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Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles)

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Lithium Elfensen
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MessageSujet: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyMar 14 Juin 2011 - 0:35
Un coéquipier ?




Quelle journée de merde !
Oui, il n'y avait pas de terme plus fort pour décrire ce jour.
Contrôle d'histoire de 2h, suivi d'un autre test en anglais dont toutefois elle ne s'en plaignait pas, sans compter la simple heure d'espagnol qui était une véritable torture à elle seule et cette fameuse dissertation de philosophie pour conclure le tout. Franchement, elle n'avait pas pu rêver mieux. En rentrant de chez elle, elle avait malheureusement croisé des voyous qui demandaient justice à toutes les dérouillées qu'elle leur avaient mises et s'en était donc fait son quatre heures. Décidément, rien ne changeait. Cela lui paraissait même carrément normal de se battre de temps à autre juste pour s'occuper, ou pour tuer l'ennui et la morosité dont faisait preuve la vie de tous les jours.

Une fois que l'on goûte à Dreamland, tout nous semble démodé par la suite.
Dans le monde réel, si nous agressons quelqu'un qui nous a fait du tort, nous nous faisons arrêter et coffrer. Sur les terres oniriques, tu peux en massacrer ou tuer autant que tu veux, tant que tu rends service à la société on ne se préoccupe absolument pas de ta modeste personne. Bon, certes ce n'était pas franchement loyal et juste, mais si ces gens là en question n'était pas du bon côté de la force, cela ne portait préjudice à personne. A quoi bon se plaindre dans ce cas ? Parfois les hommes se compliquaient trop la vie. A quoi bon se soucier de ce que les autres pensent ou des conséquences de nos actes ? Parfois, il faut savoir se laisser aller, qu'importe les réactions ou les résultats. Elle était bien placée pour le dire. Elle n'avait de cesse de se battre et finissait toujours par atterrir au poste pour s'expliquer ou pour rendre des comptes. Sauf qu'elle s'en sortait quoiqu'il arrive. Dans ce domaine-ci, elle possédait une chance hors-norme. A chaque fois qu'elle éclatait la tronche à une racaille, il se trouvait qu'il était dealer de drogue, proxénète ou tout simplement un cambrioleur en série. Du coup, son arrestation sautait et finissait dans les dossiers d'auto-défense. Pratique. Néanmoins, son casier était bien rempli pour son âge avec toutes ses histoires.

A la suite de cette altercation brève et musclée, elle était rentrée chez elle.
Bien entendu, les circuits avaient de nouveau sautés et il fallait tout remettre en marche.
Kiara, sa chienne l'avait de nouveau renversé pour lui exprimer son affection profonde et un nouveau bleu s'ajoutait à la collection de la jeune fille dans le cadre d'un accident d'origine "animale". Après s'être doucement remise de ses émotions et de cette attaque particulièrement baveuse, elle se releva pour entreprendre la cuisson de son œuf dur et de ses frites. Elle n'avait pas spécialement faim mais il fallait bien qu'elle se nourrisse un minimum, et tout ce qui pouvait être mangé avec de la mayonnaise était le bienvenu. Pendant le temps que prenait son repas à être prêt, elle prit soin de préparer son petit coin sur le canapé pour manger devant la télévision. Tout en allumant cette dernière sur la chaîne où était diffusé Stargate, elle alla vérifier l'état dans lequel se trouvait sa nourriture. Prête. Rapidement, Lithium s'empressa de tout apprêter pour pouvoir manger devant sa série habituelle de la fin de journée. Évidemment sa mère n'était pas là, elle se trouvait toujours en voyage pour son travail. La jeune fille n'en pouvait plus d'être constamment seule chaque soir. Certes ses grands-parents vivant à côté comblaient un peu ce vide qu'elle possédait en elle, mais c'était seulement partiellement. Elle avait besoin de la présence maternelle de sa mère. Et même si Vlad lui donnait l'affection dont elle avait besoin, il manquait toujours quelque chose.

Reprenant un peu courage, elle consentit à manger.
Emmitouflée dans une couette, elle se contentait de tremper ses frites dans la sauce en regardant bêtement l'expression faciale du colonel O'neill face à la blague Jaffa de Teal'c. D'ailleurs, Lithium approuvait. Ce n'était pas une boutade, et elle était encore moins drôle, mais ça valait le détour de le voir faire ce qu'il pensait être un blague et en rire en plus. Franchement incontournable. D'ailleurs, elle l'avait déjà vu cet épisode, et pas qu'une fois. Après au moins 2 épisodes à la suite et une glace dans l'estomac, elle décida de mettre un film. Pourquoi pas Robin Hood ? Ouais, Russel Crowe avait une voix de malade en VO, tout comme dans Gladiator. Magnifique, un véritable délice pour les oreilles. Pourtant, malgré le fait qu'elle adorait ce film, elle s'endormit devant. Elle avait trop cumulé les révisions, les couchers tard et surtout les bastons à l'extérieur. Toutefois, ces aventures dans Dreamland lui pompait ses forces autant qu'elles lui en donnait de nouvelles. Qu'importe ce que lui demandait le monde des rêves, elle s'y abandonnait volontiers et sans rechigner le moins du monde. C'est dans cet état d'esprit qu'elle s'endormit, dans les bras de Robin des Bois luttant pour la justice et contre le pouvoir tyrannique du roi Jean.

--
Le lieu où elle se réveilla était quant à lui, bien plus étrange que tout ce qu'elle avait bien pu découvrir auparavant au sein de Dreamland même. Les immeubles volants peinturlurés de gerbe étaient encore plus normaux que ce village dans lequel elle avait atterri. Non mais sérieusement, c'était quoi cet endroit ?!! Lithium ne savait pas quoi penser de ce qu'elle voyait actuellement. Premier détail étrange; le ciel était pris entre un mélange de bleu nuit, de gris et de noir. Concrètement, pour faire court l'on dirait qu'ici l'heure était au crépuscule, pas un seul rayon de soleil ne filtrait de l'étendue sombre qui leur servait de toit étoilé. Un fait pour le moins étrange, sachant qu'à Dreamland, elle n'avait jamais eu l'occasion d'apercevoir un ciel dans cet état précis. Le second point qui ne manqua pas de troubler et de mettre fort mal à l'aise la jeune fille, fut le fait que pas une seule personne se trouvant dans la rue avait le visage dévoilé aux autres. Tous portaient un masque, sans exception ! Même leurs yeux étaient à peine perceptibles. Les maisons et immeubles se trouvaient être faits dans des bidons voire des boites de conserves, tout en métal de fabrication industrielle. Elle ne savait pas vraiment si le pire était qu'elle avait la très nette impression d'être sur les planches au théâtre ou d'être épiée.

Non, elle était réellement observée.
Etant donné qu'elle était la seule à ne pas porter de masque, il était normal d'être étrange pour eux.
D'ailleurs, elle n'était pas la seule étrangère à ces lieux. Elle pouvait clairement détecter des chats cauchemars et quelques voyageurs à l'allure suspecte. Sûrement des renégats. Mais ce n'était pas le moment de s'en occuper, et ce n'était pas ces gens ses cibles. Comment allait-elle trouver son contact ? Il lui avait envoyé un messager qui lui avait expliqué le but de sa mission, stipulant également son nom mais rien de plus. Tartuffe Lapoire qu'il s'appelait. Il n'y avait pas pire comme identité franchement. Même son propre prénom valait mieux que le sien. Fallait avouer que posséder le nom d'un atome n'était pas la meilleure des chances. Non mais quelles idées passaient parfois dans la tête des parents sans déconner.

Comment faire donc pour passer inaperçue ?
Avec son pouvoir elle n'aurait qu'à se dessiner un masque comme les leurs.
Le sien pourrait prendre l'aspect de celui de la Comédie. Oui mais ce ne serait pas discret de dessiner un masque qui sortirait mine de rien d'une feuille. De plus, chaque habitant portait des vêtements assez originaux dans le style du théâtre et du carnaval de Venise, alors qu'elle, elle se trouvait simplement en mini-short et débardeur rouge. Il y avait mieux comme accoutrement. Bon, elle n'avait pas vraiment le choix. Après avoir observé les environs avec attention, elle se faufila furtivement entre une boîte de conserve et un conteneur et entreprit de créer un masque simple mais coloré de Comédie. Une fois achevé, l'accessoire se décrocha lentement de la feuille et se matérialisa entre ses mains. La jeune fille le plaça sur son visage et sortit de la ruelle. Comment faire comprendre à son commanditaire qu'elle était là et prête à accepter sa requête ? Au beau milieu de cette grande place sur laquelle elle se trouvait se situait une grande statue d'un homme en costume à culotte bouffante. Peut-être que si elle s'asseyait là, il finirait par venir à sa rencontre. Elle attendit ainsi un bon quart d'heure avant que quelqu'un ne daigne s'adresser à elle. Un petit homme d'une taille minime, lui arrivant à la poitrine plus précisément, vint se planter devant elle silencieusement. Il portait un masque à expression neutre et un costume d'une couleur ocre. Une fraise ornait son cou et un collier en étain représentant un poing serré pendouillait également à celui-ci. Lithium le regarda avec interrogation. C'était lui tartuffe Delapoire ?




"Bien le bonjour gente demoiselle !
Que me vaut le plaisir de votre visite en ces terres lointaines ?
Seriez-vous la voyageuse dont j'ai quémandé l'aide avec tant de pudeur et d'allégresse ?"


"C'est bien moi en effet", s'étonna Lithium devant un tel langage soutenu.
"Je me présente, Lithium Elfensen, mercenaire à ses heures.", dit-elle en esquissant une révérence masculine.

"Et bien, que vois-je ?
Vous vous présentez tel un homme et non en femme.
Pourtant, votre grâce n'a d'égale que votre beauté, et vos formes si voluptueuses et enjôleuses font pâlir de jalousie les rougeurs de ces dames. Une femme telle que vous devrez se contenter de s'atteler à l'activité qui vous sied le plus et la broderie conviendrait à merveille à ses mains si douces et attentionnées. Permettez-moi de vous accompagner à ma demeure, il me serait gré d'avoir pour charmante compagnie une personne de votre statut."


"Je ne dis pas non.
En revanche, je refuse de vous laisser croire que je suis capable de faire quoique ce soit d'autre que mon activité actuelle. Les tâches féminines ne sont pas de mon goût, sachez-le. Je suis là pour vous aider et rien d'autre. Vous avez fait appel à moi pour une mission, je suis ici pour la mener à bien. Conduisez-moi jusqu'à chez vous à présent si vous le voulez bien. Et.. Juste en passant hein; certaines de vos phrases ne veulent absolument rien dire."




Tout en esquissant une grimace pour cette pique, il la conduisit à sa boîte de conserve de maison.
Pas très joli, cabossée, peinte en rouge bordeaux, rien de bien glorieux. Lithium fronça les sourcils en la voyant. Non mais qui pouvait vivre dans un trou pareil ? Et chaque maison ressemblait à peu près à celle-là mais toutes possédaient une couleur différente. Une fois à l'intérieur de l'horreur en question, Delapoire retira son masque, Lithium en fit donc de même. Son visage était banal, représentatif des créatures des rêves, des oreilles pointues comme elle en un poil plus et un nez aquilin. Assez sympathique dans son ensemble, il faisait presque penser à Urgo dans Stargate mais en moins gros. Il avait le même charisme lourdaud qui ressortait de Urgo. Ce dernier, quand il vit la jeune fille ôter son masque resta figé. Lithium s'inquiéta. Quoi encore ? Elle avait une tâche de peinture ? Elle était d'une laideur sans pareille ?




"Votre beauté m'éblouit !
Remettez votre masque !!"
, fit-il en se cachant les yeux.

"Pardon ?!!
Elle est bien bonne celle-là.."


"Que dites-vous ?
Est-ce donc la première fois que l'on vous taraude sur votre charme exquis ?"


"Euh..
De cette manière, un peu oui.
Mais bon, je ne vous en tiendrais pas rigueur.
J'imagine seulement que vous n'avez pas vu de visages féminins depuis bien longtemps avec une ville comme la vôtre, et que du coup, n'importe quel visage vous émerveille. Bref, qu'importe. Donc, quand est-ce que je commence ? Je suis impatiente de m'amuser un peu. J'ai besoin d'action et de challenge ce soir !"


"Tout doux ma chère !
J'ai demandé avec appréciation l'aide d'un jeune voyageur tout comme vous.
J'espère seulement qu'il accepté ma proposition.."


"Quoi ?
Il y aura quelqu'un d'autre avec moi ?
Oh non.. Tant que ce n'est pas un boulet comme un autre."
, soupira t-elle.



Elle s'assit dans un coin et sortit son carnet pour dessiner.
Pendant ce temps, Tartuffe Delapoire envoya un messager rôder dans les environs pour ramener le voyageur en question. Tout ce que Lithium souhaitait, c'est que cet inconnu que lui avait flanqué son commanditaire soit quelqu'un en mesure de se battre et qui n'aurait pas peur de son comportement dans ce genre de situation.





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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyMer 15 Juin 2011 - 18:38
Ah, quoi de mieux en cette belle journée de soleil pour boire un petit bébé rose (lait + sirop de fraise + glaçon + encore glaçon) sur la terrasse un fier petit restaurant de la ville ? Un œil sur sa boisson, un œil sur chacune des filles qui passent dans son champ de vision. Toutes ravissantes, à quelques exceptions près, dans leur jupette et leur tee-shirt si féminin qu’il fera tourner la tête de n’importe quel homme digne de ce nom. La femme est décidément un être angélique, tombé du ciel à cause de sa beauté et de son terrible pouvoir de corruption. A elles-seules, elles dépassent même l’attirance de l’argent. La preuve, dans n’importe quelle histoire, aventure, film, derrière n’importe quel complot, vengeance ou affaire louche, il y a une femme. Cette femme qui peut nous faire tourner la tête pour un petit caprice. Mais c’est ce qui fait leur charme. Après on dit qu’elles sont le sexe faible, faux ! Laissez-les entrer dans votre vie et vous allez vite vous rendre compte que c’est vous, le sexe faible. Enfin, ça n’engage que ceux qui y croit, et qui ont quelque chose à perdre.

Pour ce jeune homme roux à la coupe de cheveu complètement anarchique, assis tranquillement à sa table, en train de reluquer tout être féminin visible à ses yeux – notons qu’il existe certaines personnes peu chanceuse de la vie qui n’ont pas l’honneur de passer dans son regard, la vie est cruelle – la question ne se pose pas. Tant que c’est dans ces cordes, il fera absolument tout ce qui est en son pouvoir pour rendre une femme heureuse. Pour lui, une femme ne doit pas pleurer, si c’est le cas c’est que l’homme à échouer, et s’il a échoué, c’est qu’il est faible. Une nouvelle preuve que le sexe faible n’est pas celui que l’on croit. Ce jour-là, une belle demoiselle croisa le chemin de ce dragueur fou. Une jeune fille aux cheveux bruns et légèrement ondulés, portant une petite robe blanche sur les cotés et bleu marine ailleurs, une chemisette opaque dessous pour éviter tout regard trop … enfin voila … et un chapeau de paille version mexicaine sur la tête. La belle lui demanda simplement si elle pouvait prendre la chaise en face de lui, qu’elle en ait besoin pour l’une de ses amis. Nodox acquiesça volontiers et lui proposa même de ramener toute sa troupe à sa table. En tout bien tout honneur, évidemment. C’est ainsi qu’il fit de nouvelles et charmantes connaissances. Son téléphone portable eu même droit à plusieurs nouveaux numéros dans son répertoire. Mais la journée ne s’arrêta pas là, ce serait plutôt bête, non ?

Il se trouve que les filles allaient à une fête d’anniversaire de l’un de leur ami. Un peu de concurrence, ça ne peut pas faire de mal. Et puis le courant à l’air de plutôt bien passer. Nodox se proposa pour les accompagner, en bon prince protecteur de ces dames. La soirée fut plus mouvementée que prévue, trop d’alcool tue l’alcool. Heureusement, pas de coma éthylique mais aucun doute que le lendemain sera des plus difficiles. Enfin, cela permis au jeune homme de faire connaissance de façon un peu plus intime avec l’une des filles de l’après-midi. Une certaine Milly, étudiante en fac de science et fille unique. Tout le monde sait ce que signifie le fait de ne pas avoir de frère et sœur. Tout simplement, beaucoup plus de cadeau !! Enfin, pour la plupart bien sûr. La belle jeune fille s’endormit dans les bras de Nodox après un partage charnel fort en sensation, ce que lui aussi fit peu après. Et direction Dreamland !

* *
*

Une fois n’est pas coutume, et il y a de quoi maudir son sort par moment. Chaque nuit c’est pareil. Nodox arriva à Dreamland comme à son habitude, sans savoir où il est. Toujours habillé du même débardeur bardeur déchiré blanc et rouge ainsi que du pantalon en patte d’œuf bien rouge et voyant. Enfin ce n’est pas le genre à être à cheval sur son style vestimentaire, il varie de lui-même bien trop vite pour cette grosse tête vide. Nodox observa les alentours, pas le moindre autre arbre que le sien à des kilomètres à la ronde. Naturellement, le seul arbre est pour lui, et là où lui se trouve plus précisément c’est à califourchon sur une branche à plusieurs mètres de hauteur. Il souffla un grognement de lassitude pour lui-même avant de se préparer à descendre. Pourquoi diable se retrouve-t-il toujours dans des situations pas possibles en arrivant quelque part, à quoi peut-il bien rêver pour que ça lui tombe toujours dessus.

En songeant cela il tourna la tête vers le haut, bien droit sur la branche et s’apercevoir trop tard qu’une autre branche venue de plus haut dans l’arbre allait le percuter de plein fouet. Le choc fit un gros son de vide, un autre signe que la tête de Nodox n’est pas bien remplit, et son corps vacilla un moment avant de chuter dans le vide faute d’équilibre. Et comme pour en rajouter à ces mésaventures, une belle série de branches placées là comme par hasard le freinèrent dans sa course vers le sol au détriment une bonne dose de douleur. Un coup dans le ventre, un autre dans le menton puis dans les chevilles et pour finir pile poil entre les jambes. Une quantité de larme notable envailit les yeux du jeune homme au moment où il retomba au sol, ou plus précisément les fesses dans les orties. Bordel, quand la poisse s’en mêle, on ne peut que subir sans rien dire. Il lâcha tout de même une poussée de colère :

« Raaah !! Putin de bordel de saloprie de merde !! Ça fait mal !! Fait chier !! »

Ceci étant dit, il se releva avec difficulté en se frottant le popotin et la larme à l’œil. Le voila maintenant sur la terre ferme. Il put observer plus convenablement les alentours et remarquer le style du mobilier local. Des immenses boites de conserve et des poubelles géantes de partout. Plusieurs possibilités, soit c’est qu’il est dans un royaume de géant, et lui est tout petit, soit c’est simplement que les architectes du coin n’ont absolument aucune imagination ni aucun goût artistique. Autre chose curieuse, le visage de la population locale. Absolument tous ont des têtes digne des pièces de théâtre, de quoi faire peur à un novice tel que lui dans le domaine des déguisements. A moins que ce ne soit pas des masques et que ce soit leur vraie tête. Oh punaise, l’horreur. Mais où sont les femmes !? Dreamland est sensé être le monde du rêve, alors on se le demande, où sont les femmes !? Un truc lui tapota l’épaule. Nodox se retourna pour se retrouver en face d’un machin-truc difforme aux couleurs bizarroïdes. Mais quelle horreur ! La chose, vêtue d’une sorte de cape sombre à capuche, lui présenta un masque noir et doré, et lui fit signe de le mettre tout en gardant le silence. Le masque en question lui couvrait quasiment tout le visage et ne laissait que la bouche de libre. Étrange tout ça. La créature lui fit signe de le suivre et le guida jusqu’à une boite de conserve délavée. Une porte se dessina dans l’architecture et il entra, toujours en silence, à l’intérieur jusqu’à ce que la porte se referme à son passage. Un homme le salua haut et fort, sans porter le moindre masque.

« Ah ! Mais voici le second et dernier membre de cette équipe. Bienvenue à vous, mon cher, dans mon humble demeure. Je vous en pris, gardez votre masque, il vous est inutile de me dévoiler votre visage. Cependant il me semble nécessaire de vous présenter votre coéquipière pour cette mission. Je vous présente Lithium Elfensen. »

Une femme ! Enfin ! Bon d’accord, elle porte aussi un masque mais ces longs cheveux blonds et son parfum tellement différent de la puanteur alentour, et puis les formes si plaisantes de son petit corps. Finalement il n’est pas si pourrit que ça, ce coin de Dreamland. Cependant un des rares neurones de Nodox se réveilla pour lui rappeler une petite incohérence dans ce qui ce passe actuellement. Ce qu’il ne tarda pas à démontrer en levant les mains en croix.

« Attendez. Quelle mission ? Et on est où, là ? Pourquoi tout le monde porte un masque ? C’est pas que je ne désire pas faire équipe avec cette chère Lithium, bien au contraire, mais je suis un peu perdu là … Et puis vous êtes qui, vous ? Comment est-ce que vous me connaissez ? »

Un déluge de question toutes plus encombrantes les unes que les autres dans la tête trop vide du contrôleur de foudre.
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyDim 19 Juin 2011 - 19:35
On se débrouille avec les moyens du bord.







Mais pourquoi faut-il toujours qu'un détail vienne tout gâcher ?
Lithium dessinait avec calme et douceur, sans accorder le moindre regard à son entourage.
Juste pour un instant, elle avait décidé de remettre son masque sur le visage, songeant à en changer le design. Ce fut à ce moment précis que la porte de la demeure de Tartuffe Delapoire s'ouvrit. C'était le messager qui revenait avec le voyageur qui devait lui servir de partenaire pour cette mission-ci. Quelle ne fut pas sa surprise de voir débarquer ce.. cet étrange personnage. La jeune fille ne s'attendait absolument pas à ça. En son fort intérieur elle pria; tout mais pas ça ! Elle ne pouvait voir son visage mais elle pouvait sans problème discerner ses cheveux et son style vestimentaire. Pire qu'elle, et encore, ceux de la dessinatrice restaient corrects, mais les siens étaient déchirés et un peu sales. Certes c'était un style comme un autre mais dans une ville de ce genre, leurs tenues ne leur permettraient pas de passer inaperçus. Bref, qu'importe. Il était là, il savait ce qu'était leur quête et il devait sûrement être expérimenté pour qu'ils aient fait appel à lui. Son apparence n'avait aucune importance à ses yeux, l'habit ne fait pas le moine et elle en était l'archétype absolu.

Delapoire accueillit chaleureusement le nouvel arrivant qui quant à lui, semblait tout à fait perdu.
Il regardait les alentours, cherchant un effet familier. Il s'attarda quelque instants sur la jeune fille qui ne manqua de détourner son visage masqué et ramena ses yeux éberlués sur son interlocuteur qui venait à peine de la présenter en tant que coéquipière. Sans attendre, il tilta et interrompit monsieur Delapoire.




"Attendez. Quelle mission ? Et on est où, là ? Pourquoi tout le monde porte un masque ? C’est pas que je ne désire pas faire équipe avec cette chère Lithium, bien au contraire, mais je suis un peu perdu là … Et puis vous êtes qui, vous ? Comment est-ce que vous me connaissez ?"



Oh non.
Ce n'était pas possible.
Il n'était au courant de.. rien ?
Lithium ne put s'empêcher de s'énerver.
Elle retira violemment son masque et jeta un regard furieux à son commanditaire.
Cela n'allait pas se passer ainsi. L'appeler pour ensuite la mettre dans l'embarras, non ce n'était pas correct. Ils avaient intérêt à avoir une excuse valable ces deux dégénérés de la cafetière.




"QUOI ?!!!
Non mais vous n'êtes pas sérieux ?!
Vous me parlez d'un équipier dont je ne connaissais même pas l'existence avant même de débarquer chez vous, et qui de plus n'était pas stipulé dans l'offre de mission, mais en plus, vous n'avez même pas daigné le mettre au courant de ce que nous allions entreprendre ? Mais c'est un manque de professionnalisme aberrant !! J'y crois pas, j'y crois pas."
, fit-elle en ramenant ses cheveux en arrière.



Delapoire semblait lui aussi totalement perdu.
Il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait dans cette pièce.
Pourtant, il était sûr d'avoir envoyé son messager pour lui faire une offre.
Il se tourna vers son coursier qui était parcouru de violentes sueurs froides.




"Avez-vous oui ou non, rencontré ce jeune garçon à la chevelure de feu, que j'ai allégrement recherché dans la liste de voyageurs potentiels du DreamMag, pour lui annoncer son engagement honorable dans la quête de la justice et du bonheur de notre paisible cité ?"

"Et bien je..
En y réfléchissant bien, je crois que je l'ai confondu avec.. avec..
Avec un arbre bien touffu. Et rouge de surcroît."
, avoua t-il piteusement.

"Vous.. vous avez parlé à un arbre ?"



La jeune fille éclata de rire.
Ils étaient tous barges dans cette ville.
Pas étonnant qu'ils aient besoin d'aide pour se débarrasser des voyous.
C'était digne d'une farce de Tartuffe, parfaitement méconnaissable d'une pièce de Molière.
Quelle ville tordante et complètement déjantée. Cette nuit promettait d'être riche en émotions si les habitants étaient de la même branche de connerie que ces deux-là. Voyant que le nouveau venu était totalement déboussolé, elle se rapprocha de lui pour l'éclairer un peu sur la situation. Avec douceur, elle le prit par le bras pour le faire s'asseoir à ses côtés vers un coin de la maison, laissant le maître et son messager s'envoyer les plus misérables vannes que le théâtre ai connu. Posant son masque sur les genoux, elle observa de la tête aux pieds la jeune homme. Bon, ça va. Sa carrure pourrait lui être utile dans l'arène. Elle n'aura pas besoin de vérifier derrière elle à chaque instant pour voir si il se débrouillait.




"Bon, je me représente plus correctement.
Mon prénom est Lithium. J'ai été convié à une mission de mercenariat avec toi.
A ce que j'ai compris, tu n'es au courant de rien vu l'incapacité de ce coursier à délivrer des messages.
J'ai appris il y a quelques minutes qu'ils m'avaient coltiné un équipier. Cet équipier en question c'est toi. J'espère pour toi que tu n'as aucun scrupule à tuer des voyageurs, parce que c'est ce que l'on va faire ce soir. Du moins, pour une bonne raison bien entendu."
, dit-elle avec un sourire malicieux.

"On ne fait rien de mal puisque l'on va devoir libérer des esclaves qui ont été violés inlassablement par leur maître répugnant, Pâris. Pour ce fait, on va devoir participer à un tournoi de gladiateurs. Les combats vont se dérouler deux contre deux si j'ai bien compris, bref. En gros, on rétablit la justice tout en s'amusant dans l'arène."




Elle posa son masque sur la table à côté, libérant ainsi ses mains et se tourna de nouveau vers le garçon. Il possédait toujours son masque, ce qui agaçait quelque peu la jeune fille. Elle avança ses mains vers le visage du voyageur et entreprit de ôter son masque. Elle fut étonné de voir ce qu'il y avait en dessous. C'était un homme tout à fait appréciable, tout le contraire de ce qu'elle s'était imaginé. Il n'était pas particulièrement son genre mais il n'était pas non plus repoussant. Seuls ses cheveux l'a gênait quelque peu. Elle déposa le masque de celui-ci à côté du sien.



"Tu n'as pas besoin de ça ici.", dit-elle en souriant.
"Il faut le conserver sur son visage seulement à l'extérieur.
Ne me demande pas pourquoi, je n'en ai pas la moindre idée."




Après quelques secondes de réflexion, elle remarqua qu'elle ne connaissait pas son nom.
Elle le regarda avec attention, et lui demanda avec un visage particulièrement adouci comment il se nommait. Il était rare qu'elle possède une expression aussi "normale". A Dreamland, elle respirait la confiance en elle et l'assurance. Mais pour le moment, elle n'éprouvait pas le besoin et la nécessité de changer de personnalité et d'humeur. La mission n'avait point encore commencé. Ses pupilles s'écarquillèrent de curiosité.




"Et toi, qui es-tu ?"

Spoiler:





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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyLun 20 Juin 2011 - 18:43
Nodox attendit patiemment et avec une certaine expression ahurie sur le visage, la réponse de cet homme au style très gentleman et théâtrale. Mais ce dernier n’eut pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit que la demoiselle du fond explosa littéralement de rage. Ce qui surprit le rouquin il faut bien le dire, elle qui avait l’air si calme, comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences.
Elle hurla sur le type qui avait accueillit Nodox il y a quelques secondes encore, se plaignant de l’absence d’information de la part de l’employeur. Le contrôleur fit mine de bien suivre l’histoire, les yeux légèrement froncés, l’air de dire « intéressant … très intéressant … » dans le registre des détectives anglais. L’homme une fois engueuler se tourna tout naturellement vers une pauvre victime, de façon à se défendre que c’est n’est pas de sa faute. Lâche, va. Le coursier ne sut que répondre et ses paroles devinrent rapidement insensées, comme le faite de parler à un arbre. Complètement débile ce type, une étiquette que la jeune femme ne se cacha pas de faire remarquer.

Chose faites, elle le prit par le bras avec douceur, sans pour autant lui demander son avis, et l’installa à ses côtés un peu plus loin dans la maison. Première impression, elle sent véritablement bon. Jusqu’à ce qu’elle retira son masque. Seconde impression, elle est super craquante ! Avec des longs cheveux blonds, des yeux bleu océan, des petites oreilles pointues très légèrement plus grande que les siennes. Est-ce une dreamlandienne ou bien a-t-elle elle aussi eut cette petite blague du pays des rêves que de lui coller des oreilles pointues à chaque nuit.

"Bon, je me représente plus correctement.
Mon prénom est Lithium. J'ai été convié à une mission de mercenariat avec toi.
A ce que j'ai compris, tu n'es au courant de rien vu l'incapacité de ce coursier à délivrer des messages.
J'ai appris il y a quelques minutes qu'ils m'avaient coltiné un équipier. Cet équipier en question c'est toi. J'espère pour toi que tu n'as aucun scrupule à tuer des voyageurs, parce que c'est ce que l'on va faire ce soir. Du moins, pour une bonne raison bien entendu.",
dit-elle avec un sourire malicieux.

"On ne fait rien de mal puisque l'on va devoir libérer des esclaves qui ont été violés inlassablement par leur maître répugnant, Pâris. Pour ce fait, on va devoir participer à un tournoi de gladiateurs. Les combats vont se dérouler deux contre deux si j'ai bien compris, bref. En gros, on rétablit la justice tout en s'amusant dans l'arène."

Intéressant … très intéressant … cette façon de parler, ces petites lèvres souples qui remuent sans cesse et qui semblent ne vouloir que toucher les siennes, cet air innocent alors qu’à chaque inspiration sa poitrine se fait un peu plus remarquer. Et … Oh ! Nan mais c’est fini de mater bordel !? Nodox s’arrêta immédiatement dans sa pseudo réflexion et reprit un air "civilisé". Elle, elle posa son masque sur une table et lui retira le sien en douceur, sans qu’il n’ait dit un mot. Pourquoi pas, c’est vrai qu’un masque c’est assez gênant pour embrasser … Elle lui expliqua rapidement l’histoire de ses fameux masques puis lui posa la question la plus banale qui soit, mais aussi l’une des plus importantes :

"Et toi, qui es-tu ?"

Nodox hésita soudainement dans sa présentation. Étant avec des masques de théâtre à portée de main, il pouvait se la jouer Don Juan et la saluer comme on le fait à la cour du roi d’Espagne. Ou bien rester aussi simple et naturel qu’elle. Finalement il fit le mixte des deux. Sans bouger, il prit avec une extrême douceur la main droite de la jeune fille et y déposa un bisou :

« Mes hommages, chère Lithium. Je suis Nodox Pebbles, humble contrôleur de foudre et chevalier protecteur de ces damoiselles. Il reprit ensuite un air plus contemporain sans pour autant lui lâcher la main. D’après tes informations, il nous faut aider des esclaves violées à de nombreuses reprises. Qui peut bien oser agir de la sorte ? C’est révoltant. Un tel acte ne mérite que la mort … par contre la deuxième partie à l’air bien plus amusante. Un tournoi de gladiateur, c’est mon moment préféré. Tu y a déjà participée ? C’est surtout une activité masculine donc je ne sais pas trop si pour toi ça va aller. Il lui prit les deux mains en douceur et continua en souriant. Ne t’en fait pas, je te protègerais jusqu’à mon denier souffle. Tel est le destin d’un chevalier. Comme je dis toujours, la guerre n’est pas un terrain pour les femmes, elles risqueraient d’y perdre leur douceur. »

Le type qui avait accueillit Nodox dans cette maison venait de finir d’engueuler son coursier et remarqua en souriant la scène entre les deux voyageurs.

« Bien ! Je vois que vous vous entendez très bien, c’est parfait. Je vous laisse donc à votre mission. Il montra de la main un petit tas bien plier à côté de la porte. Voici la carte de la ville au cas où, et deux manteaux pour le reste. Mêlez-vous à la foule et surtout ne vous faites pas repérer. Il n’y a pas de retour en arrière possible mes chers amis. Bonne chance. »

Une fois terminé, il sortit dehors avec son messager. Les laissant tous les deux seuls. Un silence pesant s’installa alors, silence auquel Nodox voulu mettre fin le plus vite possible. Il relâcha la demoiselle, récupéra son masque et alla voir ces fameux manteaux. Une qualité moyenne, complètement noir, long jusqu’aux chevilles et avec capuche disponible. Un sourire aux lèvres, il n’attendit pas un instant pour l’enfiler et remettre son masque sous sa capuche. Pas de miroir pour s’admirer mais aucun doute que ce nouvel attirail donnait l’impression d’être dans Star Wars, en mode jedi sith en mission. Trop la classe. Il attendit ensuite que Lithium soit prête elle aussi puis sortit dehors. Première remarque déplaisante, la pluie. Vive les capuches hein ! Voila donc pourquoi ils ont eu droit à des manteaux. Mouais, bon plus qu’à attendre la destination donnée par la carte que Nodox à soigneusement laisser à la demoiselle. Son sens de l’orientation légendaire leur aurait guidé à l’opposé.
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 15:35
Au boulot.







Sérieusement, c'était quoi ce gars ?
Elle avait pu remarquer que les yeux du garçon n'avaient pas cessé de virevolter à droite et à gauche, mais jamais, au grand jamais, ils ne restaient immobiles. Pendant qu'elle lui parlait, elle s'efforçait de rester calme, après tout, elle allait devoir se le trimballer partout. Tant qu'il n'était pas une gêne alors tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Une fois qu'elle eu fini son explication de leur but respectif, elle marqua une pause, attendant patiemment de savoir qui il était. Ce qu'il fit par la suite ne manqua pas d'embarrasser pleinement la jeune fille. Elle fut si surprise que ses pupilles s'écarquillèrent en un clin d'œil. Mais.. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? A l'instant même où ses pensées faisaient un tour complet dans son esprit, le voyageur venait de s'emparer avec une extrême douceur de sa main droite. Au moment où les lèvres du nouveau venu touchèrent sa peau, elle eut un léger frisson. C'était quoi ça ? Elle paniquait presque. Jamais on ne lui avait fait ce coup là de lui faire un baise-main.

Il disait donc se prénommer Nodox Pebbles.
Jamais entendu parler. Faut dire qu'elle ne connaissait personne hormis Vlad et Khildar.
Ce Trouble ne comptait pas tant que ça étant donné qu'ils n'avaient pas vraiment eu le temps de faire plus ample connaissance. De plus, cette rencontre remontait à.. à sa première nuit ! Déjà ? Le temps passait si vite quand on y prêtait plus ample attention. Cela faisait presque un an qu'elle parcourait Dreamland. Décidément, elle se faisait bien vieille.

Le voyageur était donc un contrôleur de foudre.
Aucune crainte à dévoiler son pouvoir ? Idiot ou simplement confiant ?
Lithium préféra placer cette confession sous le signe de la confiance aveugle.
Le terme "protecteur de ces damoiselles" lui décrocha un sourire jusqu'aux oreilles.
Quelle étrange manière de s'exprimer, il ressemblait en ce point aux habitants de ce royaume loufoque. Son point de vue sur le fait que des esclaves se faisaient inlassablement violés l'a laissa indifférente. Il fallait dire qu'elle était d'accord, elle n'avait pas besoin de justifier quoi que ce soit. Cependant, contrairement à ce qu'elle avait pu penser de lui à première vue, il semblait partant pour la partie la plus intéressante de la mission; le tournoi de gladiateurs. Par contre, le fait qu'il dise que ce n'était pas pour elle, faisait qu'elle ne partageait absolument pas son avis. Ses propos étaient à la limite du machisme ! Ses lèvres se pincèrent, légèrement outrée, mais elle le laissa continuer.

Finalement, ce fut ses deux mains qui furent emprisonnées dans celles de son nouveau camarade de chasse. Concrètement, elle serait presque en train de croire qu'elle se faisait draguer. Encore mieux. Le genre de choses qu'elle ne concédait en aucun cas était qu'on lui fasse la cour, surtout d'une façon aussi explicite. Mais pour cette fois, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle se permit de rire quand il se permit de lui dire qu'il comptait la protéger jusqu'à sa mort. Le pire était qu'ainsi, il se considérait comme un preux chevalier accourant au secours de sa princesse. De un, elle n'était pas une demoiselle en détresse, de deux, elle n'avait rien mais alors rien d'une princesse de conte de fées. A moins que celles-ci apprécient de s'embourber dans le sang et la chair ? Sûrement pas. La guerre n'est pas un terrain pour les femmes disait-il ? Oulà, ils n'allaient pas s'entendre sur ce point là.

Une fois certaine qu'il eut achevé son monologue, elle retira doucement ses mains des siennes.
Conservant un sourire amusé sur le visage, elle approcha lentement ce dernier du voyageur impudent.
Plongeant ses yeux dans les siens, elle entreprit de lui exposer ses réponses à ses opinions pour le moins outrageant à sa personne.




"Mon cher Nodox, tu m'as l'air d'un bien beau gentleman.
Néanmoins, si tu cherchais une demoiselle en détresse à aider, tu es tombé sur la mauvaise personne.
Je n'ai en aucun cas besoin d'être protégée, et me battre est un passe-temps particulièrement exaltant qui ne peut m'être ôté. J'ai perdu il y a bien longtemps mon éventuelle douceur, si seulement j'en ai possédé une un jour."
, elle pesa ses mots et, conservant son sourire, elle passa son index sur le bout du nez du garçon.

"Et pour répondre à ta question, je n'ai jamais participé, à mon plus grand regret, à un tournoi de gladiateurs. J'en ai beaucoup regardé mais je suis toujours resté du côté spectateur. J'ai hâte de fouler ce sable brûlant pour y faire couler le sang, et bien entendu me délecter des cris d'encouragement des admirateurs. Le fameux doit-il vivre ou mourir sera l'apogée du spectacle."
, elle se leva lentement et récupéra le masque du jeune homme qu'elle lui remit sur le visage avec délicatesse.

"Je compte sur toi pour m'épauler, et non me protéger.
Comportes-toi avec moi lors des combats, comme si tu te situais aux côtés d'un homme.
Je n'ai rien d'une femme fragile et docile, saches-le."
, acheva t-elle en revêtant son masque.



Leur commanditaire, ayant enfin fini d'en mettre plein la tartiflette à son malheureux coursier qui n'avait rien demandé à sa mère, s'approchant d'eux tout joyeux. Il semblait ravi que les deux voyageurs s'entendaient aussi bien. Oui, c'était à voir. Pour le moment, Lithium ne faisait que jouer avec le voyageur. Il semblait persuadé qu'elle était sans défense et alliée des petits lapins à fourrure rose. Étrangement, elle se verrait bien aux côtés d'un alligator d'Amérique. Quelles belles bêtes ces créatures là. Soucieux qu'ils trouvent leur chemin dans celle ville complètement loufoque et mal décorée, il leur fournit allègrement un plan de la cité. En supplément, il leur procura deux manteaux anciennement noirs et qui viraient à présent vers le grisâtre, faute d'avoir été bien traités.

S'empressant de s'emparer avec son nouvel camarade d'un de ces morceaux de tissus, ils les enfilèrent immédiatement. Elle ne savait vraiment pas de quoi elle avait l'air mais elle ne put s'empêcher de rire en voyant Nodox se l'a joué chevalier Jedi à la limite de l'assassin, son masque sur le visage. Bon, au moins il était drôle. Peut-être qu'il était tout simplement stupide et naïf, mais elle ne pouvait nier qu'il était marrant. Quand ils sortirent dehors, la pluie leur tomba sans tarder sur le crâne. Et zut, avec un temps comme ça le sable allait collé. Qu'importe, la météo était aussi changeante que l'humeur d'un schizophrène. Elle se mit à l'abri sous le porche et sortit la carte que leur avait confié Delapoire.

Oulà. L'orientation n'avait jamais été son fort.
Cette carte était un vrai fouillis à elle toute seule.
La comprendre équivalait à l'impossibilité la plus totale, c'était dire.
Concrètement, elle ne savait même si elle l'a tenait plus ou moins à l'endroit.
Faisant un effort surhumain de compréhension cartographique, elle put placer l'endroit exact où il se situait. Fière d'avoir pu l'a décrypté malgré les multiples tâches de groseille sur le papier, elle se chargea de tracer le chemin qui les conduirait jusqu'à l'arène. Le plus important était déjà de savoir où se trouvait les esclaves à libérer. Si ce qu'elle observait était bien la Fosse des Pleurs comme ils appelaient cet endroit, les malheureux prisonniers s'y trouvaient donc avec certitude. Bon, manquait plus qu'à expliquer le schéma à son camarade d'infortune. Mémorisant avec sérieux et concentration la carte et le chemin requis, elle repliant le morceau chiffonné et abîmé dans la poche gauche de son short. Elle s'approcha de Nodox pour lui expliquer son plan et ce qui allait donc se passer par la suite.




"Bon alors Nodox, j'ai à peu près compris la carte.
Si je devais te l'expliquer en cinq minutes, je dirais que les esclaves se situent dans la Fosse aux Pleurs à l'arrière de l'arène. Dans un premier temps, on va vérifier mes hypothèses. Une fois certains de la position des prisonniers, on va s'infiltrer dans l'arène. Cette dernière n'est pas bien compliquée à trouver; c'est le bâtiment qui surplombe tous les autres. Toutefois, je me chargerais de nous confectionner des vêtements pour la bataille. Les nôtres ne conviennent pas au lieu. Normalement, les armes nous sont procurées. Hormis si il y a des règles spéciales. Ils nous tiendront au courant une fois sur place. Cependant, il va falloir s'inscrire d'abord. Ce fait sera la deuxième chose que l'on se chargera d'accomplir une fois que nous aurons vus les esclaves. Ensuite, la suite du plan est simple. Une fois engagés comme gladiateurs en duo, on survit. Du moins, on gagne. C'est le but de notre mission; arriver jusqu'à Pâris, le meilleur des gladiateurs. A mon plus grand regret, ce seras à l'homme situé dans les loges les plus en évidence qui choisira la mort ou la vie de notre adversaire une fois mit à terre. Par contre, sache que Pâris sera l'unique et le seul voué à une mort certaine. Compris ? Maintenant, suis-moi !"




Elle entreprit d'avancer vers leur but.
La ville était entièrement un vrai théâtre vivant.
Chaque bribe de conversation surprise ressemblait à une réplique tout droit sortie de l'île aux Esclaves de Marivaux ou bien à Antigone d'Anouilh. Tant de manières dans le langage donnait le tournis à la jeune fille. Elle faisait des études littéraires actuellement, et le simple mot "théâtre" lui donnait mal à la tête. Les costumes, ces masques, le comportement des habitants, tout portait à croire qu'ils se trouvaient sans cesse sur une scène en plein air. Cette sensation d'être constamment observée s'amplifiait à mesure qu'ils s'approchaient de l'arène. Ils zigzaguaient entre les boîtes de conserve et les bidons, poussant parfois des citoyens bien trop occupés à accomplir les didascalies qui se promenaient dans leur cerveau.

Ce ne fut qu'après un inlassable parcours interminable qu'ils débusquèrent la Fosse aux Pleurs.
Pour cela, ils avaient dû esquiver le primeur qui hurlait à qui voulait bien entendre que ses laitues étaient les meilleures du marché, mais surtout, ils durent inventer une excuse totalement inutile pour pouvoir passer derrière le poissonnier. Quelques gardes se trouvaient aux portes de l'arène. Cette dernière était d'une taille imposant, encore plus immense que celle de Rome. Bien qu'elle lui ressemblait en tout point, le seul détail qui marquait sa différence face à l'antique, était les pointes de flèches situées sur l'intégralité de la surface cylindrique du bâtiment. Personne ne pouvait passer par dessus comme en sortir par en haut. Qui le ferait vous me direz hein.

Lithium ne voulut pas s'approcher davantage de la Fosse.
Elle se contenta d'observer de loin, essayant d'apercevoir ne serait-ce qu'une partie anatomique.
Elle aperçut un bras se levant pour s'étirer conclut-elle, et cela suffit à la convaincre de leur existence.
Si son regard ne voulut pas regarder plus en profondeur c'est parce qu'elle savait pertinemment qu'une montée de colère grimperait en elle, ce qui suffirait à lui faire péter un plomb. Il ne fallait surtout pas qu'elle craque maintenant. L'arène allait lui servir de défouloir pour expirer toute sa rage. Il fallait en finir au plus vite pour éviter que ces personnes n'aient à souffrir plus longtemps qu'elles n'avaient déjà subit. Certes, cela était cruel et inhumain de vouloir la mort d'un homme, mais ce Pâris ne méritait que cet unique châtiment. La prison ne suffirait pas à lui faire prendre conscience de l'horreur de ses actes.

Tournant le dos à la Fosse, elle ne voulut croiser le regard de Nodox.
Aucune preuve de sentiment ou de faiblesse ne devait être perçue de sa part.
Pour cette mission, elle devait conserver son impassibilité et son insensibilité habituelle.
Si elle faiblissait ne serait-ce qu'une seule et unique seconde, elle était absolument sûre d'y passer.
Elle imposa à son camarade de la suivre de nouveau pour se diriger vers l'entrée de l'arène, prête à se battre pour libérer ces esclaves. Le garde, ne voyant pas leur visage, les laissa passer sans rechigner. Après tout, plus il y a de participants, plus on s'amuse et plus les spectateurs sont ravis du spectacle. Une fois à l'intérieur, elle ôta sa capuche et son masque qu'elle révoqua. Son accessoire disparut en une flopée d'épluchures de gommes. Elle déposa sa veste sur une pierre voisine à l'entrée et s'avança vers le premier homme qu'elle vit. Celui-ci était chauve et était vêtu seulement de cuir grossièrement taillé, si on devait le comparer à une personne en particulier, l'on citerait immédiatement un pratiquant du sado-masochisme. Ne prête guère davantage d'attention à ses vêtements, elle s'adressa à lui.




"Excusez-moi, êtes-vous la personne à qui nous devons nous adresser pour participer à l'arène ?"

"Quoi ? Vous comptez vous inscrire ?
Une personne telle que.. vous ?"




Il éclata d'un rire tonitruant.
Cette moquerie ne plut point à la jeune fille qui réagit au quart de tour.
Elle s'empara de son index et le poussa en arrière, de sorte à ce que celui-ci produise un craquement sourd et douloureux. L'homme en question hurla et prit appui sur la table qui se situait devant lui. Lithium ne lâcha pas le doigt, attendant patiemment d'obtenir ce qu'elle souhaitait.




"Concrètement, si je devais décrire la situation, je dirais que je vous ai brisé l'index.
Si vous le souhaitez, je peux continuer avec le bras.
Je répète donc, si nous souhaitons participer, est-ce à vous que nous devons nous adresser ?"


"Ou.. Oui, oui !!", dit-il en grognant.

"Bien.", fit-elle indifférente, lâchant prise sur son doigt.
"Notez donc que, Nodox Pebbles et Lithium Elfensen souhaitent combattre en duo."

"Tout de suite.", dit-il en griffonnant sur son papier.
"Souhaitez-vous entendre les règles ?"

"Peut-être oui."

"Et bien, aucune arme n'est tolérée.
Vos pouvoirs sont vos seules armes."


"Ah.
Pas de souci.
Je n'ai rien à redire sur ce point là.
Néanmoins, avez-vous des vêtements ?"


"Oui.
Dans le placard là-bas. Mais faites attention !
Les cafards ont grandis depuis le temps !"




Effectivement, quand elle voulut ouvrir la porte, elle pu apercevoir des insectes de la taille d'un pied.
Esquissant une grimace de dégoût, elle s'empara d'une pile d'accessoires et revint vers son camarade.
Elle lui procura des affaires et le laissa se charger de se changer seul. Puis, elle partit vers les vestiaires dont seul un rideau séparait la personne à l'intérieur de la cabine de l'extérieur. N'ayant pas spécialement le choix, elle s'installa dans l'une d'elle et ferma le rideau légèrement trouée. Prenant soin de ne pas y prêter attention, elle se déshabilla. Elle emballa ses habits entre eux et se vêtit des autres. Elle avait néanmoins conservé son mini-short qui n'avait aucun égal parmi les morceaux de tissus fournis. A la place de son débardeur, elle en avait enfilé un autre de couleur brune et dont les manches protégeaient ses épaules. Elle avait relevé ses cheveux en une queue de cheval bien serrée, et avait prit une sacoche qui s'accrochait à son short pour pouvoir y glisser ses ustensiles de dessin. Comme uniques protections, elle avait enfilé des mitaines noires et avaient placés sur ses coudes et ses genoux des morceaux de cuir pour atténuer les possibles blessures. Ses mollets et tibias étaient également ficelés par du cuir. Quant aux chaussures, ce n'était que de simples spartiates montantes. La douleur se ferait moins sentir grâce à cette matière.

Une fois prête, elle sortit de sa cabine et déposa la boule d'habits sur sa veste à l'entrée.
Puis, elle attendit patiemment Nodox qui lui aussi se changeait. En attendant, elle resta debout, les mains sur ses hanches, réfléchissant à la tactique qu'ils pourraient suivre lors des batailles qu'ils allaient endurer.




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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyMer 29 Juin 2011 - 19:46
A peine avait-elle terminée sa partie de sa présentation que Nodox était très surpris. Une femme qui aime se battre et détruire la vie de ses victimes, a se demander si c’est bien une femme tellement sa description d’elle-même est éloignée de sa définition à lui de l’être féminin. Un véritable garçon manqué cette nana, cela dit, heureusement que ça ne concerne que son caractère, le reste de sa personne à bel et bien tout d’une belle jeune femme.

Un petit temps plus tard, les voila dehors sous leur manteau anciennement noir et une carte dans les mains. Enfin dans les mains de Lithium plutôt étant donné que lui n’a absolument aucun sens de l’orientation en terrain inconnu. Il laissa donc le soin à la demoiselle de définir leur destination, préférant regarder sous son masque les différentes personnes qui passaient devant eux. Était-ce une femme, un homme ? Et lui là-bas, il a une corpulence un peu étrange pour un homme. Et puis tous ces masques, ça donne vraiment l’impression d’être dans une pièce de théâtre. Sa coéquipière l’interpella pendant son observation. Un déluge de mot s’échappa da sa petite bouche pour venir exploser contre les tympans d’un Nodox qui ne comprenait visiblement pas grand-chose. La fausse aux quoi ? Quelle fausse, y a un truc vrai à trouver ? Et c’est quoi cette histoire de vêtement, il est très bien dans les siens. Il va falloir s’inscrire, ça c’est d’accord. D’ailleurs ce sera la première fois qu’il participe à un combat avec un équipier, enfin une équipière. Elle termina son discours en lui demandant s’il avait compris. A vrai dire ce Pâris n’avait pas l’air d’être très sympathique. Mais trop tard, voila que déjà la belle disparaît dans les ruelles de la ville, l’obligeant à courir pour la rattraper. Ah quelle femme fatale, légèrement poignante, un petit caractère révolutionnaire et une dose de charme particulièrement importante, cette Lithium n’a de cesse que de gagner des points aux yeux du contrôleur de foudre.

La petite course citadine s’arrêta une fois arrivé devant un super grand bâtiment dans le style d’architecture romaine. A bien observer, on aurait dit le Colisée. Mais il était un peu plus petit dans la mémoire de Nodox, bah plus c’est grand plus il y a de monde et plus il y a d’applaudissement et de fans. La renommée et la célébrité devraient grimper en flèche après un tel évènement. Ahah, c’est trop excellent. Il en sautait de joie en avance. Mais ça n’avait pas tout à fait l’air d’être le cas de la demoiselle. Elle, elle regardait le bâtiment avec un sérieux étrange, comme si elle cherchait quelque chose. Bizarre cette nana quand même. Elle fit signe ensuite au contrôleur de la suivre, ils passèrent les gardes sans la moindre difficulté, à se demander à quoi ils servent. Enfin bref, les deux voyageurs arrivèrent dans une sorte de salle d’accueil à mi chemin entre le couloir et les égouts. Qu’est-ce que ça put par ici … Lithium déposa son manteau sur un rocher à proximité, ce que fit Nodox quelques secondes après, suivit de son masque à lui. Celui de la belle venait de disparaître en morceau de gomme. Un pouvoir d’effacement ? Cela demande plus ample explication tout ça.

Mais pour le moment c’est à l’homme un peu chauve qu’il fallait demander des explications. La demoiselle était déjà avec lui, un de ses doigts dans la main qui faisait un angle étrange et lui qui beuglait de douleur. Une véritable femme fatale, plus cinquante points ! Et pour lui laisser l’honneur de venger la gente féminine, Nodox resta volontairement derrière elle tout en faisant craquer ces poings de façon très explicite. L’homme ne tarda pas à comprendre qui il avait devant lui, et il rendit les armes avant de perdre un bras. Il eut même l’extrême gentillesse de leur indiquer leur uniforme de combat. Le rouquin se retrouva donc des pseudos vêtements bourrés de mites comme affaire vestimentaire qui devait faire de lui une star de ce tournoi. Non mais foutage de gueule ! Il retourna vers le type à moitié chauve mais celui-ci avait déjà disparu aussi vite que s’il avait eu la mort à ses trousses. Punaise … La demoiselle entra dans la cabine et ira un rideau troué avant de se déshabiller. Inutile donc de dire que Nodox ne pouvait s’empêcher de jeter divers coups d’œil discrets mais elle avait fait un peu trop vite pour pouvoir convenablement apprécier le spectacle. D’un autre côté, c’était aussi bien comme ça, si elle l’avait vu la mater, il aurait très certainement eu très mal, vraiment très mal. Elle ressortit et laissa la place à son coéquipier. Ce dernier entra et fit rapidement le tri dans tout ce tas de linge mal entretenu, pour n’en sortir que des protège coudes, protège genoux et bottes de cuir. Pour le reste, c’est tellement usé et dévoré par les insectes que concourir nu aurait été préférable. Il ressortit donc quasiment inchangé, à côté d’une lithium en mode Lara Croft blonde. Hum, ça fait un peu tache. Il récupéra son masque et se le remit en place avant de présenter son poing à la demoiselle. Elle voulait qu’il se comporte avec elle comme si elle était un homme, soit. Elle cogna son propre poing contre le sien, un geste qui fit sourire Nodox sous son masque :

« Bonne chance miss, et évite d’abîmer ton joli minois. Et appel-moi dès que tu as besoin d’aide. »

Une grosse grille de métal s’éleva à quelques mètres d’eux, on pouvait déjà entendre les hurlements de la foule. Puis vint le tour des trompettes et des guitares. Plutôt moderne comme arène. Même dans les films, on ne voit pas la moindre guitare dans les rangs des musiciens. Pourtant là c’est bien le son d’une guitare, de plusieurs centaines de guitare même. Bof, ça changeait de d’habitude et on n’allait pas s’en plaindre. Le type à moitié chauve réapparut derrière eux et leur fit signe, sans s’approcher de Lithium, que c’était à eux d’entrer sur le terrain. Nodox sourit à nouveau et s’avança dans le sable chaud du combat ardent en saluant son public les bras levés, faisant hurler les foules de nouveau. Quelle merveilleuse atmosphère, quelle ambiance magique ! Il se tourna vers la demoiselle, fou de joie :

« Lithium, bienvenue chez les gladiateurs ! Vois tout ce peuple qui hurle de joie et qui ne demande qu’à voir du sang ! C’est un monde sans pitié où les faibles servent à nourrir les forts ! Alors survie et surtout amuse-toi ! »

Une voix résonna dans toute l’arène avec un son grésillant, comme si elle venait d’un micro ou d’un haut-parleur :

« Et voici venu les premières victimes de ce match exclusif. Mesdames et messieurs, veuillez accueillir Nodox Pebbles le nabot et Lithium Elfensen la girolle de Dreamland ! Espérons qu’ils ne meurent pas trop vite devant nos célébrités ! »

Une nouvelle vague de hurlement et d’applaudissement retentit à travers toute l’arène. Mais qui a foutu un type pareil pour présenter deux futures icônes du monde des gladiateurs ? On se fout de notre gueule ! Depuis c’est un nabot ?! Espèce d’enfoiré de corrompu !
Une nouvelle grille de fer s’éleva à l’autre bout du terrain. Le présentateur s’apparat à nouveau du micro :

« Et maintenant l’équipe de choc, la troupe la plus fulgurante et la plus poignante de toute l’histoire du combat de gladiateur Dreamlandien ! Mesdames et messieurs, veuillez accueillir haut et fort vos plus fidèles destructeurs de chair humaine ! Hector le siffleur et Albert le foudroyant ! »

Deux personnages apparurent dans le sable, l’air déjà triomphant. Le premier, les bras en l’air, saluait son public comme tout bon guerrier. Des cheveux bruns plutôt courts, une veste blanche, une expression de puissance sur le visage et un gros serpent autour du cou. Un contrôleur de reptile ? Aucune idée. Le second personnage était bien plus réservé, et dans un sens il faisait un peu plus peur. Des cheveux noir, une veste blanche également, l’air très concentré sur le prochain combat, et un sabre dans la main droite. Un bretteur, si l’on se fit à son surnom, il a un lien avec la foudre. Après, difficile d’en savoir plus dessus. Le combat donnera la réponse. Nodox se tourna vers Lithium qui semblait elle aussi en proie à une intense réflexion.

« Heu miss, je te propose qu’on se partage les taches d’accord ? Moi je vais prendre le type avec son serpent. J’ai bien envie de voir quel goût ça a la chair de reptile grillée. »

Le commentateur reprit à nouveau le micro :

« Chaque équipe observe l’autre. Bonne chance à tous et que les meilleurs gagnent ! Let’s go ! »

Un BONG retentit à travers toute l’arène à la fin de sa réplique, et la foule commenca ces chants de guerre. Hurlant le nom de leur favori et leur ordonnant leurs gestes. Nodox commença à s’échauffer les épaules, les poings, les cervicales, les hanches et les chevilles, puis se plaça devant Reptile-man et attendit qu’il lance la première attaque. Quoi que … Il tourna la tête vers la demoiselle :

« J’ai une idée … On les explose !!!!! »

Et il se mit à courir comme un dératé sur son adversaire, poing de foudre chargé et absence totale de peur ou de la moindre bride d’intelligence.
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyLun 11 Juil 2011 - 12:31
Une rencontre électrisante.







Enfin.
Cette nuit qu'elle attendait tant était arrivé.
La fosse aux gladiateurs, regarder la mort en face, danser avec elle.
Ce rêve irréel était finalement devenu une réalité. Une réalité hallucinante.
Cela était à peine croyable. Jamais elle n'aurait espéré un jour faire partie de ces combattants suicidaires. Et pourtant. Voici qu'elle se trouvait debout devant la grille amenant à l'intérieur de l'arène. Lithium ne savait pas comment réagir. Elle vit Nodox, masque sur le visage, entrer dans l'enceinte avec une joie qu'il avait peine à contenir. La jeune fille se trouvait dans le même état, mais concilié avec un léger sentiment de léthargie. Elle allait endosser le rôle de gladiateur. En tant que femme, ce n'était absolument pas courant. Suivant le garçon, elle recréa son masque qu'elle fit totalement blanc, d'une pureté immaculée, persuadée qu'il ne tarderait pas à se colorer par la suite. Doucement mais avec assurance, elle entra dans l'enceinte. Elle foula de ses pieds le sable brûlant qui s'offrait à elle et à sa personne, se baissa et en prit une poignée pour en déterminer le potentiel tactique. Souple mais dur, légèrement ralentissant et excellent support pour une poussée de vitesse. Parfait. Elle se releva et fit face à la foule qui applaudissait avec force.

La voyageuse sourit de plaisir sous son masque.
Se battre avec l'approbation du peuple, quelle joie !
Son compagnon de mission se retourna vers elle une fois après avoir salué le public en transe.
Par ses gestes, elle pouvait comprendre qu'il était en proie à un intense bonheur. Ce qu'elle comprenait parfaitement puisqu'elle ressentait exactement la même chose.




"Lithium, bienvenue chez les gladiateurs ! Vois tout ce peuple qui hurle de joie et qui ne demande qu’à voir du sang ! C’est un monde sans pitié où les faibles servent à nourrir les forts ! Alors survie et surtout amuse-toi !"



Une bouffée de ravissement l'envahit.
Oui, en effet. Bienvenue chez les gladiateurs.
Il avait trouvé les mots justes pour l'entraîner.
Comment expliquer avec exactitude les sentiments et les pensées qui se bousculaient autant dans sa tête que dans son cœur ? Ces gens voulaient voir du sang, personne ne la jugerait pour ses actes puisque c'était ces mêmes personnes qui attendaient d'elle de se déchaîner. Ici, elle pouvait se comporter comme un vrai monstre. Pourtant, au fond d'elle, elle ressassait ses discussions avec elle-même et certaines connaissances de son entourage. Elle devait se contrôler et apprendre à doser la violence qui émanait d'elle, sinon elle se perdrait. Il ne fallait pas céder aujourd'hui sous prétexte qu'elle était autorisé à commettre de telles agressions. Mais elle voulait participer pleinement à ces combats, ne pas se retenir et tout laisser exploser.

Elle ne savait que faire.
Ce fut la foule et ses cris incessants qui l'a fit décider.
Ces gens n'attendaient que de la bagarre et du sang frais.
Elle allait le leur donner, et plutôt deux fois qu'une. Après tout, on était chez les gladiateurs non ?
Tout cela n'était qu'un jeu dans la légalité qu'imposaient les règles et lois régissant cette ville. Ne pas les respecter serait un sacrilège. De plus, elle ne devait tuer que sur l'ordre du membre le plus haut placé de l'enceinte de l'arène. Un point pour la retenir. Cette nuit promettait d'être purement magique et inoubliable. Elle devait gagner pour sauver ces esclaves asservis depuis bien trop de temps.

Alors qu'elle pensait aux prisonniers et à leurs conditions de vie, une voix se fit entendre.
L'on aurait dit une radio de très mauvaise qualité, fortement déficiente mais audible à l'oreille sans avoir besoin de tendre quoi que ce soit. Peut-être cela venait d'un micro caché quelque part dans l'arène, mais Lithium eut beau tourner la tête pour trouver d'où venait ce son grésillant et intolérable, elle ne le trouva point. La voix en question les présenta, non sans leur donner des surnoms déplorables. Nodox fut traité de Nabot et elle de Girolle. Elle avait pas rêvé ? Il l'avait bien comparé à un champignon ? C'est.. C'est une blague ? De plus, il se permettait de croire qu'ils allaient se faire écraser sans attente ? Celui là méritait une sacré correction et un stage de bonnes manières. L'enfoiré de service, pensa la dessinatrice. Elle le castagnerait bien en tout cas. La foule répondit à ses mots et applaudit avec fureur et rage. Lithium joua néanmoins le jeu et esquissa une révérence de type masculin, ne possédant pas de robe, puis se releva avec grâce et maintenance, un sourire sur les lèvres caché par son masque recouvrant l'intégralité de son visage.

Finalement, ce fut au tour des gladiateurs d'en face d'être sous les projecteurs.
La troupe la plus poignante de l'histoire ? Quoi ? Ils étaient émouvants ces couillons ?
N'importe quoi les présentateurs dreamlandiens de nos soirs. Le premier à être présenté fut Hector dit le Siffleur. Non mais c'était quoi ce surnom ? Il parlait le fourchelang comme Voldemort ou quoi ? Elle n'était pas si loin du compte en y pensant car l'homme qui entra était accompagné d'un immense serpent visqueux installé sur ses épaules sculptés enfermés dans une veste d'un blanc éclatant. Il saluait avec vigueur ses fans, ravis d'être ici de nouveau. Ses cheveux étaient teintés d'une couleur brune et étaient coupés assez court. Lithium plissa le nez de dégoût sous son masque blanc et attendit patiemment le second combattant qui suivait.

Le dernier se prénommait Albert dit le Foudroyant. Encore mieux tiens. Un rapport évident avec la foudre ou par la vitesse qu'il tuait ses victimes. A voir. Ce fut un drôle de personnage qui entra et leur fit face, une expression évidente de dédain à leur égard. Aucun d'eux ne portaient de masque. Bon, si elle en éprouvait le besoin lors du combat, elle l'ôterait également. Ce garçon portait des vêtements dans l'ensemble étranges. L'on aurait dit un ancien costume de l'ère d'Edo japonais, une sorte de ninja ou un style du genre. Sa chevelure noire n'arrangeait pas le tableau. Il possédait un katana qui semblait à première vue solide et commun à tous. Pourtant, il devait avoir quelque chose en rapport avec celui-ci puisque les armes étaient interdites. Si son pouvoir se ralliait à la foudre, son sabre devait être incontestablement imprégné de cet élément. Oulà, prendre garde à ne pas invoquer d'armes conductrices. Que pourrait-elle prendre pour le contrer ? Difficile à dire. Le diamant pourrait parfaitement faire l'affaire. Il est un très faible conducteur électrique, et un petit courant ne fait de mal à personne. Au contraire, cela risquait même d'accentuer son adrénaline. Rien que d'y penser, Lithium eut des frissons d'impatience.

Nodox se décida pour le contrôleur de reptiles.
Parfait. Elle voulait absolument prendre cet Albert.
Elle acquiesça d'un signe de tête, complètement d'accord avec son choix.
Le présentateur commenta de nouveau les évènements, mais elle n'y fit aucunement attention.
Il ne l'intéressait pas. Sa proie principale était le manieur de ce katana. Elle comptait n'en faire qu'une bouchée tout en prenant soin de donner un spectacle digne de ce nom à son public. Après tout, elle était Lithium Elfensen. Bien que personne ne la connaissait, elle avait confiance en elle et en ses capacités. Elle allait gagner, c'était d'une évidence hallucinante. Peu de puissance et d'intimidation émanait de son adversaire. Elle avait presque l'impression qu'il était bien plus faible que n'entendait le commentateur. Il ne lui faisait absolument pas peur, et cela faisait un malus incontestable à son adversaire. Imposer la terreur dans l'esprit de son rival est un acte qui permettait de faire basculer à tout instant l'issue du combat.

Lithium sourit.
Un sourire méprisant et sûr.
Elle avait déjà gagné cette bataille.
Avant même que son compagnon ne lui dise son "plan", elle s'adressa rapidement à lui.




"Ne viens en aucun cas m'aider pour cette fois-ci.
Je le veux pour moi et moi seule."
, ses lèvres s'étirèrent en un sourire démoniaque.
"Mais oui, on les explose.Toutefois, sans les tuer à mon plus grand regret."



Elle s'élança sans tarder sur Albert.
Celui-ci dégaina son sabre en sa direction, prêt à la contrer.
Ce fut à ce moment précis qu'elle se décida à sortir son carnet.
Avec agilité et furtivité, elle dessina le plus rapidement qu'elle put.
Elle arracha avec force la feuille gribouillée, rangea tout en courant ses ustensiles dans sa sacoche, et se jeta sur son ennemi. L'effet de surprise était quasiment nul, mais un détail ne vint point effleurer l'esprit du garçon taciturne. Il n'avait pas jugé important d'accorder une quelconque attention à cette feuille qu'elle tenait fermement entre ses mains. Il plia ses jambes, se tenant solidement sur celles-ci, prêt à accueillir le missile humain qui arrivait à toute vitesse sur lui. Au moment où il pointa son arme dans la direction du torse de la jeune fille, cette dernière vint atterrir sur lui. Il ressentit un violent choc et un son cristallin qui vint se heurter à ses oreilles. La voyageuse venait de parer le sabre à l'aide de dagues d'une splendeur inouïe.

Ce duo d'armes blanches resplendissait de mille feux.
Leur lame avait été taillée dans le plus beau des diamants, et leur manche transparent laisserait rêveur n'importe quel possible collectionneur du monde humain. Les rayons du soleil transparaissaient à travers du minerai magnifiquement éclatant et éclairait la jeune fille de sa lumière dorée. Pas une seule éraflure ne vint gâcher le majestueux spectacle qu'offrait ces dagues de carbone. Lithium avait toujours été d'un perfectionnisme monstrueux. Elle ne pouvait pas concevoir la simple idée de se battre avec des armes d'une laideur et d'une beauté autant esthétique que plastique. De plus, si elle en était la créatrice, ses lames devaient absolument être le reflet de l’harmonie et de la grâce qu'elle recherchait pour son univers disgracieux et déplaisant. Si son monde était laid, elle essayait au moins de l'illuminer de sa plume. Tout devait être parfait même si à sa connaissance, la perfection n'était qu'une malheureuse utopie à laquelle nombreux aspiraient.

Une vive sensation se fit sentir.
Un fin courant électrique parcourut l'intégralité de son corps.
Quel délice que de ressentir ce puissant sentiment d'adrénaline !
L'artiste se délecta de cet élément qui venait la confortait dans sa volonté de vaincre.
Ce courant n'allait pas l'arrêter dans son combat, au contraire. Il allait la pousser à toujours entrer en contact direct avec le métal froid du sabre de son adversaire déboussolé. Le public voulait du sang ? Il voulait du spectacle ? Du GRAND spectacle ? Et bien, il était temps pour Lithium d'entrer en scène et de faire ce qu'elle savait accomplir de mieux. Faire enrager son ennemi par son indifférence et sa facilité à éviter les coups tout en conservant une grâce monumentale. Étant d'un poids minime et d'une agilité sans pareille, elle avait appris à s'en servir au mieux contre le monde entier.

Elle s'écarta avec force de Albert et se réceptionna sur ses jambes.
Le garçon et elle-même s'observait attentivement. Toutefois, sous son masque, Lithium souriait.
En ces lieux, elle était parfaitement libre de commettre tout et n'importe quoi sans que l'on ne lui fasse la moindre remarque. Autant en profiter. Doucement, elle porta une main à son visage voilé, maintenant ses armes de l'autre. Ses doigts glissèrent sur la surface lisse et immaculé de son masque jusqu'à venir à l'extrémité du sourire figé dans le moulage. Finalement, elle l'ôta avec délicatesse, dévoilant ainsi son visage à quiconque souhaitait l'apercevoir. Ses yeux clos laissait entendre une certaine expression de sérénité qui sonnait faux. Elle mourrait d'envie de le transpercer de part en part. Lentement, elle laissa tomber son masque qui l'avait caché jusque là. Au claquement de ses doigts, il explosa en une flopée d'épluchures de gomme. Posément, elle releva la tête et plongea son regard azuré dans les yeux écarquillés du manieur. A sa vue, ses lèvres s'étirèrent de nouveau en un sourire machiavélique.




"Prêt pour le lever de rideau ?"



Elle se mit à rire et empoigna ses dagues avec force avant de se jeter sur Albert.
Celui-ci réagit instinctivement et de même, courut vers elle, définitivement prêt pour le spectacle.
S'ensuivit alors une scène étrange. Aucun des coups donnés par la voyageur n'atteignaient la jeune fille, aussi agile qu'un serpent se faufilant entre les feuilles pour atteindre sa proie. Le plus troublant était qu'elle continuait de rire, comme si tout cela n'était qu'une farce joué à l'encontre du public attentionné. La dessinatrice semblait danser au gré des mouvements du sabre, flirtant avec la lame acérée du katana électrifié. Elle riait de lui, de son incapacité à la toucher, de sa lourdeur et de sa disgrâce. Il ne pourrait pas la toucher tant qu'elle ne lui en donnerait pas l'occasion, et ça, elle trouvait cela le plus esclaffant. Il était pitoyable à s'acharner ainsi à donner des coups dans l'air. Et elle, elle se contentait de l'aider à s'énerver d'autant plus en esquivant sans cesse.

A chaque élan donné, elle sautait d'un pas sur le côté pour ensuite recommencer de l'autre côté.
Par moment, elle évitait au dernier moment, histoire de lui donner un malheureux espoir de victoire aussitôt évanoui par sa disparition de son champ de mire. Si il n'en tenait qu'à son simple souhait, le combat serait d'or et déjà fini. Mais le public en voulait encore. Sa danse était divertissante, mais ils voulaient également ce fameux liquide rouge qu'était l'hémoglobine. Du sang et toujours du sang. Bon, puisque c'était ce que souhaitait le plus ardemment l'assemblée.. Autant la satisfaire au plus vite. D'un coup vif et rapide, elle se glissa furtivement derrière Albert et lui asséna un violent coup du tranchant de sa lame droite dans le dos, lacérant son costume blanc et laissant jaillir le fluide rougeoyant tant attendu. Quelques gouttes vinrent s'installer sur le visage émerveillé de la dessinatrice muette d'admiration. Quelle couleur magnifique et tout purement splendide ! Ce rouge éclatant était d'une pureté évidente. Comment pouvait-il sortir d'un corps aussi répugnant que celui de cet homme pitoyable ? Ce dernier émit un profond cri de douleur et s'écroula sur ses genoux, les mains à terre, crachant avidement de la bile dû à sa souffrance.

Qu'il souffre.
Lithium le regarda impassible, rampant sur le sol.
Comment pouvait-il se prétendre gladiateur avec un comportement pareil ?
Furieuse, elle lui jeta un magistral coup de pied dans les côtes, espérant qu'il se relève.




"DEBOUT MAUVIETTE !!", hurla t-elle à son encontre.
"Tu te laisserais battre par une femme ?!! Alors debout, et sans pleurnicher !
Si tu es un homme, apprendre à contenir ta douleur et relèves-toi sans plus tarder.
Montres-moi que tu en as dans le ventre. Je ne suis pas venue jusqu'ici pour assister à un spectacle aussi minable que celui que tu m'offres ! Tu as entendu ce que j'ai dit ? DEBOUT !! "
, ajouta t-elle en l'attrapant avec rage par le bras.



Elle le releva d'un trait.
Et il en profita pour s'attaquer à elle.
Mais c'était mal la connaitre que de croire qu'elle avait baissé sa garde.
Elle n'attendait qu'un simple faux pas de sa part pour le piéger et offrir encore plus de sang à l'assemblée en délire. Du peu de force qu'il possédait à l'origine, il tenta une percée dans l'estomac de la jeune femme qui para d'une de ses dagues. Médusé, il releva la tête en direction de celle de son adversaire plus rodée qu'elle n'en avait l'air, et vit un sourire effrayant qui lui fit s'écarter d'elle à toute vitesse. L'on aurait dit un démon. Elle n'était plus la même personne que tout à l'heure. Son visage aurait même pu être comparé à celui de la reine du Pandémonium, Lilith. Son prénom n'en était point très différent. Il avait peur. Peur d'elle, peur de mourir de ses mains froides et cruelles. Allait-elle l'achever alors qu'ils ne s'étaient que très peu combattus ?

Il voulut fuir.
Loin de cette femme.
Loin de cette impitoyable démone.
Mais loin n'est jamais suffisamment éloigné de Lithium.
Quand elle souhaite quelque chose, elle finit toujours par l'obtenir.
Il en était de même du divertissement morbide qu'est la simple torture.
Ici, elle pratiquait déjà la torture mentale et psychique en l'épouvantant de terreur.
Maintenant, il savait pertinemment qu'il allait subir celle du supplice physique et de la douleur éternelle. Si il devait irrémédiablement y passer, autant mourir en homme. Un vrai. Prenant le fragile courage qui l'habitait à deux mains, il se jeta en hurlant sur la voyageuse qui avançait avec toujours autant de lenteur vers lui. Allait-elle réagir ou le laisser l'atteindre ? La deuxième solution paraissait tellement improbable qu'il opta pour la première sans hésiter, non pas sans éprouver un léger tressaillement à cette idée. Au moment même où il s'apprêtait à l'atteindre de plein fouet à l'aide de son sabre, il sentit une vive et puissante douleur l'envahir au niveau de son épaule gauche. Elle venait de réagir et l'avait transpercé. C'était trop beau pour être vrai.

Le sang coulait.
Le bras de Lithium se teinta de rouge.
Et un sourire digne des plus grands tableaux sataniques éclaira son visage.
Elle retira vivement sa lame de l'épaule ensanglanté, laissant ainsi jaillir à flot le liquide.
Un cri de joie se fit entendre en même temps qu'il s'adressait à Nodox. Mais la voyageuse était bien trop occupée à martyriser sa seule et unique proie qui se tenait en face d'elle. Voyant que le pauvre lapereau se contentait de souffrir et non de chercher à s'en sortir et à peut-être survivre, elle essaya de le motiver un peu. La main qui tenait le sabre était molle et elle en profita pour le prendre de ses mains. Albert se trouvait donc sans défense.




"Tu es pathétique.
Tu n'est même pas capable de conserver ton arme.
Et tu te prétends gladiateur ? Lâche."
, siffla t-elle entre ses dents.
"Et moi qui avait toujours rêvé d'en rencontrer un, je suis déçue."



Et elle jeta le sabre aux pieds du malheureux.
Déchu, il n'avait plus rien à perdre. Il s'était fait humilié par une femme.
Rien de pire ne pouvait lui arriver dorénavant. Il se baissa pour attraper l'objet dont il tirait son pouvoir et l’électrifia à son maximum. Des éclairs étaient maintenant visibles à l'œil nu et parcourait l'intégralité de l'arme. Il devait l'électrocuter si il voulait s'en sortir. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Il devait la toucher pour ça, ce qui n'était pas chose facile. De plus, ses armes étaient en diamant, un très faible conducteur électrique. Il était foutu et il le savait, mais autant donner un spectacle digne de ce nom au public. Rester digne jusqu'au bout.

Il s'élança avec son bras ensanglanté vers elle.
Elle, qui ne bougeait pas d'un pouce, l'observant toujours avec ce même sourire.
Comme il s'y attendait, il ne fit aucunement mouche et se vit la cuisse ouverte, suivie d'une taillade allant de son épaule droite à sa hanche gauche dans le dos. Elle était trop rapide pour lui et il n'était pas à son niveau. C'était évident. Pourquoi s'était-il engagé ici déjà ? Il ne le savait même plus. Tout cela en était trop pour lui. Il espérait qu'Hector s'en soit mieux sortit que lui, et maudit le ciel de lui avoir envoyé cette femme aux oreilles étranges et à ce visage cruel. Il essaya une dernière percée, tentant une estocade par la droite mais elle l'esquiva de nouveau, s'accroupit et taillada ses mollets avant d'atteindre la partie la plus sensible de cet endroit précis. Elle sut avec finesse trouver le tendon le maintenant debout et s'appliqua à le trancher d'un coup vif et net. Un dernier cri se fit entendre de sa bouche avant de s'étouffer dans le sable dans lequel il atterrit, face la première. Le tendon était sa partie préférée. Un seul tranchant et hop ! Vus faisiez s'écrouler la plus grande des masses. Pas celui-ci dans ce cas précis mais bon, cela la faisait s'amuser quand même.

Elle avait gagné.
Tout était enfin fini.
Cet homme n'était pas drôle.
Il n'y avait donc pas de quoi s'amuser avec.
Mais il n'était pas encore mort. Un simple geste du gros bonhomme joufflu dans ses appartements de marbre et sa vie s'achèverait. Comme elle pouvait éventuellement continuer, ce qu'elle n'espérait pas. Son existence ne tenait plus qu'à un fil. Elle attrapa sa victime agonisante, le traina jusqu'à se tenir devant l'homme et releva la tête à son intention, attendant patiemment la réponse du maître de ce tournoi. Elle se fit attendre. Les avis étaient partagés dans l'assemblée. Comment pouvaient-ils hésiter ? Lithium grommela et eut finalement un mauvais pressentiment. Elle sentait bien qu'ils allaient le laisser en vie lui et son compagnon Hector. Ils étaient connus pour être le duo le plus émouvant, c'est ainsi qu'ils avaient dû survivre jusqu'ici. Elle enragea de l'intérieur. Elle connaissait pertinemment ce qu'allait être la réponse. Et son intuition se révéla juste. Le pouce s'abaissa en direction du sol. Albert avait la vie sauve. Elle lâcha le bras qui pendouillait dans ses mains, révoqua ses dagues en marchant et sortit sous les applaudissements de la foule.

Elle passa devant le chauve qui la félicita, malgré sa peur, et s'assit sur la première chaise qu'elle vit.
Honteux, c'était tout simplement honteux. Ces gens avaient la faveur du public et ils survivaient grâce à cela. C'était répugnant. Elle attendit patiemment que son camarade ait fini et écouta en attendant les instructions du prochain combat.




"Vous ne vous reposerez pas avant d'avoir atteint le champion.
Si vous survivez jusque là, nous vous réveillerons grâce à notre objet.
Ainsi, vous récupèrerez des forces pour le combat final."


"Vous êtes capables de nous réveiller alors que nous sommes ici ?
Mais.. ce n'est pas possible."


"Et bien, cela l'est.
Ne posez pas plus de questions je vous prie."


"Pas de soucis.
Je m'en fiche un peu.
Tant que je me réveillerais avant.."




Elle espérait que Nodox en ai rapidement fini.
Les acclamations qui provenaient de l'extérieur semblait le prouver.
Récupérant petit à petit son visage doux et serein à mesure que l'adrénaline et la fureur la quittait, elle s'affaissa doucement sur sa chaise. Son premier combat en tant que gladiateur l'avait complètement refroidie. Jamais elle n'aurait cru que cela se terminerait ainsi. Pas une seule égratignure, certes, mais c'était sa fierté et son orgueil qui avaient été blessés. Et fortement. Elle attendit.





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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyLun 25 Juil 2011 - 22:25
[un poste vraiment pourrit ...]


« J’ai une idée … On les explose !!!!! »

Et il se mit à courir comme un dératé sur son adversaire, poing de foudre chargé et absence totale de peur ou de la moindre bride d’intelligence.
L’homme au serpent esquissa un sourire en le voyant arriver sur lui. C’est qu’ils n’étaient pas vraiment très proche l’un de l’autre. Le temps que l’un arrive à l’autre, on a le temps de voir venir. Il approcha sa tête de celle de son reptile et lui murmura un truc inaudible. Le serpent siffla et se mit à glisser sur le sol lentement en direction de Nodox. Ça sent le coup fourré. Si l’on en croit les documentaires animaliers, une bestiole de ce genre est capable de jaillir sur sa proie si vite qu’elle n’a pas le temps de faire le moindre geste. Voyons voir donc lequel des deux est le plus rapide. Le contrôleur projeta son poing chargé de foudre en direction du reptile. Lui comme certainement le reste de monde s’attendait à ce que le serpent lui saute dessus et se prenne son point entre les crocs. Mais il n’en fit rien. Il ne bougea pas d’un pouce quand le rouquin passa à côté de lui, il se contenta même de le regarder limite en lui souriant. Son maître aussi souriait. C’est quoi ce bordel, ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et il souriait. Sale morveux. Nodox changea de stratégie et continua sa course jusqu’au mur de l’arène. Chose faites, et sans que son adversaire n’ait encore bougé le moindre muscle, il apposa ses mains au sol et y déchargea une dose d’électricité. Principe de la technique du coup de jus, la foudre se déplace sous terre et ressort sous forme d’arc électrique dans une zone plus ou moins grande autour de la cible. Et ce genre de chose, même si ça ne fait pas énormément de mal, ça secoue toujours et aucune chance d’y échapper.

Un nuage de poussière s’éleva tout naturellement en même temps que l’attaque frappait de toute part. Un coup d’œil sur la jeune blondinette pour voir qu’elle s’en sort très bien et le revoilà dans la partie. Une ombre apparut au fur et à mesure que la poussière retombait. Nodox n’attendit pas plus longtemps et se projeta sur la dite ombre, le poing de foudre droit devant. Et l’attaque n’échoua pas, profitant de l’effet de surprise, le type au serpent se prit le coup en plein estomac et s’écrasa au sol à quelques pas en arrière, un petit frisson électrique particulièrement désagréable et douloureux en plus. Le serpent, pour cette fois, attaqua de tout son long en se jetant sur le contrôleur, tout crocs dehors. Et c’est par un merveilleux coup du sort que l’attaque échoua. En effet, se voulant violant et toujours plus rapide, ce bon vieux Nodox a oublié qu’il était sur du sable et non sur un terrain bien dur. Son coup électrique a bien envoyé son adversaire dans les choux mais lui a du même coup perdu totalement son équilibre, s’écrasant au sol comme un pitoyable clown de cirque. Le reptile passa donc au-dessus de lui et retomba au sol avec souplesse. Nodox ressortit la tête du sable en crachant la bouche pleine et s’essuya les yeux comme il le pouvait. Quel horreur que d’avoir du sable dans les yeux, ça démange, ça gratte, et tout ce qui s’en suit.

« Zerphi ! Entre en moi ! »

Une voix lança cette réplique dans le flou des larmes causer par ces foutus grain de sable, dans les yeux de Nodox. Elle est à qui cette voix ? C’est qui Zerphi ? Pas le temps de se poser plus de question. Un quelque chose heurta le visage du jeune homme et le projeta à nouveau dans le sable.

« Punaise ! Mais c’est pas possible ça ! Arrêtez avec tout ce sable à la con ! »

Avantage de s’être prit un coup, une bonne dose de sable à disparu des yeux du malheureux, lui redonnant droit à la vue. Tout ça pour se retrouver devant un type à la forme humaine mais à la peau écailleuse et verte. Quelle horreur ! On dirait un alien ! Ou pire, le type un peu sinistre qui apparaît dans l’un des films sortit dernièrement. Le machin truc là, avec une tête sans nez et un bout de bois à la main qui tire des éclairs vert qui tue tout le monde. Le type-là … Ah mais oui, bien sur ! Voldemort ! Et bah là, c’est exactement le même portrait. Nodox ne put se retenir d’exploser de rire devant la nouvelle apparence d’Hector le siffleur. Mais qu’il est laid !

Et cela n’a eu l’air de lui plaire au Monsieur reptile. Ce dernier invoqua une nouvelle bestiole à écaille tout en courant sur son adversaire. Lui n’est pas bien difficile à arrêter, mais qu’en est-il de sa nouvelle invocation. La meilleur défense reste l’attaque, comme on dit n’est-ce pas ? Nodox fonça donc dans le tas. Un nouveau petit coup de jus dans le sol, histoire de rigoler un peu plus, et paf. Le contact. Le seul, le vrai, le dur, le fort. Chacun reçu le poing de l’autre dans la figure, à une différence près. S’il l’on prend le cas simple où l’on a un invocateur en mode berserk contre un simple voyageur, la différence ne fait pas beaucoup de doute. Si l’on prend maintenant la réalité en remplaçant le simple voyageur par un contrôleur de foudre au meilleur de sa forme, et l’invocateur déjà légèrement affaiblit par deux attaques éclairs. La balance change de camp. Le corps humain étant en grande partie constitué d’eau, c’est un terrain propice à l’électricité. Le serpent-man se vit parcourir de haut en bas et sur toute sa largeur par des centaines de petits arcs électriques, l’obligeant à mettre genou à terre avant même que son poing n’arrive dans la figure de son adversaire. Et pourquoi attendre plus quand on est face à une victoire écrasante. Nodox apposa ses paumes sur les tempes de l’autre énergumène, style Docteur Stein face à Blackstar dans SoulEater, et y déchargea une nouvelle dose de foudre. Une dose qui termina d’achever le pauvre invocateur, qui s’écrasa au sol sans un mot pendant que son serpent disparaissait dans un pouf nuageux.

Vainqueur !! Les doigts dans le nez ! Littéralement parlant bien sur. Le jeune contrôleur se retourna vers la demoiselle qui l’accompagnait et lui sourit en levant haut le pouce en signe de victoire. Par contre, ce ne fut pas tout à fait comme il l’avait imaginer. Il semblerait qu’ici, la vie ou la mort d’un gladiateur soit décidé par l’assemblée et le responsable du tournoi. Il fit donc comme dans les films, tout fier de lui, empoigna son adversaire par le coup et le souleva sur ses propres jambes malgré le faite qu’il soit dans la totale incapacité à tenir debout. Le fameux pouce pointa le ciel, en signe de vie. Nodox relâcha l’invocateur et quitta l’arène, pour revoir le type sans le moindre cheveu sur le caillou, et la belle Lithium assise non loin de là. De toute évidence, elle aussi avait gagné les doigts dans le nez, littéralement parlant ici aussi. Il s’installa à côté d’elle en souriant et attendit la suite de l’aventure.
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Lithium Elfensen
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyJeu 4 Aoû 2011 - 14:54
Un compagnon de poudre.





Pourquoi ?
Mais pourquoi franchement ?
Ces deux personnages avaient été les plus lâches de toute l'histoire de l'arène, et cet empaffé dans sa case les laissait en vie ? D'un côté, l'on aurait pu considérer comme une façon de ruminer leur infériorité et la lâcheté dont ils avaient fait preuve lors de ce combat ennuyeux et pitoyable. Elle s'était amusé du mieux qu'elle avait pu avec cette abruti-là mais rien n'y avait fait. Il était pathétique et morne, monotone et terne. Rien en lui n'avait allumé chez elle la flamme de la joie de combattre un adversaire à sa mesure. C'était un affront qu'elle comptait bien réparer dès le prochain combat qui s'apprêtait à se dérouler dans les minutes qui suivaient. Elle mourrait d'envie de se battre avec la force d'un diable, les dernières ressources du désespéré, le genre de combat qui vous laisse pantois ensuite tant vous avez lutté jusqu'à l'épuisement de votre énergie destructrice.

Des applaudissements se firent entendre.
Nodox avait-il terminé ? Si oui, comment cela s'était soldé ?
Relevant doucement la tête, légèrement dépité par son combat, elle le vit entrer.
Il semblait ravi, contrairement à elle qui serait même presque à grogner son mécontentement.
Tranquillement, il vint s'asseoir auprès d'elle, un immense sourire jusqu'aux oreilles collé sur son visage joyeux et enjoué. Ouais, il était certain que lui n'avait pas été déçu par l'issue de son duel avec le voyageur. Lithium préféra donc partager ce sentiment de joie que de dégoût de sa personne. Elle releva doucement la tête et s'appuya contre le mur froid de la bâtisse dans laquelle ils se trouvaient.




"Je vois que cela s'est bien passé pour toi également.
Je ne voudrais pas être trop méprisante à leur égard, mais personnellement,
j'ai trouvé cela bien trop facile. J'espère que nos prochains adversaires sauront au moins nous atteindre ne serait-ce qu'une fois. Ne pas savoir toucher sa cible est d'une humiliation les plus profondes."




Elle soupira.
Comment était-il possible de ne pas atteindre une personne juste en face de soi ?
Concrètement, c'était tout simplement une preuve d'incapacité notoire à user de son intelligence et de stratégie, et c'était ce dont avait fait démonstration ce Albert. Qu'avait-elle fait au ciel pour qu'on lui envoie une raclure pareille ? Elle avait presque envie d'implorer la clémence de ce vieux papi en mini-short, lavant sensuellement la voiture de Flanders, si un tant soit peu qu'il existait ce croûton, ce dont elle ne croyait en aucun cas. Comment pouvait-elle imaginer ne serait-ce qu'une malheureuse seconde, qu'une entité spirituelle supérieure à l'intégralité de l'humanité, les observait depuis ce fameux Big Bang ? Logiquement, ce n'était pas possible. Sur ce point-ci, elle était impardonnable. Ce genre de créature, oui, elle le considérait comme telle, ne pouvait pas exister. Ne croyant que ce qu'elle voyait de ses propres yeux, il aurait fallu lui présenter en personne pour qu'elle puisse omettre une vulgaire possibilité de son existence incongrue.

Voyant que du sang tachait ses mains, elle se dirigea vers le chauve.
Avec courtoisie, elle lui demanda si il y avait une chance pour qu'elle trouve un lavabo.
Malgré ce qu'elle aurait pu penser vu l'état des lieux et l'insalubrité grandissante, ils en avaient un.
Soulagée, elle se faufila jusqu'à la merveille de la nature, tourna le robinet et plaça ses mains sous l'eau.
Quel plaisir vivifiant de sentir cette fraîcheur sur ses petites pattes d'humaines. Le sang séché sur celles-ci, disparut à mesure qu'elle frottait avec délicatesse chacune d'entre elles. Une fois son œuvre achevé, elle forma une sorte de cuve avec ces patoches, amena sa tête vers elles et se jeta l'eau sur le visage. Son corps tout entier réceptionna la douceur de cette sensation. Elle passa sa main dans les cheveux, les détacha et les rattacha pour mieux les préparer au combat suivant. Finalement, elle revint vers son camarade, lui fit un signe de la tête, lui intimant qu'il était l'heure d'y retourner.




"Tu es prêt ?
Il est temps de leur montrer qui nous sommes."
, acheva t-elle avec un sourire malicieux.



Et elle s'avança vers la sortie.
Ils foulèrent de nouveau le sable chaud de l'arène.
Toutefois, la sensation n'était plus la même qu'au commencement.
Il y avait cette appréhension de ne pas pouvoir vivre un combat digne de ce nom.
Si le sol brillait d'une toute nouvelle couleur que la splendeur du rouge, rien n'était joué.
Si leurs adversaires étaient en carton autant que les précédents étaient en papier mâché, c'était moyen.

La jeune fille se mordit les lèvres d'impatience.
Où étaient-ils ? Ses membres étaient proches du tremblement tant elle souhaitait se battre.
Une voix se fit finalement enfin de nouveau entendre. Ce même ton impertinent et grossier.
Elle frissonna de répugnance à cette entente qu'elle aurait préféré oublier dès l'instant où ils l'avaient entendu pour la première fois au sein de ce Colisée. Patiemment, ils écoutèrent ce qu'il avait à dire, que ce soit une énième fois irrespectueux à leur égard ou tout bonnement ennuyant.




"Mesdames, messieurs et enfants de tout âge !
Veuillez accueillir nos vainqueurs inattendus de la manche précédente !"


"Je vais t'en donner moi de l'inattendu..", grommela la voyageuse.

"Voiciiiiiiiiii ..
Lithium Elfensen la girolle pas si folle, et Nodox Pebbles le nabot pas si gros !!"


"..Je crois qu'à la fin de cette mission, j'irais lui raccourcir les oreilles.
Ensuite, je le ferai rôtir et l'empalerai sur une lance."
, siffla t-elle, outrée.



Des applaudissement tonitruants résonnèrent.
Le son s'amplifiait au moindre geste qu'esquissait les jeunes gens.
Si Nodox levait la main, la foule hurlait. Si Lithium se grattait l'épaule, la foule s'évanouissait.
Pitoyable dans un sens pourrait-on dire, mais bon, c'était la joie et l'ivresse du combat de gladiateurs.
La jeune fille ne se serait sûrement pas comporté de la sorte, mais il n'était pas question de sa personne.
Malgré sa déception d'antan, elle ne put s'empêcher de sourire de bon cœur devant tous ces gens qui les admirait et les encourageait avec force et passion. Ce devait être cela la sensation d'être au cœur de l'évènement, le vivant et le respirant dans ses moindres particules d'oxygène. Oui. C'était cela. Elle ne pouvait nier que c'était un bonheur comme un autre, aussi appréciable que n'importe quoi d'autre.

Alors qu'elle saluait de bonne grâce la foule, le présentateur reprit la parole.
Il voulait annoncer les nouveaux gladiateurs qu'ils allaient affronter et vaincre bien entendu.
Elle écouta avec une attention toute particulière, impatience de savoir qui ils étaient.
La dessinatrice trépignait sur place.




"Et maintenant..
Voilà ceux que vous attendiez depuis tant de temps.
Les plus beaux, les plus gros, les plus forts, les plus sonores !
Je vous demande avec joie d'accueillir puissamment Bââl le Mielleux et Prius la Fine Poudre !"


"Mais il a pas bientôt fini lui avec ses surnoms complètement vaseux ..?", s'exaspéra t-elle.



Elle changea bien vite de discours à leur entrée.
Quand elle vit les deux masses entrer dans l'arène, elle en resta coi.
Non mais c'était quoi ces monstres tout en muscles et tout bonnement immenses ?!
Face à eux, leur corpulence de jeunes adultes ne valait rien et faisait peine à voir.
L'expression exacte pour décrire l'état d'esprit de la jeune fille était bien "Oh mon Dieu".
Qui choisir entre ces deux énergumènes proches du pachyderme ? Allez, va pour la Fine Poudre.
Elle se tourna vers Nodox et lui murmura à l'oreille son choix.




"Je prends Prius.
Son surnom me laisse à penser qu'il a un rapport avec les armes à feu.
J'aimerais bien m'entraîner à les dessiner justement.
Cela pourrait être fort intéressant."
, elle sourit intérieurement à cette idée.
"Bon courage à toi et sois sur tes gardes !"



Le début du combat sonna.
Tout en s'approchant de Prius, elle le détailla.
Le simple fait qu'il ait des lunettes de soleil la fit sourire.
Grand, bronzé, tout habillé de vert kaki comme les militaires.
Il devait être un ancien combattant dans le monde réel, c'était certain.
Vu son âge, il ne pouvait pas l'être d'actualité, il n'était plus tout jeune.
Un bandana de la même couleur que ses vêtements surplombait son crâne chauve.
Une moustache fine et bien brossée venait ajouter un peu plus de couleur au tableau.
Autour de son cou, allant de celui-ci jusqu'à ses hanches, des munitions trônaient fièrement.
Oui, elle était maintenant quasiment sûre de ses suppositions. Vu ses mains vides, il était probablement invocateur d'armes. C'en était risible tant cela était d'une évidence pure.

Lithium était ravie.
Celui-là promettrait de lui donner du fil à retordre.
Les armes peuvent à tuer, celles à balles d'autant plus.
Ce combat serait beaucoup plus difficile que celui avec Albert.
Ses méninges allaient devoir fonctionner au top de leur forme.

Elle jeta aussi un bref coup d'œil à Bââl.
Plus gros que musclé, cheveux noirs, barbe hirsute.
Un vieux tee-shirt miteux marron et une dégaine déplorable.
Cet homme avait pour tout vous dire, l'allure d'un véritable ours.
De plus, à ses pieds, l'on pouvait distinguer de simples tongs violettes.
Son regard était noir et presque animal. Si il avait vu juste, cela promettait d'être intéressant à voir autant qu'à l'affronter. Elle n'avait encore jamais vu de voyageurs qui modifiaient leur physionomie. Ce serait une première. Elle revint ensuite à ses moutons et à son métisse.

Ce fut Prius qui débuta la partie.
En deux et trois mouvements, il invoqua une mitraillette de type MP5.
Classique soupira la voyageuse. Que pourrait-elle invoquer face à lui ?
La plus simple arme qui lui vint à l'esprit fut un bon vieil MaschinenPistole 40.
Ce pistolet mitrailleur était également plus communément connu et appelé MP 40.
Bien entendu, il était évident que cet homme n'allait pas la laisser dessiner en paix.
Avant même qu'elle ne put tirer une feuille de sa poche, le voyageur cracha une rafale de balles et ce, sans le moindre ménagement, riant à gorge déployée. S'attendant à un coup pareil, elle se jeta sur sa gauche et se réceptionna avec grâce, tirant rapidement une feuille quoique froissée. Elle voulut attraper son critérium mais se vit contrainte à se rouler dans le sable de nouveau pour échapper à l'effusion de poudre qu'éructait avec force Prius. Pas un seul instant de répit ! Profitant du laps de temps de rechargement de sa mitraillette, elle gribouilla vivement son idée qui prit immédiatement forme.

Entre ses mains naquit le MP 40.
Surpris, l'invocateur se demanda bien ce qu'elle était.




"Hé ma mignonne !
Toi aussi t'es invocateur d'armes à feu ?"
, vociféra t-il au loin.

"Non.
Je ne suis qu'une artiste."
, sourit-elle.



Et sur ces mots, elle tira.
Sans s'arrêter, comptant les cartouches qui s'écrasaient sur le sol.
Un doux son en ressortait à chaque rencontre. Un délice pour les oreilles.
Son visage s'illuminait à mesure que son chargeur se vidait. Tenant son arme d'une main, non sans en ressentir le recul, elle gribouilla avec difficulté un nouveau chargeur sur une seule et même feuille en même temps que l'actuel disparaissait une fois terminé. Son adversaire courait comme elle et tirait à la fois qu'il cherchait un endroit où prendre position. Mais tout le monde sait que dans une arène, seul le sable est maître.

Pourtant, ils avaient beau se tirer dessus, aucun d'entre eux ne touchait sa cible.
Cependant, il se trouvait que cela était absolument contrôlé. Tous deux voulaient faire durer le plaisir.
Ils souriaient avec sadisme, riaient à tue-tête, esquissaient des sauts d'esquive et des cabrioles maîtrisées.
Étrangement, ils s'amusaient comme des enfants. Si ils avaient pu se jeter l'un sur l'autre ou faire des pâtés de sable ensemble, ils l'auraient sûrement fait avec joie. Lithium venait de rencontrer un voyageur parfaitement sain d'esprit, selon ses propos, comme elle. Il prenait un malin plaisir à vider ses chargeurs sans vouloir toutefois atteindre la jeune fille. Il en était de même pour elle. En aucun cas elle ne souhaitait le toucher. Il avait bien trop de valeur à ses yeux. Pour une fois, elle supplia les possibles forces du monde de faire en sorte que cet homme là reste en vie. Ce mammouth moderne avait tout d'un allié au préalable. Peut-être que si ils s'en sortaient tous les deux, ils se retrouveraient pour achever quelques missions ensemble. Mais si cela devait arriver, ils devaient tous deux donner un spectacle digne de ce nom.

Une fois qu'il s'était suffisamment diverti avec le MP5, il le révoqua.
Il était temps de se battre en combat rapproché, histoire d'ajouter un peu de piment.
Lithium en fit de même. Elle s'attela à la tâche de se dessiner un Colt Anaconda alors qu'il opta plutôt pour un Smith & Wesson, le modèle M10 avec un canon long. Celui de la jeune fille pesait bien lourd mais qu'importe, elle avait tenu entre ses mains des armes bien plus imposantes que celle-ci auparavant. Le manche avait été dessiné de sorte à ce qu'il soit parfaitement adapté à ses mains d'artiste. Une fois leur arme entre les mains, ils se sourirent mutuellement, s'adressèrent un clin d'œil et dégainèrent.




"J'ai toujours rêvé de tirer avec une arme pareille."

"Tu ne vas pas être déçue ma petite.
C'est un bijou ce Colt.
Bon courage !"


"Je vous retourne l'encouragement.
Vous en aurez bien besoin !"




Et ils rirent de bon cœur.
Cette situation était vraiment étonnante.
Même ce combat en lui-même en surprenait plus d'un.
La foule n'avait jamais assisté jusqu'à ce jour à un combat de gladiateurs jovials.
Et cela n'était pas pour leur déplaire. Voir deux adversaires se battre avec le sourire aux lèvres les intéressaient davantage qu'un combat sans aucune saveur et où tous les protagonistes hurlent sans cesse à la mort sans jamais rien faire de bien amusant.

Ils visèrent chacun l'épaule gauche et.. tirèrent.
Aucun d'eux ne bougea. Les balles firent mouche.
Tous deux eut un mouvement de recul à la réception du coup.
Pourtant, pas un cri ni une plainte ne sortirent de leur bouche entrouverte.
Au contraire. Ils sourirent de plus belle, sentant l'adrénaline et la douleur les tenaillaient.
L'ont aurait pu les décrire comme masochistes, mais il n'en était absolument pas question.
Ils éprouvaient l'obligation de se sentir en danger pour vraiment se sentir vivant et véritable.
ici, cela était le cas. Ce sang qui tachait leurs vêtements et qui coulait sur leur bras, réchauffant l'intégralité de leur corps, les faisaient frissonner de plaisir. Si Lithium avait promis de ne plus tuer sans raison, elle n'avait pas promis de ne plus éprouver de plaisir à cette sensation grisante qu'est la souffrance dû à un combat.

Mais cela trainait en longueur.
Cela devait bien faire une dizaine de minutes qu'ils couraient dans tous les sens, s'échappant ou se laissant atteindre volontairement. L'épaule engourdie et en sang, une jambe un peu écorchée, une hanche douloureuse et pourtant toujours debout. Mais il fallait mettre un point final à cette histoire. Qui en ressortirait vainqueur ? Lithium savait pertinemment qu'elle serait celle qui s'en sortirait, mais elle ne souhaitait pas quitter cette douce sensation que lui procurait l'adrénaline et la douleur de son épaule. Si il l'avait voulu, elle n'aurait rien eu. Néanmoins, elle s'était laissé tranquillement atteindre, pour se sentir exister ne serait-ce qu'un court instant. De plus, cette douleur l'obligeait à prendre cette histoire au sérieux.

Comment mettre une fin ?
Simple. Elle devait laisser libre court à son avantage;
Sa rapidité. Prius était grand et assez imposant, il ne se muait pas au gré du vent, contrairement à la jeune fille. D'un coup d'œil, elle lui fit comprendre qu'elle comptait bien mettre fin à leur promenade du dimanche. Bizarrement, il comprit et se laissa faire tout en faisant mine de se défendre, bien qu'il savait que même si il l'aurait voulu, il n'aurait pu rivaliser avec elle. Cette demoiselle était plus forte que lui, et il s'en doutait. Il avait remarqué depuis le début qu'elle s'était abaissé à son niveau pour qu'ils puissent tous deux s'amuser ensemble. Elle ne laissait rien paraître mais il avait bien perçu son jeu. Elle ne souffrait pas tant que ça et sa puissance surpassait la sienne. Il ne savait pas pourquoi exactement elle se comportait ainsi, mais c'était comme si elle ne voulait pas se laisser pleinement aller à ses pulsions, du moins, pas maintenant, pas avec lui.

Comme il s'y attendait, il ne la vit même pas courir jusqu'à lui.
Avec une rapidité hors du commun pour un être humain, elle se déplaça avec grâce et maîtrise.
Son arme ne l'encombrait en aucun cas, comme si elle faisait corps avec elle. Prenant appui sur ses genoux, elle donna un puissant coup au sol et esquissa une cabriole pour l'atteindre de plein fouet. Elle atterrit sur lui avec force et violence, le plaquant ainsi sur le sable, son arme pointé sur la tempe.




"Echec.", murmura t-elle entre ses dents.



Ne souhaitant pas le voir se faire exécuter de ses mains, elle déplaça le canon;
Et tira. Cette fois-ci, il hurla de douleur. Plusieurs coups de feu avaient explosés.
L'un dans le creux du bras droit, un autre dans le genou gauche et un dernier dans la hanche gauche.
Il fallait qu'il souffre et soit salement amoché pour avoir ne serait-ce qu'une maigre chance de survivre.
Celui-là, elle ne voulait vraiment pas l'achever. Une fois son travail achevé, elle se leva, s'assura que le chargeur du Colt adverse soit bien vide et se plaça face au maître de l'arène, attendant patiemment non sans une pointe d'appréhension la verdict. Contrairement à la réponse d'Albert, elle fut directe et positive. Le pouce s'abaissa immédiatement vers le bas. Ils avaient réellement apprécié ce spectacle bon enfant tout en restant sanglant et divertissant. Lithium s'inclina de reconnaissance, révoqua son arme et se dirigea vers Prius. Ce dernier, non sans difficulté, articula un merci étouffé et lui adressa un signe de la main signifiant bonne continuation.

Elle lui sourit avec chaleur.
Pour une fois qu'elle s'était prise d'amitié pour quelqu'un.
Dignement, elle se dirigea vers la sortit, se retourna pour adresser un dernier salut à la foule en délire et repartit dans la bâtisse de pierres. Une fois assisse, elle soupira et se rappela sa blessure à l'épaule. Elle fouilla dans ses poches récupéra un vieux dessin de boîte de secours et l'invoqua. Une légère fatigue l'envahit. Houlà, il fallait qu'elle se ménage, il en restait encore un pour elle et un autre pour Nodox avant qu'ils puissent se reposer. Elle appliqua le désinfectant sur la plaie, extirpa la balle de son bras et la fourra dans sa poche. Cela ferait un bien beau trophée de guerre. Une fois tout let travail achevé, elle attendit patiemment son camarade, prête à le soigner si une vilaine blessure avait été acquise durant la bataille.





(HRP: Désolée d'avoir fait ça un peu rapidement.
Je n'avais pas vraiment d'inspiration ce coup-ci
.)
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyDim 28 Aoû 2011 - 14:20
La jeune Lithium lui présenta sa vision du précédent combat comme un pur ennui. Bof, lui il a plutôt bien aimé. En même temps il n’est pas tellement difficile sur le sujet, du moment qu’il est acclamé par la foule et qu’il peut taper sur quelqu’un de volontaire, c’est bon. Mais c’est vrai que frapper des faibles, ce n’est pas drôle. Il y a une limite à l’amusement, et un combat inégal n’est pas des plus convenable pour le moral.

Visiblement la jeune fille avait atteint sa propre limite, dommage. Elle risquait de ne plus du tout apprécier la suite. Il aurait voulu lui dire que ce qui les attendait allait être bien mieux, quitte à mentir, mais la demoiselle était déjà partit à la recherche d’un lavabo. Tant pis, ce sera la surprise. Il profita donc du temps avant le prochain round pour faire le point sur ce qui lui aurait fait défaut, ne serait-ce qu’un peu. Son point faible le plus flagrant, la vitesse. Il a beau faire des dégâts monstrueux au corps à corps, cela nécessite toujours le corps à corps. Et il faut y aller, au corps à corps. Sans prendre trop de dégât au passage si possible. Une défense pourrait être utile, genre une défense de foudre. Mais il en a déjà une et elle ne sert pas efficacement contre des attaques physiques. Non, la vitesse, c’est vraiment ce qu’il lui fait défaut. Il y aurait bien quelque chose à faire avec son pouvoir. La jeune fille revint avec une nouvelle coupe de cheveux. Ah, les femmes … Elle lui fit mine d’y aller par un mouvement de tête typiquement féminin avant de retourner dans l’arène.

« Tu es prêt ? Il est temps de leur montrer qui nous sommes. »

Tant pis, cette technique de vitesse, ce sera pour plus tard. Il la rejoignit donc sur le sable chaud, sous les applaudissements et les hurlements des spectateurs et spectatrices. Nodox salua son public les bras bien haut, le sourire aux lèvres. Ah comme c’est bon d’avoir des fans ! Et ils le lui rendent bien, à scander son nom à tue-tête. Le présentateur reprit le micro, comme la fois précédente, et fit son boulot, comme la fois précédente …

« Mesdames, messieurs et enfants de tout âge ! Veuillez accueillir nos vainqueurs inattendus de la manche précédente ! Voiciiiiiiiiii … Lithium Elfensen la girolle pas si folle, et Nodox Pebbles le nabot pas si gros !! »

Tiens, il a mis à jour ces surnoms pourrit. Enfin, c’est toujours bon pour la poubelle mais il reconnaît un minimum la qualité des gladiateurs que sont les deux jeunes voyageurs. Le public se mit à hurler de plus bel. Tous des hystériques je vous jure … Mais qu’est-ce qu’on aime ça ! Nodox salua à nouveau la foule en délire, tout fier de lui. Il remarqua d’ailleurs que Lithium avait récupéré son sourire. Une très bonne chose ça, finalement, malgré ses plaintes et son mécontentement elle avait aimée. Le présentateur reprit encore une fois le micro, mais cette fois pour présenter les adversaires. Héhéhé. Nodox commençait déjà à sauter sur place en observant la grille de métal s’ouvrir.

« Et maintenant … Voilà ceux que vous attendiez depuis tant de temps. Les plus beaux, les plus gros, les plus forts, les plus sonores ! Je vous demande avec joie d'accueillir puissamment Bââl le Mielleux et Prius la Fine Poudre ! »

Il faudra vraiment que quelqu’un lui dise que ses surnoms sont tout sauf classe. Vraiment. Les deux adversaires apparurent dans l’arène et les yeux de Nodox s’ouvrirent à leur maximum. Oh punaise, ils en imposent monstrueusement plus que les deux d’avant. Grand, large, des vrais brutes plus proche des rugbymen que de véritable gladiateur. La petite blonde tourna la tête vers son camarade avant de partir à la guerre :

« Je prends Prius. Son surnom me laisse à penser qu'il a un rapport avec les armes à feu. J'aimerais bien m'entraîner à les dessiner justement. Cela pourrait être fort intéressant. Bon courage à toi et sois sur tes gardes ! »

Nodox lui fit un mouvement affirmatif de la tête suivit d’un clin d’œil, et se plaça devant celui qui ressemble plus à une bête qu’autre chose. Alors alors, voyons voir. Avec une corpulence pareille il ne doit pas craindre le corps à corps. Quel genre de pouvoir peut-il bien avoir ? Ce serait étonnant qu’il le montre comme ça, juste pour faire plaisir. Surtout qu’il a l’air plutôt mature, contrairement à l’autre zigoto du premier combat. Le seul indique en main sur son pouvoir c’est le surnom tout pourri du présentateur. « Bââl le Mielleux », non mais sans blague. Comment ne pas exploser de rage en entendant une connerie pareille ? Ah moins que justement ça lui plaise. Ou alors il est doté d’une surdité imposante qui lui permet d’être épargner de se genre de désagrément. Ou alors c’est tout simplement qu’il s’en contre-fiche tellement que ça ne s’affiche pas sur son visage. La classe !

Enfin bref, s’il se fait surnommé le Mielleux, ce n’est certainement pas pour se que l’on prend naturellement comme base. C’est qu’il aime le miel, comme Winnie l’ourson ! Mais lui n’est pas tout jaune. Nan, ce serait ça ? Morpheur ours ? Ce serait trop simple. Quoi que … Bââl se mit à faire différents gestes comme s’il s’échauffait, puis se mit accroupit à la façon des coureurs des jeux olympiques. Il compte vraiment sprinter jusqu’à Nodox, à cette distance ? Ça fera de lui une cible monstrueusement facile à avoir. Ah bah si, il le fait ce crétin. Attendez, ce n’est pas normale cette vitesse. Et on dirait qu’il a grossit entre temps. Moins de dix secondes pour faire les cent mètres entre eux deux. Le contrôleur eu tout juste le temps d’esquiver en se jetant sur le côté. Punaise, c’est que ça surprend une telle vitesse. Une grosse mai velue lui empoigna soudainement la cheville et lui fit faire le chemin inverse par la voie des airs. Oh punaise, c’est quoi ce bordel. Il se réceptionna de justesse par un petit salto, mais à peine poser pied à terre qu’un nouveau coup dans le torse le projeta en arrière, à la façon des rugbymen lors d’un plaquage. Et ça vous coupe le souffle ce genre de frappe ! Surtout quand on n’y est pas du tout habitué. Nodox activa sa seule et unique défense, l’armure de foudre, histoire de ne pas prendre de coup pour rien. Un coup d’œil pour voir ce qui se passait. Un truc à quatre pattes tout poilu le regardait en souriant fièrement. Avec une certaine ressemblance entre le mec corpulent de tout à l’heure et un ours en bon et due forme. Voila ! Le voila son pouvoir ! Il est morpheur ours ! Ça coule de source, trop facile à deviner.

Mais en attendant il fait sacrement mal quand il attaque. La distance est donc à privilégier. Mais comment tenir à distance un type qui court aussi vite. Ce n’est pas possible. Pour le moment, le seul moyen de lui faire des dégâts, c’est de profiter de son attaque pour lui en coller une à lui aussi. C’est risqué oui, mais pour le moment il n’y a pas trente-six solutions. Nodox se positionna à quelques mètres de l’ours pendant que celui-ci le regardait en souriant, le feu du défi dans les yeux. Si on calcule sa vitesse, la distance parcourue en ce laps de temps qui les sépare l’un de l’autre. Il y a moyen de commencer par un petit coup de jus. Le contrôleur apposa ses mains au sol et y déchargea sa foudre en direction de Bââl. Celle-ci ressortit sous forme d’arc électrique, heurtant un ours qui ne semblait pas avoir prévu ce genre d’attaque de zone. Il faut dire que, un corps d’eau et de carbone conduit très bien l’électricité. L’ours se rua sur Nodox, marre de se prendre des décharges dans tous les sens. Le piège se referme. Le poing du contrôleur se vit charger d’une très grande quantité d’électricité, illuminant chacun des muscles de son bras droit. Là, ça va faire mal, et pour les deux camps.

Décrivons l’instant de l’impact. Ours-man pratique ce que l’on pourrait nommer de plaquage sur son adversaire en utilisant son épaule droite comme zone de frappe. Nodox maintenant, profitant la position de la tête de Bââl et de la proximité de son attaque, lui envoie son uppercut derrière la nuque, suivit par toute la foudre emmagasinée dans son bras. Lui s’envola loin d’arrière avec une très douloureuse blessure dans les cotes, l’autre s’écrasa au sol le corps encore parcouru de courant électrique. Effectivement ça fait très mal, charge lui a certainement cassé une ou deux cotes, mais il en faut plus que ça à ce bon et bourrin Nodox pour abandonner. Il se releva en se tenant le haut du ventre et s’approcha de son adversaire. Ce dernier se roula sur le dos en expirant. Il avait l’air encore bien vivant. Heureusement, parce que sinon, le match risquerait d’être refusé.

Un petit moment passa avant que le foutu juge en haut de son poste accepte la victoire écrasante au contrôleur, et que celui-ci puisse saluer la foule et retourner dans la salle d’attente, afin de se soigner un minimum de ses cotes qui font un mal de chien !
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MessageSujet: Re: Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) Nevermore slaves (Pv: Nodox Pebbles) EmptyMar 30 Aoû 2011 - 19:49
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Cela traînait en longueur.
Et ce n'était franchement pas bon.
Elle voulait rapidement en finir avec ce tournoi.
Un manque considérable de se battre se faisait ressentir.
Des tremblements agitaient ses membres, particulièrement ses mains.
Le désir de tuer et de faire couler le sang se faisait nettement plus présent.
L'envie meurtrière dont elle pensait s'être enfin débarrassé, ou du moins qu'elle espérait avoir atténué, revenait à grandes foulées. Chassez le naturel, il revient au galop qu'ils disaient les bougres. Saleté d'Académie Française sénile qui inscrit des proverbes complètement stupides. Et elle qui avait cru pendant quelques nuits être tout à fait capable de se contenir, voire même de faire disparaître à jamais cette obsession de tuerie et de massacre. Il fallait qu'elle cesse immédiatement de faire ainsi ressortir les signes distinctifs du besoin insatiable. Par ce fait, elle ressemblait en tout point à une droguée.

Elle se souvint bizarrement de ce Ed.
Ce voyageur qu'elle avait abordée dans un bar dans le Monde Réel.
Un bref rire amusé s'échappa d'entre ses lèvres en repensant à cette soirée.
Sans la moindre gêne, elle s'était adressée à lui uniquement pour savoir ce qu'était le DreamMag.
Par la même occasion, elle avait appris qu'elle était Numéro 1 de la Ligue Baby, un classement complètement inconnu à ses yeux. Pour une raison qui lui était encore étrangère, elle était passé à la tête de ce sondage. Pourquoi ? Allez le découvrir par vous-mêmes. Ce jour-là, il avait réussi à la faire virer de bord, à lui faire enfin prendre conscience que ce qu'elle faisait, c'était mal. Ouais, mal. Oui bon, ça elle le savait bien hein, mais elle ne voulait tout simplement pas changer de place son gouvernail, voire ne pas le toucher du tout.
Elle aimait tuer, elle aimait faire souffrir ceux qui faisait souffrir également, plus exactement, quiconque commettait un acte criminel, une action qui entrainerait de lourdes conséquences dans l'avenir, elle ne pouvait s'empêcher de s'en mêler. Pour son propre plaisir mais aussi pour satisfaire sa propre vision de la justice. Un assassin peut toujours recommencer pour finir tueur en série. Un violeur récidive dans 90% des cas. C'est pour cela qu'elle trouvait cela nettement plus intelligent de mettre fin à ses méfaits immédiatement et sans rechigner. Et puis, Dreamland n'était pas un terrain de débauche pour permettre aux frustrés de la vie tout comme aux réels scélérats, de continuer ou assouvir leurs pulsions. Oui, elle cédait à ses propres pulsions dévastatrices, mais en se salissant, elle permettait à de pauvres victimes innocentes de ne pas finir entre les mains des ces salauds.

Mais elle avait promis.
Elle s'était engagé à détruire ses penchants malsains.
Sauf que ce n'était pas aussi facile.. Quand l'on a vécu ainsi pendant des années, s'en détacher est la chose la plus difficile qu'il soit pour une accro compulsive. Non mais sérieusement, il croyait vraiment que c'était aussi simple d'annihiler une partie aussi présente de la personnalité d'une personne ?! Certes, elle voulait bien faire des efforts pour se racheter et s'améliorer en tant qu'humain, bien qu'elle n'ait aucune confiance absolue en cette créature stupide et larvaire, mais rien n'était gagné. Cependant, à l'heure actuelle, elle n'avait achevé aucun, mais alors absolument aucun voyageur, qu'il soit un assassin grimpant en puissance qu'un bâtard fini. Non, décidément, elle ne pouvait pas se faire à l'idée de laisser s'enfuir un criminel. Pourtant, elle devait s'y résoudre. Il en allait de sa nature bienveillante et de son statut de "gentil". Mais qu'est-ce qu'être un gentil concrètement ? Un petit bisounours au beau milieu de poneys multicolores ? Chanter Somewhere over the Rainbow du Magicien d'Oz tout en suivant la Yellow Brick Road ? Ou peut-être même être un Toupoutou tout chouchou bijou en train de faire de la balançou ? Non mais n'importe quoi. Être gentil, cela n'existe pas. Nous décidons par nos actes ce que nous sommes. Personne ne peut nous qualifier de tel ou tel adjectif si notre vision de la chose en question n'est pas en accord avec la sienne. Bref. Nous sommes en tout point maître de nous. Même dire d'un homme qu'il est une ordure ne fait justement pas de lui un déchet. Et pourtant, nous nous permettons de le faire. Tout est facile avec les mots.

Mais elle s'égarait.
Tout cela ne rimait absolument à rien.
Le résultat de cette pensée complètement floue était qu'elle ne devait pas s'arrêter en si bon chemin.
Elle s'était jurée de ne plus recommencer à commettre d'actes aussi hideux, et ne plus en ressentir de plaisir sordide et morbide. Enfin, ça, c'était une tout autre histoire.. Rien ne lui prouvait qu'elle n'allait pas apprécier de mettre ses mains dans le sang et la boue. De toute façon, elle n'était pas obligée de dire aux autres qu'elle aimait ce sentiment et cet odeur de sang, de fer pur. Elle était bien malade, c'était évident. Mais rien ne pouvait changer ce fait. A présent, le plus important était de cesser ces convulsions qui trahissaient son mal-être. Si Nodox arrivait à cet instant précis, il se poserait des questions. Et qui sait lesquelles. Il était donc impératif que tout cela cesse dans le plus bref délai. Après un effort surhumain de self-control, elle finit doucement par redevenir maîtresse d'elle-même. Ses membres se calmèrent lentement, récupérant leur mobilité motrice. Lithium soupira de soulagement. Elle était bel et bien droguée. Il n'y avait que les dépendants qui réagissaient ainsi à l'abstinence. Pitoyable, c'était tout simplement pitoyable. Mais son esprit fut soudainement accaparé par une tout autre chose.

Nodox venait d'entrer.
Voyant les nombreuses ecchymoses visibles sur son corps, elle courut vers lui.
Elle l'attrapa sans piper mot par le poignet gauche et le fit s'asseoir sur sa chaise.
Rapidement, elle attrapa la boîte de secours qu'elle avait conservé en marche et se mit en route.
Elle sortit tous les ustensiles susceptibles de soulager sa douleur, s'empara d'une sorte de mercurochrome, d'un tissu qu'elle imbiba de la substance curative et aspergea les endroits frappés de bleus. Elle palpa les côtes et vit au visage de Nodox, il tirait une grimace digne d'une caricature parisienne, que certaines étaient bel et bien cassées. Pour cela, elle ne détenait rien qui puisse le soulager et ne possédait pas les qualifications professionnelles pour. Elle se pinça la lèvre de dépit et lui jeta un regard désolé.




"Excuses-moi.
Je ne peux pas soigner ce genre de blessures.
Tu dois bien avoir la seconde côte en partant du haut et celle qui suit, de ta droite, brisées.
C'est presque totalement certain. Tu vas devoir éviter pour ce dernier combat avant l'ultime qui clora le tournoi, de te faire atteindre ici. En fait, le mieux serait de t'abstenir d'encaisser des coups au corps à corps. Si parmi les prochains adversaires il y en a de ce type, je le prendrais. Il vaut mieux que tu survives avant la fin. Après ce combat, on pourra se réveiller et récupérer des forces pour terminer Pâris. Et puis, au pire, j'ai de la pommade."




Elle lui sourit faiblement.
Puis, par sécurité, elle lui appliqua de la pommade.
Avec délicatesse, elle se permit de soulever le tee-shirt.
Une fois son travail achevé, elle rangea tout ses ustensiles.
La sonnerie stipulant qu'il était l'heure d'y aller se mit à retentir.
La jeune fille grinça des dents à cette entente mais ne rechigna point.
Elle se releva mollement, révoqua la boîte et jeta un dernier regard à Nodox.




"C'est l'heure.
Il faut y aller.
Je te dis à demain au cas où.
Qui sait si une fois l'épreuve terminée nous nous réveillerons.
Autant être préparé. Alors, je compte sur toi pour gagner !"
, dit-elle avec chaleur.