelques piques au démon. Celles-ci semblent faire mouche car le safety se met à bouger de façon nerveuse avant de se lancer sur Dents de requin qui sourit de toutes ses... dents. Les coéquipiers du plaqueur le retiennent tant bien que mal et réussissent finalement à l'écarter de sa cible potentielle. Celle-ci revient vers le milieu du terrain et fait signe à tout le monde de venir.

Une fois réunis, il nous lance qu'il arrête les petites phrases, les techniques seront toutes données au préalable, même si cela implique d'avantages d'échecs. Sa seconde décision est un changement de stratégie pour ce coup, il décide de faire un Shotgun. Nick rejoint la ligne tandis que tout les autres joueurs se placent à gauche et à droite du groupe de géants qui protègent le quarter-back mise à part Mamie Gâteau qui reste à côté de lui. La formation habituelle, sans modification ni feinte. Je me retrouve tout à gauche du terrain, prêt à partir. Cinq cris retentissent avant que la balle n'arrive entre les mains du lanceur. C'est l'instant de vérité, si même le shotgun ne fonctionne pas, je doute fortement des chances de réussites de cette équipe. Gémeaux fait deux pas en arrière, les épaules perpendiculaires à la ligne, prêt à lancer. De notre côté les parcours se croisent entre tout les membres de l'équipe et nous réussissons ainsi à distraire une bonne partie des adversaires. Je me doute que je ne recevrai pas la balle car je suis poursuivi sans relâche par Tout Feu Tout Flamme et aucun de mes changements de direction ne semble pouvoir creuser l'écart entre lui et moi. Je jette rapidement un regard en arrière, deux défenseurs se sont lancés à l'assaut de Dent de requin qui est en mauvaise situation. Pourtant il ne s'en soucies pas et reste concentré sur ses joueurs. Au dernier moment il fait une passe et je la suis du regard pendant tout son vol. Elle vise Oook, sauf que je ne suis pas le seul à savoir où la balle va et le singe se retrouve vite entouré de quatre défenseurs. Sans leur prêter la moindre attention, l'animal s'élance en lançant un retentissent « Ouh Hin Hin Hin Hiiiin » avant de saisir la balle entre ses doigts habiles. Il ne vient d'accomplir que la moitié du travail car après l'envol il s'agit maintenant d'atterrir sans perdre la balle. Oook se repli sur lui même en claquant des dents mais ca ne dissuade pas ceux qui l'entourent. Ces derniers se lancent tous sur lui et le jettent au sol, provoquant une nuage de poussière. Lorsque celle-ci se dissipe, je lâche un soupir de soulagement en voyant que mon coéquipier n'a pas lâché la balle. Un doute horrible me prend et je me tourne vers Gémeaux qui a l'air de s'être quand même pris un puissant sack d'après la posture courbé qu'il prend.
« Gain de 11 yards »
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyMar 30 Aoû 2011 - 22:10
Une formation créant de nombreuses opportunités de passe ? Pas con du tout. Nous nous élançâmes en comptant sur la vitesse de réaction de Gémeaux. Nous obtenîmes un First Down après 11 yards remportés, et un autre First Down en deux autres tentatives. Mais je savais parfaitement qu'on ne pouvait pas gagner aussi facilement. Même moi savais qu'il y avait une façon très simple de détruire cette formation : un marquage sélectif ultra-rigoureux. Ce que Silenna demanda explicitement à ses joueurs. Merde, ils n'avaient même pas usé d'un temps mort ! Dommage, ça aurait été utile. En même temps, il était facile de faire une marquage sélectif : il suffisait si le QB le demandait de s'occuper du joueur en face de nous, ou bien partant de la droite ou de la gauche. Je n'étais pas stupide, on pouvait appliquer un bon maillage. Mais ils allaient le regretter s'ils ne tentaient pas une défense plus rigoureuse. Parce que on pouvait toujours mettre un joueur sur un autre, il y avait toujours les receveurs habituels qui gardaient leur talent. Rice et Oook réussirent à nous faire gagner le tiers du terrain. Gémeaux dû lancer quelques insultes à l'équipe adverse, histoire de les empêcher d'utiliser le temps mort maintenant. Les provoquer dans la bataille. Silenna demanda vite un changement de poste pour l'homme-élastique ainsi que pour Gabi, le Démon volant. Mais notre Shot Gun réussissait quand même. Et le prochain allait être décisif.

Nous partîmes tous depuis notre début de ligne afin de défoncer la défense adverse. Bonne tactique, c'était certain. Je réussis à me débarrasser du lézard et à me retourner pour montrer que j'étais démarqué (j'avais enlevé mon panneau de signalisation pour ces phases de jeu, ce qui n'était pas le summum de la discrétion concernant le rôle que je devais jouer). Chaque joueur adverse comprit que Rice et Oook pouvaient être d'aussi bons atouts que de bonnes feintes. Mais malheureusement pour eux, le vrai leurre était le Shot Gun depuis le début. Voir une dizaine de joueurs attirait l'attention. Alors une petite transmission à la Mamy ne faisait jamais de mal. Mémé Gâteau continua à courir la balle cachée entre ses bras et ne fut arrêté que par Nemos après une course de vingt yards. First Down ! Yepee ! Ils avaient le talon sur leur ligne d'en-but. On pourrait facilement les traverser à la prochaine phase. Et enfin, ils décidèrent de prendre un temps mort. Silenna expliqua bien vite leur prochaine tactique avant que le hurlement du sifflet ne retentisse dans tout le stade. Et je pouvais vous dire que je n'aimais pas l'ambiance. Silenna avait exactement le même Poker Face que le mien : un sourire constant sur le visage. Sauf que maintenant, elle l'avait allongé d'exactement deux millimètres. Dur de se décrocher de ses lèvres... Puis il y avait une commissure qui s'était ouverte. Gémeaux semblait l'avoir remarqué mais il nous dit qu'on ne changerait pas la tactique : on avait quatre tentatives pour avancer de quelques yards, on pouvait bien en sacrifier une pour éventuellement voir si la défense adverse était efficace. Pas de panique, tout irait bien. Il y avait de l'écart, mais tant qu'il y aura Gémeaux, y aura de l'espoir. C'était un peu comme le poker : perdre quelques coups afin de tester l'adversaire. Puis quand on le connaissait parfaitement, le démonter.

Mais les joueurs d'en face étaient des salopards. Totalement. Depuis le début, ils étaient impitoyables. Parce que face à une défense qui demandait tous les joueurs, personne ne se serait douté que l'équipe en face allait utiliser le blitz. Et à cause du terrain renfermé, les adversaires purent nous marquer plus efficacement. Pile ce qu'il fallait pour que Silenna fonce sur Gémeaux avec un sourire carnassier. Bon, il n'y avait aucun problème, elle le plaquerait au pire et nous pourrions faire attention à notre prochaine attaque. Aucun problème... Gémeaux tenta d'esquiver le sack. Et il y parvint. Silenna ne parvint qu'à le toucher au visage. Mais il semblait que ce fut suffisant : notre QB s'immobilisa soudainement avec une expression de terreur sur le visage. Il était totalement paralysé par la succube. La salope... Et maintenant quel était leur plan ? Parce que maintenant qu'il ne parvenait plus à bouger, surtout depuis que Silenna garda un toucher constant avec sa peau, Géode parvint à détruire le mur adverse pour s'infiltrer sur le terrain. Je ne vis pas le choc en lui-même. Mais je l'entendis. Comme un éboulement qui s'écraserait en un point précis. Je voulais voir ce qui s'était passé, voyant Géode aplati sur le sol mais une autre chose encore finit par clouer la planche au cercueil de notre victoire : Silenna avait rattrapé la balle et s'enfuyait à l'autre bout du terrain. Mais je me souvenais de ce que Gémeaux m'avait dit : elle était très rapide. Autant que Grany, peut-être plus. Et elle était protégée par tous nos CB qui avaient quitté notre marquage. Elle allait tout simplement remonter le terrain dans son entier. Et personne ne pouvait la rattraper. Mais j'avais la rage de vaincre en moi, car je savais parfaitement que je pourrais les exploser facilement avec mes portails. Je voulais la victoire et je pouvais les arrêter avant qu'il ne soit trop loin de moi. Le choix s'imposa à moi : utiliser mes portails pour attaquer ou pour défendre ? Je pouvais les arrêter maintenant et ainsi les éviter de perdre huit points. Je pouvais aussi les garder pour plus tard et marquer sept points. Huit contre sept, il fallait que je les arrête, non ? Mais ils pourraient encore se déplacer après, il restait un peu de temps à la fin du quart-temps. Nous jouerions un jeu pourri et ça pourrait être dangereux. Alors tranquillement, dans la violence du football américain, je réussis à faire épanouir ma rage de vaincre en me calmant. J'allais délibérément laisser tourner l'horloge afin que nous profitions d'une pause salvatrice et éviter de perdre un temps mort pour qu'on se calme. Ce fut sans appel : 40 – 7 au premier quart-temps. Et un QB dans le coma avec différents os pétés.

Nous nous regroupions autour de notre coach inutile (une poupée gonflable en costard-cravate n'était pas tolérable comme donneur de conseils, encore moins quand elle ne pouvait pas parler) afin de chercher à discuter. Il fallait savoir comment continuer sans le cerveau de l'équipe. Et les autres membres semblaient abattus. Je voulais maintenant les aider de toutes mes forces, m'y mettre vraiment. Mais j'étais censé faire comment alors que je n'avais que de vagues notions de Foot US ? Parce que la théorie et la pratique étaient à d'autres dimensions. J'écoutais alors la conversation :


« J'abandonnerai pas tant qu'on m'aura pas enterré dans le sol ! Je remplacerai Gémeaux s'il le faut, mais je laisserai pas tomber ! Je vais me bouffer du Géode...
_ Vi.
_ Mamie, on se calme. Tu es incapable de faire des passes, comme nous tous.
_ Mais Rice, tu pourrais, toi ? T'as assez polyvalent ?
_ Je suis un peu moins bon que Nick, mais perdre un TE va geler notre jeu.
_ Alors, vous continuez ou vous vous couchez ici ? »


Silenna était là, nous dardant d'un regard décidé. Elle n'avait pas honte, elle n'avait pas de fierté à avoir tabassé le pilier principal de notre équipe. Quand on jouait au Football américain, on était conscient de tous les risques qu'on prenait. Ils avaient décidé de saboter le moteur de l'équipe, et les roues patinaient dans le vide. Mais bon, j'étais maintenant là pour gagner, plus participer. Ce fut moi qui pris la parole :

« Pourquoi tu poses la question ? On était en train de se demander comment t'exploser en te faisant tomber Géode sur la gueule. On a cinq solutions réalistes, tu peux nous aider à choisir ?
_ Bien dit, gamin. Grany has going to kick your ass. »
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyJeu 1 Sep 2011 - 23:01
A la limite d’un Touchdown qui aurait pu retourner le cours du match, alors que toute l'équipe reprenaient confiance en eux après tant d'échecs, nos adversaires réagirent. Et de façon puissante mais pas tellement surprenante. Pendant que je courais dans la end-zone prêt à saisir la balle, je fus pris d'un doute désagréable, mon Corner-back attitré me semblait plus distant. Et je me rendis vite compte que cette impression était en fait un piège. Nos opposants misaient quitte ou double sur cette action. En tentant un tel blitz, avec des Corner-back moins collants que d'habitude, ils risquaient quand même de se prendre six points dans la face avec une passe rendue encore plus facile à réaliser. A l'inverse, un blitz réussit, et c'est ce qui se produisit, entraînerait soit une nouvelle tentative au mieux, soit une blessure du quarter-back ou une perte de balle dans le pire des cas. Et bien ici nous eûmes droit aux deux, une perte de balle et une blessure grave. Silenna prit la balle et s’élança vers notre camp, de suite suivie par tout ses joueurs. Même si nous avions eu le coureur le plus rapide de Dreamland, je doute qu'il aurait réussit à passer pour l'atteindre. C'est pourquoi, après avoir couru un peu, je pris la décision de stopper ma course. Juste à côté de moi, Géode se releva tant bien que mal, laissant apercevoir un joueur ressemblant étrangement au ménestrel dans Le donjon de Naheulbeuk juste avant de mourir.
Après ça, je ne me rappelles plus trop ce qui s'est passé. Je crois que l'arbitre à annoncé la fin du premier quart-temps et j'ai suivi le mouvement vers la ligne de touche. Maintenant les joueurs se disputent ou du moins échangent leurs idées au sujet du poste de Quarter-back. Je comprends très bien le dilemme mais j'ai du mal à m'impliquer. En fait je me proposerai bien pour aider l'équipe mais je ne connais pas assez bien le football américain pour ça et je ne me sens pas assez proche de mon équipe pour l'instant. Je connais en gros leur capacités, les points faibles et les points forts de l'équipe, mais pas assez pour mener un match à la victoire...
« Pourquoi tu poses la question ? On était en train de se demander comment t'exploser en te faisant tomber Géode sur la gueule. On a cinq solutions réalistes, tu peux nous aider à choisir ?
_ Bien dit, gamin. Grany has going to kick your ass. »
Yeah, ça c'est de la répartie. Silenna repart vers son équipe, toute souriante. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle croit que ça va dorénavant être une partie de plaisir, si c'est parce que notre motivation la fait marrer ou lui plaît ou encore si c'est parce que le cul de Ed Free lui plaît (postérieur qu'elle ne quitte d'ailleurs pas des yeux). Toute l'équipe est gonflée à bloc ! Ca fait plaisir à voir. Assis sur mon banc, je baisse la tête et souris à pleine dents. OK ça vaut le coup de tenter le truc. Je déclare doucement :
« Je peux jouer Quarter-back. »
Je ne vois pas ce qui se passe mais je suppose que certains joueurs m'ont entendu et se tournent vers moi car le flot de parole s'est interrompu.
« Qu'est-ce que tu as dis ? »
Je me relève lentement, récupère mon casque et répond à Nick sans le quitter des yeux :
« Je peux être votre quarter-back. »
Nick semble hésiter, il n'a pas l'air de me faire vraiment confiance, Rica a, quant à lui, déjà pris sa décision et sa détermination se lit dans son regard :
« Ça ne coûte rien d'essayer. Quelle stratégie tu proposes ?
- Là on va devoir remonter le terrain après le kick-off adverse. Pour ça je n'ai pas de stratégies. Mais je pense sérieusement qu'ils vont tenter l'onside-kick. Ils ont l'avantage au niveau des joueurs et ça leur permettra de nous pourrir le moral si on ne l'attrape pas. Sauf qu'il ne faut pas leur laisser voir que l'on s'y attend. C'est pourquoi il vaut mieux poster cinq joueurs loin derrière mais qui pourront revenir très vite devant. Mamie, Simon, Tim (un running-back aux cheveux blancs), Nick, et Rice. A l'avant, on place tout les autres, ceux qui restent étant plus à même d'affronter le contact physique avec les adversaires ou d'attraper le ballon. Au pire, s'il ne s'agit pas d'un onside kick, on pourra quand même avancer suffisamment loin et bloquer leur progression. S'il ne s'agit pas d'un onside kick, je mettrai une main dans mon dos. Soyez donc attentifs »
Personne n'émet d'oppositions et nous prenons place sur le terrain. Je suis donc à l'avant, juste en face de l'équipe adverse. Je n'ai pas le gabarit comme les autres pour faire face physiquement mais j'espère au moins être capable de détecter la stratégie au préalable et ainsi pouvoir donner des informations en conséquences. Je jette un regard à ma gauche, il y a Oook, il est capable de se jeter sur la balle au besoin ou de bloquer un adversaire. C'est lui l'atout du groupe à l'avant. Je tourne maintenant la tête vers la droite, Ed, avec son panneau il pourra repousser certains adversaires ou encore frapper la balle pour éviter qu'on la perde. Je ne doute pas non plus de sa capacité à l'attraper d'ailleurs. Mais je ne sais toujours pas quel est son pouvoir et ca risque de devenir limite problématique pour la suite. J'observe maintenant l'équipe adverse. Les joueurs sont placés de chaque côté du kicker, prêt à s'élancer. Sauf que quelque chose cloche quand même, les regards. En général, le point ou va finir la balle se voit assez bien quand c'est au fond car il y a des zones moins couvertes que d'autres sur le terrain. Les joueurs ont donc plus tendance à regarder au fond du terrain. Alors que là ils fixent sans cesse la balle, comme s'ils craignaient qu'elle ne disparaisse. Il y a aussi des chances pour que ce soit une grosse feinte de leur quarter-back sournoise. Sauf que dans ce cas ils fixeraient plus souvent le ballon seraient plus penchés en avant, prêt à se lancer dans un sprint effréné qui leur donnerait un avantage sur notre piètre ligne de six joueurs. Alors que là, ils sont assez raides, incapables de définir où la balle va finir sa course. Je ne suis toujours pas sur à cent pour cent mais ce que je sais me suffit et je garde ma position, les deux mains posées sur les cuisses, attendant le tir.

Celui-ci ne tarde pas et E-bot s'élance, et frappe le ballon. Mais si peu fort que je ne pensais pas qu'il arriverait entre les deux équipes, a à peu près égale distance. En même temps nos adversaires s'étendent en formant un cercle que notre maigre ligne complète. Ils comptent ainsi empêcher la balle qui rebondit en tout sens de sortir de ce petit espace. Je prends toutes mes cartes disponibles et forme trois ballons identiques que je lance dans la mêlée, du côté adverse. J'avance vers la balle mais n'essaye pas de l'attraper et me contente de gêner un joueur adverse. Je peux ainsi me concentrer plus sur les rebonds de mes fausses balles et éviter qu'elles arrivent au contact de mon équipe pour éviter les confusions. Un joueur adverse attrape l'une de ces balles et s'élance hors du cercle. Je le laisse parcourir plus de la moitié du terrain avant de réduire à néant le piège. Il ne comprends que trop tard son erreur. Celui que je bloque force d'un coup et je me retrouve en difficulté. En extrême recours je m'écarte de sa trajectoire et tire sur sa manche, l'envoyant ainsi au sol. En un coup d'œil, j'aperçois les membres restés en retrait qui arrivent tandis qu'ici, l'agitation bat son plein. Soudain, un cri qui semblait être poussé au ralenti retentit. Je tourne la tête et j'ai juste le temps de voir Plumeau, au sol, la balle entre les mains, avant que tout les adversaires ne se jettent dessus. A partir de là j'ai l'impression que quelqu'un a explosé de la gelée. Des morceaux mous se rependent partout, se collant aux joueurs ou au terrain. Lorsque tout le monde se relève, le ballon est conservé à l'intérieur d'un chamallow, protégé des attaques extérieurs. Sauf que nul part je ne vois de Plumeau en état de continuer... A moins que... Tout autour de nous, les morceaux de matière sucrée se déplacent et viennent peu à peu se ré-agglutiner autour du ballon, reformant un Plumeau tout neuf et prêt à reprendre le match. Celui-ci se tourne vers son équipe et nous fait un grand sourire. Je m'élance vers lui pour le féliciter mais me retiens au dernier moment et me contente de lever le pouce dans sa direction en souriant. Il me lance le ballon qui est légèrement collant et attend la suite des évènements. Pendant que je rappelle toutes mes cartes à moi, j'explique la prochaine stratégie aux membres de l'équipe. Un choix qui s'avère surement être complètement stupide mais qui va vraiment déstabilisé nos adversaires. Après avoir eu notre précédent quarter-back, ils ne s'attendront pas à ce qu'on prenne le risque de faire une screen pass... On va se gêner.
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptySam 3 Sep 2011 - 18:22
Le joueur que j'avais le plus ignoré pendant toute la partie se leva subitement pour reprendre le rôle du Quater-Back. Je ne fus pas le dernier à afficher mon scepticisme sous un masque de surprise. Un inconnu qui reprenait le poste ? Il devait savoir jouer pour proposer ça. On lui fit rapidement passer un petit test implicite. Tout ce que j'en conclus, c'était que je ne pouvais pas conclure. Mais pour le moment, après sa stratégie, je lui donnais la meilleure mention que je pouvais attribuer après un simple test : Suffisant. Et il était maintenant temps de jouer la contrattaque.



Mamie Nova boucla son casque. Caporal Joe serra sa botte. Nick cracha un mollard. Rice remit ses gants en les tirant. Salem dit « Vi ». Simon essuya un crachat sur sa botte. Plumeau fit rouler ses épaules comme un chamallow pouvait le faire. Oook se gratta les fesses. Le troisième Voyageur se frotta les mains. Nayki changea de casque pour avoir une meilleure vision. Je remontai mes lunettes de soleil sur mon nez. Doubt fit craquer ses jointures minérales. Simon frappa Nick. Nayki enleva ses gants. Mamie Gâteau grogna avec les sourcils froncés. Salem redit « Vi ». Caporal Joe fit un étirement de la patte droite. Nick rendit le coup à Simon. Oook mangea une banane. Plumeau soupira béatement. Doubt se frappe la paume de sa main. Je coinçai un cure-dents entre mes dents. L'Albinos mit d'un pas sur le terrain. Mamie Gâteau fit craquer sa nuque tout en dépassant la ligne blanche. Oook la suivit en jetant sa peau de banane. Nayki prit la tête de l'expédition suicide. Nick et Simon se mirent chacun à une des extrémités. Doubt se déplaça grâce à ses bras. Je plaçai mon panneau de signalisation sur mes épaules derrière ma nuque et pénétrai dans le terrain en même temps que les autres. Caporal Joe vint se coincer à-côté de moi, un peu à l'arrière.

Oh Yeah, tout était parfait. Ça va chier...

Le premier jeu se déroula sans aucune anicroches. On leur fit même un beau pied de nez en les éclatant sur leur on-side Kick. Ils n'avaient pas compris une chose : on était motivés. Et ce foutu QB avait réussi à m'y mettre à fond. Il nous déploya pour une screen pass. Ok, aucun problème. Je me dépêchai de rejoindre ma position tandis que le jeu démarra. Rice et Oook firent une trajectoire compliquée pour déstabiliser le jeu adverse. Géode parvint à se défaire de notre ligne pour foncer sur Nayki. Ce fut le moment que nous attendions tous : moi et les autres à l'extrémité foncèrent vers le centre pour l'enfoncer. L'équipe adverse ne comprit que trop tard : avant même de se faire plaquer, Nayki fit une petite passe avant à Mamie Gâteau, qui se dépêcha de foncer vers un centre dégarni de sa principale force. Je poussai contre les hommes-arbres, aidé de la puissance phénoménale de Salem et de Plumeau qui venaient d'ouvrir une large voie à notre RB favori. Nous finîmes par gagner huit yards, ce qui était très satisfaisant pour une première offensive si on prenait en compte que c'était une course par le centre. Hop, prochaine action. Et quoi de mieux que de refaire exactement la même action que précédemment ?

Le jeu se déroula exactement comme la dernière fois. Géode parvint à détruire notre mur pour foncer sur Nayki. Ce dernier relança la balle vers Mamie Gâteau qui sprinta à toute vitesse au centre du jeu que moi et les autres étions en train de balayer. Sauf qu'évidemment, la même tactique ne marchait pas deux fois aussi facilement. Silenna et le Big Robot se mirent eux aussi au milieu pour empêcher toute autre tactique foireuse dans ce genre. Mais cela... c'était parfaitement prévu, non ? Au lieu de pousser sur le centre comme le gros bœuf que j'étais, je traversai la ligne adverse à coups de panneaux. Pile au moment où Mamie Gâteau freina et m'envoya la balle dans une courte passe. Je lançai mon panneau de signalisation sur le lézard blitzeur qui comprit trop tard, avant de réceptionner cette petite passe. On me plaqua férocement mais j'avais la balle avec moi. Je n'entendis pas de combien j'avais progressé mais ce qui était certain, c'était qu'on avait le First-Down avec nous. Toute l'équipe fit un Big Yeah avant de se repositionner sur le terrain pour le prochain ordre de Nayki. D'ailleurs, je pris la parole quand je m'approchai de lui :


« Je suis un Contrôleur de Portails interdimensionnels. Ce serait trop long à t'expliquer mais je peux faire exactement tout ce que je veux sur le terrain. Demande-moi tout, mais je ne suis qu'une carte qu'on utilise six fois seulement. J'ai une limite à mon pouvoir malheureusement. Et autre commentaire. Je ne veux en aucun cas que tu m'utilises pour que je me téléporte directement sur la ligne d'en-but. J'espère que tu comprends. »

Je vins me positionner suite à son dernier ordre. Je pensais qu'il pouvait largement comprendre pourquoi je ne voulais pas utiliser mes portails pour remporter un TD. Car c'était une garantie de 42 points facile. Il ne resterait plus qu'à jouer l'horloge pour les plomber, puis à les massacrer. Mais on ne jouerait pas au Football Américain. Et j'étais joueur de Football Américain avant d'être Voyageur. Et j'allais leur piner la gueule.
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyLun 5 Sep 2011 - 8:03
Je me redresse et crache à côté de moi, faisant craquer mon cou, je réfléchis à ce qui vient de se passer pendant les deux précédentes actions. Géode a à chaque fois passer la ligne comme voulu et il s'est rué sur moi, permettant ainsi d'affaiblir leur ligne en laissant passer ce joueur. De mon côté je n'ai qu'une passe à effectuer à Mamie qui est démarquée puis je me prépare au plaquage. Le premier m'a un peu surpris par sa brutalité. J'ai largement eu le temps de voir le coup arrivé et de lever mes bras couverts de cartes pour me protéger au cas où il me toucherait quand même, mais l'onde de choc m'a quand même fait valdinguer sur deux bons mètres. Pour le deuxième coup, Géode a appris aussi bien que moi de lui et j'ai failli douiller. Il a frappé de son poing gauche que j'ai esquivé sans trop de mal mais alors que je tentais de rester debout en résistant à l'onde, il m'a envoyé le deuxième en une frappe horizontale. J'ai réussi à me baisser et à écarter suffisamment le tank qui filait sur moi pour ne pas finir au sol. Ces deux actions permirent de progresser de douze yards. Les joueurs commencent à arriver, Ed est l'un des premiers a atteindre le point de regroupement:
« Je suis un Contrôleur de Portails inter-dimensionnels. Ce serait trop long à t'expliquer mais je peux faire exactement tout ce que je veux sur le terrain. Demande-moi tout, mais je ne suis qu'une carte qu'on utilise six fois seulement. J'ai une limite à mon pouvoir malheureusement. Et autre commentaire. Je ne veux en aucun cas que tu m'utilises pour que je me téléporte directement sur la ligne d'en-but. J'espère que tu comprends. »

Je hoche la tête, à l'intérieur de laquelle tente de se mettre en place différentes stratégies pour l'instant sans finalité. Une fois que nous sommes tous en cercle je leur annonce la stratégie et leur demande pourtant de se placer quasiment aux mêmes endroits que la fois précédente. Lorsqu'on a affaire à un quarter-back débutant, il arrive souvent que celui-ci effectue bon nombre de fois des actions qui marchent. La défense peut donc se mettre en place de façon à bloquer cette stratégie uniquement. Dans le cas présent, les percées s'effectuent à chaque fois par le centre et la défense va donc s'y positionner ou au moins s'attendre à ce que la balle arrive par là. C'est pourquoi on va changer de technique en utilisant une courte passe à un Tight-end placé sur le flanc gauche, Nick en l'occurrence. Les autres joueurs servant à bloquer l'arrivée des défenseurs sur ce joueur et Ed s'occupant de le protéger tout au long de sa course. Les positions de départ sont exactement les mêmes mais un tout petit peu plus concentrées à gauche. que tout à l'heure pour éviter de dévoiler trop tôt la stratégie.

Je me place derrière Salem, et commence à annoncer mes « Set » au bout du cinquième la balle m'arrive et je recule d'un bon nombre de pas, comme pour une screen pass, sauf que tout les joueurs bougent vers la gauche, Nick le premier, et je lance la balle sans attendre. Les huit joueurs disponibles empêchent sans trop de difficulté les défenseurs adverses de venir sur les deux joueurs. Il ne reste plus que Gabi à passer pour laisser toute l'équipe derrière eux. De mon côté, après avoir fait la passe, je m'élance vers la ligne pour rajouter deux bras dans la bataille. Il s'agit surtout d'empêcher leurs linebacker de passer, ceux-ci pouvant remonter le terrain jusqu'à Nick et Ed. A peine ais-je posé les mains sur Némos que j'aperçois Silenna qui essaye de passer le bloc en enchaînant vrilles, sauts et feintes en tout genre. Elle finit par escalader Géode avant de sauter par-dessus notre barrage. Je la regarde voler sans pouvoir la poursuivre, de peur que Némos ne prenne la suite derrière elle. Je n'ai pas le choix que de la regarder gagner peu à peu du terrain. Elle arrive pile dans l'angle mort des deux joueurs et profite d'un des sauts de Gabi pour plaquer Nick par derrière. De surprise celui-ci lâche la balle mais l'un des deux joueurs réussit à la récupérer car l'arbitre hurle:
« Gain de onze yards! First Down! »

Némos baisse les bras en un mouvement sec et se retourne tandis que je tape dans la main à Mamie Gâteau qui est juste à côté de moi. En plus d'être sur-motivés, le moral de l'équipe remonte en flèche avec ces deux avancées successives. Même Rice s'accorde un sourire... En ayant vérifié au préalable que personne ne le regardait.
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyLun 5 Sep 2011 - 12:59
Remonter la moitié de leur portion de terrain en trois offensives seulement... Ok, l'équipe allait déjà mieux. Cependant, si nous ne réussissions pas à grappiller quelques points derrière la ligne d'en-but, la motivation allait se faire souffler rapidement. Il fallait absolument qu'on concrétise un TouchDown sous peine de se faire décapiter par l'horloge. Je savais que ça allait bouger en face. Ils n'étaient pas très contents de la tournure des événements mais ils ne s'en inquiétaient pas encore. Ils avaient tellement d'avance qu'ils pourraient prendre le risque d'envoyer la moitié de l'équipe dans les gradins pour se reposer tandis que l'autre stopperait notre avancée. Tant qu'il y aurait cette Silenna... AH la sale pute ! Elle était le pilier arrière de l'équipe, disposait d'une vitesse et d'une agilité hors-norme, des capacités redoutables au contact ainsi qu'une intelligence précise et froide. Si elle n'était plus sur le terrain, nos adversaires seraient deux fois moins puissants. Elle avait réussi à bloquer notre avancée spéciale à elle seule, ignorant totalement ma défense à un point astronomique. Elle percuta Nick dans une charge féroce avant de le paralyser et de lui faire gicler la balle des mains. Je réussis toutefois en un plongeon à éviter que notre avancée ne soit que farce. Je tombai sur le sol en permettant un FD. Yes ! Que faire maintenant ? Je n'en savais foutrement rien. Ah si ! Il fallait que je parle à nos coureurs ainsi qu'aux TE. Un peu tout le monde en fait qui serait susceptible de prendre la balle et de courir derrière moi.

« Vous avez remarqué que mon panneau de signalisation est aussi pratique à utiliser qu'un stylo de cinquante kilos. Je fais souvent des attaques latérales. Tentez de vous placer par rapport à ses attaques. Si je frappe vers la gauche, faufilez-vous vers la droite où les ennemis ne seront pas poussés. On pourra ainsi progresser quelques Yards si je me fais arrêter. »

On tenta une nouvelle course sur les extérieurs qui se fit bloquer pile au niveau de la ligne. Bref, aucun Yard de gagné. Nous n'avions plus que trois tentatives pour percer sur dix yards, et seulement deux si on jouait la sûreté. Nous tentâmes une autre passe courte, qui fut sabordée avant le blitz. Plus qu'une tentative. Ramasser dix yards en une course était très difficile. Et en gagner par une passe l'était tout autant. Ce fut exactement à ce moment que choisit Simon et Nick pour venir parler à Nayki :

« Nous voudrions tenter notre course en duo. Je ne sais pas si ça marchera ou non. Mais il faut que ces salops d'en face comprennent que nous avons une vingtaine de cartes en main et qu'ils ne pourront jamais savoir laquelle jouer. »

La prochaine phase de jeu sera ainsi la technique spéciale des TE, une course en duo. Ou enfin presque à ce que j'avais compris. Nous étions plutôt rapprochés dans notre formation. Derrière moi, il n'y avait que les deux TE ainsi que notre QB. Dès que la balle fut envoyée, je commençai par écraser tous ceux qui se tenaient devant moi. Puis je me retournai et vis Simon se rapprocher de ma position. Il était temps de courir avec. Je lui dégageai le passage, permettant avec mon panneau d'éloigner suffisamment les bloqueurs de mon coéquipier. A vingt mètres de nous, c'était Mamie Gâteau qui jouait le Lead-Blocker pour Nick avec un plaisir manifeste. Dès que la protection de Mamie Gâteau fut écartée en la snobant, Nick envoya une passe à Simon dans un beau geste... totalement faux. La défense fut déstabilisée une seconde pour comprendre que le TE n'avait pas fait de passes. Ou en tout cas, pas à Simon. Plutôt une petite transmission à Mamie, qui fonça comme un bolide avant qu'on ne l'arrête. Sept Yards de gagné !

Mais ça serait à Nayki de choisir maintenant. Parce que nous avions deux solutions. Soit on jouait la sûreté et kickions pour obtenir trois points certains. Soit on jouait à quitte ou double et nous prenions les trois derniers yards qui nous restaient afin d'obtenir quatre nouvelles tentatives. C'était au QB de décider. Les deux choix n'étaient pas mauvais. Certes le kick était moins gratifiant. Mais on en aurait besoin de toutes façons pour réduire l'écart que Géode nous mettait après chaque TD. Parce que nous serions incapables de réaliser l'exploit d'enfoncer leur ligne systématiquement pour gagner deux points en plus des six points réglementaires. Nous ne gagnerions que sept points à chaque fois de toutes façons. Le kick pourrait être une belle opportunité pas trop coûteuse en temps pour remporter trois points certains. Je ne savais pas vraiment quoi penser. C'était au QB de décider sans que nos débats intérieurs ne viennent ne l'interrompre. Il nous restait moins de vingt yards à parcourir pour remporter nos points. Un autre facteur vint perturber nos réflexions. Ce fut Doubt le petit Racaillou minable qui se dépêcha de vouloir parler à Nayki, quitte à s'éloigner de sa ligne.

« Boss, Boss ! J'ai entendu leur conversation, enfoncé dans la terre ! Ils veulent t'envoyer le Voyageur de Feu pour te blitzer ! A chaque jeu ! »

Ok, je voyais le genre. Avec un tel adversaire, on ne tiendrait pas longtemps et il se ruerait sur notre tour de contrôle systématiquement. Ils voulaient surtout nous mettre la pression et nous empêcher de faire des passes pour réduire notre style de jeu d'autant. Et je voyais bien Silenna occuper les deux positions en défense. Elle était largement capable de pouvoir défendre un espace vide d'un joueur en plus de la sienne. Pression les gens...
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptySam 10 Sep 2011 - 9:57
Après ces différentes tentatives plus ou moins réussis mais toutes assez intéressantes sur le plan stratégique, nous arrivons au résultat suivant: Encore deux tentatives pour atteindre le First Down, plus qu'une vingtaine de yards avant la ligne, un blitzer. Dans une telle situation on devrait jouer la sureté pour éviter de perdre la balle à cause des blitz sauf que le moral de l'équipe en pâtirait, abandonner ainsi si prêt de la ligne après avoir remonté le terrain... Inconcevable. De même, si nous ne réussissons pas à marquer un touchdown le moral va en prendre un coup. En plus ca va être dur de marquer huit point comme le fait si bien l'équipe adverse, et se contenter de remonter de sept point en sept point nous obligera à marquer cinq touchdowns pour les dépasser, et cela sans prendre pas en compte qu'ils peuvent eux aussi marquer des points... Il faut en plus prendre en compte Tout Feu Tout Flamme qui va empêcher toutes les actions un tant soit peu longues. D'après ce que j'en ai vu, il est capable d'accélérer grâce à des flammes et d'augmenter la portée de ses coups, il ne mettra que quelques secondes à contourner ou traverser la ligne avant de me foncer dessus.

Bon, déjà faire de l'ordre dans ses idées et remettre à plus tard certaines choses... La technique des de la paire hors-norme de Tight-End me fait penser à une stratégie à trois, avec deux ballons. Et un début de la stratégie avec six joueurs et deux receveurs. Je m'approche de l'équipe et observe les personnes rassemblées. Certains sont encore prêt à se battre même s'ils sont un peu moins confiants, d'autre se disent que la victoire commence à être vraiment hors de portée malgré nos efforts. Je baisse la tête et la secoue de gauche à droite en soufflant:
« Je vois que certains ont l'air HS... Non sérieux ca me déçoit de votre part... Je pensais avoir affaire à des mecs motivés et capable de tout défoncer. »


Je relève la tête, sur d'avoir capté l'attention de tout le monde même si certains doivent commencer à se poser des questions sur ma façon de motiver les troupes. Je souris à pleine dent et pointe du pouce la End-zone:
« Parce que je vous jure que ceux qui sont gonflés à bloc, je les emmène jusque là-bas. Jusqu'au Touchdown. Et c'est pas un petit blitzer de merde qui va nous gêner. Au contraire, ils vont s'y bruler les doigts face à nous. Alors? Qui est partant pour aller leur pourrir la face?! »

Le sol semble se mettre à trembler autour de nous tandis que le cri d'approbation des joueurs s'élève et emplis le stade bientôt repris par la plupart des supporters. Tout les joueurs sont debout en train de crier, un masque sévère mais enthousiaste peint sur le visage. Lorsque les cris faiblissent, j'expose la stratégie:
« Trois joueurs vont courir en se faisant des passes courtes avec deux balles. La vraie et une que je fabriquerai à chaque fois. Ça reprend un peu le principe du combo entre Nick et Simon.
La vraie différence est qu'il va y avoir six possibilités de joueurs pour trois places. Si j'annonce Moi, Mamie et Nick par exemple, ce sera à nous seuls de récupérer la balle et de partir en avant en se faisant des passes tandis que les trois autres joueurs se placeront quand même prêt à recevoir la balle au tout début pour bluffer l'équipe adverse. Les six joueurs pouvant jouer aux Quarter-back étant Nick, Simon, Mamie, Ed, Tim et moi. Ceux qui ne seront pas appelés devront ouvrir le chemin aux autres. Oook et Rice, vous vous positionnerez à l'avant pour recevoir une passe du porteur de balle s'il se retrouve en difficulté. Le code d'appel étant la première lettre du prénom pour les deux premiers mots et le dernier. Si le dernier mot ne correspond à aucune de ces lettres c'est qu'il s'agit de moi. Compris (ils hochent la tête) Go! »

Je complète avec quelques détails et tout les joueurs se placent à leur positions habituels, bien que un peu plus proche de la ligne. Il y aura trois Set, au deuxième tout le monde se rapproche de moi. Les noms appelés dépendent surtout des adversaires en face. Face à Silenna je préfère envoyer des joueurs plus rapides alors que face à un grand nombre d'adversaire je privilégierai la taille ou la technique. En ce moment même, les joueurs sont extrêmement concentrés vers le centre du terrain alors que la peste est plutôt en retrait pour observer notre jeu. Conclusion, jeu technique, je hurle:
« Et s'ils tentent un blitz, on les nique! SET! »

Ed, Simon et Nick. J'ai dit cette phrase surtout pour faire comprendre à la demoiselle en face que certains de ses coups aussi sont prévisibles. « SET! » Tout le monde se regroupe autour de moi, les mains légèrement tendues en avant. « SET! » La balle fuse et j'en fabrique une autre que je remet à Ed en partant dans une direction, bras serrés contre le torse. TFTF dépasse de la ligne et fonce vers nous, ou plutôt vers moi en particulier. Il n'en a rien à foutre des autres pour le coup. Avec le peu de cartes qu'il me reste je me fais un gant, les bras toujours près du corps. Au dernier moment je lève mon poing en faisant semblant de me protéger mais je frappe de l'autre main dans son estomac. Il s'arrête net, le souffle coupé. Il reste collé à moi mais je sens son corps bouillir au sens propre du terme. Je m'écarte et le repousse avant de me lancer dans la défense adverse pour semer le désordre. La technique a l'air de marcher car les défenseurs ne savent plus où donner de la tête. Nick court d'un côté en montrant bien qu'il n'a rien dans les mains et une fois que tout le monde se concentre sur un autre joueur il reçoit une passe éclair et court sans s'arrêter. La seconde balle provocant un effet de désordre total car les passes faites avec sont beaucoup plus proches du sol et l'équipe adverse tente désespérément de l'attraper au vol. Finalement Simon se fait plaquer in extremis et il tombe en avant, balle en main, à huit yards de la ligne. First Down.

Nous refaisons la même technique. Cette fois, Silenna est beaucoup plus proche de la ligne, juste derrière en fait. J'annonce:
« Tins? Silenna a décidé de se rapprocher de nous. Que d'honneurs... Pleure pas trop si tu morfles ma puce, ca ferait couler ton maquillage! »

Je ne suis franchement pas un adepte des insultes puériles comme ca mais pas le temps de faire beaucoup plus recherché. Une fois la balle entre les mains habiles de Mamie et la fausse dans celle de Tim, je me rue sur le côté en contournant la ligne. Je mime la possession d'une balle et le fait de m'écarter autant devrait normalement incité certains à me suivre. Je tourne la tête et aperçois la figure féminine adverse qui me poursuit. J'accélère le rythme en me déportant peu à peu vers la ligne de touche. Elle gagne du terrain continuellement et finis par me rattraper. D'un mouvement maitrisé elle se jette sur moi et l'une de ses mains accroche mon maillot. C'est suffisant pour me faire ralentir et elle me jette au sol sans ménagement, profitant de mon corps bloqué par ces tours. Je me retourne vers elle tout sourire et lui montre clairement que je n'ai rien en main. Un rictus effrayant apparaît sur son visage et elle se relève d'un bond en courant vers Tim qui a passé le groupe défensif et qui s'apprête à marquer un TD. C'était sans compter sur Gabi, dernier joueur adverse qui le repousse en l'envoyant au sol, deux yards avant la ligne de Touchdown.

Le prochain coup va être déterminant. Soit on échoue et nos chances de victoires deviennent nulles. Soit on marque un Touchdown et on augmente la pression pour nos adversaires.

[HRP: J'ai la flemme de t'envoyer un MP donc je dis ca ici et je supprimerai dès que tu aura poster à nouveau. Pour le tournoi, je compte poster le lundi, le mercredi, le samedi et le dimanche. Les autres jours se sera chaud par contre.]
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyMar 13 Sep 2011 - 20:11
Et voilà. C'était typiquement quand on se retrouvait dans cette situation qu'on se disait qu'effectivement, on ne pourrait que grappiller le kick après avoir marqué un TD. Parce qu'on ne pouvait rien faire avec une défense aussi proche de l'en-but. Certes, il suffisait qu'on fonce comme on avait l'habitude de faire avec deux balles. Mais sur un aussi petit terrain, jouer en jeu de course en profondeur pouvait se révéler bien trop dangereux. Nous n'avions plus qu'une tentative pour venir chercher les deux yards. Mais il suffisait de récapituler. Jamais nous ne pourrions passer en force par le centre. Dans le vrai Foot US, il y avait toujours de l'espoir. Mais la force de Géode était bien trop imposante pour être traversée avec le facteur « chance ». Donc nous ne pouvions pas nous baser là-dessus. Une passe ? Trop difficile quand nous n'avions pas la profondeur nécessaire pour que les receveurs puissent réussir à se sauver si nécessaire. La course ? Mais leurs arrières étaient bien plus sophistiquées que les nôtres. Entre Mamie qui pouvait juste foncer comme une bourrine et Silenna qui allait aussi vite mais qui avait autant de cerveau que de poitrine et qui pouvait paralyser n'importe qui d'un simple frôlement de doigts, y avait pas photo.

On était bloqués, et on était obligés de recourir à un risque maintenant. Quelle pouvait être la stratégie certaine de nous faire avancer de deux putains de yards ? Et dire qu'il fallait qu'on se dépêche de choisir une tactique. On était à l'attaque, on allait aussi vite que l'on voulait mais ça ne changeait rien. De plus, c'était quand ils étaient confinés comme ça qu'ils pouvaient sortir des tactiques de folie. Comme le démembrement de notre QB. Mais ils n'allaient pas oser sortir la même tactique à chaque fois ? Je pariais même que le Voyageur Morpheur du Feu allait rester sur les extérieurs pour nous empêcher de passer. Parce que libérer un joueur quand on s'y attend, c'était une belle façon de se faire plumer la gueule. Ils n'allaient pas oser... n'est-ce pas ? Tout le monde dû se mettre en place rapidement. Ah tiens... Il y avait peut-être une tactique simple qui pouvait marcher... J'en profitais pour le dire à Nayki quand je passai à-côté de lui en même temps que la Mamie :


« Un Sweep, non ? » On se tourna vers moi. Je devais continuer très vite : « On donne la balle à Mamie et on fait un commando armé pour gagner deux yards. Ça devrait être largement faisable.
_ Je ne veux pas de la balle. Je suis la seule ici capable de plaquer cette morue de Silenna !
_ Ah bon ? Depuis quand ?
_ Depuis cent vingt ans exactement : je suis une dame. »
Elle aurait pu être presque crédible si elle n'avait pas eu le menton au carré, le nez écrasé ainsi que des poils de moustache qui se mirent à frétiller sans trop savoir où se mettre.
« Tu insinues que son pouvoir...
_... Ne marche que sur ceux qui se trimballent un radis entre les jambes. Laissez-moi protéger le RB. Donnez-le à l'autre Voyageur albinos, il devrait pouvoir en faire quelque chose. Ils ne vont pas s'attendre à ce qu'on parie sur un newbie. »


Nayki accepta. Il n'y avait pas trop de choix de toutes façons. L'adversaire pouvait avoir pris des mesures pour bloquer tout le monde en même temps. Marquage sélectif. Encore ce foutu marquage sélectif. Il faudrait vraiment qu'on arrive à s'en défaire un jour ou l'autre...

Le commando était monté : on allait passer par la droite comme des tarés tandis que Nayki ferait une simulation de transmission avant de s'enfuir vers la gauche, armé d'une fausse balle. Avec un peu de chance, les adversaires ne pourraient pas voir que notre autre RB avait pris la balle et pourraient croire que notre commando n'était qu'un leurre. Bon, un sweep et c'était réglé. Étrangement, quand je pensais à cette tactique, la première image que j'avais était moi en train de faire un swing avec mon panneau de signalisation. C'était un peu ça. Donc le Voyageur albinos allait foncer en plein dedans, supporté par Mamie qui s'occupera de Silenna (attendant patiemment derrière la ligne pour arriver comme renfort ultra-efficace), moi (devenu spécialiste pour tendre ma joue à la place du porteur de balle), Simon ainsi que Doubt. C'était une force de frappe plus qu'honorable pour un Sweep. Mais surtout, pour ça l'était d'autant plus pour deux minuscules yards. Oh yeah, on allait les exploser.

Nayki continua à répéter une de ses phrases afin de semer le trouble chez l'adversaire. Mais à une défense aussi compacte, ils réagiraient sans trop réfléchir. Les feintes étaient plus dangereuses à réaliser. Il ne restait plus que la tactique, qui se feraient aider par la force. Le dernier SET se fit attendre. Dès qu'enfin Nayki hurla le début du jeu, la balle fusa dans sa direction. Il la transmit rapidement au troisième Voyageur sans le regarder avant de foncer dans sa partie à lui du terrain. Je me dépêchai de rejoindre la position du RB, accompagné de la grand-mère et du TE, puis du rocher. Évidemment, la défense ne fut pas stupide. Il y avait tout un commando qui fonçait, pas de fioritures. Les feintes ne marchaient plus, il suffisait de bloquer Nayki avec un joueur. Mais il en fallait plus que cinq pour bloquer notre arrivée. On approchait du terrain adverse. Je réussis à foutre une mandale au lion avant de me retrouver encerclé par toutes les équipes. Oh bon dieu ! J'adorais être là ! Personnellement, c'était ma phase du jeu préféré : grappiller des yards dans un affrontement titanesque. C'était ça, le plus jouissif. Je poussai comme un taré tandis que Mamie faisait tout son possible pour contenir la Succube, avec les dent s'il le fallait. Une ombre passa. Géode était là et allait se laisser écraser. Je m'écartai au tout dernier moment. Il y eut une secousse qui fit trembler l'arène quand plusieurs tonnes tombèrent sur la pelouse. Sur le Voyageur. Oh merde.

Géode se releva après avoir écrasé le RB de toute sa masse. Il était encore vivant. Mais totalement défoncé. Le TouchDown avait été marqué. Mais qui pouvait crier de joie alors qu'un de nos joueurs se faisait sortir ? Nous n'étions plus que dix, non ? Les deux Voyageurs, Mamie, Rice, Oook, les deux TE, Doubt, Salem et Plumeau. Caporal Joe était incapable de jouer à un autre poste que Kicker. On était véritablement dans la merde. Si on devait jouer en effectif réduit, ça serait totalement impossible de pouvoir remonter. Ils exploiteraient sans cesse notre faille dans la défense. On pouvait faire quoi face à une tribu de malades mentaux comme eux ? Ils étaient plus puissants que nous, avaient plus de joueurs, plus de possibilités, et ils étaient au moins aussi bons en tactique. Ce fut à ce moment que Silenna demanda un changement de joueurs : elle échangea un des arrières que je ne connaissais pas avec un Voyageur. Et paf, elle jouait sur le moral. On avait peut-être marqué, mais on avait perdu un joueur. Puis ils avaient maintenant trois Voyageurs dans leur camp. Dont deux avaient des capacités inconnues. C'était totalement foutu, non ? Quand l'échassier demanda si on faisait un kick ou non, il ne fit que plomber d'avantage le moral de l'équipe. Ce n'était pas comme si nous avions le choix. Le score se boucla sur un pathétique 40 / 14.
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MessageSujet: Re: Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] Au pire endroit au meilleur moment [RP libre] EmptyMar 8 Nov 2011 - 18:45
Avec un peu de recul par rapport à tout ce petit groupe je regarde la situation qui est bien mal engagée... Le kick a été fait et ils ont réussis à parcourir soixante yards avant de se faire plaquer. Résultat des courses, presque 35 points et un joueur en moins que l'équipe adverse, en fait je ne qualifierais pas cette situation de mal-engagée mais carrément de catastrophique. Il nous reste très peu de cartes en main, et les combinaisons possible s'amenuisent trop vite... Le plus simple serait de mettre un terme à la menace Géode mais je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. Il est immense, fort et pour arranger la chose en pierre... Non sérieusement mieux vaut s'en occuper un peu plus tard...
Une main se pose sur mon épaule sans aucune pression ou force, je tourne la tête d'un coup vers celui qui a posé sa main, je ne l'ai pas entendu arriver alors que nous sommes au beau milieu du terrain. Mon regard tombe sur un torse avec des protections de football américain, protections aux couleurs de notre équipe ce qui est plutôt rassurant. Je baisse d'abord la tête, le gars a côté de moi a un buste tout à fait normal, voir un peu plus petit qu'un humain d'un mètre quatre vingt, mais il possède deux jambes d'une longueur impressionnant qui le perche à presque deux mètre du sol. Je relève la tête et tombe sur des dreads-lock à n'en plus finir puis le visage un peu hagard d'un black tout souriant. Il lâche juste un :
« Yo »

Tout les joueurs de l'équipe nous encerclent, ils ont tous le sourire aux lèvres. Une chose est sure, ce gars n'est pas inconnu au bataillon. Oook se tape le torse en poussant des cris de joies, Plumeau semble littéralement fondre de bonheur, Mamie Gateau tente de remettre son dentier une fois la surprise passée et Salem se met à donner de grandes claques dans le dos du nouveau venu en éclatant de rire. Bref ce gars semble être le messie. Le nouveau venu se penche en avant sous l'impact des claques et reprends, le sourire sur son visage indique qu'il est content d'être là :
« Aie ! Salem, c'est bon tu peux arrêter s'il-te-plaît, j'aimerai bien rentrer avec toutes mes vertèbres ce soir. Désolé du retard tout le monde, j'ai passé la veille avec des potes et je dois avouer qu'on a un poil abusés de différentes substances euh... Pas conseillées aux maternels si vous voyez ce que je veux dire. Mais c'est bon je suis dispo et à peu près clean ! Pour les nouveaux je m'appelle Mike »

A peu près ?! Je me demande ce que ça va donner... Enfin on va pas cracher sur un joueur en plus, déjà que le score est pas en notre faveur. Je lui demande à quel poste il joue, il regarde autour de lui à la recherche de quelqu'un, de Gémeaux sûrement, il comprends que quelque chose d'anormal s'est passé et son visage se durcit légèrement et il me déclare « Running-back... » d'un ton monocorde marqué par ce qui vient de se passer. Dreamland est vraiment spécialisée dans les coïncidences... Je hoche la tête et lui demande de se placer à gauche de la ligne, tandis que Simon se positionne à droite, pour un blitz. Je ne doute pas un seul instant que Silenna va voir l'action venir et je décide que moi, Ed, et Rice nous nous reculerons pour intercepter les passes qui risquent de voler. Un Cover two zone associé à un blitz en somme. Le mieux serait que Mike ou Simon réussissent à la plaquer. Il faut donc réussir à faire comprendre à Silenna que ses passes seront interceptées en lui signalant notre présence. Les joueurs se mettent en position. Le quarter-back adverse commence à pousser des Set. Je commence directement à me reculer. La faiblesse de ce jeu réside dans une percée par le centre qui leur permettrait de gagner assez rapidement du terrain. La balle vole et Silenna l'attrape, puis se prépare à faire une passe à un running-back sur sa droite. Sauf qu'une ombre vient s’interposée entre elle et le joueur en question. Je prie pour que ce ne soit pas là le pouvoir du voyageur adverse sauf que j'aperçois une dread voler et je comprends que nous avons là une occasion de nous reprendre avec ce nouveau joueur. Il plaque Silenna qui n'a même pas le temps de se déplacer ou d'utiliser son pouvoir. Moins deux yards !
Je pousse un cri de joie, le sourire au lèvre. On a là une belle occasion de se reprendre et de remonter au score. En le mettant en valeur puis en feintant des actions avec lui l'équipe adverse ne va plus savoir où donner de la tête. Gardons néanmoins la tête froide, il s'agit en premier temps de retourner en attaque ce qui n'est pas gagné.

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